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"PROCEDE DE F'ABRICATION DE TAMBOURS DE FREIN A GARNITURE DE FONTE ET DE STRUCTURES COMPOSITES ANALOGUES"
Cette invention a trait à un procédé pour établir une structure composite, comprenant une virole externe faite d'une tôle su ible d'être façonnée par lami- nage .,ou matriçage et p ealablement façonnée et une garniture ou chemise interne faite d'un métal fondu possé dant des propriétés métallurgiques différentes de celles de la virole externe, les deux éléments étant unis intimement l'un à l'autre par fusion.
Une des structures susceptibles d'être fabriquées très avantageusement par ce procédé est un tambour de frein d'automobile comportant une virole externe en tôle d'acier laminée ou matri- cée, et une garniture ou chemise de freinage interne, en fonte, unie à la virole de façon inséparable,de telle sorte qu'on obtient une surface d'usure interne en fonte et une gaine ou enveloppe externe faite d'un métal tel que l'acier qui ne possède pas la nature cassante de la fonte et est plus tenace, plus durable et plus apte à résister aux efforts, la bande ou garniture interne de fonte résistant beaucoup mieux que l'acier au frottement
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et à l'usure, et la construction composite possédant le faible poids nécessaire.
La présente invention a principalement pour objet un procédé de moulage permettant d'établir une structure composite de ce genre, la fonte étant appliquée à l'état fondu sur la surface interne d'une virole externe animée d'un mouvement de rotation rapide, de façon à constituer une bande ou chemise interne en fonte d'épaisseur constante unie de façon inséparable et de préférence par fusion, à la virole.
Un autre but de l'invention est de permettre de distribuer la fonte à l'état fondu et à une température très élevée sur la virole externe, qu'on préchauffe de préférence de façon d'une part à créer une soudure par fusion entre le métal fondu et la surface interne de la virole et d'autre part à éviter que le métal fondu ne soit refroidi par son contact avec la surface interne de la virole, ce préchauffage présentant en outre l'avantage de dilater la virole de telle sorte que, lors du refroidissement, elle se contracte sur le métal fondu pendant que celui-ci se solidifie, ce qui contribue à assurer l'union intime qu'on cherche à créer entre la bande interne et la virole externe et à éviter en même temps que des efforts internes exagérés soient créés dans le produit composite obtenu.
Un grand nombre d'autres buts et avantages de l'invention seront mis en évidence au cours de la description donnés ci-après en se référant aux dessins annexés dans lesquels:
Fig. 1 est une vue en élévation d'une machine comportant un appareil suivant l'invention agencé pour garnir les viroles métalliques ou pièces analogues de métal fondu.
Fig. 2 est une vue en bout de cette machine.
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Fig. 3 est une vue en plan fragmentaire d'une des extrémités de la machine et représente le creuset ou poche de coulée dans sa position de remplissage.
Fig. 4 est une coupe longitudinale à grande échelle faite par l'axe de l'arbre de la machine.
Fig. 5 est une coupe transversale d'une virole en tale préalablement formée et représente la façon dont on incline la poche pendant la coulée du métal fondu.
Fig. 6 est une coupe longitudinale verticale de la structure composite obtenue à l'achèvement de l'opération.
Fige 7 est une vue perspective d'une poche employée pour contenir et couler le métal fondu.
Fig. 8 est une coupe longitudinale d'un mode de réalisation préféré du mécanisme servant à. maintenir la virole, les mâchoires de maintien étant représentées ouvertes et développées comme elles le sont après l'enlèvement d'une structure composite terminée.
Fig. 9 est une vue en plan avec coupe horizontale partielle représentant une des façons dont on peut chauffer la.partie de la machine qui maintient la virole si un chauffage de ce genre est désiré.
Fige 10 est une vue à grande échelle analogue 1 fig.
5 et représente la façon de couler le métal fondu sur la surface interne de la virole.
Fig. Il est une coupe verticale de fig. 10 et représente la virole en train d'être munie de sa garniture de métal fondu.
Fig. 12 est une coupe transversale 1 grande échelle d'un des cotés de la structure composite terminée.
Fig. 13 est une coupe analogue représentant la façon dont la structure est sectionnée suivant un plan médian pour créer deux ailes de tambour de frein.
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Fig. 14 est une coupe représentant la façon dont une de ces ailes est fixée à la paroi latérale d'un tambour de frein.
La machine représentée comprend un bâti de support 1 sur lequel est montée une poupée 2 munie de deux paliers espacés 3 contenant des roulements à billes convenables 4 servant à supporter une broche ou arbre creux rotatif 5 s'étendant à travers lesdits paliers. A l'extrémité externe de l'arbre 5 se trouve une tête en forme de cloche comprenant une pa roi conique 6 ouverte à son extrémité externe et alésée coniquement et un rebord annulaire 7 allant en s'élargissant vers l'extérieur à partir de ladite paroi. La tête 6,7 peut être recouverte par une enveloppe, représentée en 8 dans la fig. 1.
L'arbre 5 est agencé pour recevoir un mouvement de rotation à des vitesses différentes, selon les dimensions de la structure composite qu'on se propose d'établir. En d'autres termes, pour établir un tambour de frein de grand diamètre, l'arbre devra tourner à une vitesse moindre que pour un tambour de frein de petit diamètre, la vitesse périphérique étant sensiblement la même pour les divers tambours à fabriquer quels qu'en soient les diamètres.
Pour ces raisons et d'autres il est nécessaire de pouvoir faire varier la vitesse du mouvement de rotation entre les limites d'une grande échelle. Un pignon 9 porté par l'arbre 5 peut recevoir sa commande, par une chaîne sans fin 10, d'un pignon 11 monté sur l'arbre d'un moteur à vitesse variable 12 logé, dans le présent exemple, à l'intérieur du bâti creux 1 de la machine (fig. 1). Il est bien entendu que le moteur 12 pourrait être placé à tout endroit approprié, par exemple au-dessus de la machine ou sur un de ses côtés, ou qu'il pourrait être relié directement à l'arbre 5.
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Un arbre tubulaire 13 s'étend sur toute la longueur et au-delà des extrémités de la broche ou arbre 5.
Un tête 14 est fixée à l'extrémité externe de l'arbre 13, près de l'extrémité de l'arbre 5 et à l'intérieur de la tête 6. Sur l'extrémité opposée de l'arbre tubulaire 13 est monté un bottier 15 renfermant un roulement de butée 16. Une barre 17 reliée par une de ses extrémités au boîtier 15 s'étend à partir de ce boîtier à l'alignement de l'arbre 13 et est reliée par son autre extrémité à un piston 18 monté dans un cylindre 19. Le cylindre 19 fait partie intégrante d'une enveloppe 20 fixée à la poupée 2, son rôle étant de supporter le cylindre 19 à l'alignement de l'arbre 13 et 9. un certain écartement de la poupée.
Le cylindre 19 est fermé à chacune de ses extrémités, les deux fonds de cylindre présentant chacun une lumière par laquelle un fluide de travail sous pression peut être admis ou s'échapper, respectivement par des tuyaux 21 reliés par une de leurs extrémités auxdites lumières et par leur autre extrémité à une boîte de distributeur 22 recevant du fluide sous pression d'un tuyau 23. Un distributeur 24 actionné par un levier à main 24a permet d'admettre le fluide sous pression à l'une quelconque des extrémités du cylindre 19 et de le laisser s'échapper de l'extrémité opposée du cylindre par la lumière d'échappement 25.
Il ressort de la description qui précède que le piston 18 peut être amené soit à la position de fig.
8, soit à la position de fig. 4, l'arbre tubulaire 13 et sa tête 14 étant déplacés d'une façon correspondante.
La tête 14 est représentée éloignée de l'extrémité de 1.'arbre 5 dans la fig. 8 et rapprochée de cette extrémité dans la fig. 4.
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Une barre 26 portant un disque 28 à son extrémité externe s'étend axialement à l'intérieur de l'arbre 13 sur la majeure partie de la longueur de cet arbre et prend appui contre un ressort à boudin 27 logé à l'intérieur de l'arbre, entre l'extrémité de ladite barre et un bouchon obturant l'extrémité de l'arbre. Le disque 28 présente une gorge annulaire continue à sa périphérie et sert à actionner un mandrin ou appareil de fixation extensible et contractile, lequel mandrin est composé d'une série de segments présentant chacun une paroi interne courbe 30 présentant des rainures 31, une paroi externe conique 32, une extrémité externe 33 reliant les parois 30 et 32 et une extrémité interne 34 reliant ces parois à leurs bords internes.
De l'extrémité arrière de chacun des segments creux ainsi constitués s'étend radialement vers l'intérieur, jusqu'au disque 28, une aile sensiblement trapézoidale 35 dont l'extrémité interne est munie d'un doigt arrondi 36 qui pénètre dans la gorge annulaire 29 du disque 28. La capacité 37 constituée par les parois 30 et 32 et les extrémités 30 et 34 de chaque segment peut être remplie d'une matière calorifuge convenable empêchant notablement ou réglant la dissipation de chaleur ainsi qu'on le verra plus loin.
De cette manière, lorsqu'une virole de tambour de frein préchauffée à une température élevée est maintenue dans le mandrin, la chaleur de cette virole ne se dissipe pas rapidement et sa température'reste à la valeur élevée désirée. Les segments sont munis chacun d'un doigt 38 s'étendant vers l'intérieur et relié de façon pivotante à des oreilles 39 s'étendant radialement à partir de la tête 14. Sur le coté interne et l'extrémité externe de chacun des segments du mandrin décrit est prévue une
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lèvre segmentaire 40 s'étendant vers l'intérieur.
Il est évident que lorsqu'on admet du fluide sous pression à l'extrémité interne du cylindre 19, en supposant les pièces dans la position de fig. 8, le piston 18 est amené à la position de fig. 4 et entraîne dans ce mouvement l'arbre tubulaire 13 et sa tête 14, qui, étant donné qu'elle est reliée par les doigts 38 aux divers segments du mandrin, fait mouvoir également ces segments vers l'intérieur en les obligeant à se refermer les uns sur les autres comme représenté dans la fig. 4, en raison du contact des parois externes coniques 32 desdits segments avec la surface interne conique complémentaire du rebord 7.
Ce mouvement du piston a aussi pour effet de faire mouvoir le disque 28 vers l'intérieur, la barre 26 se mouvant en surmontant la résistance du ressort 27. Dans la position de fig. 4, le mandrin ou appareil de fixation composé des divers segments décrits qui ont été refermés étroitement les uns contre les autres est sensiblement circulaire et des structures telles qu'une virole de tambour de frein préalablement établie peuvent être serrées dans ce mandrin dont la forme est déterminée par celle de la virole qu'on se propose de garnir. Il convient que le diamètre interne du mandrin fermé soit tel qu'il effectue une légère compression de la virole préalablement établie après que cette virole a. été chauffée à sa température maximum désirée, comme on le verra ci-après plus en détail.
41 désigne une virole, de préférence faite de métal forgé et munie d'ondulations 42 constituant des rainures annulaires sur la face interne de ladite virole et de rebords latéraux continus 43. Dans la mise en pratique du présent procédé, on chauffe une virole de .ce genre à toute température désirée, usuellement comprise entre
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650 et 870 C. Le mandrin segmentaire ayant été développé comme dans la fig. 8, on place la virole chauffée dans ce mandrin et manoeuvre la poignée 24 pour admettre du fluide sous pression contre la face interne du piston.
Comme précédemment décrit, ceci a pour effet de refermer le mandrin sur la virole chauffée, qui est ainsi fermement serrée et fixée de façon à participer au mouvement de rotation du mandrin. Les segments au mandrin décrit présentent des rainures 31, mais il est évident que la nature de ces rainures ou leur présence ou absence dépendront du type particulier et de la forme de la virole qu'on se propose de garnir. Lorsque les segments du mandrin embrassent la virole, c'est-à-dire lorsqu'ils occupent la position de fermeture représentée dans la fig. 4, il est nécessaire qu'ils constituent un support sensiblement continu autour de la périphérie entière de la virole afin d'empêcher la déformation de la virole chauffée.
Les reborde 43 ont pour rôle de retehir le métal fondu à l'intérieur de la virole et de permettre de donner toute épaisseur désirée à la garniture de fonte.
On voit en outre que lorsque l'appareil occupe la position représentée dans la fig. 8 où il est prêt à recevoir la virole, il n'existe aucune liaison d'entraînement permettant de faire tourner l'arbre tubulaire 13, la tête 14 et les segments y reliés du mandrin par l'ensemble de l'arbre 5 et de la tête 6 lorsqu'on fait tourner cet ensemble. Toutefois, lorsque le piston 18 a été déplacé pour rentrer le mandrin à l'intérieur de la tête 6, il s'établit entre les segments et le rebord 7 ainsi qu'entre la tête 14 et l'arbre 5, comme indiqué en 14a, un accouplement à friction qui assure la rotation de la virole fixée à l'intérieur du mandrin.
La barre 26 sou-
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mise à l'action du ressort à boudin comprimé 27 a pour rôle de dilater automatiquement les segments de façon à permettre l'enlèvement du tambour à l'achèvement de l'op- ération ainsi que de maintenir un contact à friction entre le rebord 7 et les divers segments du mandrin.
Une console de support 44 (fig. 1) prévue à l'une des extrémités du bâti supporte l'enveloppe 8 et est aussi utilisée pour le montage d'une potence 45 destinée à supporter un creuset ou poche de coulée. La potence 45 présente à l'une de ses extrémités une saillie cylindrique verticale 46 montée sur une saillie similaire ou douille 47, qui est elle-même montée de façon réglable, comme indiqué en 48, sur la console 44. La potence 45 est coudée vers le haut à son extrémité libre 45. La poche de coulée 49, représentée dans la fig.
7, est munie près d'une de ses extrémités d'oreilles 50 destinées à être assemblées de façon pivotante, en 51, avec l'extrémité relevée 45a de la potence 45. Pour protéger la poche. et éviter qu'elle soit brûlée ou fondue par le métal fondu, la poche est garnie intérieurement d'une matière réfractaire convenable.
La potence 45 est munie d'un bras 52 (fig. 2) qui s'étend vers le bas et à l'extrémité duquel est relié de façon pivotante un cylindre à air 53 disposé verticalement. Une tige de piston 54 actionnée par de l'air comprimé admis à l'extrémité inférieure du cylindre 53 s'élève au-dessus de l'extrémité supérieure dudit cylindre et pivote par son extrémité supérieure sur d'autres oreilles s'étendant vers le bas à partir eu cote inférieur de la poche 49, la. disposition étant telle que, lorsque la tige de piston 54 s'élève, la poche s'incline à partir de sa position horizontale représentée dans la fig. 2 jusqu'à la position de coulée représentée dans les fig. 5 et 10.
L'air est admis
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graduellement au cylindre 55, de sorte que la poche s'incline non pas instantanément, mais progressivement, de préférence pendant l'intervalle d'une période pouvant varier de 3 à 5 secondes. Bien que, dans le mode de réalisation décrit, la commande du piston 54 qui sert à incliner la poche 49 y reliés soit effectuée à l'aide d'air comprimé, il est évident que cette commande pourrait être effectuée d'un grand nombre d'autres façons. Par exemple, on pourrait in- ciner la poche manuellement, avoir recours à un liquide sous pression ou effectuer le mouvement graduel de la poche à l'aide de toute autre force convenable. La poche présente sur un de ses bords supérieurs une dépression ou entaille 55 et sur son autre bord une dépression ou entaille 56 (fig.
7). L'entaille 55 gouverne le niveau du métal fondu que renferme la poche lorsqu'elle est remplie, tandis que l'entaille 56, plus longue, gouverne le largeur de la nappe de métal fondu qui se déverse hors de la poche lorsqu'on l'incline.
L'air comprimé est admis à la partie inférieure du cylindre 53, dans le but d'élever la tige 54 et d'incliner la poche, par un tube 59 qui le reçoit d'un tuyau 57 par l'intermédiaire d'un distributeur 58 propre à permettre de régler le courant d'air de façon à assurer l'inclinaison graduelle de la poche pour permettre de couler une nappe uniforme de métal fondu depuis le moment où la poche commence à s'incliner jusqu'au moment où elle est complètement inclinée et où tout le'métal fondu qu'elle contenait a été déversé.
La tête 6 doit pouvoir être chauffée initialement et, si nécessaire, soit d'une façon continue, soit par intervalles, suivant qu'il peut être désirable. Fig. 9 représente une façon dont cette tête peut être chauffée à l'aide
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d'un élément de chauffage électrique 60 qui l'entoure partiellement. Dans la pratique, au commencement de l'opération de la machine, on peut aussi chauffer initialement la tête 6 par un chalumeau et s'en reposer ensuite sur la chaleur transmise par les viroles chauffées 41 et le métal fondu coulé à l'intérieur desdites viroles pour maintenir cette tête à la température de travail désirée.
Comme représenté dans la fig. 4, l'arbre 5 peut aussi être muni de tout frein convenable permettant d'arrêter sa rotation, 61 indiquant un frein magnétique approprié au but visé.
Le mandrin occupant sa position externe de fig. 8, on place une virole 41, préalablement chauffée à la température désirée, à l'intérieur des segments développés dudit mandrin et fait mouvoir la poignée 24a de la position de fig. 8 à celle de fig. 4, ce qui a pour effet d'amener le mandrin avec la virole à la position de fig. 4. On remplit de préférence la poche 49 de métal fondu pendant que cette poche occupe sa position externe représentée dans la fig. 3. La poche est complétement remplie de métal fondu 62 jusqu'au moment où celui-ci se déverse par l'entaille de trop-plein 55. On fait alors pivoter la poche pour l'amener à la position représentée dans les fig. 1 et 4, cette poche étant ainsi partiellement introduite à l'intérieur d'une virole 41 maintenue dans le mandrin.
On manoeuvre le distributeur 58 pour admettre de l'air comprimé au cylindre 53, ce qui incline la poche d'une façon continue de telle sorte que le métal fondu coule sous forme d'une nappe mince hors de ladite poche par l'entaille large 56 et tombe dans le tambour rotatif.
Avant de placer la virole à l'intérieur du mandrin, on nettoie parfaitement sa surface interne et on peut
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traiter cette surface de quelque autre manière propre à la protéger contre l'oxydation, la formation de battitures, etc... en se servant à cet effet de tout fondant à soudure convenable bien connu de l'homme du métier.
Pour obtenir les meilleurs résultats dans la fabrication de structures métalliques cylindriques composites du genre décrit et dans lequel la virole est faite d'une tôle d'acier laminée ou matricée et la garniture de fonte de fer, il convient que la température du fer fondu soit supérieure à 1550 C et que la virole soit préchauffée à une température de 650 C ou à une température supérieure. La nature de la bande de matal solidifié dépend beaucoup de la température que possède le métal au moment où on le coule et de la vitesse à laquelle on fait tourner la virole pendant que s'effectue la solidification.
Il convient en outre que la vitesse à laquelle la virole tourne soit relativement faible pendant la période pendant laquelle le métal fondu se dépose, étant donné que, si la virole tournait à une vitesse élevée au commencement, le métal fondu aurait tendance à se répandre ou à être projeté extérieurement. Toutefois, si cette vitesse de rotation était maintenue basse, à mesure que la quantité de métal fondu déposée augmente, l'action centrifuge ne suffirait pas pour maintenir le métal contre la surface interne de la virole rotative. Dans le cas de tambours de frein garnis de fonte, il convient que la vitesse périphérique de la virole, pendant la coulée, ne dépasse pas 135 mètres à 180 mètres environ par minute.
Toutefois, lorsque le métal a été déposé dans la virole rotative à cette vitesse, de telle sorte qu'il ne risque pas d'être projeté et de se répandre au dehors, et qu'il a été uniformément distribué sur la surface interne de la virole, il est important que la vitesse de rotation soit augmentée rapidement jusqu'à ce
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que la vitesse périphérique de la virole ait atteint au moins 1050 mètres par minute, avant que le métal fondu ait passé de l'état liquide à l'état solide. La vitesse peut d'ailleurs excéder 1050 mètres par minute et n'est limitée que par la résistance mécanique de la virole et de son mandrin de support, afin d'éviter une rupture susceptible de résulter des forces centrifuges.
On constate que le fait d'augmenter rapidement la vitesse de rotation à une valeur au moins égale ou supérieure à 1050 mètres par minute pendant que le métal fondu est encore à l'état liquide assure l'expulsion de tous gaz,, air et matières étrangères telles que des scories ou battitures hors dudit métal fondu sous l'action des forces centrifuges.
Le gaz et l'air sont expulsés et les matières étrang- ères telles que : scories, battitures, etc. sont amenées à la surface interne de la bande fondue, d'où on peut les enlever par une opération d'usinage telle que celle exécutée pour finir le tambour de frein, de telle sorte qu'on obtient un tambour à garniture de fonte perfectionné.
Lorsque le métal fondu a été coulé à l'aide de la poche 49, on ouvre le distributeur 58 pour produire l'échappement de l'air comprimé, de telle sorte que la poche revient à sa position initiale et qu'on peut alors la faire pivoter vers l'extérieur jusqu'à la position de fig. 3. La rotation du tambour continue jusqu'à ce que le métal fondu ait été solidifié. On arrête alors le moteur 12, ce qui ralentit progressivement la vitesse des pièces rotatives jusqu'à ce que ces pièces aient été complètement arrêtées.
Cet arrêt graduel ou progressif est désirable et la machine représentée permet de réaliser facilement l'accroissement de vitesse progressif à la mise en marche et la diminution de vitesse progressive à l'arrêt.
Lorsque le métal fondu qui a été déposé sur la surface
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interne du tambour s'est solidifié, on manoeuvre de nouveau la poignée 24 pour l'amener à la position de fig. 8, les pièces venant alors occuper la position de fig. 4 dans la- quelle la structure composite, comprenant la virole de tôle externe et la garniture de fonte fermement unies l'une à l'autre, peut être retirée du mandrin segmentaire, la ma- chine étant de nouveau à l'état voulu pour répéter l'opér- ation.
La température du métal fondu, dans le cas de'la fonte de fer, atteint quelque fois 1650 C ou davantage et l'ap- plication de températures élevées de ce genre en combinaison avec la coulée du métal et le choc dudit métal contre la surface interne de la virole et avec le préchauffage décrit de la virole assure une union parfaite entre la bande de métal fondu et la virole externe. Il se produit une fusion entière ou partielle de la surface interne entière de la virole et, par suite, une union sensiblement intégrale entre les deux éléments, qui peuvent être considérés comme d'une seule pièce.
Le procédé décrit présente une grande utilité pratique pour beaucoup d'objets et, en particulier, les tambours de frein. Tous les avantages tels que: résistance mécanique, ténacité, etc.. de l'acier laminé sont combinés avec tous les avantages de la fonte, considérée comme surface d'usure et de freinage, et les inconvénients que présenterait l'em- ploi de chacun de ces éléments séparément sont évités. On obtient la légéreté nécessaire qu'il serait impossible d'ob- tenir si la fonte était employée seule et tous les avanta- ges que possède la fonte dans l'une quelconque de ses com- positions applicables à titre de surface de freinage.
Dans le cas d'un tambour de frein en acier laminé à garniture de fonte de fer, la température du métal fondu @
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et la température à laquelle la virole d'acier du tambour est préchauffée peuvent varier. par exemple, si la température du métal fondu n'est pas supérieure à 1550 C, il convient que la virole soit préchauffée ;,au-dessus de 650 C, mais si l'on augmente la température du métal fondu, on peut diminuer celle de la virole, le degré de préchauffage de la virole dépendant de la température du métal fondu.
En fait, dans la pratique, si le métal fondu est coulé une température supérieure à 1650 C, on peut se dispenser de préchauffer la virole et obtenir néammoins une union parfaite dans un grand nombre de cas, bien qu'il soit recommandable de chauffer la virole pour avoir la certitude d'une union parfaite.
Il est en outre évident que l'union de métaux tels que la fonte et l'acier forgé par fusion dépend dans une grande mesure de la composition des métaux. Lorsque le métal fondu contient un grand pourcentage de silicium, soufre, phosphore ou autres éléments d'alliages relativement mous, on peut abaisser la température de ce métal, au contraire, l'incorporation de carbone, magnésium ou autres éléments d'alliages de grande dureté rend nécessaire d'élever la température du métal fondu pour créer une union convenable par fusion.
Bans l'application de l'invention aux tambours de frein, application qui est particulièrement avantageuse mais à laquelle l'invention n'est limitée en aucune façon, on remarquera qu'on utilise une virole de largeur double telle que 41 munie de deux nervures annulaires 42 et de deux rebords 43 et munit cette virole d'une garniture 64 de largeur double. Cette virole de largeur double est destinée à être divisée en deux moitiés identiques par uri plan situé à midistance entre ses côtés, comme indiqué en 65 dans la fig.
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13, de telle sorte qu'on obtient un tambour de frein annulaire à garniture de fonte de largeur convenable muni d'un rebord latéral auquel on,peut fixer une paroi de support 66, faite de la même matière que la virole 41, par une soudure par points. Il est par conséquent possible de doubler la production par l'application de viroles de largeur double tout en constituant de part et d'autre de 1a bande annulaire externe 41 et les rebords 43 qui ont pour rôle de retenir le métal fondu et de l'empêcher de se répandre, ces rebords étant utiles ultérieurement pour terminer le tambour de frein.