COMPOSITION DEODORANTE SOLIDE
La présente invention concerne une composition déodorante solide sous la forme d'une emulsion eau-dans-huile comprenant au moins un actif déodorant, une phase aqueuse, une phase huileuse, un émulsionnant siliconé et un corps gras solide, le corps gras solide et la phase huileuse étant choisis de telle sorte qu'ils forment pris en mélange une matrice solide présentant des propriétés physiques particulières. La présente invention concerne également un procédé pour traiter les odeurs axillaires humaines à l'aide de la présente composition déodorante solide.
Dans le domaine cosmétique, il est bien connu d'utiliser en application topique, des produits déodorants sous la forme de compositions solides pour diminuer voire supprimer les odeurs axillaires désagréables. Les supports solides utilisés pour les compositions déodorantes actuellement sur le marché sont classées en deux grandes catégories.
Dans une première catégorie, on connaît les compositions déodorantes solides constituées généralement d'un mélange de divers constituants anhydres et / ou lipophiles tels que des cires (naturelles, végétales, minérales ou synthétiques), des huiles (végétales ou minérales) et autres corps gras (esters gras liquides, triglycérides synthétiques et esters gras solides). L'actif est en suspension dans ce mélange. Cependant, ces compositions lorsqu'elles sont appliquées sur la peau présentent l'inconvénient d'un toucher désagréable : à la fois poudreux et râpeux. D'autre part, un autre inconvénient de ces compositions est l'absence de sensation de fraîcheur lors de l'application sur la peau du fait de l'absence d'eau dans cette composition, ce qui est particulièrement désagréable pour le confort de l'utilisateur.
Dans une deuxième catégorie, les compositions déodorantes solides sont aqueuses et comprennent un actif dissous dans une phase eau/polyol gélifiée par un agent gélifiant, comme par exemple le dibenzylidène sorbitol. C'est le cas par exemple des compositions décrites dans le brevet FR0531224. Cependant, ces compositions lorsqu'elles sont appliquées sur la peau présentent également l'inconvénient d'un toucher désagréable : à la fois gras et collant. D'autre part, un autre inconvénient de ces compositions est la diminution de l'efficacité de l'actif. De plus, il est difficile dans ce type de compositions d'obtenir un bon compromis entre un toucher agréable et un bon étalement lors de son application sur la peau.
L'un des objectifs de la présente invention est -de trouver un nouveau type de support solide permettant de remédier à ces inconvénients.
On connaît dans l'état de la technique, la demande de brevet EP-A-692238, les brevets US 5,362,482 et GB 2050163, l'article HAPPI 2216, 23 (1986) feb. N°2, Ramsey, pages 46-52 décrivant des compositions cosmétiques sous forme de stick constitué essentiellement d'un support de type emulsion eau-dans-silicone et contenant une matrice solide comprenant des corps gras solides tels que le cétylpalmitate, la cire d'abeille, la cire de carnauba ou des cires synthétiques.
Cependant, les formulations proposées dans ces documents ne sont pas satisfaisantes pour la réalisation de compositions déodorantes solides. En effet elles présentent notamment l'inconvénient de ne pas avoir les qualités cosmétiques nécessaires et suffisantes pour leur utilisation dans ce domaine, en particulier une bonne rigidité qui se traduit par une bonne résistance au cisaillement compatible avec de bonnes propriétés d'étalement comme l'usure ainsi qu'une bonne stabilité au stockage.
La Demanderesse a maintenant découvert, de façon totalement inattendue et surprenante, que l'utilisation d'un corps gras solide et d'une phase huileuse choisis de telle sorte qu'ils forment pris en mélange une matrice solide présentant des propriétés physiques particulières, dont on donnera les caractéristiques en détail ci-après, permet d'obtenir une composition déodorante solide sous la forme d'une emulsion eau-dans-huile réalisant un bon compromis entre un toucher agréable lors de son application sur la peau, accompagné d'une sensation de fraîcheur, une bonne rigidité compatible avec un bon étalement et une bonne stabilité au stockage. Cette découverte est à la base de la présente invention.
La présente invention a ainsi pour objet une nouvelle composition déodorante solide sous forme d'émulsion eau-dans-huile, comprenant au moins un actif déodorant, une phase aqueuse, une phase huileuse, un émulsionnant siliconé et un corps gras solide, le corps gras solide et la phase huileuse étant choisis de telle sorte qu'ils forment pris en mélange une matrice solide présentant des propriétés physiques particulières, dont on donnera les caractéristiques en détail ci-après.
Elle a aussi pour objet l'utilisation desdites compositions, plus spécialement dans des, ou pour la fabrication de, produits cosmétiques ou dermatologiques destinés à traiter les odeurs axillaires humaines.
Elle a enfin pour objet un procédé de déodorisation mettant en œuvre ladite composition, et plus particulièrement un procédé pour traiter les odeurs axillaires humaines, consistant à appliquer sur la surface axillaire une quantité efficace de ladite composition.
Les compositions déodorantes de la présente invention se présentent sous la forme d'une emulsion solide eau-dans-huile. Elles sont essentiellement caractérisées par le fait qu'elles comprennent au moins :
(i) un actif déodorant; (ii) une phase aqueuse dispersée;
(iii) une phase huileuse;
(iii) un agent émulsionnant siliconé; et (iv) un corps gras solide, le corps gras solide et la phase huileuse étant choisis de telle sorte qu'ils forment, pris en mélange, une matrice solide présentant les deux caractéristiques suivantes : a) un cisaillement supérieur ou égal à 400 g ; b) un point de goutte supérieur ou égal à 50°C.
Au sens de la présente invention, on entend par actif déodorant toute substance capable de réduire le flux sudoral et/ou masquer, améliorer ou réduire l'odeur désagréable résultant de la décomposition de la sueur humaine par les bactéries. 11 s'agit par exemple d'un composé anti-transpirant tel que les sels d'aluminium et/ou de zirconium, d'un agent bactéricide tel que le 2,4,4'-trichloro-2'- hydroxydiphényléther, le 7,11-triméthyldodéca-2,5,10-triénol et différents sels de zinc, d'un agent absorbant les odeurs tel que le bicarbonate de sodium ou d'un agent antioxydant tel que le butylhydroxytoluène ou d'un mélange de ceux-ci. Parmi les sels d'aluminium, on peut citer le produit commercialisé par la société REHE1S sous la dénomination REACH 301 ou par la société GUILINI CHEMIE sous la dénomination ALOXICOLL PF 40.
Des sels d'aluminium et de zirconium sont par exemple celui commercialisé par REHE1S sous la dénomination REACH.AZP.908-SUF, le 3,7,11-triméthyldodéca- 2,5,10-triénol est par exemple vendu sous la dénomination FARNESOL par la société DRAGOCO, le 2,4,4'-trichloro-2'-hydroxydiphényléther est par exemple vendu sous la dénomination IRGASAN DP300 par la société CIBA-GEIGY. A titre d'actif déodorant, on peut citer également les sels d'aluns tels que :
- l'alun de potassium de structure : KAI(S04)2, 12H20
- l'alun d'ammonium de structure : NH4AI(S04)2, 12H20
- l'alun de sodium de structure : NaAI(S04)2, 12H20
- les sels de sulfate d'aluminium de structure : AI2(S0 )3, n H20 où n vaut 0 à 27. On utilisera plus particulièrement l'alun de potassium et notamment le produit commercial vendu par la Société Warwick Chimilux S.A.
L'actif déodorant ou le mélange d'actifs déodorants sont présents à raison de 0,01 à 40 % en poids rapporté à la composition totale, de préférence à raison de environ 0,05 à 25% en poids.
La phase aqueuse de ces émulsions peut renfermer des ingrédients autres que l'eau," tels que des humectants comme les polyols, des stabilisants comme l'acide citrique ou l'acide lactique, des séquestrants (Acide Ethylene Diamine Tetracetique) et éventuellement des monoalcools en d-C4 tels que l'éthanol.
La phase huileuse des compositions de l'invention comporte au moins une huile mais peut être constituée par un mélange d'huiles. Les huiles peuvent être choisies parmi les huiles hydrocarbonées animales, végétales, minérales ou de synthèse et notamment parmi l'huile de vaseline, l'huile de paraffine, les isoparaffines, les poly-α-αléfines ; les huiles de siliconé, volatiles ou non ; les huiles fluorées et perfiuorées qui répondent aux caractéristiques de cisaillement et de point de goutte définies précédemment.
De manière préférentielle, la phase huileuse est essentiellement constituée d'huile de siliconé et plus particulièrement des huiles de siliconé volatiles.
Les huiles de silicones volatiles sont définies de façon connue comme des composés volatils à température ambiante. On peut citer à titre d'exemple parmi ces composés les silicones volatiles cycliques et linéaires du type diméthylsiloxane. Parmi les silicones mentionnées ci-dessus, on préfère encore plus particulièrement utiliser, selon la présente invention, la diméthicone volatile (point d'ébullition inférieur à 250°C). Elle peut être linéaire ou cyclique; elle est plus particulièrement choisie dans le groupe formé par les méthylsiloxanes fluides comportant des unités de formule :
dans laquelle, a représente une valeur approximative allant de 2 à 3 (bornes incluses), et comprenant des unités siloxanes choisies dans le groupe formé par les unités suivantes : (CH
3)
3 Si0
1/2, (CH
3)
2 Si0
2/2, CH
3 Si0
3 2, et Si0
4/2.
De préférence, le méthylsiloxane fluide volatil comprend essentiellement des unités diméthylsiloxane, et éventuellement des unités triméthylsiloxane.
Des diméthicones volatiles plus particulièrement préférées sont les siloxanes cycliques de formule générale [(CH3)2 SiO]x et les siloxanes linéaires de formule générale (CH3)3 SiO[(CH3)2 SiO]y Si(CH3)3, et leurs mélanges, dans la formule desquelles x désigne un nombre entier allant de 3 à 6 et y désigne un nombre entier allant de 0 à 4.
Les diméthicones volatiles linéaires présentent généralement des viscosités inférieures à environ 5 centistokes à 25°C tandis que celles des diméthicones volatiles cycliques sont inférieures à environ 10 centistokes à 25°C. Des exemples de telles diméthicones préférées comprennent par exemple (liste non limitative) : l'huile Siibione 70 045 V2 vendue par la société Rhône Poulenc, la DC 244 Fluid vendue par la société Dow Corning, qui sont des cyclotétra- diméthylsiloxanes, la DC 245 Fluid vendue par la société Dow Corning, qui est un cyclopentadiméthylsiloxane, la Belsil DM 0 65 vendue par la société Wacker, qui est un hexaméthyldisiioxane.
Les silicones non-volatiles sont définies de façon connue comme des composés de pression de vapeur faible à température ambiante. Parmi ces composés sont inclus : les polyalkylsiloxanes, en particulier les polyalkylsiloxanes linéaires comme par exemple les polydiméthyisiloxanes, ou diméthicones, linéaires, commercialisés par la société Dow Corning sous le nom de « Dow Corning 200 Fluid » ; les polyalkylarylsiloxanes comme par exemple les polyméthylphényl- siloxanes, commercialisés par la société Dow Corning sous le nom de « Dow Corning 556 Fluid ».
La phase huileuse est de préférence présente dans les compositions dans des concentrations pondérales allant de 5% à 80% par rapport au poids total de la composition, et de préférence dans des concentrations pondérales allant de 10% à 50% par rapport au poids total de la composition.
Les compositions de l'invention comportent au moins un émulsionnant siliconé.
Cet émulsionnant siliconé est plus particulièrement choisi dans le groupe formé par les polydiorganosiloxanes de formules (1) et (II) suivantes, ces composés pouvant eux-mêmes être dispersés dans une diméthicone volatile,
CH3 - CH, (I)
R-i désigne un groupement alkyle linéaire ou ramifié en C-|2-C2o et de préférence en C12-C-i8 ;
R2 désigne le groupement :--CnH2n--(-OC2H4-)x-(-OC3H6-)y--0 — R3,
R3 désigne un atome d'hydrogène ou un radical alkyle linéaire ou ramifié comportant de 1 à environ 12 atomes de carbone, a désigne un nombre entier allant de 0 à environ 500, b est un nombre entier allant de 0 à environ 500 c désigne un nombre entier allant de 1 à environ 500, n est un nombre entier allant de 2 à 12, x et y désignent respectivement un nombre entier allant de 0 à environ 50, la somme x + y étant supérieure ou égale à la valeur 1.
Parmi les polyorganosiloxanes émulsionnants préférentiels, on peut citer ceux de formule (I) dans laquelle, a est un nombre entier allant de 2 à 450, b est égal à 0, c est un nombre entier allant de 2 à 40, n est un nombre entier allant de 2 à 5, x est un nombre entier allant de 1 à 30, y est un nombre entier allant de 0 à 30, avec x > y. Parmi ces émulsionnants silicones, on peut utiliser plus particulièrement le mélange de cyclométhicone et de diméthicone copolyol (nom C.TF.A.) tel que le produit vendu par la société Dow Corning sous la dénomination commerciale Siliconé DC 3225 C ou le produit vendu par la société GOLDSCHMIDT sous le nom d'ABIL EM 97.
Parmi les polyorganosiloxanes émulsionnants préférentiels, on peut citer ceux de formule (I) dans laquelle a est égal à 0 et b est différent de 0 tels que plus particulièrement le laurylméthicone copolyol (nomenclature C.T.F.A. - 7ème édition - 1997) vendu par la société Dow Corning sous la dénomination commerciale Q2-5200 Formulation Aid ou bien le cétyl diméthicone copolyol qui est par exemple vendu sous les dénominations « ABIL WE09® » et « ABIL EM90© » par la société Goldschmidt.
Dans les émulsions eau-dans-silicone selon l'invention, le polydiorganosiloxane émulsionnant est présent de préférence dans des proportions pondérales allant d'environ 0,1 % à environ 10%, et de préférence allant d'environ 1 % à environ 8% par rapport au poids total de la composition.
Les compositions de l'invention comportent au moins un corps gras solide choisi de telle sorte que pris en mélange avec la phase huileuse il forme une matrice solide présentant les deux caractéristiques suivantes : a) un cisaillement supérieur ou égal à 400 g ; b) un point de goutte supérieur ou égal à 50°C.
Le corps gras solide est plus particulièrement choisi dans le groupe formé par les cires solides. Les cires solides sont choisies parmi les cires animales, fossiles, végétales, minérales ou de synthèse qui répondent aux caractéristiques mentionnées ci-dessus.
Les cires solides particulièrement préférées selon l'invention sont choisies parmi les cires polyéthyléniques, de préférence à haut point de fusion et en particulier supérieur à 80°C.
Les cires polyéthyléniques à haut point de fusion (> 80 °C) utilisées selon l'invention sont des homopolymères d'éthylène ou des copoîymères d'éthylène et d'un autre monomère copoîymérisable répondant à la formule (1) suivante : CH2=CHR (I) dans laquelle R représente une chaîne alkyle linéaire ou ramifiée pouvant être interrompue par des motifs mono- ou polyoxyalkylénés, un radical aryle ou aralkyle, un radical -CH2COOH ou -CH2CH2OH.
Les radicaux alkyle désignent plus particulièrement les radicaux méthyle, éthyie, propyle, isopropyle, décyle, dodécyle et octadécyle.
Les motifs mono- ou polyoxyalkylénés désignent de préférence des groupes mono- ou polyoxyéthylène ou des groupes mono- ou polyoxypropylène.
Le radical aryle est de préférence un radical phényle ou tolyle.
Le radical aralkyle est par exemple un radical benzyle ou phénéthyle. La masse molaire moyenne en poids des cires polyéthyléniques à haut point de fusion selon l'invention est de préférence comprise entre environ 400 et 1000, et plus particulièrement entre environ 400 et 700.
Selon un mode de réalisation préféré des compositions selon l'invention, la cire solide telle que définie précédemment est choisie parmi les homopolymères d'éthylène, les copoîymères d'éthylène et de propylène, les copoîymères d'éthylène et d'anhydride ou d'acide maléique, les polyéthylènes oxydés ou éthoxylés.
Parmi les homopolymères d'éthylène utilisables selon l'invention, on peut citer notamment ceux commercialisés sous les dénominations de POLYWAX 500, POLYWAX 655 et POLYWAX 1000 par la société PETROLITE. Parmi les copoîymères d'éthylène utilisables selon l'invention, on peut citer les copoîymères d'éthylène et de propyiène commercialisés sous les dénominations PETROLITE® par la société PETROLITE, les copoîymères d'éthylène et d'anhydride maléique commercialisés sous les dénominations CERAMER® par la société PETROLITE, les polyéthylènes oxydés commercialisés sous les dénominations UNILIN® et UNICID® par la société PETROLITE, et les polyéthylènes éthoxylés commercialisés sous les dénominations UNITHOX® par la société PETROLITE.
Selon un mode de réalisation particulièrement préféré de l'invention, la cire polyéthylénique est une cire d'homopolymère d'éthylène.
Dans les compositions déodorantes selon la présente invention, le corps gras solide est généralement présent dans des proportions pondérales allant d'environ 3% à environ 30%, et de préférence allant d'environ 5% à environ 20% par rapport au poids total de la composition.
Les compositions de l'invention peuvent comprendre, en outre, des adjuvants cosmétiques choisis parmi les solvants organiques, les gélifiants, les émollients, les adoucissants, les antioxydants, les opacifiants, les stabilisants, les séquestrants, les agents hydratants, les vitamines, les parfums, les conservateurs, les charges, les polymères, les agents alcalinisants ou acidifiants, les colorants, les pigments, les agents épaississants, ou tout autre ingrédient habituellement utilisé en cosmétique. Les épaississants, de préférence non ioniques, peuvent être choisis parmi les gommes de guar et celluloses modifiées ou non telles que la gomme de guar hydroxypropylée, la cétylhydroxyéthylcellulose, les hectorites comme par exemple la Bentone Gel MiO vendue par la société NL INDUSTRIES ou la silice AEROS1L R 972 vendue par la société DEGUSSA.
Elles peuvent comprendre des émollients, qui contribuent à une sensation douce, sèche, non-collante à l'application de la composition sur la peau. Ces émollients peuvent être choisis parmi des produits du type siliconé volatile, des silicones non-volatiles et d'autres émollients non-volatils. Les agents émollients sont par exemple des silicones volatiles telles que le produit commercialisé sous la dénomination DC246 Fluid par la société DOW CORNING, et des silicones non volatiles comme par exemple le produit DC 556 commercialisé par la société DOW CORNING, des polydécènes tels que le produit SILKFLO® S366 NF de la société AMOCO, des esters d'acides gras tels que le produit commercialisé par la société UNICHEMA sous la dénomination ESTOL® 1517, des alcools gras, des agents tensioactifs éthoxylés et/ou propoxylés ou des esters de glycoi polyalcoxyiés ou du PPG(14) butyléther (Fluide AP de la société UNION CARBIDE). La teneur en agents émollients de la composition de la présente invention est généralement comprise entre 10 et 70 % en poids, de préférence entre 20 et 60 % en poids.
La composition déodorante selon l'invention contient en outre généralement une ou plusieurs charges incorporée(s) sous forme de particules très fines dans la matière grasse de la composition. Ces charges sont choisies par exemple parmi le talc, la silice, les dérivés de l'amidon, l'argile ou des copoîymères d'acrylates (EXPANCEL® 551 DE de la société EXPANCEL) et sont généralement présentes à raison d'environ 0,1 à 10 % en poids rapporté à la masse totale de la composition. Les compositions déodorantes selon l'invention se présentent plus particulièrement sous forme de sticks, et contiennent à cet égard les ingrédients généralement utilisés dans ce type de produits et bien connus de l'homme de l'art, sous réserve qu'ils n'interfèrent pas avec les principaux ingrédients de la composition selon la présente invention.
La présente invention a également pour objet l'utilisation des compositions décrites ci-dessus pour la préparation d'une formulation déodorante solide cosmétique, ou dermatologique, pour réduire le flux sudoral et/ou masquer, améliorer ou réduire l'odeur désagréable résultant de la décomposition de la sueur humaine par des bactéries.
La présente invention a également pour objet un procédé pour traiter les odeurs axillaires humaines, caractérisé par le fait qu'il consiste à appliquer une quantité efficace d'une composition solide telle que définie précédemment sur la surface axillaire humaine. Cette formulation déodorante solide doit en général être appliquée quotidiennement sur les parties de peau propre que l'on souhaite traiter, de préférence sous les aisselles.
Des exemples concrets, mais nullement limitatifs, illustrant l'invention vont maintenant être donnés.
EXEMPLES 1 à 8
Pour chacune des formulations définies ci-après, on fabrique des sticks déodorants en faisant chauffer la phase grasse comprenant l'huile ou les huiles et la ou les cires solides à une température au-dessus de la température de fusion dudit mélange et on disperse la phase aqueuse dans la phase grasse liquide. Puis, on coule dans un moule approprié pour la mise en forme du stick selon les techniques couramment utilisées. Pour chacune des formulations, on a mesuré les caractéristiques physiques de leur matrice solide formée par la phase grasse comprenant la phase huileuse et la ou les cires solides.
Chacune de ces matrices solides est mise en forme de stick par fusion et coulée dans un moule approprié puis soumise à deux essais destinés à évaluer :
1- leur résistance au cisaillement
2- leur point de goutte
*\ -L'essai de cisaillement consiste à mesurer la force maximale (en g), exercée par un fil normalisé, que supporte un échantillon dans des conditions définies avant d'être tranché par ce fil. Cet essai est effectué au moyen d'un ruptomètre électronique conçu par L'ORÉAL RAD et fabriqué par la société J. BOULEFFROY (Estrées Saint-Denis, France). L'échantillon à tester est placé pendant au moins 16 heures dans une enceinte réglée et stabilisée à 20 ± 1 °C. L'échantillon est fixé, immédiatement avant la mesure, dans le porte-godet réglé de façon à ce que l'écartement entre le fil et le raisin du stick soit égal à 2-3 mm et que le fil soit situé perpendiculairement à l'axe longitudinal du stick à exactement 10 mm de la base (godet) de celui-ci. On mesure ensuite la force minimale (en g) nécessaire pour trancher le stick avec ledit fil normalisé.
2- L'essai de point de goutte consiste à mesurer la température (en °C) à laquelle on observe la première goutte de fusion d'un échantillon de la matrice solide -formée par la phase huileuse et la cire solide. Ledit échantillon étant introduit en excès dans une cupule. Ladite cupule est placée dans un four dont la vitesse de chauffage est programmée ; elle est fixée sur un dispositif comprenant un élément de fixation de la cupule et une douille collectrice de la première goutte de fusion reliée elle-même à une cellule de mesure.
Cet essai est effectué au moyen d'un four METTLER F80 ou F90 muni d'une cellule de mesure FP83, avec des cupules du type METTLER ME 18732 (2,8 mm de diamètre). La température initiale du test est 5°C en dessous de la limite inférieure de la norme présumée du point de goutte et la température finale est d'environ 20°C au dessus de la norme présumée du point de goutte. La vitesse de chauffe est de 1°C/minute.
Chacun des sticks déodorants des exemples suivants est soumis à deux essais destinés à évaluer : 1- leur résistance au cisaillement selon le même protocole défini ci-dessus ;
2- leur usure.
L'essai d'usure consiste à mesurer la quantité (en g) de produit qui est prélevée du stick à tester lors du passage sur la surface de celui-ci d'une bande de laine défilant au moyen de deux couples de rouleaux d'entraînement, à une vitesse de 4,8 cm/s pendant 12,5 s (de référence tissu blanc ; laine 4cm Norme NFG07 201 à 205 fourni par la société ADSOL), chauffée à 37°C au moyen d'un corps de chauffe. Contre la surface du même stick est exercée la pression d'un poids de 1 kilogramme ; l'ensemble étant placé dans le corps de chauffe à 37°C. On mesure avant le test la masse du stick à tester au moyen d'une balance METTLER Modèle PM460 puis on mesure la masse dudit stick après passage de la laine. La différence de masse calculée représente l'usure du stick.
Plus l'usure est élevée, plus le stick déodorant aura tendance à libérer le produit actif lors de son application sur la peau.
Exemple 1 : stick déodorant selon l'invention
Ingrédients % en poids
Laurylméthicone copolyol vendu par la société Dow Corning
Q2- 5200 Formulation Aid 5,00
Antioxydant 0,05
Cyclohexadiméthylsiloxane vendue par la société Dow Corning sous 22,50 le nom de Dow Corning 246 fluid
Cire de polyéthylène vendue par la société Pétrolite sous le nom de
POLYWAX 500 POLYETHYLENE 12,5
Alun de Potassium (Warwick Chimilux S.A) 10,00
Eau qsp 100 Exemple 2 Stick déodorant suivant l'invention :
Ingrédients % en poids
Laurylméthicone copolyol vendu par la société Dow Corning
Q2- 5200 Formulation Aid 5,00
Antioxydant 0,05
Polydécène vendu par la société AMOCO sous le nom
SILKFLO® S366NF 22,50
Cire de polyéthylène vendue par la société Pétrolite sous le nom de
POLYWAX 500 POLYETHYLENE 12,5
Alun de Potassium (Warwick Chimilux S.A) 10,00
Eau qsp 100
Exemple 3 (comparatif) d'après l'enseignement du brevet US 5.362,482 :
Ingrédients % en poids
Laurylméthicone copolyol vendu par la société Dow Corning
Q2- 5200 Formulation Aid 5,00
Antioxydant 0,05
Cyclohexadiméthyisiloxane vendue par la société Dow Corning sous le nom de Dow Corning 246 fluid 22,50
Huile de ricin hydrogénée 1 ,5
Alun de Potassium (Warwick Chimilux S.A) 10,00
Eau qsp 100
Exemple 4 (comparatif) d'après l'enseignement du brevet US 5,362,482 :
Ingrédients % en poids
Laurylméthicone copolyol vendu par la société Dow Corning
Q2- 5200 Formulation Aid 5,00
Antioxydant 0,05
Cyclohexadiméthyisiloxane vendue par la société Dow Corning sous le nom de Dow Corning 246 fluid 22,50
Cire de Camauba 12,5
Alun de Potassium (Warwick Chimilux S.A) 10,00
Eau qsp 100
Exemple 5 (comparatif) d'après l'enseignement du brevet US 5,362,482 :
Ingrédients % en poids
Laurylméthicone copolyol vendu par la société Dow Corning
Q2- 5200 Formulation Aid 5,00
Antioxydant 0,05
Cyclohexadiméthyisiloxane vendue par la société Dow Corning sous le nom de Dow Corning 246 fluid 22,50
Cire de céresine 12,5
Alun de Potassium (Warwick Chimilux S.A) 10,00
Eau qsp 100
Exemple 6 (comparatif) d'après l'enseignement de l'art antérieur classique :
Ingrédients % en poids
Laurylméthicone copolyol vendu par la société Dow Corning
Q2- 5200 Formulation Aid 5,00
Antioxydant 0,05
Cyclohexadiméthyisiloxane vendue par la société Dow Corning sous le nom de Dow Corning 246 fluid 22,50
Alcool stéarylique 12,5
Alun de Potassium (Warwick Chimilux S.A) 10,00
Eau qsp 100
Exemple 7 (comparatif) d'après l'enseignement de la demande de brevet EP 692 238 :
Ingrédients % en poids
Laurylméthicone copolyol vendu par la société Dow Corning
Q2- 5200 Formulation Aid 5,00
Antioxydant 0,05
Cyclohexadiméthyisiloxane vendue par la société Dow Corning sous le nom de Dow Corning 246 fluid 22,50
Cire d'abeille 6
Cire de camauba 4
Alun de Potassium (Warwick Chimilux S.A) 10,00
Eau qsp 100
Exemple 8 (comparatif) d'après l'enseignement du brevet GB 2 050 163 :
Ingrédients % en poids
Mélange de diméthicone copolyol vendu par la société Dow Corning
Q2- 3225C 12,50
Cyclopentadiméthylsiloxane vendue par la société Dow Corning sous le nom de Dow Corning 245 fluid 12,50
Acide stéarique 1 ,25
Cétyl Palmitate 16,75
Alcool stéarylique 7,00
Hydroxychlorure d'aluminium anhydre vendu par la société CLARIANT sous le nom LOCRON S 25,00
Eau qsp 100
Exemple 9 (comparatif) d'après la formule 7 de l'article HAPPI 2216, 23 (1986) feb. N°,2, Ramsev, pages 46-52 :
Ingrédients % en poids
Mélange de cyclométhicone et de diméthicone copolyol (nom C.T.F.A.) vendu par la société Dow Corning sous la dénomination commerciale
Siliconé DC 3225 C 15,00
Cyclopentadiméthylsiloxane vendue par la société Dow Corning sous le nom de Dow Corning 245 fluid 10,00
Acide stéarique .- 2,50
Cétyl Palmitate 19,50 alcool stéarylique 3,00
Complexe pentahydroxychlorure Aluminium/Zirconium à 40% en solution aqueuse vendu par REHEIS sous le nom REZAL 67 Solution... 50,00
Eau qsp 100
Résultats obtenus sur les mélanges cire/huile formant la matrice solide et sur les sticks finaux des exemples 1 à 9 :
Tableau 1
(*) : ne faisant pas partie de l'invention
Tableau 2
(*) : ne faisant pas partie de l'invention
Les -résultats ci-dessus montrent que les sticks des exemples 1 et 2 selon l'invention dont la matrice solide formée par le mélange cire/huile répondent aux deux conditions (a) et (b) suivantes : point de goutte > 50 °C et résistance au cisaillement > 450g présentent à la fois un meilleur compromis entre l'usure et la résistance au cisaillement par rapport aux sticks des exemples 3 à 9 selon l'art antérieur dont les matrices solides respectives ne répondent pas à l'une ou aux deux conditions (a) et (b).