Système de manutention pour conduite flexible
L'invention se rapporte au domaine des systèmes de manutention pour manipuler une conduite flexible, notamment à un système de transfert de cargaison entre un navire méthanier et un navire de commerce propulsé au gaz naturel liquéfié (GNL) ou un terminal. Elle se rapporte notamment aux systèmes à base de tuyaux semi-souples manœuvrés par un dispositif de levage.
Des solutions de transfert de GNL sont connues, elles sont notamment issues des technologies pour les dispositifs de transfert utilisés pour transférer les cargaisons de navires méthaniers. Le document WO2009/071563 décrit un tel dispositif. Celui-ci comporte une structure rigide disposée à l'extrémité d'une barge. Cette structure rigide s'étend avec un angle de 45° au dessus du niveau de la mer. Cette structure fixe sur la barge comprend une plate-forme surplombant l'eau qui porte un dispositif de déplacement d'un tuyau souple. Ce dispositif est alimenté depuis la barge par des conduites rigides et raccordé au tuyau souple destiné à être connecté à un navire client. Le tuyau souple est équipé à sa seconde extrémité par un raccord pour réaliser la connexion à la station de soutage du navire client. Pour le transfert de l'extrémité du tuyau, un câble solidaire du raccord est transmis au navire qui peut récupérer à l'aide de ce câble, l'extrémité du tuyau souple. Le dispositif de déplacement est abaissé pendant l'opération pour augmenter la distance possible entre la barge et le navire client. Lorsque le transfert est terminé et que le tuyau est déconnecté, il est relevé pour éviter que l'extrémité du tuyau se trouve dans l'eau.
Selon un mode de réalisation, l'invention fournit un dispositif de support motorisé pour un système de manutention destiné à manipuler au moins une conduite flexible de transfert de fluide, le dispositif de support comprend :
un châssis apte à être suspendu à une grue,
un support porté par le châssis, le support présentant une surface de support supérieure pour supporter la conduite flexible sur le châssis,
et un organe d'entraînement porté par le châssis et apte à entraîner la conduite flexible en translation bidirectionnelle selon une direction longitudinale prédéterminée.
Selon d'autres modes de réalisation avantageux, une telle invention peut présenter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes.
Selon un mode de réalisation, le dispositif de support comprend en outre un organe de maintien disposé sur le châssis et apte à coopérer avec une bride d'extrémité de la conduite flexible, pour maintenir la bride d'extrémité dans une position de garage fixe par rapport au châssis.
Selon un mode de réalisation, l'organe de maintien comprend en outre un moyen d'inertage de la conduite flexible, le moyen d'inertage comporte un tuyau raccordé à une source de gaz inerte comme de l'azote, ou de l'argon et apte à faire passer ce gaz inerte dans la conduite flexible.
Selon un mode de réalisation, la surface de support présente une forme courbée dont la convexité est orientée vers le haut.
Selon un mode de réalisation, le support est mobile par rapport au châssis sous l'effet de l'organe d'entraînement.
Selon un mode de réalisation, le support est fixe par rapport au châssis, la surface de support est apte à coopérer de manière glissante avec de la conduite flexible.
Selon un mode de réalisation, le support comporte un élément de support mobile en roue libre, l'élément de support est sélectionné parmi le groupe constitué de : une roue, un train de rouleaux, et une chenille.
Selon un mode de réalisation, la surface de support présente une forme adaptée à maintenir la conduite selon la direction longitudinale prédéterminée.
Selon un mode de réalisation, le dispositif comprend en outre un organe d'attache solidaire du châssis, l'organe d'attache permet d'attacher le châssis au système de manutention de la conduite flexible.
Selon un mode de réalisation, l'organe d'attache est situé au-dessus de la surface de support.
Un tel organe d'attache peut comprendre en outre un moyen d'amortissement pour amortir un mouvement du support mobile.
Selon un mode de réalisation, l'organe d'attache comporte un actionneur rotatif apte à commander une rotation du support mobile selon un axe vertical.
Selon un mode de réalisation, le dispositif comprend un organe de guidage pour maintenir la conduite flexible selon une orientation longitudinale fixe par rapport au support, l'organe de guidage étant solidaire du châssis,
Selon un mode de réalisation, l'organe de guidage est disposé longitudinalement de part et d'autre par rapport à la surface de support.
Selon un mode de réalisation, l'organe de guidage comprend des moyens de guidage disposés au-dessus de la conduite et aptes à maintenir la conduite flexible plaquée sur la surface du support.
Selon un mode de réalisation, l'organe de guidage comporte un élément de guidage sélectionné parmi le groupe constitué de : un guide rigide à faible coefficient de frottement, une cage à rouleaux, une cage à galets.
Selon un mode de réalisation, l'organe d'entraînement est sélectionné parmi le groupe composé de : une roue, un galet, un train de galets, une chenille, un tapis roulant et un pignon apte à engrainer avec une denture de la conduite.
De tels éléments d'entraînement peuvent être positionnés à différents endroits, par exemple sur les cotés, le dessus ou encore le dessous en servant également de support.
Un support peut permettre la manipulation d'une ou plusieurs canalisations.
Selon un mode de réalisation, un support modulaire comporte une pluralité de dispositifs de support, les dispositifs étant juxtaposés de manière que les directions longitudinales prédéterminées soient parallèles, dans lequel les châssis des dispositifs de support comportent des attaches aptes à solidariser lesdits châssis dans la position juxtaposée.
Selon un mode de réalisation, l'invention fournit aussi un système de manutention destiné à manipuler au moins une conduite flexible, le système comprenant une grue et un dispositif de support ou un support modulaire dont le châssis est attaché à la grue.
Une idée à la base de l'invention est de fournir un support de conduite pour un système de transfert de cargaison adaptable sur un navire méthanier souteur apte à transférer sa cargaison dans les réservoirs embarqués sur des navires clients, transfert pendant lequel ces navires peuvent subir d'importants mouvements relatifs.
Certains aspects de l'invention partent de l'idée de résoudre les différences de position des stations de soutage entre les différents navires clients et le navire ravitailleur. En effet, les navires clients du navire souteur sont dotés d'une station de soutage comportant des brides de connexion pour les tuyaux d'approvisionnement. D'un navire client à l'autre, la position de cette station de soutage peut être très variable, notamment en élévation : de un mètre environ au dessus du niveau de la ligne de flottaison à parfois plus de 20m.
Certains aspects de l'invention partent de l'idée de réaliser un système permettant un transfert aisé des extrémités des flexibles vers la station de soutage du navire client.
Certains aspects de l'invention partent de l'idée de pouvoir lors du raccordement créer une lyre de débattement.
Certains aspects de l'invention partent aussi de l'idée d'assurer le maintien des tuyaux durant le transfert, en assurant la flexibilité nécessaire au débattement relatif entre les navires.
Certains aspects de l'invention partent également de l'idée d'assurer la récupération des flexibles en cas de déconnexion d'urgence ou à la fin du transfert.
L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description suivante de plusieurs modes de réalisation particuliers de l'invention, donnés uniquement à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés.
Sur ces dessins :
La figure 1 est une vue schématique en perspective d'un système de transfert.
La figure 2 est une vue schématique du système de la figure 1 lors de l'étape de connexion d'une conduite.
La figure 3 est une vue schématique du système de la figure 1 lors de l'étape de création d'une lyre de débattement.
La figure 4 est une vue schématique du système de la figure 1 lors de l'étape de suppression de la lyre de débattement.
La figure 5 est une vue schématique du système de la figure 1 lors de l'étape de déconnexion et vidange.
La figure 6 est une vue schématique du système de la figure 1 lors de l'étape de replis de la grue.
La figure 7 est une vue schématique d'un sabot de support selon un premier mode de réalisation.
La figure 8 est une vue schématique d'un sabot de support selon un second mode de réalisation.
La figure 9 est une vue schématique d'un sabot de support selon un troisième mode de réalisation.
La figure 10 est une vue schématique en perspective illustrant la position relative d'un navire client par rapport à une station service et celle des canalisations flexibles par rapport au navire client.
La figure 11 est une vue schématique de coté de l'extrémité des canalisations avec une bride de pré-ancrage.
La figure 12 est une vue schématique de dessus de la bride de pré-ancrage représentée à la figure 11.
La figure 13 est une vue schématique d'une station de soutage comportant des moyens d'inertage et de pré-refroidissement.
La figure 14 est une vue schématique d'une station de garage comportant des moyens d'inertage et de pré-refroidissement. Les navires de commerce propulsés au GNL sont amenés à être ravitaillé en combustible hors des ports, en haute mer par exemple. Pour cela, en se référant à la figure 1, le navire client 1 est équipé d'une station de soutage 2 qui comporte des brides de raccordements 19 pour raccorder des tuyaux d'alimentation 101 des cuves de carburant aux canalisations 4 d'un navire ravitailleur 3. La position des stations de soutage d'un navire de commerce à un autre varie énormément. Cela concerne notamment la hauteur des stations de soutage par rapport au pont du navire ravitailleur 3.
Pour procéder au ravitaillement le navire ravitailleur 3 dispose de canalisations flexibles 4 qui sont reliées aux réservoirs du navire ravitailleur 3 et doivent être connectées à la station de soutage 2 du navire client 1. Pour s'adapter au différentes situations de transfert, le navire ravitailleur 3 possède une réserve de longueur de canalisations flexibles 4 enroulées sur un touret 5 disposé sur le pont 6 du navire ravitailleur 3. Pour procéder au raccordement des canalisations flexibles 4, le navire ravitailleur 3 dispose d'un bras télescopique 7 permettant à l'aide d'un chariot support 8 de manœuvrer l'extrémité 9 des canalisations flexibles 4. La manoeuvre de ce chariot support 8 permet également, de créer une lyre de débattement connue en anglais sous le nom de « lazzy wave ».
Les différentes phases des manœuvres effectuées par le navire ravitailleur 3 à l'aide de la grue lors d'une étape de ravitaillement d'un navire client 1 vont être décrites en référence aux figures 2 à 6.
Pour débuter un ravitaillement, en référence à la figure 2, le navire ravitailleur 3 commence par s'amarrer à couple du navire client 1 à l'aide d'une amarre 20 et d'un pare battage 21 pour éviter les chocs entre les bordés des navires dus à la houle 22. Ensuite, le navire ravitailleur 3 à l'aide du bras télescopique 7 et du chariot support 8 présente l'extrémité 9 des canalisations flexibles 4 à la station de soutage 2 du navire client 1.
L'équipage du navire client 1 peut alors procéder à la connexion des canalisations flexibles 4 à celles de sa station de soutage 2.
Suite à cette connexion, en référence à la figure 3, une lyre de débattement 30 est créée à l'aide du bras télescopique 7 et du chariot support 8. Pour obtenir une lyre, le tuyau 4 doit avoir une forme comparable à la lettre « U », pour former une boucle tournée vers le bas. Cette lyre de débattement 30 sert à encaisser les mouvements relatifs des navires l'un par rapport à l'autre, occasionnés par l'effet de la houle 22. Elle évite les phénomènes de traction destructeur pour les canalisations flexibles 4 et leurs points d'ancrage ou de connexions, que les mouvements relatifs des navires produiraient si ces canalisations flexibles 4 étaient tendues entre les deux bâtiments.
En référence à la figure 10, les canalisations flexibles 104 doivent de plus être positionnées dans l'alignement des canalisations 101 de la station de soutage 2 cliente. Sur le navire client 1, les tuyaux 101 sont orientés perpendiculairement 102 au bordé 100 du navire client 1. Il faut donc également présenter les canalisations 104, perpendiculairement 102 à ce bordé 100, à l'aide du chariot support 108. Pour cela, sur la station service 106, la grue 103 intègre une tête pivotante 105 afin de permettre de commander l'orientation du chariot support 108 de tel sorte qu'il soit perpendiculaire 102 au flanc du navire client 1. Ainsi, les canalisations flexibles 104 sont présentées dans l'alignement des tuyaux 101 du navire client 1.
Une fois cette étape effectuée, l'opération de transfert peut avoir lieu.
En référence à la figure 4, après le transfert, il faut procéder à la déconnexion. Celle-ci débute par la suppression de la lyre de débattement 30. Pour cela, le chariot support 8 est muni d'un dispositif permettant de tirer ou pousser chacune des canalisations flexibles 4. Le chariot support 8 est alors positionné au point le plus haut et les canalisations flexibles 4 sont raccourcies par enroulement sur le touret 5. Les canalisations flexibles 4 peuvent alors être purgées par gravité.
Il faut ensuite inerter les canalisations flexibles 4 avant ou après la déconnexion. Cette étape d'inertage a pour objectif de protéger les installations. En effet, après l'opération de transfert, des gaz peuvent être présents dans les canalisations 4, et au contact de l'air ambiant. Ces gaz, combustibles se trouvent en présence d'un comburant l'oxygène favorisant la création d'une atmosphère explosive pour laquelle il ne manquerait plus qu'une source d'ignition, énergie ou chaleur. Cela peut par exemple être de l'électricité statique, qui est une source difficilement maîtrisable. L'injection d'un gaz d'inertage comme de l'azote dans le
ciel gazeux de l'enceinte remplace l'air et diminue la concentration en oxygène, évitant les risques d'explosion.
Le dioxyde de carbone C(¾ par exemple est également utilisé comme gaz inerte.
L'azote présente en outre l'avantage en se substituant à l'oxygène (¾ de diminuer l'humidité et donc l'oxydation. De plus l'azote n'est pas polluant pour le GNL. Enfin, l'azote liquide permet de traiter les vapeurs de gaz par cryo condensation. Ainsi les canalisations 4 sont protégées du risque d'explosion.
La figure 13 illustre une station de soutage 130 d'un navire client 1, équipée par des conduites 131 incluant des vannes 132 sur le parcours direct. Cette station de soutage 130 comporte en outre un système de conduits supplémentaires 133 par rapport au système de connexion de flexibles pour le chargement/déchargement de GNL. Ces conduits 133 relient entre eux les conduites 131 permettant la circulation de GNL ou de diazote par exemple, entre les canalisations 138 désignées dans leur ensemble, du navire ravitailleur 3.
En phase de chargement, les vannes 132 sont ouvertes et les vannes 134, 135, 137 sont fermées pour permettre l'approvisionnement du navire client 1. Lors de la vidange, seule la vanne 137 est fermée. Enfin, lors d'une phase d'inertage, les vannes 132 sont fermées pendant que les autres sont ouvertes. Du diazote en provenance de la conduite 136 est alors injecté dans les canalisations 138, en bénéficiant des circuits de contournement constitués par les conduites 133 et les vannes ouvertes 134, 135 et 137.
Ensuite, en référence à la figure 5, il faut procéder à la déconnexion des canalisations flexibles 4. Suite à cette déconnexion, les canalisations flexibles 4 sont disposées en position garage afin d'immobiliser les canalisations flexibles 4 sur le chariot support 8 pour permettre les manœuvres du chariot support 8.
En référence à la figure 6, le bras télescopique 7 est replié et le chariot support 8 est ramené en position navigation sur le navire ravitailleur 3. Les canalisations flexibles 4 sont enroulées sur le touret 5 de stockage.
Dans la description ci-dessus, le bras télescopique 7 peut être celui d'une grue repliable ou télescopique capable de tenir la charge de l'ensemble chariot support 8 et canalisations flexibles 4.
Le touret 5 est à axe vertical. Il permet d'enrouler plusieurs canalisations flexibles de gros diamètres, cryogéniques ou non sur le pont du navire ravitailleur 3. Il permet d'enrouler ou dérouler indépendamment ou non, une ou plusieurs canalisations flexibles afin d'opérer le transfert de cargaison. Il permet notamment de vidanger par gravité les flexibles.
Après une description du système de transfert et un mode d'utilisation sur un navire ravitailleur 3, des modes de réalisations du chariot support 8 pouvant être utilisés dans ce système vont être décrits.
En référence à la figure 7, selon un premier mode de réalisation, le chariot support, désigné dans son ensemble par la référence 700, comprend un châssis désigné dans son ensemble par la référence 701 portant une chenille guidée 703 dont la partie supérieure 704 sert de support à la canalisation flexible 4. Un train de rouleaux 707 impose à cette partie supérieure 704 de la chenille guidée 703 une courbe dont le rayon de courbure est supérieur ou égal au rayon de courbure minimale requis par la canalisation flexible 4. Le châssis 701 est relié par des étriers 712 à un anneau de fixation 702 permettant l'accrochage du dispositif à une grue. Le chariot support 700 inclut également des moyens de maintien 705 en position de la canalisation flexible 4. Ces moyens comprennent des galets 706 plaqués sur la canalisation flexible 4 pour empêcher qu'elle ne s'écarte de la partie supérieure 704. Pour permettre d'effectuer les manœuvres de la canalisation flexible 4 décrites dans les figures précédentes, le chariot support 700 comprend un moyen d'entraînement de la canalisation flexible. Dans le cas de ce mode de réalisation, le moyen d'entraînement est composé de la chenille guidée 703 servant de support et d'au moins un actionneur 711, par exemple, un moteur permettant de faire avancer ou reculer 713 la chenille 703. Pour compléter cet entraînement, les galets 706 peuvent être également motorisés.
Enfin, le chariot support 700 comprend une station d'accueil 709, assurant le maintien de la canalisation flexible 4 par sa bride d'extrémité 710 dans une position précise et sécurisée. Cette disposition permet de réaliser avec la grue des manœuvres comme s'il s'agissait d'un bras rigide. Cette station d'accueil 709 interdit le balan de l'extrémité de la canalisation flexible 4 et de sa bride pendant les phases de connexion et les opérations de mise en position garage.
En référence à la figure 8, selon un autre mode de réalisation, le chariot support, désigné dans son ensemble par la référence 800, comprend un châssis 801 constitué d'un axe de rotation 811 et d'un étrier à deux branches 812. Un anneau de fixation 802 agencé à l'extrémité des branches 812 permet l'accrochage de ce chariot support 800 à une grue. Dans ce mode de réalisation, la canalisation flexible 4 est supportée par une roue 803 montée à pivotement sur l'axe 811 qui permet également son déplacement. Le rayon de cette roue 803 est supérieur ou égal au rayon de courbure minimal exigé par la canalisation flexible 4. Dans ce mode de réalisation la canalisation est maintenue par un train de rouleaux 805 regroupant des rouleaux 806. Le maintien latéral, non représenté sur la figure est assuré par une gorge
présente dans la roue 803 dont la largeur et la profondeur sont aptes à recevoir la canalisation flexible 4. La gorge peut avoir par exemple une forme en arc de cercle pour mieux épouser celle de la canalisation flexible 4 à soutenir et entraîner. Pour assurer le maintien de l'extrémité de la canalisation flexible 4 pendant certaines opérations, le chariot support 800 comprend également une station d'accueil qui est en tout point similaire et rempli la même fonction que celle décrite à la figure 7.
Selon des variantes du moyen d'entraînement, la fonction peut être réalisée par un galet, un train de galet, un système d'engrainement entre un pignon et la canalisation flexible 4, dans lequel une crémaillère serait disposée solidairement à la canalisation flexible 4. Ce moyen peut encore être composé d'une vis sans fin associé à une denture présente sur la surface de la canalisation flexible 4. Par ailleurs selon le moyen employé, le moyen d'entraînement peut être disposé sous la canalisation flexible 4 comme sur les figures 7 et 8 et joue le rôle de support. Il peut également être disposé latéralement en assurant la fonction de guide latérale. Dans ce cas la fonction de support peut être assurée par un guide revêtu d'un matériau lui conférant un coefficient de frottement adapté, de préférence faible, mais également par une chenille libre ou encore un train de rouleau.
Selon une variante du moyen de fixation 702, 802, il est possible d'inclure des moyens permettant de piloter la rotation par rapport à un axe vertical du chariot support en cas d'absence de tête pivotante intégrée à la grue.
En référence à la figure 9, le chariot support désigné dans son ensemble par la référence 900, comprend un châssis de forme parallélépipède rectangle, désigné dans son ensemble par la référence 901. Ce châssis est suspendu à la grue par un dispositif de fixation désigné dans son ensemble par la référence 902. Ce dispositif de fixation comprend des câbles 904 fixés aux quatre coins du châssis 901. Ces câbles passent dans une sphère 903, dans laquelle ils peuvent être soit prisonnier ou coulisser. Au sommet de la sphère 903 est fixé un actionneur 906 permettant de piloter en rotation autour d'un axe vertical la sphère 903 par rapport au point d'encrage à la grue. Ainsi il est possible d'orienter le chariot support 900 de tel sorte que les tuyaux flexibles qu'il supporte soient présentés dans un plan horizontal, ρε εηώϋη^ίτειηεηί au navire client 1. Le châssis 901 de ce chariot support 900 comprend plusieurs guides 905, pour guider plusieurs tuyaux flexibles non représentés. Ces guides 905 ont une forme convexe orientée vers le haut. Cette forme permet de respecter le rayon de courbure admissible par les canalisations flexibles 4 et notamment de rester au dessus du rayon de courbure minimal. Le but est d'éviter d'endommager les canalisations flexibles par un rayon de courbure trop faible.
Ces guides 905 peuvent par exemple inclure des galets, pour limiter le frottement avec la canalisation flexible 4.
Selon un mode de réalisation, le chariot support est suspendu à la grue par des moyens de fixation rigide. Lors de l'utilisation d'une grue avec tête pivotante selon l'axe vertical cela permet d'augmenter la maîtrise du positionnement du chariot support afin que les canalisations flexibles soient dans l'alignement des tuyaux du client.
Selon un autre mode de réalisation, il est également possible d'ajouter des moyens de reprise d'efforts dans le moyen de fixation.
Selon un autre mode de réalisation, l'architecture du chariot support est modulaire pour permettre d'assurer simultanément la même fonction pour plusieurs canalisations flexibles. Dans ce cas, chaque module permet indépendamment des autres de manœuvrer ia canalisation flexible qu'il supporte. Cette architecture permet alors d'accoupler le nombre de chariot support souhaité en fonction du nombre de canalisations flexibles à gérer. Dans cette architecture, il est possible d'une part de grouper plusieurs lignes GNL pour augmenter le débit de GNL véhiculé entre les bateaux, mais également inclure une ligne de retour vapeur, une ligne pour transférer de l'azote vapeur, destiné à rendre inerte une canalisation flexible après utilisation par exemple, ou encore des lignes d'utilités pour procéder par exemple au transfert de fuel lourd (HFO).
Selon un autre mode de réalisation, le chariot support n'est pas modulaire, mais est apte à manœuvrer simultanément plusieurs canalisations flexibles. Le chariot support est alors fabriqué pour manœuvrer un nombre de tuyaux défini.
Pour améliorer l'efficacité de l'opération de connexion et faciliter le transfert des flexibles de la source vers le navire client 1, une bride de pré-ancrage des canalisations flexibles peut être ajoutée au dispositif. En effet, le système élémentaire comportant une bride par canalisation pour réaliser la connexion, rend l'opération de connexion répétitive et fait perdre du temps.
En référence aux figures 11 et 12, la bride de pré-ancrage 1000 lie entre elles les brides d'extrémités 1002 des canalisations flexibles 1001 en portant simultanément toutes les connexions au navire client 1. Celui-ci peut alors procéder au raccordement de l'ensemble des canalisations par une connexion directe à ses conduites de soutage compatible avec ce système de raccordement.
Selon un mode de réalisation, la bride de pré-ancrage 1000 peut en plus être ancrée sur le navire client 1, et de plus elle permet de détacher un par un les tuyaux flexibles 1001 et les raccorder un par un aux conduites de soutage 101 du navire client 1. Pour cela des
colliers de serrage sont prévus dans la bride 1000 pour serrer ou desserrer individuellement chaque tuyau flexible 1001. Dans la position desserrée, le tuyau flexible 1001 peut être sorti de la bride 1000 pour être positionné librement. Ce mode de réalisation permet d'avoir un système universel, et résoudre le problème de compatibilité de la bride de pré-ancrage 1000 rencontré avec le système de soutage de certains navires clients 1. Ainsi il est possible de répondre aux deux situations.
Selon un mode de réalisation représenté sur la figure 14, pour prévenir l'absence sur le navire client 1 de moyens permettant de réaliser l'inertage avant la déconnexion de la station soutage du navire client 1. Le navire ravitailleur 3 comprend une station de garage permettant de procéder à l'inertage une fois les canalisations flexibles déconnectées.
En référence à la figure 14, les extrémités des canalisations flexibles désignées dans son ensemble par la référence 140 provenant du chariot support 8 sont raccordées à une station d'immobilisation désignée dans son ensemble par la référence 141. Cette station d'immobilisation 141 est par exemple séparée du chariot support 8 et disposée sur le pont du navire ravitailleur 3. Cette station d'immobilisation 141 permet de relier toutes les canalisations 140 entre elles via un réseau 142 de conduites de contournement. Ce réseau 142 est également raccordé à une conduite d'arrivée d'azote 143, permettant d'envoyer du di-azote pour procéder à l'inertage. Une vanne 144 est également disposée dans le circuit, entre le réseau 142 et la conduite d'arrivée d'azote 143. Ce dispositif permet en outre d'effectuer une phase de pré-refroidissement du système de transfert sous azote ou GN. Il autorise également de faire circuler du GNL en boucle dans les lignes cryogéniques avant de mettre les canalisations flexibles 140 en position. Pour cela la vanne 144 est fermée et seul le réseau 142 de conduites de contournement connecté aux canalisations 140 est utilisé. Cela permet une mise en froid efficace de ces derniers et simplifie la gestion du phénomène de pré-détente encore appelé flash gaz, lié à la mise en froid. Le fait de faire cette opération en temps masqué permet en outre de réduire le temps de cycle de ravitaillement.
Dans un cas extrême où les rotations de ravitaillement sont prévues pour être très rapprochées dans le temps, il est possible de ne pas vidanger complètement les canalisations, de rentrer le chariot support 8 en position de garage et de maintenir les canalisations 4 en froid entre deux transferts en faisant circuler du GNL en boucle. Cette méthode présente l'avantage de limiter les problèmes liés à la gestion des flashs gaz de mise en froid des canalisations flexibles.
Selon un mode de réalisation, la station d'accueil 709 de la figure 7 est apte à assurer les fonctions caractérisant la station d'immobilisation de la figure 141, notamment la
circulation en boucle du GNL pour le pré-refroidissement et l'apport d'un gaz d'inertage comme de l'azote pour réaliser Pinertage.
La description a été faite avec un navire ou une station-service en mer, équipé d'un système de transfert pour alimenter un navire client 1. Ce système de transfert peut par exemple permettre également, d'équiper un navire afin de connecter le navire à un équipement terrestre. De la même manière, un terminal terrestre équipé par le système de transfert peut alimenter des navires clients ou encore un navire client 1 peut être équipé du dispositif de transfert pour se ravitailler. Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec plusieurs modes de réalisation particuliers, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention. L'usage du verbe « comporter », « comprendre » ou « inclure » et de ses formes conjuguées n'exclut pas la présence d'autres éléments ou d'autres étapes que ceux énoncés dans une revendication. L'usage de l'article indéfini « un » ou « une » pour un élément ou une étape n'exclut pas, sauf mention contraire, la présence d'une pluralité de tels éléments ou étapes. Plusieurs moyens ou modules peuvent être représentés par un même élément matériel.
Dans les revendications, tout signe de référence entre parenthèses ne saurait être interprété comme une limitation de la revendication.