<Desc/Clms Page number 1>
EMI1.1
"DISPOSITIF DE COMMANDE A DISTANCE DE DISJONCTEUR el 4, FAISANT USAGE DE-RELAIS A FAIBLE CONSOMMATION'''':
EMI1.2
ii*1
Les commandes à distance de disjoncteurs présentent une grande variété, tant par la nature de la source d'énergie utilisée (électricité, air comprimé, gravité), que par les nombreuses dispositions utilisées pour l'asservissement de cette énergie.
Les organes qui contrôlent l'appareil de commande étaient jusqu'ici, la plupart du temps, dans les mêmes locaux que les appareils commandés; dans quelques cas toutefois, et spécialement dans le cas des commandes électriques, les organes contrôlant l'appareil de commande et l'appareil commandé peuvent être dans des locaux différents et être situés l'un par rapport à l'autre à des distances relativement grandes ; on est cependant limité dans cette voie, en raison des quantités d'énergie consi- dérables à mettre en jeu.
Par suite du développement des distributions, de l'em- ploi fréquent de sous-stations, on a utilisé des appareils de
<Desc/Clms Page number 2>
commande automatiques, fonctionnant soit sous l'action de la pesanteur, soit en empruntant sur place l'énergie nécessaire à leur fonctionnement, assurant ainsi économiquement certaines fonctions, telles que par exemple : réenclenchement des disjonc- teurs lorsqutun trouble passager en a provoqué l'ouverture, ou enclenchement à certaines heures en combinaison avec des inter- rupteurs horaires, etc. Toutefois, dans ces dernières dispositions, d'une part, le nombre de manoeuvres exécutées peut être limité, d'autre part, on perd les avantages de la commande à volonté.
La présente invention remédie à cet inconvénient : elle permet les manoeuvres de disjoncteurs à très grande dis- tance en utilisant dans l'appareil de cowwande aes relais télé- phoniques à très faible consommation; l'armature de ces relais libère de l'énergie mécanique accumulée dans la commande à l'é- tat potentiel, cette accumulation d'énergie provenant de la ma- noeuvre de la commande du disjoncteur.
Ce nouveau dispositif permet l'utilisation de relais téléphoniques, de batteries d'accumulateurs extrêmement réduites et de câbles téléphoniques, ce qui est particulièrement avan- tageux pour les commandes à grande distance.
Le procédé n'est d'ailleurs pas limitatif et s'appli- que à la commande à distance de tout appareil-.
Dans la description qui va suivre on se réfère aux des- sins ci-annexés qui concernent un mode de réalisation, conforme à l'invention, d'une commande à distance de disjoncteur, appli- qué au cas particulier où. la source d'énergie est la gravité.
La fig. i est une vue schématique du mécanisme de la , commande qui sert à l'enclenchement du disjoncteur.
La fig. 2 montre l'action d'un dispositif, appelé "anti-pompage", qui empêche des enclenchements intempestifs du disjoncteur dans le cas où une perturbation a provoqué son déclenchement.
La fig. 3 représente schématiquement le dispositif de déclenchement.
Les fig. 4, 5, 6 et ? représentent diverses applica-
<Desc/Clms Page number 3>
tiens, selon l'invention, du mécanisme décrit.
Sur toutes les figures, les mêmes chiffres de référence désignent les mêmes éléments ou organes.
L'opération d'enclenchement se produit de la façon sui- vante (voir fig. i) : en appuyant sur un bouton-poussoir 1 on , , excite la bobine d'un relais à faible consommation 2, ce relais attire son armature et libère ainsi une masse 3 sollicitée par la gravité. La masse 3, solidaire du bras 4 d'un levier coudé 4-19 qui pivote autour de l'axe 5, vient buter contre un des bras .
6 d'un levier coudé 6-9 et communique à ce dernier un mouvement de rotation autour de l'axe 8. L'autre bras 9 permet alors à un levier 10 de se dégager et ce dernier peut osciller autour de l'axe 11 de sorte que son extrémité, formant cliquet, libère un plateau denté 12. Celui-ci est alors animé d'un mouvement de ro- tation, sous l'action d'une masse 13 qui est fixée sur une partie 14 de l'arbre du disjoncteur, de telle sorte que ce der- nier s'enclenche dans le sens de la flèche f1.
Sur une autre partie--15 de l'arbre du disjoncteur, in- dépendante de la partie 14 mais se trouvant dans le prolongement de celle-ci, est accouplé un plateau 16 portant à sa périphérie , une saillie ou doigt 17. Dans le sens de rotation suivant la flè- che f1, les deux arbres 14 et 15 sont solidarisés par un dispositif qui sera décrit plus loin.
Le plateau 16 ayant par conséquent effectué une rotation partielle sous l'effet de la masse 13, a déterminé le déplacement du doigt 17 de sa position initiale, à une position 17', mais pendant ce déplacement, le bras 19 du . levier coudé 4-19 est revenu de la position 19' dans sa position . , , primitive, ramenant ainsi la masse 3 dans la position indiquée en traits pleins sur la fig. 1
Pendant les opérations décrites ci-dessus, les contacts du bouton-poussoir 1 peuvent sans inconvénient rester normale- ment fermés; le relais 2 reste excité et l'armature de ce dernier ne peut par conséquent verrouiller le levier 4-19 portant la masse 3 .
Toutefois, ce verrouillage s'effectue d'une autre
<Desc/Clms Page number 4>
façon, par l'intermédiaire d'un dispositif spécial dit "anti- pompage", qui va être décrit.
Si on se reporte à la fig. 2, on voit que le relais 2 étant resté excité, la masse 3, faisant corps avec le levier
4-19, n'est plus maintenue par l'armature du relais, mais que leverrouillage est effectué par un levier 21. à cet effet, il est prévu un système articulé, formé d'un balancier 22 mobile autour d'un axe 23 et des deux leviers
24 et 21. Normalement, un ressort 25 attaché au balancier 22, à gauche du point de rotation 23, tend à faire monter le levier 21 et à faire descendre le levier 24 jusqu'à ce que ce dernier bute contre l'armature du relais 2; lorsque ce relais reste excité, l'attraction de l'armature pousse le levier 24 vers le haut et fait mouvoir le levier 21 vers le bas jusqu'à ce qu'il s'engage dans un cran 26 du levier 4-19 effectuant ainsi le verrouillage prévu.
Lorsque le circuit du relais 2 est interrompu, le levier 21 est dégagé vers le haut sous l'action du ressort 25 et le verrouillage est alors réalisé à nouveau par l'armature du relais 2, ainsi qu'il est montré fig. 1. Ce dispositif élec- tro-mécanique dit "anti-pompage" empêche donc une seconde opéra- tion d'enclenchement, au cas où le disjoncteur déclencherait par suite d'une fermeture sur court-circuit par exemple, alors que l'alimentation du relais 2 aurait été maintenue.
Il convient de remarquer que l'action sur le bouton- poussoir 1 ne peut avoir aucun effet lorsque le disjoncteur est enclenché, car dans ce cas le doigt 17 du plateau 16, venu en 17', empêche par son action sur le levier 4-19 la masse 3 de retomber.
Le schéma de la fig. 3 montre les éléments mis en oeuvre lors de l'opération de déclenchement :si on agit sur un bouton-poussoir 27, de façon à exciter la bobine d'un relais à faible consommation 28, l'armature de ce relais libère un levier coudé 29 qui, sollicité par une masse 30, pivote autour d'un axe 31 dans le sens de la flèche f2.
<Desc/Clms Page number 5>
Cette masse 30 vient agir sur l'extrémité 32 d'un cliquet coudé 33, lequel cesse d'être en prise avec le cran d'un plateau 34 solidaire de la partie 15 de l'arbre du disjoncteur; d'autre part, le même cliquet 33 a provoqué le désencliquetage du dispositif connu sous le nom de serrure; par suite, l'arbre 15 est sollicité à tourner dans le sens de la flèche f3 sous l'action des ressorts de déclenchement du disjoncteur; la libé- ration du plateau 34 est donc corrélative du déclenchement du disjoncteur.
Pendant cette opération, une saillie ou doigt 35 du plateau 34 attaque le levier coudé 29 et venant dans la position 35', ramène la masse 30 dans sa position initiale où elle est retenue par l'armature du relais 28 ; est, en effet, désexcité par l'ouverture d'un contact 37 situé en bout d'arbre du disjoncteur et qui n'est fermé qu'en position enclenchée de ce dernier.
Ainsi qu'il a été précisé précédemment, les plateaux 34 et 16 sont fixés sur la partie 15 de l'arbre du disjoncteur, tandis que le plateau 12 est solidaire de la partie 14 du même arbre, ces deux parties étant dans le prolongement l'une de l'autre. Les parties 14 et 15 sont réunies par la serrure, qui provoque de manière connue, lors de l'enclenchement du disjonc- teur, c'est-à-dire sous l'effet de la masse 13 la liaison, d'une part de l'arbre 14 et du plateau 12 qui lui est solidaire, et d'autre part de l'arbre 15 et des plateaux 16 et 34 qui lui sont solidaires.
Lors du désencliquetage de la serrure, c'est-à-dire lors du déclenchement du disjoncteur, l'arbre 14 et le plateau 12 restent immobiles, tandis que l'arbre 15 et les plateaux 34 et 16 tournent dans le sens de la flèche F3
Il en résulte que le déclenchement du disjoncteur en- traîne la rotation du plateau 16 dans le sens de la flèche 13, ce qui a pour effet de ramener le doigt 17 de la position 17 à sa position primitive et permet ainsi un nouvel enclenchement sous l'action de la masse 3.
<Desc/Clms Page number 6>
L'appareil est en outre conditionné de façon qu'on puisse effectuer une manoeuvre d'enclenchement ou de déclenchement sur place, c'est-à-dire sans recourir à l'excitation à distance des relais.
Dans ce but, par une combinaison de leviers non repré- sentes sur les dessins, mais facile à imaginer et remplaçant l'action de la masse 3, on exerce une action mécanique sur le levier coudé 6-9, ce qui permet l'enclenchement.
De la même manière, le déclenchement s'opère par action directe sur le cliquet 33, par une combinaison de leviers rem- plaçant l'action de la masse 30.
Au lieu d'utiliser les masses 3 et 30, faisant respec- tivement partie des leviers 4-19 et 29, et libérées, comme il a été expliqué ci-dessus, par les relais 2 et 28, on pourrait em- ployer, à titre de variante, des ressorts normalement bandés lorsque les relais ne sont pas excités.
La fig. 4 montre un tel ressort 38. L'excitation du re- lais 2 libère le verrouillage entre l'armature du relais et un levier 39 ; celui-ciobéit alors à l'action du ressort 38 et l'une des branches 40 du dit levier 39 vient agir sur les leviers 6-9 et 10.
Une autre forme de réalisation de l'invention est repré- sentée fig. 5, la fig. 6 montrant le déplacement de divers élé- ments lorsque le relais est excité. Le levier 4-19 est, comme précédemment, maintenu par l'armature du relais 2.
Lorsque le relais 2 est excité, le levier 4-19 est li- béré et une de ses branches 4-1 vient culbuter, par l'intermédiaire d'un levier coudé 43, un godet à mercure et le faire passer de la position 42 à la position 42' (fig. 6). Un ressort de compres- sion 44,agissant sur le levier coudé 43 et passant un point mort, maintient d'une façon positive le godet à mercure soit dans la position d'ouverture 42 (fig. 5), soit dans la position de fer- meture 42' (fig. 6).
La liaison des contacts 45 et 46, telle que représentée fig. 6, peut avoir des applications courantes : fermeture du
<Desc/Clms Page number 7>
circuit d'un servo-moteur destiné, par exemple, à provoquer l'enclenchement des disjoncteurs commandant une sous-station de redresseurs à vapeur de mercure, etc..
A la place des godets à mercure, on peut, suivant la fig. 7, faire usage de pièces de contact métalliques, telles que 47 et 48 qui se ferment sous l'action de la branche 4i du levier 4-19 lorsque le relais 2 est excité.
Les dispositifs décrits ci-dessus ne sont pas limitatifs et il est naturellement loisible, sans sortir du cadre de l'inven. tion, d'agencer différemment les divers éléments définis précé- demment, de manière à réaliser des variantes se comportant pra- tiquement de la même façon.