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Perfectionnements aux courroies et câbles et à leurs procédés de fabrication.
Les courroies comportant des textiles, actuellement employées pour les transmissions, pour les transporteurs ou pour d'autres machines comprennent:A. les courroies plates ou rondes et les câbles, tissés sur métiers spéciaux pour courroies, quelqu'en soit le modèle, ou tressées ou encore câblées , en coton, en laine (poil de chameau, etc.), ou en tout autre textile; B les courroies mixtes comportant une armature formée. d'un tissu de textile, tel que du coton par exemple, ce tissu étant enduit de dissolution de caoutchouc, ou de balata, ou bien recouvert de caoutchouc ou de balata à la calandre et replié sur lui-méme suivant deux ou plu- , sieurs plis. Ce tissu peut aussi être découpé en bandes qui
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sont ensuite superposées.
Dans le cas du caoutchouc, on in- tercale parfois entre les épaisseurs de tissus, ou "plis", des feuilles de caoutchouc. Les courroies mixtes ainsi cons- tituées en textile et caoutchouc sont vulcanisées; C. Les courroies mixtes, textile et caoutchouc profilées.
Ainsi qu'on le sait, les courroies des catégories A et C ci-dessus ont soit un coefficient d'adhérence peu éle- vé, soit manquent d'élasticité, soit ont une tendance à s'al- longer fortement et s'user rapidement.
Celles de la deuxième catégorie ont, il est vrai, un meilleur coefficient d'adhérence et s'usent moins rapi- dement que les premières, mais elles manquent d'homogénéité, les différents plis qui les constituent n'étant pas liés d'une façon suffisamment intime les uns aux autres par le caoutchouc ou le balata qui ne les recouvre que superficiel- lement. Le caoutchouc ou le balata, dans de telles courroies, n'est qu'un élément secondaire juxtaposé au tissu et qui est destiné uniquement : d'une part, à protéger le tissu contre les actions extérieures et, d'autre part, à améliorer l'adhé- rence. Il n'est pas exact de dire qu'on relie véritablement les éléments du tissu les uns aux autres.
Il en est tout autrement dans les courroies et câ- bles conformes à la présente invention. Ces courroies possè- dent une homogénéité non encore atteinte jusqu'ici; toutes les parties constitutives des éléments textiles qui composent ces courroies ou câbles sont unies entre elles, par une ma- tière élastique.
A cet effet, la courroie ou le câble est essentiel- lement formé de tissu, de tresse ou de torons obtenus par réunion de fils conformes par exemple à ceux décrits dans les demandes de brevets français déposées aux noms de MM.
BONGRAND et LEJEUNE le 8 Novembre 1929, sous le n .284.598 1 -
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pour : ?'Perfectionnements aux fils de matières textiles et procédé y relatif" et le 8 Novembre 1929 sous le n .284.600 aux noms de MM.
LEJEUNE et BONGRAND pour : "Perfectionnements ' aux procédés de filature et produits en résultant", c'est-à- dire de fils composites de textile et de matière élastique, dans lesquels les fibres textiles elles-mêmes sont entourées et séparées les unes des autres par une matière élastique, telle par exemple que du caoutchouc ou du balata, dans les- quels lesdites fibres sont noyées et auxquels elles sont in- timement liées, cette matière élastique pouvant entrer dans une très forte proportion dans la composition des fils en question, par exemple pour plus de moitié.
Ces fils étant eux-mêmes imputrescibles et ayant un coefficient d'élasticité élevé, communiquent aux courroies et aux câbles, au moyen desquels ceux-ci sont tissés ou tressés, leurs susdites qualités.
En constituant des courroies ou des câbles du genre de ceux de la catégorie A rappelée ci-dessus, par les procé- dés couramment utilisés pour la fabrication de ces courroies ou câbles, on obtiendra, sans adjonction de matière élastique ou par un simple enduit d'une telle matière sur la surface extérieure avec vulcanisation éventuelle, une courroie ou un câble présentant, en dehors d'une grande imputrescibilité, une adhérence élevée, une élasticité considérable se mainte- nant constante et un moindre échauffement en cours de fonc- tionnement-.
En effet, les fibres textiles étant noyées dans une matière élastique ne sont pas accessibles aux agents ex- térieurs de détérioration; ces fibres, étant entourées de matière élastique et unies entre elles par cette matière, peuvent s'allonger par déplacements élastiques relatifs im-
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portants sans déformation permanente ; le frottement des fi- bres entre elles étant remplacé par des déformations élasti- ques de la matière elle-même, les frottements internes de la courroie ou du câble sont diminués dans une mesure considéra- ble.
Pour constituer une telle courroie ou un tel cble, on formera donc avec des fils tels que ceux décrits dans les demandes de brevets rappelées ci-dessus un tissu, une tresse ou un câble, par les procédés habituellement utilisés comme il est dit ci-dessus, puis, on enduira éventuellement la sur- face extérieure de cette courroie ou de ce câble d'une ou plusieurs couches de la matière élastique entrant dans la com- position du fil. Si la matière élastique est du caoutchouc provenant par exemple de latex liquide, on procédera à une vulcanisation de l'ensemble.
Pour obtenir une courroie de la catégorie B, on utilise un tissu fabriqué avec les fils composites textile - caoutchouc ou textile-balata, rappelés ci-dessus. On pourra soit enduire les plis de matière élastique (dissolution ou latex liquide) avant application des plis les uns sur les autres et calandrage, puis vulcanisation éventuelle (cas du caoutchouc), soit se dispenser d'apposer une couche d'enduit entre les plis, ceux-ci s'unissant les uns aux autres au ca- landrage et, le cas échéant à la vulcanisation, par la matière élastique faisant partie des fils du tissu.
Dans les courroies en caoutchouc de cette gatégorie, on pourra séparer les plis par une couche de caoutchouc vul- canisable, soit entourer l'ensemble par une telle couche.
Dans tous les cas la matière élastique surajoutée, se trouvera étroitement unie et incorporée aux fibres du tissu ou de la tresse par la matière élastique propre de ces dernières @
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et constituera en quelque sorte un prolongement de la matière élastique entrant dans la composition des fils.
Pour constituer une courroie profilée de la catégorie C on pourra par exemple prendre un faisceau de fils composites textile-caoutchouc et,, après induction complémentaire avec un mélange vulcanisable, vulcaniser sous presse ou en autoclave en moule au profil voulu.
Que les courroies soient de la catégorie A, B ou C, la grande élasticité des fils entrant dans leur composition permettra de donner à ces courroies une grande épaisseur sans entraîner une fatigue excessive au passage sur les poulies.
De même, pour une même épaisseur de courroie, on pourra utiliser des poulies de plus petit diamètre.
Les courroies et les câbles fabriqués avec les fils composites textile-caoutchouc ou textile-balata,présentent en outre l'avantage de ne pas se détisser ou de se décoller, la fibre même des fils constituant les tissus ou les câbles étant unis indissolublement à l'ensemble de la masse de caoutchouc par la matière élastique à laquelle elle est liée au coeur même des fils.
On voit par tout ce qui précède que les courroies con- formes à l'invention constituent un produit industriel nouveau.
Il y aura avantage pour la constitution des fils com- posites et;pour l'induction, à mettre en oeuvre le caoutchouc ou le balata sous forme de latex liquide, le caoutchouc ou le balata après coagulation sur les fibres étant beaucoup plus résistant aux agents physiques et chimiques ainsi qu'à l'action des solvants (essence, huile, etc. ) et ayant des qualités mécaniques très supérieures au caoutchouc ou au balata malaxés et dissous.
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