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" Procédé pour le traitement de fibres textiles ".
La présente invention se rapporte à un procédé qui permet d'user, dans la préparation des fibres textiles, les plantes imparfaites, comme, par exemple, le chanvre vert, la paille de lin, l'ortie, le genêt et autres similaires, et de pouvoir retirer de telles plantes des fibres textiles,lesquelles peuvent produire ensuite des fils de première qualité. Par le procédé de la présente Invention, on peut obtenir, aveo le rebut du chanvre non roui (c'est- à-dire seulement.exposé aux intempéries), avec la paille
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de lin, avec l'ortie ou autres plantes similaires, une fibre filable textile/de première qualité, si de telles plantes sont tra- vaillées alors qu'elles sont encore vertes.
Cette invention est relative à des plantes aux fibres souples, comme le lin, le chanvre, le chanvre abattu, le ge- nêt, la ramie, l'agave, la paille de cactus, les feuilles de palme, l'alcès et d'autres plantes du même genre ou de la même espèce, Jusqu'à présent,il était de coutume générale, dans la production des fibres à partir des plantes euestion, et qui sont dans des conditions d'altération, de procéder par le rouissage avec exposition à la rosée ou à la pluie, ou par rouissage en citerne. Mais, tous ces procédés causent une perte de temps et d'argent. D'autre part, l'opération de rouis- sage demande de l'attention et de l'expérience.
La présente invention a pour but de prévoir, pour la fabrication des fi- bres appropriées à la filature et au tissage, un moyen évitant l'usage du procédé de rouissage comme on le pratiquait jus- qu'à présent.
La nrésente invention peut être mise en pratique pour la production des fibres employées pour la filature et pour le tissage, sans l'aide d'un expert, et empêche le retard et les désavantages inhérents du procédé de rouissa.ge.
La présente invention, qui permet de ne pas user de la méthode par rouissage, dans la production des fibres ou d' étoupes/oroventant de feuilles et de tiges de plantes, consiste dans le traitement de ces feuilles ou tiges, dans des condi- tions humides ou sèches, avec une solution aqueuse, bactéri- cide ou germicide, pour détruire et pour empêcher la naissan- ce de bactéries et de microorganismes et, ensuite, à assujet- tir les fibres ou les étoupes à l'action d'un agent dégommant.
Les plantes, après avoir été recueillies et décomposées par
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exposition à l'air, sont suffisamment sèches pour subir les opérations successives qui peuvent être effectuées sur les plantes pour obtenir de la fibre ou de l'étoupe. Si, de toutes façons, les plantes ne sont pas suffisamment sèches après avoir été,cueillies et exposées à l'air, elles peuvent être séchées artificiellement en les faisant passer dans un séchoir, ce qui est préférable, à l'air chaud.
Il est reconnu que pour les tiges des plantes décomposées, de nature extrêmement sèche, qui ne sont pas capables d'absorber une certaine quantité d'humidité ou d'eau, il peut être nécessaire de les soumettre à une décomposition par un arrosage préliminaire avec de l'eau ou, si l'on désire, avec une solution aqueuse, bactéricide ou germicide.
Quand les plantes, non rouies et décomposées, sont d' une dureté convenable, elles sont soumises à l'action de décortication et de trituration, puis elles passent au oardage.
L'action-de cardage, de toute façon, n'est pas indispensable et la matière sortie de la machine est comme de l'étoupe.
Cette étoupe peut être arrosée avec une solution aqueuse bactéricide. Il est préférable d'arroser l'étoupe ou les fibres qui résultent de la décortication, avec de l'eau ou de l'huile, de préférence d'origine végétale. Il est bon de faire cet arrosage quelque temps avant le dégommage obtenu à la seconde opération de compression.
Si l'on désire employer une petite quantité de bactéricide ou de germicide, on peut recourir à une mixture de graisses dans de l'eau. L'addition d'huile ou de graisse à l'eau réduit la résistance des fibres ou de l'étoupe durant le filage et donne de la souplesse et de la flexibilité aux fibres ou à l'étoupe.
Les fibres, sous forme d'étoupe, conviennent à la fabrication de cordes, ficelles, sacs et autres matières filées
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ou tissées.
Si l'étoupe est employée pour la manufacture de produits fins, ou dans le filage de coton, il faut la soumettre à un procédé de dégommage, tandis que, si l'étoupe est employée seulement pour la fabrication de ficelles, cordes, sacs,etc., or. l'arrose seulement avec de l'eau et un bactéricide. L'action dégomm . nte s'effectue sur les fibres ou sur l'étoupe obtenues par les décortications précédentes et consiste à soumettre ces produits d'abord à une immersion dans l'eau chaude ou froide et à l'effet d'une solution aqueuse chaude dans une cuve ouverte, à la pression atmosphérique ou dans un autoclave sous pression. Il faut maintenir cette pression et cette chaleur un certain tenps et il faut l'accompagner d'un mouvement d'agitation constant ou intermittent.
Ce procédé est, de préférence, effectué dans un autoclave dans lequel les matières sont soumises @ une température appropriée et à une pression estimée à 6 atm. La fibre est immergée dans lc, solu.tion aqueuse contenue dans l'autoclave dans la proportion de 4 kgr. de soude caustique, 3 % de substc.nces grasses, 2 % d'acide sulfurique. Ces proportions peuvent varier selon la résistance et la nature des/fibres à traiter. Après que la matière a été mise dans l'autoclave, il faut porter le tout à une température appropriée et à une pression de 6 atm..
Les fibres ou l'étoupe doivent subir ce traitement pendant environ 20 à 40 minutes, plus ou moins, selon la nature ou la résistance de la matière.
Pour la dégommage des fibres ou de l'étoupe de lin, le procédé sera approximativement le même.
Pour la ramie et d'autres fibres, il faut un peu plus de temps : de 45 minutes à une heure et demie.
Pour s'assurer que le dégommage est complet dans toute
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la quantité de fibres, il faut les remuer dans l'autoclave et les examiner.
Cette invention, outre qu'elle apporte de grands avantages à l'économie nationale,est très rémunérative à l'industrie et à l'agriculture.
Avec cette invention, la paille du lin ou du chanvre vert, par sa richesse en cellulose, devient plante textile de premières qualité et néoessité, apportant un rendement quantitatif supérieur à 100 % sur la majeure quantité des fibres pour le lin et un rendement quantitatif de 120 % pour le chanvre vert.
La présente invention apporte encore des avantages très grands dans le traitement des déchets de chanvre vert. Auparavant, quand les plantes ne s'étaient pas bien développées ou desséchées avant maturité, les agriculteurs les brûlaient parce qu'ils ne trouvaient pas .d'acquéreurs. Il en est de même pour les déchets produits par les machines pendant la transformation de la fibre en fil; dans ces déchets se trouvent accumulées de petites quantités de fibres courtes qui, au moyen de dispositifs connus, sont recueillies et passées à un second traitement de dégommage; on obtient un parfait produit cotonneux travaillable dans la filature de coton.
Pour la paille de lin, dans les pays du Nord, après avoir recueilli les graines, on réussit seulement après un travail très coûteux à recueillir les fibres. On observe en Amérique, comme dans les pays chauds et l'Orient, après que le lin a donné la graine, qu'une.partie est employée comme fourrage ou bien brûlée, apportant à l'agriculteur un produit encombrant. Avec la présente invention, cette paille de lin, après avoir subi le dit procédé, devient une fibre textile de première nécessité et, en examinant bien, d'un rendement quantitatif de fibres supérieur à 100 % sur le lin roui.
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EXEMPLE: Si nous prenons du lin et le soumettons à un procédé de rouissage agricole ou industriel, nous constatons, après rouissage, que : 100 kgr, de paille de lin roui rendent 12 à 14 kgr. de fibres bonnes pour la filature.
100 kgr. de paille de lin, travaillée selon la présente invention, donnent de 25 à 30 kgr. de fibres parfaites, prêtes à être travaillées à la filature, après avoir obtenu, comme sus-décrit, un avantage de 100 %.
Sur la majeure quantité de fibres,il y a aussi la partie ligneuse qui, en dehors d'un bon combustible est aussi un parfait ingrédient pour la fabrication de la. cellulose pour le papier.
Comme nous voulons le démontrer, la présente invention a pour objet d'utiliser ces plantes de rebut en les transformant en fibres parfaites, fibres prêtes à passer à la filature ou au tissage, soit à l'état naturel, soit à l'état dégommé et cotonisé.
Considérsnt les fibres de paille de lin ou du rebut de chanvre vert, ortie, genêt, etc...; dans leur état naturel, ces fibres sont parfaites pour la fabrication de fil, de oorde, ficelle, toile d'emballage, sacs, tapis, et beaucoup d' autres articles. Avec la paille de lin et le rebut de chanvre vert ou le chanvre vert, genêt, ortie, etc.., on peut fabriquer des toiles d'emballage ou des sacs d'une résistance quatre fois supérieure à celle du jute.
Aux dernières expériences,on a pu constater qu'un sac fabriqué avec de la paille de lin ainsi qu'avec du chanvre a donné de très grands avantages de durée : quatre fois supérieure à la durée d'un sac de jute.
Avantages que la présente invention offre : on constate un bénéfice dans la quantité et sur la qualité. Quant au rendement, on sait que lorsqu'un sac en chanvre, ou en lin, fabri-
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qué de fibres selon notre procédé, est devenu inutilisable, il garde une grande valeur textile une fois qu'il a été macéré et dégommé, donnant ainsi une parfaite fibre cotonneuse.
Ou bien encore, il peut alors être transformé en cellulose pour la fabrication de papier fin de première qualité.
La partie ligneuse du lin et du chanvre vert, outre qu' elle est un bon combustible, est un parfait ingrédient pour la fabrication de la cellulose pour papier. Elle donne un rendement de 60 à 70 % sur le poids.
Si nous voulons construire une usine pour l'exploitation de la paille de lin ou du chanvre vert, la dépense en combustible est réduite à zéro parce que la partie.ligneuse,que l' on récupère ( au lieu d'être encombrante et coûteuse à transporter dans des locaux spéciaux ) au moyen d'un dispositif, est envoyée dans les chaufferies, où elle est employée. La susdite industrie reçoit énergie, lumière et vapeur sans être obligée de faire d'économie ni de lumière ni de force motrice.
La présente invention permet d'éviter que les fibres, soit de paille de lin, soit de chanvre vert ( transformées en étoupes ou en produits manufacturés ) subissent des détériorations dans les lieux humides'.
EXEMPLE : Si nous prenons des sacs de jute et les déposons dans des endroits humides ou bien mouillés, puis laissés en tas pendant plusieurs jours, nous les retrouverons abîmés et inutilisables. Ainsi en serait-il aussi de la fibre de lin et de chanvre. Au contraire, par la présente invention, avec un bactéricide et un germicide, nous évitons toute fermentation. Tandis que le sac de jute se détériore, le tissu du sac fait avec la paille de lin ou de chanvre se fait plus compact et plus il est utilisé, meilleur il devient, grâce au bain que nous lui donnons.
Après avoir isolé les fibres de la partie ligneuse, soumis l'étoupe à l'action d'un agent bactéricide
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ou ger@icide, à base d'alcool, ne dépassant pas 2 %, ainsi que 10 % d'eau et 1 % de sublimé corrosif, on obtient des fibres d'une force pouvant détruire complètement le bacille Felsmeus immunisant ainsi de la fermentation la toile d'em- ballage, tapis ou sacs obtenus avec ces fibres. Quand ce sac est réduit en petits morceaux, on peut encore le transformer en fibres primitives, mais avec un rendement beaucoup plus élevé, l'isolant de toutes les substances résineuses, ce qui, après le dégommage, donne aux fibres une finesse extrême.
Elles peuvent être alors travaillées seules ou mélangées avec du coton pour la confection de linge de premier ordre, comme aussi pour la confection d'articles de mode pour dames.
EXEMPLE :Sur 300 quintaux de paille de lin ou de chan- vre vert,on obtient 75 quintaux de fibre ou d'étoupe.
Supposons qu'on veuille employer la fibre susnommée pour la fabrication de sacs, cordes et ficelles. Cette fabri- cation doit passer par diverses machines; nous avons alors pour une diminution de 20 %,soit/75 quintaux de fibres 55 quin- taux de sacs. De ces 20 quintaux de déchets de fabrication, on récupère, avec la présente invention, 50 % de fibres cour- tes qui sont d'une grande importance pour la cotonisation.
Ce qui reste est la partie ligneuse qui, unie à de petites fibres, est parfaite pour la fabrication de cellulose comme dit ci-devant. Il n'y a aucune plante textile qui, comme le lin et le chanvre vert, après que la graine en a été extraite pour la fabrication d'huile, puisse être traitée dans un bain germicide et bactéricide et passée dans des machines pour en n ! élever la partie ligneuse.
La fibre ou l'étoupe étant légèrement arrosée d'eau et de substances grasses ( graisses de nature animale ou végé- tale ) avec un pourcentage de 3 % de substance grasse et
6 % d'eau, on obtient une bonne fibre ou étoupe rendant facile
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la fabrication. Il est nécessaire, pour cela, d'avoir un séchoir, une machine pour oasser, des batteuses et des décortiqueuses. Cette fibre triturée et séchée avant ou après est soumise à l'épreuve de résistance à l'allongement ( déchirer la fibre entre les doigts et observer si la dite fibre peut être séparée facilement sans que jamais ses fils se rattachent entre eux). Si telle opération peut être effectuée, alors le dégommage est complet, autrement il est incomplet.
Pour pouvoir obtenir des fibres bien dégommées, il faut avoir des récipients et autoclaves à haute pression, variant d'un minimum de 5 atmosphères à un maximum de 12 atm. Avec ce même procédé on peut très bien utiliser, soit pour la paille de lin, chanvre vert, ramie, genêt, etc.., 4 % du volume d'eau, de soude caustique, 3 % de substances grasses, soit animales, soit végétales, 2 % d'acide sulfurique, augmentant la pression dans l'autoclave ou cuve, d'après la résistance de la fibre, par exemple, à 6 atm., et on laisse le tout en- ' viron 20 minutes à cette pression. Ensuite, on enlève les fibres de l'autoclave et on les passe dans des bassins d'eau bouillante en les agitant mécaniquement pour être bien lavées.
Quand on est sûr que le lavage est parfait, elles passent automatiquement dans un second bassin d'eau chaude, pas supérieure à 70 centigrades et y restent maintenues pendant deux heures, toujours à la même température. Dans ce bassin se fait la saponification au moyen d'agents dégommants, en présence de chlorure, à 3 %, et 2 % de savon mou. Outre la saponifiea-' tion, il convient, dans le même temps, de faire la décoloration, pour gagner du temps, en augmentant le chlorure de 5 % et le savon mou de 3 %, en maintenant toujours la matière en agitation sous une température d'environ 70 pour une durée d'une heure ou deux.
Quand on observe que la matière est décolorée et que les fibres sont bien isolées, on les passe
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dans um troisième bassin d'eau tiède et elles se trouvent ainsi bien lavées. Cette opération doit être soignée et on doit s'assurer que dans le lavage rien n'a été négligé. Après le lavage, on passe au centrifuge, puis au séchoir. Les sé- choirs sont, de préférence, faits de nattes avec beaucoup de ventilation et peu de chaleur afin que le séchage soit lent et compact.
Le dégommage et la décoloration ainsi tenues, la fibre pure est prête à être filée seule ou mélangée au coton.
REVENDICATIONS.
1. ) Procédé de traitement excluant le rouissage, tant pour la paille de lin que pour le chanvre vert et d'autres fibres, genêt, ortie, dans lequel les tiges et feuilles de plantes passent à travers des machines à battre ou à décor- tiquer jusqu'à ce que les fibres soient isolées de la partie ligneuse, caractérisé par le fait que les dites fibres pas- sent dans un bain contenant un bactéricide et un germicide de pour prévenir la naissance/et détruire les bacilles et ren- dant la fibre prête è passer à la filature, ce bain contenant un pourcentage de graisse émulsionnée dans de l'eau chaude, dans les proportions de 2 % de graisse animale ou végétale etde 6 % d'eau, les fibres étant laissées de 4 à 6 jours dans ce bain, après quoi un bon produit sans impuretés est obtenu,
tant avec les feuilles qu'avec les tiges des plantes, en assujettissait la dite paille de lin ou tiges @ une action de séchage artificiel, cette, opération de séchage s'effectu-
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