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COMPOSITION ET ELEMENT FORMATEURS D'IMAGE A EFFET POSITIF
ET PROCEDE DE FORMATION D'UNE IMAGE POSITIVE PAR LASER
Cette invention concerne une composition et un élément formateurs d'image utilisés pour obtenir une image positive. Elle concerne également un procédé permettant d'obtenir une image positive en formant une image de l'élément formateur d'image mentionné au moyen d'un laser.
La technique de l'impression lithographique est basée sur l'immiscibilité de l'huile et de l'eau, la substance huileuse ou l'encre étant de préférence retenue par la zone imagée et l'eau ou la solution de mouillage étant de préférence retenue par la zone non-imagée. Lorsque l'on humidifie une surface préparée de manière appropriée avec de l'eau et que l'on applique ensuite de l'encre, le fond ou les zones non-imagées retiennent l'eau et repoussent l'encre, alors que les zones imagées acceptent l'encre et repoussent l'eau. L'encre présente sur les zones imagées est ensuite transférée sur la surface d'un matériau sur lequel l'image doit être reproduite, tel que du papier, du tissu ou d'autres matériaux.
Généralement, l'encre est transférée sur un matériau intermédiaire appelé blanchet qui, à son tour, transfère l'encre sur la surface du matériau sur lequel l'image doit être reproduite.
Un type de plaque d'impression lithographique largement utilisé comprend une couche sensible à la lumière appliquée sur un support d'aluminium. La couche peut être sensible à la lumière de telle façon que les parties exposées deviennent solubles, si bien qu'elles sont éliminées dans le procédé de développement. Dans la technique, une telle plaque est connue sous le nom de plaque d'impression à effet positif. Inversement, lorsque les parties exposées de la couche sont durcies, la plaque est une plaque à effet négatif. Dans les deux cas, les zones imagées résiduelles sont réceptives à l'encre ou oléophiles et les zones non-imagées sont réceptives à l'eau ou hydrophiles.
La différence entre les zones
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imagées et non-imagées se fait au cours du processus d'exposition, lorsque l'on applique un film sur la plaque en créant le vide, afin d'obtenir un bon contact. On expose ensuite la plaque à une source lumineuse, dont une partie est composée d'un rayonnement UV.
Diverses plaques d'impression utiles à effet négatif ou à effet positif sont décrites, par exemple, dans la demande de brevet des Etats-Unis d'Amérique 4 927 741 et dans le brevet de Grande-Bretagne 2 082 339, ces deux brevets décrivant des couches formatrices d'image contenant une o-diazonaphtoquinone et une résine résole et éventuellement, une résine novolac. La demande de brevet des Etats-Unis d'Amérique 4 708 925 décrit une autre plaque dans laquelle la couche formatrice d'image comprend une résine phénolique et un sel d'onium sensible aux rayonnements. On peut également utiliser cette composition formatrice d'image pour préparer une plaque d'impression adressable directement par laser, c'est-à-dire, former une image sans utiliser de film photographique.
Le procédé permettant de former une image numérique directe de plaques d'impression offset est une technologie qui a pris une importance considérable dans l'industrie de l'impression. Les premiers travaux découlant de cette technologie ayant connu un succès commercial utilisent des lasers émettant une lumière visible, plus spécialement des lasers à argon-ion et des lasers Nd : YAG à fréquence doublée. Il est nécessaire d'utiliser des plaques d'impression ayant des photosensibilités élevées pour obtenir des niveaux de sortie acceptables en utilisant des châssis pour plaques munis de sources lasers émettant une lumière visible.
Les inconvénients accompagnant généralement les systèmes de formation d'image présentant des photosensibilités suffisamment élevées sont une durée de vie inférieure, une perte de résolution et un inconfort résultant de la manipulation des matériaux sous lumière atténuée.
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Les progrés réalisés dans le domaine de la technologie des lasers à semi-conducteurs font que les lasers à diodes très puissants sont devenus des sources lumineuses intéressantes pour les châssis pour plaques.
Généralement, on étudie au moins deux technologies utilisant des plaques d'impression sur lesquelles on peut former des images au moyen de lasers à diodes émettant dans les régions infrarouge, plus spécifiquement à 830 nm.
Une de ces technologies est décrite dans le brevet européen 573 091 et dans les demandes de brevets des Etats-Unis d'Amérique 5 353 705,5 351 617, 5 379 698, 5 385 092 et 5 339 737. Cette technologie utilise l'ablation pour éliminer physiquement une ou plusieurs couches de la plaque d'impression. L'ablation nécessite d'utiliser des fluences élevées de lasers, ce qui ralentit le procédé de formation de l'image et génère des débris après la formation de l'image.
Une technologie plus propre et de rapidité supérieure est décrite dans les demandes de brevets des Etats-Unis d'Amérique 5 340 699,5 372 907,5 466 557 et 0 672 954 ; cette technologie utilise l'énergie du proche infrarouge pour produire des acides, conformément à l'image. Ces acides catalysent la réticulation de la couche dans une étape de chauffage ultérieure à l'exposition. Il est nécessaire de contrôler très précisément la température de l'étape de chauffage. Les couches formatrices d'image des plaques comprennent généralement une résine résole, une résine novolac, un acide latent de Bronsted et un composé absorbant dans l'infrarouge. On peut également incorporer d'autres additifs, tels que divers photosensibilisateurs.
On sait également utiliser des composés inhibiteurs de dissolution comprenant des groupes C-O-C pouvant être clivés par un acide dans les plaques d'impression à effet positif. De tels composés représentatifs sont les orthoesters de l'acide carboxylique décrits dans la demande de brevet des Etats-Unis d'Amérique 4 101 323 et les
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polyacétals décrits dans la demande de brevet des EtatsUnis d'Amérique 4 247 611. Ces composés empêchent la dissolution des résines phénoliques généralement solubles en milieu alcalin dans les solutions de développement alcalines.
De plus, les inhibiteurs de dissolution sont généralement mélangés avec des composés photolytiques générant un acide dans les couches photosensibles des plaques d'impression. Lorsque l'on expose les couches au rayonnement visible ou ultraviolet, conformément à l'image, on libère du composé photolytique générant de l'acide, un acide qui catalyse ensuite la décomposition des inhibiteurs de dissolution dans les régions exposées.
Lorsque ce phénomène se produit, les résines phénoliques peuvent ensuite être dissoutes dans les solutions de développement alcalines afin de former une image positive dans les régions exposées.
On connaît un certain nombre de tels systèmes formateurs d'image décrits, par exemple, dans les demandes de brevets des Etats-Unis d'Amérique 4 101 323,4 247 611, 4 421 844,4 506 006,4 678 737,4 840 867,5 149 613, 5 286 602,5 314 786 et 5 346 806. Cependant, tous ces systèmes nécessitent une irradiation et génèrent des acides du fait de l'irradiation par la lumière visible ou
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UV.
La demande de brevet des Etats-Unis d'Amérique 5 314 786 décrit comment former, au moyen d'un laser, une image des couches contenant des groupes pouvant être clivés par un acide, où l'on utilise des lasers au krypton-fluorure émettant dans le profond UV, afin d'obtenir des images positives. Les couches formatrices d'image décrites dans ce brevet contiennent des O, Npolyacétals, des liants résineux comprenant du polyhydroxystyrène, des inhibiteurs de dissolution comprenant du polyacétal et des composés hydroxyéthoxytriazine générant un acide. La demande de
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brevet des Etats-Unis d'Amérique 4 506 006 décrit un laser à argon-ion utilisé avec des plaques d'impression photosensibles similaires. Un tel laser a une longueur d'onde d'émission soit à 351 soit à 488 nm.
La demande de brevet des Etats-Unis d'Amérique 5 149 613 décrit une composition similaire permettant d'obtenir des images négatives par exposition type lumière du jour suivie de la formation d'une image au moyen d'un laser à krypton émettant à 647 ou à 676 nm.
On a donc besoin de compositions contenant des inhibiteurs de dissolution de résines phénoliques et de composés thermochimiques générant un acide qui puissent être facilement imagées au moyen d'un laser dans les régions de l'infrarouge et du proche infrarouge du spectre en utilisant des taux de puissance modérés, afin d'obtenir des images positives.
Les progrès réalisés au niveau technique ont permis de fournir une composition formatrice d'image à effet positif sensible au rayonnement infrarouge, comprenant : a) une résine réactive soluble en milieu alcalin, et b) un composé absorbant le rayonnement infrarouge, ladite composition étant caractérisée en ce qu'elle comprend en outre un composé thermochimique générant un acide qui forme un acide de Bronsted au cours de l'irradiation infrarouge et un inhibiteur de dissolution en milieu alcalin comprenant un groupe C-O-C pouvant être clivé par un acide qui inhibe la solubilité en milieu alcalin de la résine réactive.
Cette invention fournit également un élément sensible au rayonnement infrarouge à effet positif comprenant un support recouvert d'une couche sensible au rayonnement infrarouge à effet positif, l'élément étant caractérisé en ce que la couche comprend la composition formatrice d'image à effet positif sensible au rayonnement infrarouge précédemment décrite.
De plus, le procédé de cette invention permettant
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d'obtenir une image positive consiste à :
A) exposer, conformément à l'image, l'élément sensible au rayonnement infrarouge à effet positif précédemment décrit au moyen d'un laser émettant le rayonnement infrarouge, et
B) mettre l'élément exposé en contact avec une solution de développement alcaline aqueuse pour éliminer les zones exposées de la couche sensible au rayonnement infrarouge, afin d'obtenir une image positive.
La composition et l'élément formateurs d'image de cette invention sont utilisés pour obtenir d'une façon simple des images positives tramées ou à dégradés de tons de qualité élevée en utilisant des lasers modérément puissants émettant le rayonnement infrarouge ou du proche infrarouge. Il n'est pas nécessaire d'utiliser une étape d'exposition type lumière du jour ou une étape de chauffage après la formation de l'image. L'élément peut être imagé de manière pratique dans les châssis pour plaques ou sur les presses d'impression à température ambiante et à une vitesse appropriée de formation de l'image. Il est surprenant que l'on puisse utiliser des lasers modérément puissants de cette manière, et que l'on n'ait pas à exposer l'élément aux autres sources de rayonnement ou de chauffage après la formation de l'image.
Ces avantages découlent du fait que la formulation de la composition formatrice d'image sensible au rayonnement infrarouge comprend une résine réactive (telle qu'une résine phénolique) généralement soluble dans les solutions de développement alcalines aqueuses. Cependant, on inhibe la dissolution de la résine au moyen d'un inhibiteur de dissolution classique comprenant des groupes C-O-C pouvant être clivés par un acide. Lorsque l'on clive de tels groupes en générant un acide de Bronsted dans les régions imagées ou exposées de la couche formatrice d'image, l'inhibiteur perd ses capacités et la résine se dissout dans la solution de développement.
Cependant, la
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composition formatrice d'image de cette invention utilise de manière inattendue un composé thermochimique générant un acide de Bronsted plutôt qu'un simple composé photolytique générant un acide de Bronsted, si bien que l'on peut former une image par laser sans utiliser d'irradiation actinique ou UV pour générer l'acide de Bronsted. De plus, l'utilisation de moyens thermochimiques pour générer l'acide permet de manipuler l'élément de cette invention à la lumière ambiante.
Les résines réactives solubles en milieu alcalin utiles dans la mise en pratique de cette invention sont insolubles dans l'eau mais solubles dans des solutions alcalines ayant un pH d'au moins 9. On préfère plus particulièrement utiliser les résines phénoliques définies ci-dessous mais l'homme de métier pourra facilement utiliser d'autres résines réactives utiles. Les solutions alcalines aqueuses classiques comprennent des solutions de développement pour plaques d'impression lithographiques telles qu'identifiées ci-dessous.
Les résines phénoliques utiles ici sont des résines filmogènes solubles en milieu alcalin, insolubles dans l'eau, stables à la lumière, qui ont une multiplicité de groupes hydroxy soit sur le squelette de la résine soit sur les groupes latéraux. Les résines ont généralement un poids moléculaire d'au moins 350, et de préférence d'au moins 1000, tel que déterminé par chromatographie par perméation de gel. L'homme de métier saura déterminer quelle est la limite supérieure du poids moléculaire mais dans la pratique, cette limite est 100 000. Les résines ont généralement un pKa non supérieur à 11 et pouvant descendre jusqu'à 7.
Tel qu'utilisé ici, le terme"résine phénolique" comprend les résines novolac, les résines résole et les composés polyvinyliques comprenant des groupes hydroxy phénoliques, sans être limité à ces dernières. On préfère utiliser les résines novolac.
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Les résines novolac sont généralement des polymères produits par la réaction de condensation de phénols et d'un aldéhyde, tel que le formaldéhyde, ou d'un composé libérant un aldéhyde capable de subir une réaction de condensation phénol-aldéhyde, en présence d'un catalyseur acide. Les résines novolac classiques comprennent les résines phénol-formaldéhyde, crésol-formaldéhyde, phénolcrésol-formaldéhyde, p-t-butylphénol-formaldéhyde et pyrrogallol-acétone, sans être limitées à ces dernières.
De tels composés sont bien connus et décrits, par exemple, dans les demandes de brevets des Etats-Unis d'Amérique 4 308 368,4 845 008,5 437 952,5 491 046 et 5 143 816 ainsi que dans le brevet de Grande-Bretagne 1 546 633. On prépare une résine novolac particulièrement utile en faisant réagir du m-crésol ou du phénol avec du formaldéhyde en utilisant des conditions classiques.
Une autre résine phénolique utile est représentée par un composé polyvinylique comprenant des groupes hydroxyle phénoliques. De tels composés comprennent, sans être limités à ceux-ci, les polyhydroxystyrènes et les copolymères contenant des motifs récurrents d'un hydroxystyrène et des polymères et des copolymères contenant des motifs récurrents d'hydroxystyrènes halogénés. De tels polymères sont décrits, par exemple, dans la demande de brevet des Etats-Unis d'Amérique 4 845 008. D'autres composés polyvinyliques contenant des groupes hydroxy sont décrits dans les demandes de brevets des Etats-Unis d'Amérique 4 306 010 et 4 306 011 et on les prépare en faisant réagir un alcool polyhydrique et un aldéhyde ou une cétone, plusieurs de ces composés étant décrits dans les brevets.
La demande de brevet des EtatsUnis d'Amérique 5 368 977 et la demande de brevet européen 0 708 368 décrivent encore d'autres résines phénoliques utiles.
On peut utiliser un mélange des résines réactives précédemment décrites, mais de préférence, on utilise une
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seule résine novolac dans la composition photosensible.
Les résines réactives sont soit disponibles dans le commerce à partir de nombreuses sources soit préparées en utilisant des substances de départ et des modes opératoires connus.
Lorsque l'on formule la composition formatrice d'image sous la forme d'une composition de couchage dans des solvants de couchage appropriés, la résine réactive est présente selon une quantité d'au moins 0,5 % en poids.
De préférence, elle est présente selon une quantité comprise entre 1 et 10 % en poids.
Dans la couche formatrice d'image séchée de l'élément de cette invention, la résine réactive est la substance prédominante. Généralement, elle constitue au moins 25 % en poids de la couche et plus préférablement, entre 60 et 90 % en poids de la couche séchée.
Le second composant indispensable de la composition formatrice d'image est représenté par un composé absorbant le rayonnement infrarouge (ou un composé absorbant dans l'infrarouge) ou encore un mélange de ces derniers. De tels composés ont généralement une longueur d'onde d'absorption maximum (lambda max) dans la région d'au moins 750 nm, c'est-à-dire dans la région de l'infrarouge et du proche infrarouge du spectre, et plus particulièrement, comprise entre 800 et 1100 nm. Les composés peuvent être des colorants ou des pigments, et la technique mentionne une vaste gamme de composés (y compris les demandes de brevets des Etats-Unis d'Amérique 4 912 083,4 942 141,4 948 776, 4 948 777,4 948 778, 4 950 639, 4 950 640,4 952 552,4 973 572, 5 036 040 et 5 166 024).
Les classes de substances utiles comprennent, sans être limitées à celles-ci, les colorants ou les pigments squarylium, croconate, cyanine (y compris phtalocyanine), mérocyanine, chalcogénopyryloarylidène, oxyindolizine, quinoïde, indolizine, pyrylium et dithiolène métalliques. Les autres classes utiles
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comprennent les colorants thiazine, azulénium et xanthène. Les colorants absorbant dans l'infrarouge particulièrement utiles font partie de la classe des colorants cyanine. Ces substances sont disponibles à partir de nombreuses sources commerciales.
La quantité de composé absorbant le rayonnement infrarouge dans la couche formatrice d'image séchée est généralement suffisante pour obtenir une densité optique d'au moins 0,5 dans la couche, et de préférence, une densité optique comprise entre 1 et 3. Cet intervalle convient à divers composés ayant des coefficients d'extinction très différents. Généralement, cette quantité est d'au moins 1 % en poids, et de préférence, comprise entre 5 et 25 % en poids.
La composition formatrice d'image de cette invention comprend également un ou plusieurs inhibiteurs de dissolution comprenant des groupes C-O-C pouvant être clivés par un acide. De nombreuses classes de tels composés sont connues de la technique, y compris, par exemple, celles décrites dans les demandes de brevets des Etats-Unis d'Amérique 4 101 323,4 247 611,4 421 844, 4 506 006,4 678 737,4 840 867,5 149 613,5 286 602, 5 314 786 et 5 346 806. Les procédés permettant de préparer ces composés sont également bien connus et certains sont disponibles dans le commerce.
Les inhibiteurs de dissolution particulièrement utiles peuvent être définis comme étant des acétals monomères ou polymères comprenant des groupes acétal ou cétal récurrents, des ortho-esters monomères ou polymères de l'acide carboxylique ayant au moins un ortho-ester de l'acide carboxylique ou un groupe amide, des énol ethers, des N-acyliminocarbonates, des acétals ou des cétals cycliques, des ss-cétoesters ou des ss-cétoamides et d'autres bien connus de l'homme de métier. Les inhibiteurs de dissolution préférés comprennent les mono ou les bisortho-esters d'aryle ou d'alkyle de l'acide carboxylique
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décrits dans la demande de brevet des Etats-Unis d'Amérique 4 101 323.
Les autres ortho-esters utiles de l'acide carboxylique sont décrits comme étant des diphényl méthyl éthers de composés hydroxy aliphatiques ou aromatiques, des dérivés N-diphénoxy méthyle de lactames et des bis-1, 3-dioxan-2-yl-éthers de diols aliphatiques de la demande de brevet des Etats-Unis d'Amérique 4 421 844.
La quantité d'inhibiteur de dissolution dans la composition formatrice d'image de cette invention est d'au moins 10 %, et de préférence, comprise entre 20 et 40 % par rapport au poids total de la composition à l'état sec.
Un ou plusieurs composés thermochimiques générant un acide fort forme (nt) un autre composant indispensable de la composition formatrice d'image de cette invention. De tels composés libèrent un acide de Bronsted au cours de l'exposition à la chaleur générée par l'irradiation infrarouge ou du proche infrarouge en utilisant un laser IR. Les composés thermochimiques utiles générant un acide sont des composés organiques halogénés capables de former des acides halogénhydriques, des benzaldoximes, des esters de l'acide oxalique, des sels de diazonium, phosphonium, sulfonium et iodonium, des esters de o-nitrobenzyle, des sulfonates de N-hydroxyimide, des esters ou des phénols de l'acide sulfonique et des imino sulfonates.
Les composés représentatifs de ces diverses classes de composés thermochimiques générant un acide de Bronsted sont décrits, par exemple, dans les demandes de brevets des Etats-Unis d'Amérique 4 101 323,4 421 844,5 149 613, 5 314 786,5 227 277 et dans le brevet européen 708 368.
Les composés particulièrement utiles comprennent les composés halogénés, tels que les triazines halogénées (ou les dérivés s-triazine), les 2-pyrones halogénées, les oxazoles halogénés, les oxadiazoles halogénés et les thiazoles halogénés. Généralement, de tels composés comprennent des groupes polyhalométhyle, tels que des groupes trihalométhyle qui peuvent générer l'acide
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halogénhydrique désiré au cours de l'étape de chauffage résultant de l'irradiation infrarouge.
Les composés thermochimiques générant un acide particulièrement utiles sont les triazines halogénées substituées par au moins un groupe trihalométhyle. Les composés représentatifs comprennent, sans être limités à
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ces derniers, la 2-phényl-4, 6-bis (trichlorométhyl)-striazine, la 2- (p-chlorophényl)-4, 6-bis (trichlorométhyl)s-triazine, la 2- (p-tolyl)-4, 6-bis (trichlorométhyl)-striazine, la 2- (p-méthoxyphényl)-4, 6-bis (trichlorométhyl)s-triazine, la 2- (2', 4'-dichlorophényl) -4, 6-bis (trichlorométhyl)-s-triazine, le 2, 4, 6-tris (trichlorométhyl)-s- triazine, la 2-méthyl-4,6-bis (trichlorométhyl)-s-triazine, la 2-n-nonyl-4,6-bis (trichlorométhyl)-s-triazine et la 2- (,, ss-trichloroéthyl-4, 6-bis (trichlorométhyl)-s- triazine.
En outre, on peut mentionner les composés décrits dans le brevet de Grande-Bretagne 1 388 492 et dans J. Org. Chem., vol. 29, page 1527 (1964).
La triazine halogénée particulièrement préférée est la 2,4-bis (trichlorométhyl)-6- (l-naphtyl)-s-triazine ou son dérivé 4-méthoxy.
La quantité de composé thermochimique générant un acide de Bronsted dans la composition formatrice d'image de cette invention est d'au moins 0,5 %, et de préférence comprise entre 1 et 10 % par rapport au poids total de la composition à l'état sec.
Les composants facultatifs non indispensables de la composition formatrice d'image comprennent les colorants, les sensibilisateurs, les agents stabilisants, les indicateurs d'exposition et les agents tensioactifs utilisés en quantités classiques. Dans les modes de réalisation préférés, un agent tensioactif (tel qu'une silicone) peut être présent.
Evidemment, la composition formatrice d'image est appliquée à partir d'un ou de plusieurs solvants organiques appropriés qui n'ont aucun effet sur la
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sensibilité de la composition. Divers solvants sont bien connus dans ce but, mais on préfère utiliser l'acétone et le 1-méthoxy-2-propanol. Les composants de la composition sont dissouts dans les solvants selon les proportions appropriées.
Les conditions appropriées pour sécher la composition formatrice d'image consistent à chauffer la composition pendant une période de temps comprise entre 0,5 et 5 minutes à une température comprise entre 20 et 1500C.
Pour former l'élément de cette invention, on applique la composition formatrice d'image (généralement en utilisant des techniques de couchage) sur un support approprié, tel que du métal, un film polymère (par exemple, un film de polyester, de polyamide, de polycarbonate ou d'acétate de cellulose), de la céramique ou du papier revêtu de polymère en utilisant des modes opératoires et un équipement classiques. Les métaux appropriés comprennent l'aluminium, le zinc ou l'acier, mais le métal préféré est l'aluminium. Le support particulièrement préféré est une feuille d'aluminium anodisée au moyen d'acide sulfurique et grainée électrochimiquement, que l'on traite ultérieurement avec un copolymère d'acrylamide et d'acide vinylphosphonique selon les enseignements recueillis dans la demande de brevet des Etats-Unis d'Amérique 5 368 974.
De tels éléments sont généralement connus sous le nom de plaques d'impression lithographiques, mais d'autres éléments utiles de cette invention comprennent des plaquettes de circuits imprimés ou des photoréserves.
L'épaisseur de la couche formatrice d'image obtenue après séchage sur le support peut varier largement, mais
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elle est généralement comprise entre 0, 5 et 2 Mm, et de préférence, comprise entre 1 et 1, 5 Mm.
On n'utilise pas d'autres couches indispensables sur l'élément. Plus particulièrement, il n'y a pas de couche protectrice ou d'autre type de couche par-dessus la couche
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formatrice d'image. On peut placer des couches substratantes ou des couches antihalo facultatives sous la couche formatrice d'image ou au dos du support (lorsque le support est un film polymère transparent), mais on préfère ne pas avoir à le faire.
Les éléments décrits ici sont uniquement conçus pour des applications formatrices d'image"directement sur la plaque". De tels systèmes utilisent des informations imagées numérisées stockées sur une disquette d'ordinateur, un compact disque, une bande d'ordinateur ou sur un autre support de stockage d'informations numériques ou alors des informations fournies directement par un scanner (dispositif à balayage) et conçues pour être imprimées. Les bits d'information dans un enregistrement numérisé correspondent aux éléments d'image ou pixels de l'image à imprimer. On utilise cet enregistrement de pixels pour contrôler le dispositif d'exposition qui est un faisceau laser modulé.
La position du faisceau laser peut être contrôlée en utilisant n'importe quel moyen approprié connu de la technique, et le faisceau peut être allumé ou éteint en fonction des pixels à imprimer. Le faisceau exposant est focalisé sur l'élément non exposé de cette invention. Ainsi, il n'est pas nécessaire d'utiliser de films traités et exposés pour former des images des éléments, comme dans les procédés lithographiques formateurs d'image classiques.
On peut former une image par laser en utilisant n'importe quel dispositif d'enregistrement de laser à diode d'intensité élevée ou modérée permettant d'irradier les régions de l'infrarouge ou du proche infrarouge du spectre. Plus spécifiquement, on dispose d'un dispositif d'impression par laser comprenant un mécanisme permettant de balayer le faisceau d'enregistrement sur la surface de l'élément afin de générer une image sans ablation.
L'intensité du faisceau d'enregistrement généré à la source du laser à diode sur l'élément est d'au moins 10
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milliwattsjcm2 (de préférence, comprise entre 10 et 1000 milliwattsjcm2). Au cours du fonctionnement, on place l'élément à exposer dans le mécanisme de fixation du dispositif d'enregistrement et on balaye le faisceau d'enregistrement sur la surface de l'élément afin de générer une image.
Les procédés de formation d'image par laser obligent le composé générant l'acide à libérer un acide de Bronsted qui attaque ensuite les groupes C-O-C pouvant être clivés par l'acide dans les régions exposées de la couche formatrice d'image. Lorsque l'inhibiteur de dissolution n'est plus efficace dans les régions exposées, on peut dissoudre la résine réactive dans des solutions alcalines.
Après avoir formé l'image au moyen d'un laser, on développe ensuite l'élément dans une solution de développement alcaline jusqu'à ce que les zones imagées (ou exposées) soient éliminées, afin d'obtenir l'image positive désirée. On peut développer l'élément dans des conditions classiques pendant une durée de 30 à 120 secondes. Une solution de développement alcaline aqueuse utile est une solution de silicate contenant un silicate ou un métasilicate de métal alcalin. On peut obtenir une telle solution de développement chez Eastman Kodak Company sous la dénomination commerciale Révélateur pour machine KODAK PRODUCTION SERIES MX 1589.
Aucune autre étape de traitement n'est indispensable dans la mise en pratique de cette invention, mais on peut utiliser une étape facultative qui consiste à traiter l'élément avec un agent de finition contenant de la gomme arabique ou un amidon hydrolysé.
Les exemples suivants permettent de mettre l'invention en pratique mais ne la limitent d'aucune manière. Sauf indication contraire, tous les pourcentages sont indiqués en poids.
Exemple 1
On prépare une formulation de couchage formatrice
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d'image de la manière suivante :
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<tb>
<tb> COMPOSANT <SEP> PARTIES
<tb> Résine <SEP> novolac <SEP> crésol-formaldéhyde <SEP> 4,82
<tb> Inhibiteur <SEP> de <SEP> dissolution <SEP> : <SEP> bis-o-ester <SEP> de
<tb> 1, <SEP> 3-di[2- <SEP> (5-éthyl-5-butyl-1, <SEP> 3-dioxycyclohexoxy) <SEP> ]
<tb> - <SEP> 2-éthyl-2-butylpropane <SEP> 1,38
<tb> Colorant <SEP> absorbant <SEP> dans <SEP> l'IR <SEP> :
<tb> sel <SEP> de <SEP> 2-[2-[2-chloro-3-[ <SEP> (1, <SEP> 3-dihydro-1, <SEP> 1, <SEP> 3triméthyl-2H-benz <SEP> [e] <SEP> indol-2-ylidène)-éthylidène-
<tb> 1-cyclohexen-1-yl]éthényl]-1, <SEP> 1, <SEP> 3-triméthyl-1Hbenz <SEP> [e] <SEP> indolium <SEP> de <SEP> l'acide <SEP> 4-méthylbenzène
<tb> sulfonique <SEP> 0,41
<tb> Composé <SEP> thermochimique <SEP> générant <SEP> un <SEP> acide <SEP> :
<tb> 2,4-bis <SEP> (trichlorométhyl) <SEP> -6- <SEP> l- <SEP> (naphtyl)
<tb> - <SEP> s-triazine <SEP> 0,23
<tb> Colorant <SEP> CG <SEP> 21-1005 <SEP> 0,10
<tb> Polydiméthylsiloxane <SEP> modifié <SEP> par <SEP> un <SEP> polyéther
<tb> BYK <SEP> 307 <SEP> de <SEP> BYK-Chemie <SEP> 0,03
<tb> Solvant <SEP> 1-méthoxy-2-propanol <SEP> 93,03
<tb>
On applique cette formulation de manière à obtenir un poids de couchage à l'état sec de 1,3 g/m2 sur une feuille d'aluminium anodisée au moyen d'acide sulfurique et grainée électrochimiquement que l'on traite ultérieurement avec un copolymère d'acrylamide et d'acide vinylphosphonique selon les enseignements de la demande de brevet des Etats-Unis d'Amérique 5 368 974, afin de former une plaque d'impression lithographique non exposée.
<Desc/Clms Page number 17>
On forme une image de la plaque d'impression obtenue à une intensité de 200 milliwatts à 150 tpm sur un châssis pour plaques Ektron muni de lasers à diodes émettant une impulsion modulée centrée sur 830 nm. On laisse ensuite la plaque reposer à température ambiante pendant 15 minutes, puis on la traite avec le révélateur pour machine KODAK PRODUCTION SERIES MX 1589, afin d'obtenir une image positive présentant une résolution élevée.
On installe la plaque d'impression développée sur une presse Miehle classique et on l'utilise jusqu'à réaliser plus de 5000 impressions sans que l'image se détériore, en dépit du fait que les conditions d'utilisation sont susceptibles de générer une défaillance précoce de la plaque.
Exemple 2
On répète l'exemple 1, sauf que l'on utilise de l'hexafluorophosphate de 3-méthoxy-4-diazo-diphénylamine comme composé thermochimique générant un acide à la place de la naphtyltriazine. La plaque développée et imagée obtenue porte une image positive appropriée.