Guide d'onde perfectionné et spectromètre associé embarqué dans un véhicule automobile
La présente invention relève du domaine de l'électronique embarquée sur véhicules automobiles. Elle concerne plus particulièrement les équipements optoélectroniques. Plus spécifiquement, elle touche à la spectrométrie adaptée à la détermination de composition d'un fluide. La compétition entre les divers concepteurs d'automobiles entraîne une recherche sans cesse renouvelée de meilleures performances de fonctionnement, de niveau de consommation kilométrique et de qualités écologiques. Dans le domaine des véhicules propulsés par un moteur à combustion interne, la composition du carburant a un • impact direct sur les performances du moteur. Dès lors, la connaissance précise de cette composition du carburant permet de jouer sur certains paramètres de fonctionnement du moteur pour améliorer la combustion et réduire la pollution du véhicule.
Par ailleurs, cette connaissance peut également permettre de détecter de fausses manipulations (remplissage d'un réservoir d'essence avec du gazole ou inversement) potentiellement dommageables pour le moteur, et d'alerter le conducteur, voire de bloquer l'allumage (pour un moteur à combustion interne pilotée) afin d'éviter des dommages irréparables. Il est également possible de détecter un carburant non conforme aux normes de qualité légales.
Des remarques similaires s'appliquent à l'huile moteur, voire au liquide de refroidissement ou à d'autres fluides dont les propriétés influent sur le fonctionnement du véhicule.
L'un des moyens de parvenir à cette analyse de composition d'un fluide est d'utiliser la technologie des spectromètres.
On rappelle qu'un spectromètre est un instrument de mesure destiné à déterminer l'absorption de certaines longueurs d'ondes du spectre (lumineux en général) par un échantillon à analyser. Les longueurs d'ondes absorbées forment des pics dans le spectre d'absorption, et caractérisent certaines molécules ou composants présents dans ledit échantillon.
Tel que défini dans le cadre de la présente invention, un spectromètre optique se compose donc principalement d'une source lumineuse, d'un ensemble optique de mise en forme du faisceau lumineux pour en faire un faisceau parallèle apte à traverser l'échantillon, d'un filtre de longueur d'onde pour permettre la mesure dans un certain domaine de longueurs d'ondes, et d'un détecteur de lumière qui mesure l'intensité lumineuse reçue dans cette longueur d'onde.
Des spectromètres travaillant dans les domaines de longueurs d'ondes lumineuses ultraviolet (U. V.), visible et proche infrarouge (I. R.) sont déjà utilisés de façon
quotidienne dans de nombreux domaines.
Tous ces domaines d'application utilisent le même type d'instrument de mesure, dont seules varient les caractéristiques de taille et de portabilité. De tels instruments, utilisant éventuellement différentes technologies (transformée de Fourier, Filtre, monochromateur, réseaux de diffraction, etc.), ne travaillent pas sur une plage de variation de température importante. En effet, pour des raisons liées à la dérive de leurs performances selon la température, ils sont rarement utilisés dans des milieux présentant des variations de températures fortes. C'est là le principal obstacle à leur utilisation dans le domaine automobile qui attend des matériels embarqués d'être efficients entre - 40°C et + 1050C.
Dans une application telle que considérée dans le domaine du contrôle de fluides automobiles, il est de plus nécessaire d'utiliser des composants à très bas coût unitaire et robustes dans le temps, de manière à garantir un fonctionnement fiable et durable. Une des solutions est d'utiliser comme source lumineuse des diodes électroluminescentes (LEDs, acronyme anglais pour "Light Emitting Diodes").
De fait, les diodes électroluminescentes sont des composants bien connus, très fiables et de coût très faible car utilisées en très grand volume pour une multitude d'applications. Elles sont par ailleurs aujourd'hui disponibles dans de nombreuses versions de longueur d'onde, permettant leur utilisation dans un domaine de spectre de 300 nm (proche ultraviolet) à 2500 nm (proche infrarouge).
Néanmoins, les caractéristiques de spectre d'émission et de puissance optique des diodes électroluminescentes peuvent varier de façon importante selon le courant qui les traverse et la température ambiante à laquelle elles sont utilisées. Or l'interprétation de - la mesure d'absorption nécessite de connaître précisément l'intensité à une longueur d'onde donnée de l'onde lumineuse envoyée à travers l'échantillon analysé.
Leur utilisation comme source lumineuse pour la spectroscopie, dans des environnements dont la température peut varier de façon significative (par exemple de - 400C à + 1050C en milieu automobile), demande donc des solutions innovantes afin de compenser la variation naturelle de leurs caractéristiques. Plus généralement, ces remarques concernent toutes les sources lumineuses présentant des variations de performances avec le vieillissement et la température.
On connaît déjà des dispositifs de spectrométrie à bas coût utilisant une technologie à base de diodes électroluminescentes, capables de tenir compte des dérives de la source lumineuse. Par exemple, un spectromètre 10 comporte, comme illustré sur la figure 1 : au moins une source lumineuse 2, des moyens 100 de mise en forme d'au moins un faisceau optique incident
issu de la au moins une source lumineuse 2, une cellule de mesure 4, un détecteur de mesure 5 placé sur un chemin optique d'un faisceau optique de mesure 22, ledit faisceau optique de mesure 22 rencontrant la cellule de mesure 4, des moyens d'auto calibration permettant de tenir compte de la dérive éventuelle de la source lumineuse 2, du fait des conditions d'environnement ou d'utilisation, indépendamment de la présence ou de l'absence d'un fluide à analyser dans la cellule de mesure 4, lesdits moyens d'auto calibration comportant : des moyens 200 de créer un faisceau optique de référence 23, ledit faisceau optique de référence 23 étant issu de la source lumineuse 2 et ne rencontrant pas la cellule de mesure 4, et un détecteur de référence 6 placé sur un chemin optique du faisceau optique de référence 23.
Les moyens 100 de mise en forme sont par exemple un système de lentilles ou de miroirs.
Le pouvoir optique d'une lentille est caractérisé par la forme de ses surfaces, par ses dimensions, par le matériau qui la constitue et par la différence d'indice de réfraction entre le matériau constituant la lentille et le milieu dans lequel la lentille est plongée (loi de Snell). Généralement, les lentilles sont utilisées dans l'air, milieu présentant un indice de réfraction proche de 1.
Le pouvoir optique d'un miroir est caractérisé, pour sa part, essentiellement par la forme de sa surface. Lors d'une baisse significative de température, comme c'est fréquemment le cas dans le domaine automobile, l'humidité présente dans l'air se condense sur les surfaces des composants optiques du spectromètre, ce qui entraîne des perturbations non négligeables. D'une part, le dépôt de fines gouttes sur les surfaces des composants optiques entraîne une modification de leurs pouvoirs optiques (l'eau est un milieu d'indice de réfraction de 1 ,33), compromettant ainsi la mise en forme des rayons lumineux et dégradant alors les qualités du spectromètre. D'autre part, le spectromètre étant destiné, entre autre grandeur suivie, à mesurer le taux d'eau dans un fluide (dans un carburant par exemple), l'introduction de gouttes d'eau dans le chemin optique de mesure conduit à introduire une erreur sur la mesure du taux d'eau dans le fluide. L'utilisation de composants optiques au sein du spectromètre dans des environnements dont la température peut varier de façon significative demande donc de ' solutions novatrices afin d'annuler les effets de la condensation ou de l'encrassement.
Une première solution consiste à faire fonctionner les composants optiques sous vide ou dans un gaz inerte. Cette solution nécessite d'avoir recours à une enceinte assurant un confinement d'une atmosphère ou un maintien sous vide propre à assurer une étanchéité. Cette solution est cependant inadaptée (principalement en termes de coût de fabrication), à une utilisation dans des environnements automobiles.
Une autre solution consiste à réaliser un empotage des composants optiques, par exemple dans une résine de type silicone ou époxy, transparent aux longueurs d'ondes utilisées par le spectromètre. Cependant, l'indice de réfraction des matériaux utilisés pour cet empotage est dépendant de la pression et des tensions créées lors de la polymérisation de la résine et cette solution entraînerait des variations non aisément contrôlables, compromettant alors la mise en forme des rayons.
Les solutions connues sont donc inadaptées à une utilisation de cette technologie dans le cadre d'applications embarquées sur automobiles, telles que la mesure de la composition chimique d'un carburant ou de ses propriétés. L'invention a donc pour but de proposer un concept de spectromètre répondant à des contraintes de taille, de fiabilité et de performances compatibles avec des applications du type automobile.
Un second but de l'invention est de permettre une réalisation peu coûteuse rendant son utilisation réaliste. Un troisième but est de proposer un spectromètre embarqué utilisable pour plusieurs applications à des fluides différents, sans modification matérielle.
A cet effet, la présente invention a pour objet un dispositif de mesure d'un spectre d'un faisceau lumineux dans une plage de longueurs d'ondes préalablement choisie (ce type de dispositif de mesure étant appelé couramment spectromètre), ledit spectre étant généré par un fluide à analyser. Le spectromètre comporte :
- au moins une source lumineuse,
- une cellule de mesure, comportant le fluide à analyser,
- un détecteur de mesure, placé sur un chemin optique parcouru par un faisceau optique de mesure, ledit faisceau de mesure étant issu de la source lumineuse et rencontrant la cellule de mesure, et
- un détecteur de référence, placé sur un chemin optique parcouru par un faisceau optique de référence, ledit faisceau de référence étant issu de la source lumineuse et ne rencontrant pas la cellule de mesure
Suivant l'invention, le spectromètre est embarqué dans un véhicule automobile et comporte en outre un moyen de mise en forme d'un faisceau optique incident (issu de la • au moins une source lumineuse) et de séparation dudit faisceau optique en un faisceau de mesure et un faisceau de référence. Le moyen de mise en forme étant un guide
d'onde.
Le guide d'onde comporte :
- un premier volume pour la mise en forme et la séparation du faisceau incident issu de la source lumineuse, ladite source lumineuse étant plaquée à une première extrémité dudit premier volume,
- un deuxième volume de guidage du faisceau de mesure vers le détecteur de mesure, ledit deuxième volume étant plaqué, par une extrémité libre, à une première paroi de la cellule de mesure,
- un troisième volume de guidage du faisceau de référence vers le détecteur de mesure, ledit troisième volume étant plaqué, par une extrémité libre, au détecteur de référence.
Le premier volume comporte, à une extrémité, dite deuxième extrémité, opposée à la première extrémité une face, dite face réfléchissante, traitée au moins sur une partie de sa surface pour réfléchir le faisceau incident issu de la source lumineuse. Le premier volume comporte en outre, sensiblement au niveau de la première extrémité et de part et d'autre de la source lumineuse, une face traitée pour orienter le faisceau de mesure, respectivement de référence dans le deuxième volume, respectivement troisième volume du guide d'onde.
Le guide d'onde comporte un quatrième volume de support du détecteur de mesure, ledit détecteur de mesure étant plaqué, au moyen dudit quatrième volume, à la première paroi de la cellule de mesure.
De préférence, les faces non traitées du guide d'onde sont absorbantes ou diffusantes aux longueurs d'ondes de la source lumineuse.
Avantageusement, le guide d'onde est réalisé dans une matière plastique qui laisse passer le spectre émis par la source lumineuse. Dans un exemple de réalisation, le guide d'onde est réalisé en poly méthacrylate de méthyle (PMMA) ou en polycarbonate (PC).
Dans un mode de réalisation, le guide d'onde est réalisé par une méthode de moulage par injection. De manière alternative à la matière plastique, le guide d'onde est réalisé en verre qui laisse passer le spectre émis par la source lumineuse.
De préférence, le spectre émis par le fluide à analyser est un spectre d'absorption.
Dans un autre mode de réalisation, le spectre émis par le fluide à analyser est un spectre d'émission.
De préférence, les détecteurs de mesure et de référence sont associés chacun à un filtre de longueur d'onde.
Dans un mode de réalisation préféré, la source lumineuse est formée de quatre diodes électroluminescentes (LEDs) dont le spectre d'émission couvre une plage de longueurs d'ondes pertinente pour le fluide à analyser, lesdites diodes électroluminescentes étant disposées en carrés et les plus rapprochées possible. Alternativement, la source lumineuse est une lampe à incandescence.
L'invention concerne aussi un capteur de qualité de carburant, d'huile, de liquide de refroidissement, ou d'urée, destiné à être installé à demeure dans un véhicule, comportant un spectromètre tel qu'exposé.
L'invention concerne également un procédé de pilotage d'au moins un paramètre de fonctionnement d'un moteur de véhicule, ledit véhicule étant doté d'un capteur tel qu'exposé et d'un calculateur de commande relié audit capteur. Le procédé comporte des étapes de :
- sélection du type de fluide à analyser,
- allumage à intervalles réguliers de la source lumineuse, - attente d'un délai adapté à tenir compte de la mise en marche normale de ladite source lumineuse,
- pilotage des filtres variables pour régler lesdits filtres successivement sur les différentes longueurs d'ondes formant une série nécessaire à la détermination de la composition du fluide analysé, ces longueurs d'ondes étant mémorisées préalablement dans une mémoire dudit calculateur, pour chaque type de fluide susceptible d'être analyser par le capteur,
- mesure, pour chaque longueur d'onde sélectionnée, par le détecteur de mesure et par le détecteur de référence de l'intensité lumineuse reçue dans cette longueur d'onde, - transmission à intervalles réguliers au calculateur des mesures du spectre d'absorption du fluide à analyser et des mesures du spectre de référence,
- comparaison par le calculateur des valeurs de mesure et de référence,
- détermination par le calculateur de l'absorption due à l'échantillon contenu dans la cellule de mesure, - détermination, sur la base d'une logique de calcul ou d'un abaque stocké en mémoire, par le calculateur, à intervalles réguliers, des modifications de paramètres de fonctionnement du moteur.
L'invention concerne également un véhicule mettant en œuvre un dispositif tel qu'exposé, ou un procédé tel qu'exposé. La description détaillée de l'invention est faite en référence aux figures qui représentent :
- à la figure 1 , déjà citée, un spectromètre suivant l'art antérieur.
- à la figure 2, un exemple d'intégration d'un spectromètre selon l'invention dans un circuit de carburant de véhicule automobile,
- à la figure 3, une vue en perspective du spectromètre dans un premier mode de réalisation de l'invention, - à la figure 4, une représentation schématique d'un guide d'onde de la figure 3 selon la coupe AA,
- à la figure 5, une représentation schématique d'un guide d'onde de la figure 4 selon la coupe BB,
- à la figure 6, une représentation schématique fonctionnelle vue de dessus d'un spectromètre pour environnement difficile suivant un mode de réalisation de l'invention,
- à la figure 7, une représentation schématique fonctionnelle vue de dessus d'un spectromètre pour environnement difficile suivant un deuxième mode de réalisation de l'invention, - à la figure 8, une vue en perspective du guide d'onde suivant le deuxième mode de réalisation de l'invention,
- aux figures 9a et 9b, différentes vues en perspective d'une variante du guide d'onde suivant le deuxième mode de réalisation de l'invention.
L'exemple de réalisation d'un dispositif de mesure d'un spectre d'un faisceau lumineux suivant l'invention, dit spectromètre 10, est décrit dans le cas d'une application à un circuit de carburant d'un véhicule automobile pour la mesure de la qualité du carburant.
Cependant, l'invention est aussi applicable à d'autres circuits d'un véhicule automobile par exemple pour la mesure d'huile, de liquide de refroidissement, ou d'urée. Plus généralement, l'invention est applicable pour des mesures de qualité de fluides dans des environnements difficiles (températures, accès physique).
Comme illustré sur la figure 2, le spectromètre 10 suivant l'invention est avantageusement disposé sur un tuyau de carburant 1 1 , en aval d'un réservoir 12 et d'une pompe de carburant 13, également en aval d'un filtre à carburant 14 (afin de réduire les erreurs de mesure), mais en amont d'une pompe d'injection 15 et d'un moteur à combustion interne 16.
Le spectromètre 10 est relié à un calculateur de commande 17, lequel est également relié à la pompe d'injection 15 ou au moteur 16 dont il est apte à piloter certains réglages. On note que ce calculateur de commande 17 peut être soit le calculateur moteur, classiquement présent dans les véhicules automobiles, soit une électronique de commande du spectromètre, laquelle envoie directement au calculateur moteur les valeurs des paramètres du fluide analysé.
Le spectromètre 10 selon l'invention, décrit en relation avec la figure 3, est
structuré autour d'une cellule de mesure 4 dans laquelle circule le fluide à analyser (flèche F), du carburant dans notre exemple d'application. Le spectromètre 10 comporte :
- une source lumineuse 2, - un guide d'onde 3, pour guider un faisceau optique incident issu de la source lumineuse 2,
- la cellule de mesure 4, contenant le fluide à analyser,
- un détecteur de mesure 5, placé sur un chemin optique parcouru par un faisceau optique de mesure 22, ledit faisceau de mesure 22 étant issu de la source lumineuse 2 et rencontrant la cellule de mesure 4, et
- un détecteur de référence 6, placé sur un chemin optique parcouru par un faisceau optique de référence 23, ledit faisceau de référence 23 étant issu de la source lumineuse 2 et ne rencontrant pas la cellule de mesure 4.
Dans la description qui va suivre, on définit un repère orthogonal XYZ centré sur la source lumineuse 2. On définit par Z un axe longitudinal correspondant au sens de circulation du fluide dans la cellule de mesure 4, par Y un axe transversal normal à des parois 41 , 44 de la cellule de mesure 4, et par X un axe orthogonal aux deux autres axes. La source lumineuse 2, dont le spectre d'émission correspond à la plage de longueurs d'ondes pertinente pour le fluide à analyser, comporte au moins une diode électroluminescente.
Dans le cas présent, nullement limitatif, la source lumineuse 2 est formée de quatre diodes électroluminescentes disposées en carré et les plus rapprochées possible, sur un même support dans le plan XY, de manière à minimiser les décalages de mesure liés à la distance entre les quatre diodes électroluminescentes. La source lumineuse 2 émet dans la direction des Z positifs. Les pics d'émission des diodes électroluminescentes sont situés respectivement autour de 810 nm, 875 nm, 935 nm et 1020 nm.
Par exemple, la source lumineuse présente une dimension de 0,3 x 0,3 mm, avec un écart de 0,1 mm entre deux diodes électroluminescentes contiguës.
Le rôle du guide d'onde 3 est double. D'une part, le guide d'onde 3 assure la mise en forme du faisceau optique incident issu de la source lumineuse 2. D'autre part, il sépare le faisceau incident en deux faisceaux, de sorte à créer un premier faisceau, le • faisceau de référence 23, qui est dirigé vers le détecteur de référence 6, et un second faisceau, le faisceau de mesure 22, qui est dirigé vers le détecteur de mesure 5.
De préférence, le guide d'onde 3 est réalisé dans une matière plastique, telle que le poly méthacrylate de méthyle (PMMA) ou le poly carbonate (PC). Il peut en variante être réalisé en verre moulé par des techniques connues.
Avantageusement, le guide d'onde 3 est réalisé par une méthode de moulage
par injection, permettant de réaliser des pièces de forme complexe pour un coût raisonnable.
Le guide d'onde 3 est constitué d'un bloc unique décomposé en trois volumes pour permettre le renvoi du faisceau incident soit vers le détecteur de référence 6 soit vers le détecteur de mesure 5 :
- un premier volume 31 , longitudinal, s'étendant principalement selon la direction des Z positifs,
- un deuxième volume 32, transversal, s'étendant principalement selon la direction des Y positifs, - un troisième volume 33, aussi transversal, s'étendant principalement selon la direction des Y négatifs.
Le premier volume 31 du guide d'onde 3 est plus important en dimension et permet de mettre en forme le faisceau incident. Par l'expression mettre en forme, on entend collimater et séparer le faisceau incident en deux faisceaux sensiblement parallèles et identiques.
Le premier volume 31 est symétrique dans les plans XZ et YZ et présente une épaisseur e, selon l'axe X, une hauteur H, selon l'axe Z et une longueur L, selon l'axe Y, comme illustré sur les figures 4 et 5.
Dans notre exemple d'application, la hauteur H est égale à 30 mm, la longueur L est égale à 15 mm et l'épaisseur e est égale à 15 mm.
Le deuxième volume 32, respectivement le troisième volume 33, présente une épaisseur identique à celui du premier volume et une hauteur h suffisante pour le passage du faisceau de mesure 22, respectivement de référence 23, de l'ordre de 2 mm.
La longueur L3 du troisième volume 33 est ajustable en fonction du placement voulu du détecteur de référence 23. Dans cet exemple, L3 est compris entre 5 et 15 mm
La source lumineuse 2 est avantageusement plaquée, préférentiellement collée, sur une face externe 314 d'une première extrémité 31 1 du premier volume 31 et émet dans la direction des Z positifs.
Le détecteur de référence 6 est avantageusement plaqué, préférentiellement collé, sur une face externe 332 d'une extrémité libre 331 du troisième volume 33
Le plaquage (ou le collage) des composants optiques sur le guide d'onde permet avantageusement de s'affranchir du problème de condensation qui peut apparaître sur les surfaces des composants optiques lors d'une variation importante de température dans l'environnement extérieur du spectromètre 10. Le premier volume 31 comporte en une seconde extrémité 312, opposée à la première extrémité 31 1 , une face 313, sphérique concave de rayon R dans le plan YZ et de rayon R' dans le plan XZ.
La face 313 est traitée pour réfléchir le faisceau incident de la source lumineuse 2. Dans la suite de la description, la face 313 est dite face interne réfléchissante.
Les rayons R et R' de la face réfléchissante 313 sont choisis en fonction de la hauteur H, la longueur L et l'épaisseur, e de sorte que les faisceaux réfléchis par ladite face 313 soient parallèles à l'axe Z.
Dans un exemple de réalisation de l'invention, le rayon R est égal à 61 ,65 mm et le rayon R' est égal à 61 ,65 mm (la surface de la face réfléchissante 313 est un secteur de sphère dans le présent exemple). Le rayon est situé sur l'axe Z, juste au dessus du centre de la source lumineuse (juste au dessus du centre des quatre diodes dans le mode de réalisation illustré).
A titre d'exemple, la longueur L du premier volume 31 est de 30 mm pour un rayon R de la surface sphérique de 61 ,65 mm.
Ainsi, le faisceau incident, non collimaté, issu de la source lumineuse 2, se dirige vers la face réfléchissante 313, qui le collimaté et le sépare en deux faisceaux réfléchis distincts, le faisceau de référence 23 et le faisceau de mesure 22, tous deux parallèles à l'axe des Z et dans la direction des Z négatifs.
Le premier volume 31 comporte, sensiblement au niveau de la première extrémité 311 et de part et d'autre de la source lumineuse 2, une face 3112, 3113 traitée pour réfléchir le faisceau réfléchi 22, 23 par la face interne 313. Les faces 3112, 31 13 sont par exemple recouvertes d'une couche d'une substance réfléchissante aux longueurs d'onde de ladite source lumineuse. Les deux faces 3112, 3113 sont orientées à 90° l'une de l'autre. Une première face 3113 permet d'orienter le faisceau de référence 23 dans le troisième volume 33, l'autre face 3112 permet d'orienter le faisceau de mesure 22 dans le deuxième volume 32.
Il est à noter ici que les faces 3113 et 3112 peuvent aussi fonctionner par réflexion totale entre le plastique et l'air (45° d'angle d'incidence). Le problème est alors que cette réflexion totale peut être troublée par de la condensation. C'est pourquoi le mode de réalisation privilégié est de recouvrir ces faces d'une substance réfléchissante (par exemple de l'or).
Les deux faces 31 12, 3113 sont formées de surfaces planes, sur toute l'épaisseur du guide d'onde 3, orientée pour la première face à 45° dans le plan YZ et pour la seconde face à 135° dans ce même plan. Elles sont espacées par une cavité 3114 permettant le passage du faisceau incident dans le premier volume 31 du guide d'onde 3.
La face 3112, respectivement 3113, est dimensionnée pour renvoyer intégralement le faisceau de mesure 22, respectivement le faisceau de référence 23, vers
le détecteur de mesure 5, respectivement le détecteur de référence 6.
Le caractère réfléchissant des faces 313, 3112 et 3113 est obtenu par polissage et métallisation desdites trois faces (par exemple par du chrome), par des moyens connus de l'homme de l'art. De préférence, afin d'empêcher la propagation de rayons parasites (propagation par réflexion multiples sur les faces non optiques de la pièce 3), les faces internes du guide d'onde 3 qui ne sont pas polies et ou métallisées sont absorbantes optiquement (ou diffusantes) aux longueurs d'onde de la source lumineuse 2, par exemple en y appliquant une couche de peinture noire. Les faces externes du guide d'onde 3 qui ne sont pas polies et ou métallisées sont opaques optiquement aux faisceaux lumineux situés dans l'environnement extérieur. Cette disposition n'est néanmoins pas nécessaire si le spectromètre 10 est disposé dans un boitier opaque (par exemple noir), qui ne laisse pas entrer de lumière extérieure vers le guide d'onde.
Le guide d'onde 3 est plaqué, préférentiellement collé, par l'extrémité libre 321 de - la face externe 322 du deuxième volume 32, à une première vitre 42 de la paroi 41 de la cellule de mesure 4.
Le détecteur de mesure 5 est plaqué, préférentiellement collé, à une deuxième vitre 43 de la paroi 44 de la cellule de mesure 4.
Dans un premier mode de réalisation du spectromètre illustré par les figures 3 et 6, le détecteur de mesure 5 est indépendant du guide d'onde 3.
La cellule de mesure 4 est ici figurée sous forme d'un segment de tube de section rectangulaire, doté des deux vitres 42, 43 parallèles, se faisant face sur deux parois opposées 41 , 44 de la cellule de mesure 4.
Les deux vitres 42, 43 peuvent être réalisées par exemple en verre ou matière plastique, leur matériau devant être chimiquement neutre vis à vis du fluide analysé, indéformable en fonction de la température, et transparent dans le domaine de longueurs d'ondes utilisé pour la mesure (ici le proche infrarouge, mais des gammes de longueurs d'ondes en U. V. / visible sont également utilisables, sans modification du spectromètre . décrit). La cellule de mesure 4 est réalisée en métal ou plastique rigide, de manière à ce que la distance entre les deux vitres reste sensiblement inchangée en fonction de la température, ceci dans le but d'éviter de perturber la mesure. La fixation des vitres 42, 43 dans les parois 41 , 44 de la cellule de mesure 4 est faite par collage ou tout autre moyen connu. La cellule de mesure 4 est reliée en ses deux extrémités ouvertes (non représentées), par des moyens connus de l'homme de l'art, à un tube 1 1 de circulation de carburant préexistant dans le véhicule.
Pour effectuer la mesure de spectre d'absorption, le faisceau de mesure 22 en sortie du guide d'onde 3 traverse donc la première vitre 42, une épaisseur de fluide à analyser égale à une largeur de la cellule de mesure 4 selon l'axe transversal Y, puis la deuxième vitre 43 de la cellule de mesure 4. Lors de cette traversée, certaines longueurs d'onde du spectre d'émission de la source lumineuse 2 sont atténuées du fait de l'absorption des photons de ces longueurs d'ondes par des molécules présentes dans le fluide.
Le faisceau de mesure 22 atténué, issu de la cellule de mesure 4 selon l'axe transversal Y, est capté par le détecteur de mesure 5, placé sur le chemin optique du faisceau de mesure 22, et plaqué, préférentiellement collé, à la deuxième vitre 43, par exemple au moyen d'un support 51 réalisé dans un matériau, de préférence, identique à celui du guide d'onde 3.
Le faisceau de référence 23, en sortie du troisième volume 33 du guide d'onde 3, est capté par le capteur de référence 6. Dans un exemple de réalisation, le détecteur de mesure 5 et ou de référence 6 est de type pyroélectrique associé à un filtre variable, tel que par exemple une cavité interférométrique Fabry-Pérot. La cavité Fabry-Perot est réalisée en MEMS (acronyme anglais pour "Micro Electronic Mechanical Systems") et sa largeur de cavité peut être pilotée par électronique (ce qui permet de choisir la longueur d'onde qui traverse la cavité).
Dans un autre exemple, le détecteur de mesure 5 et ou de référence 6 est une matrice dite CCD (de l'acronyme anglais "Charged Couples Device") ou une matrice dite CMOS (de l'acronyme anglais "Complementary Métal Oxide Semi-conductor) associée à un ou plusieurs filtres optiques de type linéaire variable ou discret. Le filtre permet alors de réaliser des mesures sur un grand nombre de longueurs d'ondes dans la plage de longueurs d'ondes considérée (de 800 à 1250 nm).
Dans un autre mode de réalisation, comme illustré figures 7 et 8, le détecteur de mesure 5 est situé du même coté que le guide d'onde 3 et rattaché audit guide d'onde au moyen d'un quatrième volume 34, accolé au deuxième volume 32 dans le sens des X positifs. Le quatrième volume 34 est un volume de support du détecteur de mesure 5. Il est plaqué, préférentiellement collé, sur une première face 341 , à la deuxième vitre 43 de la cellule de mesure 4.
Le détecteur de mesure 5 est pour sa part plaqué, préférentiellement collé, sur une deuxième face 342, opposée à la première face 341 , du quatrième volume 34. La cellule de mesure 4 est toujours figurée sous forme d'un segment de tube de section rectangulaire. Elle comporte dans ce mode de réalisation, sur la paroi 41 , les deux vitres 42, 43 coplanaires, rectangulaires, et de dimensions sensiblement identiques.
Sur la paroi latérale opposée 44, une zone de réflexion de la lumière, comportant deux facettes réfléchissantes 45, 46, orientées à 90° l'une de l'autre, permet la réflexion d'un faisceau lumineux entrant par la première vitre 42 (dans la direction orientée des Y positifs), vers la deuxième vitre 43 (dans la direction orientée des Y négatifs). Les deux facettes réfléchissantes 45, 46 sont dans le présent exemple formées de surfaces planes, orientées pour la première à 45° dans le plan XY, et pour la seconde à 135° dans ce même plan.
Elles sont séparées par une facette 47, principalement plane et parallèle à l'axe X. Les deux facettes réfléchissantes 45, 46 sont dimensionnées pour renvoyer intégralement le faisceau de mesure 22 émergent de la première vitre 42 vers la deuxième vitre 43.
Leur caractère réfléchissant est, dans la présente réalisation, obtenu par polissage et métallisation locale de la surface (par exemple par du chrome) formant la face latérale de la cellule de mesure 4, cette métallisation étant réalisée par des moyens connus de l'homme de l'art. Ces facettes peuvent également être obtenues par collage de miroirs sur les faces orientées à 45° et 135°, ou par tout autre moyen adapté.
Pour effectuer la mesure de spectre d'absorption, le faisceau de mesure 22, en sortie du guide d'onde 3, tel qu'illustré sur la figure 7, traverse donc la première vitre 42, est réfléchi au sein du fluide analysé dans la cellule de mesure 4 par les deux lames 45, 46 et ressort de ladite cellule de mesure 4 en traversant la deuxième vitre 43. Le faisceau de mesure 22 atténué est finalement capté par le détecteur de mesure 5 placé sur le chemin optique du faisceau de mesure 22.
Le faisceau de référence 23, pour sa part, est capté, en sortie du troisième volume 33 du guide d'onde 3 par le capteur de référence 6.
Les détecteurs de mesure 5 et de référence 6 sont identiques à ceux du mode de réalisation précédemment décrit.
Dans une variante de réalisation du guide d'onde 3, pour améliorer la collimation et la séparation du faisceau issu de la source lumineuse 2, la face sphérique 313 du premier volume 31 du guide d'onde 3 n'est pas métallisée sur toute la longueur L mais présente une zone absorbante aux longueurs d'onde de la source lumineuse 2. Ladite zone, d'épaisseur e, symétrique par rapport à l'axe Z et centrée sur l'axe Z, n'est ni polie ni métallisée.
Dans une variante améliorée de réalisation, comme illustré sur les figures 9a et 9b, le premier volume 31 est tronqué dans le plan XZ, au niveau de la deuxième extrémité 312 et symétriquement par rapport à l'axe Z, par une fente sensiblement en forme de V. Le premier volume 31 présente dans le plan YZ, une forme sensiblement en
M (figure 9b). Les deux faces 313a, 313b en regard de la source lumineuse sont polies et métallisées. On note que cette fente en forme de V n'a pas de fonctionnalité optique. Elle est utilisée pour optimiser le volume et donc le coût de production de la pièce.
En fonctionnement, lorsqu'un calculateur 17 associé au spectromètre 10 a été initialisé pour un type de fluide à analyser (sélection des longueurs d'ondes à observer), ledit calculateur 17 provoque l'allumage de la source lumineuse 2 à intervalles réguliers dont l'espacement a été préalablement choisi.
Après un délai adapté à tenir compte de la mise en marche normale de ladite source lumineuse 2, le calculateur 17 pilote, lorsque le spectromètre 10 est équipé de filtres variables, des moyens de faire varier la valeur du filtre variable pour régler lesdits filtres successivement sur les différentes longueurs d'ondes formant une série nécessaire à la détermination de la composition du fluide analysé, ces longueurs d'ondes étant mémorisées préalablement dans une mémoire dudit calculateur 17.
Pour chaque longueur d'onde sélectionnée, le détecteur de mesure 5 fournit une mesure caractérisant l'intensité lumineuse reçue dans cette longueur d'onde.
Le spectromètre 10 fournit ainsi à intervalles réguliers au calculateur 17 des mesures du spectre d'absorption du fluide à analyser.
Simultanément, le détecteur de référence 6 fournit, pour les mêmes longueurs d'ondes, une mesure caractéristique de l'intensité lumineuse reçue pour chaque longueur d'onde.
Le calculateur 17 compare les valeurs de mesure et de référence et en déduit l'absorption due à l'échantillon contenu dans la cellule de mesure 4.
Sur la base d'une logique de calcul ou d'un abaque stocké en mémoire, le calculateur 17 détermine, à intervalles réguliers, des modifications de paramètres de fonctionnement du moteur 16. Par exemple : la conformité au carburant adapté au fonctionnement du moteur, le réglage de l'avance à l'allumage, le réglage de l'injection etc.
Le traitement du signal issu du spectromètre 10 selon l'invention sort du cadre de la présente invention, et n'est donc pas détaillé plus avant ici. Parmi ses divers avantages, le spectromètre 10 tel que décrit est donc un système fiable, utilisant des composants simples et robustes, capable de prendre en compte des dérives de vieillissement, et pouvant donc être utilisé dans un environnement difficile tel que le milieu automobile.
L'utilisation d'un guide 3 d'onde suivant l'invention permet avantageusement de remplacer la lentille de collimation et le séparateur de faisceau d'un spectromètre classique, de réduire les tolérances mécaniques puisqu'il n'y a plus qu'une seule pièce, le guide d'onde 3 et de s'affranchir des problèmes de condensation à la surface des
composants optiques, sans coût supplémentaire.
La mesure réalisée est quasi continue, ce qui permet d'adapter le système à différentes problématiques (carburant, huile, urée, etc.) pour lesquels les intervalles entre mesures désirées sont plus ou moins longs. L'utilisation d'un chemin optique de référence permet de tenir compte d'une dérive significative des sources lumineuses (par exemple des diodes électroluminescentes). Il est donc possible d'envisager une utilisation du spectromètre 10 sur une grande plage de températures (typiquement sur la plage correspondant au domaine automobile : - 400C à + 1050C). Le spectromètre 10, grâce à son chemin optique de référence, permet également une auto-calibration (des mesures réalisées à lumière éteinte et à lumière maximum caractérisent le bruit électronique des détecteurs), sans vider la cellule de mesure, ce qui est indispensable pour une mesure simple dans un environnement tel qu'un réservoir de carburant ou une tuyauterie de véhicule automobile. Cette auto-calibration est par ailleurs réalisable à intervalles aussi rapprochés que nécessaire, afin de pouvoir tenir compte du vieillissement des composants du spectromètre 10.
On note également que le concept décrit est particulièrement économique pour une fabrication industrielle en grande série, dans le cas ou la mesure est faite sur plus de cinq longueurs d'onde, ce qui est le cas pour des mesures de paramètres de carburants ou pour un appareil polyvalent adapté à divers fluides à analyser, devant alors accommoder des mesures d'absorption pour plusieurs dizaines de longueurs d'ondes.
Dans le cas contraire, par exemple pour un spectromètre 10 demandant des mesures pour cinq longueurs d'onde préalablement fixées, une configuration comprenant cinq diodes électroluminescentes de longueurs d'ondes différentes, exactement adaptées chacune à une longueur d'onde de mesure, et utilisées conjointement comme source lumineuse 2, offre un dispositif moins coûteux (en raison de la suppression du filtre de longueur d'onde associé à chaque détecteur).
Parmi les applications qui peuvent être considérées pour le spectromètre tel que décrit plus haut, on peut naturellement citer un capteur embarqué de qualité de carburant, d'huile, de liquide de refroidissement, ou d'urée.
La portée de la présente invention ne se limite pas aux détails des formes de réalisation ci-dessus considérées à titre d'exemple, mais s'étend au contraire aux modifications à la portée de l'homme de l'art.
En variante, la cellule de mesure 4 est de section cylindrique. Dans cette variante, le principe de mesure reste inchangé, dès lors que la géométrie de la cellule de mesure 4 est connue avec précision. Plus généralement, toute géométrie de la cellule de mesure 4 est acceptable, dans la mesure où il est possible d'étalonner le
spectromètre 10.
Il est clair que la source lumineuse 2 peut être constituée d'une seule diode électroluminescente de large spectre d'émission, ou au contraire d'un nombre supérieur, si les caractéristiques d'émission des diodes électroluminescentes et le spectre d'émission souhaité le nécessitent. Ces diodes électroluminescentes, dont la puissance combinée n'excède pas quelques dixièmes de watt, sont alimentées en énergie par des moyens connus et non détaillés ici.
L'exemple de réalisation est décrit pour une source lumineuse 2 comportant des diodes électroluminescentes. Il est clair que d'autres diodes, seule ou en combinaison, peuvent être utilisées, soit en fonction de l'évolution de la technique avec des diodes à bas coût unitaire mais de spectre plus large, soit dans le but de créer un spectre dans une autre plage de longueur d'ondes.
On comprend que les diodes électroluminescentes choisies sont des produits du commerce, de très bas coût unitaire. On a donc créé une source lumineuse 2 équivalente, sur la base de composants existants et très bon marché, dans le but de minimiser le coût global du spectromètre 10. Par ailleurs, les diodes électroluminescentes sont connues pour avoir une durée de vie (durée avant que la puissance émise ait été divisée par deux) de plusieurs dizaines de milliers d'heures, ce qui est compatible avec la durée de vie demandée à un équipement embarqué sur véhicule automobile. La présente invention reste cependant utilisable pour toutes sortes de sources lumineuses, par exemple lampe à incandescence etc.
La description qui a été faite traite d'un spectromètre en transmission, pour lequel le spectre mesuré est le spectre de la lumière ayant traversé le fluide. Le principe décrit s'applique également à un spectromètre en réflexion, mesurant la lumière réfléchie par un fluide, sans modification essentielle du dispositif.
D'autres variantes de mode de réalisation sont également possibles, comme par exemple de réaliser le guide d'onde 3 et la cellule de mesure 4 de manière monobloc dans le même matériau.