PROCEDE DE PRÉPARATION D'UN FILM DOPE AUX TERRES RARES
La présente invention se rapporte au domaine des procédés de préparation de couches diélectriques.
La présente invention se rapporte plus particulièrement à des techniques pour la fabrication de couches diélectriques dopées aux nanoparticules de Si et aux terres rares (erbium), en particulier pour des applications en communication optique et en optoélectronique.
L'art antérieur connaît déjà, par le brevet européen EP 0 440 049 (Corning Incorporated) , un amplificateur intégré pour signal optique. Ce document présente un amplificateur pour signal optique avec un chemin guide d'ondes intégré dans une partie en verre dopée avec un matériau optiquement actif. Le signal à amplifier est transmis à travers le guide d'ondes et la pompe est couplée au guide d'ondes à une extrémité.
L'art antérieur connaît également, par le brevet américain US 6 208 456 (Molecular Optoelectronics Corporation) , un amplificateur optique compact à source de pompage et un guide d'ondes optiques intégré. L'invention de ce brevet américain concerne un amplificateur optique à guide d'ondes optiques, source de pompage et autres composants éventuels intégrés, pour l'amplification d'un signal optique d'entrée transmis par une fibre optique. L'amplificateur comprend un boîtier dans lequel les composants susmentionnés sont montés, un dispositif optique approprié pour la transmission de signaux optiques d'entrée et de sortie aux ports appropriés ou depuis ces derniers, et pour l'acheminement d'un signal de pompage optique de sa source jusqu'au guide d'ondes. Le guide d'ondes optiques de l'invention est une puce d'amplification guide d'ondes à
canal, de taille relativement petite. La source de pompage de 1 ' invention est une diode laser capable de générer le signal de pompage optique à l'intérieur du boîtier, seulement avec des signaux électriques (ex. de puissance) appliqués sur ce dernier depuis l'extérieur du boîtier. D'autres composants éventuels peuvent être prévus pour le traitement optique coopératif dans le boîtier de l'amplificateur. L'amplificateur optique de l'invention est plus avantageux au plan de la taille et du coût que les autres systèmes connus.
On connaît également dans l'état de la technique le brevet européen EP 0 867 985, un guide d'ondes planaire dopé à l'Erbium.
L'art antérieur connaît également, par le brevet américain US 5 200 029 (AT&T), un procédé pour réaliser un amplificateur optique planaire. Un dispositif optique actif comporte une structure de guide d'ondes en verre disposée sur une surface sensiblement plane d'un substrat. Cette structure comprend un noyau actif basé sur de la silice et dopé à l'erbium. Ce- brevet américain décrit également un procédé pour réaliser un dispositif optique actif comportant une étape de dépôt par pulvérisation du noyau actif dopé à l'erbium.
L'art antérieur connaît également, par le brevet américain US 6 483 861 (Korea Research Institute of Standards and Science), une structure à fine couche de silicium pour d.es dispositifs optoélectroniques. Cette structure multicouches est composée d'une pluralité d'unités structurelles .
Pour répondre aux besoins croissant d'intégration et de compacité dans le domaine des télécommunications
optiques, des composants optiques ultimes et bien spécifiques sont activement recherchés pour le développement d'une photonique adaptée aux réseaux existants. Cependant, la miniaturisation des dispositifs optiques est bien plus ardue que celle des composants semi-conducteurs électroniques, car elle tire plutôt avantage des propriétés quantiques de la matière et est tributaire de la conjonction de larges compétences allant de la physique des matériaux et des nanostructures à la physique des composants en passant par l'optique et l'électromagnétisme. Le point de départ des efforts actuels est l'amplificateur optique dont la découverte a permis le développement des communications multi longueurs d'onde. Un tel dispositif reste, cependant, cher et encombrant puisque sa miniaturisation bute sur la longueur nécessaire de l'élément actif (de 10 à 30 m de fibre de silice dopée à l'erbium) pour l'obtention d'un gain suffisant. Son coût s'échelonne, selon sa complexité, de quelques 1.000 à 10.000 $ dû pour une large part au prix excessif des diodes lasers (DL) utilisées pour le pompage direct de l'erbium (980 et 1480 nm) . Un gain de compacité a été récemment obtenu avec le développement d'amplificateurs planaires à base d'erbium qui restent néanmoins chers, toujours en raison du pompage effectué à l'aide de DLs, en plus de sa faible efficacité (mW/$) par rapport aux dispositifs à fibres.
La découverte récente du rôle de 'relais', 'médiateur'
" ou 'sensibilisateur' joué par le nanograin de silicium pour l'excitation d'un ou de plusieurs ions erbium voisins dans la matrice de silice a ouvert la voie à la possibilité de fabrication d'un guide planaire amplificateur, efficace et de faible coût. En effet, du fait d'une section efficace d'absorption du nanograin Si (~10~16 cm2), 3-4 ordres de grandeur supérieure à celle de l'excitation directe de l'erbium (~10"20 cm2), c'est le nanograin qui absorbe le(s)
photon(s) d'excitation et transfère rapidement l'énergie à l'ion ou aux ions Er voisins, conduisant à une augmentation de deux ordres de grandeur de l'émission de l'Er à 1,54 μm, par rapport à celle obtenue à partir de l'Er seul dans la silice. Aussi, la terre rare se trouve-elle bénéficiaire d'une excitation indirecte (via le nanograin) par des raies résonantes et non résonantes s 'étalant sur une large bande. Cette possibilité offre des potentialités pour la réalisation de guides optiques planaires à base de nanograins de silicium et d'erbium pouvant être excités avec des diodes émettant dans le visible à faible coût (40/50$/pièce) au lieu des diodes lasers émettant à 980 nm (500 à 1000 $ la pièce), ce qui rendrait l'emploi de ces dispositifs extrêmement attractifs. Cependant, pour optimiser l'effet de transfert d'énergie, il faudrait maximiser le nombre d'ions Er couplés aux nanograins et donc bénéficiaires de cette excitation indirecte. Car les ions non couplés sont fortement absorbants et concourent avec d'autres processus de perte à diminuer les chances d'obtention d'un gain. À partir d'une capacité d'incorporation d'erbium dans la silice, limitée à quelque 2xl020/cm3 au-delà de laquelle l'Er s'agglomère et induit une perte, il va falloir déterminer la densité requise de nanograins de Si. Il s'agit de nanograins de taille appropriée, se formant dans la silice et devant se trouver à une distance inférieure à une valeur critique d'interaction avec l'Er pour que le transfert d'énergie s'opère de façon efficace. La détermination de cette distance est extrêmement cruciale dans la mesure où elle régit la densité et la distribution des nanograins dont la nature amorphe ou cristalline importe peu pour l'efficacité du transfert d'énergie. Cependant les limites inférieure et supérieure de la taille des nanograins préservant leur action de sensibilisation, restent indéterminées. Pour la limite inférieure, notons que des agglomérats renfermant
quelques 50 atomes de silicium restent apparemment efficaces, mais c'est la limite supérieure de la taille qui mérite d'être bien déterminée. L'objectif atteint par l'invention décrite ci-après est donc double : détermination de la limite supérieure de la taille du nanograin et de la distance de séparation Er-nanograin, au-delà desquelles le mécanisme de transfert d'énergie susmentionnée devient inopérant. La présente invention concerne un procédé de fabrication par pulvérisation magnétron réactive de multicouches alternant la silice pure et la silice enrichie en silicium. Lors du recuit, le silicium en excès dans cette dernière s'agglomère en nanograins dont la taille peut être limitée par l'épaisseur nanometrique de la sous-couche qui les renferme, c'est-à-dire la silice enrichie en silicium (SES). En co-pulvérisant l'erbium lors du dépôt de l'une ou de l'autre des sous-couches, on peut à loisir incorporer la terre rare soit dans la silice, soit dans la SES et donc à proximité immédiate des nanograins formés lors du recuit. Aussi, avons-nous étudié les deux configurations de multicouches : ... SES+Er/silice/SES+Er/.... (configuration 1) et .../SES/silice+Er/SES/.... (configuration 2) et avons-nous déterminé les deux paramètres susmentionnés (la taille supérieure des nanograins et distance limite d'interaction Er-nanograin) à l'aide de la procédure à trois étapes suivante : • Comparaison des émissions de l'Er dans les deux configurations, • Variation de l'épaisseur de la couche SES+Er dans la configuration 1 en vue d'examiner l'impact de la taille des nanograins, supposée limitée par l'épaisseur de cette sous-couche, sur l'efficacité du transfert d'énergie, • Variation de l'épaisseur de silice+Er dans la configuration 2 afin de déterminer la distance limite
d'interaction Er-nanograin au-delà de laquelle le transfert d'énergie cesse de se produire. La détermination des valeurs critiques de la taille des grains et d'interaction Er-grain autorise l'optimisation du taux de couplage entre les terres rares et les agglomérats de Si à travers les conditions de préparation
(dépôt, recuit, ...) en vue d'obtenir un gain notable.
La présente invention entend remédier aux inconvénients de l'art antérieur en proposant une nouvelle technique de fabrication de multicouches mettant en œuvre la pulvérisation magnétron.
À cet effet, la présente invention concerne un procédé de préparation d'un film dopé aux terres rares, caractérisé en ce que l'on procède à au moins une étape de dépôt d'une matrice isolante, d'au moins une terre rare et de nanograins de silicium sur un substrat par pulvérisation magnétron. Selon un mode de mise en œuvre particulier, ladite matrice isolante est un film de verre préalablement dopé avec au moins une terre rare. Selon une variante, ledit film de verre dopé est un verre alumino-silicate. Selon une autre variante, ledit verre est un verre préalablement dopé erbium. De préférence, ledit verre est un verre préalablement dopé erbium avec une concentration d'environ 2.1020 atomes par cm3. Avantageusement, ladite matrice isolante est un film de silice. De préférence, ladite matrice isolante est un film de silice issu de la pulvérisation d'une cible silice non préalablement dopée terres rares. Selon un mode de mise en œuvre, ledit dopant est constitué d'erbium.
Selon une variante, ledit dopant est constitué de néodyme. Selon une autre variante, ledit dopant est constitué de thulium. Selon une autre variante, ledit dopant est constitué de praséodyme. Avantageusement, le procédé comporte une pluralité d'étapes de pulvérisation avec des dopants de natures différentes. De préférence, le dépôt est réalisé par copulvérisation. Avantageusement, le silicium est incorporé par pulvérisation réactive à base d'un gaz réducteur de la cible de silice. De préférence, ledit gaz réducteur est de l'hydrogène. Selon une variante avantageuse, le silicium est incorporé par copulvérisation. Avantageusement, les paramètres de pulvérisation (la température du substrat, la puissance radiofrequence, la pression du plasma) sont ajustés afin de maximiser la luminescence des terres rares. De préférence, la taille et la densité des nanograins sont contrôlées par les paramètres de pulvérisation afin de maximiser la luminescence des terres rares.
On comprendra mieux l'invention à l'aide de la description, faite ci-après à titre purement explicatif, d'un mode de réalisation de l'invention, en référence aux figures annexées : - la figure 1 est une représentation schématique des deux cathodes-cibles et de l'anode-substrat au sein du bâti de dépôt ; la figure 2 est une micrographie haute résolution type obtenue par microscopie électronique à transmission ;
la figure 3 illustre une comparaison des spectres de photoluminescence type obtenus à partir des deux configurations schématisées de multicouches ; la figure 4 illustre une évolution de la PL à 1,54 μm en fonction de l'épaisseur de la sous-couche SES renfermant les nanograins Si et les ions Er ; la figure 5 illustre une évolution de la PL à 1,54 μm en fonction de l'épaisseur de la sous-couche de silice dopée avec des ions Er et pour deux épaisseurs de SES ; et - la figure 6 représente un tracé type d'excitation et de désexcitation (a) et de variation de l'intensité PL à 1,54 μm en fonction du flux de photons d'excitation.
La technique de pulvérisation magnétron réactive utilisée pour le dépôt des multicouches est schématisée sur la figure 1. Elle se caractérise par deux aspects, l'aspect technique lié à l'utilisation de deux cathodes et dépôts alternés par rotation séquentielle du porte- substrat (anode) et l'aspect réactif lié à la présence d'hydrogène dans le plasma et donc interagissant avec la cible de silice.
Le schéma de la figure 1 illustre le cas de la configuration 1 de dépôt des multicouches. Les deux cibles sont en silice dont l'une est surmontée d'un nombre variable de plaquettes Er203 de sorte à moduler la concentration d'ions Er incorporés. Lorsque le substrat (ou l'anode) se trouve face à cette dernière cible, examinons le cas du dépôt s 'effectuant sous plasma d'argon mélangé à l'hydrogène (-1:1). Compte tenu du pouvoir réducteur de l'hydrogène vis- à-vis de l'oxygène provenant de la cible de silice, la couche déposée contiendra alors un excès de silicium à côté des ions erbium incorporés par la co-pulvérisation des plaquettes Er203. Pour la position du substrat face à la cible de silice pure et si le dépôt est réalisé sous plasma
d'argon pur, la couche obtenue est de la silice. La configuration 1 des multicouches, i.e. ...SES+Er/silice/SES+Er..., est donc obtenue par l'alternance de ces séquences de dépôt. En inversant la nature du gaz de plasma pour les dépôts successifs à partir de la cible de silice (Ar+H2 au lieu d'Ar seul) et à partir de la cible de silice surmontée de plaquettes Er203 (Ar seul au lieu de Ar+H2), on obtient la configuration 2 des multicouches ... SES/silice+Er/SES/
Les conditions de dépôt sont : pressions égales d'argon et d'hydrogène de 15x10" 3 mbar, densité RF de 1,27 W/cm2, concentration d'Er estimée à 5xlOαVcm3 température de substrat est de 650°C. Les traitements thermiques post-dépôt ont été effectués à 900°C durant lh sous un flux d'azote visant à favoriser la formation de nanograins de Si à partir du silicium en excès. La figure 2 reproduisant la micrographie haute résolution de microscopie électronique en transmission met, en effet, en évidence la formation d'un chapelet de nanocristaux de Si dans la sous-couche SES, prise en sandwich entre deux sous-couches de silice. La cristallisation a rendu possible l'observation des nanocristaux car les nanograins amorphes qui sont nécessairement formés à côté des cristallisés sont impossibles à distinguer en raison du faible contraste entre les phases amorphes du silicium et de la silice. A noter cependant que cette cristallisation n'est pas nécessaire pour observer un transfert d'énergie vers les ions Er et n'a pas été recherchée par le recuit effectué à 900°C dont l'effet bénéfique réside dans : (i) la croissance d'une coquille de silice d'isolation et de passivation autour des
nanograins, (ii) la guérison des défauts du type liaison pendante et (iii) l'agglomération du restant des atomes de silicium en excès en nanoamas amorphes pouvant également jouer le rôle de sensibilisateur des ions Er, comme déjà souligné. L'on soupçonne donc la formation de tels nanoamas actifs à côté des nanocristaux observés.
La figure 3 compare les spectres de photoluminescence (PL) obtenus sur des deux configurations de multicouches ayant des épaisseurs comparables des couches actives. Il apparaît que l'émission de la configuration 1 (Er dans SES) est plus de 30 fois supérieure à celle provenant de la configuration 2 (Er dans la silice adjacente). Sachant que l'Er est beaucoup plus proche des nanograins dans la première que dans la deuxième, ce résultat constitue une indication concluante quant à la nécessité de réduire au minimum la distance séparant l'Er du nanograin. Cette constatation suggère la nécessité de déterminer la distance limite au-delà de laquelle le mécanisme de transfert d'énergie ne s'opère plus. Mais avant de présenter l'étude s'y rapportant, nous décrivons l'effet de la variation de l'épaisseur de la sous-couche SES dans la configuration 1, i.e. le cas où elle comprend conjointement les ions Er et les nanograins Si, sachant que cette épaisseur est un facteur limitant la croissance du nanograin donc un moyen de contrôle de sa taille.
La figure 4 montre la variation de la PL à 1,54 μm en fonction de l'épaisseur de la sous-couche SES de la configuration 1 illustrée dans l'encart. La croissance de la PL avec l'épaisseur jusqu'à environ 4 nm est due à la croissance concomitante de la quantité d'ions Er. La décroissance observée pour une épaisseur égale et dépassant les 4 nm est due (i) à la formation de nanograins de plus en plus nombreux dont la taille est égale ou supérieure à 4
nm ; pour ces grains le confinement quantique des porteurs photogénérés (excitons) est de moins en moins évident, résultant en une certaine inefficacité, voire absence, de transfert d'énergie vers les ions Er voisins, (ii) à un phénomène de transfert d'énergie retour des ions Er vers les nanograins de Si (energy back transfer). Cette observation indique que la préservation de l'action de sensibilisation des nanograins vis-à-vis de l'Er réside dans la formation à proximité des terres rares de nanograins de taille inférieure à 5 nm environ. Quant à la distance critique d'interaction Er- nanograin, elle a été déterminée par l'approche concernant la configuration 2, i.e. le cas où la sous-couche de silice est dopée aux ions Er. La première approche a consisté à faire varier l'épaisseur de cette dernière et la figure 5 montre l'évolution concomitante de la PL à 1,54 μm pour deux épaisseurs fixées à 3,8 nm et 1,8 nm des couches SES adjacentes. Il apparaît que la PL croît avec l'épaisseur de la sous-couche silice+Er jusqu'à une valeur de 3 nm environ pour tSES = 1,8 nm et 10 nm environ pour tSES = 3,8 nm, reflétant le nombre de plus en plus grand d'ions Er excités par les nanograins des deux sous-couches SES adjacentes. Cette PL cesse de croître et atteint une certaine saturation suggérant ainsi l'existence, dans la sous-couche devenue 'épaisse', d'une zone centrale contenant des ions Er non excités par les nanograins des sous-couches adjacentes car situés à une distance dépassant la séparation limite pour le transfert efficace d'énergie. La valeur de cette distance de séparation critique peut être estimée à 0,5 nm environ pour tSES = 1,8 nm et 2,6 nm pour tSES = 3,8 nm pour saturer la PL. La différence constatée pour les deux épaisseurs de sous-couche SES tend à prouver que cette
distance critique est apparemment dépendante de l'épaisseur des SES adjacentes.
Il en résulte donc deux aspects pertinents : - la taille du nanograin de Si, cristallin ou amorphe, ne doit pas dépasser 4 nm environ pour être le siège d'un effet de confinement quantique préludant le transfert efficace de l'énergie aux ions Er voisins, les ions Er bénéficiaires de l'excitation indirecte via les nanograins de Si sont ceux situés à moins de 0,4 nm pour des nanograins ayant une taille de 1,8 nm et
2,6 nm pour des nanograins de Si ayant une taille moyenne de
3,8 nm. Ces deux éléments autorisent l'optimisation des densités relatives des ions Er et des nanograins afin de maximiser le nombre des terres rares optiquement actif pour augmenter les chances d'obtenir un gain optique notable dans ces structures. Par ailleurs, des expériences d'excitation et de désexcitation et d'évolution de l'intensité à 1,54 μm r1/5 en fonction du flux incident φ, ont permis de déterminer la durée de vie de l'émission à 1,54 μm et la section efficace effective d'excitation des ions erbium. Un tracé type des dynamiques d'excitation et de dé-excitation est sur la figure 6A, alors que la variation de J1/5 en fonction de φ est montrée sur la figure 6B. La durée de vie a été trouvée entre 2,7 et 3,3 ms pour la configuration 1 et entre 2,8 et 6,6 ms pour la configuration 2 ; elle représente une bonne proportion de la valeur correspondante pour nos couches massives obtenues par pulvérisation magnétron réactive (6 ms) et deux à trois fois supérieure à celle pour les couches PECVD, reflétant la bonne qualité des multicouches déposées. Quant à la section efficace effective d'excitation des ions erbium, elle a été estimée à 5x10"16 cm2 en moyenne, comparable à la section efficace d'absorption des nanograins
Si et supérieure de plus de trois ordres de grandeur à celle de l'excitation directe (-ÎO-19 - 10~20 cm2). Ceci apporte une démonstration supplémentaire de l'existence du mécanisme de transfert d'énergie dans nos multicouches et ouvre ainsi la voie à la réalisation d'un amplificateur optique planaire.
L'invention est décrite dans ce qui précède à titre d'exemple. Il est entendu que l'homme du métier est à même de réaliser différentes variantes de 1 ' invention sans pour autant sortir du cadre du brevet.