DESCRIPTION
TITRE : ELEMENT DE REFROIDISSEMENT POUR CABLE DE CHARGE ELECTRIQUE D’UN DISPOSITIF DE STOCKAGE D’ENERGIE ELECTRIQUE ET PROCEDE DE MISE EN PLACE CORRESPONDANT.
La présente invention se rapporte au domaine de la charge électrique des dispositifs de stockage d’énergie électrique de véhicules automobiles électriques ou hybrides thermiques- électriques. Plus particulièrement, l’invention concerne des câbles de charge électrique de tels dispositifs de stockage d’énergie électrique qui sont susceptibles de s’échauffer lors de l’opération de recharge du véhicule.
Dans le domaine automobile, les contraintes environnementales actuelles poussent les constructeurs automobiles à développer le marché des véhicules électriques et hybrides, qui sont moins polluants que les véhicules à moteurs thermiques classiques.
Ces véhicules électriques et hybrides sont propulsés grâce à un moteur électrique alimenté par de l’énergie électrique stockée dans des batteries agencées dans le véhicule. Le ravitaillement en électricité des batteries est opéré en reliant le véhicule électrique à une station de charge par l’intermédiaire d’un câble de charge électrique. Afin de diminuer le temps nécessaire pour recharger ces batteries, de nouveaux appareillages ont été mis en place pour permettre une charge ultrarapide (également appelée « Fast Charge » ou « ultra fast charge » en anglais) de ces batteries, c’est-à-dire une charge complète, ou quasi-complète, en quelques dizaines de minutes. Grâce à cette technologie de charge haute puissance et d’intensités de courant élevées, la recharge en électricité d’un véhicule électrique devient comparable au ravitaillement d’un moteur thermique.
Lors de ces phases de charge rapide, les câbles de charge sont soumis à de fortes contraintes, en particulier à des échauffements importants. Ces élévations de température risquent d’endommager les câbles de charge électrique ainsi que les éléments de connexion, tels que les fiches d’adaptateur, ou bien encore de mettre en danger l’utilisateur qui est amené à saisir et à manipuler les câbles de charge.
Dans le but d’abaisser la température des câbles de charge, une solution connue consiste à augmenter la section des éléments conducteurs de courant du câble de charge électrique. Cette solution présente au moins les inconvénients de réduire la flexibilité et la maniabilité du câble, notamment en augmentant son encombrement et son poids.
Une autre solution consiste à associer aux câbles de charge électrique des systèmes de refroidissement. On connait des câbles de charge électrique équipés de conduites de circulation de fluide de refroidissement qui suivent les éléments conducteurs de courant des câbles ou qui sont contenus à l’intérieur de ceux-ci en vue de les refroidir en dissipant la chaleur générée. Ces systèmes de refroidissement ne sont pas suffisamment efficaces par rapport aux quantités de chaleur émises lors d’une charge ultrarapide.
L’invention s’inscrit dans ce contexte et vise à améliorer la performance et la fiabilité des câbles de charge de véhicules électriques ou hybrides ainsi qu’à améliorer la sécurité des utilisateurs qui les manipulent. A cet effet, l’invention propose des solutions pour augmenter l’absorption et la dissipation de la chaleur générée dans les câbles de charge électrique lors des opérations de ravitaillement en électricité de dispositifs de stockage d’énergie électrique, en particulier dans le cas de charges ultrarapides.
L’invention propose un élément de refroidissement de câble de charge électrique d’un dispositif de stockage d’énergie électrique, de type batteries électriques, apte à assurer une régulation thermique optimale du câble de charge électrique tout au long du processus de ravitaillement en électricité. Ledit élément de refroidissement présente l’avantage d’avoir une surface d’échange thermique très importante qui permet de réduire significativement les dimensions de section des éléments conducteurs de courant du câble de charge électrique et ainsi de réduire leur encombrement et leur poids.
L’invention a pour premier objet un élément de refroidissement pour un câble de charge électrique d’un dispositif de stockage d’énergie électrique, comprenant une pluralité de microfibres adaptées pour être parcourues par un fluide caloporteur, et au moins deux boîtes collectrices, au moins une microfibre étant hydrauliquement connectée à au moins une boîte collectrice d’entrée configurée pour répartir le fluide caloporteur dans les micro fibres et à au moins une boîte collectrice de sortie configurée pour collecter le fluide caloporteur qui quitte les micro fibres, la boîte collectrice d’entrée et/ou la boîte collectrice de sortie étant configurée pour être enfilée autour d’au moins une partie du câble de charge électrique.
Par la suite, on entend par l’expression « fluide caloporteur » un fluide configuré pour transporter des calories et opérer des échanges de calories avec son environnement, c’est-à- dire céder ou capter des calories, cet échange de chaleur résultant ou non en un changement d’état du fluide caloporteur. En l’espèce, le fluide caloporteur qui circule dans les micro fibres est configuré pour capter des calories émises par le câble de charge électrique en fonctionnement, c’est-à-dire lors des opérations de chargement électrique des batteries
électriques, de manière à abaisser la température dudit câble de charge. Le fluide peut être un fluide réfrigérant, par exemple de type 1234yf ou C02, un mélange d’eau glycolée, ou tout autre fluide adaptée pour cette utilisation.
Par l’expression « hydrauliquement connectée », on comprend que chaque micro fibre de l’élément de refroidissement est en communication fluidique avec la boite collectrice d’entrée et également avec la boite collectrice de sortie.
Selon une série de caractéristiques de l’élément de refroidissement selon l’invention pouvant être prises seules ou en combinaison, on prévoit que : les microfibres sont des structures creuses de section constante, ou sensiblement constante ; une section de chaque microfibre présente une dimension principale comprise entre 0,1 mm et 1,5 mm, avantageusement entre 0.4 et 1 mm, encore plus avantageusement entre 0.5 et 0.7 mm
Par l’expression « dimension principale », on entend une dimension la plus longue de la section de la micro fibre concernée. A titre d’exemple, lorsque la micro fibre présente une section circulaire, on qualifie de « dimension principale » son diamètre. De même, lorsque la microfibre présente une section sensiblement rectangulaire, on entend par « dimension principale » une diagonale de cette section.
Selon une autre série de caractéristiques de l’élément de refroidissement selon l’invention pouvant être prises seules ou en combinaison, on prévoit que les microfibres sont constituées d’au moins un matériau polymère.
Avantageusement, l’utilisation du matériau polymère confère aux micro fibres une résistance mécanique et une résistance chimique suffisante pour supporter les contraintes auxquelles elles sont soumises. chaque microfibre comporte au moins une première extrémité hydrauliquement connectée à la boîte collectrice d’entrée et au moins une seconde extrémité hydrauliquement connectée à la boîte collectrice de sortie ; les premières extrémités des microfibres sont connectées sur la boîte collectrice d’entrée en formant un profil circulaire ;
les deuxièmes extrémités des micro fibres sont connectées sur la boîte collectrice de sortie en formant un profil circulaire ; une distance non nulle est ménagée entre deux micro fibres successives au niveau d’au moins l’une des boîtes collectrices. Par exemple, cette distance non nulle ménagée entre chaque microfibre est comprise entre 0.5 et 3 mm. l’élément de refroidissement comporte au moins un conduit de retour de fluide caloporteur qui s’étend entre une première extrémité hydrauliquement connectée à la boîte collectrice de sortie et une deuxième extrémité hydrauliquement connectée à un circuit de refroidissement configuré pour traiter thermiquement le fluide caloporteur qui circule dans les microfibres ; le conduit de retour de fluide caloporteur est agencé à une distance non nulle de chaque micro fibre. Par exemple, cette distance non nulle est comprise entre 0,5 et 3 cm. le conduit de retour comprend au moins un matériau thermiquement isolant. Par exemple, ce matériau thermiquement isolant peut-être un caoutchouc, de l’EPDM, polyuréthane et tout autre matériaux jugés adéquat pour cette utilisation. la boîte collectrice d’entrée présente au moins une première oreille dans laquelle est ménagé un orifice, ledit orifice étant adapté pour permettre la connexion hydraulique de la boîte collectrice d’entrée à un circuit de refroidissement configuré pour traiter thermiquement le fluide caloporteur qui circule dans les microfibres ; la boîte collectrice d’entrée comprend au moins une deuxième oreille dans laquelle est ménagé un évidement adapté pour être traversé par le conduit de retour de fluide caloporteur. Autrement dit, on comprend que la connexion hydraulique entre le conduit de retour et le circuit de refroidissement est réalisée en aval de la boîte collectrice d’entrée, la dénomination « aval » étant définie par rapport au sens de circulation du fluide caloporteur dans le conduit de retour. Alternativement, la boîte collectrice d’entrée comprend au moins une deuxième oreille dans laquelle est ménagé un évidement adapté pour être hydrauliquement connecté au conduit de retour du fluide caloporteur d’une part et au circuit de refroidissement d’autre part. Autrement dit, on comprend que, selon cet alternative, le conduit de retour du fluide caloporteur est hydrauliquement connecté à l’évidement ménagé dans la deuxième oreille, c’est-à- dire qu’il débouche dans cet évidement, et que cet évidement est quant à lui
hydrauliquement connecté au circuit de refroidissement, et étanche au reste de la boite collectrice d’entrée ;
La seconde oreille de la boite d’entrée est adaptée d’une part pour être connectée à un circuit de refroidissement externe, et d’autre part adaptée pour être traversé par le conduit de retour et/ou branchée audit conduit de retour et possède un canal faisant office de connexion fluidique entre le conduit de retour et le circuit de refroidissement, ledit canal traversant la second oreille étant étanche au fluide avec le reste de la boite collectrice d’entrée ; en d’autres termes, la boite collectrice d’entrée est séparée en un premier compartiment fluidique destiné à conduire le fluide de la première oreille aux microfibres, et un deuxième compartiment destiné à conduire le fluide du conduit de retour à la sortie et donc au circuit de refroidissement ; la boite collectrice de sortie agit comme une boite de retournement dans le sens ou elle récupère le fluide provenant des micro fibres et le renvoi vers la boite d’entrée par l’intermédiaire de la deuxième oreille, puis par le conduit de retournement, branché sur la deuxième oreille de la boite de sortie ; la boîte collectrice d’entrée et la boîte collectrice de sortie sont structurellement identiques. Avantageusement, une telle identité de structure permet de réaliser des économies d’échelle lors de la production de ces boîtes collectrice d’entrée et de sortie. Par exemple, la boîte collectrice d’entrée et la boîte collectrice de sortie comprennent toutes deux la première oreille et la deuxième oreille dans lesquelles sont ménagés, respectivement, l’orifice et l’évidement. Selon cet exemple, l’orifice ménagé dans la première oreille de la boîte collectrice d’entrée est fluidiquement connectée au circuit de refroidissement, l’évidement ménagé dans la deuxième oreille de la boîte collectrice d’entrée est fluidiquement connecté au conduit retour ou traversé par ce conduit retour, l’orifice ménagé dans la première oreille de boîte collectrice de sortie est quant à lui fluidiquement connecté aux micro fibres et l’évidement ménagé dans la deuxième oreille de la boîte collectrice de sortie est fermé, par exemple grâce à un bouchon.
L’invention a pour autre objet un câble de charge électrique d'un dispositif de stockage d’énergie électrique d’un véhicule automobile comportant une pluralité d'éléments électriquement conducteurs assemblés entre eux pour former une âme conductrice, au moins
un élément de refroidissement tel que précédemment décrit et au moins une gaine externe logeant au moins l’âme conductrice et au moins une partie de l’élément de refroidissement. Par l’expression « âme conductrice », on entend une portion du câble qui conduit l’énergie électrique. Avantageusement, la gaine externe permet de protéger les microfibres des agressions extérieures, assurant ainsi leur intégrité et allongeant ainsi la durée de vie du câble de charge électrique équipé de ces microfibres.
En outre, on comprend que le fluide caloporteur qui circule dans les microfibres est configuré pour capter des calories émises par l’âme conductrice.
Selon une série de caractéristiques du câble de charge électrique selon l’invention pouvant être prises seules ou en combinaison, on prévoit que : chaque micro fibre de l’élément de refroidissement s’étend selon une direction principale parallèle à un axe d’allongement de l’âme conductrice ; chaque micro fibre de l’élément de refroidissement est enroulée selon un enroulement hélicoïdal coaxial à l’axe d’allongement de l’âme conductrice. Avantageusement, l’enroulement de micro fibres présente un pas d’enroulement régulier. On entend par « pas d’enroulement » une distance mesurée entre deux tours successifs d’une même microfibre ; les microfibres peuvent être enroulées de sorte à être en contact deux à deux le long de la direction d’extension principale des micro fibres. Avantageusement, l’enroulement de microfibres forme une couche de microfibres uniforme. On entend ici par « couche uniforme » le fait que la couche de microfibres formée présente une épaisseur constante sur toute la direction d’extension principale. Avantageusement, une telle configuration permet d’agencer un nombre maximal de micro fibres autour de l’âme conductrice, augmentant ainsi la surface d’échange disponible. Alternativement, on pourra prévoir qu’une distance non nulle soit ménagée entre deux microfibres successives. Avantageusement, un tel espacement permet d’éviter, ou à tout le moins de limiter, un transfert de chaleur entre le fluide caloporteur qui circule dans deux tours successifs de micro fibres. Autrement dit, cette distance, améliore l’efficacité du transfert de chaleur opéré entre le fluide caloporteur et l’âme conductrice.
Selon un premier mode de réalisation du câble de charge électrique, on prévoit qu’au moins une partie de l’élément de refroidissement est interposée entre l’âme conductrice et la gaine externe du câble de charge électrique. Autrement dit, selon ce premier mode de réalisation,
l’élément de refroidissement est agencé à l’extérieur de l’âme conductrice. Par exemple, les micro fibres qui participent à former l’élément de refroidissement peuvent être enroulées autour de l’âme conductrice. Ce premier mode de réalisation a pour avantage d’obtenir une température de câble la plus faible possible en périphérie dudit câble. Cet agencement permet de limiter fortement les risques brûlures ou de sensation de chaleur excessive pour l’usager qui manipule ledit câble.
Selon un deuxième mode de réalisation du câble de charge électrique, on prévoit que l’âme conductrice est interposée entre, au moins une partie de l’élément de refroidissement et la gaine externe. Autrement dit, on comprend que l’élément de refroidissement est agencé, au moins en partie, à l’intérieur de l’âme conductrice, c’est-à-dire qu’au moins les microfibres qui participent à former cet élément de refroidissement sont entourées par les éléments électriquement conducteur constitutifs de l’âme conductrice. Ce deuxième mode de réalisation a pour avantage d’obtenir un meilleur refroidissement de l’âme conductrice.
Selon un troisième mode de réalisation du câble de charge électrique, on prévoit que le câble est formé par un enroulement conjoint des éléments électriquement conducteurs et des micro fibres formant l’élément de refroidissement.
Selon une autre série de caractéristiques du câble de charge électrique selon l’invention pouvant être prises seules ou en combinaison, on prévoit que : la gaine externe comprend au moins un matériau thermiquement isolant. Par exemple, la gaine externe est en matériau un caoutchouc, de l’EPDM, polyuréthane et tout autre matériaux jugés adéquat pour cette utilisation. Avantageusement, une telle gaine évite des déperditions de chaleur dans l’environnement. Autrement dit, la gaine externe en matériau thermiquement isolant permet de maintenir un écart de température optimum entre le fluide caloporteur qui circule dans les microfibres et l’âme conductrice ; l’axe d’allongement de l’âme conductrice passe par un centre de la forme circulaire selon laquelle sont agencées les micro fibres sur la boîte collectrice d’entrée et par un centre de la forme circulaire selon laquelle sont agencées les microfibres sur la boite collectrice de sortie ; la boîte collectrice d’entrée et/ou la boîte collectrice de sortie sont agencées, au moins partiellement, autour de l’âme conductrice du câble de charge électrique ;
le conduit de retour de fluide caloporteur s’étend selon une droite d’extension principale parallèle à l’axe d’allongement de l’âme conductrice du câble de charge électrique.
L’invention a pour autre objet un dispositif de distribution d’énergie électrique configuré pour permettre la recharge d’au moins un dispositif de stockage d’énergie électrique, comprenant au moins un câble de charge électrique tel que précédemment décrit.
Selon une caractéristique du dispositif de distribution d’énergie électrique selon l’invention, on prévoit qu’il comprend au moins un organe d’alimentation électrique, au moins l’âme conductrice du câble de charge électrique étant électriquement connectée à cet organe d’alimentation électrique.
Selon une autre caractéristique du dispositif de distribution d’énergie électrique selon l’invention, on prévoit qu’il comprend un circuit de refroidissement destiné à refroidir le fluide caloporteur circulant dans les micro fibres du réseau de micro fibres de l’élément de refroidissement du câble de charge électrique, le circuit de refroidissement comprenant l’élément de refroidissement du câble de charge électrique et au moins un échangeur de chaleur configuré pour décharger le fluide caloporteur de ses calories. Par exemple, le circuit de refroidissement comporte au moins un organe de compression adapté pour augmenter la pression du fluide caloporteur qui le traverse, F au moins un échangeur de chaleur et au moins un organe de détente configuré pour diminuer une pression du fluide caloporteur qui quitte F au moins un échangeur de chaleur, l’échangeur de chaleur étant configuré pour opérer un échange de chaleur entre le fluide caloporteur comprimé et un fluide caloporteur .
L’invention a pour autre objet un procédé de mise en place de l’élément de refroidissement sur un câble de charge électrique tel que précédemment décrits, ledit procédé comportant au moins : une première étape de mise en place de l’élément de refroidissement autour de l’âme conductrice, de sorte que chaque microfibre s’étende selon un axe d’extension principal parallèle à l’axe d’allongement de l’âme conductrice ; une deuxième étape de rotation de l’élément de refroidissement autour de l’âme conductrice de sorte que les micro fibres soient enroulées autour de l’âme conductrice ; une troisième étape de blocage de l’élément de refroidissement de manière à maintenir les micro fibres en position d’enroulement ; une quatrième étape de mise en place d’une gaine externe autour d’au moins une partie de l’élément de refroidissement.
Selon une caractéristique du procédé, l’étape de mise en place de l’élément de refroidissement se fait par enfilage dudit élément de refroidissement autour de l’âme conductrice.
Le procédé de mise en place d’un câble de charge électrique peut, en outre, comprendre des étapes de fabrication des boites collectrices, lesdites étapes de fabrication comportant au moins : une étape de mise en place d’une pluralité de micro fibres qui participe à former un élément de refroidissement dans un premier moule de manière à ce qu’une distance non nulle sépare chaque microfibre ; une étape de formation d’une première partie de la boîte collectrice d’entrée et d’une première partie de la boîte collectrice de sortie grâce au premier moule dans lequel sont agencées les micro fibres destinées à former, au moins en partie, l’élément de refroidissement et de formation d’une deuxième partie de la boîte collectrice d’entrée et d’une deuxième partie de la boîte collectrice de sortie dans un deuxième moule distinct, ou non, du premier moule ; une étape de découpe de la première partie de la boîte collectrice d’entrée et de la première partie de la boîte collectrice de sortie de sorte à ouvrir les microfibres autour desquelles sont moulées ces premières parties des boîtes collectrices d’entrée et de sortie ; une étape d’assemblage de la deuxième partie de la boîte collectrice d’entrée avec la première partie de cette boîte collectrice d’entrée et de la deuxième partie de la boîte collectrice de sortie avec la première partie de cette boîte collectrice de sortie.
Selon un mode de réalisation de l’étape d’assemblage, la première partie de la boîte collectrice d’entrée peut être sertie sur la deuxième partie de la boîte collectrice d’entrée et la première partie de la boîte collectrice de sortie peut, quant à elle, être sertie sur la deuxième partie de la boîte collectrice de sortie.
Selon un autre mode de réalisation, les première et deuxième parties de la boites collectrice d’entrée, ainsi que les première et deuxièmes parties de la boite collectrice de sortie, peuvent être assemblées l’une à l’autre par de la colle ou par tout autre moyen de fixation rapporté avec un dispositif d’étanchéité entre lesdites deux première et deuxièmes parties de chacune des boites collectrices.
D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée de modes de réalisation de l’invention, donnés ci-après à titre d’exemples illustratifs et non limitatifs et s’appuyant sur les figures annexées, dans lesquelles
on a illustré un élément de refroidissement pour câble de charge électrique d’un dispositif de stockage d’énergie électrique selon l’invention et parmi lesquelles :
[Fig 1] est une vue latérale en perspective d’un premier mode de réalisation d’un câble de charge électrique selon l’invention;
[Fig 2] est une vue de détail d’une extrémité du câble de charge électrique selon le premier mode de réalisation de l’invention ;
[Fig 3] est une vue en coupe transversale du câble de charge électrique selon une première variante du premier mode de réalisation de l’invention, le câble de charge électrique comportant un élément de refroidissement selon l’invention ;
[Fig 4] est une vue schématique, en coupe transversale, du câble de charge électrique selon une deuxième variante du premier mode de réalisation de l’invention ;
[Fig. 5] est une vue schématique, en coupe transversale, du câble de charge électrique comportant l’élément de refroidissement selon une première variante d’un deuxième mode de réalisation de l’invention ;
[Fig. 6] est une vue schématique, en coupe transversale, du câble de charge électrique comportant l’élément de refroidissement selon une deuxième variante du deuxième mode de réalisation de l’invention ;
[Fig 7] est une vue schématique, en coupe transversale, du câble de charge électrique comportant l’élément de refroidissement selon une troisième variante du deuxième mode de réalisation de l’invention ;
[Fig. 8] est une vue schématique, en coupe transversale du câble de charge électrique comportant l’élément de refroidissement selon un troisième mode de réalisation de l’invention ;
[Fig. 9] est une vue schématique d’un dispositif de distribution d’énergie électrique comprenant au moins un câble de charge électrique selon l’invention ;
[Fig. 10] illustre, sous forme synoptique, un procédé de fabrication du câble de charge électrique selon l’invention.
Si les figures exposent l'invention de manière détaillée pour sa mise en œuvre, elles peuvent, bien entendu, servir à mieux définir l'invention le cas échéant. De même, il est rappelé que, pour l'ensemble des figures, les mêmes éléments sont désignés par les mêmes références. On comprendra également que les modes de réalisation de l’invention illustrés par les figures sont donnés à titre d’exemples non limitatifs.
Sur les figures, les dénominations longitudinale, transversale, latérale, gauche, droite, dessus, dessous, se réfèrent à l'orientation, dans un trièdre L, V, T d’un câble de charge électrique 2 selon l’invention. Dans ce repère, un axe longitudinal L représente une direction longitudinale, un axe transversal T représente une direction transversale, et un axe vertical V représente une direction verticale de l’objet considéré. Dans ce repère, une coupe trasnversale correspond à une coupe réalisée selon un plan transversal et vertical, c’est-à-dire un plan dans lequel s’inscrivent l’axe transversal T et l’axe vertical V du trièdre. Dans la description qui suit les termes « câble de charge électrique » et « câble de charge » seront utilisés sans distinction.
La description qui suit se rapporte à un élément de refroidissement selon l’invention utilisé pour assurer la régulation thermique d’un câble de charge électrique destiné au chargement électrique d’un dispositif de stockage d’énergie électrique de véhicule ou hybrides thermiques-électriques, mais il doit être compris qu’il ne s’agit que d’un exemple particulier d’application de la présente invention qui ne limite pas celle-ci. On pourra ainsi prévoir d’utiliser l’élément de refroidissement selon l’invention pour la régulation thermique de n’importe quel câble de charge électrique connu.
La figure 1 illustre un câble de charge électrique 2 selon un premier mode de réalisation de l’invention d’un dispositif de stockage d’énergie électrique, de type batterie, apte notamment à équiper un véhicule automobile à motorisation électrique ou hybride, non représenté, et destiné à fournir une énergie électrique à un moteur électrique équipant ledit véhicule automobile en vue de son déplacement. Un tel câble de charge électrique 2 comprend une pluralité d'éléments électriquement conducteurs, non représentés ici, assemblés entre eux pour former une âme conductrice 20. Cette âme conductrice 20 s’étend selon un axe d’allongement principal X parallèle à l’axe longitudinal L du trière illustré, et forme la portion du câble de charge électrique 2 qui conduit l’énergie électrique. Le câble électrique 2 comprend en outre une gaine externe illustrée sur les figures 3 à 8 qui sera plus amplement décrite en référence à ces figures.
Au cours des opérations de ravitaillement des batteries en électricité, en particulier en charge ultrarapide, le câble de charge électrique 2, et plus particulièrement l’âme conductrice 20 de ce câble de charge électrique 2, tend à s’échauffer fortement. Pour évacuer la chaleur générée dans le câble de charge électrique, il est nécessaire de doter la structure du câble de charge
d’un système de refroidissement efficace. Aussi, un élément de refroidissement 1 selon l’invention équipe le câble de charge électrique 2, cet élément de refroidissement ayant pour fonction de réguler la température dudit câble de charge 2, notamment par absorption et dissipation de la chaleur générée dans l’âme conductrice 20 de ce câble de charge 2.
Selon l’un quelconque des modes de réalisation de l’invention, l’élément de refroidissement 1 comprend une pluralité de microfibres 3 adaptées pour être parcourues par un fluide caloporteur configuré pour capter des calories émises par le câble de charge électrique 2 en fonctionnement, c’est-à-dire au cours des opérations de chargement électrique des batteries électriques, en vue d’abaisser la température dudit câble de charge électrique 2. L’élément de refroidissement 1 comprend également une boite collectrice d’entrée 4 à laquelle chaque microfibre 3 est reliée hydrauliquement par une première extrémité et une boite collectrice de sortie 5 à laquelle chaque microfibre 3 est reliée hydrauliquement par une seconde extrémité. La boite collectrice d’entrée 4 est configurée pour répartir le fluide caloporteur dans chaque microfibre 3 tandis que la boite collectrice de sortie 5 configurée pour collecter le fluide caloporteur en sortie de chaque micro fibre 3. Les boites collectrices d’entrée 4 et de sortie 5 sont configurées pour être enfilées autour d’au moins une partie du câble de charge électrique 2. Selon l’exemple illustré sur la figure 1, les boîtes collectrices 4, 5 sont plus particulièrement enfilées autour de l’âme conductrice 20 du câble de charge 2.
Par la suite, sauf indication contraire, les dénominations « amont » et « aval » seront définies par rapport au sens de circulation du fluide caloporteur dans chaque micro fibre 3, ledit fluide caloporteur étant introduit, en entrée de chaque micro fibre, par l’intermédiaire de la boite collectrice d’entrée 4 puis collecté, en sortie de chaque microfibre, par la boite collectrice de sortie 5.
Selon l’invention, chaque microfibre 3 est une structure creuse de section constante, ou sensiblement constante. Chaque microfibre 3 présente une section dont la dimension principale est comprise entre 0,1 mm et 1,5 mm. Par « dimension principale », on entend une dimension la plus longue de la section de la micro fibre 3 concernée. A titre d’exemple, lorsque la microfibre présente une structure de tube creux de section circulaire, on qualifie de « dimension principale » le diamètre de la section. De même, lorsque la microfibre présente une section sensiblement rectangulaire, on entend par « dimension principale » une diagonale de cette section. Avantageusement, chaque microfibre 3 présente une dimension principale inférieure à 1 mm.
Ces microfibres 3 sont réalisées en matériau polymère.
Avantageusement, l’utilisation d’un tel matériau confère à chaque micro fibre 3 une résistance mécanique et une résistance chimique suffisante pour supporter les contraintes auxquelles elles sont soumises, en particulier les contraintes liées aux variations de température et à la circulation de fluide caloporteur. En outre, un tel matériau permet de conférer aux microfibres des caractéristiques de souplesse et de flexibilité, de sorte qu’elles peuvent être déformées sans que leur intégrité ne soit impactée. Avantageusement, cette capacité de déformation permet de mettre les microfibres en rotation de manière à les enrouler, par exemple autour de l’âme conductrice 20 du câble de charge électrique 2. Autrement dit, et tel que cela sera plus amplement détaillé dans la suite de la description, cette capacité de déformation permet d’agencer les micro fibres 3 dans lesquelles circule le fluide caloporteur au plus près de l’âme conductrice 20 du câble de charge électrique 2, de sorte à permettre la captation et la dissipation du plus grand nombre de calories possible.
Tel qu’illustré, l’élément de refroidissement 1 comporte également un conduit de retour 6 du fluide caloporteur connecté hydrauliquement par une première extrémité 12 à la boîte collectrice de sortie 5 et par une deuxième extrémité 12’ à un circuit de refroidissement configuré pour traiter thermiquement le fluide caloporteur qui circule dans les micro fibres 3. Ce conduit de retour 6 s’étend selon une droite d’extension principale D parallèle à l’axe d’allongement X de l’âme conductrice 20 du câble de charge électrique 2. Avantageusement, le conduit de retour 6 peut être réalisé en un matériau thermiquement isolant, de manière à ce que les calories captées par le fluide caloporteur circulant dans ce conduit de retour 6 ne se dissipent pas à nouveau dans l’environnement immédiat du câble de charge électrique 2.
La boite collectrice d’entrée 4 présente une première oreille 7 dans laquelle est ménagé un orifice 8 et une deuxième oreille 9 dans laquelle est ménagé un évidement 10. Selon un premier agencement, l’orifice 8 de la première oreille 7 est adapté pour permettre la connexion hydraulique de la boîte collectrice d’entrée 4 au circuit de refroidissement configuré pour traiter thermiquement le fluide caloporteur qui circule dans les microfibres 3 et l’évidement 10 ménagé dans la deuxième oreille 9 est adapté pour être traversé par le conduit de retour 6 de fluide caloporteur. Selon ce premier agencement, la connexion hydraulique entre le conduit de retour 6 et le circuit de refroidissement est réalisée en amont de la boite collectrice d’entrée 4. Autrement dit, la connexion hydraulique entre le conduit de retour 6 et le circuit de refroidissement est réalisée, selon cette configuration, en aval de la boîte collectrice d’entrée 4, par rapport à un sens de circulation du fluide caloporteur dans ce conduit de retour 6.
Selon un second agencement de l’élément de refroidissement 1, l’évidement 10 de la deuxième oreille 9 de la boîte collectrice d’entrée 4 est adapté pour être hydrauliquement connecté au conduit de retour 6 du fluide caloporteur d’une part et au circuit de refroidissement d’autre part. Autrement dit, selon ce second agencement, le fluide caloporteur chargé des calories captées lors de son passage à travers les micro fibres 3, transite par la boîte collectrice d’entrée 4 avant de rejoindre le circuit de refroidissement.
Avantageusement, la boîte collectrice d’entrée 4 et la boîte collectrice de sortie 5 sont structurellement identiques, c’est-à-dire que la boîte collectrice de sortie 5 comprend également une première oreille 7’ dans laquelle est ménagé un orifice 8’ et une deuxième oreille 9’ dans laquelle est ménagé un évidement 10’. Selon l’un quelconque des agencements évoqués ci-dessus, l’orifice 8’ ménagé dans la première oreille 7’ de la boîte collectrice de sortie 5 est hydrauliquement connecté au conduit de retour 6, tandis que l’évidement 10’ ménagé dans la deuxième oreille 7’ de cette boîte collectrice de sortie 5 est maintenu fermé, par exemple par obstruction à l’aide d’un bouchon. Avantageusement, une telle identité structurelle permet de réaliser d’importantes économies d’échelle lors de la production de ces boîtes collectrices.
Il est entendu qu’il ne s’agit que d’un exemple de réalisation et que la boîte collectrice de sortie 5 pourrait être simplement dépourvue de sa deuxième oreille sans sortir du contexte de la présente invention.
Chaque microfibre 3 de l’élément de refroidissement 1 s’étend selon une direction d’extension principale parallèle à l’axe d’allongement X de l’âme conductrice 20. Tel que représenté, chacune de ces microfibres 3 est enroulée, selon un enroulement hélicoïdal coaxial à l’axe d’allongement X de l’âme conductrice 20. Autrement dit, la direction d’extension principale de l’enroulement de micro fibres 3 est parallèle à l’axe d’allongement X de l’âme conductrice 20. Avantageusement, l’enroulement des micro fibres 3 présente un pas d’enroulement régulier. Le pas d’enroulement correspond à une distance mesurée entre deux micro fibres 3 successives.
Par exemple, les microfibres 3 peuvent être enroulées de sorte à être en contact deux à deux le long de la direction d’extension principale des micro fibres 3. Un tel enroulement des micro fibres 3, permet d’agencer avantageusement un nombre maximal de micro fibres 3 autour de l’âme conductrice 20 et d’augmenter ainsi la surface d’échange disponible. La surface de contact, obtenue par le contact des micro fibres 3 entre elles, permet de créer une surface d’échange de chaleur maximale entre le fluide caloporteur qui circule dans les micro fibres 3 et l’âme conductrice 20. De ce fait, la régulation thermique de l’âme
conductrice 20 tout au long du processus de chargement en électricité du dispositif de stockage d’énergie électrique est optimisée et conduit au refroidissement du câble de charge électrique 2. Un tel agencement permet de réduire significativement les dimensions de section des éléments conducteurs de courant du câble de charge électrique 2 et ainsi de réduire leur encombrement et leur poids.
Alternativement, on peut prévoir qu’une distance non nulle soit ménagée entre deux microfibres 3 successives. Avantageusement, un tel espacement permet d’éviter, ou à tout le moins de limiter, un transfert de chaleur entre le fluide caloporteur qui circule dans deux tours successifs de micro fibres. Autrement dit, cette distance, améliore l’efficacité du transfert de chaleur opéré entre le fluide caloporteur et l’âme conductrice 20.
En outre, il est prévu que l’enroulement de micro fibres 3 forme une couche uniforme de microfibres, c’est-à-dire une couche d’épaisseur constante sur toute la direction principale d’extension des micro fibres 3.
La figure 2 est un agrandissement d’une portion du câble de charge 2, réalisé au niveau de la boîte collectrice d’entrée 4. Tel qu’illustré, les micro fibres 3 sont agencées et connectées à cette boite collectrices d’entrée 4 selon un profil circulaire. Plus précisément, les premières extrémités de chaque micro fibre 3 sont connectées sur la boite collectrice d’entrée 4 en formant un profil circulaire. Avantageusement, les microfibres 3 sont également agencées et connectées à la boîte collectrice de sortie selon un profil circulaire. De même, les secondes extrémités de chaque microfibre sont connectées sur la boite collectrice de sortie en formant un profil circulaire. Chaque arrangement circulaire des extrémités des microfibres est réalisé de manière à ce qu’une distance di non nulle soit ménagée entre deux micro fibres successives. De préférence, une telle distance di est comprise entre 0.5 et 3 mm. Avantageusement, le profil circulaire des premières extrémités des microfibres 3 et le profil circulaire des secondes extrémités des microfibres 3 soient identiques entre eux.
En outre, le conduit de retour 6 est agencé à une distance d2 non nulle de chaque microfibre 3 et, de préférence, sensiblement constante de manière à s’étendre parallèlement à la direction d’extension principale de la structure formée par la pluralité la pluralité de micro fibres 3. De préférence, une telle distance d2 est comprise entre 0.5 et 3 cm.
Les figures 3 à 8 illustrent le câble de charge électrique 2 d'un dispositif de stockage d’énergie électrique d’un véhicule automobile selon trois modes de réalisation distincts de l’invention.
Ces figures représentent plus particulièrement la câble de charge 2 vu selon une coupe transversale.
Tel que précédemment évoqué, et quel que soit le mode de réalisation du câble de charge électrique 2, celui-ci comporte une structure commune constituée de la pluralité d'éléments électriquement conducteurs, non représentés, assemblés entre eux pour former l’âme conductrice 20, au moins un élément de refroidissement 1 tel que précédemment décrit, et au moins une gaine 11 externe logeant au moins l’âme conductrice 20 et au moins une partie de l’élément de refroidissement 1, en l’espèce au moins les micro fibres 3 de cet élément de refroidissement 1. Chaque élément électriquement conducteur est constitué d’un métal conducteur, par exemple en cuivre ou alliage de cuivre, qui présente une conductivité électrique élevée. Avantageusement, la gaine 11 externe permet de protéger, au moins, les micro fibres 3 mécaniquement, c’est-à-dire que cette gaine 11 évite que ces micro fibres 3 ne se détériorent, améliorant ainsi la durée de vie de l’élément de refroidissement 1, et donc également du câble de charge 2 qu’il équipe. Par exemple, cette gaine 11 externe peut comprendre au moins un matériau thermiquement isolant, de manière à éviter des déperditions de chaleur dans l’environnement et permettre de maintenir un écart de température optimum entre le fluide caloporteur qui circule dans les microfibres 3 reçues dans cette gaine 11 externe et l’âme conductrice 20.
A l’intérieur de l’âme conductrice 20, les éléments électriquement conducteurs peuvent être agencés entre eux de toute manière connue. En d’autres termes, l’âme conductrice 20 peut être formée d’éléments électriquement conducteurs agencés individuellement ou en faisceaux, en une ou plusieurs couches, de façon à constituer tout type d’arrangement géométrique formant au moins un toron conducteur.
La figure 3 illustre, selon une coupe transversale réalisée selon le plan AA illustré sur la figure 1, une première variante du premier mode de réalisation de l’invention selon lequel l’élément de refroidissement 1, constitué, au moins, de la pluralité de micro fibres 3 et du conduit de retour 6, est interposé entre l’âme conductrice 20 et la gaine 11 externe du câble 2. Dans cette configuration, la pluralité de micro fibres 3 est enroulée autour de l’âme conductrice 20, à l’extérieur de celle-ci. Ce premier mode de réalisation présente l’avantage de permettre d’obtenir une température de câble de charge électrique 2 la plus faible possible en périphérie de celui-ci et donc de limiter fortement les risques brûlures ou de sensation de chaleur excessive pour l’utilisateur qui manipule ledit câble de charge électrique 2.
En outre, selon ce premier mode de réalisation, l’axe d’allongement X de l’âme conductrice 20 passe par un centre de la forme circulaire selon laquelle sont agencées les microfibres 3 sur
la boîte collectrice d’entrée 4 et par un centre de la forme circulaire selon laquelle sont agencées les micro fibres 3 sur la boite collectrice de sortie. De plus, comme illustré en figure 1, la boîte collectrice d’entrée 4 et/ou la boîte collectrice de sortie sont agencées, de préférence enfilées, autour de l’âme conductrice 20 du câble de charge électrique 2.
Selon cette première variante du premier mode de réalisation, le conduit de retour 6 est agencé en dehors de la gaine 11 externe. En d’autres termes, cette gaine externe ne reçoit, selon cette variante du premier mode de réalisation, que l’âme conductrice 20 et les micro fibres 3.
La figure 4 illustre, schématiquement et selon une coupe transversale réalisée par le même plan AA illustré sur la figure 1, une deuxième variante de réalisation du premier mode de réalisation. Afin de faciliter la lecture des figures, aucune des boîtes collectrices n’est illustrée sur cette figure 4. La deuxième variante du premier mode de réalisation diffère de la première variante qui vient d’être décrite en ce que le conduit retour 6 est inclus dans la gaine 11 externe. Autrement dit, cette gaine 11 externe reçoit ici à la fois l’âme conductrice 20, les micro fibres 3 et le conduit retour 6.
Les figures 5, 6 et 7 illustrent, respectivement, une première variante, une deuxième variante et une troisième variante d’un deuxième mode de réalisation de l’invention. Ces figures illustrent plus particulièrement le câble de charge 2 vu en coupe transversale et dépourvu de ses boîtes collectrices.
Selon l’une quelconque des variantes du deuxième mode de réalisation illustrées, l’âme conductrice 20 est interposée entre au moins une partie de l’élément de refroidissement 1 et la gaine 11 externe. On comprend que dans ce mode de réalisation, les microfibres 3 sont, dans un premier temps, positionnées à l’intérieur de l’âme conductrice 20, c’est-à-dire au centre de l’âme conductrice 20, avant de pouvoir être raccordées, par leurs premières et secondes extrémités sur les boites collectrices respectivement d’entrée et de sortie, par exemple de manière à former le profil circulaire précédemment évoqué. Ce deuxième mode de réalisation, selon lequel l’élément de refroidissement 1 est à l’intérieur de l’âme conductrice 20, présente l’avantage de permettre un meilleur refroidissement de ladite âme conductrice.
Selon la première variante de ce deuxième mode de réalisation illustré sur la figure 5, le conduit retour 6 est agencé au centre de l’âme conductrice 20. Autrement dit, selon cette première variante, à la fois les microfibres 3 et le conduit de retour 6 sont agencés au centre de l’âme conductrice 20.
Selon la deuxième variante du deuxième mode de réalisation illustré sur la figure 6 le conduit retour 6 est agencé entre l’âme conductrice 20 et la gaine 11 externe.
Selon la troisième variante du deuxième mode de réalisation illustré sur la figure 7, le conduit de retour 6 est agencé à l’extérieur de la gaine 11 externe. Selon cette troisième variante du deuxième mode de réalisation, seules l’âme conductrice 20 et les micro fibres 3 sont ainsi reçues et protégées par la gaine 11 externe.
La figure 8 illustre un troisième mode de réalisation de l’invention selon lequel le câble de charge 2 est formé par un enroulement conjoint des éléments électriquement conducteurs formant l’âme conductrice 20 et des micro fibres 3 qui participe à former l’élément de refroidissement 1. Selon l’exemple illustré sur la figure 8, la gaine 11 externe reçoit à la fois l’âme conductrice 20, les microfibres 3 et le conduit de retour 6. Il est entendu que le conduit de retour 6 pourrait être agencé à l’extérieur de cette gaine 11 externe sans sortir du contexte de la présente invention.
Le câble de charge électrique 2, tel qu’il vient d’être décrit, est destiné à équiper un dispositif de distribution d’énergie électrique 30 configuré pour permettre la recharge d’au moins un dispositif de stockage d’énergie électrique, par exemple d’un véhicule 33 à moteur électrique ou hybride. Un tel dispositif de distribution d’énergie électrique 30 est par exemple très schématiquement illustré sur la figure 9. La figure 9 illustre plus particulièrement un exemple de mise en œuvre de l’invention dans lequel le dispositif de distribution d’énergie électrique 30 est utilisé pour recharger le dispositif de stockage d’énergie électrique d’un véhicule automobile mais il est entendu qu’il ne s’agit que d’un exemple de mise en œuvre et que le dispositif de distribution d’énergie électrique selon l’invention pourrait être utilisé à d’autres fins sans sortir du contexte de la présente invention.
Dans la suite de la description les termes « dispositif de distribution d’énergie électrique » et « dispositif de distribution seront utilisés sans distinction.
Le dispositif de distribution 30 comprend au moins le câble de charge électrique 2 tel que décrit précédemment et un organe d’alimentation électrique 31 électriquement connecté au câble de charge électrique 2. Plus particulièrement, l’organe d’alimentation électrique 31 est électriquement connecté à l’âme conductrice 20 du câble de charge électrique 2.
En outre, le dispositif de distribution d’énergie électrique 30 comprend le circuit de refroidissement 32 destiné à refroidir le fluide caloporteur circulant dans la pluralité de micro fibres de l’élément de refroidissement du câble de charge électrique 2.
Selon l’invention, le circuit de refroidissement 32 comprend au moins un échangeur de chaleur adapté pour permettre au fluide caloporteur qui le rejoint de se décharger des calories captées dans l’environnement immédiat de l’âme conductrice du câble de charge électrique 2, c’est-à-dire pour refroidir ce fluide caloporteur. Cet échangeur de chaleur peut par exemple être configuré pour opérer un échange entre le fluide caloporteur qui circule dans les micro fibres et un flux d’air, ou entre le fluide caloporteur et un fluide caloporteur sans sortir du contexte de l’invention. On entend ici par « fluide caloporteur », un fluide capable de transporter des calories et de les échanger avec son environnement, en changeant ou non d’état.
Selon un exemple de mise en œuvre de l’invention, le circuit de refroidissement 32 peut comprendre au moins un organe de compression adapté pour augmenter la pression du fluide caloporteur qui le traverse, au moins l’échangeur de chaleur évoqué à ci-dessus et au moins un organe de détente configuré pour abaisser la pression du fluide caloporteur. Selon cet exemple de mise en œuvre de l’invention, le fluide caloporteur rejoint les micro fibres par la boîte collectrice d’entrée, capte des calories émises par l’âme conductrice du câble de charge 2, et rejoint ensuite la boîte collectrice de sortie grâce au conduit de retour. Ce fluide caloporteur peut alors transiter par cette boîte collectrice de sortie, ou non, avant de rejoindre l’organe de compression dans lequel il est comprimé. Le fluide caloporteur à haute pression et réchauffé par son passage à travers les micro fibres de l’élément de refroidissement du câble de charge 2 rejoint alors l’échangeur de chaleur dans lequel il cède des calories à un autre fluide quel qu’il soit. Une fois déchargé de ses calories, le fluide caloporteur passe à travers l’organe de détente au sein duquel sa pression est diminuée afin de lui permettre de retourner dans le boîte collectrice d’entrée, puis de commencer un nouveau cycle thermodynamique en rejoignant à nouveau les micro fibres de l’élément de refroidissement du câble de charge 2.
La figure 7 illustre, sous forme d’un synoptique, un procédé de mise en place de l’élément de refroidissement pour former le câble de charge électrique tel que décrit ci-dessus.
Le procédé comprend au moins : une première étape 40 de mise en place de l’élément de refroidissement autour de l’âme conductrice, de sorte que chaque micro fibre s’étende selon une droite d’extension principale parallèle à l’axe d’allongement de l’âme conductrice. Par exemple cette première étape de mise en place de l’élément de refroidissement peut se faire par enfilage de l’élément de refroidissement, c’est-à-dire de la pluralité de
micro fibres et des boîtes collectrices d’entrée et de sortie auxquelles sont hydrauliquement connectées les micro fibres autour de l’âme conductrice ; une deuxième étape 41 de rotation de l’élément de refroidissement autour de l’âme conductrice de sorte que les micro fibres soient enroulées autour de l’âme conductrice 2 ; une troisième étape 42 de blocage de l’élément de refroidissement de manière à maintenir les micro fibres en position d’enroulement ; une quatrième étape 43 de mise en place de la gaine externe isolante protectrice au moins autour de l’enroulement de micro fibres.
On comprend que, quel que soit le mode de réalisation de l’élément de refroidissement et du câble de charge électrique, l’étape de rotation de l’élément de refroidissement permet, d’une part, l’enroulement hélicoïdal coaxial à l’axe d’allongement de l’âme conductrice et d’autre part, le rapprochement des micro fibres entre elles jusqu’à les mettre au contact les unes des autres dans le but de créer une surface d’échange thermique disponible maximale. Alternativement, l’étape de rotation de l’élément de refroidissement peut être raccourcie de sorte que les micro fibres soient rapprochées les unes des autres pour former l’enroulement hélicoïdal, mais sans que celles-ci soient au contact les unes des autres.
Selon un autre mode de réalisation du procédé de mise en place du câble de charge électrique, l’étape de mise en place de l’élément de refroidissement peut consister à disposer ledit élément de refroidissement à l’intérieur de l’âme conductrice, de sorte que chaque microfibre s’étende selon une droite d’extension principale parallèle à l’axe d’allongement de l’âme conductrice. Selon autre mode de réalisation, les microfibres sont, dans un premier temps, positionnées par rapport à l’âme conductrice puis, dans un second temps, connectées aux boites collectrices d’entrée et de sortie.
Le procédé de mise en place de l’élément de refroidissement autour du câble de charge électrique peut, en outre, comprendre des étapes de fabrication des boites collectrices comportant au moins : une étape de mise en place d’une pluralité de micro fibres destinées à former, en partie, l’élément de refroidissement dans un premier moule de manière à ce qu’une distance non nulle sépare chaque microfibre ; une étape de formation d’une première partie de la boîte collectrice d’entrée et d’une première partie de la boîte collectrice de sortie grâce au premier moule dans lequel
sont agencées les micro fibres destinées à former l’élément de refroidissement et de formation d’une deuxième partie de la boîte collectrice d’entrée et d’une deuxième partie de la boîte collectrice de sortie dans un deuxième moule distinct, ou non, du premier moule ; une étape de découpe de la première partie de la boîte collectrice d’entrée et de la première partie de la boîte collectrice de sortie de sorte à ouvrir les microfibres autour desquelles sont moulées ces premières parties des boîtes collectrices d’entrée et de sortie ; une étape d’assemblage de la deuxième partie de la boîte collectrice d’entrée avec la première partie de cette boîte collectrice d’entrée et de la deuxième partie de la boîte collectrice de sortie avec la première partie de cette boîte collectrice de sortie.
Selon un exemple de réalisation de l’étape d’assemblage, les première et deuxième parties de de la boîte collectrice respectivement d’entrée et de sortie peuvent être assemblées l’une à l’autre par sertissage ou par collage ou encore par tout autre moyen de fixation rapporté avec un dispositif d’étanchéité entre lesdites deux première et deuxièmes parties de chacune des boites collectrices respectivement d’entrée et de sortie.
En outre, dans le deuxième mode de réalisation de l’invention selon lequel l’élément de refroidissement est agencé à l’intérieur de l’âme conductrice, les micro fibres sont, dans un premier temps, positionnées par rapport à l’âme conductrice puis, dans un second temps, connectées aux boites collectrices d’entrée et de sortie.
La description qui précède explique clairement comment l’invention permet d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée et notamment de proposer un élément de refroidissement pour câble de charge électrique d’un dispositif de stockage d’énergie électrique, ledit élément de refroidissement ayant pour objectif d’améliorer la performance et la fiabilité du câble de charge électrique, tout en sécurisant sa manipulation, en améliorant la régulation thermique dudit câble de charge électrique par captation et dissipation des calories émises par celui-ci. En proposant un élément de refroidissement ayant une surface d’échange thermique très importante, l’invention permet d’abaisser significativement la température du câble de charge électrique tout au long du processus de ravitaillement en électricité. Les risques d’endommagement du câble de charge et des autres éléments de connexion sont donc fortement limités et l’efficacité de la technologie de charge ultrarapide haute puissance est améliorée. Le refroidissement efficace du câble de charge électrique permet également de
réduire significativement les dimensions de section des éléments conducteurs de courant qui le composent et donc de réduire l’encombrement et le poids dudit câble de charge électrique. L’invention ne saurait se limiter aux modes de réalisation spécifiquement donnés dans ce document à titre d’exemples non limitatifs, et s’étend en particulier à tous moyens équivalents et à toute combinaison techniquement opérante de ces moyens. Ainsi, les caractéristiques, les variantes et les différentes formes de réalisation de l'invention peuvent être associées les unes avec les autres, selon diverses combinaisons, dans la mesure où elles ne sont pas incompatibles ou exclusives les unes des autres. On pourra notamment imaginer des variantes de l’invention ne comprenant qu’une sélection de caractéristiques décrites, dès lors que, conformément à l’invention, l’élément de refroidissement pour un câble de charge électrique d’un dispositif de stockage d’énergie électrique comporte une pluralité de microfibres adaptées pour être parcourues par un fluide caloporteur et connectées hydrauliquement à au moins deux boîtes collectrices d’entrée et de sortie dudit fluide caloporteur. Par conséquent, d’autres configurations de l’élément de refroidissement, du câble de charge électrique et du dispositif de distribution d’énergie électrique selon l’invention peuvent être réalisées, notamment par variations de l’agencement, du dimensionnement et du nombre des éléments qui les composent, en particulier des microfibres, des boites collectrices, du conduit de retour ainsi que des éléments électriquement conducteurs et de la gaine extérieure.