PROCEDE, SYSTEME ET MODULE DE LOCALISATION D'UN TERMINAL DE TELECOMMUNICATION
La présente invention concerne un procédé, un système et un module de localisation d'un terminal de télécommunication. L'invention trouve une application particulièrement avantageuse dans le domaine des services de téléphonie mobile qui requièrent la connaissance de la localisation de terminaux, comme les services liés à l'urgence et l'assistance ou la gestion de flottes de véhicules (transport routier, livraison). Il existe aujourd'hui plusieurs techniques de localisation d'un terminal de télécommunication, tel qu'un téléphone mobile. Une première technique est liée au réseau de télécommunication cellulaire auquel appartient le téléphone mobile, réseau GSM/GPRS par exemple. Plusieurs méthodes de localisation basées sur ce réseau ont été normalisées (3GPP GSM 03.71 , TS 22.071). La méthode de ce type la plus communément employée est celle connue sous le nom de « Celljd », c'est-à-dire la localisation par identification de la cellule auquel le téléphone mobile est rattaché. La méthode dite « Enhanced CelMd » est un perfectionnement de la précédente qui affine la localisation par mesure du temps de trajet aller et retour par rapport à une antenne de la cellule. D'autres méthodes font intervenir des procédés de triangulation, telles que les méthodes appelées E-OTD (« Enhanced Observed Time Différence ») et TOA (Time Of Arrivai »). Toutes ces méthodes par localisation-réseau ont en commun de permettre la localisation d'un terminal mobile en mode veille ou connecté dans toute zone couverte par le réseau, le réseau GSM dans l'exemple présenté. La localisation d'un terminal peut également être obtenue au moyen de technologies de localisation purement géographique, comme les technologies satellitaires dont un exemple est représenté par le système GPS (« Global
Positioning System »). Le système GPS repose sur une constellation de 24 satellites, permettant d'avoir en permanence en tout point du globe la visibilité d'au moins six satellites. Les terminaux intégrant un récepteur GPS sont alors capables de calculer leur position GPS par la connaissance des distances entre le récepteur et trois, voire quatre ou plus, satellites de la constellation GPS. Ces distances sont calculées à partir de la mesure du temps de parcours de signaux émis par les satellites. On connaît un terminal qui inclut un module de localisation-réseau GSM et un module de localisation géographique avec la possibilité de remonter la position GPS et des informations réseau à un serveur de localisation. Il s'agit des terminaux développés par la société finlandaise Benefon qui a décrit dans la demande internationale WO 01/60100 un protocole basé sur la technologie SMS (« Short Message System ») permettant d'envoyer à partir d'un terminal mobile, ou d'un serveur, des requêtes de localisation à un mobile équipé du système Benefon et de récupérer la position GPS du terminal encapsulée dans un message SMS. Enfin, il existe sur le réseau CDMA une technologie de localisation connue sous le nom de GPSOne basée sur une technique d'hybridation des méthodes GPS et AFLT (« Advanced Forward Lin Trilateration »). La technique de localisation GPSOne s'inscrit dans un ensemble de solutions développées sur des procédés qui font l'objet des demandes internationales WO 03/052451 et WO 01/48506. Ces solutions sont basées sur la détermination de la position d'un terminal mobile à partir de calculs effectués sur des mesures de signaux reçus. Lorsque le nombre de satellites n'est pas suffisant pour déterminer la position GPS du terminal, les mesures de signaux reçus des équipements radio terrestre (antennes du réseau mobile concerné) sont combinées aux mesures de signaux reçus des satellites détectés. Ces mesures permettent alors d'établir un système d'équations qui est ensuite résolu pour obtenir une estimation de la position du terminal mobile. En résumé, ces solutions connues s'appuient sur des mesures de signaux pour calculer une position. Cependant, ces techniques de localisation connues présentent un certain nombre d'inconvénients.
En terme de précision, les systèmes de localisation-réseau de type GSM ne répondent pas aux exigences de services tels que les services de navigation et d'urgence. En effet, la précision fournie par ces systèmes est très variable et dépend de la taille de la zone de localisation-réseau dans la cellule à laquelle le terminal est attaché. Cette taille peut varier d'un rayon de quelques centaines de mètres en zone urbaine à 30 km en zone rurale. Les systèmes de localisation basés sur le système GPS présentent des performances accrues en terme de précision, mais n'offrent pas les mêmes garanties en terme de disponibilité et de temps de réponse, notamment en environnement couvert. L'incertitude sur la localisation du GPS varie de 10 à 100 mètres en environnement découvert, donc généralement inférieure à l'étendue de la zone de localisation GSM, avec un temps de calcul pouvant atteindre plusieurs minutes. Par contre, le GPS ne fonctionne pas en environnement couvert. C'est pourquoi il ne répond pas aux exigences des services d'urgence qui peuvent être sollicités à tout moment dans des environnements très variés. La solution de localisation GPSOne a été définie pour les réseaux CDMA et ne connaît pas aujourd'hui de déploiement sur les réseaux GSM. De plus, GPSOne se base sur des résolutions d'équations faisant intervenir des mesures de signaux GPS et du réseau CDMA pour déterminer les positions. Or, les solutions des équations peuvent être ambiguës lorsque l'on introduit des mesures de signaux terrestres et nécessitent l'élimination des solutions les moins probables ainsi que des algorithmes de détection d'erreur. La fiabilité de cette technologie dépend donc fortement des dégradations des signaux reçus. Si ces signaux subissent de nombreuses réflexions, bruits et interférences, le taux d'erreur peut être élevé. GPSOne nécessite la mise en œuvre de solutions embarquées dans le terminal pour obtenir une performance optimale, ce qui rend cette solution complexe et peu flexible. Enfin, toute introduction de nouvelle technologie radio ou d'une nouvelle technique de localisation implique la définition d'une nouvelle solution par la prise en compte d'une nouvelle équation.
Aussi, le problème technique à résoudre par l'objet de la présente invention est de proposer un procédé de localisation d'un terminal de télécommunication appartenant à un réseau cellulaire de télécommunication apte à fournir une localisation dudit terminal, dite localisation-réseau, à l'intérieur d'une zone de localisation-réseau, le terminal étant en outre équipé d'un système de localisation géographique apte à fournir une localisation géographique dudit terminal, procédé qui permettrait de mesurer et d'améliorer la qualité de la localisation en terme de disponibilité, de fiabilité et de précision, quel que soit l'environnement du terminal. La solution au problème technique posé consiste, selon la présente invention, en ce que ledit procédé comprend les étapes suivantes : 1 )premier filtrage temporel de la localisation géographique par comparaison d'une durée, correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique, à une première durée maximale prédéterminée, - 2) en cas de comparaison négative, sélection de zone définie par ladite dernière localisation géographique,
- 3) en cas de comparaison positive, sélection de ladite zone de localisation- réseau. La comparaison est dite positive si l'âge de la dernière localisation géographique est strictement supérieur à la première durée maximale prédéterminée (étape 3) précitée). La comparaison est dite négative si l'âge de la dernière localisation géographique est inférieur ou égal à la première durée maximale prédéterminée (étape 2) précitée). Ainsi, le procédé selon l'invention a pour effet d'évaluer la fiabilité de la localisation fournie par le système de localisation géographique, système GPS par exemple, et de retenir cette localisation si elle est reconnue fiable. Dans le cas contraire, c'est la zone de localisation-réseau qui est retenue.
Selon un mode de réalisation particulier, le procédé comprend en outre les étapes suivantes :
- dans le cas de l'étape 2), filtrage spatial de la localisation géographique par comparaison à ladite zone de localisation-réseau, - a) si ladite localisation géographique est extérieure à la zone de localisation-réseau, estimation d'une incertitude sur la localisation géographique, - b) si ladite localisation géographique n'est pas extérieure à la zone de localisation-réseau, sélection de la zone définie par ladite dernière localisation géographique, - dans le cas de l'étape 3), filtrage spatial de la localisation géographique par comparaison à ladite zone de localisation-réseau, - a) si ladite localisation géographique est extérieure à la zone de localisation-réseau, sélection de ladite zone de localisation-réseau, - b)) si ladite localisation géographique n'est pas extérieure à la zone de localisation-réseau, i) second filtrage temporel de la localisation géographique, par comparaison de ladite durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique à une seconde durée maximale prédéterminée supérieure à ladite première durée maximale prédéterminée, et comparaison de la vitesse de déplacement dudit terminal à une vitesse maximale prédéterminée, ii) en cas de comparaison négative, estimation d'une incertitude sur la localisation géographique, iii) en cas de comparaison positive, sélection de ladite zone de localisation-réseau. Selon cette réalisation particulière, la comparaison est dite positive si l'âge de la dernière localisation géographique est strictement supérieur à la première durée maximale prédéterminée (préambule de l'étape 3) précitée), ou bien si, d'une part, la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique est strictement supérieure à la seconde durée maximale prédéterminée, et, d'autre part, si la vitesse de déplacement du terminal est strictement supérieure à la vitesse maximale prédéterminée (étape 3)b)iii) précitée).
Selon cette réalisation particulière, la comparaison est dite négative si l'âge de la dernière localisation géographique est inférieur ou égal à la première durée maximale prédéterminée (étape 2) précitée), ou bien si, d'une part, la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique est inférieure ou égale à la seconde durée maximale prédéterminée, et, d'autre part, si la vitesse de déplacement du terminal est inférieure ou égale à la vitesse maximale prédéterminée (étape 3)b)ii) précitée). Ainsi, selon cette réalisation particulière, le procédé selon l'invention a pour effet d'évaluer la fiabilité de la localisation fournie par le système de localisation géographique, système GPS par exemple, et de retenir cette localisation si elle est reconnue fiable. Dans le cas contraire, c'est la zone de localisation-réseau ou l'estimation de l'incertitude sur la localisation géographique qui sont retenues. Le critère de fiabilité est ici l'âge (ou l'ancienneté de la dernière localisation géographique), la cohérence entre la localisation géographique et la zone de localisation-réseau, ainsi que la vitesse de déplacement du terminal. Dans le cas où la localisation géographique est retenue, on peut en affiner la précision, comme le prévoient les étapes 2) et 3)b) précitées. Dans un autre mode de réalisation préféré du procédé selon l'invention, l'estimation de l'incertitude sur la localisation géographique consiste à : - calculer la distance parcourue par ledit terminal pendant la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique, - comparer la distance calculée à, d'une part, l'étendue de la zone définie par la dernière localisation géographique, et, d'autre part, l'étendue de la zone de localisation-réseau, - si la distance calculée est comprise entre lesdites étendues, établir que l'incertitude sur la localisation géographique est définie par une zone dont l'étendue est égale à ladite distance calculée. La présente invention concerne également un système de localisation d'un terminal de télécommunication appartenant à un réseau cellulaire de télécommunication, comprenant un serveur de localisation apte à acquérir, d'une part, une localisation du terminal dans ledit réseau cellulaire, dite localisation-réseau, à l'intérieur d'une zone de localisation-réseau, et d'autre
part, une localisation géographique du terminal fournie par un système de localisation géographique du terminal. Un tel système est remarquable en ce qu'il comprend un module d'hybridation de localisation comprenant : - un filtre temporel de la localisation géographique apte à comparer une durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique à une première durée maximale prédéterminée, - un module de sélection apte à sélectionner: • la zone définie par la dernière localisation géographique en cas de comparaison négative, • la zone de localisation-réseau en cas de comparaison positive. Selon un mode de réalisation particulier, le système de localisation d'un terminal de télécommunication est en outre remarquable en ce que : - le filtre temporel de la localisation géographique est apte à comparer une durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique à une première durée maximale prédéterminée, et, en cas de comparaison positive, à comparer en outre la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique à une seconde durée maximale prédéterminée supérieure à la première durée maximale prédéterminée, - le module d'hybridation de localisation comprend en outre : - un filtre spatial qui est apte à comparer la localisation géographique à la zone de localisation-réseau, - un filtre de vitesse apte à comparer la vitesse de déplacement du terminal à une vitesse maximale prédéterminée, dans le cas où la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique est supérieure à la première durée maximale prédéterminée, - un module d'estimation de l'incertitude sur la localisation géographique qui est activé soit si la localisation géographique est extérieure à la zone de localisation-réseau, dans le cas où la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation est inférieure ou égale à la première durée maximale prédéterminée, soit en cas de comparaison négative entre, d'une part, la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique
et la seconde durée maximale prédéterminée, et, d'autre part, la vitesse de déplacement du terminal et la vitesse maximale prédéterminée, et - le module de sélection est apte à sélectionner: • la zone définie par la dernière localisation géographique lorsque la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique est inférieure ou égale à la première durée maximale prédéterminée et que la localisation géographique n'est pas extérieure à la zone de localisation-réseau, • la zone de localisation-réseau soit lorsque la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique est supérieure à la première durée maximale prédéterminée et que la localisation géographique est extérieure à la zone de localisation-réseau, soit en cas de comparaison positive entre d'une part la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique et la seconde durée maximale prédéterminée, et, d'autre part, la vitesse de déplacement du terminal et la vitesse maximale prédéterminée. Dans un autre mode de réalisation préféré du système selon l'invention, le module d'estimation de l'incertitude sur la localisation géographique comprend: - un sous-module de calcul de la distance parcourue par le terminal pendant la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique, - un sous-module de comparaison de la distance calculée à, d'une part, l'étendue de la zone définie par la dernière localisation géographique, et, d'autre part, l'étendue de la zone de localisation-réseau, - un sous-module d'estimation pour établir que l'incertitude sur la localisation géographique est définie par une zone dont l'étendue est égale à ladite distance calculée si cette dernière est comprise entre les étendues susmentionnées, La présente invention concerne également un module d'hybridation de localisation d'un terminal de télécommunication appartenant à un réseau cellulaire de télécommunication, le réseau cellulaire étant apte à fournir une
localisation du terminal, dite localisation-réseau, à l'intérieur d'une zone de localisation-réseau, le terminal étant en outre équipé d'un système de localisation géographique apte à fournir une localisation géographique du terminal. Un tel module est remarquable en ce qu'il comprend: - un filtre spatial qui est apte à comparer la localisation géographique à la zone de localisation-réseau, - un filtre temporel de la localisation géographique apte à comparer une durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique à une première durée maximale prédéterminée, et, en cas de comparaison positive, à comparer en outre la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique à une seconde durée maximale prédéterminée supérieure à la première durée maximale prédéterminée, - un filtre de vitesse apte à comparer la vitesse de déplacement du terminal à une vitesse maximale prédéterminée, dans le cas où la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique est supérieure à la première durée maximale prédéterminée, - un sous-module d'estimation de l'incertitude sur la localisation géographique qui est activé soit si la localisation géographique est extérieure à la zone de localisation-réseau, dans le cas où la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation est inférieure à la première durée maximale prédéterminée, soit en cas de comparaison positive entre, d'une part, la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique et la seconde durée maximale prédéterminée, et, d'autre part, la vitesse de déplacement du terminal et la vitesse maximale prédéterminée, et - un sous module de sélection apte à sélectionner: • la zone définie par la dernière localisation géographique lorsque la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique est inférieure à la première durée maximale prédéterminée et que la localisation géographique n'est pas extérieure à la zone de localisation-réseau, • la zone de localisation-réseau soit lorsque la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique
est supérieure à la première durée maximale prédéterminée et que la localisation géographique est extérieure à la zone de localisation-réseau, soit en cas de comparaison négative entre d'une part la durée correspondant à l'âge de la dernière localisation géographique et la seconde durée maximale prédéterminée, et, d'autre part, la vitesse de déplacement du terminal et la vitesse maximale prédéterminée. La présente invention concerne enfin un module logiciel stocké sur un support de données comportant des instructions logicielles pour faire exécuter le procédé de localisation selon l'invention. La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l'invention et comment elle peut être réalisée. La figure 1 est un schéma d'une réalisation particulière d'un système de localisation conforme à l'invention. La figure 2 est un schéma d'une réalisation particulière d'un module de localisation conforme à l'invention. La figure 3 est un schéma illustrant un exemple d'application d'une réalisation particulière d'un système et d'un procédé de localisation conformes à l'invention. Sur la figure 1 est représenté un système de localisation d'un terminal 10 de télécommunication, par exemple un téléphone mobile appartenant à un réseau cellulaire de télécommunication GSM/GPRS. Comme on peut le voir sur la figure 3, ce réseau est apte à fournir une localisation, dite localisation-réseau, du terminal 10 à l'intérieur d'une zone de localisation-réseau. Ladite localisation-réseau peut être définie par la position de l'antenne 20, 20' d'une cellule 21 , 21a, 21' du réseau dans laquelle se trouve le terminal 10. La zone de localisation-réseau peut être la zone 21 , 21a, 21' de couverture de l'antenne dans la cellule ou une zone 22, 22a, 22' plus petite (portion de couronne) si l'antenne 20, 20' peut localiser le terminal 10 avec plus de précision à partir d'un échange de signaux, par exemple par mesure du temps d'un trajet aller-retour entre antenne 20, 20' et terminal 10.
Par ailleurs, le terminal 10 est équipé d'un système de localisation géographique, comme le système satellitaire GPS, apte à fournir une localisation géographique du terminal 10 avec une incertitude généralement inférieure à l'étendue de la zone de localisation-réseau. Le système de localisation de la figure 1 fonctionne de la façon suivante. L'utilisateur connecte 1 son terminal 10 à un service et lance une application 11 qui requiert une localisation très fiable du terminal. Une telle application est par exemple un service d'urgence ou d'assistance, ou encore la gestion d'une flotte de véhicules destinée au transport routier ou la livraison de marchandises. L'application envoie 2 une requête de localisation à une plate-forme 12 de médiation laquelle envoie 3 à son tour une requête à un serveur 13 de localisation qui englobe une demande de localisation GPS et GSM. Le serveur 13 de localisation interagit 4, 5 avec le terminal 10 et le réseau GSM pour calculer, ou récupérer, la position GPS et la position GSM, et retourne 6 ces positions à la plate-forme 12 de médiation. La plate-forme 12 de médiation transmet 7 à un module 14 d'hybridation de localisation la position GPS, la date de la position GPS, la position GSM, la date de la position GSM et l'étendue de la zone de localisation GSM. Notons que le module 14 d'hybridation de localisation peut ou non faire partie intégrante de la plate-forme 12 de médiation. En réponse, le module 14 d'hybridation de localisation retourne 8 la localisation qu'il aura estimée le plus fiable à la suite de la mise en œuvre du procédé de localisation qui va maintenant être expliqué en regard de la figure 2. Le module 14 reçoit en entrée la localisation géographique GPS du terminal 10 définie par le jeu de coordonnées Xgps, Ygps, la date Tgps de cette localisation, ainsi que la vitesse instantanée Vgps du déplacement du terminal 10. Le module 14 reçoit également la localisation-réseau GSM définie par le jeu de coordonnées Xgsm, Ygsm, ainsi que la date Tgsm de cette localisation et l'étendue Rgsm de la zone de localisation-réseau définissant l'incertitude sur la localisation-réseau.
Comme on peut le voir sur la figure 2, le module 14 d'hybridation de localisation comprend un filtre temporel 141 qui a pour rôle de calculer l'âge de la localisation géographique GPS afin d'en déduire si elle est pertinente et exploitable. Pour cela, si Tloc est l'instant courant de référence du traitement des données, le filtre 141 calcule la quantité Tloc-Tgps correspondant à l'âge de la localisation GPS et la compare à une première durée maximale prédéterminée Dmaxl , par exemple 60 secondes. Si la comparaison est négative, c'est-à-dire si (Tloc-Tgps) <= Dmaxl , un filtre spatial 142 du module d'hybridation de localisation 14, dont la fonction est de vérifier la cohérence des localisations géographique et réseau sur un plan spatial, vérifie si la localisation GPS retenue par filtrage temporel est bien située dans la zone de localisation-réseau. Si c'est le cas, la localisation GPS est reconnue par un module 143 de sélection comme fiable et pertinente et la zone définie par cette localisation est retenue en tant que localisation du terminal 10. Dans le cas contraire, un module 144 d'estimation de l'incertitude fournit une incertitude associée à la localisation géographique retenue. A cet effet, le module 144 calcule la distance R parcourue par le terminal 10 pendant la durée t=Tloc-Tgps. Si Vgps < VPmax, alors R = Vgps * t (on fait l'hypothèse que l'effet de l'accélération est nul). Sinon: Si Vgps < VCmax & t < tf, alors R = Amax * t2 1 2 + Vgps * t; Si Vgps < VCmax & t > tf , alors R = VCmax * t - (VCmax - Vgps)2 / (2*Amax); Si Vgps > VCmax, alors R = Vgps * t. où - VPmax est la vitesse maximale d'un piéton (ex: 5km/h) qui détiendrait le terminal 10; - VCmax est la vitesse maximale d'un véhicule (ex: 50km/h) dans lequel se trouverait le terminal 10; - Amax: est l'accélération maximale d'un véhicule terrestre motorisé dans lequel se trouverait le terminal 10;
- tf est la durée pendant laquelle un véhicule qui a une vitesse < VCmax accélère et atteint la vitesse VCmax. tf prend donc la valeur (VCmax - Vgps) / Amax. Le module d'estimation 144 compare alors la distance calculée R à, d'une part, l'étendue de la zone définie par la dernière localisation géographique Rgps, et, d'autre part, l'étendue de la zone de localisation- réseau Rgsm. Si R>Rgsm, la zone de localisation-réseau est considérée comme étant la plus fiable. Si Rgps<R<Rgsm, la localisation est représentée par un cercle centrée sur la dernière localisation géographique, avec un rayon ayant pour valeur la distance R calculée précédemment. Si R<Rgps, la zone définie par la localisation géographique est considérée comme étant la plus fiable. Si la comparaison est maintenant positive, c'est-à-dire si (Tloc-Tgps) > Dmaxl , le filtre spatial 142 du module d'hybridation de localisation 14 vérifie si la localisation GPS retenue par filtrage temporel est ou non située dans la zone de localisation-réseau. Si la localisation GPS retenue n'est pas située dans la zone de localisation-réseau, la zone de localisation-réseau est reconnue par le module 143 de sélection comme fiable et pertinente et est retenue en tant que localisation du terminal 10. Si en revanche la localisation GPS retenue est située dans la zone de localisation-réseau, le filtre 141 calcule la quantité Tloc-Tgps correspondant à l'âge de la localisation GPS et la compare à une seconde durée maximale prédéterminée Dmax2, supérieure à Dmaxl , et valant par exemple 3 minutes. En outre, un filtre de vitesse 145 du module d'hybridation de localisation 14 compare la vitesse instantanée de déplacement Vgps du terminal 10 à une vitesse maximale VPmax valant par exemple 5km/h. Si Tloc-Tgps>Dmax2 et Vgps>VPmax, la zone de localisation-réseau est reconnue par le module 143 de sélection comme fiable et pertinente et est retenue en tant que localisation du terminal 10.
Dans le cas contraire, le module 144 d'estimation de l'incertitude fournit une incertitude associée à la localisation géographique retenue, de la façon décrite ci-dessus. Le module d'hybridation de localisation 14 est un dispositif informatique qui exécute les différentes étapes du procédé de localisation décrit ci-dessus, sous la commande d'instructions logicielles. A cet effet, le module d'hybridation de localisation 14 comprend un support matériel de stockage (non représenté) comprenant ces instructions. Un tel support peut être par exemple un CD-ROM, une disquette magnétique ou un disque dur. La figure 3 illustre une application du système et du procédé de localisation qui viennent d'être décrits en regard des figures 1 et 2. Dans cet exemple, on distingue deux types d'environnement : un environnement de type découvert où une localisation GPS peut être calculée et un environnement couvert 30, 30' où l'absence de signal ne permet pas d'obtenir une localisation GPS. Lors de son parcours, le terminal 10 passe d'un environnement découvert (état 1 ) à un environnement couvert (état 2) et demeure dans cet environnement (état 3 ou 3', puis état 4). Le terminal 10 est ensuite éteint, puis mis en marche ultérieurement alors qu'il se trouve à nouveau dans un environnement couvert (état 5). Le terminal 10 est localisé successivement dans les états 1 , 2, 3 ou 3', 4, 5. D'autre part, le terminal mobile 10, lorsqu'il est en marche, est connecté au réseau GSM. Il peut donc être localisé à l'aide des informations GSM qui comprennent notamment la localisation de l'antenne 20, 20' ainsi que la zone de localisation-réseau qui peut être l'étendue de la cellule 21 , 21a, 21 ' ou une étendue 22, 22a, 22' plus petite comme indiqué plus haut. Les localisations GSM relatives aux états 1 , 2 et 4 sont identiques et sont repérées par la position M1. Les localisations GSM relatives aux états 3 et 3' sont identiques (position M3). La localisation GSM relative à l'état 5 est repérée par la référence M5. La position GPS est repérée par N1. Dans l'environnement découvert initial (état 1 ), on considérera la position GPS régulièrement mise à jour et donc exacte. De plus, on supposera que : - le terminal 10 se déplace avec une vitesse de déplacement piétonne (<5km/h dans l'exemple représentée) entre les états 1 , 2, 3, 4 et 5,
- le terminal 10 se déplace avec une vitesse de déplacement voiture (> 5km/h dans l'exemple représentée) entre les états 2 et 3'. Enfin, on admettra également qu'il s'écoule un certain temps entre l'état 4 et l'état 5. Le terminal mobile 10 se trouve initialement dans un environnement découvert. Il se situe dans une zone de couverture GSM et peut, de plus, utiliser un mode de localisation GPS. Le procédé de l'invention dispose donc pour le terminal d'une position estimée grâce aux données GSM (M1 ) et d'une position GPS (NT) régulièrement mise à jour. Le premier contrôle effectué par le procédé est l'ancienneté de la position GPS. La date et l'heure d'acquisition de la position GPS permettent au procédé d'estimer la validité de cette position. Dans le cadre de l'exemple de la figure 3, la position GPS est suffisamment récente (< 60s) pour être considérée comme temporellement fiable par le procédé. Le procédé effectue dans un second temps un contrôle de cohérence géographique entre la position GPS (N1 ) et la position GSM (M1). Les deux positions appartiennent à une même zone géographique et sont donc cohérentes. La position GPS (N1 ) est retenue par le procédé comme la position la plus fiable dans cette situation et la précision de la position GPS peut être retenue pour la localisation. Le terminal 10 entre ensuite dans un bâtiment (état 2) et se trouve par conséquent lors de sa localisation en environnement couvert. Il ne peut donc acquérir de position GPS. Le procédé de localisation dispose alors de la position GSM (M1) du terminal, identique à la position GSM de l'état 1 , et la position GPS calculée précédemment (N1 ) en l'état 1. Dans cet exemple, le déplacement du terminal 10 de l'état 1 à l'état 2 s'effectue rapidement et le temps qui s'écoule entre la localisation du terminal en l'état 2 et la localisation du terminal en l'état 1 est suffisamment faible pour que le procédé considère la position GPS comme temporellement valide. D'autre part, la distance séparant l'état 1 et l'état 2 du terminal est également suffisamment faible pour que la position GPS à l'état 1 soit spatialement valable pour l'état 2, c'est-à- dire que le terminal 10 reste sous la couverture de la même cellule 21 ou dans
la même zone de localisation-réseau 22. Le procédé considère donc la position GPS (N1) de l'état 1 comme la position la plus fiable pour l'état 2. Le terminal 10 poursuit son déplacement dans le bâtiment 30. Deux cas de figure sont possibles. Pendant une durée identique, avec la vitesse d'un piéton, le terminal 10 est localisé en l'état 3, tandis qu' avec la vitesse d'une voiture, le terminal 10 est localisé en l'état 3'. La position GPS retournée au procédé de localisation correspond toujours à la position GPS (N1) en l'état 1 puisque, étant en environnement couvert, il n'a pu acquérir une nouvelle position GPS. Ayant changé de zone de couverture GSM, la position GSM (M3) diffère de la position GSM (M1) des états 1 et 2. Comme pour l'état 2, on considère que le temps qui s'écoule entre la localisation du terminal en l'état 3 et la localisation en l'état 1 est suffisamment faible (< 60s) pour que le procédé considère la position GPS (N1 ) comme temporellement valide. Le contrôle géographique des deux positions GSM (M3) et GPS (N1) révèle dans ce cas une incohérence puisque le terminal 10 se trouve sous la couverture de la cellule 21a ou dans une autre zone 22a de localisation-réseau. Dans un tel cas, pour pouvoir donner des résultats adaptés aux états 3 et 3', qui sont en réalité relativement éloignés, le procédé prend en compte une nouvelle donnée qui est la vitesse instantanée de déplacement horizontal Vgps du terminal 10. Le but est de faire une estimation de la distance maximum D pouvant être parcourue par le terminal 10 pendant la durée qui s'est écoulée entre l'instant où la position GPS (N1) est enregistrée et l'instant de localisation en l'état 3 ou 3'. Pour le cas des piétons, la vitesse est majorée à 5km/h, tandis que pour le cas des véhicules, la distance D est une estimation faite à partir d'hypothèses réalistes reposant sur l'accélération et la vitesse maximale d'un véhicule terrestre classique. Dans l'exemple présent, il s'agit de calculer les distances entre les états 1 et 3 et les états 1 et 3'. Comme cela a été décrit précédemment, cette distance calculée est ensuite comparée avec le rayon de la précision GPS et le rayon de la précision GSM. Si la valeur de la distance calculée se situe entre ces deux valeurs de comparaison, le procédé retient la position GPS comme la plus fiable pour l'état 3 ou 3', en définissant la zone d'incertitude autour de la position GPS comme étant un rayon ayant pour valeur cette distance calculée.
Si la valeur de la distance calculée est strictement inférieure au rayon de la précision GPS, le procédé considère donc la position GPS (N1) de l'état 1 comme la position la plus fiable pour l'état 3 ou 3'. Si la valeur de la distance calculée est strictement supérieure au rayon de la précision GSM, le procédé considère donc la position GSM M3 comme la position la plus fiable pour l'état 3 ou 3'. Le terminal 10 poursuit à nouveau son déplacement dans le bâtiment 30 lorsqu'il est localisé en l'état 4. Lors de la localisation, la position GPS remontée par le terminal 10 est la position N1 et les données GSM remontées permettent de constater que la durée D, écoulée entre l'instant où la dernière position GPS (N1 ) est enregistrée dans le terminal 10 et l'instant de la localisation à l'état 4, est trop longue pour que la position GPS (N1 ) soit considérée comme suffisamment récente. Le procédé effectue dans un second temps un contrôle de cohérence géographique entre la position GPS (N1 ) et la position GSM (M1 ). Les deux positions appartiennent à une même zone géographique et sont donc cohérentes. Dans ce cas, le procédé de localisation effectue une seconde vérification sur la date et l'heure de la position GPS (N1), afin de savoir si la durée D est assez courte pour que la vitesse instantanée de déplacement Vgps du terminal 10 et la position GPS soient encore pertinentes. En effet, plus la durée D est longue, plus la probabilité de changement de vitesse et de position augmente. Dans l'exemple représenté, la durée D est comparée à une durée maximale de 3 minutes. Le procédé de localisation vérifie également que ladite vitesse instantanée de déplacement Vgps du terminal 10 n'est pas trop importante. Dans l'exemple représenté, la vitesse Vgps est comparée à une vitesse maximale de 5 km/h (vitesse piéton). Si le terminal 10 se déplace trop vite (vitesse supérieure à celle d'un piéton par exemple), bien que la durée D soit courte, l'incertitude reste grande sur la variation de vitesse et de position. En conséquence, la seconde vérification sur la date et l'heure, ainsi que la vérification sur la valeur de la vitesse sont les conditions qui peuvent garantir que la position GPS (N1) reste encore valable bien que la première vérification temporelle ait échoué. Dans l'exemple, on considère que la durée D est inférieure à 3 minutes et la vitesse instantanée de déplacement est assimilable à celle d'un piéton.
La distance parcourue pendant ladite durée D est alors calculée, puis, comme cela a été décrit précédemment, cette distance calculée est ensuite comparée avec le rayon de la précision GPS et le rayon de la précision GSM. Si la valeur de la distance calculée se situe entre ces deux valeurs de comparaison, le procédé retient la position GPS comme la plus fiable pour l'état 4, en définissant la zone d'incertitude autour de la position GPS comme étant un rayon ayant pour valeur cette distance calculée. Si la valeur de la distance calculée est strictement inférieure au rayon de la précision GPS, le procédé considère donc la position GPS (N1 ) de l'état 1 comme la position la plus fiable pour l'état 4. Si la valeur de la distance calculée est strictement supérieure au rayon de la précision GSM, le procédé considère donc la position GSM M1 comme la position la plus fiable pour l'état 4.. Le terminal 10 est ensuite éteint sur une partie de son trajet de l'état 4 à l'état 5, puis remis en marche à l'intérieur du bâtiment 30'. Il est localisé en l'état 5. La position GPS fournie au procédé de localisation est la position N1 acquise lorsque le terminal était en environnement découvert en l'état 1. Il n'a pu acquérir de position GPS plus récente. La position GSM retournée M5 est à jour et correspond à la zone de localisation-réseau 22' de la cellule 21' dans laquelle le terminal se trouve (état 5). Le filtrage temporel effectué sur la position GPS rejette la position GPS car trop ancienne. Le filtrage spatial échoue également car les positions GPS (N1) et GSM (M5) ne sont pas situées dans la même zone géographique. Le procédé retient donc la position GSM de l'état 5 comme position la plus fiable et indique l'incertitude correspondante.