TELEPHONE PORTABLE A USAGE FACILITÉ
L'invention concerne les téléphones portables et notamment une utilisation simplifiée et plus conviviale de ceux-ci. De nos jours, les radio-téléphones portables ont atteint un niveau de complexité qui inspire à beaucoup d'utilisateurs potentiels un sentiment d'appréhension allant jusqu'à engendrer une réaction de rejet, notamment chez les personnes âgées. La réduction de la taille des appareils - souhaitable en soi- se combine à la multiplication des fonctions et des touches de commande pour faire de leur petit clavier un véritable concentré de complexité et accroître cette appréhension, d'autant que beaucoup de personnes âgées ou un peu malvoyantes ont du mal à distinguer leurs petites touches. Le but de la présente invention est de résoudre ces inconvénients. On propose pour cela, conformément à la présente invention, un téléphone portable comprenant une série de touches de composition d'une séquence identifiant un numéro d'appel, et comprenant des moyens d'appel qui sont activables par l'exécution d'une telle séquence, caractérisé en ce que la totalité de ces touches de composition de séquences de pressions est en nombre strictement inférieur à 10, et en ce que les moyens d'appel sont prévus pour appeler des numéros effectifs en réponse à des séquences plus courtes que ces numéros. La réduction du nombre des touches permet d'en accroître la dimension dans un gabarit donné, de réduire les dimensions de l'appareil en conservant la taille des touches ou même de réaliser de très petits appareils avec de grandes touches en très petit nombre. D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui va suivre, faite enr référence aux figures annexées sur lesquelles : - la figure 1 est une vue de face d'un appareil de dimensions habituelles selon une première variante de l'invention, du type pliable et sans écran de contrôle ;
- la figure 2 est une vue de côté de ce même appareil ; - la figure 3 est une vue de face d'un appareil de dimensions habituelles selon une seconde variante de l'invention, du type non pliable et à écran de contrôle ; - la figure 4 est une vue de dos de ce même appareil. - la figure 5 est une adaptation de la figure 1 à un appareil de dimensions réduites pouvant être porté en sautoir ; - la figure 6 est une vue de côté de ce même appareil ; - la figure 7 et une adaptation de la figure 3 à un appareil miniature pouvant être porté au poignet. L'appareil représenté dans les figures 1 et 2 ou 5 et 6 présente, sur sa face avant, c'est à dire sur sa face portant ici des ouvertures respectivement de micro et de haut-parleur, ainsi qu'un clavier qui est ici réduit à trois touches de base. Une quatrième touche référencée 40 est disposée en face latérale supérieure de l'appareil. Cette touche est destinée à la mise en marche et à l'arrêt. Sur la face avant, on distingue deux touches 10, 20 qui permettent de pianoter une séquence de pressions prédéterminée. Cette séquence, ou combinaison particulière de pressions successives est interprétée par les moyens de traitement internes de l'appareil afin d'identifier un numéro de correspondant à appeler. Les touches 10 et 20. comportent respectivement les marquages « 1 » et « 2 ». La touche 30 est une touche de validation qui lance la prise en compte de la séquence de pressions précédemment réalisée sur les touches 10 et 20. Elle sert également à répondre à un appel entrant. Ainsi, ce téléphone portable se présente sous un aspect particulièrement simplifié, puisqu'il ne comporte que trois touches en face avant, et deux touches seulement pour l'identification du correspondant à appeler. Pour l'appel de numéros préenregistrés, ces deux touches remplacent le clavier à dix touches habituel (correspondant aux touches 0 à 9).
Afin de permettre l'appel d'un nombre de correspondants supérieur à deux, l'appareil est muni de moyens internes d'identification des séquences de pressions successives composées sur ces touches 10 et 20. Pour cela, après acquisition d'une séquence composée par l'utilisateur, ces moyens lisent, dans une mémoire interne du téléphone, un numéro d'appel classique dans son format, et associé à la séquence de pressions composée avec les deux touches. Ainsi les moyens d'appel sont prévus pour appeler des numéros effectifs en réponse à des séquences de pressions plus courtes que ces numéros effectifs d'appel, composés sur une base binaire. Une telle séquence linéaire active donc les moyens d'appel avec le même effet que la saisie d'un numéro complet sur un clavier à dix touches, mais en prenant moins de place et de manière plus aisée pour l'utilisateur. L'appareil comporte une mémoire munie d'un certain nombre d'emplacements où sont stockés des numéros de téléphone prémémorisés, et d'un certain nombre d'emplacements où sont stockées des séquences de pression susceptibles d'être détectées sur les touches 10 et 20. Un encart 50, visible sur un abattant dépliable 60 de l'appareil, permet à l'utilisateur de noter le contenu de cette mémoire et l'association entre séquences et numéros d'appel. Cet encart 50 présente une série de lignes sur lesquelles sont inscrits les noms ou les numéros des correspondants en mémoire, et les différentes séquences de pressions susceptibles d'être pianotées sur les touches 10 et 20 et associées à ces correspondants. Telle qu'illustrée sur la figure 1 , cette série de séquences possibles comprend deux séquences limitées chacune à une pression unique, à savoir la séquence composée d'une simple pression sur la touche 10 et la séquence composée d'une simple pression sur la touche 20. Les quatre autres séquences sont des séquences à deux chiffres, ce nombre de quatre séquences correspondant aux quatre combinaisons possibles à partir de deux chiffres disponibles (« 1-1 », « 1-2 », « 2-1 », « 2-2 »).
Aussi, par la composition de l'une quelconque de ces séquences à un ou deux chiffres, suivie d'une validation par pression de la touche 30, l'utilisateur signifie à l'appareil lequel des correspondants dont les numéros d'appel sont pré-enregistrés et dont les noms sont inscrits sur l'encart 50 doit être appelé. L'appareil est prévu pour émettre une tonalité différente selon qu'une pression est appliquée sur la touche 10 ou sur la touche 20. Ainsi, la séquence de pressions émet une séquence sonore qui lui est propre, que l'utilisateur mémorise facilement et qu'il peut identifier « à l'oreille » à l'usage limitant ainsi les erreurs d'appel, en particulier chez les malvoyants et les jeunes enfants. Dans un mode de réalisation alternatif, la validation par pressions de la touche 30 déclenche la prononciation d'un message vocal annonçant également le nom du correspondant ainsi identifié. Si le correspondant ainsi nommé correspond bien à celui souhaité, l'utilisateur presse une seconde fois sur la touche de validation 30, déclenchant ainsi la composition effective du numéro d'appel. Pour mettre fin à la communication en cours, l'utilisateur n'a ici qu'à presser la touche 30 de manière prolongée. Cet appareil peut être avantageusement muni de moyens de détection de non activité, qui déclenchent une coupure de la communication de manière automatique après un certain temps sans activité. Plus généralement, une telle numérotation abrégée, en système binaire à titre d'exemple, permet, à partir des deux touches (ou plus) d'identifier de nombreux correspondants différents. Ainsi, les deux touches 10 et 20 permettent ici de composer deux séquences à un chiffre et quatre séquences à deux chiffres (ce qui est suffisant pour beaucoup d'utilisateurs). Huit adresses à trois chiffres et, si nécessaire, 16 adresses à quatre chiffres peuvent également être utilisées.. En d'autres termes, l'utilisateur se voit offrir la possibilité d'identifier de nombreux numéros complets de destinataire par l'utilisation d'un nombre
de touches maintenant réduit par rapport auxdites touches habituelles correspondant aux dix chiffres 0, ...9. Cette simplification, ici proposée en adoptant deux touches ) d'identification de correspondants, peut également faire appel à un nombre ') de touches plus élevé. Dans l'exemple illustré d'un appareil à 3 touches, l'utilisation d'un répertoire téléphonique préenregistré en système binaire (deux touches d'identification) peut notamment être remplacée par une utilisation de type ternaire en utilisant la troisième touche 30, avec des séquences de pression plus complexes. Pour faciliter encore l'utilisation de l'appareil, les trois touches 10, 20, 30 peuvent être rendues facilement identifiables à l'œil grâce à une forme et une teinte propres à chacune d'elles. Ces touches peuvent également être identifiables au toucher, par leur taille ou par leur forme ou, encore, par leur état de surface. Ainsi, dans le présent mode de réalisation, les touches 10 et 20 présentent une surface striée selon une direction de striage différente, tandis que la touche 30 présente une rugosité de type à grains. Le présent téléphone portable ne nécessite pas de touches additionnelles pour prendre une communication, une pression de la touche 30 suffit. Outre les différentes fonctionnalités proposées ci-dessus, on prévoit avantageusement que la touche 40, spécifiquement dédiée à la mise en/hors fonction de l'appareil, permet également un ajustement du niveau sonore de ce dernier par une manipulation particulière de cette touche 40. Dans sa version monobloc tel que représentée aux figures 3 et 4, le téléphone présente un écran 60 situé sur la même face que les touches 10,
20 et 30. Il comporte également un encart listant la correspondance entre séquences abrégées et destinataires. Cet encart est ici situé en face opposée à la face portant les touches. Il s'étend ici sur l'ensemble du téléphone, cette étendue accrue étant mise à profit pour afficher un grand nombre de séquences abrégées. Ces séquences incluent notamment des séquences à trois chiffres.
Aussi, les personnes qui, malgré le confort et la sécurité qu'il pourrait leur apporter, renoncent à se servir d'un radiotéléphone portable, en raison de la difficulté qu'elles éprouvent à identifier et à utiliser les nombreuses petites touches et inscriptions à l'écran, se satisferont ici des quelques fonctions rendues accessibles au moyen d'un tableau de commandes particulièrement efficace. Par ailleurs, beaucoup de parents peuvent avantageusement doter leurs enfants d'un tel téléphone portable. Outre qu'il inclut une programmation d'origine au stade de la production, cet appareil est également programmable ultérieurement en fonction des souhaits de l'utilisateur. La programmation d'origine inclut ici la fonctionnalité selon laquelle une pression sur la touche 30 déclenche la prise de communication en réponse à un appel. Elle implémente aussi le fait qu'une pression maintenue plus de trois secondes, simultanément sur deux quelconques des trois touches 10, 20, 30 soit interprétée comme une commande d'appel d'un numéro d'urgence (tel que le 112). Dans le cas où le téléphone ne présente pas de touche marche/arrêt spécifique, cette programmation d'origine inclut également l'interprétation d'une pression simultanée sur les trois touches 10, 20, 30 comme une commande de mise en ou hors tension. La programmation ultérieure, qui peut être effectuée par l'utilisateur ou par un vendeur, inclut ici les possibilités de programmation suivantes. Elle permet une mise en mode sonnerie et/ou en mode vibreur, le choix des tonalités émis lors des pressions sur les touches 10 et 20, et l'enregistrement des numéros de destinataires correspondants aux différentes séquences de pressions sur les touches 10 et 20. Elle permet en outre d'enregistrer J'annonce verbale du nom du destinataire. La présente programmation complémentaire permet de modifier le numéro d'appel d'urgence, pour des personnes devant appeler en cas de besoin un centre d'assistance spécialisé, ou tout autre numéro. Cette programmation ultérieure est prise en compte par le téléphone par une identification de manipulations particulières, préétablies, des trois
touches 10, 20 et 30 après avoir composé un code personnel (de type « code PIN ») permettant d'activer cette programmation, lequel est également saisi par l'utilisation de ces touches 10, 20 et 30. Les figures 5 à 7 présentent un mode de réalisation permettant de porter l'appareil aisément, selon deux exemples de mise en œuvre différents, l'un en sautoir, l'autre en bracelet montre. Le mode de réalisation en sautoir des figures 5 et 6 présente une forme s'effilant légèrement vers le haut de sorte que son extrémité supérieure au niveau d'un cordon de sautoir est nettement plus étroite que sa base inférieure. On notera qu'une base élargie permet une stabilité plus importante lorsque l'appareil est porté en sautoir. Ce mode de réalisation comporte également un abattant, qui lorsqu'en position fermée, protège les touches d'une pression intempestive. Cet abattant est également équipé d'indications relatives aux numéros préenregistrés. L'extrémité supérieure présente, en localisation médiane, une touche 40 présentant la même fonction que celle décrite précédemment. Le mode de réalisation en bracelet montre représenté à la figure 7 se décline en un boîtier et un bracelet (référencé 70). Dans ce mode de réalisation, l'écran 60 a été positionné en position centrale, les touches 10 et 20 se situant en-dessous de l'écran tandis que la touche 30 est, elle, positionnée au-dessus. La touche 40 se présente sur une face latérale au boîtier en position habituellement réservée pour les touches d'activation de bracelet montres classiques. L'écran 60 s'étend sur environ un tiers de l'étendue du boîtier, la touche 30 étant également une touche de grande étendue. En positionnant ainsi les touches de composition de séquence et la touche d'activation sur la face avant du boîtier montre, l'utilisation s'en avère grandement facilitée.