SUPPORT PERSONNEL DE MÉMOIRE DE MASSE PORTATIF ET SYSTÈME INFORMATIQUE D'ACCÈS SÉCURISÉ A UN ESPACE UTILISATEUR VIA UN
RÉSEAU
L'invention concerne un support personnel de mémoire de masse portatif et un système informatique permettant à chaque utilisateur doté d'un tel support personnel d'accéder de façon sécurisée à un espace informatique utilisateur qui lui est propre, via un réseau tel que Internet, de façon sécurisée et à partir d'une station informatique hôte quelconque non préalablement spécifiquement configurée ou dédiée pour gérer cet espace utilisateur ou permettre l'accès à cet espace utilisateur.
Différents systèmes connus proposent l'utilisation d'un support personnel tel qu'une clé USB (« universal sériai bus ») pour contrôler l'accès d'un utilisateur à un ordinateur, ou plus généralement à des ressources informatiques, par un ou plusieurs mot(s) de passe (clé(s) symétrique(s)) enregistré(s) sous forme cryptée sur le support. On peut citer par exemple les systèmes SECURIKEY® ou WIBU-KEY®
(commercialisés par WIBU-SYSTEMS, Karlsruhe, Allemagne). Ces systèmes ne permettent néanmoins pas à un utilisateur d'accéder à des ressources informatiques de façon personnalisée (espace utilisateur) pouvant comprendre des documents, fichiers, données, programmes,... depuis une station informatique quelconque non préalablement configurée à cet effet et connectée à un réseau.
En outre, avec ces systèmes connus, tous les moyens de vérification d'identité ou d'authentifïcation, y compris le logiciel, sont mémorisés sur la clé, de sorte que l'accès aux ressources informatiques personnelles est impossible pour un utilisateur qui a perdu son support personnel. A l'inverse, un tiers en possession du support personnel peut accéder à ces ressources s'il peut relire le(les) mot(s) de passe depuis le support, ce qui n'est techniquement pas impossible.
US-2004/0001088 décrit un dispositif portable tel qu'une clé USB permettant de transporter l'environnement informatique personnel d'un
utilisateur, sous forme de fichiers mémorisés sur la mémoire non volatile de cette clé USB. Cet environnement personnel contient les favoris, les courriers électroniques, les contacts, les « cookies » (programmes mouchards), les signatures numériques, les fonds d'écran, les icônes de bureau, les calendriers et agendas, les configurations de barres d'outils, les configurations audio, graphiques, les options de jeux... Cet environnement peut être défini par téléchargement à partir d'un site Internet dont l'adresse est mémorisée sur la clé USB. Ce système consiste donc à utiliser la mémoire de la clé USB pour transférer un environnement informatique d'un ordinateur à l'autre. Mais, pour ce faire, chaque ordinateur doit être compatible avec un tel environnement, et doit être indépendamment et préalablement programmé pour pouvoir réaliser le transfert de l'environnement personnel à partir des informations contenues sur le support portatif. Ainsi, ce document ne décrit pas un système informatique permettant d'accéder à un espace utilisateur contenu en tout ou partie sur un dispositif autre que ses ordinateurs personnels et que le support personnel, et ce, à partir d'une station quelconque initialement non spécifiquement configurée pour un tel accès.
Par ailleurs, d'autres solutions (par exemple US-2002/0133561) ont proposé la réalisation d'un disque virtuel sur Internet pour le stockage, l'extraction, l'accès, le contrôle et la manipulation de fichiers à distance par un utilisateur depuis n'importe quel terminal. Mais l'accès à ce disque virtuel suppose que le terminal utilisé soit lui-même préalablement configuré pour permettre cet accès, contienne une partie de l'espace utilisateur, et soit compatible avec la technologie et le système d'exploitation utilisés pour stocker les fichiers distants. En particulier, chaque terminal doit être doté d'un navigateur Internet compatible avec la technologie utilisée pour réaliser le disque virtuel. Ainsi, toutes les solutions antérieures proposées pour la gestion d'un espace utilisateur personnel géré sur un réseau (et non sur un poste informatique spécifique) se heurtent au fait qu'elles sont étroitement dépendantes du système d'exploitation sur lequel elles se fondent et de la mise en œuvre pratique spécifique qu'elles requièrent (programmation, et/ou architecture de stockage des données et/ou
technologies spécifiques). Or, les différentes ressources informatiques pouvant composer un espace utilisateur sont aujourd'hui très variées et ne sont pas nécessairement compatibles avec les techniques de programmation, les architectures, les programmes applicatifs ou les systèmes d'exploitation requis dans les solutions connues.
Ainsi, aucune solution connue ne permet à un utilisateur d'accéder instantanément à un espace utilisateur pouvant comprendre non seulement des données et informations personnelles, mais également des données ou informations partagées par d'autres utilisateurs, des programmes applicatifs installés sous forme exécutable, cet espace utilisateur étant géré à distance sur un ou plusieurs serveur(s), et ce, à partir d'une station informatique quelconque non préalablement configurée ou adaptée à cette fin et pouvant ne contenir aucune des informations numériques (programmes ou données) correspondant à cet espace utilisateur.
L'invention vise de façon générale à fournir une solution à ce problème.
Elle vise donc à proposer un support de mémoire de masse portatif et un système informatique grâce auxquels un utilisateur peut accéder à un espace informatique utilisateur qui lui est propre à partir d'une station informatique quelconque non spécifiquement préalablement configurée à cet effet et pouvant elle- même ne contenir aucune des informations numériques (programmes ou données numériques) correspondant à cet espace utilisateur.
L'invention vise aussi à permettre un tel accès de façon sécurisée, mais sans que la perte du support personnel rende ensuite impossible l'accès à l'espace utilisateur, ni que la seule possession du support personnel permette cet accès par une personne autre que l'utilisateur authentique.
L'invention vise de surcroît à proposer un tel support personnel et un tel système informatique avec lesquels les informations de l'espace utilisateur sont automatiquement mises à jour et synchronisées, sans risque de pertes de données, de façon fiable, y compris en cas de rupture soudaine de connexion d'une station au
réseau.
L'invention vise de surcroît à proposer un système informatique performant en termes de vitesse de réaction pour l'utilisateur, simple et ergonomique à utiliser, et de très faible prix de revient. Dans tout le texte, on adopte la terminologie suivante :
- mémoire de masse : toute mémoire informatique non volatile réinscriptible permettant de stocker des informations numériques de façon durable quelle que soit la technologie mise en œuvre (magnétique, optique, électronique...) pour la réaliser, - système informatique : combinaison de matériel(s), logiciel(s), informations, fichiers et/ou bases de données, données numériques, apte à réaliser des fonctions informatiques prédéterminées,
- utilisateur : une personne physique ou morale ou un groupe de personnes physiques et/ou morales, - portatif : désigne tout objet pouvant être manipulé par l'homme, porté d'une seule main, et transporté aisément en permanence, par exemple au format de poche,
- fichier : ce terme est utilisé en son sens logique désignant un ensemble d'informations numériques référencées par une adresse informatique ; il peut s'agir par exemple d'un ou plusieurs fichier(s) physique(s), ou d'une ou plusieurs table(s) de données ou d'une partie d'un fichier physique ou d'une table de données,
- espace utilisateur : ensemble de ressources informatiques, données, logiciels ou autres informations adapté pour pouvoir fournir des services informatiques propres à un utilisateur prédéterminé, comprenant l'enregistrement d'informations spécifiques propres à un utilisateur, et la mise à disposition de cet utilisateur de données et logiciels prédéterminés ; l'espace utilisateur comprend non seulement des données ou informations créées ou gérées par un utilisateur, mais également des données, informations et programmes sous forme exécutable partagés par d'autres utilisateurs ou fournisseurs de ressources informatiques.
L'invention concerne donc un support de mémoire de masse portatif, dit support personnel, comprenant :
- au moins une mémoire de masse, dite mémoire personnelle,
- des moyens de connexion à toute station informatique, dite station hôte, dotée :
. de moyens de traitement numérique à microprocesseur(s) et mémoire(s) vive(s) associée(s),
. d'au moins un système d'exploitation et de gestion de fichiers, . de moyens de connexion conjugués de ceux du support personnel, de telle sorte qu'au moins une partie de la mémoire personnelle du support personnel puisse être accédée en lecture/écriture par une station hôte lorsque les moyens de connexion sont actifs,
- enregistrées en mémoire personnelle, des données, dites données d'identification utilisateur, d'identification d'au moins un utilisateur humain, dit utilisateur autorisé, autorisé à utiliser ce support personnel, caractérisé en ce qu'il comprend, enregistrées en mémoire personnelle, des données formant un processus, dit processus passerelle, adapté pour pouvoir être chargé en mémoire vive d'une station hôte auquel le support personnel est connecté, ce processus passerelle comprenant :
. un module d'authentification, par la station hôte, de tout utilisateur humain réalisant la connexion du support personnel à cette station hôte, adapté pour déterminer s'il s'agit d'un utilisateur autorisé, et pour n'autoriser l'accès à l'espace utilisateur correspondant aux données d'identification utilisateur enregistrées dans la mémoire personnelle que si un utilisateur autorisé est identifié et authentifié,
. un module de filtrage de requêtes sur fichiers adapté pour pouvoir reconnaître toute requête intéressant au moins un fichier, dit fichier CLE, appartenant à un espace utilisateur de l'utilisateur autorisé, comprenant des informations numériques enregistrées dans une partie de mémoire personnelle, dite
cache local, et/ou dans au moins une mémoire de masse d'au moins un serveur distinct de la station hôte et auquel la station hôte dotée de moyens de connexion et d'accès à au moins un réseau numérique peut être reliée via un tel réseau,
. un module de traitement de chaque requête sur un fichier CLE adapté pour pouvoir créer un fichier CLE et/ou accéder à tout fichier CLE et permettre le traitement d'une requête correspondante par le système d'exploitation et de gestion de fichiers de la station hôte de la même façon que s'il s'agissait d'une requête sur un fichier propre à cette station hôte.
L'invention s'étend à un système informatique d'accès sécurisé à un réseau par des utilisateurs, comprenant :
- des stations informatiques, dites stations hôtes, dotée chacune :
. de moyens de traitement numérique à microprocesseur(s) et mémoire(s) vive(s) associée(s),
. d'au moins un système d'exploitation et de gestion de fichiers,
. de moyens de connexion conjugués de moyens de connexion d'au moins un support de mémoire de masse portatif, dit support personnel, de telle sorte qu'au moins une partie de la mémoire de masse du support personnel puisse être accédée en lecture/écriture par la station hôte lorsque les moyens de connexion sont actifs,
. de moyens de connexion et d'accès à au moins un réseau numérique public -notamment le réseau Internet-,
- au moins un serveur comprenant au moins une mémoire de masse, dite mémoire serveur, et des moyens de connexion à au moins un réseau numérique public -notamment le réseau Internet-, et adapté pour permettre l'accès en lecture/écriture à au moins une partie de cette mémoire serveur via un tel réseau numérique public,
- chaque support personnel comprenant :
. au moins une mémoire de masse, dite mémoire
personnelle,
. des moyens de connexion à toute station hôte, . enregistrées en mémoire personnelle, des données, dites données d'identification utilisateur, d'identification d'au moins un utilisateur humain, dit utilisateur autorisé, autorisé à utiliser ce support personnel, caractérisé en ce que chaque support personnel comprend, enregistrées en mémoire personnelle, des données formant un processus, dit processus passerelle, adapté pour pouvoir être chargé en mémoire vive d'une station hôte auquel le support personnel est connecté, ce processus passerelle comprenant : . un module d'authentification, par la station hôte, de tout utilisateur humain réalisant la connexion du support personnel à cette station hôte, adapté pour déterminer s'il s'agit d'un utilisateur autorisé, et pour n'autoriser l'accès à l'espace utilisateur correspondant aux données d'identification utilisateur enregistrées dans la mémoire personnelle que si un utilisateur autorisé est identifié et authentifié, . un module de filtrage de requêtes sur fichiers adapté pour pouvoir reconnaître toute requête intéressant au moins un fichier, dit fichier CLE, appartenant à un espace utilisateur de l'utilisateur autorisé, comprenant des informations numériques enregistrées dans une partie de la mémoire personnelle, dite cache local, et/ou dans au moins une mémoire serveur d'au moins un serveur distinct de la station hôte,
. un module de traitement de chaque requête sur un fichier
CLE adapté pour pouvoir créer un fichier CLE et/ou accéder à tout fichier CLE et permettre le traitement d'une requête correspondante par le système d'exploitation et de gestion de fichiers de la station hôte de la même façon que s'il s'agissait d'une requête sur un fichier propre à cette station hôte. Un système informatique conforme à l'invention constitue donc un système informatique d'accès sécurisé, via un réseau - notamment un réseau public tel que le réseau Internet- par des utilisateurs à des espaces utilisateurs. Chaque espace utilisateur est propre à un utilisateur unique et contient des fichiers qui peuvent être entièrement gérés et utilisés par l'utilisateur, grâce notamment
au processus passerelle.
Un système informatique selon l'invention comprend une pluralité de supports personnels correspondant à la pluralité d'utilisateurs du système. Tout support de mémoire de masse portatif peut être utilisé à titre de support personnel conformément à l'invention. Il peut s'agir en particulier de supports de mémoire de masse de type magnétique, optique, électronique, électro-optique,... l'invention n'étant pas limitée à une technologie spécifique pour la réalisation des supports personnels. Il est à noter cependant que le support personnel contient au moins une mémoire de masse, qui est donc en particulier de type réinscriptible, accessible en lecture et en écriture. À ce titre, une spécificité de l'invention consiste à procurer un niveau de sécurité extrêmement important en ce qui concerne notamment les informations de chaque espace utilisateur, tout en mettant en oeuvre des supports personnels réinscriptibles.
Dans un système informatique selon l'invention, chaque utilisateur est doté d'un support personnel qui lui est propre, et les différents utilisateurs peuvent être dotés de supports personnels tous réalisés selon une même technologie, ou, au contraire, selon des technologies différentes. Rien n'empêche de prévoir également qu'un même support personnel portatif incorpore plusieurs mémoires de masse, de technologies différentes, les informations et données contenues sur ce support personnel étant dupliquées sur ces différentes mémoires de masse, de sorte que le support personnel est compatible avec différentes de technologies de connexion aux stations hôtes.
Les supports personnels peuvent être plus ou moins complexes et notamment incorporer eux-mêmes des moyens de traitement numérique de données telles qu'un microprocesseur ou autre. Néanmoins, avantageusement et selon l'invention, les supports personnels sont exempts de moyens de traitement numérique autres que ceux nécessaires, le cas échéant, à l'établissement et au fonctionnement des moyens de connexion entre les supports personnels et les stations hôtes.
Les supports personnels peuvent en particulier être exempts de
microprocesseur, mémoire vive associée et de toute unité polyvalente de traitement d'informations et/ou de calcul. Avantageusement et selon l'invention, ils sont aussi exempts d'interface homme/machine (écran, clavier, pointeur...) et les stations hôtes sont dotées d'une interface homme/machine. Les supports personnels peuvent ainsi être réduits aux seuls éléments formant leurs fonctions de mémoire de masse et de connexion standard avec une station hôte.
Les moyens de connexion entre les supports personnels et les stations hôtes peuvent être réalisées sous toutes formes connues, incluant notamment une connexion par branchement filaire, une connexion à distance radiofréquence infrarouge, une connexion par insertion du support personnel dans un lecteur approprié (par exemple si le support personnel est une cassette, une bande, une disquette ou un disque)... Avantageusement et selon l'invention, les moyens de connexion d'un support personnel à une station hôte sont du type rendus actifs par rapprochement et/ou branchement du support personnel et de la station hôte. Selon un mode de réalisation, un support personnel selon l'invention peut être réalisé avantageusement sous forme d'une simple clé USB permettant ainsi de réduire au strict minimum le coût d'investissement pour chaque utilisateur.
L'invention s'applique néanmoins aussi à des supports personnels plus sophistiqués (tels que des assistants numériques personnels portatifs (PDA) ou des ordinateurs portatifs ou des téléphones portatifs à mémoire de masse...) pouvant ainsi incorporer des moyens de traitement d'informations à microprocesseur(s) et/ou une interface homme/machine ; dans ce cas néanmoins, ces moyens de traitement d'informations n'ont pas d'utilité dans le cadre de la présente invention. L'interface homme/machine d'un tel support peut en partie ou en totalité remplacer celle d'une station hôte.
D'autres types de connexion qu'une liaison USB peuvent être envisagés, en variante ou en combinaison, par exemple une liaison filaire, ou une liaison sans fil radiofréquence (WI-FI ou autre) ou infrarouge.
Quoi qu'il en soit, chaque utilisateur doté d'un support personnel
peut accéder à son espace utilisateur à partir de n'importe quelle station hôte à laquelle il peut connecter son support personnel. L'invention permet ainsi un accès simple, rapide, et nomade par chaque utilisateur à son espace utilisateur.
En outre, avantageusement et selon l'invention, un système selon l'invention comprend, enregistrées en mémoire personnelle de chaque support personnel, des données ROOT_ID identifiant au moins un fichier racine enregistré sur un serveur, ce fichier racine comprenant au moins une partie de l'architecture des fichiers CLE de l'espace utilisateur. De la sorte, cette partie de l'architecture, ou cette architecture, n'est pas nécessairement elle-même mémorisée sur les supports personnels (sauf éventuellement dupliquée sur le cache local du support personnel) ni sur les stations hôtes. Il est à noter également que d'autres fichiers CLE de l'espace utilisateur peuvent contenir, de la même façon, une partie de l'architecture de l'espace utilisateur. Autrement dit, les données décrivant l'architecture de l'espace utilisateur ne sont pas nécessairement rassemblées dans un seul et même fichier racine, mais peuvent être réparties dans plusieurs fichiers, à savoir un (ou plusieurs) fichier(s) racine spécifiquement dédié(s) à l'enregistrement de ces données et/ou un (ou plusieurs) fichier(s) CLE pouvant contenir d'autres informations ou données.
Selon l'invention, de préférence, ce fichier racine est un fichier CLE (c'est-à-dire un fichier de l'espace utilisateur correspondant) et géré comme tel. Par ailleurs, avantageusement, dans un système informatique selon l'invention, les stations hôtes sont choisies parmi :
- des ordinateurs personnels du type fixe,
- des ordinateurs personnels du type portable,
- des dispositifs de traitement numérique portatifs -notamment des assistants personnels numériques PDA ou des téléphones mobiles-.
Les stations hôtes peuvent être quelconques et plus ou moins sophistiquées, dès lors qu'elles permettent de fournir des moyens de traitement d'informations et de gestion de fichiers, et, de préférence, au moins en partie, l'interface homme/machine. Pour chaque utilisateur, ces stations hôtes peuvent être
ainsi des ordinateurs fixes personnels de l'utilisateur situés à son domicile et sur son lieu de travail, un ordinateur portable de l'utilisateur, un assistant personnel de type PDA, des terminaux d'accès à Internet à accès public (tels que ceux mis à disposition dans les lieux publics tels que les gares, aéroports, médiathèques, galeries commerciales, cybercafé...) ou un ordinateur ou assistant personnel d'un ami ou d'un collègue... Grâce à l'invention, chaque utilisateur a ainsi instantanément accès à l'ensemble des fichiers, données et programmes applicatifs de son espace utilisateur, à partir d'un lieu quelconque, sans avoir à configurer préalablement spécifiquement manuellement un ordinateur (notamment sans nécessiter l'installation préalable de logiciels ou d'un système d'exploitation sur la station hôte), et ce, avec l'aide uniquement de son support personnel, de façon parfaitement sécurisée. Il en résulte un confort de gestion extrêmement grand pour les utilisateurs à un coût négligeable.
Une telle architecture de stockage et d'accès sécurisé en réseau à des espaces utilisateurs présente de nombreux autres avantages liés au bouleversement complet des habitudes et des méthodes de l'informatique moderne qu'implique l'invention. En particulier, les différentes mises à jour et évolutions de données et/ou programmes applicatifs peuvent être effectuées directement sur les serveurs par les fournisseurs de ces données et/ou programmes applicatifs eux-mêmes, et ne nécessitent plus aucune démarche (comme par exemple un téléchargement et/ou une installation) de la part de chaque utilisateur. En outre, la mise en œuvre et l'utilisation de l'invention ne sont pas dépendantes d'un système d'exploitation ou d'une technologie particulière. En effet, l'invention peut être rendue compatible (comme décrit ci-après) avec tous les systèmes d'exploitation proposés par les éditeurs ou constructeurs. Les fichiers de l'espace utilisateur sont vus et gérés à partir de toute station hôte comme des fichiers propres à cette station hôte. Dès lors, les applications logicielles proposées par les éditeurs ou constructeurs sous ces systèmes d'exploitation fonctionnent sans modification avec les fichiers de l'espace utilisateur. Cet aspect universel et systématique de l'invention représente une ergonomie et un attrait extrêmement grands pour les utilisateurs et les éditeurs.
Ainsi, avantageusement et selon l'invention, le module de traitement est adapté pour être exécuté dans une zone mémoire dédiée aux programmes applicatifs et accessible en mode utilisateur de la mémoire vive d'une station hôte.
Par ailleurs, avantageusement et selon l'invention, le module d'authentifîcation est adapté pour authentifier un utilisateur autorisé par saisie par ce dernier sur une interface homme/machine -notamment sur l'interface homme/machine de la station hôte à laquelle le support personnel est connecté- d'un code, dit code personnel utilisateur, permettant la validation de l'identité de l'utilisateur par le module d'authentifîcation, et pour mémoriser le code personnel utilisateur en mémoire vive de la station hôte, et le processus passerelle est adapté pour transmettre le code personnel utilisateur à chaque serveur auquel la station hôte est reliée en vue d'une transmission d'informations numériques. Ce code personnel utilisateur peut être un mot de passe utilisateur saisi sur un clavier, par exemple le clavier d'une station hôte, ou un code numérique représentatif d'une caractéristique biométrique (empreinte digitale) saisi par un capteur solidaire d'une station hôte ou d'un support personnel, ou autre.
Le code personnel utilisateur n'étant pas enregistré sur le support personnel, la perte ou le vol de ce dernier est quasiment sans conséquence pour l'utilisateur qui pourra accéder à nouveau à son espace utilisateur avec un autre support personnel. Avantageusement et selon l'invention, chaque serveur est adapté pour vérifier la validité du code personnel utilisateur avant d'autoriser l'établissement d'une liaison entre le serveur et une station hôte à laquelle un support personnel correspondant est connecté.
Par ailleurs, avantageusement, un système informatique selon l'invention comprend au moins un serveur, dit serveur central, comprenant pour chaque utilisateur au moins un enregistrement, dit compte utilisateur, comprenant lesdites données d'identification utilisateur associées au code personnel utilisateur mémorisé dans ledit enregistrement sous forme non compréhensible par l'homme. Avantageusement et selon l'invention, lesdites données d'identification utilisateur
enregistrées en mémoire personnelle d'un support personnel comprennent un code identifiant individuellement un utilisateur et des données identifiant un serveur central.
Avantageusement et selon l'invention, le module de traitement inclut au moins un sous-module de cryptage par une clé symétrique générée par le module de traitement à partir d'un code fourni par le module de traitement.
En outre, avantageusement et selon l'invention, chaque support personnel comprend, enregistrée en mémoire personnelle, une clé publique de cryptage asymétrique correspondant à une clé privée d'un serveur central, cette clé privée étant mémorisée dans une mémoire de masse du serveur central, et le module de traitement est adapté pour :
- générer une clé symétrique et la crypter avec ladite clé publique,
- transmettre cette clé symétrique cryptée au serveur central, lui- même adapté pour la décrypter (avec la clé asymétrique privée correspondante), - crypter les données d'identification utilisateur et le code personnel utilisateur avec ladite clé symétrique avant de les transmettre au serveur central.
Par ailleurs, dans un mode de réalisation avantageux de l'invention, le module de traitement est adapté pour enregistrer par défaut tout fichier CLE de l'espace utilisateur faisant l'objet d'un traitement numérique par la station hôte dans le cache local de la mémoire personnelle du support personnel. De la sorte, les opérations réalisées par l'utilisateur lors d'une session de travail sont sauvegardées sur le cache local du support personnel, et conservées même en cas de rupture soudaine de la connexion au réseau public ou de celle entre le support personnel et la station hôte. En outre, avantageusement, dans un système informatique selon l'invention, les fichiers CLE sont identifiés par un identifiant de bas niveau compatible avec tous les systèmes d'exploitation et les systèmes de gestion de fichiers, et tous les serveurs, toutes les stations hôtes (et leur(s) système(s) de gestion de fichiers) et tous les supports personnels. Ainsi, avantageusement et selon l'invention, le module de
traitement est adapté pour créer chaque fichier CLE avec un enregistrement identifiant de ce fichier CLE5 dit INFO ID, comprenant :
- un code identifiant un serveur, dit FILESERV_ID, où ce fichier a été initialement enregistré, - un code identifiant un utilisateur ayant créé ce fichier CLE,
- un code numérique identifiant individuellement le fichier CLE. Avantageusement et selon l'invention, un enregistrement
INFOJŒ) comprend en outre :
- un code déterminant un mode de cryptage pour le fichier CLE, - un code déterminant un mode de synchronisation pour le fichier
CLE.
Le mode de cryptage peut être choisi parmi : un cryptage, dit cryptage automatique, avec une clé symétrique ; un cryptage, dit cryptage manuel, par un code saisi spécifiquement par l'utilisateur pour le fichier CLE ; et une absence de cryptage. Ce mode de cryptage peut être déterminé automatiquement lors de la génération des fichiers, par exemple par un fichier de configuration qui associe les modes de cryptage à des noms ou des parties de noms de fichiers, cette configuration pouvant être modifiée par l'utilisateur.
Le mode de synchronisation détermine la façon avec laquelle le fichier CLE est mis à jour sur un serveur. Ce mode de synchronisation peut être choisi parmi : un mode, dit mode synchronisé, dans lequel on lit un fichier CLE depuis le cache local s'il y est présent et à jour, et depuis le serveur dans le cas contraire, et on écrit toujours le fichier CLE dans le cache local, le module de traitement comprenant un sous-module de mise à jour automatique du serveur FILESERV ID lorsque les connexions sont présentes ; et un mode, dit mode distant, dans lequel toute lecture et écriture d'un fichier CLE sont effectuées depuis et sur le serveur FILESERV_ID correspondant seulement. Le mode distant est utilisé par exemple pour les données d'identification utilisateur, ou pour des fichiers de commande, ou pour des fichiers CLE que l'utilisateur ne souhaite pas conserver sur son cache local.
Avantageusement et selon l'invention, chaque support personnel comprend, enregistré en mémoire personnelle, un fichier dit fichier
ID_GENERATION, comprenant des données adaptées pour permettre au module de traitement de générer des codes numériques identifiant individuellement les fichiers CLE créés par l'utilisateur.
L'invention concerne en outre un support personnel et un système informatique caractérisés en combinaison par tout ou partie des caractéristiques mentionnées ci-dessus ou ci-après.
D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante d'un de ses modes de réalisation donné à titre d'exemple non limitatif, et qui se réfère aux figures annexées dans lesquelles :
- la figure 1 est un schéma général d'un système informatique selon l'invention, - la figure 2 est un schéma synoptique d'un exemple de réalisation d'un support personnel selon l'invention sous forme d'une clé USB,
- la figure 3 est un schéma illustrant le fonctionnement d'un support personnel selon l'invention et d'une station hôte dans un système informatique selon l'invention, - la figure 4 est un organigramme illustrant des étapes de référencement d'un support personnel selon l'invention dans le système de gestion de fichiers d'une station hôte,
- la figure 5 est un organigramme illustrant des étapes de gestion de requêtes sur des fichiers CLE d'un espace utilisateur correspondant à un support personnel selon l'invention dans un système informatique selon l'invention,
- la figure 6 est un organigramme illustrant des étapes mises en œuvre pour une requête de lecture d'un fichier CLE d'un espace utilisateur correspondant à un support personnel selon l'invention dans un système informatique selon l'invention,
- la figure 7 est un organigramme similaire à la figure 6 illustrant des étapes mises en œuvre pour une requête en écriture sur un fichier CLE de l'espace utilisateur,
- la figure 8 est un organigramme similaire à la figure 6 illustrant des étapes mises en œuvres pour la création d'un nouveau fichier CLE dans l'espace utilisateur.
Comme représenté figure 1, le système informatique selon l'invention constitue une architecture informatique de stockage en réseau d'informations personnelles permettant l'accès sécurisé à de telles informations personnelles par tout utilisateur autorisé et authentifié porteur d'un support de mémoire de masse portatif, dit support personnel 1, qui lui est propre.
Un tel support personnel 1 selon l'invention comprend au moins une mémoire de masse, dite mémoire personnelle 2, qui peut être réalisée sous toutes formes connues, notamment sous forme d'un disque dur électronique et/ou magnétique et/ou optique ou autres. Cette mémoire personnelle 2 a pour propriété de conserver les informations enregistrées dans cette mémoire personnelle 2, de façon permanente, notamment lorsque le support personnel 1 est porté par un utilisateur, entre deux utilisations.
Chaque support personnel 1 comprend par ailleurs des moyens 3, 4 de connexion à toute station informatique, dite station hôte 5, elle-même dotée de moyens de traitement numérique à microprocesseurs) et mémoire(s) vive(s) associée(s) et d'au moins un système d'exploitation et de gestion de fichiers. Chaque station hôte est également dotée de moyens 6, 7 de connexion conjugués de ceux des supports personnels 1, de telle sorte qu'au moins une partie de la mémoire personnelle 2 de chaque support personnel 1 puisse être accédée en lecture et en écriture par une station hôte 5 lorsque les moyens 3, 4, 6, 7 de connexion sont actifs.
Ainsi, chaque support personnel 1 peut être connecté à une station hôte 5 quelconque permettant à l'utilisateur d'exécuter, à partir de cette station hôte 5 quelconque, des opérations sur un espace utilisateur informatique qui lui est
propre, comprenant des informations et/ou fichiers représentant des données et/ou logiciels, stockés sur des machines distantes tels que des serveurs 9 distincts des stations hôtes 5 et des supports personnels 1. Rien n'empêche également bien sûr que tout ou partie de l'espace utilisateur soit également enregistré sur le support personnel 1 de l'utilisateur. Rien n'empêche non plus qu'une station hôte 5 fasse office de serveur de stockage de tout ou partie d'un espace utilisateur. Néanmoins, de façon générale, les différentes stations hôtes 5 auxquelles un utilisateur donné peut se connecter à partir de son support personnel 1 pour effectuer des opérations sur son espace utilisateur ne sont pas des serveurs, et il n'est pas nécessaire, ni en général utile, d'enregistrer tout ou partie des informations de l'espace utilisateur sur une mémoire de masse d'une station hôte 5.
Le support personnel 1 peut être, comme représenté figure 1, une clé USB (« universal sériai bus ») la, ou un dispositif Ib portatif communicant par radio-fréquence avec une station hôte (il peut s'agir d'un téléphone mobile, ou d'un assistant personnel numérique de type dit PDA à connexion sans fil, ou d'une carte à mémoire électronique dotée de moyens de connexion sans fil, par exemple du type dit WI-FI...).
Tout autre dispositif portatif peut être utilisé et envisagé à titre de support personnel 1 selon l'invention dès lors que ce dispositif portatif peut être aisément porté par un utilisateur (format de poche), qu'il est doté d'une mémoire de masse et de moyens de connexion aux stations hôtes. Un tel support personnel 1 peut aussi être doté d'autres fonctionnalités, et notamment des moyens de traitement d'informations ou des moyens de communication par satellite, ou de téléphonie mobile... Néanmoins, c'est un avantage de l'invention que de permettre de distribuer des supports personnels 1 de faible prix de revient tels que des clés USB ou de simples cartes électroniques pour permettre aux utilisateurs d'accéder à leur espace utilisateur. De tels supports personnels 1 réduits à leur plus simple expression sont non seulement peu coûteux, mais légers et compatibles avec de très nombreux standards informatiques pouvant être rencontrés dans les stations hôtes 5 disséminées sur le territoire.
En général, le support personnel 1 n'est pas doté d'une interface homme/machine (écran, clavier,...)- Au contraire, une station hôte 5 est en général dotée d'une telle interface homme/machine. Mais l'invention est bien sûr applicable dans le cas où au moins une partie des différents supports personnels 1 sont dotés d'une telle interface homme/machine. Dans ce dernier cas, l'utilisateur peut utiliser alternativement soit l'interface homme/machine de son support personnel 1, soit celle d'une station hôte 5 qu'il rencontre et à laquelle il se connecte.
Ainsi, toute station hôte 5 dotée de moyens de connexion compatibles avec ceux d'un support personnel 1, de moyens de traitement d'informations et d'une connexion à un réseau numérique public tel que le réseau Internet, peut être utilisée par un utilisateur pour accéder à son espace utilisateur. De telles stations hôtes 5 se rencontrent très fréquemment dans divers endroits publics ou privés. Il peut s'agir des différents ordinateurs personnels de l'utilisateur (au bureau, au domicile ...) ; d'ordinateurs que l'utilisateur pourra rencontrer dans les lieux qu'il visite (clients, fournisseurs, amis, ...) ; ou même de stations à accès public (terminaux d'accès Internet dans les aéroports, les gares, les restaurants ou cafés...).
Selon l'invention, même si une partie de l'espace utilisateur peut être stockée au moins temporairement sur un support personnel 1 de l'utilisateur, en général, l'ensemble des informations correspondant à un espace utilisateur est stocké sur des serveurs 9 distants et accessibles à distance via un réseau numérique public tel que le réseau Internet à partir d'une station hôte 5 quelconque connectée à ce réseau.
Ainsi, dans un système conforme à l'invention, les informations personnelles de l'utilisateur ne sont pas toutes stockées sur le support personnel 1 ni sur une station hôte 5 auquel ce support personnel 1 est connecté. Dans une forme avancée de l'invention, l'intégralité des informations de l'espace utilisateur sont stockées uniquement sur des serveurs 9 distants et non sur le support personnel 1 ou sur la station hôte 5, à l'exception des informations les plus récentes non encore synchronisées avec celles stockées sur les serveurs 9, et qui peuvent être enregistrées temporairement uniquement sur le support personnel 1, dans une partie de la mémoire
personnelle 2 réservée à cet effet, dite cache local 8, accessible en lecture et en écriture.
Chaque support personnel 1 comprend par ailleurs des données, dites données d'identification utilisateur, d'identification d'au moins un utilisateur humain, dit utilisateur autorisé, autorisé à utiliser le support personnel 1 correspondant, et ces données d'identification sont enregistrées dans la mémoire personnelle 2.
Selon l'invention, chaque support personnel 1 comprend, enregistrées en mémoire personnelle, des données formant un processus, dit processus passerelle P, adapté pour pouvoir être chargé en mémoire vive d'une station hôte 5 quelconque auquel le support personnel 1 est connecté, et pour configurer cette station hôte 5 quelconque pour permettre à l'utilisateur d'accéder à son espace utilisateur.
Ce processus passerelle P comprend essentiellement et fonctionnellement trois modules (ces trois modules pouvant être réalisés sous forme de programmes ou sous-programmes indépendants ou au contraire intégrés dans un même programme), à savoir : - un module d'authentification A par chaque station hôte 5 de tout utilisateur humain réalisant la connexion d'un support personnel 1 à cette station hôte 5, ce module d'authentification A étant adapté pour déterminer s'il s'agit d'un utilisateur autorisé et pour n'autoriser l'accès à l'espace utilisateur correspondant aux données d'identification utilisateur enregistrées dans la mémoire personnelle du support personnel 1 que si un utilisateur autorisé correspondant est identifié et authentifié ; ce module d'authentification A a pour fonction, dans son mode de réalisation le plus simple, de gérer un code personnel utilisateur (tel qu'un mot de passe utilisateur) saisi par l'utilisateur sur une interface homme/machine (par exemple celle de la station hôte 5), puis de vérifier si le code personnel utilisateur est le bon lors de chaque saisie de ce code par l'utilisateur,
- un module de filtrage D de requêtes sur fichiers adapté pour pouvoir reconnaître toute requête intéressant au moins un fichier, dit fichier CLE, appartenant à un espace utilisateur de l'utilisateur autorisé,
- un module de traitement C de chaque requête sur un fichier
CLE adapté pour pouvoir créer un fichier CLE et/ou accéder à tout fichier CLE (en lecture et/ou en écriture) et permettre le traitement d'une requête correspondante par le système d'exploitation et de gestion de fichiers de la station hôte 5, de la même façon que s'il s'agissait d'une requête sur un fichier propre à cette station hôte 5. Un support personnel 1 selon l'invention peut ainsi être exempt de moyens de traitement numérique autres que ceux nécessaires, le cas échéant, à l'établissement et au fonctionnement des moyens 3, 4, 6, 7, de connexion avec les stations hôtes 5. En particulier, un support personnel 1 selon l'invention, peut être exempt de microprocesseur et mémoire vive associée, ou plus généralement, d'unité centrale de calcul et de traitement d'informations. Egalement, comme indiqué ci- dessus, un support personnel 1 selon l'invention peut être exempt d'interface homme/machine.
Selon l'invention, les données d'identification utilisateur ne constituent qu'une partie de l'ensemble des données permettant l'authentification d'un utilisateur autorisé par le module d'authentifïcation A exécuté par une station hôte 5. Autrement dit, ces données d'identification utilisateur mémorisées en mémoire personnelle 2 du support personnel 1 sont adaptées pour être insuffisantes pour permettre à un utilisateur d'accéder à son espace utilisateur. Il s'agit là d'une différence importante de l'invention par rapport aux dispositifs antérieurs par lesquels un utilisateur peut accéder à des ressources informatiques par la seule connexion d'une clé USB à un ordinateur relié à ces ressources informatiques. Selon l'invention, au contraire, un utilisateur porteur d'un support personnel 1 doit, pour pouvoir accéder à son espace utilisateur, non seulement connecter son support personnel 1 à une station hôte 5 quelconque, mais également fournir des informations complémentaires d'authentifïcation, à savoir le code personnel utilisateur qu'il doit saisir sur l'interface homme/machine à sa disposition, notamment celle de la station hôte 5 correspondante.
Si un utilisateur perd ou se fait voler son support personnel 1, le nouveau détenteur du support personnel 1 ne pourra pas accéder à l'espace utilisateur de l'utilisateur autorisé initial. Réciproquement, l'utilisateur autorisé authentique
pourra aisément à nouveau accéder à son espace utilisateur en recevant à nouveau un simple support personnel 1 contenant les données d'identification utilisateur, qui peut être fabriqué et fourni à l'utilisateur authentique à partir des données d'identification de son compte utilisateur enregistrées dans son espace utilisateur. Le code personnel utilisateur est utilisé par le module d'authentification A pour valider l'identité de l'utilisateur autorisé. Il peut s'agir d'un mot de passe utilisateur saisi par l'utilisateur sur un clavier (par exemple le clavier 25 d'une station hôte 5). Mais il peut s'agir de tout autre code pouvant être fourni par l'utilisateur, par exemple un code numérique représentatif d'une caractéristique biométrique, délivré par un capteur qui peut être solidaire de la station hôte 5 ou du support personnel 1. Par exemple, le support personnel 1 peut être doté d'un capteur d'empreinte digitale ou autre. Il est à noter cependant qu'en tout état de cause la validation de l'identité à l'aide de ce code personnel utilisateur est réalisée par le module d'authentification A et exécuté par la station hôte 5, et non par un circuit électronique du support personnel 1.
Lesdits moyens 3, 4, 6, 7 de connexion entre un support personnel 1 et une station hôte 5 sont rendus actifs par rapprochement du support personnel 1 et de la station hôte 5 et/ou par branchement du support personnel 1 sur une prise correspondante de la station hôte 5. De préférence, le module d'authentification A et le module de traitement C d'un processus passerelle P sont adaptés pour pouvoir être exécutés dans une zone mémoire dédiée aux programmes applicatifs d'une station hôte 5, et donc accessibles en mode utilisateur de la mémoire vive de cette station hôte 5. De la sorte, ces modules A et C peuvent être écrits de façon non dépendante du système d'exploitation de la station hôte 5, qui peut être quelconque, le processus passerelle P adaptant leur chargement en fonction du système d'exploitation détecté sur la station hôte 5. Cette détection peut être effectuée grâce à une commande bien connue intégrée dans le processus passerelle P, par exemple la commande « System.getProperty » du langage JAVA®.
II en va de même en général du module de filtrage D qui peut être réalisé sous forme multicompatible. En particulier, un support personnel 1 selon l'invention peut comprendre une pluralité de modules de filtrage D5 chacun étant compatible avec l'un des systèmes d'exploitation couramment utilisés (WINDOWS®, UNIX®, LINUX®...).
Les différents espaces utilisateurs peuvent être enregistrés dans des mémoires de masse d'une pluralité de serveurs 9 distincts des stations hôtes 5 et reliés au réseau numérique public 10 auquel ces stations hôtes 5 sont elles-mêmes connectées, notamment au réseau Internet. Ces différents serveurs 9 sont au moins pour partie constitués de serveurs spécifiques à l'invention, mais peuvent, pour leur plus grande part, être constitués de serveurs standards de fourniture de données et/ou informations et/ou programmes par des fournisseurs de contenus sur le réseau 10 correspondant.
Au moins, l'un des serveurs, dit serveur central 9a, est utilisé pour la gestion de l'architecture informatique et donc du système informatique selon l'invention, notamment pour la gestion des différents comptes utilisateurs, notamment des différentes données d'identification des utilisateurs du système informatique selon l'invention.
Les données d'identification utilisateur enregistrées en mémoire personnelle 2 de chaque support personnel 1 comprennent avantageusement d'une part, un code identifiant individuellement un utilisateur, et d'autre part, des données identifiant un serveur central 9a sur la mémoire de masse duquel le code identifiant l'utilisateur, et d'autres d'informations concernant son espace utilisateur, peuvent être mémorisés. En particulier, le code personnel (mot de passe) saisi par l'utilisateur peut être enregistré, de préférence sous forme illisible par l'homme, associé au code d'identification de l'utilisateur, sur le serveur central 9a correspondant.
Le module d'authentification A est ainsi adapté pour authentifier un utilisateur autorisé par saisie du code personnel utilisateur, notamment d'un mot de passe utilisateur, sur une interface homme/machine (notamment le clavier 25 de la
station hôte 5 à laquelle le support personnel 1 est connecté), et pour mémoriser ce code personnel utilisateur en mémoire vive de la station hôte 5, de sorte que ce code personnel utilisateur peut ensuite être communiqué à chaque serveur 9 auquel la station hôte 5 veut accéder. Et le processus passerelle P3 à savoir le module de traitement C, est également adapté pour transmettre le code personnel utilisateur à chaque serveur 9 auquel la station hôte 5 est reliée en vue d'une transmission d'informations numériques entre ce serveur 9 et la station hôte 5 dans un sens ou dans l'autre.
La figure 2 représente un exemple de réalisation d'un support personnel 1 sous forme d'une clé USB comprenant un boîtier 20 renfermant la mémoire personnelle 2 sous forme d'une mémoire électronique, et une interface 21 avec une liaison USB, le boîtier 20 portant une prise mâle 22 pour une telle liaison USB. Cette prise mâle 22 peut être enfichée dans un port femelle 6 correspondant d'une station hôte 5.
Comme représenté figure 2, la mémoire personnelle 2 comprend une zone dédiée à former le cache local 8, une zone 23 contenant le processus passerelle P sous forme prête à être exécutée par une station hôte 5 quelconque, et une zone 24 contenant des fichiers de configuration de la station hôte 5. Parmi ces fichiers de configuration, la zone 24 peut comprendre un fichier AUTORUN.BAT de lancement automatique du processus passerelle P par la station hôte 5, un fichier IP_PORT_SC.XML contenant l'adresse réseau et le port de connexion du serveur central 9a, un fichier PCK.DATA contenant une clé publique centrale PCK servant au cryptage comme indiqué ci-après, un fichier LAK.DATA contenant une clé symétrique LAK servant au cryptage automatique des fichiers, comme indiqué ci-après, un fichier IDJJENERATION_DATA permettant de générer des codes d'identification de fichiers comme indiqué ci-après, et un fichier ROOT ID.XML contenant un identifiant de fichier racine ROOT_ID pour l'utilisateur comme indiqué ci-après.
Initialement, un tel support personnel 1 n'est pas personnalisé, c'est-à-dire ne contient pas les données d'identification utilisateur. Un tel support 1 peut être diffusé et commercialisé à faible coût en grande série. Lorsqu'un utilisateur
acquiert un tel support personnel 1 et souhaite l'utiliser pour accéder à son espace utilisateur, il lui suffît de le connecter à une station hôte 5.
Il est à noter que le processus passerelle P et les fichiers de configuration peuvent être enregistrés au préalable (à la fabrication) sur la mémoire personnelle 2 du support personnel 1. Néanmoins, en variante, les supports personnels
1 peuvent être fournis complètement vierges, et l'ensemble des informations qu'ils contiennent pour la mise en œuvre de l'invention, à savoir le processus passerelle P et les fichiers de configuration peuvent être téléchargés sur la mémoire personnelle 2, sur demande de l'utilisateur, à partir d'un serveur distant ou d'un support de mémoire amovible tel qu'un disque optique. Dans une variante, une partie seulement de ces informations est enregistrée au préalable à la fabrication sur le support personnel 1, l'autre étant téléchargée.
Dès la connexion, le processus passerelle P est lancé par la station hôte 5, soit automatiquement (si le système d'exploitation de la station hôte 5 permet le lancement automatique d'un tel processus), soit sur commande de l'utilisateur si nécessaire.
Le système d'exploitation de la station hôte 5 charge alors et exécute le processus passerelle P en mode utilisateur, et ce processus passerelle P charge et exécute le module de traitement C qui exécute les actions suivantes. Tout d'abord, le module de traitement C lit l'adresse réseau du serveur central 9a correspondant. Il est à noter qu'en variante cette adresse réseau peut être non pas mémorisée sur le support personnel 1, mais soit directement enregistrée dans le code du processus passerelle P lui-même, soit sur un serveur spécifique dont l'adresse est elle-même connue du processus passerelle P. Le module de traitement C est adapté pour créer chaque fichier
CLE de l'espace utilisateur avec un enregistrement identifiant de ce fichier CLE, dit
INFO_ID, comprenant :
- un code d'identification de l'utilisateur ayant créé ce fichier
CLE,
- un code identifiant un serveur, dit FILESERV_ID, où ce fichier CLE a été initialement enregistré et où il reste toujours enregistré,
- un code numérique identifiant individuellement le fichier CLE. Cet enregistrement INFO_ID comprend de surcroît de préférence :
- un code déterminant un mode de cryptage pour le fichier CLE,
- un code déterminant un mode de synchronisation pour le fichier CLE.
Ce type de désignation des fichiers CLE dans les espaces utilisateurs, communs à tous les espaces utilisateurs, et à tous les systèmes d'exploitation et technologies informatiques, permet d'enregistrer et de retrouver n'importe quel fichier CLE de l'espace utilisateur, quel que soit l'endroit ou la machine sur laquelle il est enregistré, de façon parfaitement universelle.
Le code identifiant l'utilisateur créateur de ce fichier CLE dans l'enregistrement INFO_ID d'un fichier CLE correspond au code USER_ID de cet utilisateur.
Le code FILESERV_ID identifiant le serveur de création du fichier peut être uniquement constitué de l'adresse réseau de ce serveur.
Le code numérique identifiant individuellement le fichier CLE, dit FILE_ID, est un nombre, par exemple sur 64 bits. Lorsque le fichier CLE est créé par l'utilisateur, ce code peut être généré par le module de traitement C à partir du fichier ID_GENERATION.DATA enregistré dans la mémoire personnelle 2 du support personnel 1. Ce fichier ID_GENERATION.DATA comprend un nombre initial qui est incrémenté à chaque création de fichier CLE par le module de traitement C. Le code déterminant le mode de cryptage pour un fichier CLE peut identifier un mode de cryptage parmi au moins trois modes de cryptage, à savoir : une absence totale de cryptage (le fichier n'est pas crypté et est accessible au public) ; un cryptage manuel par lequel le contenu du fichier est crypté par la station hôte 5 avec un code spécifique à ce fichier CLE qui doit être saisi par l'utilisateur, par exemple un
mot de passe saisi à l'aide du clavier (dans ce mode de cryptage, le fichier est perdu si l'utilisateur perd ce code spécifique) ; un cryptage automatique par une clé symétrique LAK générée par le module de traitement C à partir d'un code pseudo-aléatoire et cryptée avec le code personnel utilisateur lorsqu'elle est enregistrée dans le fichier LAK.DATA sur la mémoire personnelle 2. Dans ce dernier cas, le fichier CLE est enregistré sur le cache local 8 du support personnel 1 sous forme cryptée et est décrypté lors de la lecture. Il est donc communiqué par l'intermédiaire du réseau sous forme décryptée et est à nouveau crypté lors d'une nouvelle écriture.
Grâce à ce procédé de cryptage automatique, l'utilisateur peut modifier son code personnel utilisateur sans perdre les fichiers enregistrés sur le cache local 8. En effet, lors d'une telle modification, ladite clé symétrique LAK ayant été décryptée avec l'ancien code personnel utilisateur, est cryptée avec le nouveau code personnel utilisateur, puis enregistrée ainsi cryptée sur la mémoire personnelle 2. Cette clé symétrique LAK est créée et enregistrée dans la mémoire personnelle 2 dès que l'utilisateur saisit pour la première fois son code personnel pour la création de son compte utilisateur personnel.
Le code déterminant le mode de synchronisation d'un fichier CLE permet d'indiquer la façon avec laquelle ce fichier CLE est synchronisé, c'est-à- dire mis à jour. Deux modes de synchronisation au moins sont possibles : le mode synchronisé et le mode non synchronisé (ou distant).
Dans le mode synchronisé, lors d'une lecture d'un fichier CLE correspondant à un INFO_ID, si ce fichier CLE est présent dans le cache local 8 de la mémoire personnelle 2, et s'il est à jour dans ce cache local 8, on lit le fichier CLE à partir du cache. Si par contre le fichier CLE n'est pas présent dans le cache local 8 ou n'est pas à jour dans ce cache local 8, la lecture s'effectue à partir du serveur sur lequel le fichier CLE est enregistré. Il est ensuite écrit sur le cache local 8 de la mémoire personnelle 2.
Lors d'une écriture d'un fichier CLE, on écrit toujours ce fichier CLE dans le cache local 8 de la mémoire personnelle 2. Le module de traitement C
comprend par ailleurs un sous-module de gestion des mises à jour qui permet, selon des périodes de temps prédéterminées ou selon un procédé connu en soi, de mettre à jour régulièrement les fichiers enregistrés sur les serveurs 9.
Dans le mode non synchronisé ou distant, les fichiers CLE sont enregistrés uniquement sur les serveurs 9 et ne sont jamais enregistrés dans le cache local 8 de la mémoire personnelle 2 du support personnel 1. Lors d'une lecture, le fichier CLE doit être lu à partir du serveur 9 sur lequel il est enregistré. Lors d'une écriture, le fichier CLE est directement et uniquement écrit sur le serveur 9, le sous- module de gestion de mises à jour n'étant pas utile dans ce cas. Ce mode de synchronisation où les fichiers ne sont pas synchronisés est utilisé pour les fichiers de mots de passe ou les fichiers de commandes spécifiques ou les fichiers CLE déclarés comme tels par l'utilisateur. Le mode synchronisé est par contre utilisé pour la plupart des autres fichiers CLE de l'espace utilisateur et permet notamment de sauvegarder les modifications effectuées par un utilisateur sur des fichiers CLE, même en cas de rupture soudaine de la connexion réseau ou de la connexion entre le support personnel 1 avec la station hôte 5.
Lors de l'étape subséquente, le module de traitement essaie de lire un identifiant de fichier racine désigné ROOTJD, dans le fichier ROOTJD.XML enregistré sur la mémoire personnelle 2. L'identifiant de fichier racine ROOT_ID est construit comme tout identifiant INFO-ID, avec le code d'identification de l'utilisateur USER_ID, et le code SERVER ID identifiant le serveur 9 sur lequel ce fichier racine est enregistré. A la première utilisation, le fichier ROOTJŒλXML contenant l'identifiant ROOT_ID ne figure pas sur la mémoire personnelle 2. Dans ce cas, le module de traitement C demande à l'utilisateur si un nouveau compte doit être crée, et, dans l'affirmative, établit une connexion avec le serveur central 9a et demande à ce serveur central 9a de préparer un nouvel utilisateur avec un code d'identification utilisateur désigné USER ID.
Le module de traitement C demande alors à l'utilisateur de saisir un code personnel (mot de passe) utilisateur de son choix. Le code personnel utilisateur
saisi par exemple sur le clavier 25 de la station hôte 5 est alors mémorisé par le module de traitement C dans la mémoire vive 26 de la station hôte 5, dans une zone 27 de mémorisation de données de cette mémoire vive 26.
Après avoir reçu le code d'identification utilisateur USERJD du serveur central 9a, le module de traitement C demande une confirmation à l'utilisateur humain, puis choisit un serveur 9 disponible, crée un identifiant de fichier racine ROOTJD (avec le code utilisateur USERJD et le code SERVERJD du serveur sélectionné) et renvoie la confirmation composée du code personnel (mot de passe) utilisateur saisi, et de l'identifiant ROOTJD ainsi créé. Avant d'envoyer ces données au serveur central 9a, le module de traitement C réalise un cryptage du code personnel utilisateur au moins, et, de préférence, de l'ensemble de ces données transmises au serveur central 9a. Pour ce faire, le module de traitement C est adapté pour générer une clé symétrique CS à partir d'un code pseudo-aléatoire fourni par un générateur de codes pseudo-aléatoires. Cette clé symétrique CS sert ensuite au cryptage des données lors de leur transmission entre les serveurs 9 et une station hôte 5, de façon générale, et ce, grâce à un sous-module de cryptage incorporé dans le module de traitement C. La clé publique PCK de cryptage mémorisée dans le fichier de configuration PCK.DATA dans la mémoire personnelle 2 (initialement à la fabrication ou par téléchargement) est une clé publique de cryptage asymétrique correspondant à une clé privée qui est elle-même mémorisée sur le serveur central 9a. Le module de traitement C est alors adapté pour crypter la clé symétrique CS avec cette clé publique PCK, transmettre cette clé symétrique ainsi cryptée au serveur central 9a, lui-même adapté pour décrypter cette clé symétrique avec la clé privée asymétrique correspondante ; et crypter l'identifiant de fichier racine ROOTJD et le code personnel utilisateur avec cette clé symétrique CS, et ce, avant de les transmettre au serveur central 9a.
Le serveur central 9a recevant les données d'identification utilisateur crée un compte utilisateur, puis renvoie une commande au module de traitement C pour que ce dernier enregistre l'identifiant de fichier racine ROOTJD
dans le fichier ROOTJŒλXML sur la mémoire personnelle 2 du support personnel 1.
Une fois cette opération réalisée lors de la première connexion, le support personnel 1 est configuré pour être utilisé par un utilisateur humain prédéterminé (ou un groupe d'utilisateurs humains ayant le même code d'identification utilisateur USERJD).
Lors d'une nouvelle connexion du support personnel 1 à une station hôte 5 quelconque, le module d'authentification A demande à nouveau le code personnel utilisateur à l'utilisateur humain, que ce dernier peut saisir via le clavier 25 et/ou l'écran correspondant, et/ou d'une toute autre manière (par exemple par saisie vocale).
Le code personnel saisi par l'utilisateur est alors vérifié par le module d'authentification A. Si le code personnel n'est pas conforme, l'accès est refusé à l'utilisateur. Si, au contraire, le code personnel est conforme à celui enregistré dans le serveur central 9a, l'accès est autorisé. A chaque établissement d'une connexion à un serveur 9 possédant la clé privée symétrique correspondant à la clé publique PCK, afin que ce serveur autorise l'accès aux fichiers de l'espace utilisateur présents sur sa mémoire de masse, une clé symétrique CS est générée par le module de traitement C, cryptée avec la clé publique PCK, puis le code utilisateur USER ID de l'utilisateur authentifié et son code personnel utilisateur sont cryptés avec cette clé symétrique CS, puis le tout (la clé symétrique CS cryptée avec la clé publique PCK, le code utilisateur USER_ID et le code personnel cryptés avec la clé symétrique CS) est envoyé au serveur 9 contacté. Celui-ci décrypte la clé symétrique CS avec la clé privée correspondant à la clé publique PCK, puis décrypte le code utilisateur USER_ID et le code personnel avec la clé symétrique CS, puis vérifie la validité de l'utilisateur en vérifiant le code personnel correspondant au code utilisateur USER_ID. Cette vérification est faite directement par un serveur central 9a ; si le serveur 9 n'est pas un serveur central, il contacte un serveur central afin que celui-ci authentifie l'utilisateur.
L'ensemble des données étant envoyées par la suite par cette connexion établie peuvent être avantageusement cryptées avec la clé symétrique CS
afin de ne pas pouvoir être analysées par un utilisateur malveillant du réseau 10.
Il est à noter que cette technique prend en compte le fait qu'un cryptage symétrique est beaucoup plus rapide qu'un cryptage asymétrique : c'est pourquoi seule la clé symétrique CS est cryptée de façon asymétrique. De la même manière, les données envoyées par le serveur 9 et reçues par la station hôte 5 peuvent être cryptées avec la clé symétrique CS.
Dans le cas où l'utilisateur a été authentifié avec succès par le module d'authentification A et que l'accès à l'espace utilisateur correspondant aux données d'identification du support personnel 1 connecté a été autorisé, le processus passerelle P réalise une configuration de la station hôte 5 pour que cette dernière puisse accéder aux fichiers CLE de l'espace utilisateur, et ce, conformément aux étapes représentées figure 4. Lors de la première étape 41, après que le processus passerelle P a détecté le système d'exploitation de la station hôte 5 à laquelle est connecté le support personnel 1, le module de filtrage D compatible avec le système d'exploitation détecté est chargé dans la mémoire vive de la station hôte 5. Dans la description qui suit, on donne un exemple de réalisation du module de filtrage D compatible avec un système d'exploitation de type WINDOWS®, par exemple WINDOWS XP®. Ce module de filtrage D comprend une bibliothèque dynamique incorporant les fonctions du système d'exploitation nécessaires au filtrage et au traitement des requêtes sur fichiers.
Lors de l'étape 42 subséquente, le module de filtrage D lance la fonction d'établissement de la liste des machines présentes sur le réseau local de la station hôte 5, puis ajoute une machine locale correspondant au nom du support personnel 1, à savoir par exemple CLE_XX, à cette liste des machines sur le réseau local de la station hôte 5.
Lors de l'étape 43 subséquente, le module de filtrage D charge en mémoire vive de la station hôte 5 une tâche de traitement des requêtes sur la machine CLE_XX, qui est une tâche s 'exécutant ensuite de façon permanente, et décrite ci- après plus en détail.
Lors de l'étape 44 subséquente, le module de filtrage D recherche dans la liste des unités virtuelles de la station hôte 5, une unité virtuelle libre de format U :. Par exemple, le module de filtrage peut commencer une telle recherche à partir de la dernière, c'est-à-dire à partir de Z :. Le module de filtrage D associe ensuite cette unité virtuelle à un chemin d'accès de fichiers de type \\CLE_XX\AAA\, le répertoire AAA étant défini par le module de filtrage D par défaut.
A l'issue de l'étape 44, la station hôte 5 est configurée pour pouvoir satisfaire des requêtes sur des fichiers de l'unité virtuelle U : correspondant à l'espace utilisateur de l'utilisateur autorisé du support personnel 1. La figure 5 représente plus en détail l'étape 43 de traitement des requêtes par le module de filtrage D.
Lors de l'étape 51, le module de filtrage D est placé dans l'état de lecture bloquante par une fonction connue (par exemple « Netbios » sous WINDOWS®). Dans cet état, le module de filtrage est en attente d'une lecture d'une requête arrivant sur la machine \\CLE_XX.
L'étape 52 subséquente correspond à l'arrivée d'une requête pour la machine \\CLE_XX, telle que détectée par le module de filtrage D. Ce dernier lance alors une étape 53 d'interprétation SMB/CIFS de la requête pour la traduire selon un protocole adapté au module de traitement C. Lors de l'étape 54 subséquente, le module de filtrage D appelle une fonction correspondant à la requête pour son traitement par le module de traitement C. L'étape subséquente 55 correspond à l'exécution de cette fonction par le module de traitement C et sera décrite plus en détail ci-après.
Le module de filtrage D est placé ensuite dans une situation d'attente de la réponse de la fonction réalisée par le module de traitement C, et ce, lors de l'étape 56. Lorsque cette réponse est reçue par le module de filtrage D, celui-ci construit le paquet d'octets correspondant à cette réponse lors de l'étape 57, selon le protocole (CIFS dans l'exemple de WINDOWS®) correspondant au système d'exploitation de la station hôte 5. Lors de l'étape subséquente 58, le module de
filtrage D renvoie la réponse correspondant à la requête et provenant de la machine \\CLE_XX. Ce renvoi de réponse est également une fonction système connue incorporée dans « Netbios ». Après l'étape 58, le module de filtrage D revient à l'état de lecture bloquante de l'étape initiale 51. Dans une variante non représentée, le module de filtrage D peut être réalisé sous la forme d'un module de structure similaire à celle d'un pilote de périphérique, et adapté pour pouvoir être inséré dans le noyau du système d'exploitation en mémoire vive et pour recevoir directement les requêtes portant sur l'unité virtuelle U :. II est à noter que, selon l'invention, l'architecture des différents répertoires et fichiers CLE de chaque utilisateur peut être organisée de façon standard sous forme d'une arborescence, et cette architecture est mémorisée dans le fichier racine identifié par ROOT_ID sur un serveur 9 (et non sur le support personnel 1 ou sur une station hôte 5). De surcroît, chaque fichier CLE est identifié dans cette architecture par son chemin d'accès, et, par ailleurs, par l'identifiant INFOJDD correspondant tel que décrit ci-dessus.
Les figures 6, 7 et 8 illustrent les différentes étapes réalisées par le module de traitement C pour effectuer différentes fonctions qui peuvent être réalisées sur des fichiers CLE, à savoir respectivement une lecture sur fichier, une écriture sur fichier, et la création d'un nouveau fichier.
La figure 6 représente par exemple une lecture d'un fichier CLE appartenant à un utilisateur désigné USERl et dont le chemin d'accès est USER1\DIR1\FFF1. Dans une première série d'étapes 60, le module de traitement C détermine quelle est l'architecture de l'espace utilisateur de USERl. Pour ce faire, le module de traitement C recherche le contenu du fichier racine de USERl. Pour connaître l'identifiant ROOT-IDl du fichier racine de l'utilisateur USERl, si l'utilisateur autorisé connecté n'est pas USERl5 le module de traitement C demande lors de l'étape 61 cet identifiant ROOT_ID1 par le réseau au serveur central 9a. Par contre, si USERl est l'utilisateur autorisé connecté, ROOTJDl peut être lu
directement lors de cette étape 61 dans le fichier ROOT_ID.XML du support personnel 1 de USERl. Lors de l'étape 62 subséquente, le module de traitement C lit, dans l'identifiant ROOTJDl, l'identifiant SERVERJDl du serveur 9 où ce fichier racine est enregistré, puis, lors de l'étape 63, le module de traitement C lit l'architecture contenue dans le fichier racine identifié par ROOTJDl, dans le serveur SERVERJDl qui le contient ou dans le cache local 8, ce qui permet de connaître l'identifiant INFOJDl du fichier DIRlMFFFl par association lors de l'étape 64. Le module de traitement C peut alors lire le contenu de ce fichier INFOJDl lors de l'étape 65.
Il est à noter que toutes les requêtes d'informations (demande d'identifiant, lecture d'un contenu de fichier, requête d'écriture du contenu d'un fichier) sur un serveur 9 sont faites par toute technique connue de transfert d'informations sur le réseau 10 (par exemple une liaison réseau bilatérale spécifique (« Socket »)) sur laquelle s'applique le protocole de cryptage des informations envoyées et reçues tel que décrit ci-dessus, les informations étant cryptées avec une clé symétrique CS, elle-même cryptée avec la clé publique asymétrique PCK.
Lors d'une écriture (figure 7) sur un fichier CLE de l'utilisateur USERl dont le chemin d'accès est USERl \DIR1\FFF2, le module de traitement C détermine également comme précédemment l'architecture des fichiers de l'espace utilisateur de USERl, par exécution de la série d'étapes 60 préliminaires décrites ci- dessus. Le module de traitement C recherche ensuite lors de l'étape 71 le code d'identification INFO JD2 du fichier correspondant à DIR1\FFF2.
Après avoir trouvé l'enregistrement INFOJD2 identifiant le fichier DIR1\FFF2 de façon unique et certaine, l'étape 72 consiste à écrire ce fichier. Dans le cas d'un fichier de type synchronisé, cette écriture est réalisée dans le cache local 8 du support personnel 1, puis, le sous-module de gestion des mises à jour est lancé lors de l'étape 73 par le module de traitement C pour mettre à jour ce fichier, le cas échéant.
La figure 8 représente un procédé pour la création d'un nouveau fichier CLE de l'utilisateur USERl, dont le chemin d'accès est USER1\DIR1\FFF3.
On exécute tout d'abord les étapes 60 préliminaires décrites ci-dessus permettant de lire l'architecture des fichiers de l'espace utilisateur de USERl. Lors de l'étape 81 subséquente, le module de traitement C crée un nouvel identifiant correspondant à ce nouveau fichier DIR1VFFF3, c'est-à-dire un identifiant désigné INFO_ID3. Lors de l'étape 82 subséquente, ce nouvel enregistrement INFO_ID3 est ajouté au contenu de l'espace utilisateur USERl avec un nom spécifié (dans ce cas DIR1\FFF3). Le module de traitement C écrit ensuite lors de l'étape 83, la nouvelle version de l'architecture de fichiers de cet utilisateur dans le cache local 8 du support personnel 1, puis lance, lors de l'étape 84. le sous-module de gestion des mises à jour qui permet, à un moment approprié, de mettre à jour ce fichier sur le serveur central 9a correspondant.
Pour faciliter le fonctionnement du sous-module de gestion des mises à jour, il peut être prévu un fichier spécifique mémorisé dans le cache local 8 de la mémoire personnelle 2, dans lequel sont enregistrés les enregistrements identifiant les différents fichiers CLE ayant fait l'objet de modifications par l'utilisateur et devant ensuite faire l'objet d'une vérification des mises à jour par le sous-module de gestion des mises à jour.
Par ailleurs, lors de la création d'un nouveau fichier CLE, pour savoir sur quel serveur 9 ce dernier doit être enregistré, le module de traitement C peut consulter dans le serveur central 9a un fichier identifiant les différents serveurs et dans lequel le taux d'occupation de chaque serveur 9 est mémorisé en temps réel. Il est à noter à cet égard que les différents serveurs 9 peuvent eux-mêmes être identifiés dans un système informatique selon l'invention en tant qu'utilisateurs spécifiques, c'est-à- dire de façon strictement identique aux supports personnels 1 du point de vue logique. Ainsi, leur adresse réseau peut être mémorisée dans un fichier spécifique de leur mémoire de masse et mis à jour par synchronisation de la même façon que les fichiers du cache local 8 d'un support personnel 1.
Par défaut, tout fichier CLE de l'espace utilisateur faisant l'objet d'un traitement numérique par la station hôte 5 est enregistré dans le cache local 8 de la mémoire personnelle 2. Bien sûr, l'utilisateur peut néanmoins éviter une telle écriture
dans le cache local 8, par exemple en spécifiant que le fichier est du type non synchronisé. Le risque existe alors que ce fichier soit perdu si la connexion au réseau ou la connexion entre le support personnel 1 et la station hôte 5 est soudainement interrompue. Le sous-module de gestion de mises à jour détermine si une mise à jour est nécessaire en consultant les métadonnées associées à chaque fichier, notamment la date de la dernière modification effectuée sur le fichier. Un tel sous- module de gestion de mises à jour est connu en lui-même et n'a pas à être détaillé.
L'invention représente ainsi une avancée considérable et une modification radicale des habitudes de travail avec les systèmes informatiques. Ainsi, les utilisateurs peuvent, grâce à l'invention, gérer l'intégralité de leurs données et informations personnelles ou personnalisées, non pas sur un support portatif qui contient ces informations ou à partir d'une station de travail qui leur est propre et qui contient ces informations, mais à distance par l'intermédiaire d'un réseau tel que le réseau public Internet et ce, grâce uniquement à un support personnel 1 qui permet de les identifier de façon fiable, et de sauvegarder les fichiers en cours de modification en vue d'une synchronisation, et d'autre part, à partir de stations hôtes 5 standards quelconques sur lesquelles ils peuvent se connecter et qui sont automatiquement configurées par le support personnel 1. II est à noter que les informations de l'espace utilisateur ne sont jamais enregistrées sur la mémoire de masse d'une station hôte 5. Bien que les différents fichiers et les différentes informations de chaque espace utilisateur puissent être disséminés au sein d'un très grand nombre de serveurs 9 sur le réseau, chaque utilisateur voit son espace utilisateur de façon transparente comme un répertoire de la station hôte 5 auquel il est connecté et accède aux fichiers CLE correspondants de la façon traditionnelle, comme si ces fichiers étaient mémorisés sur la mémoire de masse de la station hôte 5. De surcroît, les accès en lecture/écriture ou création de nouveaux fichiers sont effectués de façon parfaitement fiable et sécurisée.
Si un support personnel 1 est perdu ou volé, il suffit à l'utilisateur
d'acquérir un nouveau support personnel 1, le cas échéant de le doter du processus passerelle P et des fichiers de configuration par téléchargement. Dans ce cas, le processus passerelle P ne trouvera pas le fichier ROOT_ID.XML, et demande à l'utilisateur un choix entre une création de compte ou une restauration de compte. Dans le cas d'une restauration, l'utilisateur saisit son code USER_ID et son code personnel utilisateur, qui sont envoyés au serveur central 9a. Ce dernier vérifie leur validité, et renvoie l'identifiant de fichier racine ROOT_ID de cet utilisateur, qui peut alors accéder à nouveau à son espace utilisateur.
L'invention permet non seulement d'accéder à des données, mais également de mettre à disposition des différents utilisateurs des programmes et applications spécifiques, automatiquement mis à jour par les fournisseurs de ces programmes et applications spécifiques, sans que l'utilisateur n'ait lui-même à télécharger des mises à jour ou à installer ces mises à jour sur un ordinateur quelconque. En effet, un logiciel composé de fichiers exécutables peut être enregistré sur l'espace utilisateur de l'éditeur de ce logiciel. Cet espace utilisateur est rendu accessible soit gratuitement, soit sous condition d'un abonnement à un service spécifique par tout utilisateur client désirant y accéder. Ces fichiers composant le logiciel sont par la suite importés directement dans la mémoire vive de la station hôte 5 à laquelle est connecté le support personnel 1 de l'utilisateur client et exécuté sur la station hôte 5, sans que l'utilisateur client n'ait à exécuter aucune procédure d'installation.
L'invention permet également de la même manière de proposer des locations de logiciels ou des mises à jour de logiciels ou données spécifiques en fonction des utilisateurs, et de gérer les paiements des différents utilisateurs pour accéder à ces logiciels ou mises à jour ou données spécifiques. L'invention permet à chaque utilisateur de disposer de l'ensemble de son espace utilisateur, et ce, à partir de n'importe quel lieu, en permanence, et de façon parfaitement fiable et synchronisée. Elle a pour conséquence également le fait que les utilisateurs ne seront plus incités à pirater illicitement les logiciels ou les données, puisqu'ils n'ont pas à les installer eux-
mêmes.
L'invention permet en particulier de gérer de façon fiable et souple les accès à différentes informations, données et programmes communs ou individuellement personnalisés, par les différents utilisateurs ou groupes d'utilisateurs. En effet, il est possible pour un utilisateur authentifié de permettre l'accès à son espace utilisateur à d'autres utilisateurs authentifiés en configurant les serveurs 9 pour qu'ils autorisent l'accès à cet espace utilisateur à ces autres utilisateurs.
L'invention peut faire l'objet de nombreuses applications pour le stockage et la mise à disposition d'informations et de données personnelles diverses telles que des logiciels, des documents de traitement de texte, tableaux, calendriers, favoris Internet ou autres.
Dans un système informatique selon l'invention, les différents fichiers sont identifiés par les enregistrements INFO_ID qui restent toujours identiques au cours de la vie du fichier et ne dépendent pas des systèmes d'exploitation et technologies d'enregistrement. Les noms de fichiers sont ainsi toujours valides à tout instant quelles que soient les plates-formes technologiques mises en œuvre et utilisées sur les serveurs et/ou les stations hôtes 5.
Les différents serveurs 9 de stockage des fichiers ne nécessitent qu'une très faible capacité de traitement numérique, en réalité limitée à l'enregistrement des différents fichiers et à leur lecture. Ce sont donc essentiellement des mémoires de masse et, contrairement aux architectures informatiques standards connues jusqu'à ce jour, dans un système informatique selon l'invention, les traitements informatiques sont intégralement déportés au niveau des stations hôtes 5 et non au niveau des serveurs eux-mêmes. Il en résulte que les différents serveurs 9 sont des machines qui peuvent être très légères et que les interfaces entre les stations hôtes 5 et les différents serveurs 9 sont particulièrement simples puisqu'elles ne véhiculent que des actions sur les fichiers et non sur les dossiers et répertoires. En outre, la cohérence des caches locaux 8 avec les stations hôtes 5 et les supports personnels 1 est assurée.
L'invention implique un bouleversement des habitudes liées à l'utilisation des données informatiques.
Il n'est plus nécessaire d'installer des logiciels, ceux-ci étant accessibles dès l'instant où ils sont présents dans leur forme directement exécutables sur l'espace utilisateur d'un utilisateur éditeur et rendus accessibles aux utilisateurs clients désirant l'utiliser. L'utilisateur client exécute le logiciel quand nécessaire, à la demande (un moyen direct étant par exemple de double-cliquer sur l'icône le représentant) et depuis n'importe quelle station hôte 5 où il a connecté son support personnel 1, sans avoir à exécuter une quelconque procédure d'installation du logiciel sur la station hôte 5.
Grâce à l'invention, un logiciel peut, sans avoir à être modifié selon l'utilisateur client, s'adapter à celui-ci. Le logiciel peut lire des fichiers de configuration sur l'espace utilisateur sur lequel il est enregistré (espace utilisateur de l'éditeur) mais il peut tout aussi bien lire des fichiers de configuration supplémentaires sur l'espace utilisateur de l'utilisateur client l'exécutant. De cette façon, par exemple, un logiciel peut charger son apparence graphique sur un fichier de l'espace utilisateur client de l'utilisateur et, par exemple si ce dernier est malvoyant, adapter les couleurs à ses préférences.
Un site Internet peut, de la même façon, adapter son apparence, sans qu'il soit nécessaire de demander et d'enregistrer les préférences des utilisateurs dans une base de données propre à ce site internet. Il suffit pour cela de lire un fichier (par exemple un fichier de pages de style CSS « cascading style sheet ») sur l'espace utilisateur de l'utilisateur visitant ce site.
Les fichiers CLE des utilisateurs ne sont pas dupliqués sur toutes les stations où ils doivent être utilisés mais sont accessibles de façon simple et universelle à la demande (par exemple en double-cliquant sur l'icône les représentant). Il n'est donc pas nécessaire d'échanger les fichiers en les transférant manuellement de station à station ou en les envoyant par courrier électronique. La qualité de l'utilisation des fichiers s'en trouve améliorée puisque l'utilisateur destinataire n'a plus à accepter
de recevoir, ni ensuite à recevoir un fichier lorsqu'un utilisateur envoyeur lui transmet un tel fichier. Il suffit que l'utilisateur destinataire accède à ce fichier lorsqu'il en a effectivement besoin.
Les données générées par l'utilisation de ressources informatiques (documents, courriers, contacts, logiciels, images, musique, créations numériques diverses, sites Internet, bases de données, etc.) sont globalement classifiées et accessibles de façon simple et directe par l'utilisateur sans pour autant que celles-ci souffrent des pénalités liées à leur stockage sur une station unique (possible destruction si destruction de la station, dépendance des données au système d'exploitation présent sur la station, limite de l'espace d'enregistrement, etc.). L'invention définit un accès universel aux données depuis une station hôte 5 quelconque à laquelle l'utilisateur connecte son support personnel 1.
L'invention repose ainsi sur une séparation nette entre l'enregistrement et l'interprétation des données. Le fait d'interpréter les données selon les stations hôtes augmente le potentiel d'utilisation des données. Par exemple, un carnet d'adresses géré sur une station hôte de type ordinateur personnel pourra être classifïé et complété très simplement grâce au clavier et à la souris de ladite station hôte. Un utilisateur pourra également se servir de ce carnet d'adresses sur une station hôte de type téléphone portable lorsqu'il branchera son support personnel à cette dernière, permettant ainsi au téléphone portable de connaître des numéros utiles à cet utilisateur, et ce quel que soit le type ou le propriétaire du téléphone . portable proprement dit. De la même manière, un utilisateur pourra mémoriser ses stations de radio préférées en connectant son support personnel sur une station hôte de type chaîne hi-fi de salon puis écouter celles-ci en connectant son support personnel sur une station hôte de type autoradio, ou encore sur une station hôte de type plus évolué tel qu'un siège interactif équipé d'écouteurs.
En enregistrant les données sur un dispositif distinct des stations hôtes où elles sont interprétées, l'invention permet de créer de multiples points d'accès à un espace utilisateur. Au lieu d'être regroupées dans un ordinateur personnel servant
à toutes les tâches, les fonctionnalités sont à contrario présentes partout là où l'utilisateur en a besoin, les multiples stations hôtes étant chacune capables d'interpréter au moins une partie des données de l'utilisateur.
A titre d'exemples d'autres applications de l'invention, la liste des courses d'une ménagère peut être interprétée par un réfrigérateur (station hôte) lorsque celle-ci s'en approche munie de son support personnel l'identifiant. Le réfrigérateur peut ainsi calculer quelles denrées manquent ou même proposer une recette en fonction des goûts de la famille auparavant renseignés sur un site web personnel de la maison. La lumière, le chauffage, le fonctionnement d'accessoires peuvent s'adapter dans une pièce d'habitation ou de travail en fonction de(des) Putilisateur(s) présent(s).
Ou encore, même en déplacement à grande distance, un utilisateur peut partager un fichier spécifique de son espace utilisateur interprété par une station hôte de type porte de bâtiment, par exemple la porte de son domicile, avec un autre utilisateur afin que celui-ci puisse entrer dans le même bâtiment (domicile), la porte autorisant de cette façon l'accès à celui-ci lorsque celui-ci y connecte son support personnel.
L'invention permet de prendre en compte l'importance croissante que prend l'informatique dans la vie courante, de pallier le problème de la complication grandissante actuelle pour les utilisateurs avec les systèmes connus : leurs données sont éparpillées (serveurs, ordinateurs personnels, téléphones portables, etc.), de format divers (par exemple, il est difficile de sauvegarder son carnet d'adresse de téléphone portable sur un ordinateur personnel) et difficilement accessibles (il faut posséder et avoir à disposition la machine numérique permettant de les interpréter).
Avec l'invention, les informations des espaces utilisateurs sont clairement et simplement accessibles, indépendantes des stations hôtes d'exécution, toujours synchronisées (à jour), et pourtant enregistrées disséminées sur les serveurs, ce
qui implique que la qualité et la pérennité de l'enregistrement sont bien supérieures à celles obtenues avec les ordinateurs personnels.
L'invention permet en outre de mettre en œuvre un processus récurrent de sauvegarde des serveurs 9 permettant de conserver de façon sécurisée les données des espaces utilisateurs à long terme.
L'invention peut faire l'objet de nombreuses variantes de réalisation et d'autres applications que celles décrites ci-dessus et en référence aux figures. En particulier, d'autres modules de filtrage D compatibles avec d'autres systèmes d'exploitation que WINDOWS® peuvent être réalisés de façon similaire à l'exemple donné ci-dessus, et incorporés dans le processus passerelle P.
Les fonctionnalités informatiques, architectures et structures décrites ci-dessus peuvent être réalisées par simple programmation de dispositifs informatiques connus, notamment par exemple à l'aide du langage JAVA permettant d'écrire un programme de façon non dépendante du système d'exploitation, notamment utile dans le cas du module de traitement C.