Description
PIECE D'HORLOGERIE Domaine technique
[0001] La présente invention concerne une pièce d'horlogerie comprenant un mouvement d'horlogerie mécanique, une première et une deuxième boites distinctes, ledit mouvement comportant une première et une deuxième parties respectivement logées dans les première et deuxième boites, lesdites boites étant reliées entre elles de manière articulée en rotation au moyen d'une charnière définissant un axe de pivotement de manière à pouvoir former entre elles un angle variable, ladite pièce comportant en outre un dispositif de commande agencé pour transmettre une information de l'une à l'autre des parties du mouvement. On entend par mécanique un mouvement comportant des pièces mobiles, animées par un ressort ou un moteur électrique. Etat de la technique
[0002] Une telle pièce est par exemple décrite dans la demande de brevet EP 1 513 031. Dans cet exemple, les deux boites pivotent l'une par rapport à l'autre autour d'un axe de pivotement sensiblement perpendiculaire au plan des boites, de sorte que les deux boites glissent l'une sur l'autre lorsqu'elles sont déplacées. Ainsi, la boite supérieure est pivotée par rapport à la boite inférieure pour en découvrir au moins une partie de la face avant. L'inconvénient d'une telle construction est que la boite inférieure reste toujours au moins partiellement cachée par la boite supérieure. Cela oblige à positionner les moyens d'affichage sur la boite inférieure de manière excentrée de sorte qu'ils soient toujours visibles, et donc à prévoir des pièces spécifiques. L'information est transmise d'une boite à l'autre au moyen d'une tige tournant autour d'un axe confondu avec celui de la charnière. Avec une telle configuration, le mouvement de rotation de l'une des boites par rapport à l'autre est de même type que le mouvement de commande. Cela implique un mécanisme complexe pour garantir la transmission d'informations malgré ce mouvement relatif, ou bien une interruption de la liaison cinématique, comme le propose le mécanisme mentionné plus haut.
[0003] On connait également une pièce d'horlogerie, telle que décrite dans la demande de brevet EP 1 840 678, comprenant une première boite de montre réversible selon deux positions de service, renfermant un mouvement d'horlogerie, une seconde boite de montre comprenant un mécanisme additionnel, et un dispositif de commande par impulsions mécaniques contenu dans la première boite de montre. Plus particulièrement, les éléments de ce dispositif de commande sont disposés dans l'espace entre les deux boites, espace dans lequel peuvent s'introduire des poussières, qui peuvent nuire au fonctionnement de la pièce. De plus, le dispositif comprend une bascule assurant la transmission entre les deux boites, la bascule étant positionnée dans une rainure du berceau dans lequel est monté le mécanisme additionnel. Cela signifie, qu'en dehors des deux positions de service, c'est-à-dire lorsque la première boite est ouverte et n'est pas superposée à la seconde boite, la bascule ne coopère plus avec le mouvement et la transmission de l'information du mouvement au module additionnel n'est plus assurée. Il est donc obligatoire que la première boite soit dans l'une de ses positions de service à minuit, lorsque le mouvement donne une impulsion au module de quantième pour mettre à jour toutes les informations du quantième. Si la première boite est dans une position ouverte par rapport à la seconde boite, la mise à jour ne se fera pas. Par ailleurs, la transmission d'informations à une fréquence plus élevée que une fois par jour pourrait conduire à de sérieux décalages, préjudiciables à la précision du mécanisme additionnel.
[0004] Un but de la présente invention est donc de pallier ces inconvénients, en proposant une pièce d'horlogerie dans laquelle l'information est toujours transmise de l'une à l'autre des parties du mouvement, quelle que soit la position des boites l'une par rapport à l'autre. Divulgation de l'invention [0005] A cet effet, et conformément à la présente invention, il est proposé une pièce d'horlogerie comprenant un mouvement d'horlogerie mécanique, une première et une deuxième boites distinctes, ledit mouvement comportant une première et une deuxième parties respectivement logées dans les première
et deuxième boites, lesdites boites étant reliées entre elles de manière articulée en rotation au moyen d'une charnière définissant un axe de pivotement de manière à pouvoir former entre elles un angle variable, ladite pièce comportant en outre un dispositif de commande agencé pour transmettre une information de l'une à l'autre des parties du mouvement.
Selon l'invention, le dispositif de commande comprend au moins une tige montée coulissante dans ladite charnière selon un axe sensiblement parallèle audit axe de pivotement et coopérant avec les première et deuxième parties du mouvement d'horlogerie pour ainsi assurer la transmission d'une information de l'une à l'autre des parties du mouvement, par un déplacement linéaire et alterné, quelle que soit la position relative des deux boites.
[0006] Selon une variante de réalisation, les boites peuvent définir des plans de référence, la charnière étant agencée de manière à pouvoir pivoter autour d'un axe sensiblement parallèle auxdits plans.
[0007] De préférence, la charnière est munie d'un logement s'étendant parallèlement à l'axe de la charnière.
[0008] D'une manière avantageuse, le dispositif de commande peut comprendre en outre des premiers moyens d'actionnement coopérant d'une part avec des composants de l'une des première et deuxième parties et d'autre part avec la tige, et des seconds moyens d'actionnement coopérant d'une part avec la tige et d'autre part avec des composants de l'autre partie du mouvement, lesdits premiers et deuxièmes moyens d'actionnement étant respectivement agencés pour déplacer ladite tige quelle que soit la position relative des deux boites.
[0009] Selon une variante de l'invention, les premiers moyens d'actionnement peuvent comprendre une came coopérant d'une part avec une roue de l'une des première et deuxième parties du mouvement et d'autre part avec un premier levier agencé pour coopérer avec la tige quelle que soit la position relative des deux boites.
[0010] De préférence, la tige peut comprendre à l'une de ses extrémités une première gorge circulaire et ledit premier levier peut comprendre, à son
extrémité en regard de la tige, un doigt engagé dans ladite première gorge circulaire et apte à circuler autour de ladite première gorge circulaire.
[0011] D'une manière avantageuse, les seconds moyens d'actionnement peuvent comprendre un second levier agencé pour coopérer d'une part avec des composants de l'autre partie du mouvement et d'autre part avec la tige quelle que soit la position relative des deux boites.
[0012] De préférence, la tige peut comprendre, à son autre extrémité, une seconde gorge circulaire et ledit second levier peut comprendre, à son extrémité en regard de la tige, un doigt engagé dans ladite seconde gorge circulaire et apte à circuler autour de ladite seconde gorge circulaire.
[0013] Avantageusement, le dispositif de commande peut comprendre un organe de rappel agencé pour ramener la tige à sa position initiale lorsque l'information a été transmise de l'une à l'autre des parties du mouvement.
[0014] De préférence, la charnière comprend, dans son logement, une gaine dans laquelle la tige peut se déplacer axialement.
Brève description des dessins
[0015] D'autres caractéristiques de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés, dans lesquels: - la figure 1 est une vue en perspective d'une pièce d'horlogerie selon l'invention, les boites étant en position fermée,
- la figure 2 est une vue en perspective de la pièce de la figure 1 , les boites étant dans une position ouverte,
- la figure 3 est une vue en perspective de la pièce de la figure 2, les cadrans et moyens d'affichage ayant été retirés,
- la figure 4 est une vue en coupe de la pièce de la figure 3, la tige étant dans sa position initiale,
- la figure 5 est une vue en coupe de la pièce de la figure 3, la tige étant dans sa position finale, et - la figure 6 est une vue arrière en coupe de la figure 5.
Modes de réalisation de l'invention
[0016] En référence aux figures 1 et 2, il est représenté une pièce d'horlogerie 1 comprenant deux boites 2 et 3 articulées l'une par rapport à l'autre au moyen d'une charnière 4. La première boite 2 comprend, de manière traditionnelle, une carrure 5 fermée par une glace, et renferme une première partie d'un mouvement d'horlogerie mécanique classique, comportant un cadran 6 et un aiguillage 7 permettant l'affichage de l'heure et de la minute. La première boite 2 définit un premier plan de référence.
[0017] La seconde boite 3 comprend une carrure 8 fermée de chaque côté par une glace, et renferme une deuxième partie du mouvement, à savoir un module mécanique de quantième, à deux faces, comprenant, de part et d'autre de la seconde boite 3, une aiguille 9a et un cadran 10a supérieurs et une aiguille 9b et un cadran 10b inférieurs pour l'affichage du quantième. Il est bien évident que les première et deuxième parties peuvent contenir des composants ayant d'autres fonctions. La seconde boite 3 définit un second plan de référence.
[0018] Chaque boite 2, 3, présente respectivement une patte 12a, 12b, faisant saillie sur le bord correspondant à son extrémité arrière, les deux pattes 12a, 12b étant disposées aux extrémités opposées des boites 2 et 3. Entre les pattes 12a, 12b sont introduits deux éléments de charnière 13a, 13b de manière à coopérer les uns avec les autres pour former la charnière 4.
L'élément de charnière 13a est vissé à la carrure 5 de la boite 2 au moyen de vis 17a, tandis que l'élément de charnière 13b est vissé à la carrure 8 de la boite 3 au moyen de vis 17b. La boite 5 bloque l'élément 13b par sa patte 12a tandis que la boite 8 bloque l'élément 13a par sa patte 12b. Des flasques 24a, 24b sont prévus sur les bords latéraux des boites 2 et 3 et présentent des extrémités qui constituent des cornes pour la fixation d'un bracelet. [0019] Ainsi, les boites 2, 3 sont articulées en rotation au moyen de la charnière 4 et peuvent occuper la position fermée selon laquelle les deux boites 2, 3 sont superposées, telles que représentées sur la figure 1 , ou une position ouverte, selon laquelle les boites 2, 3 forment entre elles un angle non nul, telles que représentées sur la figure 2.
[0020] Conformément à l'invention, la charnière 4 est agencée de manière à pouvoir pivoter autour d'un axe sensiblement parallèle auxdits plans de référence. [0021] En référence aux figures 3 à 6, la charnière 4 comprend un logement 14 s'étendant parallèlement à l'axe de ladite charnière 4. Ledit logement 14 renferme un dispositif de commande agencé pour transmettre, au module de quantième logé dans la seconde boite 3, une information, c'est-à-dire dans cet exemple, une impulsion commandant un changement de quantième, délivrée par des composants de la première partie du mouvement d'horlogerie logés dans la première boite 2. [0022] Selon l'invention, le dispositif de commande comprend une tige 15 montée coulissante dans une gaine 16 engagée dans les éléments de charnière 13a, 13b. La tige 15 est agencée pour se déplacer dans le sens axial entre une position initiale et une position finale dans le logement 14 de la charnière 4, en fonction de l'avancée du jour. [0023] En référence plus précisément à la figure 6, la tige 15 comprend, à sa première extrémité un embout 18 démontable, par exemple par vissage, permettant l'introduction de la tige15 dans la gaine 16 afin de pouvoir la mettre en place. L'embout 18 est de diamètre supérieur à celui de la tige 15, et permet également de faire butée contre la gaine 16. [0024] Une fois la tige 15 introduite dans la gaine 16, les éléments de charnière 13a,
13b sont montés de chaque côté de l'ensemble. Les éléments de charnière
13a, 13b contenant la gaine 16 et la tige 15 sont alors introduits entre les pattes 12a, 13b des boites 2 et 3 et vissés, comme décrit ci-dessus.
[0025] L'embout 18 comprend, sur son pourtour extérieur, une gorge circulaire 19, dont la fonction sera décrite ultérieurement.
[0026] La seconde extrémité 20 de la tige 15 présente également un diamètre supérieur à celui de la tige 15 de manière à faire butée contre la gaine 16. La seconde extrémité 20 comprend, sur son pourtour extérieur, une gorge circulaire 21 dont la fonction sera décrite ultérieurement. [0027] Entre la tige 15 et les composants de la première partie du mouvement logée dans la première boite 2 sont prévus une came 22 et un premier levier 23, montés pivotant autour d'un axe 22a, 23a respectivement, solidaire du bâti
de la première partie du mouvement, constituant les premiers moyens d'actionnement.
[0028] La came 22 coopère avec les composants de la première partie du mouvement, par exemple une roue de quantième 25, de sorte que la came 22 est agencée pour faire un tour en 24h.
[0029] D'autre part, la came 22 coopère avec un plot 26 prévu à une extrémité du premier levier 23 de manière à faire pivoter le premier levier 23 autour de son axe 23a jusqu'à ce que la came 22 arrive dans sa position haute.
[0030] Des trous oblongs 27, 28 sont prévus dans la carrure 5 de la première boite 2 puis dans l'élément de charnière 13a, respectivement, permettant le passage du premier levier 23. L'autre extrémité du premier levier 23 comporte un doigt 30 capable de circuler autour de la gorge 19 prévue dans l'embout 18 de la tige 15, quelle que soit la position de la première boite 2.
[0031] Dans la seconde boite 3 est prévu un second levier 32 monté pivotant autour d'un axe 32a solidaire du bâti de la deuxième partie du mouvement, et constituant les seconds moyens d'actionnement. Un trou oblong est prévu dans la carrure 8 de la seconde boite 3, un autre trou oblong 33 est prévu en regard dans l'élément de charnière 13b, permettant le passage du second levier 32. A son extrémité du côté de la tige 15, le second levier 32 comporte un doigt 34 capable de circuler autour de la gorge 21 de l'extrémité 20 de la tige 15 quelle que soit la position de la seconde boite 3.
[0032] A son autre extrémité, le second levier 32 présente un bec 36 agencé pour coopérer avec une roue dentée de quantième 38 du module de quantième.
[0033] Un ressort de rappel 40 est prévu reliant le second levier 32 à la tige 15, permettant le retour du second levier 32 et de la tige 15 dans leur position initiale quand la came 22 a dépassé sa position maximale et que le premier levier 23 est revenu dans sa position initiale.
[0034] On relèvera que le levier 32, dès lors qu'il est muni du ressort 40, pourrait être simplement en appui contre l'extrémité de la tige 15 plutôt que de devoir être engagé dans la gorge 21.
[0035] Au début de la journée, la tige 15 occupe sa position initiale. Lorsque le jour avance, la came 22 pivote autour de son axe 22a et entraine le plot 26 du
premier levier 23 de manière à faire pivoter le premier levier 23 dans le sens antihoraire. Le pivotement du premier levier 23 entraine un déplacement axial de la tige 15 vers la gauche sur la figure 4, et un déplacement axial du doigt 34 du second levier 32 de sorte que le second levier 32 pivote à son tour, dans le sens horaire, se rapprochant de la roue de quantième 38 du module de quantième.
[0036] Lorsque la came 22 arrive dans sa position haute, le premier levier 23 est dans sa position de pivotement maximale, et la tige 15 atteint sa position finale. Le second levier 32 atteint également sa position de pivotement maximale de sorte que son bec 36 termine une impulsion qui fait avancer d'un pas la roue de quantième 38 du module de quantième.
[0037] Une fois l'impulsion donnée, la came 22 dépasse sa position haute, et la tige 15 revient dans sa position initiale sous l'action de son ressort de rappel 40, les premier 23 et second 32 leviers revenant également à leur position initiale.
[0038] Le dispositif de commande permet de donner une impulsion à la roue de quantième du module de quantième, cette impulsion faisant avancer ladite roue de quantième d'un pas par jour, l'information du changement de quantième provenant de la première partie du mouvement, quelle que soit la position des boites.
[0039] II va de soi que de nombreuses variantes peuvent être envisagées sans sortir du cadre de l'invention.
[0040] Ainsi, les deux boites peuvent être superposées, comme illustré dans les dessins, mais elles pourraient aussi être juxtaposées, de manière similaire à deux maillons de bracelets, voire plus de deux.
[0041] La transmission des informations n'étant pas tributaire de la position relative des deux boites, la fréquence de transmission, entre elles, d'informations, peut être beaucoup plus élevée, soit toutes les heures par exemple, voire même toutes les minutes. De la sorte, les première et deuxième parties du mouvement peuvent présenter de nombreuses fonctions différentes. On peut notamment prévoir une deuxième partie affichant un autre fuseau horaire, ou encore assurant une fonction de réveil par exemple, la première partie
correspondant à un mouvement de base. Il serait également possible de n'afficher que l'heure au moyen de la deuxième partie du mouvement, alors que les informations relatives à la seconde et à la minute apparaîtraient sur le mouvement de base correspondant à la première partie. [0042] Plutôt que de mettre un mouvement de base dans une des boites, et un module complémentaire dans l'autre, il est aussi possible de répartir le mouvement de base dans les deux boites, avec, par exemple, la source d'énergie dans l'une, la base de temps dans l'autre.
[0043] On relèvera par ailleurs que la charnière peut avantageusement être munie de joints d'étanchéité, ce qui permet d'éviter une détérioration des parties constitutives de la montre logées à l'intérieur des boites.
[0044] Dans la variante décrite ci-dessus, la tige 15 est commandée au moyen d'un levier 23, lui-même entrainé par une came. Il est évident que d'autres moyens d'actionnement peuvent être envisagés pour obtenir un mouvement alternatif, par exemple une bielle ou un système d'échappement. Cette dernière solution est particulièrement bien adaptée dans le cas où la source d'énergie et la base de temps ne se trouvent pas dans la même boite. On peut aussi prévoir un secteur denté animé d'un mouvement linéaire alternatif coopérant avec différentes gorges réalisées sur la tige. [0045] Des paliers en matériau à faible coefficient de frottement par exemple en rubis pourraient être chassés dans la gaine 16, pour réduire le frottement de la tige 15 dans ses déplacements.
[0046] Le fonctionnement du levier 32 pourrait également être modifié et inversé par rapport à la variante décrite, en l'écartant progressivement de la roue 38 par l'action de la came 22 sur le levier 23, le ressort 40 ramenant le bec 36 contre la roue 38 pour la faire avancer d'un pas lorsque la came 22 dépasse sa position haute.
[0047] Dans le mode de réalisation décrit, l'information est transmise d'une boite à l'autre par une seule tige. Il est aussi possible d'envisager une transmission double, par exemple au moyen d'une gaine et d'une tige coaxiaux, et disposés dans le logement que comporte la charnière. Dans le cas où l'amplitude relative des boites sur la charnière est faible, il serait aussi
possible de transmettre l'information au moyen de plusieurs tiges disposées dans des logements contigus et parallèles, typiquement, deux, trois, voire quatre tiges. Ainsi, grâce au fait que l'information est transmise par un mouvement axial et non de rotation, ce qui usuellement est beaucoup plus favorable, il est possible de relier deux parties d'un mouvement d'horlogerie, logées chacune dans une boite, tout en offrant de grandes diversités quant aux fonctions affichées par les première ou deuxième parties.