<Desc/Clms Page number 1>
Procédé de briquetage de charbon non ou mal agglomérant.
Il est connu de briqueter du charbon à grain fin au moyen d'un liant, par exemple du goudron, et de soumettre ensuite les briquettes à une distillation à basse température. On a cependant constaté que ces briquettes perdent très facilement leur forme pendant la distillation à basse température, surtout avec le pro- cédé à gaz de balayage, et qu'il en résulte un coke de mauvaise qualité.
Or, on a trouvé suivant la présente invention que ce dé- faut est évité si l'on emploie comme agent de briquetage ou liant pour du charbon non ou mal agglomérant un produit de chauffage, obtenu à environ 250 à 450 , d'un mélange de houille, par exemple de charbon à gaz, de charbon flambant ou de charbon gras, avec du goudron obtenu par la distillation à basse température de la houil- le, ou avec des produits d'hydrogénation de ce goudron qui possèdent
<Desc/Clms Page number 2>
un haut point d'ébullition, ou avec des produits d'hydrogénation de la houille qui possèdent un point d'ébullition élevé.
Il est parfois avantageux de décomposer le goudron de distillation à basse température en deux parties, par distillation ou par condensation fractionnée, à savoir en un goudron épais et en un goudron fluide, et d'employer seulement une fraction pour la préparation de l'agent de briquetage. La limite moyenne entre les deux fractions de goudron peut être située à environ 300 à 350 .
On utilisera avantageusenient le goudron ,pais et dans ce cas le mélange de goudron et de houille est chauffé dans un récipient ou- vert ou mieux encore clos, à une pression ordinaire ou supérieure, à des températures de 250 à 400 . Au lieu du goudron épais on peut aussi employer ses produits d'hydrogénation à haut point d'ébulli- tion.
De plus, on peut bien employer aussi le goudron fluide, lors- qu'on exécute le chauffage dans un récipient clos à des pressions supérieures à la pression atmosphérique, par exemple au-dessus de 25 atmosphères, utilement de 70 à 200 atmosphères ou plus, parti- culièrement de 70 à 150 atmosphères et à des températures de 300 à 450 , qu'on laisse refroidir le produit sous pression et qu'on sé- pare le cas échéant des fractions à bas point d'ébullition par dis- tillation dans le vide et/ou avec circulation de gaz de balayage.
Le produit obtenu à une pression supérieure peut aussi être déten- du à une température supérieure jusqu'à une pression inférieure, par exemple jusqu'à la pression atmosphérique, les fractions à bas point d'ébullition partant dans ce cas à l'état de vapeur ; lafraction restante à haut point d'ébullition sert alors d'agent de briquetage. Au lieu du goudron de distillation à basse température, respectivement de ses fractions ou de ses produits d'hydrogénation, on peut aussi employer les produits à haut point d'ébullition ob- tenus dans l'hydrogénation sous pression de la houi lle, utilement après élimination des constituants solides y contenus.
<Desc/Clms Page number 3>
On travaille avantageusement en mélangeant de la houille et du goudron de distillation à basse température ou les produits d'hydrogénation mentionnés, dans un rapport d'environ 25 à 50% de charbon pour environ 75 à 50% de goudron ou de produit d'hy- drogénation, et en chauffant le mélange pendant au moins environ une demi-heure, par exemple jusqu'à 5 heures, parfois aussi plus longtemps, aux températures susmentionnées, le charbon étant dans ce cas dissous en majeure partie.
La masse ainsi formée convient d'une manière tout à fait excellente comme agent de briquetage pour du charbon à grain fin, non ou mal agglomérant. Conune tel entrent en ligne de compte pré- férablement les charbons flambants, particulièrement des charbons flambants d'origine récente. Conviennent particulièrement bien les charbons de Haute Silésie et les charbons de la Sarre, partiellement aussi les charbons de la Ruhr.
Pour autant que le charbon à briqueter n'est pas à l'état de poussier il est avantageusement finement moulu et additionné de l'agent de briquetage décrit plus haut, en une quantité de 3 à 25% utilement de 5 à 20%, et est transformé par moulage sous pres- sion en briquettes ; sont ensuite distillées à basse tem- pérature d'une manière connue en soi, avantageusement suivant un procédé à gaz de balayage. Dans le cas d'emploi de produits d'hy- drogénation de la houille à haut point d'ébullition dans la pro- duction de l'agent de briquetage il est recommandable d'utiliser en même temps les fractions à haut point d'ébullition obtenues dans la distillation à basse température des briquettes, pour l'empâte- ment de la houille à hydrogéner.
EXEMPLE 1.
De la Houille de Haute Silésie est distillée à basse tem- pérature, sous forme briquetée, avec emploi de gaz de balayage.
Les vapeurs sortant du four de distillation à basse température sont soumises à une condensation fractionnée, de manière à obtenir une fraction bouillant essentiellement au-dessus de 350 , à savoir,
<Desc/Clms Page number 4>
au gouaron épais et une traction bouillant essentiellement jusqu'à 350 à savoir, du goudron fluide. Le goudron épais est mélangé avec le charbon susmentionné à distiller à basse température, dans un rapport de 70 parties de goudron sur 30 parties de charbon. Le mélange est chauffé dans un récipient clos pendant deux heures à 350 le charbon étant dans ce cas dissous en majeure partie. Le produit obtenu représente une masse fondant à environ 100 qui con- vient d'une manière tout à fait excellente au briquetage du dit charbon.
A cet effet on emploie environ 12 parties de l'agent de briquetage pour 100 parties de charbon. Les briquettes préparées avec ce mélange présentent une bonne résistance à la désagrégation au cours de la distillation à basse température. En outre le coke formé est très résistant.
Lorsqu'on emploie le goudron épais directement cornue agent de briquetage, le goudron pendant le chauffage ressue des briquettes de sorte que celles-ci perdent en solidité et au'on ob- tient un coke d'une résistance insuffisante.
EXEMPLE 2.
De la houille de Haute Silésie, d'une teneur en carbone de 85,5% (rapportée à du charbon exempt de cendres et d'eau) est mélangée avec un goudron fluideen un rapport de 30 : 70. Le goudron fluide bout, à concurrence de 80%, de 180 à 350 et a été obtenu du même charbon par distillation à basse température avec circula- tion de gaz de balayage, et par condensation fractionnée du gou- dron de distillation à basse température. Le charbon empâté avec ce goudron est chauffé à une pression de 100 atmosphères à 390 et est conduit de manière continue à travers un récipient, de sorte que le charbon reste pendant environ 2 heures à cette température.
Le produit obtenu est ensuite détendu dans un récipient placé en aval. On obtient dans ce cas, sous forme de distillé, 60% du gou- dron fluide mis en oeuvre. Le résidu possède un point de fusion de 95 et constitue l'agent de briquetage.
<Desc/Clms Page number 5>
Le charbon est additionné d'environ 10% de cet agent de briquetage et est comprimé en briquettes ou autres agglomérés façonnés. Les briquettes ainsi obtenues présentent une très bonne résistance à la désagrégation au cours de la distillation à basse température.
REVENDICATIONS.
1.- Procédé de briquetage de charbon non ou mal agglomé- rant, particulièrement en vue d'une distillation à basse tempéra- ture, caractérisé en ce qu'on emploie en qualité d'agent de bri- çuetage ou de liant un produit de chauffage, obtenu à environ 250 à 450 , d'un mélange de houille avec du goudron obtenu par distillation à basse température de la houille, ou avec des pro- duits d'hydrogénation de ce goudron qui possèdent un point d'ébul- lition élevé, ou avec des produits d'hydrogénation de la houille qui possèdent un point d'ébullition élevé.