CELLULE DE MESURE POUR UN CALORIMETRE A COMPENSATION DE PUISSANCE ET DISPOSITIF COMPORTANT DEUX TELLES CELLULES
La présente invention relève du domaine de la calorimétrie, notamment à balayage à programmation de température différentielle, et a plus particulièrement trait a une cellule de mesure pour un calorimètre à compensation de puissance, ainsi qu'à des dispositifs de mesure pour un calorimètre à balayage différentiel et pour un monocalorimètre . Dans son principe de base, la thermo-analyse différentielle consiste à apporter de la chaleur en même temps à un échantillon à tester et à un matériau de référence . Lorsque la matière de l'échantillon subit différentes modifications d'états physiques et/ou chimiques, telles qu'une cristallisation, une fusion, une gélification, une oxydation, etc..., sa température se trouve influencée par ces changements de niveaux énergétiques. La mesure de la différence de température entre l'échantillon et le matériau de référence permet de déterminer, après calcul, la nature et les caractéristiques des changements qui se produisent dans l'échantillon. On distingue notamment les changements endothermiques dans lesquels l'échantillon absorbe de l'énergie, ce qui provoque une baisse de sa température, et les changements exothermiques dans lesquels l'échantillon dégage de l'énergie, ce qui provoque une augmentation de sa température. En pratique, on distingue deux grands types de calorimétrie différentielle. Lorsqu'on mesure directement la différence des températures entre l'échantillon et le matériau de référence, on parle de calorimétrie
différentielle à flux de chaleur. En revanche, lorsque la différence de température entre l'échantillon et le matériau de référence est maintenue à une valeur minimale et lorsqu'on mesure la quantité d'énergie nécessaire pour compenser toute différence énergétique entre l'échantillon et les matières de référence, on parle de calorimétrie différentielle à compensation de puissance. C'est à ce deuxième type de calorimétrie qu'est plus spécifiquement destinée l'invention. La présente invention doit permettre d'atteindre des vitesses de chauffe et de refroidissement élevées tout en gardant des performances de limite de détection élevées. Seule la calorimétrie à compensation de puissance permet d'obtenir des vitesses de balayage élevées en raison de la faible masse du capteur et du four et des faible puissances de chauffage mises en jeu. Les capteurs de mesure de l'effet thermique doivent être reliés à un potentiel stable qui permet d'évacuer rapidement la chaleur. On parle alors de calorimétrie différentielle. Dans FR-A-1 361 413 est décrit le principe de base de la calorimétrie différentielle à compensation de puissance. Pour mener cette analyse, il est nécessaire de disposer d'un calorimètre à même de maintenir la différence de température entre ces éléments à une valeur minimale correspondant à une différence de température résiduelle, tout en augmentant la température ambiante de l'échantillon et du matériau de référence. A cet effet, le calorimètre décrit dans ce document comporte deux cellules de mesure respectivement destinées à l'échantillon et au matériau de référence. Chaque cellule est équipée à la fois d'une résistance électrique chauffante commandée pour augmenter progressivement la température appliquée, et d'un capteur de température sous forme d'un thermomètre à résistance
variable destiné à détecter l'évolution de la température de la matière chauffée. Dans US-A-3 , 732 , 722 , on a proposé de disposer la résistance chauffante et le capteur de température de part et d'autre d'une plaque thermiquement isolante. Plus précisément, le capteur de température est formé d'un fil de platine enroulé autour d'une lamelle d'alumine et dont les extrémités sont brasées à l'or avec des plots de connexion électrique rapportés. Les variations de la résistance électrique de ce fil en fonction de la température sont connues. Cette résistance vaut par exemple environ 12 ohm à 25 °C. La résistance chauffante présente, quant à elle, une structure sensiblement identique au capteur de température, les extrémités d'un fil de platine enroulé étant brasées à l'or pour être connectées électriquement à un générateur électrique asservi . L'utilisation de bobinages en platine est également décrite dans US-A-4,330, 933. La structure des cellules décrites dans US-A-3 , 732 , 722 et US-A-4 , 330 , 933 présente certains inconvénients. D'une part, l'assemblage de la cellule, notamment la fabrication et le montage de l'élément chauffant et du capteur de température, est complexe. D'autre part, la masse du capteur est augmentée en raison des multiples matériaux utilisés. Dans certaines industries, on souhaite analyser des modifications d'états physiques et/ou chimiques pour des vitesses de chauffe et de refroidissement élevées. C'est notamment le cas pour certains polymères qui, durant leur fabrication, sont soumis à des vitesses de chauffe ou de refroidissement supérieures à 200 K par minute, voire 600 K par minute. Le but de la présente invention est de proposer une cellule pour calorimètre à compensation de puissance,
notamment à balayage différentiel, qui permette d'appliquer des vitesses de chauffage ou de refroidissement plus importantes que celles permises par les cellules des calorimètres de l'art antérieur, notamment de l'ordre de 200 K par minute, voire 600 K par minute, et dont l'assemblage et l'utilisation sont simples. A cet effet, l'invention a pour objet une cellule de mesure pour un calorimètre à compensation de puissance, notamment un calorimètre à balayage à programmation de température différentielle, comportant un capteur de température et au moins un élément de chauffage montés sur une plaque diélectrique, le capteur de température au moins étant situé du côté de la plaque de séparation destiné à recevoir un produit à tester ou un matériau de référence, caractérisé en ce que le capteur de température et le ou chaque élément de chauffage sont respectivement constitués, au moins en partie, de dépôts d'encres appliqués sur la plaque diélectrique, l'épaisseur de chaque dépôt étant comprise entre environ 5 micro-mètres et environ 15 micro- mètres. L'utilisation d'encres déposées directement sur les faces de la plaque diélectrique permet de simplifier considérablement l'assemblage de la cellule et en réduit de manière significative le poids. L'invention présente également un excellent couplage du ou des éléments chauffants avec l'élément de mesure. Sa constante de temps est également relativement faible. L'épaisseur des encres déposées est en outre suffisante pour garantir la stabilité mécanique des dépôts et évite en particulier leur décollement lorsque la plaque est soumise à de hautes températures de mesure, par exemple de l'ordre de 700°C. D'autres caractéristiques de cette cellule, prises isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles, ressortent des revendications 2 à 13.
L'invention a également pour objet un dispositif de mesure pour un calorimètre à balayage différentiel et à compensation de puissance, comportant deux cellules de mesure telles que définies ci-dessus, ainsi qu'une console de réception de ces cellules. Selon un premier mode de réalisation, la console est équipée de deux boîtiers aptes à recevoir chacun une cellule, chaque boîtier comportant une base et un corps rapporté de façon amovible sur la base de façon à immobiliser par coincement la plaque de séparation de la cellule dans le boîtier. Selon un autre mode de réalisation, la console comprend un socle monobloc qui définit deux logements ou puits aptes à recevoir chacun une cellule de mesure. Suivant une caractéristique avantageuse de ce dispositif, la console délimite un volume de circulation d'un fluide caloporteur. L'invention a en outre pour objet un dispositif de mesure pour un monocalorimètre à compensation de puissance, comportant une seule cellule de mesure telle que définie ci-dessus, ainsi qu'une console de réception de cette cellule . L'invention sera bien comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d'un dispositif de mesure selon l'invention ; - la figure 2 est une coupe schématique d'une moitié du dispositif de la figure 1, pourvu d'une cellule de mesure selon l'invention ; et - les figures 3 et 4 sont des vues en perspective sous des angles différents de la cellule de la figure 2 ;
- la figure 5 est une vue de dessus de la plaque diélectrique d'une cellule conforme à un second mode de réalisation de l'invention ; - la figure 6 est une vue de dessous de la plaque de la figure 5 ; - la figure 7 est une coupe analogue à la figure 2 pour un dispositif conforme à un second mode de réalisation et incorporant la cellule dont la plaque est représentée aux figures 5 et 6 ; - la figure 8 est une vue en perspective d'une partie du dispositif de la figure 7 ; et - les figures 9 et 10 sont des vues analogues aux figures 5 et 6 , illustrant une variante de cellule conforme au second mode de réalisation de l'invention. Sur les figures 1 et 2 est représenté un dispositif de mesure 1 pour un calorimètre à balayage différentiel et à compensation de puissance. Ce dispositif comporte essentiellement deux cellules de mesure et une console 4 de réception de ces cellules. Comme expliqué plus haut, le calorimètre est destiné à caractériser les niveaux énergétiques de transformation d'état d'un échantillon S lorsque la température à laquelle il est soumis évolue. A cet effet, le calorimètre est équipé de moyens adaptés pour commander la quantité de chaleur apportée à l'échantillon S associé à l'une des cellules, référencée 2S, de manière à maintenir à une valeur résiduelle la différence des températures entre cet échantillon et un matériau de référence R disposé dans l'autre cellule de mesure, référencée 2R. La mesure de l'apport en énergie nécessaire permet de déduire les niveaux énergétiques des transformations physiques et/ou chimiques de l'échantillon S. La console 4 comporte un socle 6 en forme de disque, sur lequel est rapporté de façon étanche et amovible un
couvercle 8. Entre le socle et le couvercle est formé un volume 10 de circulation d'un fluide caloporteur, tel que de l'azote liquide, destiné à évacuer vers l'extérieur du dispositif 1 de la chaleur provenant du couvercle 8. A cet effet, le socle 6 est traversé par des conduites non représentées d'alimentation et d'évacuation du fluide, raccordées à une unité de refroidissement de ce fluide, également non représentée. Pour assurer l'immobilisation des cellules 2S, 2R sur la console 4, le couvercle 8 est équipé de deux boîtiers 12 comportant chacun une base annulaire 14 solidaire du couvercle 8 et un corps annulaire 16 fixé de façon amovible par des vis 18 sur la base 14, de façon à enserrer une partie de la cellule correspondante. La plaque 6, le couvercle 8, les bases 14 et le corps 16 sont réalisés dans un matériau rigide et thermiquement conducteur, par exemple de l'aluminium. Sur les figures 3 et 4 est représentée plus en détail la cellule 2S, la cellule 2R étant identique. La cellule 2R comporte une plaque 20 en forme générale de disque et réalisée dans un matériau diélectrique, par exemple de 1 ' alumine . A sa périphérie, la plaque 20 est munie de quatre oreilles 22 radialement saillantes, réparties de manière uniforme. Ces oreilles sont dimensionnées de façon à ce que leur diamètre extérieur soit supérieur au diamètre interne de la base 14, tandis que le diamètre de la zone de jonction entre ces oreilles et le reste de la plaque 20 est inférieur au diamètre interne de la base 14. De la sorte, seules les oreilles 22 sont aptes à être enserrées et coincées entre la base 14 et le corps 16, limitant ainsi à ces seules zones de contact les transferts thermiques entre la cellule 2S et la console 4.
Comme représenté sur la figure 3, la plaque 20 délimite une face 24 dite supérieure puisque, lorsque la cellule est logée dans le boîtier 12, cette face est tournée vers le haut pour recevoir l'échantillon S. La face opposée, dite inférieure, est référencée 26. Sur la face supérieure 24 est situé l'essentiel d'un capteur de température 28, constitué d'une résistance variable en fonction de la température. Plus précisément, le capteur 28 est constitué d'une encre déposée directement sur la plaque diélectrique 20, en couche dite « épaisse », c'est-à-dire en formant un dépôt d'épaisseur comprise entre environ 5 et 15 micro-mètres. Dans la mesure où chaque cellule est destinée à être soumise à des températures largement supérieures à 100°C, les dépôts d'encres présentent une épaisseur suffisante pour éviter leur décollement. Ainsi, une épaisseur supérieure à environ 5 micro-mètres garantit la stabilité mécanique des dépôts jusqu'à des températures de plus de 700°C, sans décollement . Aussi, une épaisseur de dépôt inférieure à 15 micromètres permet de solliciter chaque cellule avec une vitesse de plus de 200 K par minute, voire 600 K par minute, cette vitesse dépendant du matériau de la plaque 20 et de son épaisseur. En pratique, une épaisseur de 10 micro-mètres pour le capteur 28 donne des résultats tout à fait satisfaisants. L'encre est appliquée à la fois sur la face supérieure 24 en formant une double spirale 30 d'extrémités 32, et sur la face inférieure 26 en formant des plots de connexion électrique 34. Pour assurer la conduction électrique entre le dépôt d'encre sur la face supérieure et celui sur la face inférieure, la plaque diélectrique 20 est traversée par une paire d'ouvertures distinctes 33 et 35 à l'intérieur desquelles de l'encre est appliquée de façon à
relier électriquement les extrémités 32 de la double spirale et les bornes 34. Sur la face inférieure 26 est déposée une seconde encre en couche épaisse, de façon à former une résistance chauffante 36. Cette encre est appliquée en formant une double spirale 38 dont les extrémités constituent, sur cette face inférieure 26, des plots 40 de connexion électrique pour la résistance 36. A titre d'exemple, la résistance électrique de l'élément chauffant 36 est d'environ 25 ohm. Les encres utilisées pour former la sonde 28 et la résistance chauffante 36 comportent avantageusement du platine ou un alliage de platine. Ces encres sont éventuellement les mêmes. L'épaisseur du dépôt formant la résistance 36 est en pratique, choisie sensiblement égale, ou au moins dans la même plage de valeurs, que celle du dépôt formant le capteur 28. Les plots 34 du capteur 28 et les plots 40 de la résistance chauffante 38 sont respectivement adaptés pour être raccordés électriquement, par exemple par soudage, à des paires de conducteurs 42, 44 qui, lorsque la cellule 2S est logée dans le boîtier 12, s'étendent dans le volume interne V14 de la base 14 et des logements appropriés 46, 48 traversent la console 4. Les conducteurs 42 raccordés au capteur 28 sont destinés à être reliés à un circuit de mesure de la résistance électrique du capteur, tandis que les conducteurs 44 reliés à la résistance chauffante 36 sont destinés à être reliés à une source de tension. De façon connue en soi, des moyens de commande électroniques non représentés assurent que l'énergie électrique envoyée à la résistance chauffante de la cellule 2R et celle envoyée à la résistance chauffante de la cellule 2S génèrent un chauffage quasi-identique pour les deux cellules.
La face supérieure 24 de la plaque 20 est munie d'un anneau 50, par exemple en alumine, centré sur le capteur 28 et adapté pour recevoir et positionner un creuset 52 contenant la matière de l'échantillon S. Le volume V5Û défini par l'anneau assure la concentration de la chaleur autour du creuset 52, notamment par convection de la chaleur de l'air entourant le creuset. Le capteur de température 28 est avantageusement recouvert d'un film protecteur 29 sur lequel est solidarisé l'anneau 50, par exemple par collage. Ce film est déposé directement sur l'encre appliquée sur la face 24 de la plaque 20. Le fonctionnement du dispositif de mesure 1 est le suivant : Pour analyser l'échantillon S par calorimétrie différentielle à compensation de puissance, on dépose une petite quantité de cet échantillon dans le creuset 52, ainsi qu'une quantité correspondante du matériau de référence R dans un creuset analogue. Les cellules 2R et 2S étant disposées dans chaque boîtier 12 de la console 4, on place les creusets 52 sur ces cellules, comme représenté sur la figure 1. Les résistances chauffantes 36 des deux cellules sont alors alimentées en tension de façon à chauffer de manière quasiment identique l'échantillon S et le matériau de référence R. Les capteurs de température 28 de ces cellules transmettent en permanence des signaux électriques représentatifs de leur température, permettant ainsi la comparaison permanente des températures des deux cellules. Lorsque l'échantillon S subit une transformation endothermique ou exothermique de nature physique ou chimique, la différence des températures mesurées par les capteurs 28 devient non nulle. Par les moyens de commande précités, une quantité d'énergie électrique supplémentaire
est envoyée à l'une ou l'autre des résistantes chauffantes 36, de façon à conserver minimale la différence de températures précitée. La mesure de la quantité d'énergie électrique nécessaire permet de déterminer et de caractériser la nature de la transformation de 1 ' échantillon. Par activation de l'unité de refroidissement du fluide caloporteur pouvant circuler dans la console 4, la température des cellules peut être abaissée. Le chauffage et le refroidissement des cellules 2R et 2S s'effectuent généralement à vitesse constante. La valeur des vitesses de chauffage et de refroidissement des produits S et R peut alors atteindre 200 K par minute, voire 600 K par minute, pour amener chaque cellule d'une température d'environ 200°C à plus de 700°C, voire de la température ambiante à plus de 700°C. Le fait de disposer de capteurs de température et d'éléments chauffants réalisés par des dépôts d'encres appliquées en couche épaisse directement sur les faces opposées de la plaque 20 réduit la masse de la cellule.. Divers aménagements et variantes à la cellule et au dispositif décrit ci-dessus sont envisageables. A titre d'exemple, le nombre d'oreilles assurant la fixation de chaque cellule dans un des boîtiers 12 peut être augmenté ou réduit. De même, ces oreilles peuvent être remplacées par une bordure périphérique pleine ce qui assure une retenue mécanique meilleure mais augmente les transferts de chaleur depuis la cellule vers son boîtier de réception. La plaque diélectrique 20' représentée aux figures 5 et 6 porte, sur sa face 24' visible à la figure 5, un capteur de température 28' formé par un dépôt d'encre conductrice en couche épaisse, avec une épaisseur comprise entre 5 et 15 micro-mètres, de préférence de l'ordre de 10 micro-mètres .
La plaque 20' porte également sur sa face 24' une résistance 36' formant élément de chauffage. On note respectivement 128' et 136' les bornes des éléments 28' et 36' permettant leur raccordement à des circuits de commande non représentés. Un revêtement protecteur 29' est prévu sur les éléments 28' et 36'. Sur sa face inférieure 26' visible à la figure 6, la plaque 20' porte une seconde résistance chauffante 37' configurée en allers et retours successifs. Les épaisseurs des résistances 36' et 37' sont également comprises entre 5 et 15 micro-mètres. Comme représenté aux figures 7 et 8 , cette plaque 20' appartient à une cellule de mesure 2' S de la température d'un échantillon S qui est intégrée à un dispositif de mesure conforme à l'invention. Ce dispositif inclut une console 4' qui comprend un socle 6' en forme de bloc métallique dans lequel sont ménagés deux puits de réception de cellules de mesure, un seul puits étant visible à la figure 7, avec la référence 64' . La cellule est maintenue en place à l'aide d'éléments de conduction électrique 65', 67' et 69' qui, à la fois, supportent la plaque 20' et assurent les liaisons électriques respectives du capteur 28', de la résistance 36' et de la résistance 37' avec l'extérieur. Un anneau 50', analogue à l'anneau 50 du premier mode de réalisation, est prévu. Deux bagues en céramique 66', 68' sont immobilisées dans le puits 64' de part et d'autre de la cellule pour confiner cette dernière. La plaque 66' s'étend au-dessous et à distance de la plaque diélectrique 20' . La plaque 68' entoure l'anneau 50', évitant ainsi qu'un creuset ne soit mal positionné ou qu'une partie de l'échantillon souille la face 24' autour de l'anneau 50'.
Un couvercle en céramique 70' est prévu pour reposer sur l'anneau 50' et participer ainsi au confinement de 1 ' échantillon. Un second couvercle 72' est prévu coulissant dans une rainure supérieure 6' a du socle 6' et peut obturer l'ouverture supérieure du puits 64' pour l'isoler de l'atmosphère ambiante. Un conduit 10', cylindrique et à base circulaire, est prévu dans le socle 6' pour la circulation d'un liquide caloporteur de refroidissement. En variante, plusieurs conduits peuvent être prévus. Le socle 6' peut également former en partie une console analogue à la console 4 de la figure 1 dans laquelle un fluide caloporteur peut circuler. Sur les figures 9 et 10 est représentée une variante de la cellule de mesure 2'S, référencée 2' 'S. Cette cellule
2' 'S comporte des éléments analogues à ceux de la cellule
2'S des figures 5 à 8, ces éléments portant la même référence numérique suivie d'un seconde au lieu d'un prime.
La cellule 2' 'S est adaptée pour, par exemple, être intégrée en lieu et place de la cellule 2'S dans un dispositif de mesure conforme à l'invention, tel que celui représenté aux figures 7 et 8. La cellule 2' 'S comporte ainsi une plaque diélectrique 20' ' qui porte : - sur sa face supérieure 24'' visible à la figure
9, à la fois un capteur de température 28' ' et une résistance chauffante 36'', dont les bornes respectives sont référencées 128'' et 136'', et - sur sa face inférieure 26'' visible à la figure 10, une seconde résistance chauffante 37'' dont les bornes sont référencées 137''. Le capteur de température 28'' et les deux résistances chauffantes 36'' et 37'' sont formées chacun par un dépôt d'encre conductrice en couche épaisse, avec une épaisseur
comprise entre 5 et 15 micro-mètres environ. Comme pour la cellule 2'S, un revêtement protecteur peut être prévu sur les éléments 28'' et 36'' de la face 24''. La cellule 2' 'S se distingue de la cellule 2'S par la forme du contour périphérique de sa plaque 20'' . En effet, à la différence de la plaque 20' en forme de disque, la plaque 20'' présente, vue de face, une forme d'hexagone régulier. On retrouve également cette forme hexagonale dans la configuration de la seconde résistance chauffante 37''. La bande d'encre constituant cette résistance forme ainsi une double spirale globalement hexagonale dont les côtés sont parallèles aux côtés du contour hexagonal de la plaque 20'' et dont les extrémités 137'' sont situées à deux angles opposés du contour hexagonal de la plaque. La forme hexagonale de la plaque 20'' et de la résistance 37'' vise à homogénéiser la température de chauffage de la cellule 2' 'S. En effet, pour la cellule 2'S des figures 5 à 8, il a été constaté que la forme circulaire de la plaque 20' et la configuration en allers et retours successifs de la résistance 37' provoque une accumulation de chaleur dans la zone centrale des faces 24' et 26' de la plaque. De plus, les zones diamétralement opposées de connexion électrique entre, d'une part, le capteur 28' et les résistances 36' et 37' et, d'autre part, leurs éléments respectifs de conduction 65', 67' et 69' correspondent aux régions les plus froides de la plaque 20'. Les gradients de température entre ces zones froides et le centre de la plaque sont tels qu'ils risquent d'engendrer des fissures, voire des ruptures des matériaux de la cellule 2'S. Pour homogénéiser autant que possible la température de la plaque de la cellule, et ainsi limiter les risques de détérioration correspondants, l'utilisation de la forme hexagonale décrite ci -dessus s'est révélée particulièrement avantageuse, en particulier en prévoyant
de disposer chaque borne de connexion 128'', 136'' et 137'' du capteur 28'' et des résistances 36'' et 37'' avec des éléments respectifs de conduction et de soutien analogues aux éléments 65', 67' et 69' de la figure 8, à l'un des six angles de la plaque hexagonale 20'' . L'homogénéité de température est en outre améliorée en dimensionnant la résistance inférieure 37'' de manière à ce qu'elle s'étende sur la quasi-totalité de la face 26'' de la plaque 20'', comme à la figure 10. Avec cette configuration, l'essentiel de la plaque 20'' présente, en fonctionnement, une température homogène à plus ou moins un demi degré Celsius. Des essais plus précis montrent que l'accumulation localisée de chaleur au sein de la plaque 20' ' peut en outre être davantage limitée en prévoyant que la bande d'encre constituant la résistance 37'' présente une largeur variable suivant sa longueur. Ainsi, à titre d'exemple, sur la figure 10, les quatre spires les plus à l'intérieur de chaque spirale de la résistance 37'' présentent une largeur di sensiblement constante et supérieure aux largeurs respectivement croissantes des cinquième, sixième et septième spires, respectivement référencées d5, d6 et d7. La cellule 2' 'S se distingue en outre de la cellule 2'S par l'absence d'un anneau tel que l'anneau 50' pour la cellule 2'S. Ainsi, avec la cellule 2' 'S, le creuset 52 est placé sur la face 24'' sans que son positionnement soit imposé mécaniquement. Cependant, pour faciliter ce positionnement, un repère 80'', de forme globalement circulaire centrée sur le centre des spires d'encre, est tracé à la surface 24'' . Le diamètre intérieur de ce repère 80'' est par exemple sensiblement égal au diamètre extérieur du creuset 52, ce qui permet à l'utilisateur de vérifier visuellement le positionnement correct de ce creuset au centre de la face 24''. La réalisation du tracé de visualisation 80'' est plus simple et plus rapide que la
solidarisation de l'anneau 50'. De plus, comme le chauffage de la plaque 20'' est bien homogène grâce aux aménagements décrits ci-dessus, le fait de placer le creuset sur la face 24'' de manière légèrement décentrée n'a aucune influence sensible sur la sollicitation en température de ce creuset. La reproductibilité des mesures est ainsi grandement améliorée . Selon une variante non représentée de l'invention, le chauffage peut avoir lieu par voie d'induction électrique ou magnétique, auquel cas l'élément chauffant n'est pas une résistance mais une inductance. Selon une autre variante, également non représentée, le capteur de température et l'élément de chauffage sont prévus en totalité sur la même face de la plaque diélectrique 20. Dans ce cas, on peut prévoir que le capteur de température est situé radialement à l'intérieur de l'élément chauffant. Par ailleurs, la cellule décrite ci-dessus peut, en variante, être utilisée dans un calorimètre autre qu'à balayage à programmation de température différentielle, c'est-à-dire un calorimètre non différentiel couramment appelé monocalorimètre. Dans ce cas, certains aménagements particuliers de la cellule sont envisageables.