Utilisation de diacétals à titre d'agents de coalescence
La présente invention concerne l'application de diacétals à titre d'agents de coalescence et des compositions renfermant ces diacétals à titre d'agent de coalescence. Des liants sont couramment utilisés dans différentes applications comme les compositions aqueuses de revêtement (peintures en phase aqueuse, laques, vernis), les pâtes pigmentaires pour textile, les sauces de couchage pour papier ou encore les colles. Pour la plupart de ces applications, il est demandé à ces liants de pouvoir former des films résistants, uniformes, adhérents et permettant le séchage à une température la plus basse possible. Ainsi, pour respecter ces différentes exigences, il est d'usage d'incorporer un agent de coalescence (encore appelé agent filmogène auxiliaire ou solvant de coalescence) au liant. La fonction de l'agent de coalescence est d'agir en tant que plastifiant temporaire, facilitant la filmification et la coalescence des particules de polymère du liant et abaissant la température minimale de formation du film (ci-après TMFF) pour un liant donné. Il doit également répondre à des exigences bien définies incluant une bonne compatibilité avec les particules du liant et avec les autres ingrédients dans les formulations, une bonne stabilité en présence d'eau, une faible volatilité, une faible odeur et être non toxique. Des exemples d'agents de coalescence les plus utilisés sont le mono-isobutyrate de 2,2,4-trimethyl-1 ,3-pentane diol (ci-après le TEXANOL®) et l'acétate de butyldiglycol (ci-après BDGA). Cependant, l'utilisation de ces agents fait chuter de façon significative la température de transition vitreuse (Tg) des liants utilisés et donc les propriétés mécaniques de ces derniers. Les propriétés applicatives comme la résistance à l'abrasion et à l'encrassement sont affectées par cette baisse de Tg.
D'autre part, avec le temps, ces agents peuvent migrer à la surface du revêtement et faciliter l'accrochage de salissures. Or, la demanderesse a découvert que certains diacétals possédaient une forte activité comme agent de coalescence. C'est pourquoi la présente invention a pour objet l'application de diacétals à titre d'agent de coalescence dans une composition mettant en œuvre un agent de coalescence. Par « diacetal », on entend les composés pouvant être préparés à partir de dialdéhydes et d'alcools mais aussi les compositions pouvant faire cohabiter des structures de type diacetal, monoacétal et hémiacétal. Egalement par « diacetal », on entend les composés pouvant être préparés à partir de dialdéhydes et de polyols comme le glycérol, le penta- érythrol qui conduisent à des composés acétaliques mais aussi à des compositions pouvant faire cohabiter des structures de type diacetal, monoacétal et hémiacétal. L'invention concerne donc selon un premier aspect, l'utilisation d'au moins un diacetal, linéaire ou cyclique, susceptible d'être préparé à partir d'aldéhydes en C2 - C6 et d'alcools en Ci - C-ι2, de préférence à partir d'aldéhydes en C2 - C4 et d'alcools en Ci - C8, et plus particulièrement à partir d'aldéhydes en C2 - C3 et d'alcools en Ci - C3| à titre d'agent de coalescence dans une composition mettant en oeuvre un agent de coalescence. Des composés préférés sont, par exemple, le 1 ,1 ,2,2,- tétraméthoxyéthane (TME), le 1 ,1 ,2,2- tétraéthoxyéthane (TEE), le 1 ,1 ,2,2- tétrapropoxyéthane (TPE), le 1 ,1 ,3,3-tétraméthoxypropane (TMP), le 1 ,1 ,3,3- tétraéthoxypropane (TEP) et de manière préférentielle, le TME. On peut aussi utiliser, selon l'invention, une combinaison quelconque des acétals mentionnés ci-dessus, par exemple 2 ou 3 acétals, voire 4 ou plus. Les aldéhydes à partir desquels peuvent être préparés les acétals utilisables selon la présente invention sont par exemple des dialdéhydes comme le glyoxal, le malonaldéhyde ou le glutaraldéhyde.
Les alcools à partir desquels peuvent être préparés les acétals utilisables selon la présente invention sont par exemple des monoalcools comme le méthanol ou l'éthanol ; des diols comme l'éthylèneglycol, le diéthylèneglycol, le 1 ,4-butanediol ou le néopentylglycol ; ou des polyols comme le glycérol ou le penta-érythrol. Par exemple, on considère qu'un diacetal comme le TME peut être préparé à partir du glyoxal et du méthanol. Les compositions mettant en œuvre un agent de coalescence sont par exemple des colles en phase aqueuse, des mastics en phase aqueuse, et plus particulièrement des compositions aqueuses de revêtement On entend par composition aqueuse de revêtement, au sens de l'invention, une composition liquide ou en pâte, qui appliquée sur un subjectile, c'est-à-dire un support sur lequel on applique une peinture ou analogue (vernis, lasure, etc..) forme après séchage un film adhérant et résistant jouant un rôle protecteur et/ou décoratif. Elle se compose généralement d'au moins un liant en émulsion ou dispersion aqueuse et d'eau et peut contenir, le cas échéant, des pigments ou d'autres matières colorantes ainsi que des matières de charge et différents additifs. Une formulation type est constituée d'environ au moins 10 %, ou 20 %, voire 30 %, ou même 40 % ou 50 % en poids de liant. A titre d'exemples de compositions aqueuses de revêtement selon l'invention, on peut citer les cires pour parquet, les enduits, les crépis, les vernis, les laques, les lasures, les apprêts et notamment les peintures. La présente invention a donc notamment pour objet l'application du TME à titre d'agent de coalescence dans des colles en phase aqueuse, des mastics en phase aqueuse et plus particulièrement des compositions aqueuses de revêtement. A titre d'agent de coalescence, les diacétals décrits ci-dessus, et en particulier le TME, le TMP ou le TEP, confèrent de remarquables propriétés illustrées ci-après dans la partie expérimentale aux compositions auxquelles il est incorporé. Ils facilitent notamment la filmification à plus basse température
qu'en l'absence d'un tel agent. Celle-ci peut même intervenir à température ambiante. Ils permettent également la formation de films continus, homogènes et adhérents. Les films obtenus ont généralement de bonnes qualités mécaniques comme la résistance à l'abrasion, la résistance à l'eau, ne présentent pas de collant superficiel et sont peu sensibles à l'encrassement. De plus, outre le fait que les diacétals décrits ci-dessus, et en particulier le TME, le TMP ou le TEP, ne sont pas toxiques et qu'ils n'ont pas tendance à s'évaporer fortement lors de leur mise en œuvre (la température d'ébullition du TME est de 156 °C), ils sont parfaitement compatibles avec les particules de polymères du liant et avec l'eau. Ces propriétés justifient l'utilisation d'au moins un diacetal décrit ci-dessus, et en particulier le TME, le TMP ou le TEP, dans la réalisation de compositions mettant en œuvre un agent de coalescence et un liant comme des compositions aqueuses de colle, des compositions aqueuses de mastic, des compositions aqueuses pour le traitement des surfaces de différents matériaux en particulier comme peinture, vernis, laque, lasure, c'est-à-dire un procédé de préparation de telles compositions dans lequel on mélange les ingrédients de la composition pour obtenir cette dernière. C'est pourquoi la présente invention a encore pour objet une composition comprenant un liant et un agent de coalescence, caractérisée en ce que l'agent de coalescence est au moins un diacetal tel que décrit ci-dessus, et en particulier le 1,1 ,2,2-tétraméthoxyéthane (TME), le 1 ,1 ,3,3- tétraméthoxypropane (TMP) ou le 1 ,1 ,3,3-tétraéthoxypropane (TEP). A titre d'illustration des liants utilisables selon la présente invention, on peut citer : les latex, les résines alkydes en émulsion ou dispersion aqueuse, - les résines polyesters en émulsion ou dispersion aqueuse, les résines époxydiques en émulsion ou dispersion aqueuse à 1 composant (1K) ou bi-composants (2K),
les résines polyuréthannes en émulsion ou dispersion aqueuse à 1 composant (1K) ou bi-composants (2K). De préférence, on utilise les latex qui sont des compositions aqueuses comportant une émulsion ou une suspension de particules de polymère dans un milieu aqueux. Les latex sont bien connus de l'homme du métier et sont préparés généralement par (co)polymérisation en émulsion ou suspension dans un milieu aqueux d'au moins un monomère éthyléniquement insaturé. Ces monomères peuvent être choisis parmi le groupe constitué par : les acides mono- et di-carboxyliques insaturés éthyléniques comme l'acide acrylique, l'acide méthacrylique, l'acide maléique, l'acide fumarique les vinyles aromatiques tels que le styrène, l'alpha méthyl styrène, le vinyl toluène, - les esters de l'acide (méth)acrylique comme par exemple les (méth)acrylates d'alkyle , d'hydroxyalkyle ou d'alcoxyalkyle tels que l'acrylate de méthyle, l'acrylate éthyle, l'acrylate de propyle, l'acrylate de n-butyle, l'acrylate de 2- éthylhexyle, le méthacrylate de méthyle, le méthacrylate d'éthyle, le méthacrylate de propyle, le méthacrylate de n-butyle, le méthacrylate de 2- éthylhexyle, l'acrylate d'hydroxypropyle, l'acrylate d'éthoxyéthyle, le méthacrylate d'hydroxypropyle, le méthacrylate d'éthoxyéthyle , les esters des acides dicarboxyliques insaturés éthyléniques tels que le maléate de butyle, les esters vinyliques des acides carboxyliques linéaires ou branchés tels que l'acétate de vinyle, les versatates de vinyle, le stéarate de vinyle, le propionate de vinyle, les monooléfines telles que l'éthylène, le propylène, les diènes conjuguées telles que le butadiène, l'isoprène, l'acrylamide, le méthacrylamide et leurs dérivés tels que l'acide acrylamidométhylpropanesulfonique l'acrylonitrile, le méthacrylonitrile, le chlorure de vinyle, le chlorure de vinylidène
La composition du mélange de monomères à polymériser dépend de la Tg et donc du caractère qu'on souhaite donner au polymère formé (latex « dur » ou latex « mou »). Ces latex peuvent être obtenus selon les techniques de (co)polymérisation connues de l'homme du métier, notamment en émulsion aqueuse des monomères polymérisables, en présence d'amorceurs radicalaires et de tensio-actifs. La polymérisation peut être réalisée en continu, en batch ou en semi-continu. Comme exemples de latex pouvant être utilisés dans la présente invention, on peut citer : les copolymères d'acrylates (latex de type acrylique pur) comme le Mowilith ® DM 777 commercialisé par la société CLARIANT, les copolymères styrène acrylate (latex de type styrène acrylique) comme le Mowilith ® LDM 6636 commercialisé par la société CLARIANT, - les copolymères acétate/versatate de vinyle (latex de type vinyl versatique) comme le Mowilith ® LDM 2417 commercialisé par la société CLARIANT, les homopolymères acétate de vinyle comme le Mowilith ® LD 167 commercialisé par la société CELANESE, les copolymères de styrène-butadiène, - les copolymères vinylacétate/éthylène comme le Mowilith® LDM 1851 commercialisé par la société CELANESE. Alternativement, les liants de la présente invention peuvent être des résines alkydes en émulsion ou dispersion aqueuse. Ces résines alkydes sont généralement préparées par polycondensation de différents polyacides, de polyols et d'acides gras. Des exemples de résines alkydes en émulsion ou dispersion aqueuses commerciales sont les résines Resydrol ® commercialisées par la société UCB, les résines Arolon ® commercialisées par la société REICHHOLD. Les liants de la présente invention peuvent être également des résines polyesters en émulsion ou dispersion aqueuse. Ces résines sont généralement les produits de la réaction entre
des polyols et des polyacides. Des exemples de résines polyesters en émulsion ou dispersion aqueuse commerciales sont les résines Resydrol ® commercialisées par la société UCB. De plus, les liants de la présente invention peuvent être des résines époxydiques en émulsion ou dispersion aqueuse. Ces résines époxydiques peuvent être préparées par condensation d'épichlorhydrine avec du bisphénol A , du bisphénol F ou encore des novolaques. Des exemples de résines époxydiques en émulsion ou dispersion aqueuse commerciales sont les résines Ancarez ® commercialisées par la société AIR PRODUCTS, les résines Epi-rez ™ commercialisées par la société SOLUTION. D'autre part, les liants de la présente invention peuvent être des résines polyuréthannes en émulsion ou dispersion aqueuse. Ces résines polyuréthannes sont formées par la réaction entre des polyisocyanates aliphatiques et/ou aromatiques, bloqués ou non et des polyols (polyéther polyols, polyester polyols, polyépoxy polyols, polyacrylique polyols par exemples). On peut citer également les résines polyuréthannes hybrides telles que les dispersions uréthanne-acrylique. Des exemples de résines polyuréthannes en dispersion aqueuse sont les résines Syntegra ® commercialisées par la société DOW, les résines Neorez ® commercialisées par la société AVECIA, les résines Hybridur ® commercialisées par la société AIR PRODUCTS. Des exemples de polyols utilisés pour les dispersions de type 2K sont les Bayhydrol® commercialisés par la société BAYER. Des exemples de polyisocyanates utilisés pour les dispersions de type 2K sont les Bayhydrur © commercialisés par la société BAYER. Selon la présente invention, on utilise, par exemple, une quantité pondérale de TME allant de 0,5 % à 15 %, de préférence de 1 % à 5 % et particulièrement 3 % environ par rapport à la quantité pondérale de liant mis en
oeuvre. La présente demande a encore pour objet une formulation de peinture en phase aqueuse comportant de l'eau, des adjuvants et une composition selon l'invention. Les formulations peuvent comporter comme adjuvants usuels : des pigments, des charges, des cosolvants, des agents épaississants, des agents de neutralisation, des agents de conservation, des agents anti-UV, des agents antioxydants, des agents anti-mousse, des agents de matité, des agents anti-peaux, des agents antisédimentation. Ces formulations peuvent être appliquées sur tout type de substrat comme le bois, les métaux, le béton, les matières plastiques, le verre. Les conditions préférentielles de mise en œuvre des applications des diacétals, en particulier du TME, du TMP ou du TEP à titre d'agents de coalescence ci-dessus décrites s'appliquent également aux autres objets de l'invention visés ci-dessus, notamment aux compositions comprenant un liant et un agent de coalescence et aux formulations de peinture en phase aqueuse comportant de l'eau, des adjuvants et une composition selon l'invention.
Les exemples qui suivent illustrent la présente invention.
1/ Exemples 1 - 3 et essais comparatifs A - F : influence du TME sur la température minimale de formation du film Dans ces exemples et essais comparatifs, une étude sur l'efficacité du TME (commercialisé par la société CLARIANT (France)) en tant qu'agent de coalescence dans différents types de liants commerciaux a été conduite par la mesure de la température minimale de formation du film (TMFF) puis comparée à d'autres agents de coalescence connus de l'homme du métier. Pour mesurer la TMFF, l'agent de coalescence est additionné à chaque latex, goutte à goutte et sous agitation mécanique. Les différents mélanges obtenus sont ensuite laissés au repos pendant 36 heures. Puis chaque mélange est étalé sur la surface de l'appareil de mesure de TMFF Bar SS3000 avec un cadre calibré à 76 μm. Un gradient de température entre 0 °C
et 18 °C est imposé à cette surface. Après trois heures de séchage, on note la TMFF correspondant à la température au-dessus de laquelle un latex forme après séchage un film continu, homogène et sans craquelure selon la norme ASTM D 2354.
Agents de coalescence testés : TME : solution aqueuse à 50 % en poids Texanol ® : commercialisé par la société Eastman BDGA : commercialisé par exemple par la société Lambert Rivière
Latex commerciaux utilisés :
- Mowilith ® DM 777 ayant une TMFF de 13 °C
- Mowilith ® LDM 6636 ayant une TMFF de 11 °C
- Mowilith ® LDM 2417 ayant une TMFF de 11 °C Les résultats expérimentaux apparaissent dans les tableaux 1 et 2 suivants.
Tableau 1
Tableau 2
On constate que le TME permet d'abaisser la TMFF des liants latex acrylique, styrène acrylique et vinyl versatique et a donc une activité comme agent de coalescence. Cet abaissement de la TMFF pour le TME se situe au même niveau que le Texanol®.
Il/ Exemples 4-6 et essais comparatifs G-L : influence du TME sur la Tg
Dans ces exemples et essais comparatifs, une étude sur l'influence du TME en tant qu'agent de coalescence dans différents types de liants commerciaux sur la Tg a été conduite puis comparée à d'autres agents de coalescence connus de l'homme du métier. Pour mesurer la Tg, l'agent de coalescence est additionné à chaque latex, goutte à goutte et sous agitation mécanique. Les différents mélanges obtenus sont ensuite laissés au repos pendant 36 heures . Puis on forme un film de chaque mélange par étalement , à l'aide d'un cadre de 150 μm, sur une plaque de verre préalablement nettoyée à l'alcool. Le film est ensuite séché pendant 16 heures dans une étuve maintenue à 50 °C puis des pastilles de polymère sont prélevées pour mesure de la Tg par calorimétrie différentielle DSC :
Appareillage : DSC 30 Mettler Echantillon : film de polymère dans une nacelle d'aluminium scellé Programmation de température : -30 °C à 130 °C avec une programmation de 10 °C/minute.
Agents de coalescence testés : TME : solution aqueuse à 50 % en poids Texanol ® : commercialisé par la société Eastman BDGA : commercialisé par exemple par la société Lambert Rivière
Latex commerciaux utilisés : - Mowilith ® DM 777 ayant une Tg de 28 °C - Mowilith ® LDM 6636 ayant une Tg de 20 °C - Mowilith ® LDM 2417 ayant une Tg de 22,5 °C
Les résultats expérimentaux apparaissent dans les tableaux 3 et 4 suivants. Tableau 3
Tableau 4
On constate que le TME ne fait baisser la Tg que de 3 °C à 7 °C par rapport aux Tg des latex témoins alors que le Texanol © fait chuter la Tg d'environ 10 °C à 20 °C et le BDGA d'environ 14 °C à 20 °C.
111/ Exemples 7-12 et essais comparatifs M-R : influence du TMP et du TEP sur la température minimale de formation du film Les essais ont été réalisés selon le même mode opératoire que les exemples 1-3 et en comparaison avec d'autres agents de coalescence connus de l'homme du métier. Les résultats expérimentaux sont rapportés dans les tableaux 6 et 7 suivants. Agents de coalescence testés : TMP : commercialisé, par exemple, par Aldrich TEP : commercialisé, par exemple, par Aldrich Dowanol © PM (propylene glycol monomethyl ether): commercialisé par la société Dow - Butyl Glycol (2-butoxyethanol) : en solution aqueuse à 50 % en poids ; commercialisé par la société BASF.
Tableau 6
Tableau 7
Les résultats montrent que le TEP et le TMP permettent d'abaisser la TMFF des liants latex acrylique, styrène acrylique et vinyl versatique et ont donc une activité d'agent de coa lescence.
Cet abaissement de la TMFF pour le TEP et le TMP se situe au même niveau que le butyl glycol et il est nettement supérieur à celui obtenu avec le Dowanol © PM. IV/ Exemples 13-18 et essais comparatifs S-X : influence du TEP et du TMP sur la Tg
Les essais ont été réalisés selon le même mode opératoire que les exemples 4-6. Les résultats expérimentaux sont rapportés dans les tableaux 8 et 9 suivants.
Tableau 8
Tableau 9
Les résultats montrent que la baisse de Tg pour le TEP et le TMP se situe au même niveau que celle obtenue avec le Dowanol ® PM et le butyl glycol.
V/ Essais de formulations de peinture On a préparé des peintures brillantes ou satinées en utilisant soit des agents de coalescence selon l'invention, soit, à titre comparatif, des agents de coalescence connus de l'homme du métier. On a ensuite mesuré la brillance et la résistance au frottement de chacune de ces formulations.
Peintures satinées : Peinture 1 : Dans un réacteur de 3 I équipé d'un dispositif d'agitation, on introduit dans l'ordre : 160 g d'eau, 10 g de Coatex BR3 (dispersant), 2 g de
Tegofoamex 1488 (antimousse), 2 g de Mergal K9N (fongicide), 205 g de dioxyde de titane Kronos 2190 et 135 g d'Hydrocarb L (charge). La préparation est ensuite soumise à une agitation à grande vitesse pendant 20 min. On ajoute ensuite 400 g de Mowilith DM 777, 30 g d'une solution aqueuse à 50 % de TME, 25 g de propylène glycol (cosolvant) puis 20 g de Mowilith VDM 7000 (épaississant) et l'on complète avec 20 g d'eau. Quand la préparation est homogène, on ajuste le pH avec 6 g d'une solution de soude à 20 %.
Peinture 2 : On opère comme précédemment excepté que la Mowilith DM 777 est remplacée par la même quantité de Mowilith LDM 6636.
Peinture 3 : On opère comme dans le cas de la peinture 1 excepté que la Mowilith DM 777 est remplacée par la même quantité de Mowilith LDM 2417.
Peinture comparative 1 : On opère comme dans le cas de la peinture 1 mais en utilisant 15 g de Texanol à la place du TME.
Peinture comparative 2 : On opère comme précédemment excepté que la Mowilith DM 777 est remplacée par la même quantité de Mowilith LDM 6636. Peinture comparative 3 : On opère comme dans le cas de la peinture comparative 1 excepté que la Mowilith DM 777 est remplacée par la même quantité de Mowilith LDM 2417. Peinture comparative 4 : On opère comme dans le cas de la peinture 1 mais en utilisant 15 g de BDGDA à la place du TME
Peinture comparative 5 On opère comme précédemment excepté que la Mowilith DM 777 est remplacée par la même quantité de Mowilith LDM 6636. Peinture comparative 6 : On opère comme dans le cas de la peinture comparative 4 excepté que la Mowilith DM 777 est remplacée par la même quantité de Mowilith LDM 2417.
Peintures brillantes :
Peinture 4 Dans un réacteur de 3 I équipé d'un dispositif d'agitation, on introduit dans l'ordre: 10 g d'eau, 10 g de Coatex BR3 (dispersant), 0,8 g de Tegofoamex 1488 (antimousse), 2,2 g de Mergal K9N (fongicide), 40 g de propylène glycol (cosolvant) et 210 g de dioxide de titane Kronos 2190. La préparation est ensuite soumise à une agitation à grande vitesse pendant 20 min. On ajoute ensuite 600 g de Mowilith DM 777, 30 g d'une solution aqueuse à 50 % de TME, 55 g de propylène glycol (cosolvant) puis 15 g de Mowilith VDM 7000 (épaississant) et l'on complète avec 22g d'eau. Quand la préparation est homogène, on ajuste le pH avec 5 g d'une solution d'ammoniaque à 20 %.
Peinture comparative 7 : On opère comme précédemment excepté que le TME est remplacé par 15 g de Texanol.
Peinture comparative 8 : On opère comme précédemment excepté que le TME est remplacé par 15 g de BDGDA.
Mesure de la brillance
On dépose sur une plaque de verre un film de pei nture d'une épaisseur de 300 μm humide à l'aide du tire film. Après séchage du film pendant 7 h dans une salle climatisée (23 °C et 50 % d'humidité relative), on mesure la brillance sous des angles de 20 °, 60 ° et 85 ° à l'aide d'un réflectomètre Micro TRI - gloss référence 4520.
Les résultas sont rapportés dans le tableau 10 ci-dessous.
Tableau 10
Les résultats montrent que les formulations de peinture de la présente invention se comportent de la même manière que celles prises comme peintures de référence.
Mesure de la résistance au frottement humide suivant la norme NF EN ISO 11998 :
On dépose un film de peinture sur un panneau d'essai à l'aide d'un applicateur à la distance spécifiée. Après séchage pendant 28 jours dans une salle climatisée (23 °C et 50 % d'humidité relative), le panneau est soumis à 200 cycles de frottement humide dans une machine d'essai au frottement. Il est ensuite lavé, séché et pesé à nouveau pour déterminer la perte de masse à partir de laquelle la perte d'épaisseur est calculée. Par comparaison de la perte moyenne du feuil à une valeur donnée, le revêtement peut être classé en classes de résistance au frottement humide. Les résultats sont rapportés dans le tableau 11 ci-dessous.
Tableau 11
Les résultats montrent que les formulations de peinture de la présente invention ont la même classification que les peintures utilisées comme peintures de référence.