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/ @ PROCEDE DE FABRICATION DES FERS A T.
Habituellement la fabrication des fers à T se fait dans des calibres ébaucheurs et dans des calibres finisseurs de la manière qui est indiquée sur le dessin ci-joint (figures 1, la, et 2).
Dans cette fabrication, le calibre finisseur est entaillé dans les cylindres de telle façon que l'âme se trouve verticale. A cet effet, on crée dans le cylindre inférieur ou dans le cylindre supérieur une rainure entaillée ayant la profondeur voulue, tandis que les deux ailes horizontales sont formées par des parties cylindriques du cylindre supérieur et du cylindre inférieur (figure 2). En général, 1 avant-dernier calibre est déplacé de 90 par rapport au calibre finisseur, Pâme étant donc horizontale, et les ailes verticales. Cet avant-
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dernier calibre se présente par exemple comme le montre la figure 1.
On emploie aussi un calibre ébaucheur comme celui de la figure la, dans lequel , une ,seule des ailes est verticale, tandis que l'autre ainsi que l'âme sont inclinées par rapport à l'axe du cylindre.
Les inconvénients de ce procédé sont à la fois nombreux et importants.
La rainure R, creusée profondément dans le cylindre supérieur ou dans le cylindre inférieur pour donner le profil définitif, constitue un grand danger de rupture pour le cylindre. Ce danger augmente d'autant plus que la rainure est entaillée plus profondément, c'est-à-dire que l'âme S du fer à T definitif est plus haute.
Or il est indubitable que l'on s'efforce d'obtenir des fers à T ayant une âme de plus en plus haute.
Dans la construction en fer, on demande de plus en plus :
1 . des fers à T dont les âmes ont des surfaces parallèles ;
2 . des fers à T dont les âmes sont hautes.
On réclame ces profilés aussi bien pour les constructions en fer où l'assemblage se fait par rivets que pour celles qui sont constituées de diverses barres réunies par soudure, cette seconde demande étant plus récente. En effet, lorsqu'on emploie des fers à T ayant des âmes particulièrement hautes pour servir de membrure supérieure ou inférieure dans
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les constructions en treillis, pour servir de poutres en treillis, de fermes, etc.., on peur supprimer les goussets et river ou souder les contre-fiches directement sur les âmes de ces profilés. On obtient ainsi un abaissement considérable des prix de revient.
La construction navale réclame également des fers à T ayant une âme haute, car on peut ainsi supprimer l'emploi de deux conières rivées ensemble.
Un inconvénient particulièrement grave des procédés habituels de fabrication consiste aussi en ce que les deux faces de l'âme ne peuvent pas être parallèles l'une à l'autre, mais présentent une incli- naison réciproque, cette inclinaison étant d'environ 2 à 4%. Or l'inclinaison a pour cause le procédé de laminage usuel, tel qu'il a été exposé à propos des figures 1, la et 2.
Il résulte en effet évidemment de ces figures que l'âme du fer â T définitif, ou la rainure entaillée dans le cylindre supérieur ou dans le cylindre inférieur, ne peuvent pas présenter des surfaces paral - lèles l'une à l'autre. En effet, s'il en était ainsi, le moindre accroissement de l'écartement normal des cylindres qui constituent le calibre ébaucheur aurait immédiatement pour effet un épaississement de l'âme de l'ébauche du profilé; or cet accroissement d'écartement se produit par exemple lorsqu'on lamine une barre un peu trop froide.
Il en résulte- rait que l'ébauche du profilé, ou bien se coincerait dans le calibre finisseur et, que l'on ne pourrait plus extraire l'âme du cylindre, ou bien que l'ébauche
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ne pénétrerait même pas dans le calibre finisseur.
Dans la practique, on ne parvenait à remédier à cette difficulté, comme on l'a montré qu'en donnant, dès le calibre ébaucheur, un certaine conicité à l'âme. De même, la rainure entaillée dans le cylindre inférieur ou dans le cylindre supérieur du calibre finisseur avait une certaine conicité. De cette manière seulement, on est parvenu à laminer des fers à T. Bien entendu les profilés définitifs avaient la même conicité que celle qui avait été prévue dans les calibres.
A vrai dire, on a déjà proposé de fabriquer des fers à T par un procédé dans lequel on part des fers à double T que l'on doit subdiviser en deux fers à simple T sur la dernière table du laminoir.
La séparation devait se faire en ménageant sur les parties cylindriques du cylindre supérieur et du cylindre inférieur qui forment l'âme du profilé, deux paires de nervures coupantes en saillie se faisant exactement face. Ces nervures se projectaient au-delà des génératrices des cylindres suffisamment pour arriver pour ainsi dire au contact lorsque le laminoir était réglé correctement.
Lorsque la barre paissait à travers ce calibre, les nervures devaient pénétrer dans cette barre, et la diviser en trois parties, à savoir : deux fers à T définitifs, et un petit fragment ayant une section ovale, celui-ci, par la suite, devait être laminé de façon à fournir du fil.
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Ce projet offre de si grands défauts qu'il n'a pas pu entrer dans la pratique. Il faut considérer que, si véritablement on pouvait arriver à un réglage des cylindres assez précis pour que les ner- vures coupantes viennent se toucher lorsqu'on marche à vide, ce contact cesserait immédiatement dès que l'on aurait introduit une barre dans le calibre.
En effet, l'écartement des cylindres, qui se pro- duit d'une manière bien connue, provoque un accrois- sement de la distance des cylindres des l'intro- duction de la barre. Le contact des nervures cou- pantes cesse donc, et l'on ne saurait obtenir une séparation nette. Dans le cas le plus favorable, il se produira un arrachement ultérieur, mais alors la tranche de l'âme se présentera d'une manière si malpropre, qu'il sera inévitable de procéder à un traitement de finissage et à un polissage.
De plus, la petite fraction de barre ayant un profil ovale, qui se produit entre les deux fers à T, avec ce procédé, représente une chute qui n'est pas utilisable.
Enfin, ce projet ne résout aucunement la manière dont la matière, qui a été enlevée par compression ou par écrasement par les nervures cou- pantes, sera évacuée.
De ce qui précède, il résulte que le procédé dont on vient de parler n'est pas utilisable.
Conformément à la présente invention, on part également de fers à double T, mais on prévoit
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d'une toute autre manière leur division en deux fers à simple T. On utilisé à cet effet un procédé qui est employé déjà d'une manière analogue pour la fabrication des cornières, et qui consiste en ce que le calibre finisseur, qui, lorsqu'on veut obtenir des profilés normaux, présente une surface con- tinue unique, est subdivisé, vers le milieu de l'âme, grâce à un brusque changement de diamètre des cylin- dres, en deux demi-calibres absolument séparés l'un de l'autre, dont chacun forme la section de l'un des fers à T dont l'âme présente des faces parallèles.
Lorsqu'une barre passe à travers un calibre subdivisé en deux parties, il ne se produit aucun écrasement de matière. La coupe se fait d'une façon absolument nette, car les deux tranches coupantes des cylindres se recouvrent exactement comme dans des cisailles, et les variations de l'écartement des cylindres demeurent absolument sans influence sur la qualité de la coupe.
Au cours des premières passes du processus de laminage, on forme le fer à double T, et, au cours de la même opération, c'est-à-dire àl'état chaud, et de préférence dans la dernière passe, on divise le profilé au moyen des cylindres du même laminoir ou d'un appareil auxiliaire qui se trouve immédiatement après ce laminoir. On peut aussi mettre en oeuvre le procédé en divisant le fer à double T à l'état froid, après achèvement du laminage.
Effectivement, on peut, de cette manière, diviser des fers àdouble T en fers à simple T irréprochables sans produire de résidus, et les
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avantages pratiques du procédé apparaissent alors c'est-à-dire:
1 . obtention de fers à âme très haute,
2 . obtention simultanée de deux fers à T, ce qui permet de mieux utiliser les installations et de rendre le procédé plus économique;
3 . possibilité d'obtenir des âmes à faces parallèles
4 . absence de chutes ;
50. réalisation d'une tranche de coupe bien lisse',
La présente invention a été exposée à titre d'exemple ci-dessous, en s'appuyant sur les figures
3 à 6 du dessinannexé.
Les figures 3 et 5 montrent schématiquement la fabrication de fers à double T normaux dans un train duo et dans un train universel.
Les figures 4 et 6 montrent comment on obtient, dans les mêmes laminoirs, les fers à T conformément à la présente invention.
En figure 3, on a montré un calibre finis- seur pour un fer à double T qui a été obtenu dans un laminoir normal à calibrage, tandis qu'en figure 4, on a montré le calibre au moyen duquel on divise ce fer à double T normal en deux fers à simple T ayant des âmes à faces parallèles.
Aux figures 5 et 6, on a montré les calibres correspondants pour des profilés à ailes larges qui sont fabriqués dans un train universel.
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Les extrémités des âmes des fers à T ainsi obtenus ont subi, pendant le laminage, et en particulier au cours des dernières passes, un traitement particulièrement complet et très supérieur à celui qui se produit dans les procédés de laminage connus, ceci constitue encore un autre avantage de l'invention.
On peut diviser en fers à simple T ayant des âmes à faces parallèles, aussi bien des profilés a double T qui ont été fabriqués dans un laminoir normal de calibrage ( avec ou sans rouleaux ), que des profilés qui ont été obtenus dans un lami- noir universel ( train à quatre cylindres ).
Les cylindres, qui doivent être employés conformément à la présente invention, reçoivent une forme qui correspond au nombre de divisions à réaliser dans le fer à double T, c'est-à-dire qu'ils présentent les variations brusques voulues de diamètre.
BESUME
1. Procédé de fabrication des fers à T, caractérisé par le fait qu'un fer à double T obtenu à la manière habituelle, est subdivisé en des fers à simple T.
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