WO2003056902A1 - Machine de reduction de vegetation a caractere polyvalent - Google Patents

Abstract

La ou les barres de coupe (1) d'une machine de coupe utilisable notamment en viticulture pour effectuer la taille latérale de la végétation de ceps de vigne ou la taille latérale et l'écimage, est équipée de tout ou partie d'un dispositif d'effeuillage (10 ; 100) intégré à la barre de coupe (1) pour coopérer avec cette dernière, de sorte que ladite machine est apte à exécuter simultanément ou quasi-simultanément - selon le degré d'intégration - à 'l'opération de taille ou de taille et d'écimage, l'opération consistant à détacher une quantité souhaitée de feuilles d'une zone fructifère définie des ceps de vigne à traiter à différentes périodes de l'année. Le dispositif d'effeuillage comporte une turbine (10) pouvant être reliée directement où indirectement à une hotte (30 ; 130). Cette dernière est elle-même reliée directement ou indirectement à un support de la barre de coupe par l'intermédiaire d'une tubulure. La hotte (30 ; 130) est réglable en hauteur, manuellement ou automatiquement. Le dispositif d'effeuillage intégré peut être pourvu d'un dispositif de positionnement latéral. La combinaison selon l'invention permet d'effectuer en un seul passage des opérations de rognage et d'effeuillage dans des conditions optimales en particulier aux titres de la qualité de travail, de la simplicité de mise en oeuvre et des coûts.

Description

Machine de réduction de végétation à caractère polyvalent

La présente invention porte sur une machine de réduction de la végétation, utilisable notamment en agriculture, arboriculture et viticulture, selon le préambule de la revendication indépendante 1, cette machine à caractère polyvalent permettant d'être mise en œuvre pour le rognage, l'écimage et l'effeuillage. Ces opérations peuvent, de surcroît, être exécutées simultanément.

Plus particulièrement en viticulture, domaine d'application privilégié, on connaît une machine de coupe dénommée couramment "rogneuse", destinée à être montée, en règle générale, dans la zone avant d'un tracteur et comportant au moins une barre de coupe verticale ou quasi-verticale, à laquelle peut être associée une barre de coupe horizontale supérieure, la machine présentant ainsi une forme correspondant à la lettre T" de l'alphabet grec, ou à la lettre "U" inversée lorsqu'elle comporte deux barres de coupe verticales. Elle est mise en oeuvre à différentes périodes de l'année pour effectuer une taille latérale de la végétation, et concomitamment un écimage lorsqu'elle est pourvue d'une barre de coupe horizontale. Cette taille consiste à sectionner des sarments de vigne, ce qui provoque un arrêt de sève sur les rameaux coupés et, partant, améliore sensiblement le développement du feuillage, contribution essentielle au but suprême visé, à savoir celui d'optimiser la qualité du raisin à récolter.

Est également connue en viticulture - et mise en oeuvre dans le même but et souci d'optimiser la qualité du produit récolté - une machine dénommée effeuilleuse dont il existe différents genres sur le marché. En règle générale, cette mise en oeuvre a lieu à des périodes qui suivent, à des intervalles de temps variables plus ou moins importants, celles de la taille évoquée plus haut. Mais si l'intervention de l'effeuilleuse poursuit la même cause que celle de la rogneuse, elle n'en diffère pas moins par son objet et son mode de travail , en ce sens que l'on se préoccupe là de ne supprimer que des feuilles d'un cep de vigne en agissant limitativement sur un espace situé entre une hauteur inférieure et une hauteur supérieure du cep définies par rapport au sol, c'est-à-dire sur la zone inférieure du plant qui est la zone fructifère (cette action n'ayant aucune influence sur le feuillage restant). En effet, outre leur faible vitalité, les feuilles en question empêchent une bonne circulation de l'air, gardent prisonnière l'humidité engendrée notamment par la rosée et le brouillard (cause principale de pourrissement des baies) et diminuent considérablement l'efficacité du traitement localisé des grappes.

II existe différents types d'effeuilleuses actuellement sur la marché. Selon le type, la suppression des feuilles procède soit d'un système de coupe formé par exemple de couteaux soumis à un entraînement moteur, soit en rotation, soit en translation linéaire-alternative et auquel est associé un dispositif d'aspiration (en général au moyen d'un ventilateur ou d'une turbine) des feuilles ainsi sectionnées - ainsi, entre autres, EP- 0,278,607 ou encore FR-2,808,964 - soit d'un système de propulsion d'air passant par un bras rotatif à l'extrémité duquel est fixée une buse alimentée par un compresseur (la feuille étant alors arrachée du rameau).

La qualité de travail d'effeuillage sera d'autant meilleure que sera plus uniforme la planéité de la zone à travailler telle que définie plus haut (premier paramètre) et plus réduite la distance entre cette zone, donc des feuilles à éliminer, et le dispositif mis en oeuvre (deuxième paramètre). Or, on conçoit qu'au moment où une opération d'effeuillage est exécutée, les données de ces deux paramètres - compte tenu du fait qu'en général plusieurs semaines se seront écoulées depuis la dernière taille effectuée à l'aide d'une rogneuse - ne seront pas idéales: la végétation ayant poussé entre-temps, notamment la surface de la zone fructifère est fractale, ce qui rend très problématique les manoeuvres consistant à approcher la machine le plus près possible de la zone à effeuiller. En effet, à défaut de mesures techniques adéquates, les travaux provoqueraient des dommages sur les baies du raisin, dommages qui iraient grandissants, le degré de mûrissement des baies des grappes étant plus avancé à. chaque intervention se rapprochant de. la période de récolte du raisin. C'est pourquoi, nombre d'effeuilleuses sont équipées de systèmes d'alignement ou de positionnement autorégulateurs, par exemple par palpeurs, aux fins d'éviter les dommages évoqués plus haut. Toutefois, ces systèmes, dont certains sont passablement sophistiqués, renchérissent considérablement le coût des machines qui en sont dotées, alors même que leur réglage est assez délicat et pose même, s'agissant plus particulièrement du type d'effeuilleuse à propulsion d'air, de sérieuses difficultés. D'un autre côté, les effeuilleuses dont le dispositif d'approche de la zone fructifère est plus rudimentaire sont d'un coût certes plus abordable, mais cela au détriment de la qualité de travail.

Ce constat exposé, on conçoit que ces machines, rogneuses et effeuilleuses, toutes connues en tant que telles depuis des dizaines d'années, si elles visent un même but, sont spécifiques tant dans leurs applications que dans leurs moyens techniques.

Et l'utilisateur possédant une rogneuse (machine de base dont il s'équipe en premier lieu), lorsqu'il s'est décidé d'acquérir une effeuilleuse qu'il sait indispensable ou pour le moins avantageuse pour améliorer la qualité du produit de sa récolte, est placé devant le choix délicat faisant intervenir des considérations quant à la qualité du travail, dont la pondération est elle-même fonction notamment de la destination du produit final, et quant au volume d'investissement, tandis que le marché ne lui propose pas de solution véritablement optimale, c'est-à-dire une machine permettant d'effectuer un travail de grande qualité pour un investissement raisonnable, étant observé, en outre, que l'effeuilleuse, tout comme la rogneuse, sont des machines mises en oeuvre de façon ponctuelle, certes à plusieurs reprises lors de chaque saison, mais seulement deux à quatre fois chaque fois pour une parcelle de vignes donnée.

C'est le problème que l'inventeur s'est donné pour tâche de résoudre. Mais en le formulant et l'abordant de manière globale, c'est-à-dire sans se focaliser notamment sur l'effeuilleuse pour tenter d'en pallier les inconvénients, alors même que rogneuse et effeuilleuse ont toujours apparu à l'homme du métier exclusives l'une de l'autre du fait de leur spécificité technique: là se trouve déjà l'intérêt premier de l'invention, fondement de tous les autres subséquents. En d'autres termes, plutôt que de s'enfermer dans une recherche ne visant qu'à apporter tel ou tel perfectionnement ou amélioration spécifique sur une machine, l'inventeur, vainquant le handicap posé par le caractère exclusif précité, a imaginé une association à degré d'intégration variable des deux machines, rogneuse et effeuilleuse, dépassant une juxtaposition de moyens, qui elle-même demeurait déjà impensable, comme le prouve notamment leur très longue coexistence sur le marché, et n'avait donc jamais été envisagée, car non exempte dé certaines difficultés techniques, pour aboutir à une combinaison des fonctions desdites machines, non seulement théorique, mais véritablement applicable en pratique, cette association permettant d'exploiter directement des effets produits par la première (de ces deux machines) et constitutifs d'avantages pour la seconde.

Dans FR-A-2,808,964 il est certes proposé de monter, à l'avant du dispositif d'effeuillage (par rapport au sens d'avancement), à distance de celui-ci, une barre de coupe en vue de réaliser un dégrossissage. Mais il s'agit d'un complément, optionnel semble-t-il, l'effeuilleuse décrite - extrêmement complexe, donc coûteuse - étant appelée à être mise en œuvre pour ne réaliser, en tout état de cause, que des travaux d'effeuillage ; de fait, il n'est pas question qu'elle puisse se substituer à une machine de taille de type rogneuse. En d'autres termes, le récoltant devra toujours, comme par le passé, s'équiper en priorité, c'est-à-dire, en plus d'une éventuelle effeuilleuse selon FR - A - 2,808,964, de la machine de base indispensable que constitue la rogneuse.

WO 02/41689 (PCT/FR 01/63725), document non publié à la date de la présente demande, porte sur une rogneuse (présentant au moins une barre de coupe pour la taille latérale des vignes), visant, d'une part, à couper au plus près les bois inutiles appelés « gourmands », plus sensibles aux maladies, et à rendre ainsi le traitement phytosanitaire ultérieur plus efficace, et, d'autre part, à réduire les dimensions des débris de coupe. Les moyens proposés pour atteindre ces buts consistent à entourer l'ensemble des organes de coupe de la barre de coupe d'un carter formant canal en L, à monter les organes de coupe avec une inclinaison de sorte que leur extrémité avant soit plus éloignée du plan médian longitudinal du rang de vigne que leur extrémité arrière, et à conformer lesdits organes de coupe de telle sorte qu'ils provoquent lors de leur rotation une aspiration/dépression qui contraindrait les bois coupés à être évacués le long dudit canal. En l'occurrence, il ne s'agit pas d'effectuer une opération d'effeuillage telle qu'explicitée en détail plus haut. Aussi les moyens décrits dans ce document ne sont pas idoines pour mener à bien la tâche formulée, abstraction faite qu'au final, outre qu'il n'y a pas effeuillage, le travail de coupe lui-même effectué avec cette rogneuse ne peut être de qualité, eu égard, notamment, à l'orientation choisie des organes de coupe (une coupe franche nécessitant un pincement inverse).

Le problème exposé plus haut demeure donc entier. La solution en est fournie et les effets visés sont atteints grâce aux moyens définis dans la revendication indépendante 1, les revendications dépendantes définissant des moyens particuliers permettant des réalisations préférées et à bon compte de l'invention.

Quel que soit le degré d'intégration de l'association des moyens techniques, la machine polyvalente permet de faire l'économie d'un passage dans le rang de vignes, les opérations de taille (ou rognage) et d'effeuillage étant pratiquées simultanément ou quasi-simultanément, tandis que l'effeuillage se déroule par définition dans les meilleures conditions possibles, la surface de la zone fructifère venant d'être rendue plane par la taille latérale, et que l'on passera, dans cette zone, au plus près des grappes - mais sans toucher celles-ci -, ces dernières, alors exposées idéalement au soleil, n'étant plus étouffées par l'humidité. A ces avantages s'ajoute celui procuré par une intégration modulée, c'est-à-dire choisie par l'utilisateur. Selon une intégration totale, l'action des organes de coupe de la barre de coupe de la rogneuse est double, ces organes de coupe effectuant simultanément, d'une part, une taille latérale et, d'autre part, un effeuillage par sectionnement de feuilles aspirées, combinaison qui fournit une économie supplémentaire, à savoir celle du système de coupe et de son entraînement dont est dotée toute effeuilleuse conventionnelle mettant en oeuvre une fonction d'aspiration des feuilles. Selon une intégration moins poussée, un système de coupe complémentaire et simple pour l'effeuilleuse est prévu. Mais en tout état de cause, les deux opérations sont, comme indiqué précédemment, effectuées au moins quasi- simultanément, de façon totale et complète, par une seule et même machine véritablement polyvalente. Lorsque l'utilisateur ne prévoit d'effectuer que des opérations de rognage, il lui suffira dans chaque cas d'enlever tout ou partie du dispositif d'effeuillage, ou plutôt il pourra procéder à ce démontage s'il le souhaite, puisqu'en fait telle intervention est facultative.

Deux formes de réalisation de la machine selon l'invention sont décrites ci-après, à titre d'exemples non limitatifs, à l'appui des dessins annexés où:

la figure 1 est une vue de côté d'une barre de coupe de rogneuse pourvue du dispositif selon l'invention, selon une première forme de réalisation, la machine étant placée entre l'observateur et le plan de coupe et d'effeuillage,

la figure 2 est une vue de dessus de la barre de coupe de la figure 1,

la figure 3 est une vue de côté partielle (côté venant contre et formant le plan de coupe), montrant les organes de coupe et l'organe d'évacuation de feuilles à éliminer dans la zone fructifère,

la figure 4 est une vue de face partielle, correspondant à la figure 3, la figure 5 est une vue analogue à la figure 4, sans le dispositif d'aspiration,

la figure 6 est, à l'instar de la figure 1, une vue de côté d'une barre de coupe pourvue du dispositif d'effeuillage, mais selon une deuxième forme de réalisation, et

la figure 7 est une vue en perspective d'une barre de coupe de rogneuse équipée d'un dispositif d'effeuillage selon une variante répondant à la deuxième forme de réalisation (l'observateur étant situé à l'arrière droit de la rogneuse et regardant dans le sens d'avancement),

étant observé que des éléments identiques ou semblables peuvent porter une même référence et que le choix des échelles de représentation n'est pas uniforme.

La machine de base de la machine polyvalente selon une première forme de réalisation de l'invention est une machine de coupe ou rogneuse comportant au moins une barre de coupe du genre de celles conçues par le même inventeur et décrites notamment dans FR-94.04484 (2,718,326) (rogneuse dont la ou les barres de coupe latérales sont dotées d'un dispositif d'effacement) et FR-01.14580. La barre de coupe 1 selon les figures 1 et 2 (vues de côté et de dessus respectivement, telles que présentées supra, le sens d'avancement de la machine étant indiqué par la flèche A) comprend un cadre 7, formé avantageusement d'un déflecteur 80 et d'un châssis 70, relié à des tubes-supports 2, 3 à section carrée par l'intermédiaire de manchons 5, 76 solidaires du cadre 7, le manchon 5 étant relié à ce dernier par une plaque-entretoise de fixation 5 A. Le châssis 70 est fermé par un capot (non référencé) (voir FR-0114580), de sorte à former un canal dans lequel sont abrités des modules 9 prévus pour l'entraînement en rotation R d'organes de coupe 8, 8 A, l'un des modules, en l'occurrence celui correspondant au module de l'organe de coupe supérieur 8, étant relié à un moteur hydraulique Ml (voir aussi figure 2), le mouvement de rotation étant renvoyé au module 9 adjacent chaque fois au moyen d'une courroie 51 montée sur une poulie 50 (par souci de simplification, un seul organe de coupe 8 est représenté, une barre de coupe pouvant bien entendu comporter une série de plusieurs de ces organe (8). Selon une variante, il est possible de prévoir un système de coupe composé de couteaux soumis à un mouvement rectiligne alternatif et de contre-couteaux, ces derniers fixes ou soumis à mouvement rectiligne alternatif inverse.

La machine peut être mise en oeuvre pour effectuer non seulement une opération de taille latérale ou d'élagage au moyen des organes de coupe 8, 8 A (accompagnée, en principe d'un écimage au moyen d'une barre de coupe horizontale non représentée), mais aussi, simultanément, une opération d'effeuillage dans la zone fructifère, grâce à un dispositif qui va être décrit plus en détail ci-après.

Les figure 3 et 4 sont des vues partielles de la barre de coupe, l'observateur étant placé respectivement face aux organes de coupe et à l'arrière de la machine. Le déflecteur 80 du cadre 7 présente une découpe 81 dans laquelle débouche une ouverture 32 d'une hotte 30. Cette hotte est solidaire d'un manchon 40, avantageusement par l'intermédiaire d'une bride 41, ledit manchon 40 étant lui- même fixé sur un tube-support 4 (voir également la figure 2) avec une aptitude de coulissement permettant à l'opérateur de régler le dispositif d'effeuillage ou au moins l'ensemble 30, 40 en hauteur et, partant, de placer correctement la bouche 32 à la hauteur voulue, c'est-à-dire face à la zone fructifère à effeuiller, avant de bloquer ce manchon 40 sur ledit support 4 au moyen d'organes de fixation 49. Selon une variante non représentée, ce réglage en hauteur est automatique, par exemple au moyen d'un vérin hydraulique ou pneumatique agencé sur le support 4, la tige du vérin étant reliée au manchon 40. Le vérin lui-même est avantageusement commandé par un signal fourni par une sonde agencée sur le dispositif d'effeuillage, par exemple dans la zone inférieure de la hotte, de sorte que la bouche d'aspiration 32 soit maintenue à une hauteur voulue et définie en fonction de ladite zone fructifère, les signaux de commande pouvant être émis à chaque fois qu'une valeur minima et /ou maxima ait été atteinte. Aussi la découpe 81 est-elle surdimensionnée en conséquence par rapport aux dimensions de ladite bouche 32, comme on le voit à la figure 3. Du côté opposé à la bouche 32, la hotte 30 présente une ouverture circulaire 33, les deux ouvertures 32, 33 étant reliées par une enveloppe 31.

La lecture des figures 1 et 2 montre que le support 4 est solidaire du cadre 7 de la barre de coupe 1 par l'intermédiaire, à la partie supérieure, d'un renvoi de fixation 45 et, à la partie inférieure, du manchon 76, en fait un double-manchon, formé de deux manchons 77, 78 reliés par une plaque-entretoise 79. Ces manchons peuvent coulisser le long des supports 3 et 4 respectivement et être bloqués au moyen d'organes de fixation 49 sur ces derniers. Le manchon 77 est solidaire du châssis 70, donc du cadre 7, au moyen d'organes de fixation 49. Quant au renvoi de fixation 45, solidaire du manchon 6 relié au tube-support 2, il est formé par exemple d'une structure en U dont les ailes triangulaires portent les références 46, 47.

Revenant aux figures 3 et 4, on sait que la coupe latérale est effectuée au moyen d'au moins un organe de coupe 8 et, plus particulièrement pour de qui concerne la zone fructifère, d'au moins un organe de coupe présentant avantageusement une forme de "S" dont les boucles supérieure et inférieure ont été tronquées (grâce à cette forme, la force de résistance des feuilles à couper est moindre et la qualité de coupe des fibres est améliorée) et dont la section droite (non représentée), au lieu d'être plate, peut être incurvée, ou présenter toute autre forme appropriée (voir organe(s) de coupe 8 A). Selon la forme d'exécution décrite, un seul et même système de coupe (en l'occurrence les organes 8 A) est appliqué pour effectuer ladite taille latérale (rognage) et l'effeuillage. En d'autres termes, simultanément et additionnellement à l'opération de taille, les feuilles de la zone fructifère - toutes ou partie d'entre elles seulement, selon que l'on souhaite pratiquer un effeuillage total ou partiel - sont redressées ou se positionnent plus ou moins horizontalement sous l'effet d'une aspiration exercée par un dispositif (voir infra) agencé au moins approximativement en regard et de préférence légèrement en retrait du système de coupe de la barre de coupe (1) par rapport au sens d'avancement (flèche A), plus précisément des organes de coupe 8A, et sont aussitôt sectionnées. Par définition même - outre cette intégration fonctionnelle permettant l'économie d'un système de coupe et de son entraînement - l'opération d'effeuillage se déroulera donc dans les meilleures conditions possibles, puisque la surface de la zone fructifère sera plane tandis que l'on passera au plus près de cette zone, ce qui rend superflu des dispositifs coûteux du genre de ceux comprenant des palpeurs exigeant des réglages fréquents, voire continuels, du positionnement latéral de l'effeuilleuse. Selon l'exemple, l'aspiration et l'évacuation de la quantité souhaitée de feuilles à éliminer sont obtenues au moyen du dispositif venant d'être évoqué et qui comprend une turbine 10. Cette turbine comporte un rotor 11 entraîné en rotation (dans le sens trigonométrique (positif) en regardant la figure 3) au moyen d'un moteur M2 et est formée essentiellement d'aubes ou ailettes 14 fixées entre deux flasques ou disques 12, 13. Le disque 12 qui fait face à la hotte 30 présente une ouverture centrale 15 (celle-ci délimitant avec la bouche 32 de la hotte 30 un espace 25). Le rotor 11 est agencé dans un carter dont le profil 17 évolue en spirale, un conduit 18 correspondant partant d'un espace minime 19 entre les pourtours extérieurs (non référencés) des flasques 12, 13 et le carter, pour déboucher sur une ouverture d'évacuation 20. Le carter de la turbine 10 comprend un anneau 16 qui est fixé sur la bride 41 du manchon 40 par des organes de fixation 49. La puissance d'aspiration et la vitesse de rotation de la turbine sont définis en fonction de là quantité souhaitée (évoquée plus haut) de feuilles à éliminer. Enfin, l'emplacement des axes de rotation 21, 23 des organes de coupe 8 A et la dimension de ces derniers sont définis de manière que l'ensemble de la surface de la bouche 32 de la hotte 30 soit balayée (voir, à la figure 3, les arcs de cercle 22, 24 que décrivent à cet endroit les extrémités des organes de coupe 8 A). Lorsque la machine polyvalente est mise en oeuvre uniquement à des fins de taille, la turbine peut être désolidarisée très aisément et rapidement de l'ensemble {hotte 30, manchon 40}. Bien entendu, on conçoit que cet ensemble lui-même peut être démonté avec le support 4 et le renvoi de fixation 45, de sorte que l'on retrouve alors une barre de coupe conventionnelle ou quasi-conventionnelle de rogneuse, les outils de coupe 8 A pouvant rester en place ou être substitués par des outils de coupe 8-

La figure 5 est équivalente à la figure 4, à la différence près que sur la bride 41 de la hotte 40 est fixée une pièce d'adaptation 35 comportant un embout 37 et un anneau ou bride 36. En effet, lorsque la rogneuse comprend plus de deux barres de coupe, ou à la rigueur à compter de deux barres de coupe déjà, il est avantageux de prévoir une seule turbine, de puissance supérieure, et de disposer celle-ci sur un support adéquat monté sur le tracteur, la turbine étant alors reliée aux embouts 37 par l'intermédiaire, par exemple, de tuyaux flexibles (connus et non représentés), chaque barre de coupe étant équipée de l'ensemble {4, 45; 30, 40; 35}.

Dans tous les cas, simultanément au rognage, dans la zone fructifère (laquelle se trouve face à la bouche 32 de la hotte 30) , des feuilles supplémentaires sont, en quantité voulue, redressées, coupées et happées pour s'engloutir dans l'espace 25 avant d'être éjectées de la turbine 10 par l'ouverture 20 de celle-ci.

La figure 6 (que l'on peut comparer à la figure 1) représente une deuxième forme d'exécution de la machine polyvalente. Le degré d'intégration des fonctions de taille et d'effeuillage selon cette réalisation est quelque peu moindre que celui ne permet la première forme de réalisation qui vient d'être décrite. La machine polyvalente comprend au moins une barre de coupe de rogneuse connue du genre de celle décrite plus haut, associée à un cadre 7, à la différence notamment que les organes de coupe peuvent tous être identiques (organes 8). En retrait du système de coupe prévu pour la taille latérale par rapport au sens d'avancement (flèche A) est agencé le dispositif d'effeuillage, ce dernier étant rendu solidaire de la barre de coupe (même référence 1) au moyen des éléments 4, 76, 45, 6 et comprenant une turbine 10 et son moteur M2, un système de coupe 8 B - ici une double-rampe de couteaux / contre-couteaux dont l'une au moins est soumise à un mouvement rectiligne alternatif- et un ensemble hotte 30 retenue avantageusement par un manchon 40, la hotte étant symbolisée sur le dessin par un trait pointillé représentant la bouche d'aspiration (non référencées ici). L'effeuillage - qui intervient quasi-simultanément (avec un décalage en retard de quelques fractions de secondes en comparaison avec la première forme de réalisation où les deux opérations ont lieu simultanément) se déroule là aussi dans des conditions optimales (zone fructifère venant d'être rendue plane par la taille latérale effectuée par la barre de coupe 1 et passage au plus près de ladite zone, cela sans dispositif de positionnement et d'ajustement latéral du système de coupe et/ou du dispositif d'aspiration, ou alors avec un dispositif d'ajustement extrêmement simple et peu coûteux, tout en permettant un travail de meilleure qualité. Bien entendu, à l'instar de la première forme de réalisation, une turbine centrale plus puissante peut être montée sur un support solidaire du tracteur, lorsque la machine comprend plusieurs barres de coupe latérales, cette turbine étant alors connectée aux hottes 30 dont chaque barre de coupe est équipée. De manière générale, le dispositif d'aspiration de cette deuxième forme d'exécution est identique ou équivalent au dispositif d'aspiration selon la première forme d'exécution.

La figure 7 montre une variante intéressante selon cette deuxième forme d'exécution. Le dispositif d'effeuillage 100 intégré à la barre de coupe 1 de la rogneuse comprend une tête d' effeuilleuse, un dispositif de coupe, un dispositif de positionnement latéral et un dispositif d'ajustement en hauteur. La tête d' effeuilleuse 101 comporte une hotte 130 présentant une bouche d'aspiration 132 et une bouche d'éjection 133 (dont les plans sont, selon cette variante, orthogonaux et reliés par une enveloppe 131) et un embout 137 destiné à recevoir une turbine d'aspiration ou un conduit (par exemple un tuyau flexible) le reliant à une turbine d'aspiration lorsque cette dernière n'est pas directement montée sur ladite.tête. De préférence, le plan PBA que forme la bouche 132 présente un angle positif β défini (par exemple de 12 degrés) avec un plan vertical PR que forme le rang de vigne. Cette inclinaison contribue notamment à mieux préserver le raisin de tous dommages et à mieux ménager la végétation. La hotte 130 est solidaire d'un berceau de soutien 135. A proximité de la bouche 132, de préférence dans la zone de l'arête verticale arrière 132R et le long de cette arête s'étend le dispositif de coupe 8B, comportant en l'occurrence un organe de coupe en forme de rampe de couteaux animés d'un mouvement rectiligne alternatif grâce à un moteur M3, ce dispositif étant relié à la hotte 130 au moyen d'un support 8C.

L'ensemble hotte 130 - berceau 135 est relié au support 3 de la barre de coupe par un manchon 111 d'un dispositif de coulissement 110, cela par l'intermédiaire d'un dispositif de pivotement et d'adaptation 115. Le manchon 111 peut être ajusté en hauteur (cf flèches H(+) et H(-)) en fonction de la zone fructifère, avant d'être bloqué sur le support 3 grâce à des vis de pression 113 appuyant sur des lardons en laiton logés dans des coupelles 112. Bien entendu, l'ajustement en hauteur pourrait également être effectué automatiquement (cf. supra).

Le dispositif de positionnement latéral 115 comprend un système de double- parallélogramme 116 ;117 et un élément d'appui ou de commande.

Le parallélogramme 116 comporte deux barres parallèles 120 articulées, d'une part, autour de deux arbres 121 montés dans un support arrière 118 en forme de U (dont les ailes parallèles sont disposées horizontalement) et, d'autre part, autour de deux arbres 122 montés dans un support avant 119 en forme de U (dont les ailes parallèles sont disposées horizontalement). Les supports 118, 119 sont solidaires respectivement du berceau 135 et du manchon 111. Les barres 120 sont soumises à l'action d'organes élastiques 123 coopérant avec les arbres 122. L'aile supérieure du support 119 se prolonge sur une distance pour former une fourche 124 prévue pour tenir un galet 125 libre en rotation.

Le parallélogramme 117 est identique au parallélogramme 116.

L'élément d'appui ou de commande se compose, selon l'exemple représenté, d'une rampe métallique 126, de préférence. Cette rampe est reliée à la hotte 130 de manière articulée par l'intermédiaire de charnières 127 agencées dans les parties supérieure et inférieure de l'arête 132F de la bouche 132. A l'opposé, la rampe 126 est en appui contre les galets 125.

Ainsi, au cours du travail, la partie arrière de la rampe d'appui 126 (dans la zone des charnières 127) reste en contact avec la face de la végétation du rang de vigne venant d'être taillée une fraction de seconde plus tôt par les organes de coupe 8 de la barre de coupe 1, sous l'action des organes élastiques 123 du système de double- parallélogramme 116, 117, la végétation de la surface taillée exerçant en même temps une réaction contre l'action desdits organes élastiques. Ce faisant, le dispositif d'effeuillage oscille (cf. les flèches Dl, D2, la flèche D2 montrant qu'un axe 133 A de la bouche 133, orthogonal au plan de taille ou plan du rang de vigne PR, reste au moins approximativement orthogonal à ce plan PR lorsqu'il est poussé vers la position 133 A (W)). L'angle β précité reste au moins approximativement constant. Il est ainsi possible de corriger efficacement les différences de densité de végétation pouvant subsister après le rognage, si bien que la bouche d'aspiration 132 est toujours au plus près des fruits, sans les toucher, assurant ainsi un effeuillage optimal, alors même que les moyens mis en œuvre sont simples et peu coûteux. Selon une variante, la rampe 126 peut être formée d'une bande sans fin pouvant se dérouler autour de guides cylindriques libres en rotation et agencés avec des moyens connus, à l'arrière en lieu et place des charnières 127 et, à l'avant, en lieu et place des galets 125, ou dans la zone de ces derniers.

On observe finalement qu'à l'instar de l'angle β que forment les plans PR et PBA (voir plus haut) le plan P(8) des organes de coupe 8 forme avec le plan PR parallèle au sens d'avancement A un angle positif défini (par exemple α - 5°). Cette inclinaison procure l'avantage d'une qualité idéale de coupe.

Une troisième forme d'exécution, non décrite en détail ici mais très aisément réalisable à partir des enseignements livrés ci-dessus et rentrant parfaitement dans le cadre de la présente invention, consiste à prévoir sur la première forme d'exécution un dispositif de positionnement latéral équivalent au dispositif 115 et coopérant avec la hotte 30, tandis que la coupe des feuilles, donc l'effeuillage dans la zone fructifère est effectuée par les organes de coupe 8A, concomitamment au rognage. Bien entendu, l'emplacement du support auquel la hotte 30 est appelée à être reliée, devra alors être adaptée en conséquence.

Il va de soi que, selon une forme de réalisation (non représentée), l'évacuation des feuilles de la zone fructifère pourrait procéder d'un moyen de propulsion d'air au lieu d'aspiration. Il conviendra dans ce cas de prévoir en retrait de l'évolution des organes de coupe 8, 8A matérialisée à la figure 3 par les arcs de cercle 22, 24, le dispositif connu de buse rotative reliée à un compresseur, ce qui conduirait à élargir sensiblement, à l'endroit de la zone fructifère, le cadre 7, c'est-à-dire le déflecteur 80, pour y monter la buse rotative avec, ce déflecteur comportant, en regard de la surface d'évolution de la buse, une ouverture pour le passage de l'air sous pression. Selon cette variante, moins préférée, mais au degré d'intégration de l'association des opérations de taille et d'effeuillage à peu près équivalent à celui de la variante de réalisation décrite selon la deuxième forme d'exécution, l'opération d'effeuillage se fera là aussi, dans les meilleurs conditions possibles (surface de la végétation plane, puisque venant d'être taillée, et passage au plus près du dispositif d'effeuillage à l'endroit de la zone fructifère à effeuiller), tandis que le réglage de la pression d'air puisé sera beaucoup plus aisé et facile que sur les dispositifs d'effeuillage actuels de ce type.

Lorsque. la machine selon l'invention, conçue à partir d'une rogneuse, comporte au moins une barre de coupe latérale pourvue du dispositif d'effeuillage décrit, et en outre au moins une barre de coupe horizontale supérieure, elle est apte à effectuer concomitamment ou quasi-concomitamment trois opérations à la fois, à savoir la taille latérale de la végétation sur toute sa hauteur, l'écimage et, dans une zone fructifère délimitée, l'effeuillage. La machine selon l'invention est conçue de telle sorte que tout ou partie des moyens assurant l'effeuillage peut être démonté aisément et rapidement, cette même machine pouvant alors être mise en œuvre pour le seul rognage ou le rognage et l'écimage. La machine est de réalisation simple et présente un caractère véritablement polyvalent pour un surcoût relativement modique, l'investissement nécessaire étant sensiblement inférieur à celui qu'implique le double achat de deux machines spécifiques, rogneuse et effeuilleuse.

Claims

Revendications

1.- Machine de réduction de végétation, utilisable notamrnent en agriculture, arboriculture et viticulture, comportant au moins une barre de coupe présentant un cadre-support et un système de coupe comprenant au moins un organe de coupe, au moins l'un de ces organes étant soumis à un entraînement moteur pour effectuer une taille latérale de végétation d'une plantation ou un élagage rendant la surface correspondante au moins approximativement plane, caractérisée en ce que tout ou partie d'un dispositif d'effeuillage est intégré à la barre de coupe pour coopérer avec cette dernière, de sorte que la machine est apte à effectuer simultanément ou quasi- simultanément à l'opération de taille ou d'élagage au moins une opération supplémentaire consistant à détacher une quantité souhaitée de feuilles d'une zone fructifère définie de la plantation et à évacuer ces feuilles hors du plant.

2.- Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que le dispositif d'effeuillage comprend un dispositif provoquant soit une aspiration d'air, soit une propulsion d'air.

3.- Machine selon la revendication 2, caractérisée en ce que le dispositif d'aspiration/propulsion comprend une hotte reliée à un support de la barre de coupe par des moyens grâce auxquels ladite hotte peut, relativement à ladite barre de coupe, être soit fixe, soit mobile dans un plan horizontal.

4.- Machine selon la revendication 3, caractérisée en ce que la position de la hotte est réglable dans un plan vertical, automatiquement ou manuellement.

5.- Machine selon la revendication 3 ou 4, caractérisée en ce que la hotte comporte une bouche d'aspiration/propulsion des feuilles sectionnées et que le plan de cette bouche peut former avec le plan de la zone fructifère un angle β, ce dernier restant au moins approximativement constant en cours de travail.

6.- Machine selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisée en ce que la hotte coopère avec un dispositif de positionnement latéral.

7.- Machine selon la revendication 6, caractérisée en ce que le dispositif de positionnement latéral comprend un système de parallélogramme, de préférence un double parallélogramme, et un élément de commande.

8.- Machine selon la revendication 7, caractérisée en ce que le système de parallélogramme (s) comprend des moyens élastiques.

9.- Machine selon la revendication 7 ou 8, caractérisée en ce que l'élément de commande comprend des moyens d'articulation et est soumis à une double action, une action étant exercée par la végétation contre l'action des organes élastiques, et vice-versa.

10.- Machine selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisée en ce que l'élément de commande est formé d'une rampe.

11.- Machine selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisée en ce que l'élément de commande est formé d'une bande sans fin pouvant se dérouler autour de rouleaux libres en rotation.

12.- Machine selon l'une des revendications 3 à 11, caractérisée en ce que le dispositif d'aspiration/propulsion comprend une turbine à laquelle la hotte est reliée, soit directement, soit indirectement par l'intermédiaire d'un turbulure de préférence flexible.

13.- Machine selon la revendication 12 , caractérisée en ce que la turbine comprend un carter abritant un rotor formé de deux flasques entre lesquels sont disposées des ailettes (14) et une ouverture (20) d'évacuation des feuilles sectionnées.

14.- Machine selon l'une des revendications 5 à 13, caractérisée en ce que au moins une organe de coupe assurant l'effeuillage dans la zone fructifère est disposé au moins approximativement soit en regard de la bouche d'aspiration/propulsion de la hotte, soit en bordure de ladite bouche.

15.- Machine selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisée en ce que au moins un organe de coupe de la barre de coupe exerce simultanément outre la fonction de coupe latérale de la végétation, la fonction d'effeuillage dans ladite zone fructifère.

16.- Machine selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisée en ce qu'au moins un organe de coupe est agencé en retrait du système de coupe de la barre de coupe pour exercer la fonction d'effeuillage dans la zone fructifère quasi-simultanément à la fonction de coupe latérale exercée par ladite barre de coupe.

17.- Machine selon l'une des revendications 1 à 16, caractérisée en ce que tout ou partie du dispositif d'effeuillage est démontable de la barre de coupe, cette dernière pouvant être mise en œuvre aux fins des seuls travaux de taille.