Procédé de fabrication d'un élément tubulaire De transport de fluide
La présente invention concerne un procédé de fabrication d'un élément tubulaire de transport de fluide destiné à être implanté dans un circuit de transport de fluide d'un véhicule automobile, tel qu'un circuit hydraulique d'embrayage ou un circuit hydraulique de freinage, entre deux organes de ce circuit, à savoir un organe émetteur de fluide et un organe- récepteur de fluide. ARRIERE PLAN DE L'INVENTION
De tels éléments tubulaires de transport de fluide comportent généralement une conduite à une extrémité de laquelle est fixé un embout. La conduite présente généralement des coudes selon une géométrie permettant son implantation dans le véhicule et plus particulièrement dans le compartiment moteur de celui-ci. L'embout est généralement un embout droit et la portion de conduite adjacente à l'extrémité sur laquelle l'embout est fixé est également rectiligne pour permettre l'implanta- tion de l'embout sur celle-ci. Cette structure présente 1 ' inconvénient d ' être encombrante .
L'élément tubulaire doit en outre pouvoir supporter les contraintes liées à cette utilisation notamment en ce qui concerne : la température qui peut varier entre -40°C et +150°C, la pression du fluide qui peut s'élever couramment jusqu'à 40 bars et la pression d'éclatement supérieure à 200 bars, l'imperméabilité à l'eau, la flexibilité à froid notamment pour supporter des débattements et vibrations liées au fonctionnement du moteur, la bonne tenue au vieillissement thermomécanique, et l'environnement, à savoir la tenue au contact occasionnel avec d'autres fluides comme les huiles, l'acide de batterie sous forme vapeur, le chlorure de zinc...
Dans les éléments tubulaires de transport de fluide les plus couramment utilisés pour répondre' à ces
contraintes, l'embout est en élastomère et la conduite est en acier. Toutefois, un tel élément tubulaire est relativement lourd et coûteux.
Il est connu, notamment du document GB-A-709 381, un élément tubulaire de transport de fluide, comprenant une conduite ayant une extrémité à proximité de laquelle la conduite présente un coude, et un embout comportant de façon axialement successive une section de connexion recevant cette extrémité et une section de maintien coudée qui s'étend sur le coude pour s'opposer à une modification d'un rayon de courbure de celui-ci. La section de maintien renforce la conduite au niveau du coude et contribue à la fixation de l'embout sur l'extrémité de conduite et le coude peut être réalisé de manière immédiate- ment adjacente à l'extrémité de la conduite. Cependant, l'embout est formé de deux coques soudées l'une à l'autre. Il s'avère que ce mode de fabrication n'apporte pas entière satisfaction notamment sur le plan de la productivité . OBJET DE L'INVENTION
Il serait donc intéressant de disposer d'un procédé de fabrication d'un élément de transport de fluide qui soit simple et puisse avoir une bonne productivité. BREVE DESCRIPTION DE L'INVENTION L'invention a ainsi pour objet un procédé de fabrication d'un élément tubulaire coudé qui comprend les étapes de :
- former un coude sur une conduite à proximité d'une extrémité de celle-ci, - le coude et cette extrémité de la conduite étant disposés dans un moule, injecter un matériau thermoplastique dans le moule pour former un embout sur cette extrémité et le coude.
Ce mode de réalisation est relativement simple et rapide.
Avantageusement, le coude est formé par cintrage à froid, et de préférence le cintrage à froid est réalisé au moyen de deux parties du moule qui sont mobiles l'une par rapport à 1 ' autre et sont rapprochées 1 ' une de 1 ' au- tre lors de la fermeture du moule.
Le cintrage de la conduite est alors réalisé de manière automatique dans le moule, en temps masqué, de sorte que le procédé de fabrication comporte un nombre minimal d'étapes et est particulièrement rapide. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description qui suit d'un mode de réalisation particulier non limitatif de l'invention.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS II sera fait référence aux dessins annexés, parmi lesquels :
- la figure 1 est une vue partielle en élévation avec écorché d'un élément tubulaire conforme à l'invention, - la figure 2 est une vue partielle en perspective de cet élément,
- la figure 3 est une vue schématique partielle du moule permettant la réalisation de l'élément.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION En référence aux figures, l'élément tubulaire de transport de fluide comprend une conduite généralement désignée en 1 possédant une extrémité 2 qui est introduite dans un embout généralement désigné en 3. Cet embout est agencé pour permettre le raccordement de 1 ' ex- trémité 2 de la conduite 1 à un organe non représenté dans lequel a été ménagé un alésage pourvu de moyens de retenue de 1 ' embout 3. Ces moyens sont connus en eux- mêmes et peuvent être des moyens de connexion instantanée de type classique ou des moyens d' encliquetage comportant par exemple un verrou qui est agencé pour coopérer avec
une gorge de l'embout et qui est mobile transversalement entre une position de verrouillage dans laquelle le verrou comporte une portion insérée dans la gorge de l'embout et une position de déverrouillage dans laquelle le verrou est dégagé de la gorge.
La conduite 1. présente un coude 4 à proximité de l'extrémité 2. La conduite est ici réalisée en polyamide 12 mais elle peut être réalisée en un autre matériau thermoplastique tel que par exemple -un polyamide 6-6 re- couvert d'un polyéther esther, ou bien d'un polyester éther ou fluoré. La conduite peut en outre être réalisée en tout autre matériau adapté .
L'embout 3 comprend, de façon axialement successive, une section de connexion 5 recevant l'extrémité 2 de la conduite 1 et une section de maintien 6 s ' étendant sur le coude 4 de la conduite 1.
La section de connexion 5 est destinée à être introduite dans 1 ' alésage de 1 ' organe et est pourvue de moyens externes pour coopérer avec les moyens de retenue prévus dans l'alésage de l'organe. Ces moyens comprennent ici une gorge pour recevoir un verrou mobile. Dans le cas d'un alésage lisse, la section de connexion 5 peut être pourvue extérieurement de redans annulaires, par exemple de type dent de sapin, destinés à assurer l'ancrage de l'embout 3 dans l'alésage. La section de connexion 5 délimite un passage 7 pour le fluide, de section circulaire et de diamètre sensiblement égal au diamètre interne de la conduite 1. Le passage 7 se raccorde du côté de la section de maintien 6 à un chambrage 8 ayant un diamètre sensiblement égal au diamètre externe de la conduite 1 de manière à recevoir 1 ' extrémité 2 de la conduite 1. Le chambrage 8 se raccorde au passage 7 par un épaulement 9 formant une butée à 1 ' enfoncement de 1 ' extrémité de conduite 2 dans l'embout 3. La section de maintien 6 comprend des segments
annulaires 10 ayant un diamètre interne sensiblement égal au diamètre externe de la conduite. Les segments annulaires sont reliés les uns aux autres par des entretoises 11 et adhèrent à la surface externe du coude 4. L'élément tubulaire est alors particulièrement léger et la flexibilité de l'embout est améliorée. Les entretoises 11 sont ici disposées latéralement par rapport au coude et sur le côté extérieur de celui-ci. Des entretoises 11 peuvent également être disposées sur le côté intérieur du coude 4. Une nervure peut également être prévue du côté intérieur du coude pour relier les segments. Une telle nervure assure le renforcement du coude et constitue une zone possible de fixation du coude à un autre élément, par exemple par agrafage. D'autres dispositions sont en outre possibles. La section de maintien 6 est agencée et dimensionnée pour s'opposer à une modification du rayon de courbure du coude 4. La section de maintien 6 peut également être réalisée sous la forme d'un manchon recouvrant le coude 4. L'embout 3 est ici réalisé en polyamide 12 chargée de fibres de verre. On obtient une bonne liaison entre la conduite et l'embout. De plus, l'élément tubulaire présente alors une résistance élevée pour un poids relativement faible. L'embout 3 peut également être réalisé en un autre matériau thermoplastique et -..notamment en polyamide 6-6 chargé de fibres de verre dans le cas où la conduite est elle-même en polyamide 6-6. D'autres charges de renfort et d'autres matériaux thermoplastiques peuvent être utilisés. L'extrémité de la conduite 1 opposée à l'extrémité 2 peut également être équipée d'un embout soit de type classique soit conforme au mode de réalisation qui vient d'être décrit.
L'élément tubulaire est réalisé selon le procédé qui va -maintenant être décrit.
Ce procédé est mis en oeuvre au moyen d'un moule tel que celui représenté schématiquement à la figure 3.
Ce moule est divisé en des premier et deuxième sous-ensembles de moule adjacents destinés respectivement à la réalisation de la section de connexion 5 et de la section de maintien 6.
Le premier sous-ensemble comprend deux parties mobiles 11 (dont une seule est visible sur la figure) destinées à se refermer l'une sur l'autre selon un plan de joint correspondant sensiblement au plan de la feuille. Chaque partie 11 comprend une empreinte 12 correspondant à une moitié longitudinale de la section de connexion 5. Les parties 11 sont en outre équipées d'un canal d'injection de la matière dans le moule et sont as- sociées à une broche mobile 13 ayant un diamètre correspondant sensiblement au diamètre intérieur de la conduite 1. La broche 13 s'étend selon la direction axiale de l'empreinte 12.
Le deuxième sous-ensemble comprend une partie fixe 14.1 et une partie mobile 14.2 qui présente une empreinte 15.1, 15.2 correspondant respectivement à la moitié longitudinale de la section de maintien 6 intérieure au coude et à la moitié longitudinale de la section de maintien 6 extérieure au coude et qui sont destinées à se refermer l'une sur l'autre selon un plan de joint sensiblement perpendiculaire au plan de la feuille. La partie 14.2 est montée par rapport à la partie 14.1 pour coulisser selon une direction correspondant à la bissectrice de l'angle formé par le coude 4 et comprend d'un côté opposé à la partie 11, une portion de cintrage 16 arrondie. La partie 14.1 comprend une portion de cintrage 17 du côté de la partie 11.
Selon le procédé de l'invention, la conduite 1, préalablement extrudée, est disposée dans le moule ouvert de manière que l'extrémité 2 soit engagée sur la broche
13 pour s'étendre dans l'alignement de celle-ci entre la portion de cintrage 17 de la partie fixe 14.1 et la portion arrondie de cintrage 16 de la partie mobile 14.2 (voir les éléments représentés en trait mixte double à la figure 3) .
Le moule est ensuite refermé.
La fermeture des parties 11 est réalisée de manière tout-à-fait classique.
Lors de la fermeture des parties 14.1, 14.2, la partie 14.2 est ramenée vers la partie 14.1. La portion de cintrage 16 exerce alors un effort sur la conduite 1. La conduite 1, en appui contre la portion de cintrage 17 de la partie fixe 14.1 est courbée sous l'effort exercé par la portion de cintrage 16 de la partie mobile 14.2. et vient en appui contre la partie 14.1. Il est ainsi opéré un cintrage à froid de la conduite . On remarquera que du fait de la forme particulière de la section de maintien 6, les empreintes 15 comportent des portions 18 en renfoncement pour former les segments annulaires 10 et des portions 19 en saillie pour former les espaces entre les segments annulaires 10. Les portions 19 sont en contact avec la conduite de sorte qu'il est ainsi assuré un soutien et un positionnement de la conduite lors du cintrage . Le matériau thermoplastique et-, ses charges de renfort sont ensuite injectés dans les empreintes 15 et 12 pour former l'embout. Lorsque le matériau thermoplastique a suffisamment durci, le moule est ouvert et la broche 13 est dégagée de l'extrémité de conduite 2 pour permettre l'extraction de l'élément tubulaire hors du moule .
L'embout 3 et la conduite 1 étant réalisés dans le même matériau thermoplastique, des liaisons chimiques se sont établies entre la zone superficielle de la con- duite et l'embout de sorte que l'embout est fermement
fixé à.la conduite de manière analogue à un soudage.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et on peut y apporter des variantes de réalisation sans sortir du cadre de l'invention tel que défini par les revendications.