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PERFECTIONNEMENTS AUX GAZOGENES
L'invention a pour objet divers perfectionnements aux gazogènes à tuyères et plus particulièrement aux gazogènes transportables applicables aux camions tracteurs et voi- tures de tourisme .et, elle a pour but de rendre lqualité et la pression constantes, d'améliorer le rendement ther- mique, de supprimer la consommation d'eau, de fournir un gaz pur et de faciliter l'évacuation des cendres .
Un tel gazogène doit être léger et solide, à allumage
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et départ rapides, souple pour lui permettre de faire tour- ner le moteur à tout régime, du plus lent au plus rapide et de changer le régime instantanément . Il doit se décrasser automatiquement avec séparation des cendres et du combus- tible . Il doit pouvoir employer des combustibles quelcon- ques .
Dans les gazogènes de cette espèce, il est avanta- geux d'utiliser une introduction d'air à grande vitesse par une ou plusieurs tuyères; en effet, par cette disposition on réalise
1 ) - une localisation de la zone de température élevée qui peut être maintenue loin des parois, celles-ci n'ayant pas besoin d'être protégées par un matériau réfractaire,ce qui permet d'obtenir des gazogènes extra-légers et solides convenant particulièrement à l'emploi sur camions ou voi- @ures de tourisme .
2 ) - L'évacuation automatique des cendres qui fondent ou coulent ou pour une faible part sont entraînées par le torrent gazeux ..
3 ) - Une utilisation certaine de l'oxygène de l'air primaire pour l'oxydation directe et instantanée du carbo- ne, à l'état de CO, quelle que soit l'allure, la zône opé- rante étant toujours extrêmement propre, c'est-à-dire dé- barrassée de scories ou autres matières incombustibles dont le rôle ne pourrait être que nuisible . Il en résulte une grande souplesse des gazogènes munis de tuyères .
Toutefois la construction de ces gazogènes transporta- bles nécessite certaines précautions relatives aux tuyères; en effet, celles-ci, quelle que soit la matière employée pour leur construction, subissent une usure rapide du fait
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de la température énorme qui règne au nez de la tuyère, sur- tout dans le cas où le gazogène marche sans vapeur d'eau.
Tant que la tuyère est refroidie par le courant d'air elle résiste assez bien à la température, mais à l'arrêt elle entre en fusion produisant des mâchefers gênants et subis- sent une usure considérable
On a tourné la difficulté dans le gaz des gazogènes fixes en utilisant des tuyères de forge ou de cubilot ,mais il n'y faut pas songer dans le cas d'un gazogène transpor- table où la préoccupation dominante consiste à diminuer le plus possible le poids mort
La présente invention répond à cette exigence de la façon suivante 0.
le nez seul de la tuyère est refroidi par l'eau, ce qui réduit au minimum la surface en contact d'un coté avec le feu, de l'autre avec l'eau
Le nez de la tuyère est mis en communication avec un petit radiateur dont la surface externe est calculée de fa- çon que son pouvoir émissif soit égal au pouvoir absorbant du nez de tuyère ou bien avec un petit réservoir calorifu- gé, l'ensemble tuyèreréservoir constituant un générateur de vapeur
Sur les dessins annexés,à titre d'exemple non limita- tif, dans le but d'aider à la compréhension du texte :
Sur la Planche I, les figures 1,2,3 et 4 représentent différents modes de réalisationd 'un gazogène conforme à l'invention .
La figure 5 est une section suivant a-b du réservoir annulaire .
La figure 6 représente une tuyère à soufflage vertical
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avec son dispositif refroidisseur .
La figure 7 montre une tuyère à soufflage horizontal.
Les figures 8 et 9 représentent deux tuyères à nez a- movible dont l'une est à soufflage horizontal- et loutre à soufflage vertical .
La figure 10 est un schéma du réglage automatique de la proportion de vgpeur par rapport à l'air .
Sur la Planche II, la figure 11 représente, en éléva- tion, un gazogène muni des différents perfectionnements, objets de l'invention .
La figure 12 montre;... en détail l'alimentation'de l'hy- drateur et la canalisation d'amenée de vapeur d'eau pendant son parcours à travers la chambre de réchauffe .
La figure 13 est une variante d'intro.- duction de la vapeur d'eau .
La figure 14 est une variante du dispositif permettant d'utiliser indifféremment du charbon humide, du bois sec ou non,, du du lignite, etc ..
Sur la Planche III, la figure 15 montre schématique- ment un dispositif maintenant constante la composition du gaz .
Les figures 16 et 17 montrent deux dispositifs de sé- paration des cendres par fusion avec suppression de la gril- le pour le second cas (petits gazogènes) .
Les figures 18 et 19 montrent la forme des isothermes en fonction de la vitesse de l'air .
Les figures 20 et 21 montrent en coupe et en plan un gazogène plus particulièrement destiné à l'emploi des com- bustibles bitumeux .
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Sur la planche 17, les figures 1 et 2 montrent deux genres de gazogènes
Les figures 3 à 11 représentent des diaphragmes et des ouvertures variables .
La figure 12 représente un régulateur de pression à valve en relation avec un diaphragme et un servo-moteur .
Les figures 13 et 14 montrent un thermosiphon clos.
La figure 15 montre un épurateur de gaz à sable formé par des surfaces à lames de persienne
Sur la Planche V, les figures 16 à 19 représentent les dispositifs à recevoir et à éliminer les cendres .
Les figures 20 et 21 montrent des dispositions des tuyères .
La figure 22 montre le gazogène avec une sole réfrac- taire
La figure 23 montre un sas à trappe et porte d'éva- cuation .
Dans la Planche I, les figures 1 et 2 représentent schématiquement deux gazogènes transportables du type cor- respondant à l'invention . Ils sont essentiellement cons- titués par une cuve C sans garnissage réfractaire compor tant les orifices de chargement usuels (leur nombte et leur position pouvant varier sans sortir du domaine du présent brevet), et munis d'un double fond en tronc de cô- ne renversé F Sous l'orifice d'évacuation se trouve une grille G fixe ou mobile, par exemple pouvant osciller au- tour d'un axe o ou étant animée d'un mouvement convenable par tout dispositif approprié .
La tuyère T en relation avec le réservoir R souffle dans l'axe de l'orifice du double-fond .
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Ces deux schémas ne différent que par la position du réservoir par rapport à la tuyère .
Sur la figure 3, Planche I, se retrouvent les éléments fondamentaux indiqués précédemment : cuve C, double-fond F, grille mobile G, tuyère T . Le réservoir R de la tuyère est à grand volume d'eau; par sa position concentrique à l'orifice de chargement il épouse entièrement la forme de la cuve du gazogène, se trouvant complètement dissimulé .
Ce type de gazogène convient particulièrement dans le cas d'une production de gaz mixte .
L'eau de refroidissement arrive au nez de la tuyère par le tube t et circule dans la couronne c de la tuyère pour remonter ensuite par le tube t2 au réservoir R et ceci uniquement par la différence de densités qui existe entre le courant d'eau ascendant mêlé de bulles de vapeur et le cou- rant descendant . Au fur et à mesure que la température . s'élève au nez de la tuyère, de la vapeur s'y forme en plus grande quantité et s'accumule au commet du réservoir R,cet- te vapeur par le tube O arrive en un point A de la tuyère T où elle se mêle à l'air primaire . La communication entre R et le nez de la tuyère peut aussi s'effectuer par un seul tube comme représenté par la figure 4, Planche I .
On reviendra ultérieurement sur le dosage de la vapeur d'eau dans l'air primaire .
Le réservoir R est pourvu d'un niveau -d'eau N bien en vue du conducteur et permettant à ce dernier-de se rendre compte lorsqu'il y a lieu d'alimenter en eau le réservoir; une canalisation et un robinet seront à cet effet mis à sa portée .
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Sur la Planche I, la figure 4 représente un dispositif particulièrement intéressant dans le cas où lion ne veut pas utiliser de vapeur; le réservoir d'eau R est concentri- que au trou de chargement il est entièrement soustrait ainsi au rayonnement du foyer et de plus, pour hâter le re- froidissement, des ailettes augmentant la surface de con- tact avec l'air ambiant, ainsi qu'il est représenté sur la figure 5 qui est une coupe suivant a - b .
L@ figure 6 de la Planche I est une vue densemble d'une tuyère à soufflage vertical dont le nez B affecte la forme d'une couronne; cette couronne est réunie au réser- voir R par les tuyauteries t1 et t2,le liquide entre dans t1 suivant la flèche 1 et sort de t2 Suivant la flèche 2 .
Le tube t pénètre assez profondément dans le réservoir R .
D'ailleurs tout mode de réglage pourra être adopté tout en restant du domaine du présent brevet .
Le réservoir R comporte un fusible D empêchant l'élé- vation anormale de la pression
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La figurede la Planche 1 montre une tuyère à souffla- ge horizontal baée sur le même principe que la précédente.
Sur la Planche I, les figures % et 9 représentent la section de deux tuyères à nez amovible dont 1?une est à soufflage horizontal (fig. 8) et l'autre (fig. 9) à souf- flage vertical Leur construction apparaît par simple exa- men des figures sans qu'il soit besoin dinsister .
Enfin, la figure 10 de la Planche I est un détail du réglage automatique de la vapeur par rapport à l'air insuf- flé L'air arrive de la soufflante dans la tuyère T et parcourt le chemin indiqué par les flèches 4-5; ce faisant,
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il produit une succion sur le tube 0 où la vapeur arrive suivant le sens indiqué par la flèche 3. Un registre r est disposé sur un élargissement de la canalisation dt'amenée de la vapeur d'eau; cet élargissement A, ouvert à sa partie supérieure, est placé à l'étranglement de la tuyère . Le registre permet d'obtenir un réglage tel qu'à un débit d'air donné corresponde une quantité de vapeur proportion- nelle ; une partie de la vapeur passe à travers le registre, l'excédent 'échappant à travers l'ouverture de A .
Si le débit d'air varie, la succion dans la chambre A fait de même et la quantité de vapeur aspirée varie dans le même sens sans qu'on ait à toucher au:registre dont la position est réglée une fois pour toutes .
Le débit d'air -cessant, il n'y a plus d'appel dans la chambre À et la vapeur s'échappe dans l'atmosphère .
Ce dispositif trouve son application dans le cas du gazogène représenté sur la figure 3 , Planche I .
La surface de chauffe du générateur, c'est-à dire la surface de la tuyère en contact avec le feu est calculée de façon que la production de vapeur suffise aux allures les plus poussées . En fait, plus la marche est vive, plus le feu est intense et la production de vapeur importante, ce .qui évite la dépense d'eau inutile .
Il y a lieu de remarquer que pour les tuyères formant générateur, on devra employer de l'eau de pluie et il'fau- dra les munir de nez amovibles .
En dehors des avantages généraux indiqués au début-de la description, d'autres avantages résultent de l'emploi d'une tuyère formant générateur de vapeur .
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a) - Le gaz est meilleur et s'allume mieux . b) - La température est moins élevée dans la marche au gaz mixte que dans la marche au gaz pauvre le gazogène chauffe moins c) - La consommation de combustible est un peu moindre L'inconvénient de la marche au gaz mixte telle qu'elle est habituellement pratiquée par injection d'eau au moyen d'un compte-gouttes et qui consiste dans l'impossibilité de réa- liser un bon réglage du débita se trouve supprimé En ef- fet le réglage est fait une fois pour toutes et se poursuit automatiquement par la suite;
, la vapeur étant injectée en quantité proportionnelle au débit d'air .
Le gazogène G (Planche II, fig. 11) est un gazogène à soufflage horizontal constitué par une cuve sans garnis- sage de matériaux réfractaires, munie d'une tuyère refroi- die T réalisée de façon que l'encombrement et le poids en soient minimum Cette tuyère T communique avec un réser- voir r de circulation de l'eau de réfrigération, le réser- voir r comporte des ailettes et contient un volume de li quide très petit (environ un demi-litre pour une tuyère de type courant) Le liquide réfrigérant est incongela- ble;
ce sera par exemple de l'eau additionnée de glycérine ou d'un corps quelconque abaissant suffisamment son point de congélation
Ce petit réservoir comporte une fermeture étanche de façon à éviter l'évaporation supprimant ainsi toute sur- veillance ou entretien de la tuyère , il comporte un fusi- ble non représenté sur la figure , empêchant tout excès de pression;, tel que celui qui pourrait résulter par exemple
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du réchauffage par une flanme du radiateur à ailettes .
La sortie de gaz se fait à travers une grille oscillan- te ou non G1 ; frappant des chicanes c le gaz abandonne la plus grande partie des poussières qu'il contient . Les chi- canes csont montées sur une tige a ce qui permet de les sortir aisément, la grille pouvant être solidaire des chi- canes et sortir avec elles.
La disposition de la tuyère combinée avec la grande vitesse du courant d'air évite ab- solùment la formation de cages ; le tas de du charbon étant largement sapé à sa base ne peut pas ne pas s'écouler . De plus, grâce à la position verticale de la grille on évite le tamisage des parties fines du combustible, tamisage qui se produit à la faveur des secousses du véhicule dans les gazogènes dont la grille est horizontale et qui oblige à éviter l'emploi du charbon en éléments trop fins ou d' ag- glomérés tant soit peu friables sous peine de grosses per- tes de combustible . Une fausse grille horizontale glis- sée au-dessus de la tuyère permet l'évacuation aisée des scories fondues .
Enfin la distance entre l'entrée de l'air et la sortie du gaz étant minime la résistance intérieure est, dans ce gazogène, plus faible que dans tout autre, ce qui permet d'employer les fines que la plupart des gazogènes doivent proscrire non seulement à cause de la perte à travers leur grille horizontale, mais encore à cause de l'excès de ré- sistance causé par la couche épaisse de poussières que les gaz sont obligés de traverser .
Le gazogène peut être muni en outre d'un petit hydra- teur 0 , (Planche II, figure 12) ,réalisant éventuellement l'automaticité de l'admission de l'eau sous l'effet de la,
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succion du moteur ou du soufflage du ventilateur Cet hy- drateur est comparable à un carburateur à essence
Toute variation de régime se traduisant par un change- ment de la dépression D causée par la tuyère ; le débit de l'eau sera proportionnel à #D de même que la débit d'air et par conséquent de même que celui du gaz L'hydrateur automatique est donc en tous points comparable au carbura- teur automatique à essence qu'il remplace ;il présente sur ce dernier des avantages économiques sur lesquels il est inutile d'insister .
L'introduction de l'eau peut se faire en différents points, on peut en effet la mélanger simplement à l'air de la tuyère ou bien la vaporiser au moyen de la chaleur du gaz et l'introduire soit avec l'air primaire en V1 (figure 12) soit directement dans le cône de feu en V2, comme c'est le cas pour l'exemple représenté figure 11 Lhydrateur se trouve en C (Planche II, figures 11 et 13) ;il estâniveau constant et alimenté par un bac à eau B et l'eau, sollicitée dans le cas présent par la succion du moteur, chemine dans la canalisation 8 dans le sens des- cendant;
elle circule donc dans la chambre de réfrigération R en sens inverse du gaz qui sort du gazogène Il se pro- duit un contact méthodique, le gaz très chaud rencontrant l'eau surchauffée et voisine de l'état de vapeur alors que le gaz déjà refroidi se trouve en contact avec de l'eau à la température ordinaire; l'échange de calories s'effectue donc de la façon la plus avantageuse à condition que l'on multiplie la surface de contact en disposant la canalisation 8 en serpentin ou de toute autre manière appropriée .
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A la suite de ce cheminement à contre-courant, l'eau vapo- risée arrive dans le cône de feu en V2 cependant que le gaz refroidi pénètre dans un crubber F comportant deux empila- ges 3 , 4 de matériaux de remplissage . Le scrubber est alimenté par une dérivation de la circulation d'eau du mo- teur par exemple ; l'eau est aspirée à la base du radiateur 2 par une pompe 1 et refoulée sur la couche 3 de matériaux de remplissage . Aspirée par la pompe 7 à la base du scrub- ber elle traverse un filtre 6 qui la débarrasse des impure- tés qu'elle a enlevées au gaz et rentre dans le radiateur 2 à son sommet. La cylindrée contenant moins de calories au gaz pauvre qu'à l'essence, le radiateur fait pour la marche à l'essence suffit pour refroidir le gaz pauvre et absorber le pourcentage voulu des calories dégagées par l'explosion.
Le gaz, après avoir traversa la couche 3 et rencontré l'eau pulvérisée, traverse la couche 4 de matériaux de rem- plissage qui arrête l'eau vésiculaire entraînée mécanique- ment ..
Le gaz sort du scrubber en 5; il est alors sec, froid et débarrassé de ses impuretés, c'est-à-dire prêt à être utiliéé .
Si le charbon de bois sec constitue le combustible idéal pour gazogène selon l'invention, il peut être avanta- geux d'avoir la possibilité d'utiliser indifféremment du charbon humide, du bois sec ou non, ou même du lignite, de la tourbe, etc tout en conservant constante la teneur du gaz en CO, condition indispensable à la souplesse du gazo- gène, il suffit pour cela de modifier légèrement le gazogè- ne suivant la figure 14, Planche II
Une partie du gaz monte suivant les flèches f à travers
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la masse humide qui cède au gaz ses matières volatiles;
le gaz est collecté de façon homogène régulière autour du tronc de cône 10 Il est sollicité par la trompé 13 à travers le condenseur 11 qui pourra être soit à surface comme représenté sur la figure 14, soit à mélange par dérivation de l'arr o- , sage du laveur précédemment décrit; puis arrive dans le sé- parateur 12 . La trompe se compose de la tuyère du type T déjà décrit et de la canalisation centrale 14; dans ces con - ditions, il se produit à l'extrémité de 14 une succion qui provoque le courant gazeux dont on règle le débit au moyen d'un volet 15 .Ce dispositif peut trouver son application dans le cas d'un gazogène quelconque à combustion et sortie de gaz inférieures, auquel il donnera de la souplesse .
En effet, si dans un gazogène qui n'eu est pas muni, l'on em- ploie le charbon humide par exemple,lorsque le moteur ralen- tit le charbon continue à émettre de la vapeur en abondance; cette vapeur refroidit le foyer, la proportion de CO2 aug- mente démesurément, le moteur faiblit et il faut constamment modifier le réglage de l'air.
Avec le dispositif qui vient d'être décrit,, il n'arrive jamais que du charbon sec à la tuyère d'entrée d'air; la teneur en CO et CO2 est constante, le moteur acquiert une souplesse incomparable quel que soit le degré d'humidité du combustible ,
Production directe de 00 - Si la température du foyer est relativement peu élevée, il se forme de l'acide carbo- nique qui, cédant sa chaleur aux couches de combustibles qu'il traverse, les porte à une température suffisante pour que le CO2 se transforme partiellement en CO suivant les lois de l'équilibre; mais si la vitesse du courant d'air frappant le charbon est suffisante, il se produit, au point où l'air touche le charbon, une température excessivement élevée et
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la formation de GO est immédiate .
Si près de l'entrée d'air que soit fait le prélèvement de gaz, on n'y trouve pratiquement que du CO et de l'azote .
Pour provoquer l'amorçage du phénomène il faut une vitesse de l'air très supérieure à celle qui suffit à son maintien en activité .
Amorçage de la réaction par ventilateur à pression élevée-. Si l'or/veut partir à l'essence, on réduit l'entrés d'air pour réaliser la vitesse suffisante à l'amorçage. Lors, que ce dernier est obtenu, on réduit au minimum la dépres- sion de la tuyère sans descendre en-dessous d'une valeur telle que la réaction se désamorce .
Le mieux est de déterminer la vitesse de maintien puis de rendre solidaire l'accélérateur , le volet d'air secon- daire et le pointeau d'air primaire; cette disposition est représentée sur la Pl. III, figure 15 des dessins annexés.
On y voit en T la tuyère refroidie ; P est un pointeau dont la tige coulisse dans la portée 4 et qui est commandé par la vis V; en 2,volet d'air secondaire et en 3, volet d'ad- mission du mélange . Pour le départ, on agira directement sur le pointeau au moyen de la vis V de façon à diminuer la section de tuyère pour réaliser la vitesse dé l'air néces- saire à,ltamorçage de la réaction de production directe deCO,
Grâce à ce dispositif,, on obtient, avec une perte de charge constante et minimum la constance de la composition du gaz .
Séparation du combustible et des cendres - Les cend- dres fondent et sortent de la zône du feu grâce à la,direc- tien horizontale ou peu inclinée du jet d'air ou restent en poussière et sont entraînées par le courant gazeux et se déposent après la grille verticale , la fig. 16 de la Pl.
III représente cette disposition; les cendres fondues tom-
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bent en 5. Les cendres en poussière,, entraînées par le courant gazeux se déposent en 6 après la grille G1. Il faut éliminer la grille horizontale car, à la faveur de la marche, il se pro- duit une perte de combustible par tamisage; on utilisera donc une grille verticale ou inclinée que lion pourra même suppri- mer dans le cas des petits gazogènes (fig. 17 ,Pl.III, les cendres étant alors évacuées plus souvent Grâce à ce dispo- sitif, le gazogène peut utiliser des fines pratiquement inuti- lisables avec les gazogènes connus .
Les fig.18 et 19 de la Pl.III montrent la forme des isotherme 1 - dans la marche en CO2 (petite vitesse de l'air).
2 - dans la marche en 00 (grande vitesse de l'air).
Dans le 1er cas, le gazogène chauffe,, car la zône de feu se rapproche des parois; de l'eau s'échappe avec le gaz qui n'est pas froid .. Le charbon perdant son eau au début n'en contient plus assez par la suite et il faut ajouter de l'eau pour obtenir un gaz riche
Dans le second casp le gazogène ne chauffe pas; l'humidi- té du charbon s'évapore au fur et à mesure que le charbon ar- rive dans létroite zône de feu; le gaz sort sec et froide les parois même én tôle non garnies restent froides
Les fige 20 et 21 de la PlIII donnent une coupe et un plan d'un gazogène plus particulièrement approprié à l'emploi des combustibles bitumineux;
les produits de distillation avant de gagner la sortie S sont astreints à passer sur une zone à température très élevée où ils se transforment en hydrocarbu- res stables d'hydrogène
Toutes les installations et dispositions du gazogène! dé- crites ci-dessus, prises par groupes ou séparément peuvent être combinées avec des dispositions décrites plus loin et prises également par groupes ou séparément
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Il est un fait mis en lumière par les travaux de l'In- venteur que l'envoi à très grande vitesse d'air ou d'oxy- gène dans du carbone menu,en ignition provoque la formation d'oxyde de carbone et si rapidement qu'il est pratiquement impossible de déceler la production préalable diacide car- bonique .
La présentt invention a trait à un certain nom- bre de dispositifs perfectionnés destinés à la mise en oeuvre du principe de la gazéification instantanée .
La production de l'oxyde de carbone étant instantanée, inutile de mettre en jeu de grandes quantités de combusti- ble ; le générateur proprement dit est de dimension minime et la réserve de charbon communiquant avec le générateur par un faible orifice, ou même un tube de longuéur plus ou moins grande muni à volonté d'un obturateur, est complète ment soustraite à l'action de la chaleur, le charbon dis- tille au fur et à mesure de son arrivée dans le générateur, contrairement à ce,qui se passe dans les gazogènes de type connu, et particulièrement dans les appareils construits précédemment par l'Inventeur, appareils dans lesquels le vaste volume de la zone de feu fait entrer en distillation des volumes de combustible croissant avec la durée de mar- che,
d'où résulte en fin de journée un abaissement de qua- lité .
Les deux figures 1 et 2 (Pl. 1V) mettent en lumière la différence entre le générateur classique 1 de grand vo. lume et le gazéificateur instantané 2 .
A chaque combustible correspond une vitesse de vent optimum qui doit être maintenue automatiquement quel que
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soit le débit
La pression du vent étant constante on maintient cons- tante celle du générateur . La dépression (différence en- tre la pression du vent et celle qui existe à l'intérieur du générateur) étant constante;
, la vitesse primaire du vent primaire est constante
On rend constante la pression dans le générateur en faisant varier la section ou le nombre des entrées d'air
Si l'injection d'air se fait au moyen d'une tuyère de section circulaire ,le variateur peut être d'un type con- nu et avoir les formes d'exécution suivantes
Dans la planche 1 V,
les figures 3 - 4 représentent en coupe longitudinale et transversale deux diaphragmes 3 - 4 semi circulaires montés dans les tubes concentriques 5 - 6 pouvant tourner l'un dans l'autre par commande à main ou mécanique
Les figures 5 - 6 - 7 - 8 représentent en coupe deux types d'ouvertures variables 7 - 7 1 de réalisation légè- rement différentes
Les figures 9 - 10 - 11 représentent une forme d'exé- cution par tiroirs 8 du même dispositif .
Sur la figure 9, l'ouverture 7 il est rectangulaire, l'ouverture 7111 de la figure 11 est arrondie
Pour la commande du variateur, à titre d'exemple non limitatif, nous décrivons le dispositif représenté schéma- tiquement à lâ fige 12
Un servo moteur 9 utilisant la pression du vent agit sur,le variateur de section 10 de tuyère 11 .
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Un diaphragme à orifice 12 placé sur la conduite de gaz 13 produit une dépression qui est transmise à la membra ne 14 qui règle la valve 15, celle-ci peut être un robinet, un pointeau ou tout autre dispositif remplissant le même but .
Le tarage du ressort 16 et la forme de la valve 15 lançant le vent sur un piston 17, réalisé d'une façon ou d'une autre, déterminent une position du variateur telle que la pression du gaz reste constante .
On peut aussi faire agir la pression du gaz sur la membrane 14 . On réalise ainsi une pression moins fixe puisqu'elle oscille constamment autour de la valeur choisie mais elle est d'une fixité suffisante dans la plupart des cas.
Le mode de réglage peut être appliqué aux divers dis- positifs d'obturateurs, en particulier à ceux décrits ci- dessus en ajoutant les organes de transmission appropriés .
On peut aussi, au lieu de commander les obturateurs de tuyères, faire varier le nombre de celles qui entrent en jeu .
Le générateur étant très petit et le gaz sortant très peu chaud, le rendement thermique est élevé .
Dans le générateur objet de l'invention, on porte au maximum le rendement thermique en protégeant le carburateur 18 (Pl. 1V - fig. 2) par une double paroi 19 à circula- tion d'air permettant d'éviter tout rayonnement .
Dans le cas où on a en vue la production d'eau chaude c'est de l'eau qui circule dans la double paroi 19 ,
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Grâce à l'exiguïté du foyer, à la position de l'entrée d'air 20 par rapport à l'arrivée 21 du combustible,toujours humide et à la sortie de gaz 22, il y a vaporisation puis gazéification de l'eau et d'ailleurs aussi des carbures lourds contenus dans le combustible
Il est donc inutile d'introduire de l'eau sous forme liquide ou vapeur d'où simplification très grande et amé- lioration du rendement thermique,
la vapeur d'eau générale- ment ajoutée nqêtant que partiellement transformée en gaz à l'eau
Nous avons réussi également à protéger l'entrée d'air 21 par courant d'eau sans dépense pratique d'eau .
Etant donné l'énorme température qui existe autour de l'entrée d'air 20, le refroidissement par thermosiphon simple est inefficace,, la circulation par pompe mettant en jeu un grand volume d'eau risque, au cas de perçage du ca- nal d'eau de provoquer une brusque et abondante introduc- d'eau dans le générateur o
Nous avons donc réalisé un thermosiphon clos (fig.
13 - 14 Pl. 1V) formé d'un petit bac 23 communiquant avec le canal 24 irriguant l'entrée d'air 20 . En 23 on met de l'eau,, de l'huile ou tout liquide bouillant à haute température La quantité de liquide contenu dans le ther- mosiphon est minime Si en 23 on met de l'eau , on le fer- me hermétiquement et on l'entoure d'un bain marie 25 évi- tant toute élévation accidentelle et exagérée de la pression.
La figure 15 (Pl. 1V) donne une forme d'exécution d'un filtre pour la purification du gaz Deux surfaces en
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lames de persienne 26 retiennent une couche de sable plus ou moins fin suivant le degré de pureté voulue . En plaçant plusieurs de ces filtres en série avec des sables de plus en plus fins on purifie complètement le gaz .
Le remplissage se fait par la porte 27 et la vidange par la porte 28 . Remplissage et vidange sont donc ins- tantanés .
(1 ) - Dans les gazogènes de faible débit (voir fig.
16 - 17 - 18, Pl. 1V) les cendres se concrétisent en un bloc 29 qu'on va chercher à l'arrêt au moyen d'une sorte de pelle 30 demi cylindrique qu'on introduit par une porte 31 convenablement disposée en-dessous ou en face de l'ofifice
32-d'entrée d'air .
On peut aussi disposer (voir fig. 19 , Pl. V) un creuset mobile 33 ou non, à simple ou double paroi avec circulation d'air ou d'eau qu'on isole au moyen d'une trap- pe 34 ou de tout dispositif analogue, pour le sortir ou le vider .
On prolonge beaucoup la durée de marche en plaçant (voir Pl. V, fig. 20) sous l'entrée d'air principale 32 une entrée d'air 35 de faible débit qui fait lentement descendre les blocs de laitier 29 produits par l'entrée d'air principale .
Cette seconde entrée (fig/ 20 , Pl. V) d'air se fait à grande ou à faible vitesse . Dans le premier cas elle produit directement du 00 avec fusion de cendres, dans le deuxième cas (fig. 21 , Pl V) elle engendre 002 qui se transforme en CO dans la masse de charbon et elle donne
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naissance à des cendres (2 ) - Dans les gazogènes de gros débit (voir fig.
22 , Pl. V) les cendres coulent par l'orifice même 31 qui sert d'issue au gaz 0 On peut à volonté garnir le fond du gazogène de réfractaire pour faire une sorte de creuset .
(3 ) Dans les gros et petits appareils dans lesquels on ne réalise pas la coulée continue des cendres on peut disposer (voir Pl. V fig. 23) un sas 36 d'évacuation des blocs de cehdres concrétisés . Ce sas comporte une trappe 37 et une porte d'évacuation 38, on peut aussi met- tre sur la porte 38 une grille sous laquelle arrive un lé- ger courant d'air qui brûle le combustible et laisse les laitiers o
On peut disposer dans le gazogène un ringard monté dans une rotule avec presse étoupe ce qui permet de rin- garder en tous sens pendant la marche de l'appareil .
Enfin, par mesure de sécurité, on peut disposer un flotteur posé sur la surface libre du combustible et arrê- tant le vent lorsque le combustible atteint un niveau pré- déterminé