PROCEDE ET DISPOSITIF POUR LA PROTECTION EN CONTINU CONTRE LES INTRUSIONS DANS DES LOCAUX EVENTUELLEMENT HABITES.
La présente invention concerne un procédé et un dispositif pour la protection en continu contre les tentatives d'effractions et ou de vols dans des locaux éventuellement habités par des animaux et/ou des personnes.
D'une manière générale, on sait qu'il a déjà été proposé de nombreuses solutions pour assurer la protection contre les effractions de propriétés privées ou publiques ou, plus généralement, contre la présence de personnes physiques indésirables dans un lieu déterminé.
Certaines de ces solutions font intervenir une pluralité d'éléments de détection, disposés dans les différentes pièces à surveiller et reliés à des unités locales, elles-mêmes connectées à une unité centrale, par exemple par l'intermédiaire d'un réseau de transmission filaire tel qu'un bus.
Ces alarmes sont mises en marche et arrêtées au moyen, notamment, d'un dispositif de commande répondant à un signal codé. Le boîtier servant à loger le dispositif de mise en route et d'arrêt du système de détection et d'alarme se trouve évidemment à Intérieur du logement, lui-même protégé par le susdit système de détection. Classiquement, une personne entrant dans la zone de détection dispose d'un temps très court pour se rendre jusqu'au boîtier de commande et pour désactiver le système avant que celui-ci ne se déclenche.
Ces dispositifs sont particulièrement fastidieux car ils obligent les propriétaires, ou les personnes autorisées, à exécuter un certain nombre d'opérations dans un temps très limité, à savoir, notamment, l'ouverture de la porte d'entrée, l'accession jusqu'au boîtier de commande puis la rentrée du code correct. A défaut, le système d'alarme, sonore ou signalant l'effraction auprès de gardiens ou de la police, se met en marche.
Par ailleurs, ces dispositifs de détection et d'alarme doivent être déconnectés lorsque les locaux surveillés sont occupés par des personnes, ou des animaux, dûment habilitées à y séjourner. En effet, la présence de ces personnes, ou de ces animaux, entraîne des déclenchements continuels de fausses alarmes.
Ainsi, lorsque le bien protégé comprend plusieurs pièces, le système d'alarme devra être désactivé dans le cas où une personne, ou un animal, habilitée est susceptible de se déplacer dans les pièces. Dans ce cas, un intrus peut donc pénétrer dans une pièce où personne n'est présent et commettre une effraction discrètement. Il s'avère, en effet, que ce type de vols « à la sauvette » est relativement fréquent.
On constate donc que les solutions actuelles présentent l'inconvénient d'être limitées dans leurs applications, et également de n'être pas pratiques.
L'invention a plus particulièrement pour but de supprimer ces inconvénients.
Elle propose donc, à cet effet, un procédé pour la protection en continu d'un local, éventuellement habité, au moyen d'un dispositif de protection comprenant une pluralité d'unités locales de détection aptes à détecter la présence de personnes ou d'animaux à l'intérieur de zones respectives de ce local et une unité centrale pouvant recevoir des signaux d'alarme émis par lesdites unités locales.
Selon l'invention, ce procédé est caractérisé en ce qu'il consiste à doter chacune des personnes autorisées à évoluer dans lesdites zones, d'une balise énergétiquement autonome, telle qu'une carte ou un médaillon émettant un signal d'identification de portée limitée à destination desdites unités locales, à doter les unités locales d'un récepteur, de portée correspondant respectivement aux dites zones surveillées, ce récepteur étant destiné à recevoir ledit signal d'identification et à déterminer si l'identifiant contenu dans le signal d'identification émis par une balise figure dans une liste d'identifiants d'animaux, ou de personnes habilitées à se trouver dans ladite zone, cette liste étant préalablement mémorisée dans chaque unité locale, par exemple par téléchargement à partir des données contenues dans les balises, chaque unité locale ne transmettant un signal d'alarme, à destination de l'unité centrale, que dans le cas d'une détection de présence dans sa zone de détection non accompagnée d'une détection d'identifiant ou accompagnée d'une détection d'identifiant ne figurant pas sur la susdite liste.
Bien entendu, la liste des identifiants mémorisés dans les unités locales pourra varier d'une unité à l'autre, étant entendu que les personnes munies de balises ne sont pas forcément habilitées à pénétrer dans les mêmes zones. Des moyens peuvent, en outre, être prévus pour modifier la liste d'identifiants mémorisée dans chacune des unités locales.
L'invention concerne également le dispositif servant à la mise en œuvre du procédé précédemment décrit. Selon l'invention, ce dispositif fait intervenir, d'une part, les balises dont disposent les animaux, ou les personnes, habilités et qui émettent un signal radioélectrique, de préférence hyperfréquence, à destination d'une unité locale située dans l'une des zones surveillées et, d'autre part, au moins une des susdites unités locales, constituée d'un ou plusieurs détecteurs de présence fixes, par exemple, à effet Doppler ou tout autre moyen de détection de déplacement analogue, couplés à un récepteur du signal émis par la susdite balise, ou la susdite carte ; cette unité locale comprend des
moyens d'enregistrement des différents identifiants, et des moyens de comparaison des signaux identifiants reçus avec la liste des identifiants mémorisés ; et des moyens permettant à ladite unité locale d'envoyer un signal à l'unité centrale qui déclenche un signal d'alarme, par exemple de type sonore, et/ou avertit un poste de surveillance dans le cas où le détecteur détecte une présence et où aucun identifiant n'est reçu, ou encore lorsque le signal reçu ne correspond à aucun des susdits identifiants.
Avantageusement, la portée de la balise, ou de la carte, sera suffisamment faible pour n'être captée que par le, ou les, appareils situés dans une même zone. Comme précédent mentionné, la balise pourra consister en une carte, ou un badge ou un collier, ou simplement glisser dans une poche de vêtement, le signal radioélectrique de la balise passant au travers de simples tissus.
De même, la balise pourra être équipée de moyens, par exemple d'un mterrupteur commandé par un capteur accélérométrique, monté dans le circuit d'alimentation de manière à ne permettre l'émission du signal d'identification que lorsque la balise est en mouvement. On obtient ainsi une augmentation de l'autonomie de la balise ainsi qu'une plus grande sécurité : l'unité locale ne sera inhibée qu'à la condition que la détection d'un déplacement soit confirmée par un déplacement de la balise et que par ailleurs le signal émis par la balise présente un identifiant figurant dans la liste mémorisée de l'unité locale.
Avantageusement chacune des balises pourra comprendre des moyens permettant de déterminer l'état énergétique de sa pile ou de sa batterie. Cette information sera alors transmise à destination des balises en même temps que le signal d'identification. De même, les unités locales pourront comprendre des moyens similaires de manière à pouvoir transmettre à l'unité centrale à la fois des données relatives à l'état énergétique de sa propre source d'énergie électrique et celles des balises. Cette transmission pourra s'effectuer périodiquement, par exemple à une fréquence de 6 heures.
Des modes d'exécution de l'invention seront décrits ci-après, à titre d'exemple non limitatif, avec référence aux dessins annexés dans lesquels :
La figure 1 est un schéma synoptique d'une installation mettant en œuvre le procédé selon l'invention ;
La figure 2 montre schématiquement une vue d'en dessus à plus grande échelle, plusieurs unités locales en communication, une personne munie d'une carte, ou balise, ainsi qu'un intrus pénétrant à l'intérieur d'une des zones de surveillance ;
La figure 3 illustre un autre mode de détection utilisé par les unités locales.
La figure 4 est un schéma synoptique d'une variante d'exécution de l'invention.
Tel que représenté sur les figures 1 et 2, le dispositif de surveillance fait intervenir des unités locales 1 comprenant chacune un élément de détection 2 et 5, utilisant ici l'effet Doppler, comprenant un organe d'émission 2 apte à émettre vers une cible 3 une onde électromagnétique incidente 4 et un organe de réception 5 destiné notamment à recevoir les ondes électromagnétiques d'écho 6 engendrées par la réflexion de l'onde incidente 4 sur la cible 3, et un organe mélangeur 7 qui effectue un mélange de l'onde incidente 4 et de l'onde d'écho 6 en vue de produire un signal basse fréquence de battement plus généralement appelé signal Doppler 8. Le mélangeur 7 délivre le signal Doppler 8 à un microprocesseur 9 via un convertisseur analogique/numérique non représenté.
L'organe de réception 5 permet également la réception d'un signal hyperfréquence modulé 10 contenant un code identifiant émis par une
balise 11, ou une carte, portée par un animal 3, ou une personne. Ce signal hyperfréquence 10 est traité par un démodulateur 12 relié au récepteur 5 afin qu'il puisse être analysé par le microprocesseur 9.
Le microprocesseur 9 comprend des moyens d'enregistrement et de mémorisation 13 d'une pluralité de code identifiants, ainsi que des moyens permettant d'analyser et de comparer, s'il y a lieu, le code identifiant, contenu dans un signal reçu par le récepteur 5, avec les codes identifiants enregistrés dans la mémoire 13 du microprocesseur 9.
Les moyens d'enregistrement des identifiants stockés dans les moyens de mémorisation 13 peuvent, par exemple, comprendre un module de téléchargement 14 apte à émettre un signal de téléchargement 15 à destination du récepteur 5.
Le microprocesseur 9 est relié à un émetteur 16 apte à émettre un signal 17 à destination d'une unité centrale 18 conçu de manière à pouvoir recevoir ledit signal 17 et déclencher une alarme, par exemple de type sonore. Cette unité centrale 18 peut en outre alerter, par exemple par l'intermédiaire d'un réseau fîlaire ou hertzien, un poste de surveillance 19 capable de répondre de façon adéquate à un signal d'alarme enregistré par l'unité centrale 18.
La balise 11, ou la carte, portée par un animal 3, ou une personne, habilité, émet un signal de courte portée 10 comprenant un code identifiant dudit animal 3, ou de ladite personne. Cet animal 3, ou cette personne, sera détecté par le système de détection 2 et 5 de façon quasi simultanée avec la réception du signal identifiant 10. Les deux informations sont transmises, après traitements respectifs 7 et 12, au microprocesseur 9 qui vérifie si l'éventuel code identifiant, appartenant au signal reçu 10, appartient bien à la liste d'identifiants mémorisée dans les moyens de mémorisation 13. Si l'éventuel code identifiant appartient effectivement à la susdite liste, le signal de
détection est bloqué, ou inhibé ; dans le cas contraire, le microprocesseur 9 active émetteur 16 qui transmet un signal 17, par onde hertzienne, à destination de l'unité centrale 18 ; cette dernière déclenche l'alarme, par exemple de type sonore, et/ou avertit un poste de surveillance 19.
Dans l'exemple de la figure 2, le système de surveillance est actif. Les unités locales 1 sont disposées dans chacune des pièces 20 du lieu représenté, et communiquent avec l'unité centrale 18 située dans l'enceinte dudit lieu. Comme tout bâtiment, chaque pièce 20 comprend des ouvertures vers l'extérieur 21 ainsi que des portes de communication 22 et d'entrée 23. Les fermetures qui équipent les ouvertures 21 et 23 n'étant pas suffisamment fiables pour dissuader une tentative d'effraction, les moyens de surveillance 1 sont de préférence placés à proximité, ou en direction de ces endroits.
Chacune des pièces 20 constitue une zone de surveillance indépendante ; grâce à l'invention, un animal 24, muni d'un collier portant la balise 11 émettrice d'un signal d'habilitation 10, peut se trouver dans l'une des pièces 20, neutralisant ainsi l'effet de la détection de sa présence dans cette zone ; un intrus 25, pénétrant une autre pièce sans être muni de la susdite balise 11, sera détecté par le détecteur présent dans cette pièce qui transmettra alors à l'unité centrale 18 un signal de détection. L'unité centrale déclenchera alors l'alarme et transmettra un message d'alarme à un poste de surveillance 19.
Une balise 11, ou une carte, peut être émettrice d'un identifiant permettant d'accéder uniquement à certaines zones ; c'est-à-dire que le code identifiant de ladite balise 11, ou de ladite carte, ne sera pas mémorisé dans toutes les unités locales 1. Ainsi, par exemple, dans le cas d'une utilisation du dispositif selon l'invention dans le cadre d'une entreprise, les différents employés seront munis de balises 11, ou cartes, leur autorisant un accès sélectif aux dites zones. Chaque unité locale 1 possédera alors uniquement les codes identifiants des
personnes, ou des animaux 24, autorisés à évoluer dans les zones surveillées par chaque unité locale 1.
Les moyens de détection 2 et 5 des susdites unités locales peuvent également utiliser des rayons infrarouges, ou tout autre technique analogue, à la place de la détection par radar hyperfréquence ou en complément de ladite détection. Ainsi, dans une variante du dispositif selon l'invention, le récepteur 5 servant à capter le signal 4 émis par le détecteur 2 et le signal 10 émis par la balise 11, ou la carte, peut être remplacé par deux récepteurs distincts-ayant chacun l'une des deux susdites fonctions.
Par ailleurs, selon un autre mode d'exécution de l'invention, illustré sur la figure 3, les unités locales pourront comprendre un détecteur infra rouge 26 capable de détecter la présence, et/ou des déplacements, de personnes, et/ou d'animaux, et de transmettre à un microprocesseur 9, un signal de détection. Ces unités locales devront donc comprendre un récepteur 29 ayant pour unique fonction la réception du signal hyperfréquence 30 émis par la balise 11 et la transmission du signal d'identification au microprocesseur 9 ; le reste des éléments composant le dispositif selon l'invention est identique à celui de la figure 1.
Dans l'exemple représenté figure 4 la balise 11 et l'unité locale 1 sont énergétiquement autonomes et sont alimentées par des sources d'énergie électrique 32, 33, telles que des piles ou des accumulateurs.
La balise 11 comprend en outre un dispositif de commutation 34, tel qu'un interrupteur actionné par un détecteur de mouvement qui commande l'alimentation des circuits électroniques de la balise 11 de manière à n'assurer cette alimentation que dans le cas où la balise 11 subit un déplacement.
Par ailleurs, la balise 11 comprend un circuit de détection 35 qui transmet des informations relatives à l'état énergétique de la source 32 à un microprocesseur 36 qui compose alors des messages d'identification incluant ces informations à destination de l'unité locale 1, via un émetteur 37.
L'unité locale 1 possède elle-même un circuit de détection 38 de l'état énergétique de sa propre source 33.
Ce circuit 38 transmet un signal de détection au microprocesseur 9 qui compose des messages incluant des informations sur l'état énergétique de la source 33 et éventuellement de la source 32 à destination de l'unité centrale 18.
Bien entendu, l'invention ne se limite pas au mode d'exécution précédemment décrit.
Ainsi l'unité locale pourrait être équipée d'un double système de détection comprenant :
- un détecteur passif tel qu'un capteur infrarouge, et
- un détecteur de mouvement et/ou volumétrique tel qu'un radar hyperfréquence.
Dans ce cas, l'unité locale ne pourra transmettre son signal d'alarme à destination de l'unité centrale que lorsque les deux détecteurs auront simultanément détecté une présence et/ou un déplacement.