Utilisation d'un mélange comprenant Mn(ll) et/ou Zn(ll) avec un hydrogénocarbonafe et au moins un orthodiphenol, en tant qu'agent diminuant l'adhésion des micro-organismes
L' invention se rapporte à l'utilisation d'un mélange comprenant du Mn(II) et/ou du Zn(ll) en association avec de l'hydrogénocarbonate et au moins un orthodiphenol dans ou pour la préparation d'une composition, . . en tant qu'agent diminuant l'adhésion des micro-organismes,', particulièrement des bactéries, sur la peau et/ou les muqueuses.. En particulier les compositions de l'invention sont destinées à favoriser l'élimination des mauvaises odeurs corporelles, ou à lutter contre toutes les infections cutanées mettant en jeu des micro-organismes, comme par exemple l' acné et/ou les pellicules.
Il est bien connu que la peau est couverte d'une flore responsable de toute une série de désagréments allant de la simple production d'odeur à deë patholog.ies plus ou moins sévères comme par exemple l'acné et/ou les pellicules. ;. Les micro-organismes commensaux vivant sur ou dans la peau peuvent faire partie d'une microflore soit résidante (normale) soit transitoire. Les organismes résidants se développent normalement sur ou dans la peau. Leur présence est établie en profils de distribution bien définis. Les micro-organismes présents temporairement sont appelés transitoires. Habituellement, ces organismes ne se fixent pas fermement ; ils sont incapables de se multiplier et meurent normalement après quelques heures.
L'anatomie et la physiologie, de la peau varient d'une partie à l'autre du corps et la microflore, résidante reflète ces variations. La plupart des bactéries de la peau sont présentes sur l'épiderme squameux superficiel, colonisant les cellules mortes ou étroitement associées aux glandes sébacées et sudoripares. Lès excrétions de ces glandes fournissent de l'eau, des acides aminés, de .l'urée, des électrolytes et des. acides gras spécifiques servant d'éléments nutritifs ' principalement pour Staphylococcus epidermidis et des corynébactéries aérobies.
Les bactéries Gram-négatiNes sont généralement présentes dans les régions plus humides..
Les levures Pityrosporurri ovale et Pityrosporum orbicυlare sont normalement présentes surj'ëpicrâne.
Certains mycètes dermatop'hytes peuvent coloniser la peau et provoquent des mycoses, comme par exemple le pied d'athlète et la teigne tonsurante.
Certains agents pathogènes . présents sur ou dans la peau sont. " des résidants transitoires' colonisant les zones autour des orifices. Staphylococcus aureus est le meilleur exemple. Il est présent dans les narines et l région périanale mais survit mal ailleurs. De la même manière, Clostridium perfringens colonise habituellement le périnée et les. cuisses, particulièrement chez les patients souffrant du diabète.
Théoriquement, Pépiderme n'est pas un environnement favorable pour la colonisation par les micro-organismes. Plusieurs facteurs comme le dessèchement périodique de la peau, le pH légèrement acide de la peau, la. concentration élevée en chlorure sodique de la sueur, certaines substances inhibîtrices naturelles (bactéricides et/ou bactériostatiques) sont responsables de ce micro-environnement hostile.
L'absence d'humidité induit, un état de dormance chez de nombreux résidants de la micro.flore. Cependant, sur certaines parties du corps (I'epicrâne, les oreilles, les régions axiliaires, les régions génito-urinaire et anale, le périnée et les paumes), l'humidité est suffisamment élevée pour permettre l'existence d'une microflore résidante.
. Le pH acide (4-6) de la peau, dû aux acides organiques produits par les staphylocoques, et aux sécrétions des glandes sébacées et sudoripares, décourage la colonisation par de nombreux micro-organismes.
La sueur contient du chlorure sodique en une concentration qui établit des conditions hyperosmotiques à la surface de la peau et pèse osmotiquement sur la plupart des micro-organismes.
Finalement, certaines substances inhibitrices naturelles aiden à contrôler la colonisation, la croissance excessive et l'infection de la surface de la peau par les micro-organismes résidants. Par exemple, les glandes sudoripares excrètent du
lysozyme qui lyse Staphylococcus epidermidis et d'autFes bactéries Gram-positives.
; Certaines • bactéries Gram-positives (Propionibacte um acnés) peuvent changer les lipides sécrétés par les glandes sébacées en acides gras insaturés, comme par exemple l'acide oléiqϋé, qui ont une forte activité antimicrobienne sur les bactéries
Gram.-négatives et les mycètes. ;
Cependant, dans certaines conditions ce système naturel de défense peut, tout en étant efficace, présenter des désagréments, voire être pris en défaut.
Par exemple certaines substances inhibîtrices naturelles (bactéricides et/ou bactériostatiques) dues à la dégradation partielles des lipides complexés sécrétés par les glandes sudoripares sont volatils et peuvent être associés à une forte odeur que l'on a coutume de, /combattre. Certes de nombreux déodorants contiennent des substances antibactériennes agissant sélectivement sur les bactéries^ Gram-positives responsables de . ces' dégradations pour réduire la production d'acides gras insaturés aromatiques et l'odeur corporelle. Mais les déodorants peuvent modifier la microflore, principalement vers les bactéries Gram- négatives, et déclencher en conséquence des infections.
Il demeure donc intéressant de pouvoir disposer dans le cadre-.du traitement des odeurs corporelles de composés et/ou de compositions efficaces et ne' présentant pas d'effets secondaires. Un autre exemple est Propipnibacterium acnés, la bactérie le plus fréquemment associée aveb. les glandes cutanées qui est un bâtonnet Gram-positif, "anaérobie et lipophile. Cette bactérie est habituellement inoffe'nsive. Toutefois, on l'a associée à une maladie cutanée, l'acné juvénile. L'acné apparaît ordinairement pendant l'adolescence lorsque le système endocrinien est très actif. L'activité hormonale stimule la surproduction de sébum, un fluide sécrété par les glandes -sébacées. Un volume important de sébum s'accumule dans les glandes et fournit un microenvironnement idéal pour Propionibacte um acnés. Chez certains individus; cette accumulation déclenche une réponse inflammatoire
provoquant une rougeur et un gonflement du canal glandulaire et produisant un comédon, un bouchon de sébum et de kératine dans le canal. Il en résulte des lésions inflammatoires (papules, pustules, nodules), communément appelées "points noirs". Propionibacterium acnés semblé être l'organisme producteur de lipases qui dégradent les triglycérides du sébum en acide gras libres. Ces dérivés sont particulièrement irritants parce qu'ils peuvent pénétrer dans lé derme et. promouvoir une inflammation.
Les levures Pityrosporum ovale et Pityrosporum orbiculare sont communément associées à la formation des pellicules.
Les souches de Staphylococcus aureus sont connus comme super antigènes, ce qui favorise l'apparition de réactions d'irritation et de processus inflammatoires.
Bien évidemment, si nécessaire, on sait utiliser depuis longtemps des composés comme les antibiotiques ou certains dérivés naturels ou synthétiques- e la vitamine A pour palier aux déficiences de ce système naturel de défense. Mais, là encore, on sait que l'utilisation de tels composés présente des aspects négatifs, non négligeables. L'utilisation abusive d'antibiotiques" peut aboutir à l'émergence de micro- organismes résistants sur lesquels elles n'ont plus d'efficacité. Quant aux dérivés de la vitamine A, on sait qu'ils présentent généralement des effets secondaires importants, ce qui rend leur utilisation délicate. Ainsi, là encore, on a besoin de composés et/ou de compositions efficaces et ne présentant pas d'effets secondaires.
• Par ailleurs on sait qu'un des éléments clefs pour qu'un agent pathogène induise une maladie infectieuse est qu'il doit être capable d'adhérer à l'hôte qu'il .va coloniser et envahir. . En effet après avoir été transmis à un hôte approprié, l'agent pathogène, doit être capable de se. fixer et de coloniser les cellules et- les tissus de l'hôte. La colonisation dépend -de- la capacité qu'a le germe pathogène à concurrencer avec succès la microflore normale de l'hôte pour les éléments nutritifs essentiels. Des structures spécialisées, permettarit d'entrer en concurrence pour
des sites d'attachement en surface, sont également nécessaires à la colonisation.
•' Les organismes pathogènes, comme beaucoup de non pathogènes, se fixent de manière très spécifique à des tissus particuliers. Les structures d'adhérence sont un des éléments de cette spécificité. Elles sont spécialisées et présentes sur la surface de L'agent pathogène qui se fixent sur des récepteurs spécifiques des cellules hôtes.
. On comprend donc qu'une des voies possibles pour traiter les désagréments et/ou les infections cutanées est de lutter contre l'adhésion des micro-organismes aux cellules de la peau et/ou des muqueuses.
. De manière surprenante et inattendue, la Demanderesse a découvert qu'un mélange comprenant du Mn(ll) et/ou du Zn(ll) en association avec de hydrogénocarbonate et au moins un orthodiphenol présente la particularité de modifier l'attachement des micro-organismes sur les cellules en particulier sur les cellules de là: peau et/ou des muqueuses. :.
. L'invention a donc pour objet l'utilisation, en tant que principe actif, dans ou pour la préparation d' une composition, d'une quantité efficace d'au moins un tel mélange tel que défini ci- dessus, ce mélange ou la composition étant destiné à modifier l'adhésion des micro-organismes sur la peau et/ou les muqueuses. La composition est de préférence destinée à un usage cosmétique ou dermatologique, avantageusement cosmétique.
Par principe actif, on entend . toute molécule ou composition susceptible de modifier ou de moduler le fonctionnement d'au moins un système biologique donné. • Par. "modifier l'adhésion des micro-organismes" il faut entendre la capacité à prévenir, totalement- ou partiellement, l'adhésion des micro-organismes, ou la . capacité à titre curatif à faciliter le détachement des micro-organismes.
Ainsi, l'invention a pour objet l'utilisation, en tant que principe actif, dans ou pour la préparation d' une composition d'une quantité efficace d'au moins un mélange tel que défini ci-dessus,
ce mélange ou la composition étant destiné à prévenir, totalement ou partiellement, l'adhésion des micro-organismes sur la peau et/ou les muqueuses.
De . même l'invention a pour/ objet l' utilisation, en tant que principe actif, dans ou pour la préparation d' une composition d'une quantité efficace d'au moins un mélange tel que défini ci-dessus, ce mélange ou la composition étant destiné à faciliter le détachement des micro-organismes de la peau et/ou les muqueuses. Particulièrement le mélange ou la composition le contenant est utilisé selon l'invention en application topique sur la peau et/ou les muqueuses.
On a vu précédemment que l'adhésion de micro-organismes à la peau et/ou aux muqueuses • à des conséquences qui vont du simple- désagrément (l'odeur) aux maladies plus ou moins graves.
Un des aspects de l'invention est donc de proposer l'utilisation d'au moins un mélange tel que défini ci-dessus en tant qu'actif dans pu pour la préparation d'une composition, ce mélange ou la composition étant destiné" aux soins d'hygiène corporelle, y compris les soins intimes.
. Par soins d'hygiène corporelle on entend toutes substances ou préparations destinées à être mises en contact avec les diverses parties superficielles du corps humain et/ou avec les dents ét/ou les muqueuses en vue de (es nettoyer, de les protéger, de les maintenir en bon état, d'en modifier l'aspect, de les parfumer ou d'en corriger l'odeur.
Particulièrement, l'invention a pour objet l'utilisation d'au moins, un mélange tel que défini ci-dessus en tant qu'actif dans ou pour la préparation -d'une composition, ce mélange ou la composition étant destiné à -. diminuer les mauvaises odeurs corporelles.
.'.- On a vu précédemment que la flore bactérienne de la surface de la peau est responsable d'un grand nombre de désordres.
' . Ainsi, l'invention a également pour objet l'utilisation d'au moins- un mélange tel que définj. ci-dessus en tant qu'actif dans ou
pour . .la préparation d'une composition, ce mélange ou la composition étant destiné à lutter contre les mycoses, l'acné, particulièrement l'acné juvénile et/ou les pellicules.
Particulièrement, l' invention , a pour objet l'utilisation d'au moiηs un mélange tel que défini ci-dessus en tant qu'actif dans ou pour la préparation d'une composition, ce mélange ou la composition étant destiné à lutter contre l'acné et/ou les pellicules.
Selon l'invention, la concentration molaire en Mn(ll), Zn(II), ou Mn(ll) + Zn(ll) dans la composition finale varie généralement de 10:3 à 10 mM/l, de préférence dé 10'* à 1 mM/l. .
Lorsqu' on utilise seulement Mn(ll), la concentration molaire en Mn(ll) dans la composition finale est typiquement de 10'3 à 10"1 mM/l, de préférence 10"2 à 10"1 mM/l.
De préférence, lorsqu'on utilise uniquement Zn(ll), la concentration en Zn(ll) dans la composition finale est de 5.10"2 à 10 mM/l, mieux de 5.10"1 à 1 mM/l.' .
Le Mn(ll) et/ou Zn(ll) du mélange provient en général d'un sel et/ou d'un oxyde de M.n(ll) ou Zh(ll),
. Parmi les sels de Mn(ll) et Zn(ll) convenant pour la présenté invention, on peut citer les chlorure, fluorure, iodure, sulfate, phosphate, nitrate et perchlorate; .les sels d'acides carboxyliques et leurs mélanges.
A titre d'exemple, on peut citer le chlorure de manganèse, le carbonate de manganèse (par exemple rhodochrosite), le difluorure de Mrï(ll), l'acétate de Mn(ll) tétrahydraté, le lactate de Mn(II) trihydraté, le phosphate de Mn(ll), le perchlorate de Mn(ll) tétrahydraté et le sulfate de Mn(l'l) monohydraté.
- . Les sels particulièrement préférés sont MnCI2 et ZnCl2. . Les sels d'acides carboxyliques incluent également des sels d' acides carboxyliques hydroxylés tels que le gluconate.
L'hydrogénocarbonate provient généralement d'un hyd'ro.génocarbonate alcalin ou àicalino-terreux.
•' Parmi les hydrogenocarbonat.es alcalins et alcalino-terreux, on peut citer les hydrogénocarboriates de Na, K, Mg, Ca et leurs mélanges, préférentiellement hydrogénocarbonate de Na.
Selon l'invention, les concentrations molaires en Mn(ll), Zn(il) et HCO3 dans le mélange ou la composition finale sont tels que:
G^SI < 1 avec [Mn(ll)] ≠O [HCO3] ~
[Zn^] < 1 avec [Zn(ll)J ≠0 [HCO3] ~
[Mri(π) + Zn(ID] < avec • ≠Q
[HCO3] - ;
respectivement les et HC03 dans la
de 10"5 à 10"1 , de
l'ordre de 5.10
"3. est en général d'un
ordre de 10 à 100 fois supérieur au rapport dans le cas de Mn(II).
Typiquement, ce rapport est de 10"4 ou plus, de préférence 10"3 ou plus, et de préférence de l'ordre de 5.10"1. .Dans le cas d'un mélange clé' Mn(ll) et Zn(ll), le rapport varie généralement de 10'5 à 10"1, de préférence 10"3 à 10"2, ce rapport étant choisi plus élevé lorsque la proportion de Zn(ll) dans le mélange s'accroît.
Généralement, la concentration molaire de Mn(ll), Zn(ll) ou Mn(II).+Zn(ll) dans la composition finale varie de 10"3 à 10 mM/. de préférence de 10"2 à 1 mM/l
Les orthodiphénols des mélanges de l'invention peuvent être représentés par la formule (I)
(I) dans laquelle les substituants R1. à R4, identiques ou différents, représentent un atome d'hydrogène, un radical halogène, hydroxyle, carboxyle, carboxylate d' alkyle, amino éventuellement substitué, alkyle linéaire ou ramifié éventuellement substitué, alcényle linéaire ou ramifié éventuellement substitué, cycloalkyle éventuellement substitué, alcoxy,- alcoxyalkyle, alcoxyaryle, le groupe aryle pouvant être éventuellement substitué, aryle, aryle substitué, un radical hétéroxyclique éventuellement substitué, un radical contenant un ou plusieurs -atomes de silicium, où deux des substituants R1 à R4 forment conjointement un cycle saturé ou insaturé contenant éventuellement un ou plusieurs hétéroatomes et éventuellement condensé avec un ou plusieurs cycles saturés ou insaturés contenant éventuellement un ou plusieurs hétéroatomes. Les cycles saturés ou insàturés, éventuellement condensés, peuvent être aussi éventuellement substitués.
Les radicaux alkyles sont . généralement les radicaux alkyles en C1-C10, de préférence les radicaux alkyles en C-ι-C6, tels que mêthyle, éthyle, propyle, butyle, pentyle et hexyle. . Les radicaux alcoxy sont en' général les radicaux alcoxy en
C1-G20, tels que méthoxy, éthoxy, propoxy et butoxy.
. Les radicaux alcoxy alkyles sont de préférence les radicaux alcoxy (C1-C20) alkyle (Cι-C20), tels que méthoxyméthyle, éthoxyméthyle, méthoxyéthyle, éth'oxyéthyle, etc. Les radicaux cycloalkyles. sont en général les radicaux cycloalkyles en C -C8, de préférence les radicaux cyclopentyle et cyclohexyle. Les radicaux cycloalkyles peuvent être dès radicaux cycjoalkyles substitués, en particulier par des groupes alkyles, alcoxy, acide carboxylique, hydroxyle, aminé et cétone.
Les radicaux alcényles sont de préférence des radicaux en Cι-C20, tels que éthylène, propylène, butylène, pentylène, méthyl- 2-propylène et décylène.
Les radicaux contenant un ou plusieurs atomes de silicium sont - de préférence des - radicaux polydimethylsiloxane, polydiphénylsiloxane, polydiméthylphénylsiloxane, stéraoxy- diméthicone.
Les radicaux hétérocycliques sont en général des radicaux comprenant un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi O, N et S, de préférence O ou N, éventuellement substitués par un ou plusieurs groupes alkyles, alcoxy, acide carboxylique, hydroxyle, aminé ou cétone.
. Parmi les radicaux hétérocyliques préférés, on peut citer les groupés furyle, pyrannyle, pyrroiyle, imidazolyle, pyrazolyle, pyridyle, thiényle.
. De préférence encore, les groupes hétérocycliques sont des groupés condensés tels que . des groupes benzofurannyle, chromènyle, xanthényle, indolyle, iso'mdolyle, quinolyle, isoquinolyle,. chromannyle, • ' . isochromannyle, indolinyle, isoindolinyle, coumarinyle, isoco.umarinyle, ces groupes pouvant être substitués, en particulier par un ou plusieurs groupes OH. Les orthodiphénols préférés sont :
- les flavanols comme , .' l'a catéchine et le- gallate d'épi.chatéchine, "-- 'les flavonols comme la quer'cétine,
- les anthocyanidines comme la péonidine, ..-•- les anthocyanines, par exemple . l'oenine,
- les hydroxybenzoates, par exemple l' acide gallique,
- les flavones comme la lutéoline, - les iridoïdes comme l'oleuropéine, ces.' produits pouvant être osyl.és ' (par exemple glucosylés) et /ou sous. forme d'oligomères (procyanidines) ; x -. les hydroxystilbènes, par. exemple le tétrahydroxy-3,3',4,5'- stilbène, éventuellement osylés (par exemple glucosylés) ; ' - la 3,4-dihydroxyphénylalânine et ses dérivés ;
- la 2,3-dihydroxyphenylalanine et ses dérivés ; . -.la 4,5-dihydroxyphenylalanine et ses dérivés ; ces. dérivés pouvant être de la forme L (L-DOPA) ou D (D-DOPA),
' - le 4,5-dihydroxyindole et ses dérivés ; - le 5,6-dihydroxyindoIe et ses dérivés ;
. , T le 6,7-dihydroxyindole et ses dérivés ;
• - le 2,3-dihydroxyindole et ses dérivés ;
. - les dihydroxycinnnamates tels que l' acide caféique et l'acide chlorogénique ; ' •'- les hydroxycoumarines ; .
. - les hydroxyisocoumarines ;
- les hydroxycoumarones; . ..
- les hydroxyisocoumarones . . - les hydroxychalcones ; . ' - les hydroxychromones ; • •'. .
- les anthocyanes ;
. - les quinones ; . .. '• ' . - les hydroxyxanthones ;. et -.les mélanges de ceux-ci. . Lorsque les orthodiphénols présentent des formes D et L, les deux formes peuvent être utilisées dans les compositions selon l'invention.
' Les orthodiphénols peuvent être des extraits de plantes, fruits, agrumes, légumes et des mélanges de ces extraits qui contiennent de nombreux polyphenols tels que définis précédemment.
Parmi les extraits de plantes, on peut citer les extraits de rosé et de thé.
' .. Parmi les extraits de fruits, on peut citer les extraits de pommé, de raisin (en particulier de pépins de raisin) et de banane. Parmi les extraits de légumes, on peut citer l'extrait de pomme de terre.
. On peut également utiliser des mélanges d'extraits de plantes et/ou de fruits tels que des mélanges d'extraits de pomme et de thé et des mélanges d'extraits de raisin et de pomme.
L'orthodiphénol préféré est la catéchine. La quantité d'orthodiphénof .dans la composition finale peut varier dans de larges mesures.
• En général, la quantité d'orthodiphénol dans la composition finale est d'au moins 10 micromoles par millilitre de mélange ou de composition finale.
Les compositions selon l'invention peuvent également contenir une quantité efficace d'au moins un acide aminé comportant au moins un groupe thiol (SH) et de préférence un seul groupe thiol, ces acides aminés pouvant être sόus la forme de chlorhydrates. :
• Les acides aminés préférés selon l'invention sont les acides aminés qui contiennent une fonction aminé en position α par rapport à une fonction acide carboxylique.
. Les acides aminés préférés peuvent être représentés par la formule (II) :
dans laquelle -R est un radical hydrocarboné divalent, linéaire pu ramifié, par exemple en CrC
10, de préférence en C-rC
6, tel qu'un radical méthylène, éthylène, butylène, éthylidène, propylidene, un radical cyclique saturé divalent, éventuellement substitué, par exemple en C
4-C
8, un groupe aromatique divalent, éventuellement substitué, .. tel qu'un radical phénylène, tolylène, xylylène.
• Parmi les acides aminés préférés pour les compositions de l'invention, on peut citer la cystéine et ses dérivés, en particulier la L-cystéine et le chlorhydrate de L-cystéine, et le gluthatioh et ses dérivés.
. . Les proportions relatives d'acide aminé et de précurseur de colorant d'oxydation dans les compositions de l'invention peuvent varier dans de larges • mesures en fonction de la coloration voulue. Généralement, le rapport molaire acide aminé/précurseur de colorant variera de 0,001 à 50, de préférence de 0,01 à 5, et mieux de 0,05 à 2,5.
En général, la teneur en acide aminé à groupe thiol dans la composition finale est d'au moins 0,01 micromole- par millilitre, de préférence au moins 0,1 micrpmole/ml.
. En faisant varier la nature des précurseurs de colorant et des acides aminés de la composition et la proportion relative d'acide aminé et de précurseur de colorant, on peut obtenir toute une palette de teintes et en particulier des teintes proches de celles du bronzage naturel.
Ainsi, l'association de la cystéine et de dihydroxyindole permet d'obtenir une. nuance marron, plus proche de celle d'un bronzage naturel que l'emploi du seul dihydroxyindole qui conduit à une couleur uniquement noire.
Cette association permet d'avoir une coloration naturelle de la peau et du cheveu qui est un mélange . d'.eumélanine et de phéomélanine en proportions variables.
'. Les constituants du mélange selon l'invention peuvent être introduits dans la composition, directement ou sous forme de solutions dans un solvant ou mélange de solvants appropriés.
Parmi les solvants convenant pour le mélange selon l'invention, on peut citer l'eau, ies alcools, lès solvants polaires et leurs, mélanges. .Les alcools sont de préférence des alcanols inférieurs (Cι-C6) tels que l'éthanol et l'isopropariol et les alcanediols tels que I'éthylèneglycol, le propylèneglycol et le pentane diol.
Parmi les solvants polaires; on peut citer les éthers, les esters (en particulier les acétates), le diméthylsulfoxyde (DMSO), la N-méthylpyrrolidone (NMP), lés cétones (en particulier l'acétone) et leurs mélanges.
. Le solvant comprend de préférence de l'eau (en particulier distillée ou permutée) ou un mélange eau/alcool, en particulier eau/éthanol. La quantité d'alcool dans le mélange eau/alcool peut réprésenté jusqu'à 80% en poids du mélange eau/alcool, de préférence 1 à 50% en poids et; mieux 5 à 20% en poids.
. L'invention a également pour objet un procédé cosmétique pour traiter les désordres liés à l'adhésion de micro-organismes consistant à appliquer sur la ' p.eau une composition cosmétique
comprenant une quantité effective d'un mélange selon l'invention dans un milieu cosmétiquement acceptable.
Par milieu cosmétiquement acceptable, on. entend compatible avec . la peau, le cuir chevelu les. muqueuses, les ongles, et les . cheveux.
..Elle peut se présenter sous toutes les formes galéniques normalement utilisées pour une application topique, notamment sous forme d'une solution aqueuse, hydroalcoolique ou huileuse, d'une émulsion huile-dans-eau ou eau-dans-huile ou multiple, d'un gel : aqueux ou huileux, d' un produit anhydre liquide, pâteux ou solide, d'une dispersion d'huile dans une phase aqueuse à l'aide de sphérules, ces sphérules pouvant être des nanoparticules polymériques telles que les nanόsphères et les nanocapsules ou mieux des vésicules lipidiques de type ionique et/ou non-ionique. Cette composition peut être plus ou moins fluide et avoir l'aspect d'une crème blanche ou colorée, d'une pommade, d'un lait, d'une lotion, d'un sérum, d'une pâte, d'une mousse. Elle peut éventuellement être appliquée sur la peau , sous forme d'aérosol. Elle peut également se présenter sous forme solide, et par exemple sous forme de stick. Elle peut être utilisée comme produit de soin, comme produit de nettoyage, comme produit de maquillage ou encore comme simple produit déodorant.
Ainsi, l'invention a pour objet une composition cosmétique de soin, de nettoyage, de maquiliage ou déodorante comprenant un mélange selon l'invention.
• Particulièrement l'invention a pour objet une composition cosmétique déodorante comprenant un mélange selon l'invention.
Encore plus particulièrement la composition déodorante de l'invention est sous forme de stick. . Dans le cas où une coloration de la peau et/ou du cheveu n'est . pas souhaitable, là composition contiendra une formulation évitant une pénétration dans le- stratum cornéum ou la fibre capillaire. On utilisera alors de préférence des orthodiphénols formant des composés faiblement ou pas colorés comme, par exemple, l'acide caféique.
De façon connue, la composition de l'invention peut contenir également les adjuvants habituels dans les domaines cosmétique et dermatologique, tels que les gélifiants hydrophiles ou lipophiles, les actifs hydrophiles ou lipophiles, les conservateurs, les antioxydants, les solvants, les parfums, les charges, les filtres, les pigments, les agents chélat.eurs, les absorbeurs d'odeur, les matières colorantes, les agents matifiants et leurs mélanges. Les quantités de ces différents adjuvants sont celles classiquement utilisées dans les domaines considérés, et par exemple de 0,01 % à 20 % du poids total de la composition. Ces adjuvants, selon leur nature, peuvent être introduits dans la phase grasse, dans la phase aqueuse, dans les vésicules lipidiques et/ou dans les nanoparticules.
Lorsque la composition de l'invention est une émulsion, la proportion de la phase grasse peut aller de 5 % à 80 % en poids, et de préférence de 5 % à 50 % du poids total de la composition. Les huiles, les émulsionnants et les coémulsionnants utilisés dans la composition sous forme d'émulsipn sont choisis parmi ceux classiquement utilisés dans le domaine considéré. L'émulsionnant et le coémulsionnant sont présents, dans la composition, en une proportion allant de 0,3 % à 30 % en poids, et de préférence de 0,5 % à 20 % du poids total de la composition.
Comme huiles utilisables dans l'invention, on peut citer les huiles minérales, les huiles d'origine végétale (huile d'abricot, huile de tournesol), les huiles d'origine animale, les huiles de synthèse, les huiles siliconées (cyclométhicone) et les huiles fluorées (perfluoropolyéthers). On peut aussi utiliser comme matières grasses des alcools gras (alcool cétylique), des acides gras, des cires (cire d'abeilles).
Comme émulsionnants et coémulsionnants utilisables dans l'invention, on peut citer par exemple les esters d'acide gras et de polyéthylène glycol tels que le stéarate de PEG-40, le stéarate de PEG-100, les esters d'acide gras et de polyol tels que le stéarate de glycéryle et le tristéarate de sorbitane.
Comme gélifiants hydrophiles, on peut citer en particulier les polymères carboxyvinyliques (carbomer), les copolymères
acryliques tels que les copolymères d'acrylates/alkylacrylates, les polyaçrylamides, les polysaccharides, les gommes naturelles et les argiles, et, comme gélifiants lipophiles, on peut citer les argiles modifiées comme les bentones; jes sels métalliques d'acides gras, la silice hydrophobe et les polyéthylènes.
.Comme actifs, on peut utiliser notamment les hydratants tels que les polyols (par exemple.;. la glycérine), les vitamines (par exemple le D-panthénol), les agents anti-inflammatoires, les agents apaisants (allantoïne, eau de bleuet), les filtres UVA et UVB, les agents matifiants (par exemple, les polydiméthylorganosiloxanes partiellement réticulés vendus sous le nom KSG® par Shin Etsu), et leurs mélanges.
On peut aussi ajouter des . actifs antirides et notamment des produits tenseurs tels que les . protéines ' végétales et leurs hydrolysats, en particulier l'extrait.de protéine de soja vendue sous le nom d' Eleseryl® par la société LSN ou le dérivé d'avoine vendu sous la dénomination Reductine® par la société Silab.
• Les compositions selon l'invention peuvent se. présenter sous des formes, diverses, telles que, sous forme: de liquides, de crèmes, de gels, ou sous toute autre forme appropriée. .
Selon une première réalisation, les compositions selon l'invention peuvent être conditionnées sous formé d'aérosol à un seul compartiment renfermant tous les ingrédients de . la composition et un gaz propulseur inerte classique tel que de l'azote, un hydrocarbure saturé comme l' isopropane ou un hydrocarbure fluoré, par exemple un Fréon®.
Dans une seconde réalisation, là composition selon l'invention peut être conditionnée sous forme d'un kit comportant deux conteneurs distincts, l'un contenant Mn(ll) et/ou Zn(ll) et l'orthodiphénoi, et éventuellement le ou les acides aminés, l'autre renfermant !' ydrogenocarbonate, le contenu des deux compartiments étant mélangés ou appliqués successivement au moment de l'emploi.
Dans une troisième réalisation, la composition peut être contenue dans un système à pompe à un seul compartiment, sans reprise d'air, ou dans un système à pompe à deux . compartiments, Mn(I!) et/ou Zn(II) et l'orthodiphénoi étant dans un compartiment et hydrogénocarbonate dans
l'autre.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront mieux des exemples qui suivent et des figures annexées, donnés à titre illustratif et non limitatif. Les proportions sont données en pourcentage pondéral.
EXEMPLE 1
Mesure de l' activité d'un mélange selon l'invention sur l'adhésion de micro-organismes sur la peau ou sur les muqueuses humaines L'activité du mélange selon l'invention sur l'adhésion de micro-organismes sur la peau ou sur les muqueuses humaines est testée sur un modèle d'adhésion bactéries/peau, tel que décrit ci- après.
- Ce modèle d'adhésion bactéries/peau ex vitro est basé sur l'utilisation d'expiants de peau humaine intacte montés en sandwich entre une plaque 96 puits sans fond et une plaque de verre. Avant montage, on a éliminé l'hypoderme de la peau et congelée celle-ci à -80°C. Après décongélation, le fragment de peau est dialyse dans trois bains de tampon phosphate salin (PSB), à 4°C, pendant trois heures. La peau est montée juste avant l'essai. Pour éviter le dessèchement, toute l'expérience a lieu avec la peau immergée dans un bain de PBS.
50 μl d'une suspension bactérienne diluée de Staphylococcus eperdermidis (ATCC 12228) sont distribués sur la peau dans les puits etanches. Après deux heures d'incubation à 20°C, les puits sont lavés trois fois avec du tampon phosphate salin (PBS) pour éliminer les bactéries non adhérentes.
100 μl des solutions ci-après sont distribuées dans les puits et on incube à nouveau une heure à 20°C. Les produits et les bactéries libres sont ensuite prélevées et les puits sont lavés trois fois avec du PBS. Les bactéries encore adhérentes sont décrochées de la peau avec 100 μl de tampon chaotropique guanidine 4 Mit; EDTA 5mM/^ dans Tris-HCl 50 Uli, pH 8,0). Les solutions utilisées avaient les compositions suivantes: 1. Solution MnCl2 à 1 mM/4 dans l'eau distillée,
2. Solution de NaHCO3 100 mM £ dans l'eau distillée;
3. Solution de catéchine à 100 mM/l dans l'éthanol;
4. Mélange selon l'invention constitué de 1 80 μ£ de solution 1 , 180 μ 'de solution 2 et 40 μ£ de solution 3. . Le témoin positif (guanidine) est également inclus à l'étude comme référence.
, 20 ι£ de chaque échantillon de bactéries décrochées sont transférées sur des membranes de nitrocellulosé à l'aide d'une matrice "Slot blot" permettant une quantification densitométrique ultérieure. Les membranes sont ensuite saturées pendant une nuit, à 4°C, avec une solution PBS/0.005% Twean (PBST) contenant 1 % en poids de lait écrémé. Après lavage en PBST, les bactéries sont marquées par un conjugué streptavidine-peroxydase, pendant 1 heure, à 20°C. Après lavage extensif, les biotines immobilisées ont été 'révélées par chemiluminescence sur film Kodak MP. La saisie des images est ensuite réalisée. sur Gel Print 2000i et les mesures densitornétriques du pourcentage de bactéries adhérentes sont obtenues à l'aide d'un logiciel One-^D-Scan. .' • - . .
Les résultats sont donnés dans le tableau l ci-dessous. TABLEAU I
Témoin: tampon PBS seul
Témoin positif: Guanidine guanidine 4MΛÉ; EDTA 5 MI£ dans Tris- MG-f " 50 mM/-, pH 8,0 - Stimule la désorption des bactéries et inhibé l'adhésion.
. Les résultats montrent que.' si la solution 1 (Mn) et la -solution
3 (catéchine) réduisent sensiblement l'adhésion des bactéries, le mélange 4 selon l'invention contenant les trois actifs, Mn, HC03 et Catéchine, fait totalement disparaître l'adhésion.