BE1023980B1 - Garde-corps pour personnes intervenant sur des voies de chemin de fer. - Google Patents

Abstract

Afin d’améliorer la sécurité des personnes intervenant sur des voies de chemin de fer, la présente invention propose un garde-corps pour, comprenant une barrière de protection avec au moins un montant et un bras monté sur le montant de la barrière et pourvu d’une extrémité de fixation de la barrière à un rail de la voie de chemin de fer, caractérisé par le fait que le montant de la barrière a une hauteur ajustable et le bras de fixation est agencé pour présenter une longueur ajustable et est conformée pour que l’extrémité de fixation du rail et le montant de la barrière 10 puissent être disposés de part et d’autre d’un rail.

Description

Garde-corps pour personnes intervenant sur des voies de chemin de fer L’invention concerne un dispositif de sécurité de personnes ayant à intervenir à proximité de voies de chemin de fer. L’entretien et la réparation des infrastructures ferroviaires sont réalisés par des opérateurs qui interviennent à proximité des rails, voire même sur des rails, alors même que la circulation des trains est maintenue. Il existe donc un risque corporel non négligeable pour ces opérateurs de se faire heurter par un train s’ils ne sont pas constamment sur leur garde. Or, leur tâche première d’entretien ou de réparation doit également concentrer toute leur attention, il est donc nécessaire de mettre en œuvre des solutions leur permettant de se concentrer sur leur tâche sans prendre de risque.

Des systèmes impliquant l’émission d’alarmes sonores à l’approche d’un train ont été proposés, mais ceux-ci ont ne sont pas efficaces, en particulier lorsque les techniciens effectuent un travail générant beaucoup de bruit.

Des dispositifs de type garde-corps ont également été proposés, qui se fixent plus ou moins facilement sur un rail, et permettent le positionnement d’une barrière à une distance sécuritaire de la voie, sans toutefois entraver la circulation des trains sur cette voie. Par exemple, WO2010/114367 propose de fixer par magnétisme, sur l’extérieur d’un rail, un support horizontal permettant de maintenir, à une distance prédéfinie, une barrière verticale. Les opérateurs ne peuvent ainsi pas s’approcher physiquement de la voie ferrée. La fixation du dispositif de garde-corps proposé dans ce document est rapide, limitant les périodes où les opérateurs prennent un risque, mais son utilisation est cependant limitée à une zone dégagée à proximité de la voie. Ce système ne peut pas s’appliquer à une zone où il y aurait un croisement de voie, ou une autre voie adjacente.

Il a donc été jugé nécessaire par le demandeur d’améliorer ce type de dispositif afin d’en permettre l’utilisation quelle que soit la configuration des rails dans la zone où doivent intervenir des techniciens.

Solution de l’invention

La présente invention propose un garde-corps pour personnes intervenant sur des voies de chemin de fer, comprenant une barrière de protection avec au moins un montant et un bras monté sur le montant de la barrière et pourvu d’une extrémité de fixation de la barrière à un rail de la voie de chemin de fer, caractérisé par le fait que le montant de la barrière a une hauteur ajustable et le bras de fixation est agencé pour présenter une longueur ajustable et est conformée pour que l’extrémité de fixation du rail et le montant de la barrière puissent être disposés de part et d’autre d’un rail.

Un rail est ici une barre d’acier profilé, généralement en forme de I et dont la partie verticale est nommée « âme ». Deux files de rails mis bout à bout, et maintenues parallèles par fixation sur des traverses installées sur du ballast, forment une voie ferrée, sur laquelle un train peut se déplacer dans la seule direction définie par les rails. On désigne ici plus largement par voie de chemin de fer toute la largeur de la voie le long de laquelle peuvent être installées une ou plusieurs voies ferrées, ainsi que les bas-côtés, des aiguillages ou des postes d’aiguillage.

Dans une forme de réalisation intéressante, l’extrémité de fixation est montée pivotante sur le bras.

Dans une forme de réalisation préférée, l’extrémité de fixation de la barrière comprend un aimant agencé pour une coopération desmodromique avec un rail.

Le terme desmodromique sous-entend ici une coopération de forme de deux éléments.

Avantageusement, le montant est télescopique. Avantageusement encore, le bras est télescopique. L’invention sera mieux comprise à l’aide de la description suivante de plusieurs formes de réalisation de l’invention, en référence au dessin en annexe, sur lequel : la figure 1 est une vue schématique de profil du garde-corps de l’invention en combinaison avec un rail ; la figure 2 est une vue schématique d’une extrémité de fixation du bras selon l’invention et la figure 3 est une vue en perspective du garde-corps de l’invention disposée au niveau d’un croisement de voies.

En référence à la figure 1, un garde-corps 1 comprend une barrière de protection 10 avec au moins un montant 6 et un bras 5 monté sur le montant 6 de la barrière et pourvu d’une extrémité de fixation 2 de la barrière à un rail 4. Le montant 6 comprend un pied 7, télescopique, qui permet l’ajustement en hauteur du montant 6, grâce à la pièce de blocage 8. Le bras de fixation 5 comprend ici un avant-bras 9, télescopique, qui permet sont ajustement en longueur, grâce à l’élément de blocage 11. La barrière comprend en outre deux barres horizontales 12, ici amovibles et supportées par des crochets 13, solidaires du montant 6 de la barrière. L’extrémité de fixation 2 est ici un aimant qui épouse la forme de l’âme 3 du rail 4 et y adhère par magnétisme. Cette technique de fixation permet de fixer solidement la barrière 10 au rail 4 sans gêner la circulation d’un train sur ce rail. La force magnétique de cet aimant 2 peut être suffisante pour supporter le poids de la structure 1. Néanmoins, pour renforcer le support et la stabilité du garde-corps 1, la hauteur du pied 7 peut s’ajuster aux reliefs du terrain, causés par exemple par la présence de ballast, ou les traverses d’une autre voie. Par exemple, des trous peuvent être perforés dans le pied 7 et le montant 6 de la barrière et, lorsque des trous sont alignés, une tige de métal 8 peut y être glissée de façon à traverser ces pièces, empêchant ainsi le pied 7 de glisser dans ou hors du montant 6. Un système de blocage similaire 11 peut-être envisager au niveau du bras de support 5, pour en ajuster la longueur. L’ensemble de la structure est ainsi totalement ajustable aux reliefs du terrain, et peut également facilement se démonter pour en faciliter le rangement et le transport.

Des pièces de blocages 8 et 11 sont ici décrites pour fixer les parties télescopiques, mais tout autre moyen permettant l’ajustement en hauteur du montant et/ou en longueur du bras 5 sont envisageables. Par exemple, pour des montants et/ou bras de section circulaires, un alésage pourrait permettre le réglage par vissage des éléments entre eux. L’aimant 2 peut comprendre un ou plusieurs éléments aimantés maintenus ensemble par des moyens connus de l’homme du métier. Par exemple, plusieurs aimants peuvent être enchâssés dans une enveloppe métallique, celle-ci étant également le point de jonction avec le bras 5. Il peut être intéressant que l’aimant 2 soit relié au bras 5 via une charnière 14, comme illustré sur la figure 2, le bras 5 pouvant alors pivoter verticalement (comme indiqué par les pointillés), ce qui confère au garde-corps 1 une plus grande adaptabilité aux reliefs ou obstacles éventuellement présents. La charnière pourrait également être positionnée de façon à permettre au bras de support de pivoter latéralement.

La fixation du garde-corps au rail se fait ici par magnétisme, il est néanmoins possible de mettre en œuvre tout autre moyen de fixation connu de l’homme du métier, par exemple des systèmes de crochets qui se glisseraient sous le rail et viendraient s’accrocher à la base du rail.

En référence à la figure 3, le garde-corps 100 est constitué par trois structures comprenant chacune respectivement un aimant 201, 202 et 203, un bras 51, 52 et 53 et un montant 61, 62 et 63 de barrière. Une barre transversale 12, fixée à ces montants, complète la barrière. Des éléments de blocage vertical 81, 82 et 83 permettent d’ajuster respectivement la longueur des pieds 71, 72 (non représenté) et 73 des montants 61, 62 et 63. Des pièces de blocage horizontal 111,112 et 113 permettent d’ajuster respectivement la longueur des bras 51, 52 et 53. La structure 100 est installée au niveau d’un aiguillage entre deux voies formées, d’une part, par les rails 40 et 41 et, d’autre part, par les rails 42 et 43. Le bras 51 est ici représenté passant par-dessus le rail 42, les bras de support 52 et 53 passent quant à eux par-dessus le rail 43.

Ainsi disposé, le garde-corps 100 permet de protéger des opérateurs effectuant des travaux juste à côté du rail 43. Ceci est permis par le fait que les bras peuvent passer par-dessus les rails 42 et 43, grâce à leur extrémité coudée, et être ajustés en longueur, sans compromettre la stabilité de la structure. La grande flexibilité du garde-corps de l’invention, et en particulier le fait qu’il puisse être fixé de part et d’autre d’un ou plusieurs autres rails, permet son utilisation dans une grande variété de configurations, et même en présence d’obstacles ou d’un terrain au relief particulier.

La structure pourrait être fabriquée de façon à ce qu’une distance de sécurité prédéfinie entre l’extrémité de fixation 2 et la barrière 10 soit toujours au minimum maintenue.

Le bras 5 et le montant 6 de la barrière sont liés l’un à l’autre, par exemple par soudure métallique ou au moyen de vis. La figure 1 illustre une disposition perpendiculaire du bras de support 5 et du montant 6, la figure 3 illustre des extrémités obliques des bras de support 51, 52 et 53 soudées aux montants 61, 62 et 63. De nombreuses autres configurations sont envisageables, ils peuvent également, par exemple, être reliés par des charnières ou s’emboîter les uns dans les autres.

De même la barre horizontale 12 formant, avec les montants 61, 62 et 63 la barrière garde-corps, peut être maintenue en place sur ces montants par de multiples techniques. Elle peut par exemple être soudée, vissée, posée sur des crochets 13 ou enfilée dans des orifices judicieusement placés sur les montants.

On peut envisager de disposer plusieurs barres, à différentes hauteurs, pour plus de protection, ou de remplacer les barres par un écran, un grillage ou un filet.

Claims (5)

1. Revendications

   1. Garde-corps (1) pour personnes intervenant sur des voies de chemin de fer, comprenant une barrière de protection (10) avec au moins un montant (6) et un bras (5) monté sur le montant (6) de la barrière et pourvu d’une extrémité de fixation (2) de la barrière (10) à un rail (4) de la voie de chemin de fer, caractérisé par le fait que le montant (6) de la barrière (10) a une hauteur ajustable et le bras (5) de fixation est agencé pour présenter une longueur ajustable et est conformée pour que l’extrémité de fixation(2) au rail et le montant (6) de la barrière (10) puissent être disposés de part et d’autre d’un rail.
2. 2. Garde-corps (1) selon la revendication 1, dans lequel l’extrémité de fixation (2) est montée pivotante sur le bras (5).
3. 3. Garde-corps (1) selon l’une des revendications 1 et 2, dans lequel l’extrémité de fixation (2) de la barrière (10) comprend un aimant agencé pour une coopération desmodromique avec un rail (4).
4. 4. Garde- corps (1) selon l’une des revendications 1 à 3, dans lequel le montant (6) est télescopique.
5. 5. Garde-corps (1) selon l’une des revendications 1 à 4, dans lequel le bras (5) est télescopique.