SYSTEME ET PROCEDE DE TRANSMISSION DE DONNEES PAR UN RESEAU SYNCHRONE
La présente invention concerne un système et un procédé de transmission de données par un réseau synchrone.
L'invention se situe dans le domaine des réseaux de transport par multiplexage synchrone à haut débit, supérieur ou égal à 622 Mbit/s. Elle se situe plus particulièrement dans le domaine de la transmission de canaux de communication et elle trouve typiquement son application dans le transport complètement transparent, c'est à dire sans modification, de ces canaux de communication au travers d'un ou plusieurs sous-réseaux gérés de façon indépendante.
Les principaux types de réseaux synchrones connus actuellement sont la hiérarchie numérique synchrone SDH (Synchronous Digital Hierarchy en terminologie anglo- saxonne) et la hiérarchie américaine dite SONET (Synchronous Optical NETwork en terminologie anglo- saxonne) .
Les caractéristiques de la hiérarchie SDH sont définies dans la recommandation UIT-T G.707/Y.1322, et celles de la hiérarchie SONET sont définies dans le standard ANSI T1.105.
Même si dans la suite de la description il n'est fait principalement référence qu'à la hiérarchie SDH, il ne faut pas oublier que 1 * invention peut également s'appliquer à la hiérarchie SONET qui repose sur les mêmes principes de base.
L'invention va maintenant être décrite en regard de 1 ' art antérieur: - la figure 1 schématise une trame STM-N connue.
Une trame synchrone, dénommée STM-N en hiérarchie SDH, est destinée à transporter, dans le réseau synchrone
SDH, les données à transmettre, avec une période fixe et égale à 125 μs. Les données à transmettre sont stockées dans ce que l'on appelle des conteneurs virtuels concatënês de manière contiguë, référencés CVC dans toute la suite de la description, qui, lorsqu'ils sont multiplexes, forment tout ou partie de la capacité utile
CA de la trame STM-N. Les octets d' en-tête de cette trame
STM-N renferment des données de gestion, de communication entre les équipements, et des données spécifiques relatives à la section de multiplexage ou de régénération, entre deux équipements de réseau, que la trame doit traverser. Ces octets d'en-tête forment ce que l'on appelle un sur-débit de section SOH (Section Over Head en terminologie anglo-saxonne) . La zone des conteneurs virtuels concaténés CVC, dans laquelle sont stockées les données à transmettre est dénommée charge utile Cϋ. Les octets d' en-tête d'un conteneur renferment les données de gestion de ce conteneur et définissent ce que l'on appelle un sur-débit de conduit POH( Path Over Head en terminologie anglo-saxonne) .
Des données caractéristiques des canaux de communication sont portées par l'ensemble ou un sous- ensemble des 15 octets El, Fl, Dl à D3, E2, et D4 à D12 situés dans le sur-débit de section SOH de la trame STM-N. Plus particulièrement les octets El, Fl, Dl à D3 sont situés dans le sur-débit de section de régénération RSOH, et les octets E2, et D4 à D12 sont situés dans le sur- débit de multiplexage MSOH des trames STM-N de la SDH (ou des trames STS-3*N ou OC-3*N de SONET), avec N>4 pour un débit de transmission > 622 Mbit/s. Les trames STM-N ayant une période de I25μs, le débit total transporté dans ces 15 octets est donc égal à 0,96 Mbit/s.
Les fonctions respectives de ces 15 octets sont décrites dans la recommandation G.707/Y.1322. On notera seulement que D4 à D12 forment un canal de communication
de données pour une section de multiplexage, E2 forme une voie de service pour les communications entre multiplexeurs, El forme une voie de service pour les communications entre régénérateurs, Dl à D3 forment un canal de communication de données pour une section de régénération, et Fl forme une voie de données entre régénérateurs réservée aux besoins particuliers des utilisateurs d'un réseau SDH.
Les réseaux SDH ont pour fonction principale de transporter et d'aiguiller les conteneurs virtuels VC (ou STS-SPE en hiérarchie SONET) , contenant les données à transmettre, au travers d'un certain nombre de nœuds. Les nœuds d'un réseau sont constitués par des équipements destinés à router le trafic. Par définition, dans la hiérarchie SDH (ou SONET) , tout nœud traversé procède à une terminaison de section de régénération et/ou de multiplexage. Par conséquent, de multiples et successives opérations de terminaison de section de multiplexage ou de régénération sont réalisées lors du transfert d'un conteneur virtuel VC dans un réseau.
En revanche, la trame STM-N n'est pas transparente dans sa globalité : en particulier le sur-débit de section SOH est recalculé par chaque noeud traversé. Un nœud a en effet besoin de réutiliser des octets du SOH pour traiter ses propres données de gestion. De ce fait, à chaque opération de terminaison de section, une nouvelle trame est créée, si bien que l'intégrité des valeurs transportées dans les octets El, Fl, Dl à D3, E2, et D4 à D12 n'est pas garantie tout au long de la transmission d'une trame STM-N. Ce risque apparaît notamment lorsque les nœuds sont constitués d'équipements différents car les protocoles de communication transportés dans les 15 octets relatifs aux données caractéristiques des canaux de communication peuvent varier d'un équipement à l'autre étant donné que leurs contenus ne sont pas normalisés.
En conséquence, lorsque l'interconnexion d'un nœud avec un ou plusieurs autres nœuds appartenant à un même réseau nécessite d'emprunter un ou plusieurs autres sous- réseaux, gérés de manière indépendante par des opérateurs et/ou des constructeurs différents par exemple, il est important de pouvoir véhiculer correctement et efficacement les données caractéristiques des canaux de communication entre les nœuds des différents sous-réseaux. Actuellement les propriétaires et les utilisateurs de réseaux synchrones souhaitent pouvoir transmettre leur trafic de données de communication n'importe où, à travers un ou plusieurs sous-réseaux synchrones indépendants du leur, sans que leur trafic soit perturbé par des équipements non compatibles entre eux et/ou obéissant à des protocoles de communication différents .
Une première méthode suggérée pour transporter de bout en bout les informations relatives aux canaux de communication consiste à recopier à l'identique la valeur des 15 octets portant ces informations dans le sur-débit de section SOH de la nouvelle trame STM-N créée à chaque terminaison de section. Cette méthode permet de transporter les informations contenues dans le SOH en utilisant la bande passante de transport.
Cependant, cette méthode impose trop de contraintes pour les différents nœuds traversés. En effet, il faut modifier chaque nœud pour y inclure des moyens de régénération des informations. De plus, cette méthode impose de monopoliser les octets concernés tout au long de la transmission. Cela signifie que tous les nœuds opérant les terminaisons de section ne peuvent alors plus bénéficier pleinement de l'utilisation des octets du SOH pour véhiculer leurs propres données de gestion. Des conflits peuvent donc se produire du fait que les nœuds ont besoin d'utiliser des octets du SOH pour leur propre gestion et sont paradoxalement contraints de conserver
identiques les 15 octets portant les informations relatives aux canaux de communication. Du fait de ces conflits potentiels, les informations relatives aux canaux de communication ne sont par forcément transmises de bout en bout sans perturbation.
De plus, lorsque les protocoles de communication diffèrent d'un nœud à l'autre, une adaptation des noeuds est nécessaire pour leur permettre de comprendre les informations qui leur sont transmises. Une telle méthode n'est donc pas envisageable car elle engendre trop d' incertitudes .
Une deuxième méthode envisagée consiste à utiliser une liaison externe dédiée à la transmission, hors de la bande passante de transport, des informations relatives aux canaux de communication. Cette méthode présente l'avantage de transmettre ces informations de bout en bout sans que celles-ci soient perturbées et sans contrainte pour les noeuds. Cependant, elle nécessite l'utilisation d'une ou plusieurs liaiso (s) externe (s) dédiée (s) avec une bande passante utile totale au moins égale à 0,96 Mbit/s, qui correspond au débit total transporté par les 15 octets relatifs aux données caractéristiques des canaux de communication, ce qui nécessite la mise en place, dans le réseau, d'équipements supplémentaires qui peut accroître de façon significative le coût global du système de transmission.
Aussi, le problème technique à résoudre par l'objet de la présente invention est de proposer un système de transmission de données par un réseau synchrone, ledit réseau synchrone comprenant au moins deux nœuds interconnectés par l'intermédiaire d'au moins un sous- réseau synchrone pour transmettre au moins une trame synchrone entre lesdits deux nœuds dudit réseau synchrone, ladite trame synchrone contenant au moins un conteneur virtuel concaténé renfermant lesdi es données à
transmettre, et un sur-débit de section SOH renfermant des données caractéristiques de canaux de communication, qui permettrait notamment une transmission, dans la bande passante de transport et de manière transparente vis-à-vis des nœuds du sous-réseau, des données caractéristiques des canaux de communication d'un nœud du réseau vers un ou plusieurs autres nœuds distants.
La solution au problême technique posé est obtenue, selon la présente invention, du fait que ledit système comprend:
- des moyens d' insertion aptes à insérer dans ledit conteneur virtuel concaténé lesdites données caractéristiques des canaux de communication avant la transmission de ladite trame synchrone, et - des moyens d'extraction aptes à extraire dudit conteneur virtuel concaténé lesdites données caractéristiques des canaux de communication à la réception de ladite trame synchrone.
Ainsi, du fait que les données relatives aux canaux de communication sont insérées dans un conteneur virtuel concaténé, qui fait ensuite partie de la capacité utile de la trame, le système selon l'invention permet de les transmettre sans perturbation ni modification par les différents nœuds traversés. Ces informations restent donc complètement intactes tout au long de la transmission de la trame synchrone.
De manière avantageuse, les données caractéristiques des canaux de communication sont insérées dans une zone dudit conteneur virtuel concaténé réservée à des données de bourrage. Ainsi, les données caractéristiques des canaux de communication sont transmises de manière transparente, sans diminuer la bande passante de la charge utile des conteneurs virtuels concaténes réservée aux données à transmettre.
La solution au problème technique posé est également obtenue, selon la présente invention, grâce à un procédé de transmission de données par un réseau synchrone, ledit réseau synchrone comprenant au moins deux nœuds interconnectés par l'intermédiaire d'au moins un sous- réseau synchrone pour transmettre au moins une trame synchrone entre lesdits deux nœuds dudit réseau synchrone, ladite trame synchrone contenant au moins un conteneur virtuel concaténé renfermant lesdites données à transmettre, et un sur-débit de section SOH renfermant des données caractéristiques de canaux de communication.
Ce procédé est remarquable en ce qu'il consiste à transformer ladite trame synchrone de manière telle que les données caractéristiques des canaux de communication sont insérées dans ledit conteneur virtuel concaténé avant la transmission de ladite trame synchrone.
La solution au problème technique posé est également obtenue, au moyen d'une trame synchrone pour le transport de flux de données dans un réseau synchrone, ledit réseau synchrone comprenant au moins deux nœuds interconnectés par l'intermédiaire d'au moins un sous-réseau synchrone, ladite trame synchrone contenant au moins un conteneur virtuel concaténé renfermant lesdites données à transmettre. Cette trame synchrone est remarquable en ce que ledit conteneur virtuel concaténé comporte en outre des données caractéristiques de canaux de communication.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante faite à titre d'exemple illustratif et non limitatif en regard des figures annexées qui représentent : la figure 2, un schéma de principe d'un système selon 1 ' invention,
- la figure 3A, un schéma d'un conteneur virtuel concaténé d'une trame synchrone avant sa transmission dans un système selon l'invention,
- la figure 3B, un schéma d'un conteneur virtuel concaténé d'une trame synchrone au cours de sa transmission dans un système selon l'invention,
- la figure 4A, un organigramme représentant les étapes d'un procédé de transmission de données selon l'invention préalablement à l'émission d'une trame synchrone,
- la figure 4B, un organigramme représentant les étapes d'un procédé de transmission de données selon l'invention à la réception d'une trame synchrone, - la figure 5, un exemple d'application d'un système selon 1 ' invention,
- la figure 6, un autre exemple d'application d'un système selon l'invention.
La figure 2 représente un schéma de principe d'un système selon l'invention. Ce système permet la transmission transparente des octets El, Fl, Dl à D3, E2, et D4 à D12 entre les nœuds NI et N2 d'un même réseau R, par l'intermédiaire d'un sous-réseau dit "sous-réseau intermédiaire" RI géré de manière indépendante par un autre opérateur et/ou constructeur.
L'état de la trame STM-N transmise entre le nœud NI et le nœud N2 est schématisé avant son émission sous la référence 11, au cours de sa transmission sous la référence 12, et après sa réception sous la référence 13. Cette trame comporte d'une part une capacité utile CA, dans laquelle est multiplexe un conteneur virtuel concaténé de façon contiguë, référencé CVC et représenté sur la figure par un carré, qui renferme les données de trafic à transporter, et d'autre part un sur-débit de
section SOH renfermant les octets, référencés CC, qui portent les données caractéristiques des canaux de communication.
Lorsqu'un utilisateur du réseau R par exemple veut transporter des données du nœud NI vers le nœud N2, il ne peut le faire qu'en empruntant le sous-réseau intermédiaire RI. Pour éviter une perte des données contenues dans le sur-débit de section SOH au cours de la transmission, des moyens d'insertion sont prévus par exemple dans le nœud NI. Ces moyens d'insertion permettent ainsi d'insérer dans une zone réservée du conteneur virtuel concaténé CVC, non dédiée à sa charge utile, les données caractéristiques des canaux de communication portées par les octets CC. Les données caractéristiques des canaux de communication deviennent alors transparentes vis-à-vis des noeuds traversés lors de la transmission de la trame. La nouvelle trame synchrone destinée à être transmise vers le nœud N2 est schématisée sous la référence 12. Au cours de la transmission de cette trame, les nœuds Ni, N , Nk traversés dans le sous-réseau intermédiaire RI peuvent utiliser sans contrainte leurs propres données de gestion, à partir des octets contenus dans le sur-débit SOH, puisque l'intégrité des octets CC portant les données caractéristiques des canaux de communication est préservée dans le conteneur virtuel concaténé CVC.
A la réception de la trame par le nœud N2 du réseau R, des moyens d'extraction permettent d'extraire les données caractéristiques des canaux de communication portées par les octets CC. Ces données sont ensuite enregistrées dans un moyen de mémorisation puis exploitées par le nœud N2, ou bien elles sont rë-insërées dans le sur-débit SOH de la trame telle qu'illustrée sous la référence 13.
Lorsque le réseau synchrone est du type SDH , le conteneur virtuel concaténé CVC de manière contiguë dans lequel sont insérés les octets CC est un VC-4-Xc, avec X>4, et la trame synchrone est une trame STM-N avec N> . Ce type de conteneur virtuel contient suffisamment d'espace pour pouvoir loger les données portées par les 15 octets CC sans réduire la bande passante réservée, dans la charge utile du conteneur, aux données de trafic à transmettre. De manière équivalente, lorsque le réseau synchrone est du type SONET, le conteneur virtuel concaténé dans lequel sont insérés les octets est un STS-yc-SPE avec y = 3 fois X et X>4, et la trame synchrone est une trame STS-M ou OC-M avec M = 3 fois N et N>4. Dans 1 ' exemple représenté sur la figure 2 , 1 ' insertion des octets CC se fait dans le nœud NI et l'extraction se fait dans le nœud N2. Cependant ce n'est pas le seul cas possible, différents modes de réalisation existent. En fait, les moyens d'insertion et les moyens d'extraction peuvent être disposés dans un des nœuds d'extrémité ou dans des équipements dédiés situés à proximité des nœuds d'extrémité.
On définit les nœuds d'extrémité comme étant constitués d'une part par le nœud NI, encore dénommé nœud émetteur, du réseau R ou par le premier nœud Ni du sous- rëseau RI, relié au nœud émetteur NI, et d'autre part par le nœud N2, encore dénommé nœud récepteur, du réseau R, ou par le dernier nœud Nk, du sous réseau RI, relié au nœud N2 récepteur. Les moyens d'insertion peuvent donc être disposés soit dans le nœud émetteur NI, soit dans le premier nœud Ni du sous-réseau RI. Selon une variante ils peuvent également être disposés dans un équipement dédié disposé entre les nœuds NI et Ni. Cette variante nécessite
cependant de rajouter, et donc de gérer, un équipement supplémentaire dans le réseau.
Les moyens d'extraction, quant-à eux, sont disposés soit dans le nœud N2 récepteur soit dans le dernier nœud Nk du sous-réseau RI. De la même manière que pour les moyens d'insertion, ils peuvent aussi être disposés dans un équipement supplémentaire dédié disposé entre les nœuds N2 et Nk.
La figure 3A représente un conteneur virtuel concaténé de façon contiguë d'une trame synchrone avant sa transmission, tandis que la figure 3B représente le même conteneur virtuel concaténé au cours de la transmission de la trame synchrone. Les conteneurs virtuels du type VC-4- Xc, avec X≥4, comprennent une zone dénommée charge utile CU destinée à stocker les données à transporter ainsi qu'une zone B réservée à des données de bourrage. Les données de bourrage permettent de saturer le débit offert par les conteneurs. La capacité de la zone B réservée aux données de bourrage, dans ce type de conteneur virtuel, est suffisante puisqu'elle est au moins égale au débit total des 15 octets CC portant les données caractéristiques des canaux de communication. Ainsi donc, les données portées par les octets El, Fl, Dl à D3, E2 et D4 à D12 sont insérées dans la zone réservée aux données de bourrage.
La position de l'emplacement de ces données dans la zone B de bourrage n'est pas précisée, elle peut prendre toutes les configurations possibles. En fait, la position est fixée au moment de l'insertion en fonction du flux de données à transmettre. Ainsi, selon le débit du flux de données à transmettre, une trame STM-N est constituée et les données portées par les octets CC sont insérées à une adresse particulière de la zone de bourrage. Cette adresse est connue du gestionnaire de réseau.
Ainsi, si l'insertion est réalisée dans le nœud NI du réseau R de la figure 2, le gestionnaire du réseau R connaît 1 'adresse de la zone de bourrage à laquelle sont insérés les octets CC. Il suffit ensuite que le gestionnaire du réseau R transmette cette information à l'équipement récepteur de la trame ou à son gestionnaire.
Par exemple, si c'est le nœud N2 qui procède à l'extraction des octets CC, ce nœud N2 appartient au même réseau R que le nœud NI et est géré par le même gestionnaire qui lui transmet alors l'adresse à laquelle se situent les octets CC. En revanche, si c'est le nœud Nk du sous-réseau RI qui procède à l'extraction des octets
CC, ce nœud n'appartenant pas au même réseau que le nœud
NI, il appartient au gestionnaire du réseau R de renseigner le gestionnaire du sous-réseau RI sur l'adresse à laquelle sont situés les octets CC dans la zone de bourrage, afin que celui-ci puisse lui-même renseigner le nœud Nk lors de l'extraction.
Un procédé de transmission transparente de données est illustré sur les figures 4A et 4B. La figure 4A représente les étapes d'un tel procédé préalablement à l'émission d'une trame synchrone.
Lorsqu'un nœud, NI de la figure 2 par exemple, pourvu de moyens d'insertion pour transformer des trames STM-N classiques, reçoit 100 une telle trame émise par un autre nœud du même réseau, il traite 110 dans un premier temps le sur-débit de section SOH de trame. Le traitement de ce sur-débit SOH permet d'une part d'extraire 120 un conteneur virtuel concaténé , du type VC-4-Xc avec X>4, et d'autre part d'enregistrer 130 dans un moyen de mémorisation les données caractéristiques des canaux de communication portées par les octets CC.
Une fois que le conteneur virtuel est extrait, les données portées par les octets CC sont transférées du moyen de mémorisation vers une zone du conteneur virtuel
non dédiée à la charge utile, typiquement vers un emplacement de la zone, du conteneur virtuel, réservée aux données de bourrage (étapes 140) .
Une autre étape 150 consiste ensuite à recalculer un octet de parité, l'octet B3, qui est destiné à détecter des erreurs de transmission. En effet, l'insertion des données portées par les octets CC dans le conteneur VC-4- Xc crée une modification des données dans la zone de bourrage. L'octet B3, situé dans le sur-débit de conduit POH du conteneur, doit donc être recalculé en fonction des nouvelles données.
Enfin, une dernière étape 160 avant l'émission, par le réseau synchrone, de la trame transformée, consiste à reconstituer cette trame, c'est-à-dire à réinsérer le conteneur virtuel VC-4-Xc transformé dans la capacité utile de la trame.
La figure 4B représente les étapes du procédé permettant de restituer la trame initiale à la réception 165 d'une trame STM-N transformée ayant été émise depuis un noeud distant, à travers un ou plusieurs sous-réseaux intermédiaires, sans que le VC-4-Xc ait été perturbé par les différents noeuds traversés .
Ce procédé consiste dans un premier temps à traiter
170 le sur-débit de section SOH de la trame de manière à pouvoir extraire 180 le conteneur virtuel VC-4-Xc préalablement transformé. Les données portées par les octets CC sont ensuite extraites du conteneur virtuel
(étape 190). Pour cela, l'adresse à laquelle sont stockées ces données dans la zone de bourrage est communiquée aux moyens d'extraction via le (s) gestionnaire (s) de réseau (x) .
Une fois extraites, les données peuvent par exemple être stockées dans un moyen de mémorisation pour être traitées ultérieurement ou bien rë-injectées dans le sur- débit de section SOH de la trame.
Un exemple d'application d'un système selon 1 ' invention est illustré sur la figure 5. Dans cet exemple, le réseau R synchrone présente une configuration connue en anneau et 1 ' interconnexion de deux de ses nœuds NI et N2 emprunte plusieurs autres sous-réseaux 10, 20, 30 synchrones. L'anneau est géré de manière homogène et comporte des nœuds dont les équipements sont compatibles entre eux. Lorsque l'on souhaite transmettre des données du nœud NI vers le nœud N2, sous forme d'une trame synchrone, la transmission doit nécessairement traverser les sous-réseaux 10, 20, 30. Ces sous-réseaux 10, 20, 30 sont constitués de nœuds qui comportent eux-mêmes des équipements qui ne sont pas forcément compatibles avec ceux de l'anneau. Les données caractéristiques des canaux de communication sont insérées dans un conteneur VC-4-Xc, avec X>4, de la trame si bien qu'elles ne sont pas dégradées au cours du transport de la trame à travers les différents sous-réseaux. Ces données sont restituées dans leur intégralité au nœud N2. Un autre exemple d'application d'un système selon l'invention est illustré sur la figure 6. Dans cet exemple, le réseau synchrone, est un réseau maillé. Un sous-réseau 10 indépendant permet de relier les nœuds NI et N2 et un sous-réseau 20 indépendant permet de relier les nœuds N3 et N4. Cet exemple illustre la transmission transparente, en traits pointillés, de canaux de communication et plus particulièrement de données portées par ceux-ci et relatives au plan de commande du réseau. Un plan de commande est constitué par les informations données à tous les nœuds d'un réseau maillé pour aiguiller les conteneurs virtuels.
Le système qui vient d'être décrit en regard des figures annexées n'est qu'une illustration et n'est en aucun cas limité à ces exemples. Il trouve de multiples applications notamment dans la transmission totalement
transparente de flux de données. Il permet d'assurer les besoins de gestion, de supervision, de maintenance, d'administration ou de plan de commande de tous les nœuds d'un réseau même lorsque ce réseau comporte au moins deux nœuds dont l'interconnexion emprunte un ou plusieurs sous- rëseaux indépendants . Il est ainsi possible de router du trafic de manière efficace et sans perturbation et de gérer des équipements de réseau distants.