Dispositif activimètre, conçu pour mesurer l’activité d’un radioélément
Domaine technique de l'invention
La présente invention concerne le domaine général des produits ou sources émettant des rayonnements radioactifs.
Elle concerne plus précisément le domaine des dispositifs activimètres, conçus pour mesurer l’activité d’un radioélément, en particulier mais non exclusivement du type de ceux mis en œuvre dans le domaine de la médecine nucléaire pour la préparation de solutions injectables radioactives nécessaires à la réalisation de scintigraphies, ou pour la préparation de produits radioactifs utilisés en radiothérapie métabolique dans le cadre du traitement de certains cancers.
Etat de la technique
Les appareils appelés « activimètres », ou « calibrateurs de radionucléides », sont utilisés pour mesurer l'activité de sources radioactives émettrices, notamment de rayonnements gamma (dans une gamme d'énergie de quelques dizaines de KeV à plusieurs MeV) ou de rayonnements bêta d'énergie supérieure à 1,5 KeV.
L'une des principales applications de ce genre d'appareil de mesure est le calibrage de doses radiopharmaceutiques injectées aux patients en médecine nucléaire, mais ils sont aussi utilisables pour d'autres applications d'activimétrie radioisotopique, notamment dans les laboratoires industriels ou les centres de recherche.
Ces activimètres sont constitués d'une chambre d'ionisation à gaz, de type puits, dans laquelle est introduit l'isotope à mesurer.
Cette chambre délivre un courant proportionnel à l'activité de l'isotope expérimenté ; elle est connectée à une unité électronique/informatique de commande et de traitement qui convertit ce courant en tension, traite le signal et fournit une indication (en curie ou becquerel) de la mesure de l'activité de l'isotope.
Pour assurer ce fonctionnement, le dispositif activimètre comprend différents équipements électroniques, pilotables par l’opérateur, via un pupitre de commande qui est muni par exemple de boutons tactiles ou d’un menu sur une console informatique.
En particulier, la mesure d'activité étant fonction du spectre d'énergie du rayonnement émis par les radionucléides, les activimètres actuellement sur le marché proposent une sélection manuelle des isotopes à mesurer, parmi une liste préenregistrée ou préprogrammée, de manière à affecter à l'électronique de traitement le coefficient d'étalonnage approprié correspondant au radio-isotope en présence, pour obtenir la mesure d'activité adéquate.
Or, ce pilotage manuel entraîne des risques d'erreurs et n’est pas ergonomique.
Les interactions avec le pupitre de commande nécessitent en effet pour l’opérateur de se concentrer alternativement sur différentes zones (une zone de manipulation et une zone de pilotage, notamment).
Il existe par conséquent un besoin d’une solution technique qui permettrait une simplification du pilotage des équipements électroniques appartenant au dispositif activimètre.
Présentation de l'invention
Afin de remédier à l’inconvénient précité de l’état de la technique, la présente invention propose un dispositif activimètre, conçu pour mesurer l’activité d’un radioélément.
Le dispositif activimètre selon l’invention comprend :
- une chambre d’ionisation, destinée à recevoir ledit radioélément,
- un système électronique / informatique, pour piloter le fonctionnement dudit dispositif activimètre, et
- au moins un périphérique de sortie, avantageusement un dispositif d’affichage voire complété par une imprimante, lequel système électronique / informatique comprend :
- des moyens de traitement, pour convertir un signal collecté au sein de ladite chambre d’ionisation en une valeur d’activité dudit radioélément, et
- des moyens de commande, pour le pilotage dudit système électronique / informatique par un opérateur.
Les moyens de commande comprennent des moyens de commande vocale qui comprennent :
- au moins un microphone, adapté à capter une instruction vocale (V) émise par ledit opérateur,
- un module de reconnaissance, conçu pour convertir ladite instruction vocale (V) en une requête (R) exécutable par ledit système électronique / informatique, et
- un module de pilotage, conçu pour piloter l’exécution de ladite requête (R) par ledit système électronique / informatique.
Les moyens de commande vocale vont ainsi permettre à l’opérateur de commander ledit système électronique / informatique au travers d’instructions vocales.
De tels moyens de commande vocale constituent avantageusement une interface homme-machine dont l’interaction s’effectue par la voix, dit encore « interface vocale ».
Cette approche permet ainsi à l’opérateur de mener son protocole de manipulation, et d’interagir avec ledit système électronique, tout en conservant son attention sur la zone de manipulation.
L’opérateur gagne ainsi en confort et en rapidité d’exécution, pouvant se concentrer ainsi sur ses manipulations.
D’autres caractéristiques non limitatives et avantageuses du produit conforme à l’invention, prises individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles, sont les suivantes :
- le module de reconnaissance est conçu pour convertir ladite instruction vocale (V) comprenant une série de mots : un mot d’activation (M1), un mot d’action (M2), et éventuellement au moins un mot de paramétrage (M3) ;
- ledit système électronique / informatique comprend un boîtier dans lequel est intégrée au moins une partie dudit système électronique / informatique, et ledit au moins un microphone équipe ledit boîtier ou est indépendant dudit boîtier ;
- les moyens de commande vocale comprennent un module de confirmation conçu pour restituer, via ledit au moins un périphérique de sortie, la requête (R) issue dudit module de reconnaissance ;
- les moyens de commande comprennent également des moyens de commande manuelle, pour le pilotage redondant dudit système électronique / informatique par ledit opérateur.
La présente invention concerne encore un procédé de fonctionnement d’un dispositif activimètre selon l’invention.
Ce procédé de fonctionnement comprend les étapes suivantes :
- une étape de capture d’une instruction vocale (V) émise par ledit opérateur, exécutée par ledit au moins un microphone,
- une étape de conversion de ladite instruction vocale (V) en une requête (R) exécutable par ledit système électronique / informatique, exécutée par ledit module de reconnaissance, et
- une étape de pilotage de l’exécution de ladite requête (R) par ledit système électronique / informatique, exécutée par ledit module de pilotage.
La présente invention concerne encore un équipement de médecine nucléaire, par exemple pour la préparation et/ou la manipulation de compositions radiopharmaceutiques basse, moyenne et haute énergie.
L’équipement comprend :
- un dispositif activimètre selon l’invention, et
- une structure radioprotectrice, pour la protection d’un opérateur à l’encontre des rayonnements ionisants.
Selon un mode de réalisation, ladite structure radioprotectrice comprend un paravent de radioprotection.
Dans ce cas, le paravent de radioprotection comprend avantageusement un écran en matériau radioprotecteur ; lequel écran est mobile en rotation autour d’un axe de rotation horizontal, pour en ajuster son inclinaison, de préférence associé à des moyens d’indexation en rotation.
Selon un autre mode de réalisation, ladite structure radioprotectrice comprend une enceinte radioprotectrice adaptée à la manipulation de radioéléments par un opérateur.
L’enceinte radioprotectrice comprend :
- des parois radioprotectrices délimitant un volume étanche destiné à contenir lesdits radioéléments,
- une paroi radioprotectrice transparente, pour accéder visuellement audit volume étanche, et
- au moins une lumière équipée d’un gant, et/ou une interface de manipulation à distance, pour des manipulations au sein dudit volume étanche.
L’enceinte radioprotectrice comprend encore :
- au moins un équipement électronique, pilotable par ledit opérateur, et
- des moyens de commande, pour le pilotage dudit au moins équipement électronique par ledit opérateur.
Ledit au moins un équipement électronique comprend au moins ledit dispositif activimètre selon l’invention.
D’autres caractéristiques non limitatives et avantageuses de ce mode de réalisation conforme à l’invention, prises individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles, sont les suivantes :
- le système électronique / informatique dudit dispositif activimètre constitue une partie des moyens de commande de ladite enceinte radioprotectrice ou est distinct par rapport auxdits moyens de commande de ladite enceinte radioprotectrice ;
- les moyens de commande de ladite enceinte radioprotectrice comprennent des moyens de commande vocale qui forment les moyens de commande vocale dudit dispositif activimètre, ou qui sont distincts par rapport aux moyens de commande vocale dudit dispositif activimètre ;
- les parois radioprotectrices comprennent deux parois radioprotectrices latérales comportant chacune une bordure avant, laquelle bordure avant de l’une au moins desdites parois radioprotectrices latérales est équipée dudit au moins un microphone ;
- ladite enceinte radioprotectrice comprend, en plus dudit dispositif activimètre, au moins un équipement électrique choisi parmi l’un au moins des équipements électroniques suivants : au moins un ordinateur comprenant des moyens de stockage de données contenant une base de données, des moyens de manœuvre accouplés à au moins un compartiment générateur blindé, des moyens de verrouillage associés à au moins une porte d’au moins un sas équipant l’une desdites parois radioprotectrices, des moyens de manœuvre d’une louche activimètre, des moyens d’éclairage, des moyens de désinfection, une interface de manipulation à distance.
Bien entendu, les différentes caractéristiques, variantes et formes de réalisation de l'invention peuvent être associées les unes avec les autres selon diverses combinaisons dans la mesure où elles ne sont pas incompatibles ou exclusives les unes des autres.
Description détaillée de l'invention
De plus, diverses autres caractéristiques de l'invention ressortent de la description annexée effectuée en référence aux dessins qui illustrent des formes, non limitatives, de réalisation de l'invention et où :
[Fig. 1] représente, sous une forme très schématique, un dispositif activimètre équipé de moyens de commande vocale ;
[Fig. 2] représente, sous la forme d’un schéma bloc, un algorithme de reconnaissance vocale mis en œuvre en lien avec le dispositif activimètre selon l’invention ;
[Fig. 3] est une vue schématique, en perspective, montrant un dispositif activimètre selon l’invention, avantageusement sous la forme d’un écran blindé pour la manipulation de radiopharmaceutiques ;
[Fig. 4] est une vue schématique, selon une autre perspective, du dispositif activimètre selon la figure 3 ;
[Fig. 5] est une vue schématique, orientée de face, montrant une enceinte radioprotectrice équipée du dispositif activimètre selon l’invention ;
[Fig. 6] est une vue schématique, orientée de côté, montrant l’enceinte radioprotectrice selon la figure 5.
Il est à noter que, sur ces figures, les éléments structurels et/ou fonctionnels communs aux différentes variantes peuvent présenter les mêmes références.
Dispositif activimètre
Le dispositif activimètre 1, représenté schématiquement sur la figure 1, est conçu pour mesurer l’activité d’un radioélément.
Un tel dispositif activimètre 1 est en particulier adapté au domaine de la médecine nucléaire, en particulier pour la préparation de compositions radiopharmaceutiques basse, moyenne et haute énergie.
Le dispositif activimètre 1, selon l’invention, comprend :
- une chambre d’ionisation 2, destinée à recevoir ledit radioélément,
- un système électronique / informatique 3, pour piloter le fonctionnement dudit dispositif activimètre 1, et
- au moins un périphérique de sortie 4, avantageusement un dispositif d’affichage voire complété par une imprimante.
La chambre d’ionisation 2, avantageusement une chambre d’ionisation à puits (classique en soi), destinée à recevoir un radioélément, comporte éventuellement des moyens de manœuvre 21 d’une louche activimètre (non représentée).
Le système électronique / informatique 3 comprend :
- des moyens de traitement 31, pour convertir un signal collecté au sein de la chambre d’ionisation 2 en une valeur d’activité dudit radioélément, et
- des moyens de commande 32, pour le pilotage du système électronique / informatique 3 par un opérateur.
Le système électronique / informatique 3 forme ainsi une unité électronique / informatique qui assure, d’une part, avantageusement via les moyens de traitement 31, le traitement du signal collecté au sein de la chambre d’ionisation 2 pour fournir une indication de l’activité du radioélément et, d’autre part, avantageusement via les moyens de commande 32, le fonctionnement de ce dispositif activimètre 1.
Pour cela, le système électronique / informatique 3 comprend avantageusement :
- une unité de traitement, dite encore « unité de calcul » ou « processeur », et
- des moyens de stockage de données contenant une base de données et au moins un programme d’ordinateur.
Les moyens de traitement 31 comprennent avantageusement :
- un électromètre pour la mesure de l’intensité du courant ionisation, et
- une électronique de calcul de l’activité.
Par ailleurs, les moyens de commande 32 vont permettre un pilotage du dispositif activimètre 1 par l’opérateur, à différents étapes d’un processus de manipulation.
Le pilotage de ce dispositif activimètre 1 peut consister par exemple en :
- une saisie de données, et/ou
- un réglage / ajustement d’un paramètre de fonctionnement, et/ou
- une manœuvre d’un actionneur.
Selon l’invention, pour améliorer sensiblement les conditions de travail de l’opérateur tout au long de ce processus de manipulation, les moyens de commande 32 comprennent ici des moyens de commande vocale 33 qui vont permettre à l’opérateur de commander le dispositif activimètre 1 au travers d’instructions vocales.
De tels moyens de commande vocale 33 constituent avantageusement une interface homme-machine pour le dispositif activimètre 1, dont l’interaction s’effectue par la voix, dite encore « interface vocale ».
Cette approche permet ainsi à l’opérateur de mener un protocole de manipulation, et d’interagir avec le dispositif activimètre 1 par la voix.
En l’espèce, les moyens de commande vocale 33 comprennent :
- au moins un microphone 331, adapté à capter une instruction vocale V émise par ledit opérateur,
- un module de reconnaissance 332, conçu pour convertir ladite instruction vocale V en une requête R exécutable par ledit système électronique / informatique 3, et
- un module de pilotage 333, conçu pour piloter l’exécution de ladite requête R par ledit système électronique / informatique 3.
Ledit au moins un microphone 331 consiste avantageusement en :
- un microphone fixe, porté par le dispositif activimètre 1, ou
- un microphone portatif, par exemple destiné à être porté par l’opérateur en cours de manipulation (par exemple sous la forme d’une oreillette, un microphone cravate, etc.).
Le microphone portatif peut également être posé sur un support.
Ledit au moins un microphone 331 est avantageusement connecté aux moyens de commande 32 pour former un périphérique d’entrée. Le module de reconnaissance 332 et le module de pilotage 333 sont intégrés aux moyens de commande 32.
Tel que décrit ci-dessous en relation avec la figure 2, le module de reconnaissance 332, dit encore « module de reconnaissance automatique de la parole », permet d'analyser la voix humaine captée au moyen dudit au moins un microphone 331 pour la transcrire sous la forme d'un texte (ou d’une instruction ou requête) exploitable par un ordinateur.
Ce module de reconnaissance 332 est avantageusement choisi parmi les programmes d’ordinateur comprenant des instructions qui, lorsque le programme est exécuté par un ordinateur, conduisent celui-ci à convertir l’instruction vocale V en une requête R destinée à être exécutée par ledit dispositif activimètre 1.
L’instruction vocale V, dite encore « commande vocale », correspond alors à l’action attendue au sein du dispositif activimètre 1.
En l’espèce, le module de reconnaissance 332 est conçu pour convertir une instruction vocale V comprenant une série de mots :
- un mot d’activation M1_,
- un mot d’action M2, et éventuellement
- au moins un mot de paramétrage M3.
En l’espèce, cette instruction vocale V comprend donc avantageusement une syntaxe composée d’une série de mots :
- un mot d’activation M1_, connu encore sous le nom de « Wake-up Word » ou « Hot Word », pour activer le processus de conversion de l’instruction vocale V par le module de reconnaissance vocale 332, puis
- un mot d’action M2, pour définir l’action attendue par ledit dispositif activimètre 1, et éventuellement
- au moins un mot de paramètre M3 (c’est-à-dire zéro, un ou plusieurs mots de paramètre M3) pour définir au moins un paramètre / une variable précisant l’action attendue.
De manière alternative ou complémentaire au mot d’activation M1_, le module de reconnaissance vocale 332 peut être activé par un organe de commande, par exemple une pédale.
Pour reconnaître l’instruction vocale V, le module de reconnaissance 332 peut éventuellement associer les mots de l’instruction vocale V à des étiquettes sémantiques (ou « tags ») dont :
- une première étiquette Tl attribuée au mot d’activation M1_,
- une deuxième étiquette T2 attribuée au mot d’action M2, et éventuellement
- au moins une troisième étiquette T3, sous forme d’une variable, attribuée au(x) mot(s) de paramètre M3.
La conversion de l’instruction vocale V par le module de reconnaissance vocale 332 permet ainsi de générer la requête R exécutable par le module de pilotage 333.
Le module de pilotage 333 est avantageusement choisi parmi les programmes d’ordinateur comprenant des instructions qui, lorsque le programme est exécuté par un ordinateur, conduisent celui-ci à piloter l’exécution de la requête R par le système électronique / informatique 3.
Pour cela, le module de pilotage 333 peut consister, ou coopérer, avec un automate programmable industriel.
De manière générale, le module de reconnaissance 332 et le module de pilotage 333 peuvent être enregistrés et exécutés sur le système électronique / informatique 3.
De manière alternative, le module de reconnaissance 332 et le module de pilotage 333 peuvent être enregistrés et exécutés sur un ordinateur à distance, par exemple sous la forme d’un serveur.
Sans être limitatif, l’instruction vocale V est avantageusement choisie parmi une liste d’instructions vocales prédéfinies et enregistrées dans une base de données. Et chaque instruction vocale V de cette base de données est avantageusement associée à une requête R (dite encore « action ») destinée à être exécutée par ledit dispositif activimètre 1.
Par exemple et sans être aucunement limitatif, la combinaison de mots d’action M2 / mots de paramètre M3 peuvent être choisis parmi :
- « select » / « Nom contenant » (par exemple flacon, seringue, gélule), pour la sélection d’un contenant sur le dispositif activimètre 1 ,
- « select » / « Nom isotope » (par exemple F18, Fluoré, Tec, Technétium, Ga67, Galium), pour la sélection d’un isotope sur le dispositif activimètre 1 ,
- « patient » / « variable », pour la sélection du patient sur le dispositif activimètre 1,
- « solution mère » / « variable » pour la sélection de la solution mère sur le dispositif activimètre 1,
- « valider », pour valider la sélection de la solution et du patient sur le dispositif activimètre 1,
- « monter » ou « descendre » / « louche », pour monter ou descendre la louche d’activimètre par le biais des moyens de manœuvre 21.
Les moyens de commande vocale 33 peuvent encore permettre un contrôle dudit au moins un périphérique de sortie 4 (par exemple écran, imprimante), de manière conviviale et ergonomique.
Les moyens de commande vocale 33 peuvent également comprendre un module de confirmation 334 (dit encore « feedback ») conçu pour restituer, via ledit au moins un périphérique de sortie 4, la requête R issue du module de reconnaissance 332.
Ce module de confirmation 334 est avantageusement choisi parmi les programmes d’ordinateur comprenant des instructions qui, lorsque le programme est exécuté par un ordinateur, conduisent celui-ci à restituer la requête issue dudit module de reconnaissance 332 via ledit périphérique de sortie.
Les moyens de commande 32 peuvent comprendre également des moyens de commande manuelle 34 (par exemple un clavier et/ou un écran tactile), pour le pilotage redondant du système électronique / informatique 3 par l’opérateur.
De tels moyens de commande manuelle 34 sont par exemple utiles pour la commande d’une partie qui est pilotable (redondance), ou non pilotable, par les moyens de commande vocale 33.
Encore de manière générale, le système électronique / informatique 3 peut comprendre un boîtier 36 dans lequel est intégrée au moins une partie dudit système électronique / informatique 3 (par exemple les moyens de traitement 31 et les moyens de commande 32).
Ledit au moins un microphone 331 est ici déporté / indépendant par rapport au boîtier 36. De manière alternative, non représenté, ledit au moins un microphone 331 équipe ce boîtier 36.
Tel que développé par la suite en relation avec les figures, le dispositif activimètre 1, associé aux moyens de commande vocale 33, peut constituer un dispositif activimètre 1 à commande vocale, avantageusement autonome ; ce dispositif activimètre 1 peut également faire partie d’un équipement de médecine nucléaire (avantageusement en combinaison avec une structure radioprotectrice).
Procédé de fonctionnement
La présente invention concerne encore le procédé de fonctionnement d’un dispositif activimètre 1 selon l’invention, comme illustré au travers de la figure 2.
Ce procédé de fonctionnement comprend les étapes suivantes :
- une étape de capture d’une instruction vocale V émise par l’opérateur, exécutée par ledit au moins un microphone 331,
- une étape de conversion de ladite instruction vocale V en une requête R exécutable par ledit système électronique / informatique 3, exécutée par ledit module de reconnaissance 332, et
- une étape de pilotage de l’exécution de ladite requête R par ledit système électronique / informatique 3, exécutée par ledit module de pilotage 333.
En pratique, un tel dispositif activimètre 1 est d’utilisation simple et intuitive en vue de traiter facilement les mesures d’activité, d’effectuer des tests de contrôle, de conserver sur fichiers ou étiquettes les données essentielles.
Equipement de médecine nucléaire
Un tel dispositif activimètre 1 (avec ses moyens de commande vocale 33) peut être mis en œuvre dans différents usages classiques en soi.
La présente invention concerne ainsi également un équipement de médecine nucléaire 10 comprenant le dispositif activimètre 1 selon l’invention, par exemple pour la préparation et/ou la manipulation de compositions radiopharmaceutiques basse, moyenne et haute énergie.
Un tel équipement 10, illustré sur les figures 1, 3, 4, 5 et 6, comprend :
- un dispositif activimètre 1 selon l’invention, décrit ci-dessus en relation avec la figure 1, et
- une structure radioprotectrice 11, pour la protection d’un opérateur à l’encontre des rayonnements ionisants.
Selon un mode de réalisation illustré très schématiquement sur la figure 1, la structure radioprotectrice 11 comprend un paravent de radioprotection 12.
Un tel paravent de radioprotection 11 est avantageusement choisi parmi les paravents de radioprotection adaptés aux compositions radiopharmaceutiques manipulées.
Un tel paravent de radioprotection 12 est destiné à être intercalé entre la chambre d’ionisation 2 et l’opérateur.
Ce paravent de radioprotection 12 est avantageusement réalisé en un matériau radio- atténuateur, par exemple du plomb, une matière plastique chargée de particules métalliques radioprotectrices, ou encore du verre chargé de particules métalliques radioprotectrices.
Par exemple, ce mode de réalisation est encore illustré au travers des figures 3 et 4.
Cette forme de réalisation permet la manipulation, la préparation, le fractionnement et la mesure de radiomédicaments en assurant la sécurité biologique de l’opérateur.
Sur ces figures 3 et 4, le paravent de radioprotection 12 comprend un écran 121 en matériau radioprotecteur (par exemple en verre au plomb).
Cet écran 121 est avantageusement mobile en rotation autour d’un axe de rotation horizontal, pour en ajuster son inclinaison, de préférence associé à des moyens d’indexation en rotation 122 (par exemple un vérin).
L’équipement 10 est ici équipé d’un microphone 331, pour l’interaction de l’opérateur avec les moyens de commande vocale 33.
Cet équipement 10 est également équipé ici d’au moins un périphérique de sortie 186 couplé à un ordinateur (non représenté), par exemple sous la forme d’un dispositif d’affichage (écran) voire aussi des moyens d’impression (non représentés), pour exemple pour l’impression d’une étiquette autocollante.
Les moyens de commande vocale 33 permettent ainsi à l’opérateur de mener son protocole de manipulation, et d’interagir avec l’équipement 10 par la voix.
Par exemple et sans être aucunement limitatif, la combinaison de mots d’action M2 / mots de paramètre M3 peuvent être choisis parmi :
- « select » / « Nom contenant » (par exemple flacon, seringue, gélule), pour la sélection d’un contenant sur un ordinateur,
- « select » / « Nom isotope » (par exemple F18, Fluoré, Tec, Technétium, Ga67, Galium), pour la sélection d’un isotope sur l’ordinateur,
- « patient » / « variable », pour la sélection du patient via l’ordinateur,
- « solution mère » / « variable » pour la sélection de la solution mère via l’ordinateur,
- « valider », pour valider la sélection de la solution et du patient via l’ordinateur,
- « monter » ou « descendre » / « louche », pour monter ou descendre la louche d’activimètre par le biais des moyens de manœuvre.
Selon un autre mode de réalisation illustré schématiquement sur les figures 5 et 6, la structure radioprotectrice 11 comprend une enceinte radioprotectrice 13 adaptée à la manipulation de radioéléments par un opérateur.
Une telle enceinte radioprotectrice 13 est adaptée au domaine de la médecine nucléaire, en particulier pour la préparation de compositions radiopharmaceutiques basse, moyenne et haute énergie.
Une telle enceinte permet par exemple l’élution des générateurs de Technétium (Tc99m), la reconstitution de trousses de radiopharmaceutiques ainsi que la préparation des seringues patient pour la réalisation des examens scintigraphiques conventionnels.
Cette enceinte radioprotectrice 13 est du genre couramment désignée sous le nom de « boîte à gants », « enceinte blindée », « cellule blindée », « glove box » ou « hot cell ».
Pour cela, l’enceinte radioprotectrice 13 comprend des parois radioprotectrices 14 (comprenant avantageusement un matériau radio-atténuateur, par exemple du plomb, une matière plastique chargée de particules métalliques radioprotectrices, ou encore du verre chargé de particules métalliques radioprotectrices) délimitant un volume étanche 15 destiné à contenir les radioéléments.
Les parois radioprotectrices 14 comprennent notamment :
- des parois radioprotectrices latérales 141, et
- une paroi radioprotectrice frontale 142, bordée latéralement par les parois radioprotectrices latérales 141 et en regard de laquelle un opérateur est destiné à s’installer lors des manipulations.
Les parois radioprotectrices 14 comprennent :
- une paroi radioprotectrice transparente 16, pour accéder visuellement au volume étanche 15, et
- au moins une lumière 17, ici au nombre de deux, équipées chacune d’un gant 17a pour des manipulations au sein du volume étanche 15.
Les lumières 17 sont ménagées ici au niveau de la paroi radioprotectrice frontale 142 et sont chacune équipées d’un gant 17a (saillant dans le volume étanche 3) pour le passage des mains en vue des différentes manipulations.
Chaque gant 17a est scellé, de manière étanche, avec sa lumière 17 associée.
De manière alternative ou complémentaire aux gants 17a, l’enceinte radioprotectrice 13 peut être équipée d’une interface (ou appareil) de manipulation à distance, dit encore « télémanipulateur » (par exemple un bras télémanipulateur), pour éviter l’introduction des mains dans l’enceinte radioprotectrice 13 (non représenté).
L’une au moins des parois radioprotectrices 14, ici chacune des deux parois radioprotectrices latérales 141, peut également être équipée d’un sas 141a (dit encore « caisson de transfert »).
Un tel sas 141a est utile pour le transfert d’accessoires et de consommables par rapport au volume étanche 15.
Pour une protection des opérateurs, chaque sas 141a comporte avantageusement une porte intérieure 141b et une porte extérieure 141ç.
De préférence, le volume étanche 15 est en dépression intérieure au moyen d’un système d’aspiration d’air 15a.
Pour assurer son fonctionnement, l’enceinte radioprotectrice 13 comprend encore :
- au moins un équipement électronique 18 (dit encore « périphérique » ou « partie opérative »), pilotable par l’opérateur, et
- des moyens de commande 19, pour le pilotage dudit au moins équipement électronique 18 par l’opérateur.
Par « équipement électronique 18 », on englobe avantageusement tout équipement électronique, classique en soi, intervenant dans le fonctionnement de l’enceinte radioprotectrice 13.
En l’espèce, ledit au moins un équipement électronique 18 englobe au moins le dispositif activimètre 1 selon l’invention (décrit ci-dessus en relation avec la figure 1).
Le système électronique / informatique 3 du dispositif activimètre 1 constitue ici les moyens de commande 19 de l’enceinte radioprotectrice 13.
De manière alternative, non représentée, le système électronique / informatique 3 du dispositif activimètre 1 est distinct par rapport aux moyens de commande 19 de l’enceinte radioprotectrice 13.
En outre, les moyens de commande 19 de l’enceinte radioprotectrice 13 comprennent des moyens de commande vocale.
Ces moyens de commande vocale sont formés ici par les moyens de commande vocale 33 du dispositif activimètre 1. De manière alternative, non représentée, les moyens de
commande 19 de l’enceinte radioprotectrice 13 comprennent des moyens de commande vocale qui sont distincts par rapport aux moyens de commande vocale 33 du dispositif activimètre 1.
De tels moyens de commande vocale 33 permettent ainsi à l’opérateur de mener son protocole de manipulation, et d’interagir avec ledit au moins un équipement électronique 18, tout en conservant ses mains dans les gants (ou sur l’interface de manipulation à distance).
De manière générale, les parois radioprotectrices 14 comprennent deux parois radioprotectrices latérales 141 comportant chacune une bordure avant 1411.
La bordure avant 1411 de l’une au moins des parois radioprotectrices latérales 141 est équipée dudit au moins un microphone 331.
De manière alternative, ledit au moins un microphone 331 peut présenter tout autre localisation sur l’enceinte radioprotectrice 13, voire consister en un microphone portatif.
En plus du dispositif activimètre 1, l’enceinte radioprotectrice 13 comprend avantageusement au moins un équipement électrique 18 choisi parmi l’un au moins des équipements électroniques suivants :
- au moins un ordinateur 181 comprenant des moyens de stockage de données contenant une base de données,
- des moyens de manœuvre 182 accouplés à au moins un compartiment générateur blindé 182a,
- des moyens de verrouillage 183 associés à au moins une porte 141b, 141ç d’au moins un sas 141a équipant l’une desdites parois radioprotectrices 14,
- des moyens de manœuvre 21 d’une louche activimètre (non représentée),
- des moyens d’éclairage 184, pour l’éclairage du volume étanche 15, par exemple des lampes LED,
- des moyens de désinfection 185, pour la désinfection du volume étanche 15, par exemple une lampe UV,
- au moins un périphérique de sortie 186, par exemple sous la forme d’un dispositif d’affichage (écran) voire aussi des moyens d’impression (non représentés), pour exemple pour l’impression d’une étiquette autocollante,
- un appareil de manipulation à distance, dit encore « télémanipulateur » (par exemple un bras télémanipulateur).
Ledit au moins un ordinateur 181, classique en soi, comprend avantageusement :
- une unité de traitement, dite encore « unité de calcul » ou processeur,
- des moyens de stockage de données contenant une base de données et au moins un programme d’ordinateur.
Ledit au moins un ordinateur 181 est avantageusement connecté avec au moins un autre équipement électronique 18 de l’enceinte radioprotectrice 13, voire avec un réseau informatique.
Les moyens de manœuvre 182, 21 consistent par exemple en des ascenseurs pour le déplacement entre une position basse, extraite du volume étanche 15, et une position haute, au sein du volume étanche 15.
Les moyens de manœuvre 182 (accouplés à au moins un compartiment générateur blindé 182a) peuvent comporter deux ascenseurs indépendants, pour la manœuvre de deux compartiments générateurs blindés 182a.
Les moyens de verrouillage 183 consistent par exemple en une gâche électrique.
En pratique, ledit au moins un équipement électronique 18 est ainsi destiné à être piloté par l’opérateur à différents étapes d’un processus de manipulation.
Le pilotage dudit au moins un équipement électronique 18 peut consister par exemple en :
- une saisie de données (par exemple sur l’ordinateur 181) et/ou
- un réglage / ajustement d’un paramètre de fonctionnement, par exemple des moyens d’éclairage 184 et/ou du dispositif activimètre 1, et/ou
- une manœuvre d’un actionneur (par exemple les moyens de manœuvre 182, 21).
Pour cela, et tel que décrit ci-dessus en relation avec la figure 1, les moyens de commande vocale 33 de l’enceinte radioprotectrice 13 comprennent :
- au moins un microphone 331, adapté à capter une instruction vocale V émise par l’opérateur en vue de commander au moins un équipement électronique 18 (y compris le dispositif activimètre 1),
- un module de reconnaissance 332, conçu pour convertir ladite instruction vocale V en une requête R exécutable par ledit au moins un équipement électronique 18, et
- un module de pilotage 333, conçu pour piloter l’exécution de la requête R par ledit au moins un équipement électronique 18.
Le module de reconnaissance 332 est avantageusement choisi parmi les programmes d’ordinateur comprenant des instructions qui, lorsque le programme est exécuté par un ordinateur, conduisent celui-ci à convertir l’instruction vocale V en une requête R destinée à être exécutée par ledit au moins un équipement électronique 18.
Sans être limitatif, l’instruction vocale V est avantageusement choisie parmi une liste d’instructions vocales prédéfinies et enregistrées dans une base de données. Et chaque instruction vocale V de cette base de données est avantageusement associée à une requête R (dite encore « action ») destinée à être exécutée par ledit au moins un équipement électronique 18.
Par exemple et sans être aucunement limitatif, en plus des instructions pour le dispositif activimètre 1 , la combinaison de mots d’action M2 / mots de paramètre M3 peuvent être choisis parmi :
- « select » / « Nom contenant » (par exemple flacon, seringue, gélule), pour la sélection d’un contenant sur l’ordinateur 181 ,
- « select » / « Nom isotope » (par exemple F18, Fluoré, Tec, Technétium, Ga67, Galium), pour la sélection d’un isotope sur l’ordinateur 181,
- « patient » / « variable », pour la sélection du patient via l’ordinateur 181,
- « solution mère » / « variable » pour la sélection de la solution mère via l’ordinateur 181, - « valider », pour valider la sélection de la solution et du patient via l’ordinateur 181,
- « monter » ou « descendre » / « générateur », pour piloter les moyens de manœuvre 182 en montée ou en descente,
- « ouvrir » ou « fermer » / « porte intérieure » ou « porte extérieure » (éventuellement « gauche » ou « droite »), pour ouvrir ou fermer une porte intérieure ou une porte extérieure de sas 141a par le biais des moyens de verrouillage 183,
- « monter » ou « descendre » / « louche », pour monter ou descendre la louche d’activimètre par le biais des moyens de manœuvre 21,
- « allumer » ou « augmenter » ou « baisser » ou « éteindre » / « lumière », pour allumer, augmenter, baisser ou éteindre respectivement les moyens d’éclairage 184. Par ailleurs, les moyens de commande 19 peuvent encore comprendre des moyens de commande manuelle 34, par exemple sous la forme d’un pupitre de commande ou d’au moins une pédale, pour le pilotage dudit au moins équipement électronique 18 par ledit opérateur.
Les moyens de commande vocale vont ainsi permettre à l’opérateur de commander ledit au moins un équipement électronique 18 au travers d’instructions vocales. Cette approche permet ainsi à l’opérateur de mener son protocole de manipulation, et d’interagir avec ledit au moins un équipement électronique 18, tout en conservant ses mains dans les gants (ou sur le télémanipulateur).
L’opérateur gagne ainsi en confort et en rapidité d’exécution, pouvant se concentrer ainsi sur ses manipulations.