<Desc/Clms Page number 1>
Commande de transporteurs à rouleaux, notamment pour laminoirs.
Les commandes de transporteurs à rouleaux connues, dans lesquelles les rouleaux sont actionnes par des mani- velles et des bielles d'accouplement communes, offrent de nombreux inconvénients, qui sont dûs notamment à l'usure irrégulière des paliers des rouleaux et des coussinets des bielles d'accouplement.
L'usure irrégulière et la forte détérioration des coussinets des paliers et des bielles, ainsi que les défauts d'alignement des rouleaux qui en résultent sont imputables pour ainsi dire exclusivement à remplacement défectueux des boutons de manivelle. D'autres défauts encore proviennent de 1'¯inégalité des distances entre les coussinets des rou- leaux et des bielles d'accouplement.
<Desc/Clms Page number 2>
On connait déjà différentes manières de remédier à ces inconvénients. En cas de besoin, on se tire souvent d'affaire, par exemple, en augmentant de quelques mm. l'alé- sage des coussinets des bielles d'accouplement, ce qui a l'inconvénient d'accroître l'action des chocs.
On a déjà proposé aussi des commandes dans lesquel- les la position des bielles d'accouplement peut être réglée dans le sens vertical suivant le degré d'abaissement des différents rouleaux à la suite de la grande usure des paliers de support, due à l'inexactitude de la position des boutons de manivelle.
D'autre part, on a aussi essayé de rendre élasti- que l'ajustement des coussinets des bielles d'accouplement dans le sens vertical au moyen d'un support coulissant porté par des ressorts réglables dont la tension est inférieure au poids du rouleau, et de compenser des différences latérales en faisant tourner un coussinet excentrique.
On a proposé également de compenser les différences pour ainsi dire inévitables en déplaçant à volonté dans tous les sens le centre des coussinets des bielles d'accouplement suivant les différences existantes, et d'effectuer ce dépla- cement en faisant tourner deux bagues excentriques placées l'une dans l'autre.
Si l'on parvient par ces moyens, surtout lorsqu'ils sont aussi appliqués judicieusement aux boutons de manivelles, à compenser toutes les différences, les chocs éventuels ne sont toutefois amortis en aucune façon par ces dispositifs et ces derniers présentent en outre encore le très grave dé- faut de ne pouvoir compenser, sans un nouveau réajustement, les différences qui peuvent se produire ultérieurement par
<Desc/Clms Page number 3>
suite des variations de température, d'un allongement des bielles d'accouplement, d'une usure irrégulière des paliers, etc. En outre l'ajustement est extrêmement compliqué et exige beaucoup de temps, il demande une main-d'oeuvre exercée et nécessite l'emploi de calibres coûteux.
L'invention permet de remédier aux inconvénients in- diqués en assurant au support une flexibilité dans tous les sens et, en même temps, d'amortir les chocs éventuels dont l'action augmente à mesure que les paliers des rouleaux et les coussinets des bielles s'usent.
L'objet de l'invention est représenté à titre d'exem- ple sur les Figs. 1 à 23,dans lesquelles:
Fig. 1 montre une bielle d'accouplement de trois rouleaux.
Fig. 2 est une vue d'un rouleau muni de manivelles décalées de 90 .
Figs. 3 à 6 montrent la mauvaise influence d'un -emplacement défectueux du bouton de manivelle.
Figs. 7 et 8 montrent le montage d'un coussinet é- lastique.
Figs. 9 à 23 représentent plusieurs autres formes d'exécution et détails.
Sur la Fig. 1 chaque rouleau 1 du transporteur est pourvu de manivelles 2 qui sont décalées de 90 entre elles et portent les boutons 3. Les'rouleaux 1 sont actionnés par les bielles d'accouplement communes 4.
La fig. 2 montre un rouleau en vue de côté.
Les figs. 3 à 6 montrent les bielles d'accouplement 4 dans diverses positions. On a supposé dans ce cas que seul le bouton de manivelle du rouleau médian se trouve, par
<Desc/Clms Page number 4>
suite de la position défectueuse de la manivelle, en avance dans le sens de la rotation comme c'est montré en pointillés. En raison de cette position défectueuse, la par- tie a de la bielle d'accouplement 4 est soumise à une trac- tion et la partie b à une compression. Dans la position II, fig. 4, le bouton de manivelle mal placé fait fléchir la bielle d'accouplement 4 dans le sens indiqué par la ligne pointillée.
Dans les positions III et IV de la bielle, re- présentées sur les Figs. 5 et 6, les mêmes fatigues se pro- duisent en sens inverse; par exemple, la partie a de la bielle 4 est soumise, dans la position représentée sur la Fig. 5, à une compression et la partie b à une traction., tan- dis que dans la position IV, fig. 6, la flexion se fait dans l'autre sens.
Si les boutons de manivelle des autres rouleaux sont aussi mal placés, éventuellement avec un décalage en sens oppasés, et s'il y a en outre des différences dans le partage des coussinets des bielles d'accouplement, il peut très bien se faire que le métal soit soumis à des efforts qui dépassent sa limite d'élasticité, d'autant plus qu'ici le métal, particulièrement celui des bielles d'accouplement, est soumis successivement sans interruption à des efforts de compression, de flexion dans un sens, de traction et de flexion dans l'autre sens.
Dans des conditions défavorables, plusieurs efforts peuvent s'exercer en même temps. A ceci s'ajoute encore l'ac- tion considérable des chocs qui peuvent être provoqués par toute variation dans la vitesse ou le sens de marche et aug- mente encore au fur et à mesure de l'usure des paliers et des coussinets des bielles et par suite de fausses manoeuvres du machiniste (mise en marche brusque et brutale du transporteur
<Desc/Clms Page number 5>
à rouleaux, chute des blooms d'une hauteur inadmissible sur le transporteur à rouleaux en mouvement , tournant fréquemment encore dans le mauvais sens).
Ces actions supplémentaires en combinaison avec les efforts mentionnés précédemment provo- quent des déformations dans la commande, donnent lieu aux ruptures les plus dangereuses par suite de fatigues permanen- tes ou de fatigues excessives et peuvent même occasionner des ruptures du bâti.
Suivant l'invention, on évite tous ces inconvénients dans les transporteurs à rouleaux de ce genre, actionnas par des bielles d'accouplement communes,en montant entre les bou- tons de manivelles et les bielles d'accouplement des pièces flexibles en tous sens, dont l'usage est connu notamment pour les paliers d'arbres, et qui sont destinées à compenser auto- matiquement les irrégularités qui se produisent dans la posi- tion relative des différents boutons de manivelle des divers rouleaux.
La flexibilité peut être obtenue de différentes ma- nières. On peut par exemple, comme le montrent les Figs. 7 et 8, entourer les coussinets 5 des bielles d'accouplement de tampons en caoutchouc 6. Dans ce cas, on place de préfé- rence le tampon de caoutchouc 6 et le coussinet 5 de la bielle dans des bagues 7 pour obtenir d'une part une construc- tion économique et faciliter d'autre part le montage et les remplacements. Les bagues 7 sont emboitées de force dans les têtes 8 des bielles d'accouplement. Les tampons de caoutchouc sont établis de telle manière qu'ils peuvent, sans céder, entrainer (faire tourner) les rouleaux et ne fléchir que lorsqu'il se produit de grands efforts, par exemple quand les boutons de manivelle se calent ou qu'il se produit des chocs, etc.
<Desc/Clms Page number 6>
On munit de préférence les bagues 5 et 7 de ner- vures ou de saillies 9 et 10, comme le montre par exemple la Fig. 9, afin que les tampons de caoutchouc 6 ne puissent pas se déplacer latéralement après un service prolongé'par suite d'un relachement éventuel. On peut protéger le tampon de caoutchouc d'une manière très simple contre l'action nuisi- ble de l'huile de graissage sur le caoutchouc, en faisant usage de flasques en tôle, ou d'un soufflet en cuir 11 ou encore d'une membrane métallique ondulée 12. Rien ne s'oppose non plus à ce qu'on entoure le tampon de caoutchouc 6 d'une matière mauvaise conductrice de la chaleur.
On peut aussi régler la tension du tampon de caout- chouc et réajuster éventuellement des.tampons qui se sont dé- tendus, en serrant fortement ces tampons 6 au moyen de flas- ques 13 et de boulons 14 comme c'est montré sur les Figs. 10 et 11. En serrant plus ou moins les boulons on peut régler la tension des tampons.
En déterminant convenablement les dimensions des flasques 13, Fig. 11;, on peut mettre les tampons de caoutchouc à l'abri d'une surcharge et aussi reconnaître immédiatement les trop grandes irrégularités de façon à ce qu'on puisse arrêter ou remplacer les rouleaux correspondants.
Comme c'est représenté sur la Fig. 12, les tampons de caoutchouc peuvent aussi avoir une forme côique et être entourés d'enveloppes métalliques 15,16 rendues flexibles par des entailles faites'alternativement de chaque côté, de telle sorte qu'en serrant les boulons 17, on peut fixer rigidement en place les coussinets 5 des bielles d'accouple- ment. Une partie de l'enveloppe métallique flexible 15 est représentée en coupe sur la Fig. 13, en vue de côté sur la Fig. 14 et en développement sur la Fig. 15. 18 désignent les
<Desc/Clms Page number 7>
entailles alternantes, partant successivement d'un côté et de l'autre mais ne se prolongeant pas jusqu'au côté'opposer de façon à ne pas détruire la continuité du métal tout en obtenant en même temps la flexibilité voulue.
La,forme d'exécution suivant les Figs. 7 à 15 con- vient particulièrement pour les transporteurs à rouleaux et les'trains universels dans lesquels les paliers et les coussi- nets des bielles d'accouplement, comme le montra l'expérience, ne dépassent pas une température permettant encore le contact de la main.
Dans les grands laminoirs à tôles, ainsi que partout où la température dépasse une certaine limite, on devra rem- placer les tampons de caoutchouc pa.r des ressorts amortisseurs.
Les Figs. 16 à 23 montrent une forme d'exécution de ce genre.
Sur la Fig. 16, 5 désigne le coussinet de la bielle d'accouplement qui est monté de façon amovible sur la crosse 19. Cette crosse est entourée de tous côtés de ressorts amor- tisseurs plats 20 qui, lorsqu'il se produit des chocs brus- ques, viennent en contact par leurs surfaces convergentes avec les surfaces correspondantes de la tête de bielle,, les ressorts situés en regard pouvant suivre le mouvement par suite de leur élasticité. Grâce à ce que les ressorts 20 sont mis en place avec une tension initiale, la crosse 19 est toujours fermement maintenue dans la tête de bielle 8 et peut malgré cela céder dans tous les sens jusqu'au degré désiré pour revenir toujours dans la position initiale avec une force réduite d'environ 75 %.
Les flasques 21 et 22 em- pêchent avec le concours du boulon 23, tout déplacement latéral de la crosse 19 et des ressorts 20. Ces derniers sont représentés en vue de côté et en plan sur les Fige. 18 et 19.
<Desc/Clms Page number 8>
Ils sont compressibles dans le sens de la ].on- gueur grâce aux entailles alternantes 24, et en même temps,ils sont protégés contre toutes surcharges par des saillies 25.
Les entailles ou échancrures des ressorts 20 peu- vent également êtrefaites comme sur la Fig. 20.
Tout le palier de bielle est de préférence fermé par un chapeau protecteur 26, Fig. 17, et peut être'rempli de graisse par une ouverture 27 susceptible d'être obturée, de telle sorte que toutes les surfaces de frottement peuvent être bien lubrifiées. On peut également établir les surfaces de fiiction de la tête de bielle 8 de manière à pouvoir les remplacer:, notamment par 1''introduction de pièces interca- '.aires 28, comme c'est représenté en pointillé sur la Fig.16.
Les figs. 22 et 23 montrent une autre forme d'exéou- tion. 5 désigne ici aussi le coussinet de la. bielle d'accou- plement qui est monté élastiquement dans la tête de bielle, par l'intermédiaire de ressorts en spirale 31. Dans cette forme d'exécution également le coussinet 5 peut, lorsque les efforts dépassent les limites prévues, céder en tous sens.
Le ressort 31 est mis en place avec une tension préalable et est également entouré pour des raisons d'opportunité d'une bague qui est emboîtée de force dans la tête de bielle.
Au lieu d'employer un large ressort 31 on peut aussi disposer côte à côte plusieurs ressorts étroits, de telle sorte qu'en cas de rupture d'un ressort, le service est encore assuré avec sécurité.
Le dessin ne représente que quelques unes des formes d'exécution de l'invention, qui ne limitent en aucune façon les possibilités de réalisation; par exemple, l'inven- tion peut évidemment être appliquée telle quelle, d'une ma- nière judicieuse, aux boutons de manivelle. De même, on peut
<Desc/Clms Page number 9>
aussi rendre flexibles les paliers du transporteur à rou- leaux en employant des tampons à ressorts ou en caoutchouc pour compenser les irrégularités et réduire ou annuler les chocs nuisibles éventuels.
On peut aussi diviser les coussinets 5 en deux ou plusieurs parties, fig. 2le ou les rendre flexibles par des entailles 30 pratiquées alternativement de chaque côté. De cette manière, on évite tout jeu qui pourrait se produire par usure naturelle, car les tampons 6 tendent à maintenir rapprochées les parties du coussinet 5.
On ne change rien non plus à l'essence de l'inven- tion en introduisant des éléments flexibles 29 dans les bielles d'accouplement 4.
Un avantage important de l'invention résulte du fait que le palier flexible en tous sens permet l'emploi de coussinets à bi@lles.
REVENDICATIONS -----------------------------
1.- Commande de transporteurs à rouleaux, notamment pour laminoirs, dont les rouleaux sont actionnés par des bielles d'accouplement communes, dans laquelle la position relative des centres des différents boutons de manivelle est réglable, caractérisé en ce qu'entre les boutons de ma- nivelle et les bielles d'accouplement sont intercalées des pièces flexibles en tous sens connues en elles-mêmes, qui compensent automatiquement des irrégularités pouvant se pro- duire dans les positions relatives des différents boutons de manivelle, de divers rouleaux.