CRAYON DE MAQUILLAGE La présente invention se rapporte à un crayon de maquillage. On connaît de la technique antérieure un crayon de maquillage du type comprenant un fût en matière plastique transparente à l'intérieur duquel on dispose une mine formée d'une cire colorée permettant de réaliser des opérations de maquillage.
Un tel crayon se taille comme un crayon classique, au fur et à mesure que la mine est consommée lors d'opérations de maquillage.
Dans un tel crayon, il est important que l'on obtienne un effet visuel dit « effet de paroi », par lequel la mine colorée se détache visuellement de manière très nette de la paroi du fût qui l'entoure.
Pour obtenir un tel effet, il faut ménager un espace ou « pellicule d'air » entre la mine et la paroi intérieure du fût.
Avec les crayons existants, une telle pellicule d'air se positionne de manière tout à fait aléatoire, de sorte que la mine apparaît collée dans certaines zones de la paroi du fût, et décollée dans d'autres zones : il en résulte un effet qui nuit à l'esthétique du crayon.
La présente invention a pour but de fournir un crayon de maquillage qui ne présente pas cet inconvénient, c'est-à-dire dans lequel la pellicule d'air se trouve répartie de façon homogène autour de la mine.
On atteint ce but de l'invention avec un crayon de maquillage du type comprenant un fût formé dans une matière plastique transparente et une mine de produit maquillant disposée à l'intérieur dudit fût, remarquable en ce qu'il comprend des moyens pour maintenir ladite mine à distance de la face intérieure dudit fût. Grâce à cette caractéristique, on peut maintenir une pellicule d'air tout autour de la mine, ce qui permet d'obtenir un crayon dont la mine se détache visuellement partout et de façon très nette du fût, et donc d'obtenir un effet de paroi particulièrement réussi.
Suivant d'autres caractéristiques du crayon de maquillage selon l'invention : - lesdits moyens de maintien comprennent une pluralité de nervures longitudinales s'étendant sur toute la longueur de la surface intérieure dudit fût,
- lesdites nervures comprennent chacune une pluralité de tronçons,
- lesdites nervures sont réparties à intervalles égaux sur la surface intérieure dudit fût,
- lesdites nervures présentent une section de forme choisie dans le groupe suivant : carrée, arrondie, trapézoïdale, triangulaire,
- lesdits moyens de maintien comprennent une pluralité de picots disposés sur la surface intérieure dudit fût, - ledit fût et ladite mine présentent une section de forme sensiblement circulaire,
- ledit fût et ladite mine présentent une section de forme polygonale,
- ledit fût et ladite mine présentent une section de forme triangulaire,
- lesdits moyens de maintien sont dimensionnés de manière à s'enfoncer légèrement à l'intérieur de ladite mine,
- ledit fût et ladite mine présentent une forme conique.
La présente invention se rapporte également à un procédé de fabrication d'un crayon conforme à ce qui précède, remarquable en ce qu'il comprend les étapes consistant à : - élever la température du matériau formant la mine de manière à le rendre liquide,
- couler ledit matériau dans un moule permettant d'obtenir une forme de mine souhaitée,
- laisser refroidir ladite mine de manière qu'elle se solidifie, et à - introduire ladite mine à force à l'intérieur du fût du crayon, de manière que lesdits moyens de maintien viennent s'incruster dans ladite mine.
D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre et à l'examen de la planche de figures annexée, dans laquelle :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un crayon de maquillage générique selon l'invention,
- la figure 2 est une vue en section d'un premier mode de réalisation du crayon selon l'invention, - la figure 3 est une vue en section d'un deuxième mode de réalisation du crayon selon l'invention,
- la figure 4 est une vue en section d'un troisième mode de réalisation du crayon selon l'invention, et
- la figure 5 est une vue en coupe selon la ligne V-V de la figure 2 d'une variante du crayon selon l'invention.
On se reporte à présent à la figure 1 , sur laquelle on voit que le crayon générique selon l'invention comprend un fût 1 formé dans un matériau transparent tel qu'une matière plastique transparente incolore et, disposée à l'intérieur de ce fût, une mine 3 de produit maquillant tel qu'une cire colorée. Comme cela est visible sur la figure 1 , l'une 5 des extrémités de ce crayon est taillée, par exemple avec un taille-crayon classique, de manière à enlever localement la partie de fût qui protège la mine, et à conférer à cette mine une forme effilée permettant de réaliser un maquillage de précision.
L'autre extrémité 7 du crayon selon l'invention peut être ouverte, comme cela est représenté sur la figure 1 , ou éventuellement fermée avec un bouchon de forme appropriée.
Bien entendu, on peut également prévoir un capuchon (non représenté) permettant de protéger la mine du crayon après usage.
On se reporte à présent à la figure 2, sur laquelle on voit que la surface intérieure 9 de la paroi formant le fût 1 comporte une pluralité de nervures longitudinales 11 à 14, c'est-à-dire de nervures s'étendant sur toute la longueur de l'intérieur du fût 1.
Dans l'exemple représenté à la figure 3, ces nervures sont au nombre de quatre, et elles présentent une section transversale sensiblement carrée. En variante, ces nervures pourraient être plus ou moins nombreuses, tout en étant réparties à intervalles égaux sur la surface intérieure de la paroi formant le fût 1.
En variante également, ces nervures pourraient être discontinues, c'est-à-dire être formées chacune d'une pluralité de tronçons de nervures, à la manière d'une ligne en pointillé.
En variante également, ces nervures pourraient être remplacées par une pluralité de picots.
Ces nervures ou picots permettent de maintenir la mine 3 à distance de la surface intérieure du fût 1 , et de ménager ainsi une pellicule d'air 15 tout autour de cette mine.
Ceci permet d'obtenir un crayon dont la mine se détache visuellement partout et de façon très nette du fût, et donc d'obtenir un effet de paroi particulièrement réussi.
On a représenté sur la figure 3 un autre mode de réalisation du crayon selon l'invention, dans lequel les nervures 11a à 14a présentent une section arrondie par rapport à celle des nervures 11 à 14 de la figure 3.
Grâce à un tel arrondi, il est possible d'atténuer la visibilité des nervures depuis l'extérieur du fût 1a, améliorant ainsi encore l'apparence générale du crayon. Dans le mode de réalisation de la figure 4, le fût 1 b du crayon présente une section triangulaire, et chacun des trois pans de ce fût présente, sur sa surface intérieure, une nervure longitudinale 11b à 13b, permettant de ménager, entre la mine 3b et le fût 1b, une pellicule d'air 15b. Sur la figure 3, on a représenté une section de forme sensiblement trapézoïdale pour les nervures, mais il va de soi qu'une section sensiblement carrée ou arrondie comme indiqué ci-dessus, ou même triangulaire, pourrait également convenir.
Il est préférable, dans l'ensemble des modes de réalisation qui viennent d'être décrits, que les nervures soient dimensionnées de manière à s'enfoncer chacune légèrement à l'intérieur de la mine, et ce en dépit des tolérances liées à la fabrication des fûts et des mines, de manière à assurer le maintien correct de la mine à l'intérieur du fût.
A titre d'exemple, dans le mode de réalisation de la figure 1, si le diamètre intérieur nominal du fût 1 est de 6,1 mm et si le diamètre nominal de la mine 3 est de
6 mm, on prévoira des nervures 11à 14 présentant une extension axiale nominale de
0,1 mm chacune, de manière que la distance nominale entre deux nervures 11, 13 et
12, 14 radialement opposées soit de 5,9 mm, et donc que ces nervures pénètrent chacune à une profondeur nominale de 0,05 mm dans la mine 3. En ce qui concerne le procédé de fabrication du crayon selon l'invention, il consiste à élever la température du matériau formant la mine de manière à le rendre liquide, à le couler dans un moule permettant d'obtenir une forme de mine souhaitée
(cylindrique ou polygonale), à laisser refroidir cette mine de manière qu'elle se solidifie, et à l'introduire à force à l'intérieur du fût du crayon, les nervures venant ainsi s'incruster dans cette mine.
Afin de faciliter la mise en place de la mine à l'intérieur du fût, on peut prévoir que cette mine et l'intérieur du fût présentent une forme conique ayant pour axe l'axe longitudinal A du crayon, comme cela est représenté sur la figure 5.
Une telle forme conique permet en outre, par un blocage cône contre cône, d'empêcher d'enfoncer la mine trop loin à l'intérieur du fût, ce qui facilite l'obtention d'une position optimale de la mine par rapport au fût.
Dans cette variante conique, la mise en place d'un bouchon 7 peut s'avérer nécessaire afin d'éviter que la mine 3 ne ressorte du fût 1.
Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés, fournis à titre d'exemples illustratifs et non limitatifs.