COPOLYMERES ETHYLENIQUES SEQUENCES ADHESIFS,
COMPOSITIONS COSMETIQUES LES CONTENANT, ET UTILISATION
DE CES COPOLYMERES EN COSMETIQUE
DESCRIPTION
La présente invention a trait à de nouveaux polymères de structure spécifique de type copolymeres éthyléniques séquences adhésifs . La présente invention concerne, en outre, une composition, notamment cosmétique ou pharmaceutique, en particulier une composition capillaire, comprenant ledit polymère de structure spécifique.
L'invention a également trait à l'utilisation de ces polymères en cosmétique pour le traitement de la peau, des ongles ou des cheveux.
Les compositions de coiffage (« hair styling ») actuellement les plus répandues sur le marché cosmétique pour mettre en forme (« shaping ») et/ou maintenir la coiffure (« hairstyle ») sont les nebulisats (« spray ») ou les gels et mousses de coiffage (« styling gels and mousses ») .
Ces compositions contiennent une ou des résines polymères dont l'une des fonctions est de créer des liaisons entre les cheveux. Ces composés sont également appelés « fixateurs » et sont mélangés à divers additifs cosmétiques.
Par ailleurs, . des polymères vinyliques présentant des températures de transition vitreuse élevées sont connus en cosmétique du document FR-A-
2 439 798 et sont inclus notamment dans des compositions de coiffage.
Dans le domaine des compositions de coiffage, de tels polymères, s'ils apportent un maintien de la coiffure, présentent l'inconvénient d'une trop grande friabilité, ce qui ne permet pas une bonne ' tenue dans le temps de la coiffure.
Pour remédier à ce caractère fiable, les polymères sont généralement plastifiés avec des agents plastifiants mais ces derniers altèrent les propriétés coiffantes du polymère.
Il existe donc un besoin pour un polymère qui, lorsqu'il est inclus dans une composition, en particulier une composition cosmétique, permette que cette composition ne présente pas les inconvénients, limitations, défauts et désavantages des compositions de l'art antérieur.
Notamment, un tel polymère doit, dans une composition pour le traitement de la chevelure, conférer plus de tenue en conservant un effet naturel.
Il doit dans une composition pour le traitement des ongles, en deux couches, assurer une bonne adhérence de la première couche, et enfin, dans une composition pour le traitement de la peau, il doit permettre au maquillage d'adhérer à la peau, tout en étant confortable, non collant, et sans tirer la peau.
Le but de la présente invention est de fournir un polymère qui réponde, entre autres, aux besoins, critères, et exigences cités plus haut et qui résolve les problèmes des polymères de l'art antérieur.
Ce but et d'autres encore sont atteints, conformément à la présente invention, par un copolymère éthylénique séquence, linéaire, comprenant : au moins deux séquences présentant des températures de transition vitreuse (Tg) différentes ;
- au moins une de ces séquences ayant une température de transition vitreuse inférieure ou égale à 20°C ; ledit copolymère ayant, en outre, une valeur d'adhésion ou « tack » supérieure à IN.
L'invention a également pour objet les compositions cosmétiques comprenant lesdits copolymeres éthyléniques séquences, linéaires.
Lorsqu'ils sont incorporés dans des' compositions cosmétiques, les copolymeres présentant la structure spécifique selon l'invention, permettent d'obtenir des propriétés extrêmement intéressantes, qu'il n'était pas possible d'obtenir avec les polymères de l'art antérieur. De manière générale, ces polymères ont un caractère adhésif et ils conduisent ainsi à des compositions ou systèmes ayant des tenues et des adhérences améliorées .
Ainsi, lorsque les copolymeres, selon l'invention, sont utilisés dans des compositions pour le traitement de la chevelure, telles que des laques, ou shampooings, ils apportent plus de tenue, tout en conservant un effet naturel. Dans les compositions pour le traitement des ongles, telles que les vernis à ongles, ils augmentent l'adhérence de la première couche. Dans les compositions pour le traitement de la peau, à savoir dans une grande variété de compositions
de • maquillage, les . copolymeres selon l'invention améliorent l'adhérence sur la peau, procurent une sensation confortable, ne collent pas au toucher, et ne tirent pas la peau. L'invention a également trait à un procédé cosmétique de maquillage ou de soin des matières kératiniques comprenant l'application sur les matières kératiniques d'une composition cosmétique selon 1 ' invention. L'invention concerne donc en outre l'utilisation des copolymeres selon l'invention pour améliorer le pouvoir coiffant et la tenue d'une laque pour cheveux, l'utilisation des copolymeres pour améliorer l'adhérence d'un vernis à ongles et enfin l'utilisation des copolymeres pour améliorer la tenue, l'adhérence d'une composition de maquillage.
Les copolymeres de l'invention apportent donc une solution aux problèmes posés par les polymères de l'art antérieur. Les propriétés avantageuses inattendues des copolymeres spécifiques de l'invention, qui sont fondamentalement des polymères linéaires, proviennent, d'une part, de ce caractère linéaire et, d'autre part, de la nature spécifique des séquences qui les constituent.
En effet, les séquences des copolymeres de l'invention sont définies par des températures de transition vitreuse particulières. Rien ne laissait supposer, dans .l'art antérieur, qu'en mettant en œuvre un copolymère spécifiquement linéaire, et en fixant des conditions de Tg définies pour les séquences
constituant le copolymère, on pourrait parvenir, selon l'invention, à obtenir une combinaison de propriétés excellentes pour le copolymère.
Sans vouloir être lié par aucune théorie, les propriétés avantageuses du copolymère selon l'invention, proviendraient du fait que la structure spécifique et le choix spécifique des séquences qui le constituent, favorisent la séparation de phases entre les séquences . De manière plus précise, les copolymeres linéaires de la présente invention sont définis comme étant des copolymeres éthyléniques . Cela signifie que les monomères, dont sont issus les séquences ou blocs, constituant ce copolymère, sont des monomères à double liaison insaturée carbone-carbone de type éthylénique.
En outre, spécifiquement, le copolymère, selon l'invention, est un copolymère linéaire. Cela signifie que l'invention n'entend pas couvrir les copolymeres ayant une structure non linéaire, par exemple ramifiée, en étoile, greffée, ou autre. Le caractère linéaire des copolymeres de l'invention est important pour communiquer aux compositions le contenant, les propriétés avantageuses décrites plus haut . Avantageusement, le copolymère selon l'invention est un polymère filmogène c'est-à-dire qu'il est apte à lui seul, ou en présence d'agent auxiliaire de filmification, à la température allant de 20°C à 30°C, à former un film continu (vu à l'œil nu) et adhérant sur un support kératinique.
Selon l'invention, le copolymère comprend au moins deux séquences ou blocs qui ont des températures de transition vitreuse (Tg) différentes, et, en outre, au moins une parmi ces séquences ou blocs du copolymère a une température de transition vitreuse inférieure ou égale à 20°C.
La température de transition vitreuse Tg étant un paramètre essentiel pour définir les séquences du copolymère de l'invention et, par voie de conséquence, le copolymère de l'invention, il est important d'indiquer que les températures de transition vitreuse des séquences des copolymeres utilisés dans la présente invention sont mesurées par analyse enthalpique différentielle (DSC, « Differential Scanning Calorimetry », en anglais) pour le polymère sec, à une vitesse de chauffe de 10°C/minute.
Les copolymeres, selon l'invention, sont, en outre, définis par un critère mécanique spécifique, qui est « l'adhésion » ou « tack ». Selon l'invention, les copolymeres présentent une adhésion ou tack qui est généralement supérieure à IN, de préférence supérieure à 2N, de préférence encore supérieure à 3N.
Cette « adhésion » ou « tack », définie par Fmax, est mesurée par le test suivant. Fmax est la force maximale de traction, mesurée à l'aide d'un extensomètre, nécessaire pour décoller les surfaces respectives, d'une aire de 0,95 cm2, de deux supports en verre (A) et (B) , rigides, inertes, non absorbants, placés -en regard l'un de l'autre. Lesdites surfaces ont été enduites préalablement par une composition comprenant le
copolymère à tester, selon l'invention, cette composition d'enduction a une concentration (C) en matière sèche de 10% (en gramme pour 100 grammes de composition) , et les surfaces des supports sont enduites à raison de 4/C mg/cm2.
Les surfaces sont ensuite séchées pendant 48 heures à 22°C, sous une humidité relative de 50 %, puis soumises pendant 20 secondes à une compression de 3
Newtons et, enfin, soumises pendant 60 secondes à une traction, à une vitesse de 10 mm/minute.
Chaque séquence du copolymère, selon l'invention, est issue d'un type de monomère ou de plusieurs types de monomères différents.
Cela signifie que chaque séquence peut être constituée d'un homopolymère ou d'un copolymère ; ce copolymère constituant la séquence pouvant être à son tour statistique ou alterné.
Selon l'invention, le copolymère comprend au moins deux séquences, ayant des • températures de transition vitreuse (Tg) différentes. Avantageusement, l'écart des températures de transition vitreuse entre ces deux séquences, ayant des températures de transition vitreuse différentes, est généralement de 40 à 120°C, de préférence de 40 à 110°C et, de préférence encore, de 40°C à 100°C.
La masse moyenne en nombre du copolymère est généralement de 10 000 à 500 000, de préférence de 50 000 à 200 000.
Avantageusement, la proportion de la séquence de Tg inférieure ou égale à 20°C est de 99 % à 40% du
polymère, de préférence de 95 à 55 % et, de préférence encore de 90 à 50 %.
Avantageusement, la séquence de Tg inférieure ou égale à 20°C a une température Tg de 20 à -100°C, de préférence de 20 à -95°C, de préférence encore de 20 à -90°C.
La séquence dont la température de transition vitreuse est inférieure ou égale à 20°C, qui est un homopolymère ou un copolymère, est, de préférence, issue en totalité ou en partie de un ou de plusieurs monomères, qui sont tel (s) que les homopolymères préparés à partir de ces monomères ont des températures de transition vitreuse, inférieures ou égales à 20°C.
De préférence encore, la séquence, dont la température de transition vitreuse est inférieure ou égale à 20°C, est un homopolymère, constitué par un seul type de monomère (dont la Tg de l 'homopolymère correspondant est inférieure à 20°C) .
Les monomères dont les homopolymères ont des températures de transition vitreuse inférieure ou égale à 20°C et dont est ou sont issue(s), de préférence, la ou les séquences de Tg < 20°C du copolymère de l'invention sont, de préférence, choisis parmi les monomères suivants : - les hydrocarbures éthyléniques de 2 à 10 C, tels que l'éthylène, l'isoprène, et le butadiène ;
- les acrylates de formule CH2 = CHCOORi, Ri représentant un groupe alkyle de 1 à 12 C linéaire ou ramifié à l'exception du groupe tertiobutyle, dans lequel se trouve (nt) éventuellement intercalé (s) un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi 0, N, S, ledit
groupe alkyle pouvant en outre être éventuellement substitué par un ou plusieurs substituants choisis parmi les groupes hydroxyle et les atomes d'halogène (Cl, Br, I et F) ; - des exemples de groupes Ri sont les groupes méthyle, éthyle, propyle, butyle, isobutyle, hexyle, éthylhexyle, octyle, lauryle, isooctyle, isodécyle, hydroxyéthyle, hydroxypropyle, méthoxyéthyle, éthoxyéthyle et méthoxypropyle, • un autre exemple de Ri pour les acrylates sont les groupes alkyle en Ci à Cι2 - POE (polyoxyethylene) , avec répétition du motif oxyéthylène de 5 à 30 fois, par exemple méthoxy POE, soit les groupes Ri = R"- (OC2H ) n-, avec R" = alkyle Cχ-Cι2, et n = 5 à 30,
• Ri peut aussi désigner un groupement polyoxyethylene comprenant de 5 à 30 motifs d'oxyde d'éthylène ;
- les méthacrylates de formule :
R2 représentant un groupe alkyle. de 3 à 12 C linéaire ou ramifié, dans lequel se trouve (nt) éventuellement intercalé (s) un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi 0, N et S, ledit groupe alkyle pouvant en outre être éventuellement substitué par un ou plusieurs substituants choisis parmi les groupes hydroxyle et les atomes d'halogènes (Cl, Br, I, F) ; des exemples de groupes R sont héxyle,
éthylhéxyle, octyle, lauryle, isooctyle, isodécyle, dodécyle, méthoxyéthyle, méthoxypropyle, éthoxyéthyle, POE (polyoxyethylene avec répétition du motif oxyéthylène de 5 à 30 fois) et alkyl (Ci à C30) - POE (avec répétition du motif oxyéthylène de 5 à 30 fois) ;
Les esters de vinyle de formule :
R3-CO-0-CH = CH2
où R3 représente un groupe alkyle de 2 à 12 C linéaire ou ramifié ; des exemples de tels esters de vinyle sont : le propionate de vinyle, le butyrate de vinyle, 1 ' éthylhexanoate de vinyle, le néononanoate de vinyle, et le néododécanoate de vinyle ;
- Les éthers de vinyle et d' alkyle de 1 à 12 C, tels que 1 ' éther de vinyle et de méthyle, et l'éther de vinyle et d' éthyle ;
- les N-alkyl (1 à 12 C) acrylamides , tels que le N-octylacrylamide.
Les monomères, particulièrement préférés, sont : l'acrylate de n-butyle, l'acrylate d' éthylhéxyle, l'acrylate d'isobutyle, l'acrylate de méthoxyéthyle, le (méth) acrylate d' éthoxyéthyle, le (méth) acrylate de n-hexyle.
La séquence de température de transition vitreuse inférieure ou égale à 20°C peut, outre les monomères indiqués ci-dessus, et dont la température de transition vitreuse Tg de 1 'homopolymère correspondant est inférieure ou égale à 20°C, comprendre un ou
plusieurs autres monomères différents appelés monomères additionnels .
Ce ou ces monomères additionnels sont, bien sûr, choisis de façon à ce que la Tg de la séquence soit inférieure' ou égale à 20°C.
Ainsi, une séquence de Tg adéquate, inférieure ou égale à 20°C, pourra être formée d'un copolymère constitué d'un premier monomère dont la Tg de l' homopolymère correspondant est dans la plage de plus de 20°C à 200°C, et de préférence de plus de 20°C à 120°C, et d'un second monomère dont la Tg de l'homopolymère correspondant est dans la plage de 20°C à -100°C.
Par exemple, on pourra combiner dans le copolymère formant la séquence un monomère de Tg (de l' homopolymère correspondant) égale à 100°C, à raison de 35% en poids du poids total de monomères, et un monomère de Tg égale à -70°C, à raison de 65% en poids, et la séquence résultante aura une Tg de -30°C. Ces monomères additionnels qui ont donc une
Tg de 1 'homopolymère équivalent, supérieure à 20°C sont choisis notamment parmi les acrylates, méthacrylates, méth(acrylamide) , composés vinyliques et allyliques etc.. Les monomères additionnels (de Tg de
1 'homopolymère correspondant >20°C) sont, de préférence choisis parmi les monomères suivants :
- les composés vinyliques de formule :
CH2 = CH-R4,
où R4 est un groupe hydroxyle ; un groupe
NH C CH3 , un groupe O Ç CH3 ;
O O
un groupe cycloalkyle en C3 à Cs ; un groupe aryle en C6 à -C20 ; un groupe aralkyle en C7 à C30 (groupe alkyle en Ci à C4) ; un groupe hétérocyclique de 4 à 12 chaînons contenant un ou plusieurs héréatomes choisis parmi O, N, et S ; un groupe hétérocyclylalkyle (alkyle en Ci à C ) tel qu'un groupe furfuryle ; lesdits groupes cycloalkyle, aryle, aralkyle, hétérocyclique, ou hétérocyclylalkyle pouvant être éventuellement substitué par un ou plusieurs substituants choisis parmi les groupes hydroxyles, les atomes d'halogène, et les groupes alkyles de 1 à 4 C • linéaires ou ramifiés dans lesquels se trouve (nt) éventuellement intercalé (s) un ou plusieurs heteroatomes choisis parmi 0, N, S et P, et lesdits groupes alkyle pouvant, en outre, être éventuellement substitués par un ou plusieurs substituants choisis parmi les groupes hydroxyles et les atomes d'halogène (Cl, Br, I et F) .
Des exemples de monomères vinyliques sont le vinylcyclohexane, le styrène et l'acétate de vinyle. - Les acrylates de formule : CH2 = CH-COOR5, où R5 est un groupe tertiobutyle, un groupe cycloalkyle en C3 à Cs ; un groupe aryle en Ce à C20 ; un groupe aralkyle en C à C30 (groupe alkyle en Ci à C4) ; un groupe hétérocyclique de 4 à 12 chaînons contenant un ou plusieurs heteroatomes choisis parmi O, N, et S ;
un groupe hétérocyclylalkyle (alkyl de Ci à C4) , tel qu'un groupe furfuryle ; lesdits groupes cycloalkyle, aryle, aralkyle, hétérocyclique ou hétérocyclylalkyle pouvant être éventuellement substitué par un ou plusieurs substituants choisis parmi les groupes hydroxyles, les atomes d'halogène, et les groupes alkyles de 1 à 4 C linéaires ou ramifiés dans lesquels se trouve (nt) éventuellement intercalé (s) un ou plusieurs heteroatomes choisis parmi 0, N, S et P, lesdits groupes alkyle pouvant, en outre, être éventuellement substitués par un ou plusieurs substituants choisis parmi les groupes hydroxyle et les atomes d'halogène (Cl, Br, I et F) .
Des exemples de monomères acrylate sont les acrylates de t-butylcyclohexyle, de tertiobutyle, de t-butylbenzyle, de furfuryle et d'isobornyle ; - Les méthacrylates de formule :
CH2 = C(CH3)-COOR6, où R6 est un groupe alkyle 'de 1 à 4C, linéaire ou ramifié, tel qu'un groupe méthyle, éthyle, propyle ou isobutyle, ledit groupe alkyle pouvant en outre être éventuellement substitué par un ou plusieurs substituants choisis parmi les groupes hydroxyle et les atomes d'halogène (Cl, Br, I et F) ; un groupe cycloalkyle en C3 à Cs ; un groupe aryle en Ce à C2o ; un groupe aralkyle en C7 à C30 (groupe alkyle en Ci à C4) ; un groupe hétérocyclique de 4 à 12 chaînons contenant un ou plusieurs heteroatomes choisis parmi 0, N, et S ; un groupe hétérocyclylalkyle (alkyle de 1 à 4 C) , tel qu'un groupe furfuryle ; lesdits groupes cycloalkyle, aryle, aralkyle, ou hétérocyclique ou
hétérocyclylalkyle pouvant être éventuellement substitué par un ou plusieurs substituants choisis parmi les groupes hydroxyles, les atomes d'halogène, et les groupes alkyles de 1 à 4 C linéaires ou ramifié dans lequel se trouve (nt) éventuellement intercalé (s) un ou plusieurs heteroatomes choisis • parmi 0, N, S et P, lesdits groupes alkyle pouvant, en outre, être éventuellement substitués par un ou plusieurs substituants choisis parmi les groupes hydroxyle et les atomes d'halogène (Cl, Br, I et F) .
Des exemples de monomères méthacrylate sont les méthacrylates de méthyle, d' éthyle, de n-butyle, d' isobutyle, de t-butylcyclohexyle, de t-butylbenzyle, de méthoxyéthyle de méthoxypropyle et d'isobornyle ; - Les (méth) acrylamides de formule :
où R et Rs identiques ou différents représentent chacun un atome d'hydrogène ou un groupe alkyle de 1 à 12 atomes de carbone linéaire ou ramifié, tel qu'un groupe n-butyle, t-butyle, isopropyle, isohexyle, isooctyle, ou isononyle, et R' désigne H ou méthyle.
Des exemples de monomères (méth) acrylamide sont le N-butylacrylamide, le N-t-butylacrylamide, le
N-isopropylacrylamide, le N,N-diméthylacrylamide et le
N,N-dibutylacrylamide. Les monomères préférés parmi tous ceux cités ci-dessus sont choisis parmi les
acrylates de furfuryle, d' isobornyle, de tertiobutyle de tertiobutylcyclohexyle, de tertiobutylbenzyle, les méthacrylates de méthyle, de n-butyle, d'éthyle, d' isobutyle, le styrène, l'acétate de vinyle et le vinylcyclolexane .
Des exemples de ces monomères additionnels, particulièrement préférés, sont le méthacrylate de méthyle, le styrène, l'acide (méth) acrylique, les acrylates d' isobornyle et de furfuryle. Ce ou ces monomères additionnels sont présents généralement en une quantité inférieure ou égale à 50 % en poids, de préférence inférieure ou égale à 45 % en poids et, de préférence encore, inférieure ou égale à 40 % en poids du poids total de la séquence de Tg inférieure ou égale à 20°C.
Avantageusement, le copolymère, selon l'invention, comprend au moins une séquence hydrophile qui comprend des monomères hydrophiles.
La séquence hydrophile peut être définie comme étant une séquence hydrosoluble ou hydrodispersible .
Le polymère formant la séquence est hydrosoluble s'il est soluble dans l'eau, à raison d'au moins 5% en poids, à 25°C. Le polymère formant la séquence est hydrodispersible, s'il forme à une concentration de 5 %, à 25 °C, une suspension stable de fines particules, généralement sphériques . La taille moyenne des particules constituant ladite dispersion est inférieure à 1 μm et, plus généralement, varie entre 5
et 400 nm, de préférence de 10 à 250 nm. Ces tailles de particules sont mesurées par diffusion de lumière.
La séquence hydrophile est, de préférence, une séquence dont la température de transition vitreuse est supérieure à 20°C mais il peut s'agir aussi de la séquence dont la température de transition vitreuse est inférieure ou égale à 20°C.
On sait que les monomères hydrophiles dont les homopolymères présentent une température de transition vitreuse inférieure à 20°C ne sont pas courants .
De ce fait, la séquence hydrophile, dans le cas où il s ' agit de la séquence de Tg inférieure ou égale à 20°C, est avantageusement un copolymère. Cette séquence hydrophile comprend donc alors un ou plusieurs monomère (s) hydrophile (s) dont les homopolymères correspondants ont des températures de transition vitreuse supérieures à 20°C et un ou plusieurs autres monomère(s) non hydrophile (s) , choisis notamment parmi ceux dont les homopolymères ont des Tg inférieures ou égales à 20°C.
La proportion des différents monomères hydrophiles et non hydrophiles étant choisie de préférence pour que l'ensemble de la séquence constituée par un copolymère ait une Tg supérieure à 20°C.
Lorsque la séquence hydrophile a une température de transition vitreuse supérieure à 20°C, elle comprend généralement de 70 à 100%, et de préférence de 80 à 100%, de monomères hydrophiles dont
les Tg des homopolymères correspondants sont supérieures à 20°C.
Lorsque la séquence - hydrophile a une température de transition vitreuse inférieure ou égale à 20°C, elle comprend généralement de 10% à moins de 70%, de préférence de 20% à 65% de monomères hydrophiles dont les Tg des homopolymères correspondants sont supérieures à 20°C.
Des exemples de monomères hydrophiles dont la Tg de l' homopolymère correspondant est supérieure à 20°C incluent les monomères cationiques, les monomères anioniques et les monomères non ioniques :
Des exemples de monomères cationiques sont :
- la 2-vinylpyridine ;
- la 4-vinylpiridine ;
- le méthacrylate de diméthylaminoéthyle
(MADAME) le méthacrylate de diéthylaminoéthyle (DEAMEA)
- le diméthylaminopropylacrylamide ; et les sels de ceux-ci, qu'il s'agisse de sels d'acides minéraux, tels que l'acide sulfurique ou l'acide chlorhydrique, ou de sels d'acide organique.
Ces acides organiques peuvent comporter un ou plusieurs groupes carboxylique, sulfonique, ou phosphonique . Il peut s'agir d'acides aliphatiques linéaires, ramifiés ou cycliques ou encore d'acides aromatiques. Ces acides peuvent comporter, en outre, un ou plusieurs heteroatomes choisis parmi O et N, par exemple sous la forme de groupes hydroxyles .
Un exemple' d'acide à groupe alkyle est l'acide acétique CH3COOH.
Un exemple de polyacide est l'acide téréphtalique . Des exemples d'hydroxyacides sont l'acide citrique et l'acide tartrique .
Des exemples de monomères anioniques sont : l'acide acrylique, l'acide méthacrylique, l'acide crotonique, l'anhydride maléique, l'acide itaconique, l'acide fumarique, l'acide maléique ; l'acide styrènesulfonique, l'acide acrylamidopropanesulfonique, l'acide vinylbenzoïque, l'acide vinylphosphorique et les sels de ceux-ci.
Le neutralisant peut être une base minérale, telle que LiOH, NaOH, KOH, Ca(OH)2, NH4OH, une base organique, par exemple une a iné primaire, secondaire ou tertiaire, telle qu'une alkylamine primaire comme
1 ' amino-2-méthyl-2-propanol, secondaire ou tertiaire.
Des exemples de monomères non-ioniques sont : - les (méth) acrylates d'hydroxyalkyle dont le groupe alkyle a de 2 à 4 atomes de C, en particulier le (méth) acrylate d'hydroxyéthyle, les vinyllactam.es , les (méth) acrylamides , les (méth) acrylamides de N-alkyle en Cι-C4, comme l' acrylamide d' isobutyle ; et les (méth) acrylates de polysaccharide comme l'acrylate de saccharose.
Il est à noter que même si le copolymère comprend une séquence hydrophile, le copolymère global n'est pas forcément hydrophile. Les copolymeres éthyléniques, séquences, linéaires selon l'invention sont choisis parmi :
- des copolymeres biséquencés ;
- des copolymeres triséquencés ;
- des copolymeres polyséquencés ayant plus de trois séquences. Dans le cas des copolymeres polyséquencés
(multiblocs) , dans lesquels un ou deux blocs
(séquences) répondent au critère de Tg inférieure ou égale à 20°C. Les autres .blocs ou séquences ont alors une Tg supérieure à 20°C et inférieure à 200°C. Par exemple, les copolymeres peuvent comprendre deux blocs ayant une Tg ≤20°C et un ou deux blocs ayant une Tg>20°C.
Les copolymeres selon l'invention peuvent être préparés par polymérisation par voie anionique. De préférence, toutefois, les copolymeres, selon l'invention, sont dans un premier mode obtenus par polymérisation radicalaire contrôlée, mais ils peuvent aussi, selon un second mode, être obtenus par polymérisation radicalaire classique.
Premier mode
Les copolymeres blocs ou séquences selon l'invention sont de préférence obtenus par polymérisation radicalaire contrôlée, décrite notamment dans "New Method of Polymer Synthesis", Blackie Académie & Professional, Londres, 1995, volume 2, page 1.
La polymérisation radicalaire contrôlée permet de réduire les réactions de desactivation de l'espèce radicalaire en croissance, en particulier
l'étape de terminaison, réactions qui, dans la polymérisation radicalaire classique, interrompent la croissance de la chaîne polymérique de façon irréversible et sans contrôle. Afin de diminuer la probabilité des réactions de terminaison, il a été proposé de bloquer de façon transitoire et réversible, l'espèce radicalaire en croissance, en formant des espèces actives dites "dormantes" sous forme de liaison de faible énergie de dissociation.
Ainsi, la polymérisation peut être effectuée selon la technique de transfert d'atome, ou par réaction avec un nitroxyde, ou bien encore selon la technique de "réversible addi tion- fragmentation chain tr ans fer" .
' a technique de polymérisation radicalaire par transfert d'atomes, aussi connue sous l'abréviation ATRP, consiste à bloquer l'espèce radicalaire en croissance sous forme de liaison de type C-halogénure (en présence de complexe métal/ligand) . Ce type de polymérisation se traduit par un contrôle de la masse des polymères formés et par un faible indice de polydispersité .
D'une manière générale, la polymérisation radicalaire par transfert d'atomes s'effectue par polymérisation d'un ou de plusieurs monomères polymérisables par voie radicalaire, en présence : d'un amorceur ayant au moins un atome d'halogène transférable, ; - d'un composé comprenant un métal de transition susceptible de participer à une étape de
réduction avec l'amorceur et une chaîne polymerique -"dormante" ; et
- d'un ligand pouvant être choisi parmi les composés comprenant un atome d'azote (N) , d'oxygène (O) , de phosphore (P) ou de soufre (S) , susceptibles de se coordonner par une liaison σ audit composé comprenant un métal de transition, la formation de liaisons directes entre ledit composé comprenant un métal de transition et le polymère en formation étant évitées.
L'atome d'halogène est de préférence un atome de chlore ou de brome .
Ce procédé est en particulier décrit dans la demande WO 97/18247 et dans l'article de Matyjasezwski et al . publié dans JACS, 117, page 5614 (1995).
La technique de polymérisation radicalaire par réaction avec un nitroxyde consiste à bloquer 1 ' espèce radicalaire en croissance sous forme de liaison de type C-0 NR1R2, R1 et R2 pouvant être, indépendamment l'un de l'autre, un radical alkyle ayant de 2 à 30 atomes de carbone ou formant l'un et l'autre, avec l'atome d'azote, un cycle ayant de 4 a 20 atomes de carbone, comme par exemple un cycle 2,2,6,6- tétraméthylpipéridinyle . Cette technique de polymérisation est notamment décrite dans les articles
"Synthesis of nitroxy-functionalized polybutadiène by anionic polymerization using a nitroxy-functionalized terminator", publié dans Macromole cul es 1997, volume 30, pages 4238 - 4242, et "Macromolecular engineering via, living free radical polymerizations" publié dans
Macromol . Chem . Phys . 1998, vol. 199, pages 923 - 935, ou bien encore dans la demande WO-A-99/03894.
La technique de polymérisation RAFT (reversiJle addi tion- fragmentation chain transfer) consiste à bloquer l'espèce radicalaire en croissance sous forme de liaison de type C-S. On utilise pour cela des composés dithio comme des thiobenzoates , des dithiocarbamates ou des disulfures de xanthanes . Cette technique est notamment décrite dans la demande WO-A- 98/58974 et dans l'article "A more versatile route to block copolymers and other polymers of complexe architecture by living radical polymerization : the RAFT process", publié dans Macromolecules , 1999, volume 32, pages 2071 - 2074.
Deuxième mode
Les polymères blocs ou séquences selon l'invention peuvent également être obtenus en utilisant la technique de polymérisation radicalaire classique en effectuant la coulée des monomères de façon séquencée. Dans ce cas, seul le contrôle de la nature des séquences est possible (pas de contrôle des masses) . II s'agit de polymériser dans un premier temps un monomère Ml dans un réacteur de polymérisation; de suivre, par cinétique, sa consommation dans le temps puis quand Ml est consommé à environ 95% alors d'introduire un nouveau monomère M2 dans le réacteur de polymérisation.
On obtient ainsi facilement un polymère de structure bloc de type M1-M2.
L'invention concerne également les compositions cosmétiques ou pharmaceutiques comprenant le copolymère de structure spécifique, tel qu'il a été décrit ci-dessus.
Généralement, ces compositions contiennent de 0,1 à 60 % en poids, de préférence de 0,5 à 50 % en poids, et de préférence encore de 1 à 40 % en poids du copolymère selon l'invention.
Ces compositions cosmétiques, selon l'invention, comprennent, outre lesdits polymères, un milieu physiologiquement acceptable, c'est-à-dire un milieu compatible avec les matières kératiniques, comme la peau, les cheveux, les cils, les sourcils et les ongles .
De manière générale, il faut considérer que l'ensemble de la composition est physiologiquement acceptable. Ledit milieu, physiologiquement acceptable, comprend généralement un solvant approprié, physiologiquement acceptable, dans lequel le copolymère, selon l'invention, se trouve sous forme dissoute ou dispersée. La composition peut ainsi comprendre, en tant que solvant formant une phase hydrophile, de l'eau ou un mélange d'eau et de solvant (s) organique (s) hydrophile (s) comme les alcools et notamment les monoalcools inférieurs linéaires ou ramifiés ayant de 2 à 5 atomes de carbone comme l'éthanol, 1 ' isopropanol ou le n-propanol, et les polyols comme la glycérine, la
diglycérine, le propylène glycol, le sorbitol, le penthylène glycol, et les polyéthylène glycols. La phase hydrophile peut, en outre, contenir des éthers en C2 et des aldéhydes en C2-C hydrophiles. L'eau ou le mélange d'eau et de solvants organiques hydrophiles peut être présent dans la composition selon 1 ' invention en une teneur allant de 0 % à 99 % (notamment 0,1 % à 99 %) en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence de 10 % à 80 % en poids.
La composition peut également comprendre une phase grasse, notamment constituée de corps gras liquides à température ambiante (25°C en général) et/ou de corps gras solides à température ambiante tels que les cires, les corps gras pâteux, les gommes et leurs mélanges. Ces corps gras peuvent être d'origine animale, végétale, minérale ou synthétique. Cette phase grasse peut, en outre, contenir des solvants organiques lipophiles . Comme corps gras liquides à température ambiante, appelés souvent huiles, utilisables dans l'invention, on peut citer : les huiles hydrocarbonées d'origine animale telles que le perhydrosqualène ; les huiles hydrocarbonées végétales telles que les triglycérides liquides d'acides gras de 4 à 10 atomes de carbone comme les triglycérides des acides heptanoïque ou octanoïque, ou encore les huiles de tournesol, de maïs, de soja, de pépins de raisin, de sésame, d'abricot, de macadamia, de ricin, d'avocat, les triglycérides des acides caprylique/caprique, l'huile de jojoba, de beurre de karité ; les
hydrocarbures linéaires ou ramifiés, d'origine minérale ou synthétique tels que les huiles de paraffine et leurs dérivés, la vaseline, les polydécènes, le polyisobutène hydrogéné tel que le parléam ; les esters et les éthers de synthèse notamment d'acides gras comme par exemple l'huile de Purcellin, le myristate d' isopropyle, le pal itate d' éthyl-2-hexyle, le stéarate d'octyl-2-dodécyle, 1 ' érucate d'octyl-2- dodécyle, l' isostéarate d' isostéaryle ; les esters hydroxyles comme l'isostéaryl lactate, 1 ' octylhydroxystéarate, 1 'hydroxystéarate d'octyldodecyle, le diisostearylmalate, le citrate de triisocétyle, des heptanoates, octanoates, décanoates d'alcools gras ; des esters de polyol comme le dioctanoate de propylène glycol, le diheptanoate de néopentylglycol, le diisononanoate de diéthylèneglycol ; et les esters du pentaérythritol ; des alcools gras ayant -de 12 à 26 atomes de carbone comme 1 ' octyldodécanol, le 2-butyloctanol, le 2- hexyldécanol, le 2-undécylpentadécanol, l'alcool oléique ; les huiles fluorées partiellement hydrocarbonées et/ou siliconées ; les huiles siliconées comme les polyméthylsiloxanes (PDMS) volatiles ou non, linéaires ou cycliques, liquides ou pâteux à température ambiante comme les cyclométhicones, les di éthicones, comportant éventuellement un groupement phényle, comme les phényl triméthicones, les phényltriméthylsiloxydiphényl siloxanes, les diphénylméthyldiméthyl-trisiloxanes, les diphényl diméthicones, les phényl diméthicones, les poly éthylphényl siloxanes ; leurs mélanges .
Ces huiles peuvent être présentes en une teneur allant de 0,01 à 90 %, et mieux de 0,1 à 85 % en poids, par rapport au poids total de la composition. La composition selon l'invention peut également comprendre un ou plusieurs solvants organiques, cosmétiquement acceptables (tolérance, toxicologie et toucher acceptables) .
Ces solvants peuvent être généralement présents en une teneur allant de 0 à 90 %, de préférence de 0,1 à 90%, de préférence encore de 10 à
90% en poids, par rapport au poids total de la composition, et mieux de 30 à 90 %.
Comme solvants utilisables dans la composition de l'invention, on peut citer les esters de l'acide acétique comme l'acétate de méthyle, d' éthyle, de butyle, d'amyle, de méthoxy-2-éthyle, l'acétate d' isopropyle; les cétones comme la méthyléthylcétone, la méthylisobutylcétone ; les hydrocarbures comme le toluène, le xylène, l'hexane, l'heptane ; les aldéhydes ayant de 5 à 10 atomes de carbone ; les éthers ayant au moins 3 atomes de carbones ; et leurs mélanges.
Les cires peuvent être hydrocarbonées, fluorées et/ou siliconées et être d'origine végétale, minérale, animale et/ou synthétique. En particulier, les cires présentent une température de fusion supérieure à 25 °C et mieux supérieure à 45 °C.
Comme cire utilisable dans la composition de l'invention, on peut citer la cire d'abeilles, la cire de Carnauba ou de Candellila, la paraffine, les cires microcristallines, la cérésine ou l'ozokérite ; les cires synthétiques comme les cires de polyethylene ou
de Fischer Tropsch, les cires de silicones comme les alkyl ou alkoxy-diméticone ayant de 16 à 45 atomes de carbone .
Les gommes sont généralement des polydiméthylsiloxanes (PDMS) à haut poids moléculaire ou des gommes de cellulose ou des polysaccharides et les corps pâteux sont généralement des composés hydrocarbonés comme les lanolines et leurs dérivés ou encore des PDMS . La nature et la quantité des corps solides sont fonction des propriétés mécaniques et des textures recherchées. A titre indicatif, la composition peut contenir de 0 à 50 % en poids de cires, par rapport au poids total de la composition et mieux de 1 à 30 % en poids .
Le polymère peut être associé à un ou des agents auxiliaires de filmification. Un tel agent de fil ification peut être choisi parmi tous les composés connus de l'homme du métier comme étant susceptibles de remplir la fonction recherchée, et notamment être choisi parmi les agents plastifiants et les agents de coalescence .
La composition selon l'invention peut en outre comprendre une ou des matières colorantes choisies parmi les colorants hydrosolubles , et les matières colorantes pulvérulentes comme les pigments, les nacres, et les paillettes bien connues de l'homme du métier. Les matières colorantes peuvent être présentes, dans la composition, en une teneur allant de 0,01 % à 50 % en poids, par rapport au poids de la composition, de préférence de 0,01 % à 30 % en poids.
Par pigments, il faut comprendre des particules de toute forme, blanches ou colorées, minérales ou organiques, insolubles dans le milieu physiologique, destinées à colorer la composition. Par nacres, il faut comprendre des particules de toute forme irisées, notamment produites par certains mollusques dans leur coquille ou bien synthétisées.
Les pigments peuvent être blancs ou colorés, minéraux et/ou organiques. On peut citer, parmi les pigments minéraux, le dioxyde de titane, éventuellement traité en surface, les oxydes de zirconium ou de cérium, ainsi que les oxydes de zinc, de fer (noir, jaune ou rouge) ou de chrome, le violet de manganèse, le bleu outremer, l'hydrate de chrome et le bleu ferrique, les poudres métalliques comme la poudre d'aluminium, la poudre de cuivre.
Parmi les pigments organiques, on peut citer le noir de carbone, les pigments de type D & C, et les laques à base de carmin de cochenille, de baryum, strontium, calcium, aluminium.
Les pigments nacrés peuvent être choisis parmi les pigments nacrés blancs tels que le mica recouvert de titane, ou d ' oxychlorure de bismuth, les pigments nacrés colorés tels que le mica titane recouvert avec des oxydes de fer, le mica titane recouvert avec notamment du bleu ferrique ou de 1 ' oxyde de chrome, le mica titane recouvert avec un pigment organique du type précité ainsi que les pigments nacrés à base dOxychlorure de bismuth.
Les colorants hydrosolubles sont par exemple le jus de betterave, le bleu de méthylène.
La composition selon l'invention peut comprendre en outre en outre une ou plusieurs charges, notamment en une teneur allant de 0,01 % à 50 % en poids, par rapport au poids total de la composition, de préférence allant de 0,01 % à 30 % en poids. Par charges, il faut comprendre des particules de toute forme, incolores ou blanches, minérales ou de synthèse, insolubles dans le milieu de la composition quelle que soit la température à laquelle la composition est fabriquée. Ces charges servent notamment à modifier la rhéologie ou la texture de la composition.
Les charges peuvent «être minérales ou organiques de toute forme, plaquettaires, sphériques ou oblongues, quelle que • soit la forme cristallographique ( par exemple feuillet, cubique, hexagonale, orthorombique, etc) . On peut citer le talc, le mica, la silice, le kaolin, les poudres de polyamide (Nylon®) (Orgasol® de chez Atochem) , de poly-β-alanine et de polyethylene, les poudres de polymères de tétrafluoroéthylène (Téflon®) , la lauroyl-lysine, l'amidon, le nitrure de bore, les microsphères creuses polymériques telles que celles de chlorure de polyvinylidène/acrylonitrile comme l'Expancel® (Nobel
Industrie), de copolymeres d'acide acrylique (Polytrap® de la société Dow Corning) et les microbilles de résine de silicone (Tospearls® de Toshiba, par exemple) , les particules de polyorganosiloxanes élastomères, le carbonate de calcium précipité, le carbonate et
1'hydro-carbonate de magnésium, 1 'hydroxyapatite, les
microsphères de silice creuses (Silica Beads® de Maprecos) , les microcapsules de verre ou de céramique, les savons métalliques dérivés d'acides organiques carboxyliques ayant de 8 à 22 atomes de carbone, de préférence de 12 à 18 atomes de carbone, par exemple le stéarate de zinc, de magnésium ou de lithium, le laurate de zinc, le myristate de magnésium.
La composition selon l'invention peut également contenir des ingrédients couramment utilisés en cosmétique, tels que les vitamines, les épaississants, les oligo-éléments, les adoucissants, les séquestrants, les parfums, les agents alcalinisants ou acidifiants, les conservateurs, les filtres solaires, les tensioactifs, les anti-oxydants , les agents anti-chutes des cheveux, les agents antipelliculaires, les agents propulseurs, ou leurs mélanges .
Bien entendu, l'homme du métier veillera à choisir ce ou ces éventuels composés complémentaires, et/ou leur quantité, de manière telle que les propriétés avantageuses de la composition correspondante selon l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas, altérées par l'adjonction envisagée. La composition selon l'invention peut se présenter notamment sous forme de suspension, de dispersion, de solution, de gel, d'émulsion, notamment émulsion huile-dans-eau (H/E) ou eau-dans-huile (E/H) , ou multiple (E/H/E ou polyol/H/E ou H/E/H) , sous forme de crème, de pâte, de mousse, de dispersion de vésicules notamment de lipides ioniques ou non, de
lotion biphasé ou multiphase, de spray, de. poudre, de pâte, notamment de pâte souple (notamment de pâte ayant de viscosité dynamique à 25°C de l'ordre de 0,1 à 40 Pa.s sous une vitesse de cisaillement de 200 s-1, après 10 minutes de mesure en géométrie cône/plan) . La composition peut être anhydre, par exemple il peut s'agir d'une pâte anhydre.
L'homme du métier pourra choisir la forme galénique appropriée, ainsi que sa méthode de préparation, sur la base de ses connaissances générales, en tenant compte d'une part de la nature des constituants utilisés, notamment de leur solubilité dans le support, et d'autre part de l'application envisagée pour la composition. La composition selon l'invention peut être une composition de maquillage comme les produits pour le teint (fonds de teint) , les fards à joues ou à paupières, les produits pour les lèvres, les produits anti-cernes, les blush, les mascaras, les eye-liners, les produits de maquillage des sourcils, les crayons à lèvres ou à yeux, les produits pour les ongles, tels que les vernis à ongles, les produits de maquillage du corps, les produits de ' maquillage des cheveux (mascara ou laque pour cheveux) . La composition selon l'invention peut être également un produit capillaire, notamment pour le maintien de la coiffure ou la mise en forme des cheveux. Les compositions capillaires sont de préférence des shampooings, des gels, des lotions de mise en plis, des lotions pour le brushing, des
compositions de fixation et de coiffage telles que les laques ou spray.
Les lotions peuvent être conditionnées sous diverses formes, notamment dans des vaporisateurs, des flacons-pompe ou dans des récipients aérosol afin d'assurer une application de la composition sous forme vaporisée ou sous forme de mousse. De telles formes de conditionnement sont indiquées, par exemple lorsque l'on souhaite obtenir un spray, une mousse pour la fixation ou le traitement des cheveux.
L'invention va maintenant être décrite, en référence aux exemples suivants , donnés à titre illustratif et non limitatif.
Exemples :
Exemple 1 :
Préparation d'un amorceur de polymérisation difonctionnel
On prépare un amorceur difonctionnel selon le schéma réactionnel suivant :
THF/triéthylamine
HO-(CH2)4-OH + 2C(CH3)2(Br) -C(=0)Br
(CH3) 2BrC-C (=0) -0- (CH2) 4-0-C (=0) -C (CH3) 2Br
Pour cela, on mélange 18 g (0,2 mole) de
1, 4-butanediol avec 100 g de tétrahydrofurane et on
laisse le mélange s'équilibrer pendant 10 minutes à température ambiante. On ajoute ensuite lentement, sur une durée de 30 minutes, 40,4 g (0,4 moles) de triéthylamine, de manière à ce que la température de la solution n'augmente pas brusquement. On ajoute ensuite très lentement, sur une durée de 3 heures, • et en refroidissant à 5°C, 92 g (0,4 mole) de bromure de 2-bromoisobutyryle. Lors de cette addition, on observe un jaunissement progressif de la solution réactionnelle. On maintient l'agitation pendant la nuit à 25°C, puis on laisse la température remonter progressivement jusqu'à la température ambiante.
On concentre la solution réactionnelle par évaporation du THF et on précipite le résidu dans de l'eau. On extrait ensuite trois fois la phase aqueuse avec de 1 ' éther éthylique, puis on sèche la phase éthérée sur du sulfate de magnésium.
Après évaporation de l' éther, on obtient ainsi 63 g de bis (1, 4-bromoisobutyrate de n-butyle), ce qui correspond à un rendement de 80 %.
Exemple 2 :
Préparation d'un copolymère triséquencé poly (acrylate de méthyle-b-acrylate de butyle-b-acrylate de méthyle)
Etape I : Polymérisation de l'acrylate de n-butyle, Tg = -50°C
On mélange, dans un réacteur hermétique comportant une arrivée d'azote et à l'abri de l'oxygène, l,43E-03 mole soit 5,54E-01 g d'amorceur difonctionnel préparé dans l'exemple 1, 2,86E-03 mole soit 4,10E-01 g de CuBr, 7,81E-01 mole soit 100 g d' acrylate de butyle, et 2,86E-03 mole soit 4,95E-01 g de N,N,N',N'',N' ' -pentaméthyldiéthylènetriamine .
On chauffe, sous atmosphère d'azote, à une température de 90°C, on coupe l'arrivée d'azote et on maintient cette température pendant 7 h 30 heures, moyennant quoi on obtient une solution du polymère.
On fait passer cette solution du polymère sur un lit d'alumine neutre, puis on fait précipiter la solution limpide dans 5 volumes d'un mélange méthanol/eau (80/20) .
Etape II : Polymérisation de l'acrylate de méthyle, Tg = +10°C
On mélange, dans un réacteur hermétique comportant une arrivée d'azote et à l'abri de l'oxygène, l,3lE-04 mole soit 10,5 g du macroamorceur précédent : polyacrylate de butyle fonctionnel, 2,62E-04 mole soit 2,59E-02 g de CuBr, 8,40 ml de solvant diphényle diéther ; 2,62E-04 mole soit 4,53E-02 g de N,N,N' ,N' ' ,N' ' -pentaméthyldiéthylènetriamine, et 3,93E-02 mole soit 3,39 g ' de monomère acrylate de méthyle.
On fait réagir pendant 4 heures à 90°C, puis on laisse refroidir le mélange à température ambiante.
On dissout la solution dans environ 100 ml de
dichlorométhane. On fait passer cette solution du polymère sur un lit d'alumine neutre, puis on fait précipiter la solution limpide dans 5 volumes d'un mélange méthanol/eau (80/20). On obtient ainsi 6 g de polymère se présentant sous une forme de pâte, ce qui correspond à un rendement de 43 % en poids .
On lave la pâte à l'heptane à chaud pour en éliminer les monomères résiduels éventuellement présents .
On détermine la masse molaire moyenne en poids et en nombre par chromatographie liquide par perméation de gel (solvant THF, courbe d'étalonnage établie avec des étalons de polystyrène linéaire) . La masse molaire moyenne en nombre (Mn) est égale à 88 000 g/mole, la masse molaire moyenne en poids (Mp) est égale à 102 000 g/mole.
Le copolymère présente deux températures de transition vitreuse Tg, la première égale à -47°C imputable à la séquence poly (acrylate de butyle), et la seconde égale à 10°C imputable aux séquences de poly (acrylate de méthyle) .
La valeur du « tack » de ce polymère mesurée par la méthode décrite plus haut est de 3,5 N.
Exemple 3 :
Préparation d'une laque
On prépare un aérosol avec 100 g d'une solution à 9 % en poids du copolymère préparé dans
l'exemple 2 dans de l'ethanol et 75 g de diméthyléther jouant le rôle de gaz propulseur.
On pulvérise la composition sur des mèches de cheveux châtains d'une longueur de 18 cm et on évalue la tenue de la coiffure et l'aspect souple des mèches sur un panel de -5 personnes, en utilisant une échelle de notation, allant de 0 (mauvais) à 5 (excellent) .
Les notes obtenues sont 4 pour la tenue de la coiffure et 4 pour l'aspect souple des mèches.
Exemple 4 :
Préparation d'un « basecoat » pour vernis à ongles
On dissout le copolymère dans de l'acétate d' éthyle : la teneur en polymère de la solution obtenue est de 25 % en poids. La solution de copolymère de l'exemple 2 est appliquée sur un ongle. Après un séchage pendant 10 min. , un vernis à ongles classique solvant est appliqué.
La tenue du vernis et la résistance aux chocs sont améliorées.