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"PERFECTIONNEMENTS A LA FABRI CATION DES FILS CORDES. BANDES ET ANALOGUES. ELASTIQUES EN CAOUTHOUC."
La présente invention se rapporte à la fabrica- tion de fils, cordes fines et bandes élastiques, ainsi que de tubes élastiques en caoutchouc et pro- duits analogues, de faible section, à partir, soit de caoutchouc coagulé ordinaire ou de mélange dudit, soit de dispersions (naturelles ou artificielles ) de caoutchouc dans l'eau, avec ou sans les additions employées d'ordinaire dans la fabrication du caout- chouc, telles que celles de matières de remplissages, agents vulcaisants, colorants et analogues.
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La matière constituant la 'base de composi- tion du produit peut être, au lieu de caoutchouc, au sens propre du mot, d'autres substances analogues, par exemple, la gutta-percha, le balatum ou le caoutchouc synthétique et l'expression de "caout- chouc" telle qu'utilisée au cours de la présente description, doit être comprise dans le sens d'un terme générique, englobant tous ces succédanés du caoutchouc proprement dit.
Le but de l'invention est la constitution d'un procédé de fabrication, en longueurs ininter- rompues, d'un caoutchouc tel que ci-dessus défini, procédéévitant certaines difficultés pratiques jusqu'à présent rencontrées dans la fabrication d'un tel produit.
Le procédé, conforme à la présente invention, de fabrication de fils , corde, tube et analogues élastiques en caoutchouc, de faible section, en longueurs ininterrompues, est caractérisé par la formation continue d'une "longueur-mère" de substance non vulcanisée, ou pratiquement telle, ou de conglo- mérat de latex vulcanisé, contenant au moins une partie importante' de l'eau de la dispersion. Ladite "longueur-mère" a une section de forme correspondant à celle dumatériau final à produire et de surface supérieure à celle-ci. Le procédé de l'invention comporte encore l'étirage de cette longueur-mète jusqu'à une surface de section plus faible et, par conséquent, une.longueur supérieure et, si nécessai- re la vulcanisation du produit ainsi étiré.
On sait que le caoutchouc' non vulcanisé possède'les propriété suivantes. Si l'on en étire ou
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qu'on en déforme d'une façon quelconque, un échan- tillon et qu'on supprime ensuite la traction qui a donné naissance à la déformation, l'échantillon ne reviendra que partiellement à sa forme et à ses di- mensions originales et restera plus ou moins déformé de façon permanente . Le degré de ladite déforma'- tion permanente dépendra de-la grandeur de l'effort déformante appliqué, de la ,'-urée de cette déforma- tion, de la -température du caoutchouc pendant la déformation, des propriétés générales et de la qualité du caoutchouc.dont est composé l'échantillon.
Mais si, avant de supprimer l'action déformante, on chauffe l'échantillon déformé, à une température, convenable et pendant un temps suffi- sant, en prenant soin que,pendant la période de chauffage la déformation reste inaltérée, celle- , ,ci persistera sans changement sur l'échantillon, après que¯ 1'on;.aura supprimé la tension déformante:
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ledit chantil1on, sra donc 1,éforqé en permanence 'et il .pourra ensuite être soumis a de nouvelles défor- . mations, par application de nouveaux étirages et se comportera alors, à tous égards, comme le caoutchouc original.
De plus, si la tension déformante a été appliquée de façon strictement linéaire et dans une seule direction, la pième déformée en per- manence restera, dans la forme de sa section per- , pendiculaire à la direction de la tens,ion appliquée, en relation d'exacte similitude 'géométrique avec la section originale de l'échantillon,avant déformation.
C'est ainsi que sion étire une tige, ou une corde' de caoutchouc non vulcanisé, par application d'une
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tension exactement axiale, la section de la pièce étirée sera de forme identique à la section origi- nale de la pièce avant étirage, mais, bien entendu, de surface plus faible, la surface de section étant en raison inverse de la longueur de la pièce.
La présente invention est basée sur ces constatations, dont elle prévoit une application ' particulièrement simple sous forme d'un nouveau procédé de fabrication de fil, corde et analogues, élastiques, en caoutchouc.
L'invention est facilement applicable sous la forme de modification de la méthode connue de fabrication de fils et analogues en longueurs continues, suivant laquelle le fil est formé par refoulement à la presse d'une dispersion de caout- chouc coagulable par /la chaleur, comportant des matières de remplissage,des agents vulcahisants 'et des colorants, ou analogues, incorporés, ladite dispersion étant- amenée'à coaguler à mesure qu'-elle traverse la tuyère d'expulsion, grâce à la chaleur qui lui est communiquée par les parois de la tuyère.
L'expérience a démontré que cette métho- de est assez lente, à cause de la résistance,méca- nique qui s'oppose au passage de la matière en coa- gulation, à travers,la tuyère d'expulsion.
Toutefois , en appliquant à cette méthode le procédé conforme à l'invention, on vient à bout de cette difficulté et la méthode mentionnée- devient d'application rapide et constitue alors, à tous points de vue, un processus industriel pratique.
Il doit être bien entendu, cependant que limitée l'invention n'est nullemen a son application aux méthodes de= fabrication par refoulement et qu'elle
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est d'une applicabilité tout à fait générale, comm il apparaîtra de la suite de la description.
On a constaté que lorsqu'une fine corde de caoutchouc non vulcanisé est convenablement mise sous tension, cette corde peut s'allonger, sans se rompre jusqu'à plusieurs fois sa longueur originale, et pourvu que le mélange de caoutchouc dont elle est composée soit d'une homogénéité suf- fisante la corde conservera, sur toute sa longueur allongée, sa forme de section originale, sauf en général, au voisinage immédiat ces points extrêmes où la tension est appliquée-
Il est donc possible, comme on le cons- tatera, en procédant conformément à la présente invention, de fabriquer très facilement un fil, une corde, une bande ou un tube en grandes longueurs ininterrompues, car il est relativement facile', d'une façon générale, par exemple, grâce au procédé de refoulement mentionné ci-dessus,
de produire des longueurs-mères comportant-une section égale à plusieurs fois celle du fil, ou analogue, à fahri- quer et, lorsque' de telles longueurs-mères ont été formées, il ne reste plus qu'à les étirer, confor- mément à ,l'invention, d'une quantité convenable avant la phase de vulcanisation ou les diverses opé- rations de finissage de la technique usuelle.
Dans l'application à ladite méthode , connue de refoulement, on obtient 'l'avantage d'une économie directe de temps dans la production du fil, de la corde ou analogue ou, en d'autres termes,
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d'une acoélération'directe¯du"fonctionnenient de la méthode. De plus,dans le cas envisagé de la méthode de refoulement, on a l'avantage supplémentaire que,
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grâce à la plus grande largeur d'orifice de la .tu- , yère de refoulement, on peut obtenir une longueur- mère, et par suite aussi une/longueur étirée, de plus grande régularité de forme et de section qu'a vec la seule méthode connue d'expulsion directe des longueurs de produit avec leur section définitive.
L'invention est également applicable à la méthode connue de production de fil etde bande de caoutchouc, 'suivant laquelle une longueur-mère de caoutchouc non vulcanisé obtenu à partir de latex tandis qu'elle contient;encore une proportion im- portante d'eau est débitée de façon continue, sous une série de couteaux espacés,quindivisent la feuil- le en fils ou en bandes, qui sont ensuite vulcanis'és.
Dans ce cas, il sera également possible, grâce à l'inventbn, d'utiliser des bandes-mères de' section plus grande qu'auparavant, en partant d'une feuille- mère de plus grande épaisseur et en étirant les fils, une fois coupés, jusqu'à ce que la section désirée soit atteinte, comme ci-dessus décrit.
On remarquera, par suite, que, comme déjà énoncé, l'invention est susceptible d'applica- tions très étendues, c'est-à-dire, que ses applica- tions sont indépendantes des organes ou du procédé au moyen desquels les longueurs-mères ont été produites, pourvu, bien entendu, que lesdites lon- gueurs-mères puissent être traitées par le procédé d'étirage qui est la caractéristique de l'invention.,
Grâce à ce procédé, il est possible d'obtenir des fils ou des bandes ayant des sections inférieures à celles des longueurs-mères correspondantes, jus- qu'au point où le permet.le permet le degré d'uni- formité de la çomposition de caoutchouc dont sont
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formées les longueurs-mères.
Le degré nécessaire d'extension de la longueur-mère dépendra, bien entendu,'de la surface de sa section par rapport à la surface de section désirée pour le fil ou analogue à produire. L'allon- gement auquel les longueurs-mères peuvent être sou- mises en une seule opération d'étirage dépendra d'un certain nombre de facteurs, parmi lesquels, comme on s'en rendra compte, la nature du mélange de caoutchouc duquel sont faites les longueurs- mères, le degré de plasticité dudit mélange, le pourcentage d'eau contenu dans le fil et, finale- ment, la température à laquelle aura lieu l'étirage.
Dans le cas de fil de caoutchouc produit à partir d'un mélange homogène riche en caoutchouc, que ce fil ait été produit à partir d'un mélange calandre, ou d'une feuille-mère de caoutchouc non vulcanisé obtenu du latex ou d'une dispersion analo- gue de caoutchouc dans l'eau, ladite feuille étant coupée en fils, alors qu'elle contient encore une proportion importante d'eau, ou bien que le fil ait été produit par la méthode de refoulement avec coagulation par la chaleur mentionnée plus haut, on pourra facilement obtenir en une seule opéra- tion d'étirage, un allongement de la longueur-mère, de laquelle est tiré le fil, égal à 800 à 900 % de la longueur primitive.
Il faut ajouter à ce sujet 'qu'il a été trouvé commode et, en général, plus convenable, de limiter l'allongement obtenu en une opération quel- conque d'étirage, à une valeur n'excédant pas la moi- tié de l'allongement de rupture de la longueur-mèr e.
De plus, on a constaté que dans les conditions de sécurité et de commodité convenables
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le maximum d'étirage d'une longueur-mère, conforme ment à l'invention, peut être très appréciablement augmenté si l'opération d'étirage a lieu par phases successives, les longueurs partiellement étirées étant entre chaque phase d'étirage et la suivante, soumis à une application de chaleur, par exemple, par immersion dans l'eau chaude. Cette application de chaleur à la longueur de caoutchouc partiellement étirée à pour effet de fixer l'allongement déjà obtenu, comme décrit plus haut et, aussi, de ren- dre le caoutchouc susceptible de sub ' une nouvel opération d'étirage.
Dans certains cas, c'est-à-dire, dans ceux où le fil de caoutchouc reste suffisamment ferme, à la température élevée d'un bain de chauffa- ge tel que mentionné pour la fixation de l'allonge- ment du fil partiellement étiré, pour qu'il ne ris- que pas de déformation superficielle appréciable pendant des enroulements dt des déroulements succes- sifs, il est possible d'étirer et de chauffer simul- tanément : on fera l'opération d'étirage,le fil éte.nt immergé dans un bain porté à la température nécessaire, au lieu d'interposer une phase distincte de chauffage entre des phases successives d'étirage.
L'invention comprend encore une méthode d'exécution de l'opération d'étirage de la longueur- mère de caoutchouc, qui consiste à faire débiter de façon continue ladite longueur-mère sur un tam- bour d'approvisionnement tournant à une vitesse périphérique égale à la vitesse de formation et de débit de la longueur-mère, à faire enrouler sur ,ledit tambour la longueur-mère débitée, à faire
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débiter par le tambour ladite longueur-mère sur un second tambour tournant à une vitesse périphérique dépassant celle du premier d'une 'quantité propor- tionnelle au degré d'étirage désiré pour-la longueur- mère.
Cette méthode d'étirage de la longueur- mère peut/bien entendu, être appliquée à la pro- duction simultanée de plusieurs longueurs dont les longueurs-mères sont débitées à la périphérie d'un tambour d'approvisionnement commun à toutes et, de là, transmises à un second taubour également commun.
De plus ladite méthode d'étirage peut commodément être appliquée à la forme de mise en pratique de l'invention, suivant laquelle l'étirage a lieu en plusieurs phases. Il y aurait, dans ce cas,une série de tambours d'étirage successifs, les longueurs de caoutchouc partiellement étirées se- raient débitées de l'un à l'autre de ces tambours successivement et les différents tambours tourne- raient à des vitesse périphériques graduellement croissantes.
Au cas où. le fil,ou analogue, est soumis, une fois étiré, à la chaleur, pour fixer son allon- gement, soit entre les phases successives d'étirage, soit à l'état d'allongement final, le fil ou analo- . gue peut être débité par le tambour d'étirage au- tour d'un tambour de chauffage tournant à la même vitesse périphérique que le tambour d'étirage. Dans le cas d'étirages graduels, la longueur partielle- ment étirée, 'une fois son allongement fixé, peut être débitée par le tambour de chauffage pour une se seconde, une troisième, ou une quatrième phase
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(suivant le cas) sur un tambour d'approvisionnement qui, à son tour, débite le fil au tambour d'étirage suivant de la série, et ainsi de suite.
Ou bien en- core, le fil, ou analogue, étiré peut être débité par le rouleau de chauffage sur un rouleau collec- teur ou, s'il doit y avoir vulcanisation,il peut être débité sur un tambour de vulcanisation, entrainé, bien entendu, en rotation à la même vitesse périphé- rique que les rouleaux de chauffage.
Si on le désire, toutefois, la disposi- tion peut aisément être faite telle que le ou les tambours d'étirage eux-mêmes constituent les tam- bours de chauffage. Par exemple , le fil peut être étiré à l'état d'immersion dans l'eau chaude, les différents tambours de l'appareil tournant eux- mêmes à l'état d'immersion partielle ou complète dans un bain d'eau chaude et les tambours d'étirage servant, chacun à son tour, de tambour d'alimen- tation pour le tambour d'étirage suivant.
Les tambours. de chauffage peuvent, si on le désire, être disposés de manière à communiquer à travers leurs propres parois la chaleur nécessai- re au fil, ou analogue, enroulé sur eux ; parexem- ple, ils peuvent être creux et chauffés à leur in- térieur par de la vapeur ou un autre fluide de chauf- fage, circulant à travers le tambour.
Les dessins, purement schématiques, joints à titre d'exemples d'applications non limi- tatifs, permettront de mieux comprendre le procédé perfectionné objet de l' invention.
Les figures 1 et 2 représentent, la première en élévation latérale, la seconde en plan, un tambour d'approvisionnement 1, recevant à sa
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périphérie, une longueur-mère 2 de caoutchouc qui, après un tour autour du tambour 1, comme indiqué à la figure 2, est fournie par celui-ci au tambour d'étirage 3, à la périphérie duquel la rotation l'enroule.
Ces tambours 1, 3, peuvent être de matière quelconque, par exemple de fer ou d'aluminium, et de toutes dimensions désirées,suivant les conve- nances ou les exigences du fonctionnement. Par exemple,, dans le cas de la fabrication de fil de caoutchouc, les deux tambours peuvent avoir tous deux un diamètre de 5 à 6 cm., le tambour d'étirage 3 peut tourner à une vitesse triple de celle du tambour d'approvisionnement 1, et, par suite, triple de .la vitesse de débit de la longueur-mère 2 et les deux tambours 1, 3 peuvent être espacés à, environ 20 cm., entre axes.
La longueur-mère 2 est débitée lâche à la surface du tambour d'approvisionnement 1, afin d'éviter qu'elle soit allongée encore et elle res- te dans cet état de non-allongement tant qu'elle est à la surface du tambour d'appr ovisionnement.
Toutefois, le tambour d'étirage 3 tournant à une vïtesse périphérique, supérieure à celle du tambour d'approvisionnement 1, la longueur de caout- chouc, pendant son passage de la surface du tambour 1 à celle du tambour 3 subit un allongement et une dimution correspondante de section, à un degré proportionnel au rapport desdites vitesses péri- phériques. Si, comme indiqué, ce rapport est de 3 à 1,l'allongement du fil sera de 300 % et sa sur- face de section sera réduite des 2/3, mais ceci, comme indiqué plus haut, sans changement de forme
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de sa section. Par conséquent, si, par exemple, le numéro du fil-mère est 24, celui du fil étiré scia environ 42 .
Les tambours d'approvisionnement et d'é- tirage 1, 3 peuvent, si on le désire, être' revêtus de caoutchouc vulcanisé recouvert de'laque ou ma- tière analogue, susceptible,lorsqu'elle est sèche, d'éviter le glissement des longueurs de caoutchouc enroulées sur elle, plus particulièrement au voisi- nage des points de tangence 4, où le fil étiré est débité ou admis à la surface du tambour. Ou bien les tambours, particulièrement s'ils sont en alu- minium peuvent être humectés d'eu pour provoquer l'effet anti-glissant mentionné, ou bien'encore, la longueur-mère de caoutchouc, elle-même, peut être humectée d'eau dans,le même but.
Quand le tambour d'étirage 3, est plein c'est-à-dire quand sa surface est couverte de fil étiré, on le retire en bloc de ses paliers, avec le fil qui y est enroulé et on le plonge dans l'eau, bouillante pendant un temps court, pour fixer pra- t iquement l'allongement du fil, comme précédemment expliqué.
Le tambour d'étirage 3 pourra avantageu- sement être pourvu d'organes de guidage du .fil, à mesure qu'il arrive sur le tambour, afin d'éviter le chevauchement des spires à la surface du tambour.
Si on le désire ou que cela soit néces- saire, le fil étiré, d'allongement fixé, peut en- suite être soumis à une nouvelle opération d'éti- rage, ou à une série de telles opérations addi- tionnelles d'étirage. Par ce moyen, il est aisément
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possible d'obtenir, à partir d'un fil-mère de nu- méro 24, par exemple,un fil définitif des numéros '72, 124, 216,ou même plus.De plus, il est clair qu'en faisant varier convenablement le numéro de la longueur-mère initiale, ou en faisant varier le rapport des vitesses périphériques des tambours d'étirage et d'approvisionnerent, ou par les deux procédés à la fois, on pourra obtenir pratiquement tout numéro désiré pour le produit final.
Le fil complètement étiré doit maintenant être vulcanisé et, dans ce but, il peut être enruulé directement du tambour d'étirage sur un tambour de vulcanisation, où il est soumis à la chaleur néces- saire à sa'vulcanisation.
Les figures 3 et 4 des dessins, représentent à titre d'exemples, en élévation latérale et en plan, un appareil disposé conformément à l'invention, pour la mise en oeuvre de la méthode mentionnée ci-dessus d'étirage des longueurs de caoutchouc.
La longueur-mère de' caoutchouc est débitée, comme précédemment, à l'état lâche, ou non tendu., sur la surface d'un tambour d'approvisionnement 1, tournant à une vitesse périphérique égale à la vitesse de débit du matériau. La longueur-mère s'enroule une fois autour du tambour d'approvision- nement 1, et, de là, elle est débitée à la surface d'un premier tambour. d'étirage 5,de diamètre égal à celui du tambour d'approvisionnement 1, mais tournant, par exemple, trois fois plus vite.
La lon- gueur de caoutchouc partiellement étirée s'enroule ensuite;, par exemple une fois autour du tambour 3, comme représenté et, du point de tangence 4, elle est débitée à la surface d'un tambour d'immersion 6,
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plus grand, qui tourne à une vitesse périphérique égale à celle du réciter tambour d'étirage 5 et a pour fonction d'immerger la longueur de matériau partiellement étirée dans un bain 7 d'eau chaude.
L'effet de la chaleur de ce bain est de fixer pra- tiquement l'allongement du fil partiellement étiré en place autour du tambour 6. Du point de tangence 4 au tambour 6, la longueur de caoutchouc allongée passe à un tambour d'approvisionnement de seconde phase 3, de même diamètre que le tambour d'approvi- sionnement de première phase 5 et tournant à la même vitesse périphérique que celui-c i.
De la sur- face du tambour 8, le fil partiellement étiré est débité sur un tambour d'étirage de seconde phase 9, encore de diamètre égal au tambour d'étirage du premier étage 5, mais tournant , par exemple, à une vitesse périphérique tr iple. Ce tambour d'étirage de seconde phase allongera donc encore le fil, et ce dernier, une fois allongé,passera à un tambour de chauffage de seconde phase 10, de même diamètre que le tambour 6, mais tournant à une vitesse périphé- rique égale à celle du tambour d'étirage de seconde phase .
Par conséquent, en supposant qu'il y ait encore une ou plusieurs phases à parcourir au cours de l'opération d'étirage, le fil, ou analogue, partiellement étiré sera débité par le tambour de chauffage de seconde phase 10, à la surface d'un tambour d'approvisionnement de troisième phase 11, tournant encore à la même vitesse périphérique que le tambour d'étirage du second étage,de là, sur un tambour d'étirage de troisième phase, ensuite, sur un tambour de chauffage ,de troisième phase et, soit sur un tambour collecteur pour la totalité du
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fil étiré, soit sur un tambour d'approvisionnement de quatrième phase, en vue d'une ou plusieurs phases additionnelles d'étirage.
Dans le cas ci-dessus décrit, où l'éti- rage du fil a lieu, celui-ci étant maintenu immer- gé dans un bain chaud, l'appareil, on le comprend, ne comporte qu'une série de tambours d'étirage tournant autour d'axes parallèles entre eux, en immersion dans le bain chaud, la vitesse périphé- rique de chaque tambour étant un multiple de celle du tambour qui le précède dans la série. La combi- naison comporte aussi:, bien entendu, un tambour d'approvisionnement qui débite la longueur-mère initiale sur le premier des tambours d'étirage.
La température et la durée de la phase de chauffage destinée à fixer l'allongement du fil ou analogue, non vulcanisé, variera d'une fa- çon générale avec la nature du caoutchouc employé.
Dans le cas d'un mélange normal à haute teneur en caputchouc, quelques secondes à la température d'ébulition de l'eau suffiront pour fixer, par exemple,un allongement de 3 à 1 du fil de caout- chouc. Si, cependant, on emploie de l'eau à tempé- rature plus basse, une prolongation correspondante de la durée d'immersion sera nécessaire.
Comme mentionné précédemment, le procédé perfectionné conforme à l'invention est applicable à la fabrication de fils, cordes ou analogues à partir, soit de mélanges, de caoutchouc composés de caoutchouc déjà manufacturé, soit de dispersions de caoutchouc dans l'eau, soit de mélanges des deux. Dans ce dernier cas, le procédé de l' invention peut être appliqué, soit au produit fraichement
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coagulé, c'est-à-dire avant sa déshydration, soit à toute autre phase précédant la vulcanisation du matériau.
D'autre part, si l'on utilise une dis- persion de caoutchouc vulcanisé par exemple, du latex de caoutchouc vulcanisé, il est généralement nécessaire que la déshydration du matériau soit différée jusqu'à complétion de l'opération d'éti- rage, c'est-à-dire que le conglomérat de caoutchouc dont est fait le matériau du fil doit, jusqu'à complétion de l'opération d'étirage, conserver pratiquement la mène teneur en eau.
On a constaté que le procédé conforme à l' invent ion est applicable d'une façon toute spéciale à des longueurs-mères de caoutchouc pro- duites par la méthode, aujourd'hui bien connue, de dépôt à la chaleur, décrite au brevet français n 651.634 du 27 Janvier 1923, à son addition n 36.738 du 5 Mars 1929 et aux brevets français n 656,473 du 26 Juin 1928 et n 712.737 du 6 Mars 1931.
Dans le cas où la longueur-mère de caoutchouc est formée par refoulement avec emploi de la méthode mentionnée de dépôt par la chaleur , ladite longueur peut, avec certains mélanges, de- meurer suffisamment plastique, lorsqu'elle quitte la tuyère de refoulement, pour pouvoir subir une première opération d'étirage par enroulage direct sur un tambour tournant à une vitesse périphérique supérieure à la'vitesse de refoulement du caoutchouc, et ceci, sans interposition d'une phase de fixation par la chaleur entre cette première phase d'étirage et la seconde, mais avec interposition d'une phase de fixation par la chaleur entre tous les étirages
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subséquents jusqu'au degré désiré d'allongement.
La possibilité de fonctionnement de cette manière particulière dépend de la qualité du ca out- chouc constituant la longueur-mère et de la nature et de la quantité d'agents sensibilisateurs à la chaleur primitivement présents dans le mélange de latex refoulé.
Afin de faire mieux comprendre l'inventi@, on indiquera ci-après,' à titre non limitatif, quel- ques exemples de son application : EXEMPLE I.
Un fil de caoutchouc non vulcanisé de section carrée de 2mm. de côté, ohtenu à l'aide d'une des méthodes usuelles à partir d'une feuille de caout- chouc, elle-même obtenue, par exemple par calandrage d'un mélange de caoutchouc de la composition sui- vante (parties indiquées en poids) :
Caoutchouc......... 100 Accélérateur ....... 1
Soufre 7 fut passé dans un appareil conforme à la descrip- tion ci-dessus. On obtient ainsi cinq allongements de la* feuille-mère, chacun dans le rapport de 1 à 3 avec interposition d'une phase de chauffage, dans l'eau chaude entre les étirages s uccess if s.
Après le premier étirage, le fil avait une section de 1,15 mm. de côté, après le second, le côté de section était de 0,67 mm, après les 3ème,
4ème, 5ème allongements, le côté de la section (qui était restée carrée) mesurait, respectivement 0,38mm.
0,22 mm. et 0,128 mm. On obtint. ainsi un fil final de numéro 198,qui pouvait être vulcanisé et fini par un des procédés usuels.
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EXE@PLE II
Une longueur-mère de caoutchouc, produite par refoulement à partir d'un mélange de latex de la composition suivante (parties indiquées en poids): Caoutchouc (de latex ayant une teneur de
60% de caoutchouc sec)¯...... 120 Sulfate de magnésium ..................... 3 Sulfate d'ammonium- .........'.............. 3 Accélérateur ............................. 1,2 Soufre 7 Oxyde de zinc............'............ , , .. 0,7 au moyen du procédé susdit de dépôt par la chaleur décrit au brevet français n 651-684, du 27 Janvier 1928, fut passée dans un appareil tel que décrit ci-dessus, ladite longueur-mère étant à l'état non vulcanisé et contenant encore tout ou partie impor- tante de l'eau de dispersion initiale.
La tuyère de refoulement par laquelle la longueur-mère était produite avait une section intérieure du diamètre nécessaire pour produire un fil qui, après séchage, aurait eu un diamètre de 1,5 mm.
Après les trois premières phases d'éti- rage de la longueur-mère, le diamètre était réduit à 0,866 mm; 0,500 mm. et 0,288 mm. (ce qui corres- pond à la section d'un fil carré de n 100) respec- tivement et, après les deux phases suivantes (et dernières) le diamètre du fil était de 0,167 et 0,096 nm. (correspondant à un fil carré de n 298) respectivement. Le diamètre mes.uré dans cha que cas était celui du fil à l'état sec.
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EXEMPLE III
Une longueur-mère de caoutchouc, de composition et de méthode de formation semblable à celles énoncées à l'exemple II, fut étirée après séchage jusqu'à obtention des numéros de fil men- tionnées audit exemple, à l'aide d'appareils tels que décrits et représentés aux dessins, Liais en opé- rant simultanément l'étirage et le chauffage de la longueur de caoutchouc, l'étirage ayant lieu dans un bain d'eau bouillante.
EXE PLE IV . Une longueur-mère de caoutchouc, coupée dans une feuille de caoutchouc de latex à réparti- tion d'eau uniforme, mais abondante, obtenue confor- 'mément au procédé décrit au brevet français n 740.860 du 3 Août 1932, fut étirée, cette fois en- core jusqu'à obtention des numéros de fil mentionnés à l'exemple II et, comme dans le cas de l'exemple III, le fil étant maintenu immergé dans l'eau chaude pendant les opérations d'étirage.
Il doit être bien compris que la descrip- tion ci-dessus, les dessins joints et les exemples,. ne sont donnas que pour l'illustration de l'objet de 1 invention, cette dernière étant susceptible, sans atteinte à l'esprit de l'invention de nombreuses variantes, notamment en ce qui concerne les diuen- sions et vitesses des différents tambours et les numéros de fils mentionnés, suivant les nécessités de chaque cas.