<Desc/Clms Page number 1>
"Procédé de fabrication de corps creux en métal, en forme de gobelet à parois épaisses, par creusage d'un bloc introduit dans une matrice."
On sait que 1-son peut faire des corps creux en métal en forme de gobelet à parois épaisses en enfonçant un mandrin dans un bloc incandescent de fer ou d'acier se trouvant dans une matrice qui détermine la forme extérieure du corps creux.
Pour que la cavité produite par le mandrin ait une surface lisse sur ses parois, et pour réduire le plus possible la dépense de force pendant la pression, il faut que le bord de la tranche du mandrin perforateur présente une arête rectangulaire aussi vive que possi- ble ou bien arrondie suivant le plus petit rayon de courbure possible,
<Desc/Clms Page number 2>
cette arête abusant graduellement au cours du travail de per- foration, de sorte que l'extrémité du mandrin perforateur s'amincit en forme de cône.
Au fur et à mesure que l'usure du mandrin augmente, la force de pression augmente aussi, et avec elle 1' effort que la matière travaillée, doit subir tandis que les parois intérieures du corps creux produit perdent petit a petit leur aspect lisse, jusqu'a ce que des fissures se produisent, ce qui oblige a changer le mandrin ou à le retoucher. Plus la matière utilisée est difficile à travailler, plus est petit le nombre de creusures que l'on peut faire avec le même mandrin.
Lorsqu'il s'agit par exemple de travailler des aciers inoxydables, les matières à outils même les meilleures ne fournissent que très peu de creusures irréprochables.
On peut supprimer cet inconvénient, suivant l'in- vention, en enfonçant dans le bloc en métal une rondelle en métal /rondelle de creusure/ formant le fond du trou à pra- tiquer et dont la section a une forme correspondant à celle de ce trou. Le mandrin servant à enfoncer cette rondelle de creusure a de préférence une section transversale un peu plus petite que celle du trou à faire, de sorte que le bord de la rondelle de creusure dépasse légèrement, de 0,2 mm environ, le bord de la tranche du mandrin d'enfoncement.
Pour assurer la position relative voulue de la rondelle de creusure et du mandrin d'enfoncement, on assujet- tit cette rondelle sur la tranche du mandrin de façon à l'em- pécher de se déplacer transversalement, et on la maintient dans le sens de la course du mandrin par un force de traction, limitée par exemple par friction ou par une dépression d'air, ou encore, lorsqu'il s'agit de rondelles de creusure en matière paramagnétique, par traction magnétique.
<Desc/Clms Page number 3>
Quelques exemples de réalisation du procédé qui fait l'objet de l'invention sont représentés dans le dessin annexé :
Figs. 1 et 2 sont des coupes longitudinales du bloc de métal introduit dans la matrice, avant et après l'enfoncement de la rondelle de creusure,
Fig. 3 est une coupe d'une variante de la rondelle de creusure et du mandrin d'enfoncement, et
Fig. 4 est une coupe longitudinale d'un mandrin d'enfoncement construit pour aspirer la rondelle de creusure,
Fig.
5 est une vue d'un autre mode de réalisation possible. a est le bloc de métal à perforer, bloc qui est introduit incandescent dans la matrice b, dont la forme correspond â celle que doit avoir le bloc perforé, On sait que la section du bloc est de préférence plus petite que la section intérieure de la matrice, la différence étant égale à la section du trou à pratiquer, pour que la matière n'ait besoin d'être refoulée que latéralement, et non dans le sens de l'axe aussi, pendant la perforation.
A cet effet, lorsque l'on fait des corps creux ayant une section circulaire) le bloc à perforer peut avoir une section carrée. c est la rondelle de creusure dont le contour correspond à la section du trou a perforer, et qui est en matière suffisamment dure, en tôle d'acier laminée ou en fonte par exemple, pour pouvoir agir sur le bloc a lorsqu'elle est enfoncée dans ce dernier. d est le mandrin d'enfoncement, qui n'a besoin que d'avoir une résistance suffisante a la pression pour pouvoir résister a l'effort qui se produit pendant l'enfoncement de la rondelle de creusure, la dureté de ce mandrin d'enfoncement n'entrant
<Desc/Clms Page number 4>
pas en ligne de compte, la matière étant travaillée exclusi- vement par la rondelle de creusure.
La rondelle de creusure c a une surface un peu plus grande que la section du mandrin d'enfoncement, de sorte que le bord de la rondelle dépasse légèrement celui de la tranche du mandrin.
Pour que la rondelle puisse être centrée exactement sur le mandrin, ce dernier port? un téton de centrage e au centre de tranche, comme le montrent figs. 1 et 2, et la ron- delle comporte en son centre un trou d'ajustage correspondant f. Avant de perforer le bloc a on applique la rondelle de creusure c sur le mandrin, en enfonçant le téton de centrage de celui-ci dans le trou d'ajustage f de la rondelle.
Dans la variante représentée en fig. 3 la rondelle de creusure c comporte un bord relevé g dans lequel s'engage l'extrémité térieure du mandrin, extrémité qui, le cas échéant, est légèrement décolletée.
Lorsque le mandrin d'enfoncement fonctionne par une course verticale, il faut faire en sorte que la rondelle de creusure appliquée sur le mandrin y reste appliquée jusqu'à ce qu'elle rencontre la pièce. Ce résultat peut être obtenu de différentes façons. Le mandrin d'enfoncement peut par exemple être légèrement conique, de faÇon à retenir par fric- tion la rondelle de creusure, qui. peut être pourvue d'un trou d'ajustage conique. Si la rondelle de creusure est en matière paramagnétique, par exemple en acier, on peut aimanter le mandrin, qui est également en acier, de façon que la rondelle soit retenue par l'attraction magnétique, le téton de cent- rage étant de préférence en métal non magnétique.
Une autre façon de retenir la rondelle de creusure sur le mandrin d'enfoncement consiste à munir ce dernier de canaux h débouchant sur sa tranche et reliés à une conduite
<Desc/Clms Page number 5>
d'aspiration, de façon que la dépression aspire la rondelle et la maintienne appliquée contre le mandrin.
La rondelle de creusure qui rencontre la pièce pendant la course de travail du mandrin, est enfoncée par celuici dans la pièce incandescente, celle-ci étant traitée exclusivement par le bord saillant de la rondelle, tandis que le mandrin pénètre sans friction dans le trou préalablement préparé. Pendant la course de retour du mandrin, la rondelle est maintenue dans la pièce et elle constitue le fond du trou produit /fig. 2/, le mandrin pouvant être retiré sans résistance. Etant donné que la rondelle ne doit effectuer qu'une seule opération, elle travaille donc toujours avec une arête rectangulaire parfaite, ce qui assure l'obtention de creusures impeccables tandis qu'il n'y a plus besoin d'interrompre le travail de la presse pour le changement de mandrin.
Dans les exemples précédents la rondelle da crousure est appliquée sur le mandrin d'enfoncement, mais on peut aussi effectuer la perforation en appliquant la rondelle de perforation c, comme le montre fig. 5, sur la tranche supérieure du bloc a qui se trouve dans la matrice à travers l'ouverture de centrage m du couvercle k, qui ferme l'ouverture de la matrice.
Lorsque le bloc perforé servant de loupe de départ est étiré et transformé en tubes au banc poussant, on coupe celle des extrémités du tube étiré qui contient la rondelle de creusure. Toutefois, lorsque le bloc perforé sert de corps creux destiné aâtre fermé hermétiquement au fond, la rondelle de creusure qui recouvre le fond de la cavité et qui est en matière sûrement étanche, contribue a assurer la fermeture hermétique du fond, lorsqu'il arrive que celui-ci présente des points non étanches dus à des défauts de la matière.
<Desc/Clms Page number 6>