Procédé de découpage et de visualisation d'un enregistrement audiovisuel, et dispositif audiovisuel associé
L'invention concerne un procédé de découpage d'une émission audiovisuelle, un procédé de visualisation d'une émission audiovisuelle ainsi découpée et un dispositif associé à la visualisation de telles émissions. La présente invention se place dans le cadre de la visualisation d'émissions audiovisuelles, et plus généralement dans le cadre du multimédia. Avec les méthodes de montage classiques, la production audiovisuelle traditionnelle s'attache à adapter un contenu d'une séquence d'une émission audiovisuelle (ou enregistrement audiovisuel) au créneau horaire qui lui est imputé. L'utilisateur ou le téléspectateur se voit proposer une séquence d'émission audiovisuelle dont la durée et le contenu ont été déterminés au montage et dont il ne peut changer ni la durée, ni la nature des séquences sauf à procéder lui-même à une visualisation partielle de la séquence en sautant certaines parties de la séquence.
Par exemple, dans le cas d'une émission d'actualité, avec les techniques courantes mises à la disposition du concepteur de l'émission, le monteur doit ajuster la durée de sa séquence à un temps déterminé à l'avance. Un même reportage pourra donner lieu à plusieurs montages selon l'heure de la journée à laquelle il est diffusé. Par exemple, un même reportage diffusé au journal télévisé de 13 heures pourra durer 5 minutes, par contre, il devra ne durer que 3 minutes au journal de 20 heures. De plus, quel que soit l'intérêt du téléspectateur pour l'émission ou le reportage et quel que soit le temps dont il dispose, sa présence et sa disponibilité sont par principe requises pendant toute la durée de la diffusion pour pouvoir supposer une bonne compréhension de l'émission par l'utilisateur.
Il existe actuellement une façon de résoudre ce problème de « rigidité » de créneau. Il s'agit :
- pour le monteur : de faire autant de montages que l'on prévoit de créneaux de durées différentes ;
- pour l'utilisateur (le téléspectateur) : de choisir le montage le plus adapté à sa disponibilité (si le créateur de contenu a prévu plusieurs versions de longueurs différentes et les a rendues disponibles - dans une version Web par exemple).
L'invention concerne un procédé permettant de réaliser et de visualiser des séquences d'émissions à contenus à durées dynamiques de façon à autoriser le réajustement automatique de la séquence sans nécessité d'un nouveau montage. Selon l'invention, on considère donc que c'est au programme d'ajuster sa durée aux possibilités de l'utilisateur.
Le procédé de l'invention est de permettre la création de contenus, destinés aux supports audiovisuels et multimédias, dont les durées peuvent être ajustées de façon dynamique (au cours de la visualisation) et à la demande par l'utilisateur. L'objectif est donc d'offrir à l'utilisateur une souplesse de visualisation lui permettant de visualiser l'ensemble d'un sujet sur le créneau horaire dont il dispose.
L'invention concerne donc un procédé de découpage d'un enregistrement audiovisuel comportant les étapes suivantes : - découpage de l'enregistrement en sous-séquences ;
- affectation à chaque sous-séquence d'au moins deux paramètres de montage l'un définissant une valeur de priorité et un autre définissant un lien de dépendance avec une autre sous-séquence.
L'invention concerne également un procédé de visualisation d'un enregistrement découpé en sous-séquences dans lequel chaque sous- séquence comporte au moins deux paramètres de montage, l'un définissant une valeur de priorité et un autre définissant un lien de dépendance avec une autre sous-séquence, comportant les étapes suivantes :
- sélection d'un enregistrement ; - réception d'un paramètre de montage ;
- sélection des sous-séquences en commençant par les sous- séquence dont les valeurs de priorité sont les plus grandes et en rajoutant les sous-séquences dépendantes des sous-séquences sélectionnées, de façon à ce que l'ensemble des sous-séquences sélectionnées respecte le paramètre de montage reçu.
Il est également prévu que la durée de chaque sous-séquence est mesurée et en ce qu'on réalise la somme des durées des sous-séquences de chaque priorité. De plus, l'indice de priorité choisi comprend une indication de durée. Cette indication de durée est comparée aux différentes sommes des différentes priorités pour choisir la priorité dont la somme est inférieure ou égale à l'indication de durée.
Par ailleurs, les sous-séquences peuvent avoir des durées variables et à l'indice de priorité de chacune de ces sous-séquences est associé un paramètre permettant de moduler la durée de la sous-séquence entre une valeur de durée minimale et une valeur maximale. Pour moduler la durée d'une sous-séquence, on lui attribue : a) Un instant de début au plus tôt b) Un instant de début au plus tard c) Un instant de fin au plus tôt d) Un instant de fin au plus tard, ce qui permet de choisir le début et la fin de la sous-séquence respectivement entre les instants a et b et entre les instants c et d.
Par ailleurs, à chaque sous-séquence est affectée une valeur de priorité ainsi qu'un paramètre de dépendance de cette sous-séquence avec d'autres sous-séquences. La découpe en sous-séquences étant faite et des paramètres étant affectés à chaque sous-séquence, on prévoit une étape de réalisation d'au moins un montage nominal ou montage par défaut.
Lorsque plusieurs montages nominaux ont été réalisés, lors de la visualisation, le montage nominal présentant des paramètres les plus proches de ceux choisis par l'utilisateur est proposé pour visualisation.
De plus, il est prévu l'insertion entre les différentes sous séquences de sous-séquences de transition.
De plus, lors de la visualisation, l'utilisateur a la possibilité de modifier un ou plusieurs paramètres choisis, et en ce qu'un nouveau montage est réalisé en fonction des nouveaux paramètres.
L'invention concerne également un appareil audiovisuel comportant : des dispositifs pour enregistrer au moins une séquence audiovisuelle découpée en sous-séquences dans lequel chaque sous- séquence comporte au moins deux paramètres de montage, l'un définissant une valeur de priorité et un autre définissant un lien de dépendance avec une autre sous-séquence,, un dispositif (11 ) permettant à un utilisateur de sélectionner un enregistrement et de choisir au moins un paramètre de montage, des dispositifs pour sélectionner des sous-séquences de l'enregistrement en commençant par les sous-séquences dont les valeurs de priorité sont les plus grandes et en rajoutant les sous-séquences dépendantes des sous-séquences sélectionnées, de façon à ce que l'ensemble des sous-
séquences sélectionnées respecte le paramètre de montage sélectionné par l'utilisateur.
Les différents objets et caractéristiques de l'invention apparaîtront plus clairement dans la description qui va suivre faite à titre d'exemple non limitatif et dans les figures qui représentent :
- les figures 1a et 1 b, des exemples schématiques de séquences d'émissions traitées par le procédé de l'invention ;
- la figure 2a, un diagramme de fonctionnement d'un exemple de réalisation d'un procédé de découpe d'un enregistrement selon l'invention ; - la figure 2b, un diagramme de fonctionnement d'un exemple de réalisation d'un procédé de visualisation d'un enregistrement selon l'invention ;
- la figure 3, un diagramme de fonctionnement d'un exemple de réalisation plus complet de la partie montage de sous-séquences du procédé de l'invention ; - les figures 4 à 6, des exemples de réalisation de la partie visualisation selon le procédé de l'invention ;
- la figure 7, un exemple de récepteur audiovisuel permettant de mettre en œuvre l'invention.
En se reportant aux figures 1 et 2, on va donc décrire un exemple de procédé selon l'invention.
Au cours d'une première étape D1 , un enregistrement EN, une séquence d'une émission audiovisuelle, par exemple, est découpée en sous- séquences. La figure 1a représente schématiquement une telle séquence lisible selon le sens de la flèche F. Cette séquence est découpée en sous- séquences S1 , S2, S3, ... S9. Cette découpe est réalisée de façon que chaque sous-séquence puisse être séparée de celle qui la précède sans dénaturer en principe la valeur informative ou artistique de la séquence.
Au cours de l'étape D2 suivante, à chaque sous-séquence est affecté un paramètre de montage. Dans un premier temps de la description, on va considérer que ce paramètre représente un indice de priorité ou d'importance de la sous-séquence. L'invention se place alors dans le cadre où l'on veut permettre au téléspectateur de maîtriser la durée du rendu d'une séquence d'émission audiovisuelle composée de sous-séquences et à durée variable, tout en s'assurant que cette séquence reste compréhensible. L'objectif est de donner des moyens d'interaction à l'utilisateur lui permettant de définir et de manipuler un montage dynamique pour adapter la séquence au temps qu'il désire consacrer à sa visualisation.
Sur la figure 1a, les différentes sous-séquences ont reçu chacune un indice de priorité P1 à P3. Cela veut dire que pour avoir une perception minimale mais nécessaire de la séquence d'émission, on devra visualiser au minimum les sous-séquences d'indice de priorité la plus élevée (priorité P1 ), à savoir les sous-séquences S1 , S7 et S9. Pour avoir une perception intermédiaire, on devra visualiser les sous-séquences d'indice de priorité intermédiaire P2 et d'indice de priorité élevée P1 , à savoir les sous-séquences S1 , S2, S4, S7, S8 et S9. Enfin, pour avoir une perception complète de la séquence, on devra visualiser les. sous-séquences quel que soit leur indice de priorité.
Il est à noter que sans sortir du cadre de l'invention la conception des indices pourrait être différente comme cela est représenté en figure 1b. Par exemple, l'indice de priorité faible (P1) pourrait être affecté à toutes les sous- séquences. Les sous-séquences de priorité intermédiaire auraient alors les deux indices P1 et P2 ou un indice équivalent à la somme P1+P2. Les sous- séquences de priorité élevée auraient les trois indices P1 , P2 et P3 ou un indice équivalent à la somme de ces trois indices.
Au cours de l'étape D3, la découpe en sous-séquences de la séquence EN ainsi que les paramètres de montage associés à ces sous- séquences sont enregistrés en mémoire en association avec l'enregistrement de la séquence. Cette mémoire peut être, par exemple, la mémoire vive RAM d'un récepteur de télévision tel que celui qui sera décrit ultérieurement.
En se reportant à la figure 2b, on va décrire un exemple de procédé permettant à un utilisateur de visualiser un enregistrement ainsi découpé. Cet enregistrement ou séquence d'enregistrement est diffusé sur un réseau, ou est en mémoire dans un appareil dont dispose l'utilisateur.
Au cours de l'étape V1 , qui est dissociée dans le temps de l'étape D3, la séquence est requise par l'utilisateur qui appelle l'enregistrement en vue de le visualiser. L'utilisateur choisit des paramètres. Selon une version simplifiée il choisit un paramètre (étape V2), par exemple il choisit un paramètre de durée en indiquant le temps dont il dispose. Cela peut se faire de plusieurs manières, notamment soit en proposant à l'utilisateur plusieurs durées possibles et l'utilisateur choisit l'une de ces durées, soit en demandant à l'utilisateur de fixer une durée.
Au cours de l'étape V3, les sous-séquences permettant de répondre au paramètre choisi sont sélectionnées. L'assemblage de ces sous-séquences
permet d'obtenir une séquence dont la durée répond aux exigences de l'utilisateur.
Au cours de l'étape V4, la séquence obtenue est mise à la disposition de l'utilisateur qui peut la visualiser. En se reportant à la figure 3, un organigramme correspondant à une forme de réalisation plus détaillée des étapes D1 à D3 de l'organigramme de la figure 2.
Au cours de l'étape 30, une séquence est découpée en sous- séquences, chacune d'elles constituant de préférence une entité cohérente tant du point de vue visuel que sonore. Cette découpe se fait dans l'esprit que, dans la suite du procédé, chaque sous-séquence sera associée à une ou plusieurs autres sous-séquences pour constituer une nouvelle séquence à visualiser.
Au cours de l'étape 31 , chaque sous-séquence est évaluée et un ou plusieurs paramètres lui sont attribués. En ce qui concerne la durée des sous- séquences, on peut prévoir d'indiquer en plus de la durée nominale de chaque sous-séquence : a) l'instant de début au plus tôt de la sous-séquence, b) l'instant de fin au plus tard, c) l'instant de début au plus tard, d) l'instant de fin au plus tôt.
Ces instants sont des indications horaires basées sur l'émission audiovisuelle de départ et permettant son découpage en sous-séquences.
La combinaison des indications a) et b) permet d'obtenir la durée maximale de la sous-séquence. La combinaison des indications c) et d) permet d'obtenir la durée minimale de la sous-séquences. La combinaison d'un instant de début compris entre a) et c) avec un instant de fin compris entre b) et d) permet d'obtenir une durée intermédiaire. Un tel système permet ainsi de moduler la durée d'une séquence dans les limites imposées par les instants de début et de fin a) à c). Au cours de l'étape 32 (DEFINITION DES DEPENDANCES), à chaque sous-séquence est associée l'identité de la ou des sous-séquences qui doivent de préférence précéder et/ou de celles qui doivent suivre la sous- séquence. De même, on prévoit d'indiquer pour chaque sous-séquence, les sous-séquences qui ne doivent pas être associées à cette sous-séquence. Au cours de l'étape 33, chaque paramètre se voit attribuer une valeur (un poids), ce qui permettra lors du montage de choisir les sous- séquences en fonction des valeurs des paramètres. Comme cela a été décrit
en relation avec la figure 2, on pourra choisir lors du montage, en priorité, les sous-séquences ayant un type de paramètre de valeur la plus élevée.
Ensuite, à l'étape 34, l'organigramme de la figure 3 prévoit de réaliser un ou plusieurs montages nominaux ou montages de base. Ces montages pourront être utilisés lors de la visualisation pour fournir à l'utilisateur une séquence montée dont les caractéristiques se rapprochent le plus possible de la demande formulée par l'utilisateur. Par exemple, en utilisant le paramètre de durée, différentes séquences pourront être préparées en prévoyant l'assemblage de différentes sous-séquences de façon à avoir des séquences de durées différentes.
L'organigramme de la figure 3 prévoit également, à l'étape 35, la définition de transitions à prévoir entre sous-séquences à assembler. Ces transitions peuvent être de type audio ou de type vidéo ou les deux à la fois. Ces transitions peuvent être répétitives c'est à dire se retrouver en différents points d'un montage, ou être spécifiques pour une transition entre deux sous- séquences particulières.
L'organigramme de la figure 3 prévoit une étape 36 de mémorisation du traitement précédent. Il s'agit d'enregistrer dans une table mémoire associée à la séquence enregistrée les différents résultats des traitements effectués au cours des étapes précédentes. Notamment, il s'agit d'enregistrer :
- le découpage en sous-séquences avec les adresses de début et de fin de chaque sous-séquence,
- pour chaque sous-séquence, les paramètres attribués et les valeurs de ces paramètres, - pour chaque sous-séquence, les informations de dépendance ou d'incompatibilité avec d'autres sous-séquences.
L'enregistrement de ces informations peut se faire lors de l'étape 36 ou être réalisé au fur et à mesure du traitement à chaque étape du traitement. De plus, lorsque le système définit des montages nominaux, les informations d'adresses, ou les références aux flux élémentaires (au sens MPEG-4), des différentes sous-séquences constituant chaque montage sont enregistrées. Un ensemble d'adresses de sous-séquences constitue ainsi un montage. A cet ensemble d'adresses sont associés les paramètres qui caractérisent les sous-séquences correspondantes ainsi que la durée globale du montage de ces sous-séquences. Egalement, on prévoit dans cet ensemble d'adresses, des adresses de sous-séquences de transitions choisies lors de l'étape 35.
La séquence d'émission est ensuite mise à la disposition de l'utilisateur avec le découpage en sous-séquences et le paramétrage de ces sous- séquences ainsi qu'avec les montages de base préparés (étape 37).
La figure 4 représente un exemple de réalisation du procédé de l'invention permettant à l'utilisateur de visualiser une émission audiovisuelle ou séquence audiovisuelle.
Au cours de l'étape 40, l'utilisateur appelle la séquence audiovisuelle qu'il désire visualiser. En réponse, il est invité à définir des paramètres de visualisation. Une première variante pour demander les paramètres est d'afficher un menu sur l'écran qui proposera à l'utilisateur divers choix qu'il renseignera ou validera (on peut rajouter : « ou permettra à l'utilisateur d'introduire différents paramètres qu'il validera »).
Une deuxième variante automatique est de connaître ses habitudes, par exemple l'heure à laquelle il va travailler ou bien le temps moyen qu'il passe à visualiser la séquence du type proposé, afin de générer les paramètres. La connaissance des habitudes pourra résulter d'un questionnaire initial ou bien d'un apprentissage automatique.
Dans le cas ou le dispositif est un récepteur associé à un réseau de diffusion, une troisième variante est d'utiliser les informations associées à la diffusion qui renseignent sur l'enchaînement des divers programmes. La longueur du créneau disponible sera calculée en fonction de ces renseignements (pendant la publicité ou pendant une émission de faible intérêt pour l'utilisateur par exemple). Dans ce cas se pose le problème de la fiabilité et de la précision des informations associées à la diffusion. Cette dernière solution est la plus avantageuse car elle s'avère moins contraignante pour l'utilisateur car elle fonctionne par défaut, à sa charge ensuite s'il en ressent le besoin, d'affiner le montage via un écran de paramétrage tel que décrit en première solution. Pour chacune de ces trois variantes, l'utilisateur indique les paramètres qu'il désire appliquer à la séquence à visualiser. Par exemple, il indique une durée de visualisation (étape 41 ). Compte-tenu de cette durée, le système choisit dans les montages nominaux réalisés, celui dont les paramètres correspondent aux paramètres demandés ou celui qui s'en rapproche le plus. Par exemple, pour une durée de visualisation demandée, il sélectionne un montage dont la durée est égale ou inférieure à cette durée (étape 42). Selon une variante de réalisation, au cours de cette étape 42, au
lieu d'utiliser un montage nominal, le système sélectionne les sous-séquences dont la durée globale correspond à la durée indiquée par l'utilisateur.
Au cours de l'étape 43, le montage sélectionné ou réalisé est visualisé par l'utilisateur. La figure 5 représente une amélioration du mode de réalisation du procédé permettant à l'utilisateur de visualiser une séquence et d'intervenir pour adapter le montage à ses exigences. Dans cet exemple de réalisation, l'utilisateur peut après avoir appelé une séquence et en cours de visualisation, modifier les paramètres et obtenir un nouveau montage de la séquence. Au cours de l'étape 50, l'utilisateur appelle donc une séquence audiovisuelle puis comme précédemment fournit des paramètres dont un paramètre de durée (étape 51). Le système, en réponse lui fournit un montage nominal (montage par défaut) qui répond essentiellement au critère de durée (étape 52). Ensuite (étape 53), l'utilisateur peut en cours de visualisation (étape
52') fournir d'autres paramètres portant sur le contenu de la séquence. Le système reçoit ces paramètres et va rechercher dans la table mémoire les sous-séquences possédant ces paramètres. Il procède alors à un nouveau montage de la séquence (étape 54). L'utilisateur peut alors visualiser un nouveau montage de la séquence (étape 55). L'utilisateur a à nouveau la possibilité de fournir d'autres paramètres en retournant à l'étape 55.
Cette interaction de l'utilisateur sur le déroulement du processus de visualisation peut être commandée, par exemple, par les touches de la télécommande dont dispose l'utilisateur pour commander son appareil multimédia. Par exemple, une pression sur la touche d'avance rapide sera interprétée par le système comme une modification du paramètre de durée et le système proposera un montage plus court de la séquence, ce qui conduit, pour l'utilisateur, à obtenir un traitement accéléré de l'émission. Par contre si l'utilisateur appuie par exemple sur la touche ralenti ou sur la touche retour, le système propose un montage de plus longue durée, donc plus complet.
La figure 6 est un perfectionnement de l'exemple de réalisation du procédé de la figure 5.
Comme précédemment, l'utilisateur appelle une séquence, fournit des paramètres et le système lui fournit un montage d'une séquence par défaut (étapes 60, 61 , 62). L'utilisateur visualise le montage proposé (étape 62'). Il a alors la possibilité de modifier les valeurs (les poids) des paramètres. L'utilisateur appelle le système (étape 63) pour manifester son intention de
modifier le montage. Cette intervention de l'utilisateur peut se faire de différentes manières :
- soit par actionnement des touches avance rapide ou retour comme décrit précédemment ; - soit par la manipulation d'un curseur indiquant sa position temporelle dans la sous-séquence visualisée. Un déplacement du curseur vers la droite accélérera le traitement de la sous-séquence visualisée et à l'inverse un déplacement vers la gauche le ralentira ;
- soit par l'utilisation de boutons de vote spécifiques donnant des informations de types « en voir plus » ou « en voir moins ».
A l'étape 64, il fournit des valeurs modifiées des paramètres. A l'aide de ces paramètres et des valeurs des paramètres mémorisées dans la table mémoire, le système sélectionne de nouvelles sous-séquences et propose un nouveau montage (étape 65). L'utilisateur visualise alors ce nouveau montage. Le procédé de l'invention permet à l'utilisateur de modifier à nouveau les paramètres et d'obtenir un nouveau montage comme cela est indiqué sur l'organigramme de la figure 6.
Comme indiqué sur la figure 6, le système peut se reboucler de l'étape 65 sur l'étape 63 à tout moment lors de la visualisation de la séquence . Dans ce qui précède, on a, à titre d'exemple de réalisation, utilisé de façon principale le paramètre de durée. Les exemples de réalisation décrits prévoient également l'utilisation d'autres paramètres. On trouvera ci-après une liste non exhaustive de paramètres utilisables en complément à associer aux sous-séquences pour réaliser leur combinaison et leur montage : - Identifiant : Nombre entier ou chaîne de caractère identifiant de façon unique la sous-séquence dans un contexte donné.
- Niveau de priorité : Nombre entier caractérisant l'importance ou l'intérêt de la sous-séquence.
- Prédécesseurs ou indicateur de dépendance : Liste des sous- séquences devant précéder la sous-séquence courante et/ou incompatible avec cette sous-séquence.
- Type de contenu : Le type de contenu pourra être :
Vidéo + audio Vidéo seule - Audio seul
Audio en boucle Image Fixe
Séquence en boucle (ex : logo animé) Données graphiques 2D ou 3D Texte
- Ce type de contenu dépendra du type de diffusion (ex : TV numérique ou WWW).
- Données temporelles : Durée nominale de la sous-séquence, instants de début au plus tôt, au plus tard, de fin au plus tôt, au plus tard.
- Décalage audio-vidéo maximum : Décalage temporel maximum entre l'audio et la vidéo. Ce décalage possible peut être exploité afin d'ajuster au mieux la durée de montage.
- Décalage vidéo-audio maximum : Même définition que précédemment.
- Temps disponible en fin de séquence : Intervalle de temps entre la fin de l'audio et la fin de la vidéo. Ce temps disponible permet d'ajuster la durée du programme ou permet de gérer des transitions.
- Facteur d'élasticité temporel minimum : Facteur autorisant un rééchantillonnage temporel de la sous-séquence afin de la raccourcir.
- Facteur d'élasticité temporel maximum : Facteur autorisant un ré- échantillonnage temporel de la sous-séquence afin de l'allonger.
- Droits de visualisation : Les droits vont permettre de donner accès ou non à la sous-séquence, ceci en fonction d'une négociation d'autorisation ayant eu lieu préalablement. Par exemple, l'accès à des informations complémentaires ne sera pas proposé si l'utilisateur n'a pas les droits associés. - Transition : ce type de paramètre définit la transition entre la sous- séquence courante et la sous-séquence suivante. Cette transition pourra être de divers types :
Cut (ou coupure): transition à l'image près Fondu : transition sous forme de fondu-enchaîné. Des paramètres complémentaires tels que la durée de recouvrement sont nécessaires.
Insert : insertion d'une séquence de transition entre la sous-séquence courante et la sous-séquence suivante. Des paramètres complémentaires tels que la durée de transition et l'identificateur de la séquence insérée sont nécessaire.
Autres : de nombreux autres types de transitions sont possibles tels que les volets, les tournés de page, etc.... chacun avec ses paramètres propres.
(il faudrait peut-être rajouter une information sur le thème de la sous-séquence, ce thème (les films d'actions par exemple, peut être corrélé avec le profil de d'utilisateur)
De façon générale, le procédé de l'invention offre donc à un utilisateur d'un lecteur multimédia diverses procédures d'interaction pour paramétrer le mode de visualisation d'une séquence multimédia et d'autre part de naviguer dans un montage audio/vidéo dynamique. Les paramètres à définir sont la durée de visualisation souhaitée ainsi qu'une indication des centres d'intérêt (ou des préférences) d'un utilisateur parmi différents sujets proposés à la visualisation. La navigation quant à elle propose un nouveau mode de visualisation d'un contenu basé sur l'intérêt ou le désintérêt instantané de l'utilisateur au moment de la visualisation (pourquoi « instantané » - si on fait intervenir des informations de profil utilisateur, elles sont enregistrées depuis un certain temps et correspondent aux préférences habituelles de l'utilisateur et non celles d'un moment précis ?).
Il s'agit donc d'avoir une meilleure adéquation entre un contenu proposé et des exigences de l'utilisateur. Il s'agit de maximiser l'intérêt de l'utilisateur pour les sujets traités afin d'une part de satisfaire au mieux sa curiosité ( dans un laps de temps court) et d'autre part de conserver son attention tout au long du déroulement du programme.
Pour profiter des contenus à durée dynamique, il faut définir les fonctions nécessaires à l'interface utilisateur. Les fonctions vont concerner d'une part la définition initiale des paramètres de la visualisation (ex : temps d'écoute disponible, sujets préférés,...) et d'autre part la navigation dans la visualisation.
Dans un mode basique, à titre d'exemple, on privilégie le paramétrage de la durée de visualisation. Cette durée peut être définie soit par l'utilisateur, soit par une application interactive tournant sur le récepteur de l'utilisateur. Le procédé de l'invention monte alors la séquence, en fonction des priorités et des dépendances prédéfinies, de sorte à s'ajuster au mieux au créneau horaire. Dans un premier temps, les séquences ayant la plus haute priorité sont sélectionnées et les durées sont additionnées. Le cumul des durées est constamment comparé à la durée introduite par l'utilisateur. Si à la suite d'une nouvelle sélection d'une sous-séquence, le cumul dépasse la durée
introduite alors la limite est atteinte, l'ensemble des sous-séquences sélectionnées à l'exception de la dernière sous-séquence forme la séquence reproduite. Si une sous-séquence possède un lien de dépendance avec une autre sous-séquence, cette dernière est automatiquement sélectionnée, quelle que soit sa valeur de priorité. Si aucune durée n'a été préalablement déterminée, la séquence est parcourue dans son mode par défaut qui peut avoir été défini par le créateur du contenu.
Dans les exemples de réalisation qui précèdent, on a prévu également de donner accès à plus de paramètres, en particulier à une pondération affectée à chaque sujet traité. Ceci va permettre à l'utilisateur de préciser ses centres d'intérêt en indiquant les sujets sur lesquels il souhaitera une visualisation plus longue par rapport à d'autres de moindre intérêt. Dans le choix des sous-séquences, l'utilisateur définit l'importance des paramètres à prendre en compte ne seront plus ceux définis par le créateur de contenu mais ceux redéfinis par l'utilisateur. Une étape de traitement avant le montage consiste donc à combiner les pondérations affectées à chaque sujet avec les poids de chaque sous-séquences (poids initialement définis par le créateur du contenu). Cette combinaison fournit de nouveaux poids qui sont utilisés dans le montage final. Cette pondération des sujets pourra résulter d'un processus automatique analysant le profil d'usage d'un utilisateur donné.
En ce qui concerne la visualisation, dans un mode de visualisation basique, la navigation n'est pas proposée. Seule la durée du programme est ajustée au temps disponible, par exemple si l'utilisateur attend le début d'un autre programme ou bien s'il doit quitter son domicile à une heure donnée. L'ajustement de la durée se fait à partir des poids affectés à chaque sous- séquence, prenant en compte éventuellement les pondérations par sujet définies par l'utilisateur -ou par un processus automatique- tel que décrit ci- dessus. Ce mode permet d'avoir un aperçu du programme, optimisé par rapport au temps disponible.
Par contre, le procédé de l'invention permet un fonctionnement plus sophistiqué et propose une visualisation dynamique dans la quelle l'utilisateur peut à tout moment modifier ses paramètres de visualisation.
Les fonctions de navigation proposées sont en rupture avec les commandes classiques (lecture, stop, pause, avance, retour). La notion de rupture avec les fonctions classiques correspond au fait qu'en mode « visualisation dynamique », une pression sur la touche « avance rapide »
résultera en une accélération du traitement du sujet plutôt qu'une accélération de la visualisation des images. A l'inverse, une pression sur la touche « retour » résultera en un traitement plus approfondi du sujet par la visualisation de sous- séquences complémentaires. Ceci permettra à l'utilisateur d'avoir dynamiquement plus d'information sur les sujets qui l'intéressent, ou bien d'accélérer une visualisation en gardant une cohérence auditive et visuelle permettant de continuer à comprendre le sens de la vidéo.
Lors de la visualisation, l'utilisateur peut se voir offrir le choix entre trois possibilités : - Demander à en savoir plus.
- Laisser le déroulement s'effectuer tel qu'il a été prédéfini.
- Accélérer le traitement du sujet.
L'option de conserver la durée initialement définie pourra être offerte (auquel cas des sous-séquences seront automatiquement supprimées ou ajoutées pour respecter la durée totale), ou bien la durée de visualisation pourra varier en fonction des choix qui seront effectués par l'utilisateur, (le temps total étant modifié en fonction des sous-séquences ajoutées ou retranchées).
L'interaction de l'utilisateur pourra être mise en œuvre de diverses manières, soit par des actions de type « souris » soit par l'intermédiaire d'une télécommande.
Trois exemples d'interaction peuvent être donnés :
1- l'utilisateur actionne des boutons avance rapide et retour comme décrit ci-dessus 2- l'utilisateur manipule un curseur indiquant sa position temporelle dans le programme. Une action vers la droite accélérera le traitement du sujet en cours, une action vers la gauche le ralentira.
3- L'utilisateur indique son intérêt ou son désintérêt par l'intermédiaire de boutons de vote de type « en voir plus » ou « en voir moins ». Ces manipulations vont modifier dynamiquement les poids affectés à chaque sous-séquence, et donc modifier les priorités de visualisation des divers sujets lors du montage.
Le lecteur dont dispose l'utilisateur peut se charger également de réaliser les transitions entre séquences de manière à ce qu'il n'y ait pas de perturbation de la continuité du programme. L'option de base est le montage à l'image près des vidéos (cuts) la transition étant immédiate d'une séquence à l'autre.
Les nouveaux formats multimédias (par exemple MPEG-4) autorisent la manipulation d'objets audio ou vidéo et la réalisation d'effets visuels ou sonores lors du décodage.
Dans une version plus élaborée du montage dynamique, l'exploitation de ces possibilités permet d'une part une meilleure fluidité du programme résultant et d'autre part une plus grande souplesse dans la gestion du décodage.
Un premier exemple d'amélioration pour une meilleure fluidité est d'utiliser un fond sonore commun aux diverses séquences vidéo sur mélangé lors du décodage aux commentaires. Un second exemple est d'exploiter des effets de transition (insertion d'animations graphiques ou de titres, fondus- enchaînés, volets,...) qui permettront une liaison entre les sous-séquences.
Les procédés ainsi décrits pourront être mis en œuvre sous forme logiciel. Le procédé de visualisation pourra être mis en œuvre dans un appareil audiovisuel, un récepteur audiovisuel, par exemple, tel que représenté en figure 7
Ce récepteur est, par exemple, un décodeur de télévision conforme aux spécifications DVB. Il utilise une couche transport ISO/IEC 13818-1. Pour de plus amples informations sur le format et le contenu des données de service, sections et tables MPEG et DVB, on se référera notamment aux trois documents suivants :
EN 300 468 - Spécification for Service Information (SI) in Digital Video Broadcast (DVB) Systems - V1.3.1 (1998-02), ISO/IEC 13818-1 (1994) Generic Coding of Moving Pictures and
Associated Audio - Recommendation H.220, aussi appelé "MPEG II Systems", et
ETR 211 - Digital Broadcasting Systems for télévision: Implementation guidelines for the use of MPEG-2 Systems; Guidelines on implementation and usage of service information.
Le récepteur est relié à une antenne 1 , elle-même reliée à un syntoniseur 2 (appelé également « tuner ») et éventuellement à un lecteur de support d'émissions audiovisuelles 21 , typiquement un magnétoscope. Le signal fourni par le tuner est démodulé par un démodulateur 3. Les données démodulées sont désentrelacées et corrigées par un circuit correcteur d'erreur 4 et transmises à un démultiplexeur 5. Celui-ci comporte un certain nombre de
filtres programmés par un microprocesseur 23 en fonction des diverses applications supportées par le récepteur. Le microprocesseur 23 est connecté à une mémoire 12 comportant le système d'exploitation ainsi que les programmes résidents ou téléchargés de mise en œuvre d'applications telles qu'un EPG. La mémoire est illustrée sous la forme d'un bloc unique, mais peut physiquement comporter plusieurs blocs de nature différente : mémoire vive RAM, mémoire morte ROM, mémoire reprogrammable EEPROM ou FLASH. La mémoire morte ROM contient entre autres le programme de base du récepteur. Ce programme comprend des routines de gestion d'entrée-sortie telles que : programmation du démultiplexeur, réception des ordres émis par la télécommande, visualisation de séquences vidéo enregistrée en mémoire et spécifiées par un pointeur, etc.
Un générateur de caractères 15 permet la génération de menus de commande ou de graphiques relatifs aux paramètres du récepteur ou à une application particulière. Le signal vidéo généré est multiplexe avec l'un des signaux vidéo en provenance du récepteur vidéo 17 vers une prise Péritel (prise SCART en anglais) reliée à un téléviseur 22. Le circuit de multiplexage 20 est géré par le microprocesseur 23. Le récepteur est aussi équipé d'une télécommande 11 , reliée au microprocesseur par une liaison infrarouge 24. Cette télécommande dispose entre autre des touches de navigation (<-,-»,î, <) et des touches : « < », « > », « OK », « FIN ». Pour la clarté du schéma, seules les connexions les plus importantes du microprocesseur 23 sont illustrées.
Les sections ou paquets audio ou vidéo filtrés par le démultiplexeur sont stockés dans des zones prédéfinies d'une mémoire tampon 6. Le récepteur comporte également un disque dur 25 relié au microprocesseur à l'aide d'une interface 26 permettant des transferts rapides d'informations. Le disque dur est avantageusement intégré au récepteur, il peut être proposé sous la forme d'un équipement à part. Le support du disque peut éventuellement être amovible. Le programme exécutable par le microprocesseur 23 analyse les données stockées dans la mémoire tampon 6 par le démultiplexeur 5 et détermine si elles correspondent à la sélection de l'utilisateur. Si oui, elles sont alors enregistrées dans le disque dur 25. La capacité du disque permet d'enregistrer au moins plusieurs heures d'émissions audiovisuelles dans un format compressé (MPEG 2 par exemple).
Un utilisateur sélectionne un enregistrement à l'aide la télécommande 11 et transmet au microprocesseur 23 le ou les paramètres de
montage qu'il choisit. Le logiciel mettant en œuvre un exemple de procédé de l'invention est enregistré en mémoire 12 ainsi que les paramètres de montage. Le microprocesseur commande l'exécution du logiciel de montage en fonction des paramètres choisis. L'exemple de réalisation qui précède concerne un récepteur audiovisuel mais l'invention est applicable à tout type d'appareil, tel que lecteur (lecteur DVD), permettant à un utilisateur de visualiser et/ou d'écouter un enregistrement.