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Crible vibrant.
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Cette invention se rapporte aux cribles vibrants utilisés pour trier ou classer du charbon, des minerais ou d'autres matières se présentant en morceaux de calibres dif- férents que l'on désire séparer en plusieurs catégories.
Pour que ces cribles aient un bon rendement, ils doivent être animés d'un mouvement vibratoire rapide et de très faible amplitude, ayant plutôt le caractère d'un léger frémissement que celui d'une suite de secousses, car les secousses n'aident en aucune façon le criblage et ont au contraire un effet nuisible en ce sens qu'elles provoquent le bris des morceaux de matière à classer, notamment lors- qu'il s'agit de charbon. Une autre condition indispensable u bon rendement du crible est que toute la surface de celui- @
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ci vibre sensiblement au même degré et qu'elle ne présente pas de zônes mortes où les vibrations ne se font plus sentir.
La présente invention a pour objet un crible vibrant qui remplit ces deux conditions et elle permet ainsi de ré- soudre complètement et sans pertes le problème du criblage des matières friables comme le charbon.
A cet effet, dans le crible suivant l'invention, les parties vibrantes sont suspendues aux parties fixes de l'appareil par des câbles ou autres organes de suspension flexibles, tels que des fils, tiges, rubans, lames, etc., tendus de manière à participer aux vibrations.
Ces câbles ou autres liens tendus ayant eux-mêmes une grande aptitude à vibrer, constituent pour les parties vibrantes du crible une suspension idéale Qui, au lieu de contrarier leurs vibrations comme le font les suspensions à ressort ou à articulations, vibre à l'unisson et rend pos- sible que de très courtes vibrations engendrées en un point d'un tamis vibrant ainsi suspendu, se propagent sur toute l'étendue de celui-ci sans zônes mortes à proximité des points de suspension.
Le ou les tamis vibrants du crible peuvent être sus- pendus au cadre fixe qui les entoure par des câbles tendus entre leurs extrémités et les traverses de ce cadre, et le dispositif qui imprime à ces tamis le mouvement vibratoire, par exemple une poulie déséquilibrée dite poulie à balourd, est de préférence monté également sur des câbles tendus dans le cadre du crible, au-dessus des tamis, et est relié à ceux- ci en un point intermédiaire de leur longueur. On peut em- ployer suivant les besoins des câbles ronds ou des câbles plats et le nombre ainsi que la section de ces câbles dépen- dra de la charge que l'appareil est appelé à supporter.
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Une forme d'exécution d'un crible vibrant suivant cette invention est représentée à titre d'exemple sur les dessins annexés dans lesquels:
Fig. 1 est une vue de ce crible en coupe verticale.
Fig. 2 en est une vue en plan, et
Fig. 3 une vue correspondante en coupe transversale.
Fig. 4 représente à plus grande échelle un détail de la Fig. 3.
- Figs. 5 et 6 montrent à plus grande échelle, respec- tivement en vue de côté et en plan, un des éléments à câbles ronds de la suspension du mécanisme vibrateur.
Figs. 7 et 8 sont des vues analogues aux Figs. 5 et 6, mais montrant un élément de suspension à câble plat à ti- tre de variante.
Figs. 9 et 10 sont des vues détaillées, respective- ment en élévation de côté et en plan, d'un élément de suspen- sion d'un tamis vibrant, et
Fig. 11 représente en coupe une poulie à balourd ré- glable.
On a pris comme exemple un crible à deux tamis vi- brants superposés permettant de classer les matières en trois catégories. Le tamis supérieur,désigné par 1, est constitué d'une toile métallique à larges mailles dont les bords longi- tudinaux 2 sont libres et légèrement relevés pour retenir les matières à cribler, tandis que ses bords transversaux sont pin- cés à chacune de ses extrémités entre deux lattes 3 boulonnées l'une sur l'autre. Ce tamis 1 est suspendu aux quatre coins à des câbles 4, tendus entre les chapes 5 fixées aux lattes 3 et des chapes 6 ancrées aux traverses 7 du cadre 8 du crible par des tiges filetées 9 et des écrous 10. En serrant ces écrous on peut tendre les câbles 4 et, par conséquent, le ta- @
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mis 1, de façon que l'ensemble soit capable de vibrer comme une corde de harpe.
Ainsi qu'on le voit sur les Figs. 9 et 10, chaque câble de suspension 4 constitue une boucle fermée passant sur deux petites poulies à gorges 11 et 12 montées respectivement dans les chapes 5 et 6, de sorte que les câ- bles ne sont pas exposés à s'user par frottement aux points d'attache. Au lieu de câbles, on pourrait éventuellement em- ployer des rubans d'acier ou d'autres organes de suspension flexibles tendus.
Le tamis inférieur 13 du crible est semblable au ta- mis supérieur 1, sauf que ses mailles sont plus fines. Il com- porte comme le tamis 1 des bords longitudinaux relevés 14 ain- si que des lattes d'extrémités 15 pinçant ses bords transver- saux et portant des chapes 16, et il est suspendu dans le ca- dre 8 du crible par des câbles 17, analogues aux câbles 4, qui sont tendus entre ces chapes 16 et des chapes 18 à tiges filetées 19 fixées au cadre 8 par des écrous de réglage 20.
Deux grands étriers superposés 21 et 22 passent transversalement sous le tamis 1 et le tamis 13, respective- ment, et les relient au mécanisme vibrateur qui comporte une poulie à balourd 23 et deux volants 24 montés sur un arbre transversal 25 surplombant les tamis et tourillonné dans deux paliers 26 à ses extrémités. Ce mécanisme vibrateur est suspendu dans le cadre du crible par des câbles 27 tendus entre les traverses 7 de chaque côté de celui-ci, le long des longerons 8 et parallèlement aux tamis 1 et 13. Dans la forme d'exécution représentée sur les Figs. 1 à 6, ce sont des câbles ronds passant en boucles allongées autour de che- villes 28 dans des chapes 29 dont les tiges 30 sont filetées et retenues aux traverses 7 par des boulons 31, au moyen desquels on peut régler la tension des câbles.
Toutefois,
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comme le montrent les Figs. 7 et 8, on peut remplacer ces câbles ronds 27 par de larges câbles plats 27a rivetés dans des chapes 29a, deux de ces câbles plats suffisant alors pour supporter le mécanisme vibrateur. Dans certains cas, des lames élastiques ou des rubans ou fils d'acier convenablement tendus peuvent remplir sensiblement le même office que les câbles, quoiqu'il soit préférable d'employer ceux-ci en raison de leur haute flexibilité sous tension.
Les paliers 26 du mécanisme vibrateur reposent sur les câbles 27 auxquels ils sont attachés de manière amovible à l'aide de brides 32, d'une contre-plaque 33 et d'écrous 34 que l'on peut desserrer pour faire voyager les paliers le long des câbles lorsqu'on désire changer la position du mé- canisme vibrateur et des étriers 21, 22 par rapport aux tamis 1 et 13, en vue d'attaquer ceux-ci en un autre point de leur longueur, déterminé suivant les besoins. Chacune des contre- plaques 33 présente à sa partie inférieure une oreille pen- dante 35 à laquelle l'une des branches latérales de chacun des étriers 21, 22 est attachée par un boulon commun 36 (Fig. 4).
En service, le crible occupe la position inclinée montrée sur la Fig. 1. Son inclinaison peut être modifiée au moyen des deux crémaillères 37 et des boulons 38 par lesquels le cadre 8 prend appui sur le bâti 39, en arrière de l'arti- culation 40 qui permet ces changements d'inclinaison. Une cour- roie 41 venant d'une poulie motrice 42 actionne la poulie à balourd 23 et l'arbre 25 du mécanisme vibrateur. Avant de met- tre ce mécanisme en marche, on peut régler le déséquilibre de la poulie 23 en vue d'obtenir le degré de vibration approprié à la matière à cribler. Quand la poulie 23 est construite com- me c'est montré sur la Fig. 11, on opère ce réglage en insé-
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rant dans le logement excentrique 43 de la poulie un nombre 'plus ou moins grand de poids 44, que l'on cale au moyen du ressort 45 et du bouchon 46.
Les vibrations engendrées par la poulie 23 et les volants 24, qui peuvent aussi être déséquilibrés, animent l'ensemble du mécanisme vibrateur et des câbles de suspension 27 d'un mouvement vibratoire très rapide que les étriers 21, 22 transmettent aux tamis 1 et 13. Grâce à leurs câbles de suspension 4 et 17, ceux-ci vibrent à l'unisson des câbles 27 et tous les points de leur surface participent aux vibrations d'une façon sensiblement uniforme, même ceux qui sont les plus éloignés de la partie médiane attaquée par les étriers.
Une trémie d'alimentation 47 placée en tête du cri- ble, déverse sur le tamis supérieur 1 la matière à cribler dont l'écoulement est régularisé par la forme rentrante par- ticulière du bord avant 48 de la trémie et peut être accélé- ré ou ralenti à l'aide du volet mobile 49 placé en avant de ce bord. La matière fine traverse les deux tamis 1 et 13 pour tomber dans la trémie réceptrice 50, les morceaux de calibre moyen constituant le refus du crible 13 tombent dans la tré- mie 51 et une troisième trémie 52 reçoit les morceaux de gros calibre refusée par le tamis 1.
Comme les tamis n'ont aucune zône morte, c'est-à-dire non vibrante, leur surface entière participe de façon active au criblage et le rendement par unité de surface du crible suspendu suivant l'invention est beaucoup plus considérable que celui de n'importe quel crible vibrant proposé jusqu'à présent, tandis que la très faible amplitude de vibration que cette suspension rend possible, fait que les morceaux de charbon ou autre matière friable criblée restent entiers et que la valeur marchande du produit n'est pas diminuée par le criblage.
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Bien entendu,on doit considérer que l'invention n'est pas limitée aux détails d'exécution décrits et repré- sentés comme exemples et l'on ne sortirait pas de son cadre en modifiant ces détails pour approprier le crible à des besoins particuliers.
REVENDICATIONS ----------------------------
1.- Crible vibrant caractérisé en ce que ses parties vibrantes sont suspendues aux parties fixes par des câbles ou autres organes de suspension flexibles analogues tendus de ma- nière à participer aux vibrations.