SUPPORT DE MAIN POUR POIGNEE DE PREHENSION, POIGNEE DE PREHENSION POUR BATON POSSEDANT UN TEL SUPPORT ET BATON POSSEDANT UNE TELLE POIGNEE.
DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION
[0001] L'invention est relative à un support de main pour poignée de préhension pour un bâton, comprenant au moins un appui pivotant autour d'un axe de rotation.
ETAT DE LA TECHNIQUE
[0002] De nombreuses solutions tendent à améliorer l'ergonomie générale des supports de main pour des poignées destinées notamment au bâton de ski ou de marche à pied.
[0003] Certaines solutions cherchent à améliorer le confort et l'efficacité des supports de main pour des poignées en tentant de mieux répartir les efforts produits par la main au moment de la poussée. Afin que les efforts de poussée exercés se répartissent sur la plus grande surface possible, des solutions (FR2294725, EP0266329) proposent des poignées qui tendent alors à augmenter la surface d'appui de la main. En outre, ces solutions permettent une excellente préhension du bâton et les risques d'échapper ce type de bâton sont alors réduits.
[0004] Compte tenu de la forme générale de la surface d'appui de la poignée, ces solutions présentent cependant l'inconvénient de limiter l'effort de poussée sur le bâton dans la deuxième partie de la course dudit bâton. En effet, lorsque le bâton se situe à l'arrière de l'utilisateur, la rotation de la main étant limitée, l'effort de poussée ne se fait plus dans l'axe du bâton et l'efficacité de la poussée est réduite. Par ailleurs, en phase finale de poussée, le mouvement forcé du poignet imposé par la forme de la poignée peut devenir douloureux.
[0005] D'autres solutions ont pour but de remédier à cet inconvénient en cherchant à transmettre les efforts de poussée pendant le mouvement du bras du marcheur ou du skieur. Cette transmission des efforts de poussée au cours du
mouvement de l'avant vers l'arrière est souvent réalisée au moyen de dragonnes plus ou moins complexes qui tendent à soutenir la main notamment au niveau d'une partie de la paume la main, plus particulièrement, vers le métacarpien du pouce. Ces solutions qui tendent à concentrer un effort de poussée vers l'appui du métacarpien du pouce, deviennent traumatisantes après une certaine durée d'utilisation. En outre, en fin de poussée, du fait de la rotation de la dragonne autour d'un axe perpendiculaire à l'axe longitudinal du bâton, l'effort de poussée exercé au niveau de la surface d'appui de la main sur la dragonne, ne se fait plus dans cet axe longitudinal mais est décalé. Ce décalage axial de la poussée tend à réduire significativement son efficacité globale.
[0006] Les solutions telles que décrites dans les documents US4775168, NO160116, US5287870 utilisent une poignée rotative. Le point de rotation de la poignée est situé au niveau du point de fixation de la poignée sur le bâton. Le point de fixation est généralement situé à l'extrémité du bâton sur lequel est fixée la poignée. Ces solutions reproduisent le dernier inconvénient décrit ci-dessus où l'on observe un désalignement entre l'axe de rotation du point d'appui de la main, le point d'appui lui-même et le point d'impact du bâton.
[0007] La solution (EP1105194 B1) présente une poignée ayant un seul point d'appui de la main sur ladite poignée. Ce point d'appui de surface réduite permet une rotation de Ja -main et constitue an moyen de transmission des efforts. Le point d'appui est destiné à être plus particulièrement en contact avec la première phalange du pouce et/ou dé l'articulation- métâeârpo-phalangiénrîe dé la main. Cette solution présente l'inconvénient dé localiser lès efforts de poussée sur une surface d'appui très réduite. Ceci a pour conséquence d'une part de réduire l'efficacité de la poussée et d'autre part de donner naissance, après un temps d'utilisation, à un foyer de douleurs. En outre, compte tenu que le mouvement rotatif de la main par rapport au bâton s'accompagne de frottements localisés vers la première phalange et/ou l'articulation métacarpo-phalangienne, un risque d'échauffement de la peau est à déplorer. Pour remédier à ce dernier problème, des variantes de la solution principale (EP1105194 B1) proposent notamment de faire tourner le point d'appui par rapport à un axe de rotation déporté qui est alors relié au point d'appui par un balancier. Ce balancier doit posséder une longueur
optimale. Compte tenu que le point d'appui est éloigné de l'axe de rotation d'une longueur égale à celle du balancier, on observe alors un fort décalage axial entre le point d'appui et l'axe du bâton ce qui réduit alors l'efficacité de la poussée.
[0008] Enfin, l'utilisation d'un appui unique de faible surface (EP1105194 B1) confère au bâton une trop grand liberté de mouvement dans toute les directions. En particulier, un dé-alignement du bâton par rapport au plan de rotation du mouvement du bras est observé. Ainsi, au moment du retour du bras de l'arrière vers l'avant, l'utilisateur doit exercer un effort supplémentaire pour ramener et maintenir le bâton dans ledit plan de rotation.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0009] L'invention vise donc à remédier aux inconvénients de l'état de la technique, de manière à proposer un support de main confortable et permettant une transmission optimisée des efforts.
[001O]Le dispositif de commutation selon l'invention comprend un appui qui comporte des surfaces d'appui destinées à coopérer respectivement avec au moins une phalange du pouce de la main et avec une partie de la paume de la main correspondant au métacarpien dudit pouce, l'axe de rotation étant alors au plus proche de l'articulation métacarpo-phalangienne dudit pouce.
[0011] Dans un mode de réalisation particulier, le support de main comprend un premier appui comportant une surface d'appui destinée à coopérer avec au moins une phalange du pouce de la main et un second appui comportant une surface d'appui destinée à coopérer avec une partie du métacarpien de la main relié audit pouce, chaque appui étant pivotant autour de l'axe de rotation.
[0012] De préférence, la surface d'appui est destinée à coopérer avec la première et la seconde phalanges du pouce sur toutes leurs longueurs.
[0013] De préférence, la surface d'appui est destinée à coopérer avec le métacarpien du pouce sur toute sa longueur.
[0014] Avantageusement, le support de main comporte des moyens de maintien reliant le premier appui au second appui et produisant une force d'ouverture tendant à augmenter un angle d'ouverture entre les axes longitudinaux des appuis, ladite force d'ouverture s'opposant aux efforts engendrés par la main sur lesdits appuis.
[0015] Avantageusement, le support de main comporte des moyens de maintien reliant le premier appui au second appui et des moyens de blocage bloquant en rotation le premier appui par rapport au second appui de manière à ce qu'un angle d'ouverture entre les axes longitudinaux desdits appuis soit constant.
[0016] Selon un développement de l'invention, une gaine de préhension est destinée à maintenir au moins une partie de la deuxième phalange du pouce au contact avec la surface d'appui.
[0017] Selon un développement de l'invention, une gaine de préhension est destinée à maintenir au moins une phalange du pouce et une partie de la paume de la main respectivement en contact avec les surfaces d'appuis.
[0018] Avantageusement, la gaine de préhension est fixée sur le support de main au niveau des surfaces principales.
[0019] Avantageusement, la gaine de préhension est fixée sur le support de main au niveau de la surface d'appui.
[0020] Avantageusement, la gaine de préhension comprend deux sangles croisées au dessus du support de main au niveau de l'axe de rotation.
[0021] De préférence, une gaine de préhension est destinée à maintenir au moins une phalange du pouce et une partie de la paume de la main respectivement en contact avec les surface d'appuis.
[0022] Une poignée de préhension pour un bâton comprend un support de main tel que défini ci-dessus de manière en ce que l'axe de rotation dudit support soit fixée sur la dite poignée.
[0023] Un bâton de marche ou de ski comprend à une de ses deux extrémités une poignée comportant un support de main tel que défini ci-dessus.
[0024] Un bâton de marche ou de ski comprend à une de ses deux extrémités un support de main tel que défini ci-dessus de manière en ce que l'axe de rotation dudit support soit fixée sur ladite extrémité.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0025] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description qui va suivre d'un mode particulier de réalisation de l'invention, donné à titre d'exemple non limitatif, et représenté aux dessins annexés sur lesquels :
• Les figures 1 à 3 représentent des vues en perspective du support de main selon un premier mode de réalisation préférentiel de l'invention ;
• La figure 4 représente une vue en perspective du support de main selon un second mode de réalisation préférentiel de l'invention ;
• La figure 5 représente une vue en perspective du support de main selon un troisième mode de réalisation préférentiel de l'invention ;
• La figure 6 représente une poignée pour bâton possédant un support de main selon l'invention ;
• Les figures 7A et 7B représentent des vues en perspective d'une variante de réalisation du support de main selon les différents modes de réalisation préférentiel de l'invention ;
• Les figures 8A et 8B représentent des vues en perspective d'une variante de réalisation du support de main selon les différents modes de réalisation préférentiel de l'invention ;
• Les figures 8 et 9 représentent des vues du support de main selon l'invention en cours d'utilisation.
DESCRIPTION DETAILLEE D'UN MODE DE REALISATION
[0026] Selon un premier mode de réalisation préférentiel présenté sur les figures 1 à 3, le support de main 10 est composé de deux parties physiquement distinctes 4
et 5. Chaque partie 4, 5 présentent une forme ergonomique destinée à servir respectivement d'appui à une partie distincte de la main.
[0027] L'appui 4 comporte deux surfaces principales avant 4a, 4b ainsi que deux surfaces latérales perpendiculaires aux surfaces principales avant 4a, 4b. Lesdites surfaces principales sont sensiblement parallèles vers une première extrémité de l'appui 4.
[0028] En outre, elles tendent à se rejoindre vers la seconde extrémité en formant un arrondi 30. La surface d'appui avant 4a évolue selon une courbe reprenant sensiblement le profil intérieur des deux phalanges du pouce lorsque la main se trouve dans un état de repos. Cette surface d'appui avant 4a du premier appui 4 est destinée à coopérer avec les première et seconde phalanges du pouce de la main.
[0029] L'arrondi 30 comporte un trou 33 dont l'axe longitudinal 3 est perpendiculaire aux faces latérales de l'appui 4. Par ailleurs l'arrondi 30 comporte une fente 34 réalisée dans un plan perpendiculaire à l'axe longitudinal 3 du trou 33.
[0030] L'appui 5 comporte deux surfaces principales arrières 5a, 5b ainsi que deux surfaces latérales perpendiculaires aux surfaces principales arrières 5a, 5b. Lesdites surfaces principales sont sensiblement parallèles vers une première extrémité de l'appui 5. En outre, elles tendent à se rejoindre vers la seconde extrémité en formant un arrondi 31. L'arrondi 31 comporte un trou 33 dont l'axe longitudinal 3 est perpendiculaire aux faces latérales de l'appui 5. La surface d'appui arrière 5a évolue selon une courbe reprenant sensiblement le profil intérieur d'une partie de la paume de main au niveau du métacarpien du pouce, la main se trouvant dans un état de repos. Cette surface d'appui arrière 5a du second appui 5 est destinée à coopérer avec la paume de la main vers le métacarpien du pouce et avec l'articulation métacarpo-phalengienne du pouce.
[0031] Le rayon de l'arrondi 31 est sensiblement égale à celui de l'arrondi 30. En outre, les surfaces latérales placées au niveau de l'arrondi 31 sont façonnées de manière à ce que la largeur dudit arrondi soit sensiblement égale à celle de la
fente 34. L'arrondi 31 est destiné à être positionné entièrement dans la fente 34. Les trous 33 respectifs des arrondis 30, 31 sont alors coaxiaux.
[0032] Les axes longitudinaux 44, 55 respectifs des appuis 4, 5 forment un angle OC appelé par la suite angle d'ouverture.
[0033] Des moyens de maintien permettent alors de relier entre eux les deux appuis 4, 5. Ces moyens de maintien comportent notamment un axe 36 de rotation traversant de part en part les deux appuis 4, 5 via les trous 33
[0034] En outre, les moyens de maintien comportent des moyens élastiques 37 qui produisent une force d'ouverture tendant à augmenter l'angle d'ouverture α entre les axes longitudinaux 44, 55 des appuis 4, 5 ; ladite force d'ouverture s'opposant alors aux efforts engendrés par l'appui d'une main sur lesdits appuis.
[0035] Lorsque le support de main 10 n'est pas utilisé, l'angle α prend sa valeur la plus grande sous l'action des moyens de maintien élastiques 37 s'appliquant sur les deux appuis 4, 5. L'appui de la main sur le support de main 10 produit une force de fermeture des appuis qui tend à réduire l'angle α.
[0036] Les moyens élastiques 37 comportent un ressort de torsion placé dans la fente 34 autour de l'axe de rotation 36. Chaque extrémité du ressort de torsion est respectivement en contact avec un des appuis 4, 5.
[0037] Des butées 65 placées respectivement sur les arrondis 30 et 31, permettent de limiter l'amplitude du mouvement de rotation d'un appui par rapport à l'autre. Ainsi, suivant ce mode de réalisation, l'angle d'ouverture α est généralement compris entre 90° et 180°.
[0038]Ainsi suivant ce premier mode de réalisation préférentiel de l'invention, le support de main 10 rotatif comprend deux appuis 4, 5 liés via un axe de rotation 36 unique. Les rotations de chaque appui 4, 5 restent indépendantes l'une de l'autre, de manière à pourvoir s'adapter à la morphologie de la main de l'utilisateur. Cette adaptation se traduit par une variation de l'angle d'ouverture α
entre deux positions extrêmes correspondantes aux mouvements du pouce par rapport à la paume de la main et réciproquement. En outre, ce positionnement morphologique desdits appuis sous la main est réalisé à tout moment, c'est à dire quelle que soit la position du bras et quelque soit l'ouverture de la main.
[0039] Selon un second mode de réalisation préférentiel de l'invention, le support de main 10 composé de deux appuis de forme ergonomique 4 et 5 comportent des moyens de blocage 50 permettant de bloquer la rotation d'un appui par rapport à l'autre et de régler ainsi l'angle Gt. Contrairement, au mode de réalisation précédent, l'angle d'ouverture α est alors constant en cours d'utilisation quelle soit la force d'appui exercée par la main sur le support de main 10.
[0040] L'arrondi 30 de l'appui 4 comporte sur une des deux faces latérales une série de crans de blocage 50 répartis uniformément autour du trou 33. Selon ce mode de réalisation, les crans 50 ont une section transverse de forme triangulaire, mais d'autres formes peuvent aussi être utilisées telles que des formes arrondies ou rectangulaires. De la même manière, l'arrondi 31 de l'appui 5 comporte aussi sur une face latérale une série de crans de blocage 50 répartis uniformément autour du trou 33.
[0041] Les crans 50 présents sur les deux arrondis 30, 31 sont destinés à collaborer. En effet, lorsque les deux appuis sont assemblés via les moyens de blocage, leurs trous 33 respectifs sont coaxiaux et les crans de blocage 50 de l'arrondi 30 viennent se positionner dans ceux de l'arrondi 31, et réciproquement.
L'angle d'ouverture α entre les appuis 4, 5 est alors fixe.
[0042] En pratique, avant d'utiliser le support de main 10, l'utilisateur positionne les deux appuis entre eux et fixe un angle d'ouverture α afin que les surfaces d'appui 4a, 5a s'adaptent le mieux possible à la morphologie de la main. L'angle d'ouverture α peut prendre autant de valeurs qu'il existe de crans de blocage 50 sur les arrondis 30, 31 des appuis 4, 5. En outre, plus le pas angulaire entre les crans de blocage 50 est fin, plus le réglage de l'angle d'ouverture α est précis.
[0043] D'autres moyens de blocage 50 peuvent bien évidemment être utilisés. On peut notamment remplacer l'ensemble des crans de blocage 50 placés respectivement sur les arrondis 30, 31 par des surfaces rugueuses. La présence des frottements entre les surfaces, serait suffisante au blocage d'un appui par rapport à l'autre.
[0044] Selon un troisième mode de réalisation préférentiel de l'invention représenté sur la figure 5, le support de main 10 est composé d'un appui unique 45 comprenant deux surfaces d'appuis 4a , 5a. Ces surfaces d'appui 4a, 5a sont alors respectivement destinées à coopérer sensiblement avec les deux phalanges du pouce de la main sur toutes leurs longueurs et avec une partie de la paume de main au niveau du métacarpien du pouce. L'axe de rotation 36 dudit support de main 10 est alors au plus proche de l'articulation métacarpo-phalangienne dudit pouce.
[0045] L'angle d'ouverture entre les axes longitudinaux desdites surfaces est alors sensiblement égale à 170° ce qui correspond sensiblement à une position de repos ou physiologique du pouce lorsque la main est ouverte.
[0046] Les différentes parties 4, 5, 45 du support de main 10 peuvent être réalisées par un procédé de moulage d'une matière plastique.
[0047] Le support de main 10 selon les différents modes préférentiels de réalisation de l'invention, est particulièrement destiné à être combiné à une poignée de préhension 1 pour bâton 2. Telle que représentée sur les figures 6 à
10, une poignée 1 pour bâton 2 selon un mode préférentiel de l'invention, comprend un manche généralement réalisé en matière plastique ou en liège associé à un support de main 10 selon un des trois modes de réalisation préférentiel de l'invention. Le manche de la poignée de préhension 1 est généralement creux. L'axe de rotation 36 des moyens de maintien est fixé dans un trou présent dans le manche de la poignée de préhension 1 de manière à ce que l'axe de rotation 36 soit sensiblement perpendiculaire à l'axe longitudinal 11 de ladite poignée. Ce positionnement de l'axe de rotation 36 à travers le support de main 10 et la poignée de préhension 1 permet la fixation latérale dudit support par rapport à l'axe longitudinal 11 de la poignée de préhension 1. Le mouvement
en rotation du support de main 10 autour de l'axe de rotation 36 par rapport à l'axe longitudinal 11 de la poignée de préhension 1 reste toujours libre.
[0048] Lorsque la poignée de préhension 1 comprend le support de main 10 selon le premier mode de réalisation préférentiel de l'invention, le mouvement en rotation d'un appui par rapport à l'autre est aussi libre.
[0049] En outre, suivant la forme ergonomique du manche de la poignée de préhension 1, le support de main 10 peut être indifféremment destiné à des gauchers ou des droitiers.
[0050] Selon une variante de réalisation de la poignée, l'axe de rotation 36 fait partie intégrante du manche de la poignée. A titre d'exemple, lorsque le poignée est réalisée par un procédé de moulage, l'axe de rotation 36 peut être moulé directement sur le manche de la poignée.
[0051]Selon une variante de réalisation de la poignée de préhension 1, l'axe de rotation 36 du support de main 10 est décalé par rapport à l'axe longitudinal 11 de ladite poignée. Le décalage de l'axe de rotation 36 par rapport à l'axe 11 est réalisé suivant l'axe X. Les deux axes 11 , 36 sont perpendiculaires mais ne sont pas sécants. Ce positionnement permet d'éloigner légèrement l'articulation métacarpo-phalangienne de l'axe 11 de la poignée ce qui réduit le risque de coincement de la main au cours de la rotation du support de main 10 autour de l'axe de rotation 36. On observe ainsi une plus grande liberté de mouvement de la main par rapport à la poignée 1.
[0052] Selon une troisième variante de réalisation, le support de main 10 est fixé à la poignée 1 par des moyens d'encliquetage permettant le montage et démontage rapide du support de main 10 sur l'axe de rotation 36. Ces moyens d'encliquetage permettent aussi un déboîtement du support de main 10 lorsque des efforts trop importants sont appliqués sur ledit support. Les différents modes de réalisation de l'invention proposent un support de main 10 qui limite volontairement les degrés de liberté de mouvement de la main afin d'optimiser le rendement et le confort d'utilisation. Cependant, en cas d'utilisation malencontreuse du support de main 10, notamment en cas de chute, des efforts latéraux peuvent s'appliquer sur la
main via le support de main 10, et risquer de provoquer un traumatisme de la main.
[0053] Selon une autre variante de réalisation, représentée sur les figures 7A et 7B, le support de main 10 comporte une gaine de préhension 20 positionnée au dessus de la surface d'appui avant 4a. Cette gaine de préhension destinée à maintenir au moins une partie de la deuxième phalange du pouce au contact avec la surface d'appui avant 4a permet d'optimiser le maintien de la main sur le support de main 10. Ce maintien favorise aussi le guidage du bâton en rotation au cours du mouvement du bras de l'avant vers l'arrière et réciproquement.
[0054] Selon une autre variante de réalisation, la surface d'appui avant 4a du support de main 10 évolue selon une courbe reprenant sensiblement le profil intérieur de la première phalange du pouce lorsque la main se trouve dans un état de repos. La gaine de préhension 20 est destinée à maintenir alors au moins une partie de la première phalange du pouce au contact avec la surface appui 4a.
[0055] La poignée de préhension 1 comprenant un support de main 10 selon les différents modes préférentiels de réalisation de l'invention, est particulièrement destinée à être combinée à un bâton 2. Le bâton 2 selon une mode réalisation de l'invention, de préférence en métal ou en matériaux composites, comprend deux extrémités. Une première extrémité, généralement pointue est destinée à venir en contact avec le sol, et une seconde extrémité est utilisée pour la prise en main. Dans un exemple de réalisation, la seconde extrémité supporte une poignée de préhension 1 selon l'invention. Le manche creux de ladite poignée est positionné sur la seconde extrémité du bâton 2. Dans cet exemple de réalisation, le diamètre externe du bâton au niveau de la seconde extrémité est ajusté à celui d'un trou pratiqué dans le manche de la poignée 1 et l'axe longitudinal 11 de la poignée de préhension 1 est alors sensiblement aligné avec l'axe longitudinal du bâton 2.
[0056] Selon une autre variante de réalisation, le support de main 10 est directement fixé sur la seconde extrémité du bâton 2. L'axe de rotation 36, directement positionné sur le bâton 2, est sensiblement perpendiculaire à l'axe longitudinal du bâton 2.
[0057] Sur les figures 8A et 9A, le support de main selon les différents modes de réalisation de l'invention, comprend une gaine de préhension 30 de la main. Cette gaine de préhension 30 a la particularité d'être reliée directement sur le support de main 10. Lorsque le support de main 10 est fixé sur une poignée de préhension 1 selon l'invention, la gaine de préhension 40 n'est donc pas liée à la poignée de préhension 1. La gaine de préhension 40 comporte essentiellement deux sangles 41 , 42. Chaque sangle comporte une première extrémité fixée sur le support de main 10 au niveau des surfaces principales avant 4a, 4b, de préférence au niveau de la surface d'appui avant 4a. Les deux sangles 41, 42 se croisent ensuite au dessus du support de main 10 au niveau d'un point de croisement 43. Ce point de croisement 43 est placé sensiblement au niveau de l'axe de rotation 36 du support de main 10. Le positionnement du point de croisement 43 au niveau de l'axe de rotation 36, permet de plaquer efficacement l'articulation métacarpo-phalengienne de la main sur le support de main 10. Au niveau du point de croisement 43, les sangles 41, 42 peuvent être reliées entre elles soit de manière inamovible par une couture, soit de manière amovible grâce à des premiers moyens de réglage tels que des scratchs ou des pressions. Le point de croisement 43 divise chaque sangle 41 , 42 en deux parties principales. La première partie des sangles, proche de la surface d'appui 4a est destinée à plaquer les deux phalanges du pouce sur le support de main 10. Les secondes parties des sangles 41, 42, entourant une partie ou la totalité de la main sont destinées de préférence à plaquer la paume de la main sur la surface d'appui 5a du support de main 10. Les secondes extrémités des deux sangles sont reliées entre elles de manière amovible par des seconds moyens de réglage. Les seconds moyens de réglage peuvent comporter des scratchs ou des pressions permettant d'ajuster le serrage de la main sur le support de main 10.
[0058] La figure 9 représente la poignée de préhension 1 lorsque l'avant-bras d'un porteur de bâton est situé sensiblement devant le buste du porteur. La figure 10 représente la poignée 1 lorsque l'avant bras du porteur de bâton est situé sensiblement derrière son buste. A titre d'exemple, pour un marcheur, ces deux positions sont représentatives des positions extrêmes de la main au cours de la marche. Quelle que soit la position de la main entre ces deux positions extrêmes,
la résultante FA des forces d'appui de la main sur le support de main 10, reste parallèle et sensiblement alignée avec l'axe longitudinal 11 de la poignée 2.
[0059] Contrairement aux poignées décrites de l'état de la technique, la poignée comportant le support de main selon les différents modes de réalisation préférentiels de l'invention adapte le geste au tronc supérieur pendant toute la durée de la poussée. La poussée est optimale quelque soit la position du bras par rapport au corps. En ce qui concerne les solutions existantes, on observait une adaptation du geste à la poignée. L'utilisateur devait adapter le mouvement de son bras et de sa main en fonction de l'inclinaison de la poignée par rapport au point d'appui sur le sol.