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PERFEOTIONNEMENTS AUX OUISINIERES A OHARBON
Il est incontestable que les suisinières à charbon modernes sent nettement supérieures à celles construites il y a quelques dizaines d'années. Mais il est également exact de dire que toutes les cuisinières semblent exécutées d'après des points de vues identiques et, à part quelques détails extérieurs, se ressemblent en tous pointa.
Ainsi, en ce qui concerne le système chauffant, on retrouve partout un pet avec grille, dont les produits de la combustion sont évacués par un canal de très grande section, muni d'une chicane de contournement qui oblige les fumées à parcourir un chemin plus long avant d'être évacuées dans la cheminée.
Ou bien, dans la plupart des cas, on a prévu un bypass, con- trôlé par un clapet mobile, dont le but est de permettre aux pro- duits de la combustion de passer autour du four et de revenir ensuite vers le haut pour, enfin, se rendre à la cheminée. Ces
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dernières sont communément appelées cuisinières à retour de flammes.
Au point de vue de la conception, c'est la simplicité même.
Sans doute, c'est ce que l'on cherche, afin de pouvoir réaliser une fabrication relativement bon marché. Est-ce à dire que cette simplicité implique la meilleure utilisation du combustible?
Pour bien se rendre compte de l'incompatibilité d'une sim- plicité outrée avec un rendement élevé de la cuisinière, il suffit de constater que le chemin paroouru par les fumées est relativement court et que la section de passage ( à part l'étran- glement au moyen d'un volet qui peut ,être prévu au buselot d'échap- pement des fumées) est relativement considérable, par rapport à la surface refroidissante présentée par la taque et par les parois extérieurs léchées par ces gaz, spécialement lorsque ces parois ne sont pas calorifugées.
Les gaz pénétrant dans le canal formé par le plafond du four de d'une part et la taque d'autre part perdent leur vitesse, ce qui est très utile pour qu'ils puissent céder leur chaleur sensible.
Mais comme ils ont une tendance à former des filets parallèles, avec très peu de remous, il s'ensuit que les gaz chauds formant l'âme du courant n'arrivent pas à céder leur chaleur, du fait qu'ils ne viennent pas en contact intime avec des surfaces métal- liques bonnes conductrices de la chaleur, d'où diminution notable du rendement thermique.
Un fait bien connu de tous ceux qui font un usage journalier @ d'une cuisinière au oharbon est que la taque n est pas aussi chaude qu'il serait désirable, ou bien que le four ne chauffe pas suffisamment.
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D'autre part, dans la généralité des cuisinières au charbon, il est impossible de réaliser un amorçage efficace du tirage, parce qu'il n'y a pas moyen de faire le feu d'amorçage directement à la base de la cheminée, comme il serait indispensable de le faire dans oertains cas défavorables.
Enfin, il faut également faire ressortir le grave inconvénient qui résulte nécessairement de l'existence d'une section invariable du " renard " formé par le plafond du four et de la taque. En effet, si ce grand passage peut être utile lors de l'allumage ou du dhargement du pot, c'est-à-dire dans la période d'un grand volume de fumées, il devient tout-à-fait indésirable et nuisible lorsque le feu marche normalement ou au ralenti.
Les quelques considérations ci-dessus peuvent facilement expliquer la nécessité des perfectionnements faisant l'objet de la présente invention et qui ont pour but d'éliminer les incon- vénients signalés.
Il est simple de réaliser les quelques perfectionnements qui vont être décrits et qui sont destinés à améliorer sensiblement le rendement des cuisinières qui en seront munies, par rapport à celles qui ne le sont pas. Il va de soi que l'application des dits perfectionnements entraine nécessairement une petite compli- cation, une légère augmentation de poids et une augmentation cor- respondante du prix de revient. Mais il serait contraire au bon sens de prétendre que toute complication doit être évitée, si elle est largement oompensée par une utilisation meilleure de la cuisi- nière et par un rendement supérieur.
Une cuisinière construite selon la nouvelle conception sera munie, en tout premier lieu, d'un large clapet donnant le passage direct à la cheminée, sans le moindre chicanage. Cet organe
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pouvant être à glissière, à pivot ou à charnière, ne sera ouvert qu'en cas de mise à feu diffioultueuse, c'est-à-dire lorsque les conditions du tirage seront telles, qu'un feu d'amorçage au pied de la cheminée est jugé indispensable.
En outre, aussi bien la taque que le plafond du four seront munis de nervures ayant pour mission de diriger la veine gazeuse, de la scinder en deux ou plusieurs parties et d'enlever à ces veines gazeuses la plus grande partie de leur chaleur sensible par suite de leur mise en contact avec de grandes surfaces métal- liques, très bonnes conductrices de la chaleur et par la produc- tion inévitable d'un malaxage des gaz dû au frottement contre les grandes surfaces de chauffe.
Enfin, l'objet de l'invention est complété par l'adjonction d'un diaphragme ( par exemple en fonte) séparant en deux le renard, ce qui est réalisé très simplement par une plaque en fonte de fai- ble épaisseur ( sans nervures) simplement posée sur les crêtes des nervures du plafond du four. Cette paroi de séparation horizontale en connexion avec des clapets, permet de réaliser: 1 ) Une section du renard très grande, qui sera de l'ordre de celles utilisées dans la plupart des cuisinières actuelles et qui viendra à point pour la période de chauffage ( à par- tir de la mise à feu jusqu'à la réalisation du feu normal)- 2 ) Une section diminuée du renard, adjacente à la taque et per- mettant de porter celle-ci à une haute température ( taque chauffante) au détriment du chauffage du four.
3 ) Une section diminuée du renard adjacente au four et permettant de porter ce dernier à une température plus élevée et plus homogène que celle qui est réalisée dans les dispositifs connus, au détriment du chauffage de la taque.
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Pour ce qui concerne le contournement sous le four, il peut rester tel qu'on le fait habituellement ( retour de flammes).
Etant donné que le renard ( canal de fumées formé par le pla- fond du four et de la taque) est séparé en deux et que la partie adjacente au four peut être complètement séparée de la partie supérieure, il est nécessaire de pouvoir couper le chemin aux gaz qui pourraient passer par la partie supérieure et se rendre à la cheminée sans passer autour du four. Dans ce cas, on peut utiliser soit un ou plusieurs clapets ou volets bouchant le passa- ge, ou bien aussi un tampon spécialement établi pour former robi- net, coupant les gaz à leur entrée dans le conduit supérieur et les obligeant à passer par le canal inférieur.
De sorte qu'en plaçant le dit couvercle dans une position donnée, les gaz le chauffent davantage qu'un couvercle plat et se dirigent dans le canal supérieur ( taque chauffante) et, en le tournant d'un cer- tain angle, par exemple 90 , le couvercle, tout en étant fortement chauffé ( à cause de sa grande surface exposée au feu) coupe le courant gazeux(ou du moins lui présente une très grande résistance) et force les gaz à traverser le canal inférieur ( chauffage du four).
On peut facilement concevoir aussi, que le diaphragme hori- zontal ne sépare pas complètement les deux canaux et que leurs extrémités ( vers le côté de la cuisinière ) sont en communication.
Dans ce cas, la série de clapets supérieurs étant relevée, de même que les clapets inférieurs, la totalité des fumées traversent simultanément les deux canaux et peuvent être dirigées par le " retour de flammes '. Si les deux séries de clapets sont baissées les deux canaux ( renards) permettent auxfumées de se rendre à la cheminée, par un simple ohicanage des deux conduits. Si les clapets supérieurs seuls sont soulevés, les inférieurs étant abaissés, c' est la veine léchant le plafond du four qui chauffera
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exclusivement le plafond et se rendra à la cheminée sans passer par le retour de flammes.
On voit que l'on peut obtenir toute une série de combinaisons intéressantes dont les constructions actuelles sont dans l'impos- sibilité de permettre la réalisation.
Les figures suivantes montrent à titre d'exemple non limita- tif un mode d'exécution de la présente invention, sans exclure toutes les autres formes d'exécutions impliquées dans la descrip- tion précédente.
Fig. 1 montre une coupe verticale partielle d'une cuisinière selon la présente invention, dans laquelle la séparation entre les deux moitiés du renard est complète.
Dans cette figure, 1 représente le pot, 2 le plafond du four avec les nervures 3; est la paroi du four opposée au pot; 5 est la chicane sous le four; 6 est un des clapets d'une série pouvant être ouverts simultanément, ou séparément, par leur clé 7. 8 est la paroi de séparation allant jusqu'à la paroi latérale 9 de la cuisinière. 10 est la taque munie de ses nervures 11 ; 12repré- sente un des clapets d'une série de deux ou plusieurs clapets, pouvant être manoeuvrés ensemble ou séparément, à volonté, par leur clé 13; 14 est le couvercle, dont une des formes d'exécution est montrée à la Fig. 2.
Dans la Fig. 2, 14 représente le couvercle, vu du dessous; 16 sont des nervures ayant la hauteur du canal supérieur A.
Quand le couvercle présente ses nervures parallèlement aux nervures 11 de la taque 10, les fumées les lèchent et peuvent entrer sans obstacle dans le canal supérieur. Pour faciliter l'écoulement nor- mal des fumées, on peut prévoir une nervure ( coupe-vent) spéciale 15' qui est centrale et perpendiculaire aux nervures 15. Mais si l'on tourne le couvercle de 90 , les nervures 15 forment obstacle
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au passage des fumées et celles-ci passent en majeure partie dans le canal inférieur B.
Il est olair que, dans le cas de l'emploi d'un tel couver- cle-bouchon on peut supprimer le ou les clapets 12, comme orga- nes faisant double emploi. Ou bien, si on laisse subsister les dits clapets 12, il pourra être fait usage d'un couvercle- tam- pon simple.
Au cas ou la séparation 18 ( Fig. 1) n'est pas complète et s'arrête au niveau des clapets 6 et 12, on voit que lorsque les deux jeux de clapets sont levés, les fumées passant par les deux canaux A & B sont dirigées par le retour de flammes. Si les clapets supérieurs 12 sont baissés, une partie des fumées (canal A) va à la cheminée et une autre partie ( canal B) passe sous le four.
De sorte que, par le déplacement judicieux des clapets, on peut arriver à un réglage de la température de la taque et du four dans des limites très étendues, et aveo une sensibilité bien plus grande que dans le cas de cuisinières ordinaires à retour de flamme, ou le réglage est forcément médiocre.
Des clapets peuvent d'ailleurs être équilibrés de manière à pouvoir occuper toutes les positions intermédiaires entre la posi- tion de fermeture et d'ouverture. Ils peuvent être disposés paral- lèlement aux nervures ou perpendiculairement aux canaux de conduite des fumées, selon les besoins ou la facilité de l'exécution pratique.
Pour ce qui concerne le curetage des canaux, celui-ci se pré- sente sous un aspect beaucoup plus favorable que dans le cas ordi- naire. En effet, si l'on place les clapets dans leur position ver- ticale, il suffit d'introduire dans chacune des séparations une brosse métallique à manche flexible et les suies sont poussées vers la paroi ± de la cuisinière et tombent dans l'espace 4 au fond du- quel il est facile de les enlever par les tampons de nettoyage
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prévus dans le bas du four 18 et dans la paroi du fond 17
Dans la Fig 1 on remarque également le clapet 18 servant à mettre le pot en communication directe avec la cheminée.
Enfin, il est utile de faire remarquer que le couvercle 14 n'a pas besoin d'être rond. Il peut être carré, étant donné qu'il s'agit d'un tampon robinet spécial. Si l'on veut cuire à plein feu, il suffira de prévoir un tampon carré muni d'un trou rond avec tampon ordinaire ou des cercles.
L'idée d'invention peut trouver son application à un certain nombre d'autre formes d'exécution, qu'il serait superflu de décrire en détail, puisqu'elles sont évidentes par elles-mêmes et que tout expert en la matière les établirait sans difficulté.