Procédé et système de communication vers au moins un auditeur.
La présente invention concerne le domaine du traitement vocal de sons, notamment de phonèmes, en vue de faciliter la compréhension par un auditeur.
L'invention s'applique dans les réseaux téléphoniques, et dans les réseaux de communications locaux ou à distance.
Le spectre des fréquences utile dans une conversation vocale entre deux personnes, nécessaire pour une bonne perception, s'étend de 250 à 4000 Hz. Les personnes ayant une déficience auditive entraînant une perte d'audition supérieure ou égale à 92 dB sont considérées comme sourdes. Une perte comprise entre 70 et 90 dB entraîne une déficience considérée comme importante. Les pertes d'audition comprises entre 50 et 60 dB sont considérées comme modérées, même si elles peuvent entraîner un inconfort et une gêne lors de conversations directes ou téléphoniques. Les pertes d'audition sont parfois identifiées uniquement par une baisse de niveau général sur l'ensemble du spectre. Dans de nombreux cas, le niveau de perte est plus important sur certaines fréquences ou zones de fréquences.
Des prothèses peuvent être fournies aux personnes malentendantes. Les prothèses bon marché sont mal adaptées au besoin précis de chaque personne. Elles peuvent néanmoins convenir à certains dont la déficience correspond bien à l'amplification réalisée par ladite prothèse. Les prothèses haut de gamme bien adaptées au besoin précis de chacun sont très coûteuses.
Les personnes malentendantes souhaitant s'entretenir par téléphone doivent actuellement faire connaître leur handicap et
parvenir à faire comprendre à leurs interlocuteurs que ceux-ci doivent s'exprimer lentement et avec une voix forte.
L'invention propose une communication avec un traitement peu coûteux, de mise en oeuvre simple pour les utilisateurs et facilitant l'écoute de sons, notamment de morceaux de musique ou de conversations téléphoniques par au moins une personne malentendante.
L'invention propose de rendre accessible par le réseau téléphonique un service de correction ne déformant pas la fréquence vocale des interlocuteurs. Un procédé, selon un aspect de l'invention, est destiné à la communication vers au moins un auditeur, pourvu d'un moyen de réception. Des données à communiquer à l'auditeur subissent un filtrage spécifique aux déficiences auditives de l'auditeur, le filtrage étant effectué avant la transmission au moyen de réception de l'auditeur.
Dans un mode de réalisation de l'invention, l'auditeur est pourvu d'un casque d'écoute pourvu de moyens de réception radio.
Dans un autre mode de réalisation de l'invention, l'auditeur est pourvu d'un casque d'écoute relié à un réseau filaire. Dans un mode de réalisation de l'invention, on effectue un filtrage local à proximité de l'auditeur.
Dans un mode de réalisation de l'invention, on réalise un filtrage centralisé à distance de l'auditeur.
Dans un mode de réalisation de l'invention, l'auditeur fournit un identifiant, puis on transfère des caractéristiques du filtrage d'une base de données à un filtre local.
Un procédé, selon un aspect de l'invention, est destiné à la communication téléphonique entre au moins deux interlocuteurs, chacun pourvu d'un poste téléphonique. La communication du deuxième interlocuteur vers le premier interlocuteur subit un filtrage spécifique à une déficience auditive du premier interlocuteur, ledit filtrage étant effectué lors du passage de la communication entre le poste téléphonique du deuxième interlocuteur et le poste téléphonique du premier interlocuteur. Dans un mode de réalisation de l'invention, les
caractéristiques dudit filtrage sont stockées dans une base de données.
Dans un mode de réalisation de l'invention, les caractéristiques du filtrage sont fournies par un spécialiste de l'audition qui les déduit des déficiences auditives du premier interlocuteur.
Dans un mode de réalisation de l'invention, le transfert des caractéristiques de filtrage entre le spécialiste de l'audition et la base de données est effectué par un réseau de communications à distance.
Dans un mode de réalisation de l'invention, le transfert dés caractéristiques de filtrage est effectué sous une forme sécurisée.
Dans un mode de réalisation de l'invention, à la demande du premier interlocuteur, la communication du deuxième interlocuteur vers le premier interlocuteur est envoyée par un centre à autonomie d'acheminement à l'entrée d'un filtre, la communication filtrée de sortie étant envoyée au premier interlocuteur.
Dans un mode de réalisation de l'invention, la communication du deuxième interlocuteur vers le premier interlocuteur est atténuée et transmise au premier interlocuteur.
Dans un autre mode de réalisation de l'invention, la communication du deuxième interlocuteur vers le premier interlocuteur est coupée.
Une demande de filtrage peut être effectuée à chaque appel donné ou reçu par un interlocuteur.
Ladite demande peut être effectuée à chaque appel donné ou reçu depuis un poste téléphonique déterminé, en conservant une possibilité de désactivation dudit filtrage.
Le procédé s'applique, notamment, aux conversations téléphoniques et à des messages enregistrés sur répondeur ou messagerie vocale. Un système de communication, selon un aspect de l'invention, comprend un moyen de filtrage de données à communiquer à un auditeur déterminé, ledit moyen de filtrage étant spécifique aux déficiences auditives de l'auditeur, et un moyen de réception à disposition dudit auditeur, ledit moyen de filtrage étant apte à effectuer le filtrage avant la transmission au moyen de réception de
l'auditeur.
Dans un mode de réalisation de l'invention, le système comprend un moyen d'identification de l'auditeur, une base de données contenant des caractéristiques de filtrage d'une pluralité d'auditeurs et un moyen de transfert des caractéristiques de filtrage relatives à un auditeur identifié, de la base de données à un filtre local.
Dans un mode de réalisation de l'invention, le système comprend un casque d'écoute pourvu de moyens de réception radio ou filaires. On peut prévoir un filtre local à proximité de l'auditeur et/ou un filtre centralisé à distance de l'auditeur.
Un système de communication, selon un aspect de l'invention, comprend un moyen de filtrage d'une communication téléphonique d'un deuxième interlocuteur vers un premier interlocuteur, chacun pourvu d'un poste téléphonique, ledit moyen de filtrage étant spécifique aux déficiences auditives du premier interlocuteur, ledit moyen de filtrage étant apte à effectuer le filtrage lors du passage de la communication entre le poste téléphonique du premier interlocuteur et le poste téléphonique du deuxième interlocuteur.
Le système peut comprendre une base de données des caractéristiques de filtrage.
Le système peut comprendre un moyen de collecte de caractéristiques de filtrage, susceptible d'être mis à la disposition d'un spécialiste de l'audition qui les déduit des déficiences auditives du premier interlocuteur. Le transfert des caractéristiques de filtrage entre le moyen de collecte et la base de données peut être effectué par un réseau de communications à distance.
Avantageusement, le système comprend un moyen de sécurisation du transfert des caractéristiques de filtrage.
Dans un mode de réalisation de l'invention, le système comprend un centre à autonomie d'acheminement capable d'envoyer, à la demande du premier interlocuteur, la communication du deuxième interlocuteur vers le premier interlocuteur à l'entrée d'un filtre, la communication filtrée de sortie étant envoyée au premier
interlocuteur.
Dans un mode de réalisation de l'invention, le système comprend un moyen pour atténuer la communication du deuxième interlocuteur vers le premier interlocuteur et la transmettre au premier interlocuteur.
Dans un mode de réalisation de l'invention, le système comprend un moyen pour couper la communication du deuxième interlocuteur vers le premier interlocuteur.
Un moyen de filtrage peut être associé à chaque centre à autonomie d'acheminement ou, de préférence, être apte à desservir plusieurs centres à autonomie d'acheminement. À titre indicatif, un moyen de filtrage peut desservir une zone couvrant de cent mille à plusieurs dizaines de millions d'abonnés au téléphone. Une base de données peut être associée à chaque moyen de filtrage ou être apte à desservir plusieurs moyens de filtrage.
Avantageusement, le système comprend un moyen de mesure automatique de l'audition d'une personne sur une plage de fréquence prédéterminée. Le moyen de mesure peut se présenter sous la forme d'un appareil interactif comprenant un casque d'écoute et un bouton de commande permettant à la personne d'indiquer si elle entend ou pas un son émis par le casque. La mesure sera effectuée par pas de niveau sonore et par pas de fréquence. Les pas de niveau sonore et les pas de fréquence peuvent être envoyés en temps réel par une partie distante du système, l'appareil pouvant alors être de conception simple et économique. L'appareil transmet en retour à la partie distante du système les réponses de la personne. Ladite partie distante peut être associée au moyen de filtrage et est apte à déduire desdites réponses une courbe d'audition ou une courbe de correction.
L'invention concerne également un programme d'ordinateur comprenant des moyens de code programme pour mettre en œuvre les étapes du procédé, lorsque ledit programme fonctionne sur un ordinateur.
L'invention concerne également un support capable d'être lu par un dispositif de lecture de moyens de code programme qui s'y trouvent stockés et qui sont aptes à la mise en œuvre des étapes du
procédé, lorsque ledit programme fonctionne sur un ordinateur.
Grâce à l'invention, on adapte le signal reçu par un auditeur ou un interlocuteur en fonction de ses capacités auditives variables en fonction de la fréquence pour que ledit auditeur ou interlocuteur puisse comprendre plus facilement les sons qu'il reçoit. Lesdits sons peuvent constituer un signal vocal par exemple lors d'une conversation entre personnes, un signal vocal préenregistré ou de synthèse, une musique, etc. On améliore de façon importante le confort d'audition. Des personnes malentendantes peuvent ainsi tenir une conversation sur un réseau de télécommunications ou peuvent utiliser sans difficulté des services vocaux.
Le procédé peut être mis en oeuvre par un dispositif du réseau accessible par les personnes malentendantes. Celles-ci peuvent accéder au service mettant en oeuvre le procédé en composant avant ou en cours de communication sur leur combiné téléphonique ou terminal un code par exemple composé de la touche R souvent présente suivi . d'un numéro. L'élocution de leur interlocuteur est alors filtrée de façon spécifique à ladite personne malentendante. Le combiné téléphonique peut être de type standard ce qui réduit les coûts que la personne malentendante doit supporter.
Dans le cas d'un réseau téléphonique, le procédé peut être mis en oeuvre par un système lié au réseau et fonctionnant de la façon suivante :
- le client A reçoit un appel et souhaite utiliser le service de correction auditive;
- le client A prend la communication et indique à son correspondant qu'il souhaite utiliser le service de correction auditive;
- il appuie sur la touche R du clavier du combiné téléphonique et attend la tonalité; - il compose le numéro de téléphone du service de correction auditive;
- le correspondant B est alors averti de la mise en oeuvre de la correction auditive;
- la communication du correspondant B vers le client A est alors traitée de telle façon que le procédé de correction auditive
adapte les caractéristiques des sons émis par le correspondant B aux capacités auditives du client A.
La • présente invention sera mieux comprise et d'autres avantages apparaîtront à la lecture de la description détaillée d'un mode de réalisation pris à titre d'exemple nullement limitatif et illustré par les dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique d'un réseau téléphonique équipé d'un système de correction auditive;
- la figure 2 montre des courbes de déficience auditive en fonction de la fréquence;
- la figure 3 est une vue schématique du fonctionnement du réseau;
- la figure 4 est une vue schématique d'un cas particulier de fonctionnement du réseau; - la figure 5 est une vue de détail du réseau de la figure 1; et
- la figure 6 est une vue schématique d'un réseau de communication équipé d'un système de correction auditive.
Comme on peut le voir sur la figure 1, un interlocuteur 1 est équipé d'un poste téléphonique 2 qui peut être de type privé ou public, par exemple avec un moyen de paiement tel qu'un monnayeur ou un lecteur de carte de crédit. Le poste téléphonique 2 peut être fixe, sans fil ou mobile. Le poste téléphonique 2 est relié à un centre à autonomie d'acheminement 3, par exemple un autocommutateur.
De façon similaire, l'utilisateur 4 a à sa disposition un poste téléphonique 5 relié à un autre centre à autonomie d'acheminement 6.
Un système de correction auditive 7 est apte à établir des communications avec les centres à autonomie d'acheminement 3 et 6. Chaque centre à autonomie d'acheminement 3, 6 est pourvu, à cet effet, d'une interface 8, 9. Bien entendu, les centres à autonomie d'acheminement 3, 6 sont aptes à faire passer des communications par le réseau téléphonique 10 classique, numérique ou analogique. De façon optionnelle, on peut prévoir que les centres à autonomie d'acheminement 3 et 6 sont aptes à établir des communications par l'intermédiaire d'un autre réseau 11, par exemple le réseau Internet, ou encore un réseau Intranet ou autre.
Dans le cas d'une communication entre deux utilisateurs 1 et 4 malentendants, on peut prévoir que la communication dans les deux sens s'effectue par l'intermédiaire du système 7, plus précisément par l'intermédiaire du centre à autonomie d'acheminement 6, de l'interface 9, du système 7, de l'interface 8, du centre à autonomie d'acheminement 3, de l'utilisateur 4 vers l'utilisateur 1, et du centre à autonomie d'acheminement 3, de l'interface 8, du système 7, de l'interface 9, du centre à autonomie d'acheminement 6, de l'utilisateur 1 vers l'utilisateur 4, la communication dans les deux sens faisant l'objet d'une correction auditive par filtrage au moyen du système 7.
En variante, on peut prévoir que le système 7 recevant une communication à corriger en provenance de l'interface 8 du centre à autonomie d'acheminement 3, effectue le traitement de correction auditive et renvoie la communication ralentie vers l'interface 8, le centre à autonomie d'acheminement 3 établissant une liaison normale vers le centre à autonomie d'acheminement 6. Toutefois, le délai de transmission risque d'être légèrement augmenté.
Sur la figure 2, sont illustrées trois courbes 12, 13 et 14, avec en abscisse la fréquence et en ordonnée le niveau d'audition en décibels.
La courbe 12 est la courbe d'audition d'une personne malentendante. Cette personne présente une déficience générale d'environ -20 dB et deux zones d'anomalie particulière à déficience accentuée aux alentours de 500 Hz et de 5000 Hz. La courbe de correction 13 est stockée dans une base de données appartenant au système 7 et permet de corriger la courbe 12. La courbe 14 est la courbe de l'audition corrigée de la personne malentendante et correspond sensiblement à une courbe d'audition normale.
Sur la figure 3, est illustré un schéma simplifié du fonctionnement du système. Après établissement de la communication, le réseau téléphonique 10 ne transmet plus de communication entre les interlocuteurs 1 et 2. Une communication représentée par la flèche 15 s'effectue de l'interlocuteur 1 vers le système 7. La communication 16 s'effectue du système 7 vers l'interlocuteur 2. Les communications 15 et 16 sont identiques et ne font pas l'objet de filtrage. La flèche 17
représente la communication de l'interlocuteur 2 vers le système 7 dans lequel elle fait l'objet d'un filtrage. La communication filtrée 18 est émise du système 7 à destination de l'interlocuteur 1.
A titre d'exemple, un interlocuteur peut procéder comme suit. L'interlocuteur 1, souscripteur du service fourni par le système 7, reçoit un appel et souhaite utiliser le service de filtrage. Il prend la communication et indique à son correspondant, l'interlocuteur 2, qu'il souhaite utiliser le service de filtrage. Il appuie sur une touche particulière du clavier de son poste téléphonique, par exemple la touche R et attend la tonalité. Il compose alors le numéro de téléphone du service fourni par le système 7. L'interlocuteur 2 est alors averti de la mise en oeuvre du système 7. Le système 7 demande à l'interlocuteur 1 de composer le code souscripteur qui peut être imprimé sur une carte personnelle, ou encore d'entrer dans un lecteur de carte à puce sa carte d'abonnement. L'interlocuteur 1 compose le code souscripteur correspondant à sa courbe de correction ou enfile sa carte à puce contenant un identifiant. Le système 7 établit alors une conversation à deux ou une conversation de type à trois. La communication de l'interlocuteur 2 vers l'interlocuteur 1 est traitée de telle façon que le système 7 utilise des données propres à l'interlocuteur 1, pour modifier et adapter les caractéristiques vocales des sons émis par l'interlocuteur 2 aux capacités auditives de l'interlocuteur 1.
En d'autres termes, les sons émis par l'interlocuteur 1 sont transmis sans modification à l'interlocuteur 2. Les sons émis par l'interlocuteur 2 à destination de l'interlocuteur 1 font l'objet d'un filtrage adapté à l'audition de l'interlocuteur 1 , et ce dans un système distant capable de fournir un tel service de filtrage à une pluralité d'interlocuteurs en même temps. Bien entendu, si les interlocuteurs 1 et 2 sont tous deux malentendants, ils peuvent tous deux demander la mise en oeuvre du système 7 à leur profit et les sons émis par l'interlocuteur 1 vers l'interlocuteur 2 seront également filtrés de façon adaptée à l'audition de l'interlocuteur 2. Sur la figure 4, est illustré un autre mode de réalisation de
l'invention. Les interlocuteurs 1 et 2 sont rattachés au même centre à autonomie d'acheminement 3. La communication 15 issue de l'interlocuteur 1 est transmise sans modification par le centre d'autonomie d'acheminement vers l'interlocuteur 2 sous la référence 16. La communication 17 émise par l'interlocuteur 2 est transférée par le centre à autonomie d'acheminement 3 vers le système 7 sous la forme d'une communication 19. Le système 7 renvoie une communication filtrée 20 à destination du centre à autonomie d'acheminement 3 qui la dirige sous la forme d'une communication 18 vers l'interlocuteur 1.
Le système 7 peut traiter la communication 19 de deux façons différentes :
- soit la communication 20 est égale au résultat du filtrage appliqué à la communication 19; - soit la communication 20 est égale à la somme de la communication 19 atténuée et de la communication 19 filtrée.
Le système 7 est illustré plus en détail sur la figure 5. On voit qu'il comprend une interface d'accès 21, une base de données 22, un filtre numérique programmable 23 et une interface de commande du filtre 24. L'interface d'accès 21 reçoit en entrée l'identifiant fourni par l'interlocuteur désirant bénéficier du service de filtrage, au moyen d'un code confidentiel ou d'une carte à puce sécurisée. L'interface d'accès 21 effectue une lecture de la liste des identifiants de la base de données 22 et si l'identifiant fourni correspond à un identifiant stocké dans la base 22, autorise le filtrage. La base de données 22 comprend une liste d'identifiants et une liste de tables de correction ou de courbes de correction auditive, chacune associée à un identifiant. Lorsque l'identifiant fourni correspond à un identifiant stocké, la base de données 22 transfère une table ou une courbe de correction au filtre numérique 23. Le filtre numérique 23 reçoit en entrée la communication 17, voir figure 3, ou encore la communication 19, voir figure 4, et émet en sortie la communication 18, voir figure 3, ou la communication 20, voir figure 4. En outre, l'interface de commande 24 est apte à envoyer au centre à autonomie d'acheminement un ordre d'établir une conversation à trois.
A titre de variante, il est toutefois possible de se passer de la conversation à trois dans certains cas. Soit un combiné téléphonique ayant un seul utilisateur habituel, ledit utilisateur programme son combiné de façon similaire à la façon dont on programme un transfert d'appel ou d'autres services du même genre. Ceci est bien adapté au cas d'une personne malentendante, étant l'unique ou le quasi unique utilisateur d'un poste téléphonique donné.
En variante, si le poste téléphonique est susceptible de servir à plusieurs interlocuteurs dont l'un seulement est malentendant, il pourra programmer une touche de son combiné téléphonique lui permettant un accès rapide au service de filtrage.
Au contraire, dans le cas où un poste téléphonique sert à une unique personne malentendante, la mise en oeuvre du service de filtrage pourra être prévue dans l'abonnement téléphonique de la personne malentendante. Dans ce cas, on pourra prévoir que l'ensemble des communications passe par le système 7, éventuellement sauf contrordre.
Sur la figure .6, est illustrée l'architecture d'un système de communication permettant à un auditeur malentendant de bénéficier d'un service de filtrage centralisé. L'auditeur 1 est équipé d'un moyen de réception 25 tel qu'un casque pourvu d'écouteurs ou une oreillette. Le moyen de réception 25 est lui-même relié à une antenne 26 de réception de signaux radioelectriques. A titre de variante, on pourrai prévoir une liaison par fil, l'antenne étant remplacée par une fiche. II est prévu un poste local 27 équipé de moyens d'identification . 28 et d'une antenne d'émission 29. Le moyen d'identification 28 peut être pourvu d'un lecteur de carte à puce ou d'un clavier permettant à l'auditeur 1 d'entrer un code secret permettant de l'identifier. L'antenne 29 permet d'émettre un signal radioélectrique susceptible d'être capté par l'antenne de réception 26 de l'auditeur 1. Le poste local 27 établit une liaison, par exemple téléphonique, avec le centre à autonomie d'acheminement 3 qui est équipé d'une interface 8 lui permettant de communiquer avec le système 7 par le réseau téléphonique 10 ou par un autre réseau de communication 11 tel qu'un réseau Internet.
Cette architecture est bien adaptée aux salles de spectacles, de conférences ou autres. L'auditeur 1 malentendant se signale à son arrivée de façon qu'il puisse bénéficier du filtrage adapté. Il s'identifie grâce au moyen d'identification 28. Un identifiant est transmis du moyen d'identification 28 au poste local 27, puis au système 7 par l'intermédiaire du centre à autonomie d'acheminement 3. A réception de l'identifiant, le système 7 envoie une table de correction auditive ou une courbe de correction auditive vers le poste local 27, lequel est équipé d'un filtre semblable en son principe au filtre 23 de la figure 5. On pourrait également envisager que le filtrage soit effectué au niveau du système 7. Mais cela risquerait de se traduire par des retards de transmission néfastes au confort et à la compréhension par l'auditeur 1, et donc nuisibles à la qualité du service fourni. On préfère donc équiper le poste local 27 d'un filtre numérique programmable dont les caractéristiques de filtrage sont fournies par le système 7. Bien entendu, le poste local 27 est apte à fournir un service de filtrage à une pluralité d'interlocuteurs, chacun avec la caractéristique de filtrage qui lui est nécessaire. La diffusion radio se faisant par des canaux propres à chaque auditeur malentendant. Les données stockées dans la base de données du système 7, à savoir les tables ou les courbes de correction, peuvent être fournies par un spécialiste de l'audition, médecin ou non, disposant d'un appareil, non représenté, de mesure des déficiences auditives, ledit appareil étant équipé d'un modem et d'un moyen de chiffrage pour pouvoir transmettre une courbe ou une table de correction relative à un individu particulier à ladite base de données et ce de façon confidentielle et sécurisée.
Les mesures de courbes d'audition peuvent être réalisées sur le réseau de télécommunication sous la responsabilité ou non d'un praticien spécialiste. Dans le cas d'une mesure automatique, le client est mis en relation avec un serveur vocal de mesure qui lui transmet à travers un dialogue formalisé toutes les informations nécessaires à l'enregistrement de sa courbe d'audition. Le protocole de mesure est communiqué au client (conditions de mesure), puis des sons sont émis vers le client pour N pas de la plage de fréquence mesurée (exemple,
de 300 à 10400 Hz) à des niveaux de puissance progressivement atténués pour des points de mesures variables (pas = 100 Hz entre 300 et 3400 Hz, puis pas = 1000 Hz entre 3400 et 10400 Hz). Un protocole de réponse vocale (oui ou non) ou l'utilisation des touches de clavier permet au client de signaler l'absence de perception. Le service recueille ainsi la courbe d'audition minimale du client concerné qui permet de définir par la suite une courbe de compensation. Après authentification au moyen d'une carte ou d'un code, la courbe d'audition est enregistrée dans la base de données et pourra ultérieurement être utilisée par les programmes de correction. Les mesures réalisées dans ces conditions étant particulières, toutes utilisations non liées au service de communications sont prohibées ou réalisées sous la responsabilité du client.
La base de données du système 7 pourra desservir une population de plusieurs millions de personnes dont un certain pourcentage est malentendant. Le même système 7 peut être utilisé dans le cas illustré à la figure 1 et dans le cas illustré à la figure 6, le filtre 23 étant inactif dans le cas illustré sur la figure 6.
Grâce à l'invention, on effectue une correction auditive au niveau d'un réseau de communication. Les personnes malentendantes peuvent s'identifier et souscrire à un service de correction localisé sur le réseau et disposé, soit à petite distance de la personne, par exemple dans une salle de spectacles, ou à grande distance dans le cas d'un service de correction assuré sur un réseau téléphonique. En usage téléphonique, les personnes malentendantes peuvent accéder au service de correction où qu'elles soient. Le service de correction peut utiliser les principes de la conversation à trois pour traiter la communication vers la personne malentendante et filtrer l'élocution de son interlocuteur, la communication initiale de l'interlocuteur étant extrêmement atténuée et devenant inaudible.
Dans le cas des salles de spectacles ou de conférences, on rend . accessible par le réseau un service de correction auditif peu coûteux et d'usage aisé. Les personnes malentendantes se munissent de données leur permettant de recevoir et de communiquer le résultat des audiogrammes ou courbes de correction correspondant à leur handicap.
La personne malentendante peut être équipée d'une carte à mémoire contenant lesdites données biométriques ou d'une carte plus simple contenant un code d'accès à une base de données accessible par le réseau. La carte peut également être passive et ne servir que d'aide- mémoire pour le porteur.
Les salles de spectacles équipées de lecteurs ou d'enregistreurs de ces codes d'accès attribuent aux personnes malentendantes un casque d'écoute qu'elles devront porter pendant le spectacle ou la séance. Les données, voix, sons, musiques, sont corrigées en temps réel en fonction des courbes de correction, soient fournies par ces personnes, soient fournies par une base de données située à distance. Les données corrigées sont émises au cours du spectacle sur des canaux radio correspondant à chacun des casques distribués. Les casques sont spécifiques aux personnes malentendantes et conçus de telle façon qu'ils sont directement adaptés au conduit auditif. Des fuites peuvent exister au niveau du conduit, car l'adaptation à la forme n'est pas forcément parfaite, mais ceci est sans conséquence car la partie externe du casque prévient tout éventuel effet Larsen.