PROCEDE ET DISPOSITIF DE RECONNAISSANCE AIR-SOL POUR EQUIPEMENT OPTRONIQUE
L'invention se rapporte au domaine de la reconnaissance jour/nuit, et plus particulièrement à la reconnaissance air-sol réalisée par des équipements optroniques aéroportés L'invention s'applique notamment à la reconnaissance ou à la prise de vues satellite/sol
Les équipements de reconnaissance aéroportés existant actuellement sont basés sur l'utilisation de film photographique photosensible dans des équipements à très grande longueur focale, ou bien sur l'utilisation de barrette de capteurs électroniques élémentaires, a lecture par transfert de charges CCD (initiales de "Charge Coupled Device") ou par circuit CMOS (initiales de "Complementary Métal Oxide Semiconductor") Cette dernière technique est intégrée dans un équipement optronique Seul ce type d'équipement permet une reconnaissance jour/nuit a haute résolution
La visée se faisant latéralement par rapport au déplacement du porteur, l'analyse de l'image est effectuée classiquement selon deux modes
- en mode dit "push-broom" (c'est-a-dire "pousse-balai" en terminologie anglo-saxonne) dans le cas d'un équipement optronique, la barrette est orientée de façon que l'axe principal de son image sur le sol soit sensiblement perpendiculaire au vecteur vitesse de l'aéronef porteur Ainsi, c'est le déplacement de l'avion qui effectue le balayage de l'image de la barrette de détecteurs ,
- en mode dit panoramique l'image de la barrette sur le sol projetée parallèlement au vecteur vitesse de l'avion, est balayée latéralement par rotation de la ligne de visée de l'équipement autour d'un axe parallèle au vecteur vitesse de l'avion , ies moyens de balayage sont le plus souvent constitués par un miroir mobile, servant également a la
stabilisation de la ligne de visée grâce à des boucles d'asservissement gyroscopiques. Ils peuvent également être constitués par une plate-forme "deux axes" portant l'ensemble de l'équipement
La comparaison entre ces deux modes conduit aux bilans suivants. Le mode "push-broom" est plus simple à mettre en oeuvre et fournit une image directement exploitable ; il est cependant plus exposé aux défauts de stabilisation de la ligne de visée qui ont tendance à être plus importants dans ce mode.
Par ailleurs, les signaux de sortie d'une barrette de détection sont classiquement traités par post-intégration, par exemple en technologie à retard et intégration dite TDI (initiales de "Time and Delay Intégration"), qui permet d'accroître électroniquement la sensibilité de la barrette aussi bien en lumière visible de jour qu'en infrarouge pour fonctionner de nuit. La post-intégration pose des difficultés d'exploitation en mode "push-broom" du fait que, la prise de vue ne pouvant le plus souvent être effectuée à la verticale, la projection inclinée de la barrette et de ses capteurs élémentaires sur le sol est de dimension variable d'un bout à l'autre de la barrette.
De son côté, le mode panoramique conduit à une exploitation de l'image plus complexe, car celle-ci est formée de trapèzes qui, obtenus par intégration au cours de balayages aller ou retour, se recouvrent partiellement. Une motorisation de la ligne de visée de l'équipement est alors nécessaire pour effectuer ce balayage en plus de la stabilisation. Cependant, l'utilisation d'un détecteur en technologie TDI est compatible avec ce mode d'analyse.
Dans ces deux modes, les défauts provoqués par la dynamique de stabilisation, appelés ci-après « résidus de stabilisation », se traduisent par des pertes en résolution optique et par des défauts géométriques d'image pouvant la rendre inexploitable. Plus récemment, des détecteurs matriciels bidimensionnels ont été utilisés à la place de barrettes. Le mode d'analyse mis en oeuvre avec ce
type de détecteur consiste alors à couvrir la zone observée par un balayage du type panoramique, à l'aide de plusieurs expositions ou poses successives Un recouvrement marginal des prises de vue permet classiquement un recalage électronique des images obtenues Cette solution impose que la ligne de visée soit immobilisée successivement sur chaque position pendant le temps de la pose de la matrice (typiquement 10 ms) Des performances élevées sur la qualité de la stabilisation de la ligne de visées sont donc nécessaires De telles performances sont difficiles à atteindre et à maintenir De plus, le fait de capter une image entière, par poses successives du détecteur matriciel, ne permet pas d'obtenir mieux que la résolution spatiale imposée par l'échantillonnage du capteur II n'est, en effet, pas possible de réaliser d'entrelacements, et donc de respecter le critère d'échantillonnage de Shannon L'invention propose l'utilisation de matrices detectπces en reconnaissance aérienne avec un mode d'analyse particulier permettant d'éviter les inconvénients ci-dessus, en particulier les défauts d'image dus à la stabilisation et à l'échantillonnage
Dans ce but l'invention exploite de façon optimale le fait de disposer simultanément d'un grand nombre de capteurs, par utilisation d'une matrice de détection en mode de balayage panoramique quasi- contmu, avec des prises de vue multiples et particulièrement rapides L'approche optimale consiste alors à réaliser une reconstruction d'image en utilisant le résidu de stabilisation pour effectuer un sur-echantillonnage de l'image, et ainsi améliorer la résolution de l'équipement Ainsi la solution proposée identifie et utilise a son avantage un inconvénient de l'art connu, à savoir le résidu de balayage, pour pallier les défauts optiques issus de ce résidu de balayage
Plus précisément, l'invention a pour objet un procède de reconnaissance air-sol pour équipement optronique muni d une matrice de détection haute cadence à capteurs élémentaires sensibles dans le
spectre infrarouge et fournissant des valeurs de luminance d'une zone d'observation au sol par un balayage panoramique de la zone en bandeaux aller et retour, caractérisé en ce qu'il consiste à effectuer une corrélation bidimensionnelle de décalage d'image élémentaire par localisation de zones de recouvrement de même niveau de luminance dans des images élémentaires successives fournies par un balayage panoramique de cette matrice, à stocker successivement ces corrélations d'image élémentaire, et à positionner les valeurs de luminance de chaque image élémentaire corrélée dans une mémoire de bandeau d'image reconstruit, la mémoire de bandeau possédant un pas de mémoire élémentaire égal à une fraction du pas de point-image de chaque image élémentaire
Selon un mode particulier de réalisation, le nombre de zones de recouvrement est au moins égal à 4, le pas de mémoire élémentaire de la mémoire de bandeau est égal à la moitié du pas de point-image de chaque image élémentaire, et les valeurs de luminance adressées à une même zone de la mémoire de bandeau sont accumulées par sommation successive
L'invention concerne également un dispositif de mise en oeuvre de ce procédé. Ce dispositif est basé sur l'utilisation d'une matrice détectrice dite "rapide", c'est-à-dire à haute cadence de lecture, par exemple 400 Hz, pour former des images élémentaires à haut taux de recouvrement
Selon des formes particulières de réalisation, il est prévu un dispositif de stabilisation pour maintenir les images élémentaires du détecteur perpendiculairement à la trajectoire de l'aéronef, un organe pour effectuer un balayage de compensation permettant d'obtenir une immobilité du balayage global pendant les temps de pose, deux mémoires d'image pour intégrer les valeurs de luminance de deux images élémentaires successives, ou bien une seule mémoire d'image courante associée à une mémoire d'image de référence Dans ce dernier cas, les valeurs de luminance de l'image de référence sont obtenues par un
traitement particulier sur un ensemble de valeurs obtenues au cours du balayage
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description détaillée qui suit, en regard des figures annexées qui représentent, respectivement •
- la figure 1 , le principe de mise en oeuvre d'un balayage de type panoramique applicable dans le cadre de l'invention,
- la figure 2, les courbes de balayages de ligne de visée obtenues dans le cas d'une conjugaison entre le balayage principal et un balayage compensateur,
- la figure 3, un exemple de corrélation bidimensioπnelle entre deux images élémentaires successives mis en oeuvre par le procédé selon l'invention,
- la figure 4, une mémoire de bandeau d'image selon le procédé de l'invention,
- la figure 5, un dispositif de réalisation selon l'invention sous la forme d'un schéma synoptique,
- la figure 6, une variante de réalisation du dispositif selon l'invention
Certaines matrices infrarouges actuellement disponibles disposent de registre de lecture à cadence de sortie très élevée, par exemple égale à 400 Hz Dans le cadre de l'invention et à l'aide d'une matrice de ce type, des poses successives à haute cadence peuvent être effectuées au cours d'un balayage panoramique dans le cadre de l'invention, tel qu'illustré à la figure 1 par exemple de réalisation
Un tel balayage est effectué par oscillation d'un miroir de balayage d'un ensemble optique 1 autour de l'axe roulis AR de l'aéronef, parallèle au vecteur vitesse V de déplacement de cet aéronef Le balayage est effectué à vitesse angulaire constante par rapport a un repère absolu et permet de balayer une zone Z au sol L'ensemble optique 1 comporte un
système optique qui projette l'image de la matrice de détection 2 sur la zone Z à observer. Les rayons extrêmes de cette projection sont indiqués en traits mixtes, la ligne de visée LV correspondant au rayon central de l'image. Un dispositif de stabilisation 3 de la ligne de visée LV asservit la position du miroir de balayage selon deux axes orthogonaux. Pour obtenir une vitesse angulaire de balayage constante, le dispositif de stabilisation 3 transmet un signal de commande de ligne de visée au moteur d'entraînement 4 du miroir, pour maintenir constant le signal de sortie d'un gyromètre 5 solidaire de la matrice 2
Avantageusement, la ligne de visée LV est commandée également dans le sens transversal pour compenser l'avancement de l'aéronef pendant chaque balayage aller Ba ou retour Br, indiqués en traits pointillés sur la figure 1 La trace au sol des images élémentaires , l2, l3, ln> formées lors des poses successives de prise de vue, est ainsi asservie pour rester perpendiculaire à la trajectoire de l'aéronef
Préférentiellement , le temps de pose pendant lequel les capteurs élémentaires de la matrice de détection sont exposés sous forme de points-image afin de former une image élémentaire, est synchrone pour tous les points-image. De cette façon, la géométrie des images élémentaires successives obtenues par le mouvement de la ligne de visée est conservée. Ce temps de pose est également suffisamment faible pour ne pas réduire la résolution de l'image, du fait du déplacement de celle-ci pendant le temps d'intégration des charges des capteurs élémentaires libérés lors de l'exposition. Ce temps de pose est par exemple tel que le déplacement d'image correspondant ne dépasse pas une fraction de point- image, avantageusement entre un quart et un tiers
Cependant, la vitesse de balayage, calculée pour que n'apparaissent pas de zones aveugles entre les bandeaux de balayage aller et retour, Ba et Br, reste élevée. Dans ces conditions, un balayage compensateur, permettant d'obtenir une immobilité du balayage global
pendant les temps de pose, peut être avantageusement utilisé dans le cadre de l'invention
L'exemple numérique suivant est significatif Pour respecter la condition d'absence de zone aveugle, il suffit que le déplacement de l'avion porteur entre le début du balayage aller et le début du balayage retour soit inférieur ou égal à la largeur des bandeaux « I » à la distance minimale d'observation Dm En tenant compte du rendement de balayage p du fait du retournement de la ligne de visée entre le balayage aller et retour, et de la longueur angulaire θ des bandeaux, un calcul simple montre que la vitesse de balayage v est liée à la vitesse V de l'avion par la relation
i p
Dans le cas d'une matrice de 240 X 320 capteurs de 30 X 30 μm2, d'un système optique de distance focale égale à 1 m, projetant une image élémentaire de dimensions 9,6 10'3 X 7,2 10'3 rd2 à une distance minimale
Dm égaie à 15 km, avec une vitesse d'avion égale a 300 m/s, une longueur angulaire de bandeau de 6 degrés soit 100 mil radians, et un rendement de balayage de 0,8, la vitesse de balayage est égale à 0,26 rd/s Si la cadence de lecture de la matrice est de 400 Hz, avec une durée d'intégration des charges égale a 1 ,25 ms, le déplacement de la ligne de visée pendant cette durée d'intégration est près de 10 fois supérieure à la dimension du point-image
Dans ces conditions, il est utile de ralentir la vitesse apparente de la ligne de visée pendant le temps de pose, en insérant dans le système optique un organe additionnel, un miroir ou une lame, afin d'effectuer un balayage compensateur de sens oppose au balayage principal
La figure 2 indique les courbes d'ampi.tude angulaire en fonction du temps t, du balayage principal Bp de la ligne de visée de demi-période
T, d'un balayage compensateur BCl et du balayage Br résultant du couplage des deux balayages précédents Le balayage compensateur Bc
est, dans cet exemple de réalisation, de type en dents de scie II présente un front descendant de pente et de durée telles que les paliers P qui apparaissent sur le balayage résultant Br, par addition des balayages pendant leur phase opposée, correspondent au temps de pose Δt Lors du retour de balayage principal, les pentes des courbes Bp et Br sont inversées. Les durées des fronts montant et descendant du balayage compensateur peuvent être adaptées en fonction des temps de pose et de la durée d'intégration des charges des capteurs élémentaires
Selon l'invention, les images élémentaires, obtenues lors d'un balayage aller ou retour, sont traitées afin de reconstruire une image finale sous forme de bandeau rectiligne Par exemple en reprenant l'application numérique précédente, un balayage aller ou retour forme 154 images élémentaires dans un bandeau de 6° de longueur angulaire à reconstruire, chaque point du sol de la zone d'observation étant visualisé sur 11 images élémentaires différentes
La reconstruction d'une image à partir de ces images élémentaires tient compte de la conjugaison entre le mouvement de balayage principal et les mouvements aléatoires dûs aux résidus de stabilisation Le procédé selon l'invention utilise ces résidus en déterminant leur effet par corrélations successives, ces corrélations étant ensuite exploitées afin de reconstruire l'image et d'en améliorer l'échantillonnage
Il est d'abord effectué une corrélation bidimensioπnelle entre deux images élémentaires successives, telle qu'illustrée à la figure 3 par un exemple non limitatif Dans cet exemple de réalisation, quatre zones de corrélation, Z1 , 22, Z3 et Z4, sont utilisées Ces zones de corrélation sont choisies à l'intérieur de la zone de recouvrement de deux images élémentaires successives, ln et ln*ι II est utile de définir les zones de corrélation à l'intérieur de la zone de recouvrement avec une marge suffisante, compte tenu du résidu de stabilisation des images L'utilisation d'au moins quatre zones de corrélation permet avantageusement de déterminer d'éventuelles rotations entre images élémentaires successives
Le calcul de corrélation, effectué à l'aide d'un processeur associé à une mémoire d'image élémentaire, détermine le déplacement de l'image élémentaire ln+1 par rapport à l'image précédente l„ ou par rapport à une image de référence. Le calcul localise les zones de recouvrement de même niveau de luminance dans chaque image élémentaire à corréler. La variation de localisation de ces zones de recouvrement détermine le déplacement relatif des images élémentaires successives
La détermination de ce déplacement permet alors de recaler spatialement les points-image dans une mémoire de bandeau d'image reconstruit. La détermination du déplacement est d'autant précise que le taux de recouvrement entre images élémentaires successives est élevé
Une telle mémoire de bandeau est présentée en figure 4 Pour tirer profit de l'effet de sur-échantillonnage de l'image lorsqu'une matrice a haute cadence est utilisée, la mémoire de bandeau 40 possède un pas de mémoire élémentaire p égal à une fraction du pas de point image p, de chaque image élémentaire ln ou !„+,, par exemple égal à sa moitié. Les valeurs de luminance successivement contenues dans la mémoire d'image élémentaire, proportionnelles à l'intensité lumineuse reçue par les capteurs élémentaires, sont transmises dans les zones élémentaires de la mémoire de bandeau, en tenant compte du décalage déterminé par le processeur de corrélation entre images élémentaires
Cette méthode de reconstruction selon l'invention est appliquée en faisant avantageusement intervenir les moyens de traitement numérique d'image, à savoir • - interpolation des points-image des images élémentaires, pour adresser les valeurs de luminance dans les zones mémoire correspondantes de la mémoire de bandeau,
- filtrage numérique bidirectionnel et anti-repliement,
- accumulation par sommation des valeurs de luminance successivement intégrées dans chaque zone de la mémoire de bandeau
Par le biais de cette dernière opération, il apparaît une amélioration sensible du rapport signal sur bruit, traduisant le profit tire de l'exploitation du fort taux de recouvrement des images élémentaires telles qu'utilisées par l'invention La figure 5 reprend, sous forme de schéma synoptique, l'ensemble des moyens mettant en oeuvre l'exemple de réalisation d'un dispositif selon l'invention Les éléments déjà décrits sont représentés sur cette figure avec les mêmes signes de référence La ligne de visée LV est définie a partir de l'oscillation du miroir de stabilisation et de balayage principal 1 a associe au miroir de balayage compensateur 30, mobile respectivement autour de l'axe roulis AR de l'aéronef et d'un axe perpendiculaire à l'axe AR L'axe de rotation du miroir de balayage compensateur 30 est dans le plan de la figure la rotation de ce miroir entraînant celle de la ligne de visée LV autour de l'axe roulis AR Les images élémentaires sont formées sur la matrice de détection 2 par projection du faisceau de lumière incident F dans la direction de la ligne de visée LV à travers un groupe optique à focal AF (éventuellement associé à un groupe optique frontal non représente) conjugue a un groupe optique de focalisation GF La matrice de détection 2 délivre un signal vidéo Sv a un circuit de mise en forme et de codage numérique 50 Ce circuit fournit des valeurs de luminance d'une image élémentaire a une mémoire d'image 51 , après avoir fourni les valeurs de luminance de l'image élémentaire précédente à une autre mémoire d'image 52 Une porte de commutation C permet d'intégrer successivement les valeurs de luminance dans l'une ou l'autre des mémoires d'image Ces valeurs de luminance sont fournies au processeur de corrélation 53 qui délivre, selon le procédé décrit plus haut, un signal de décalage de l'image élémentaire courante par rapport a l'image élémentaire précédente au processeur de reconstruction d'image 54 Par ailleurs, les valeurs de luminance des images élémentaires courantes issues du circuit 50, sont directement appliquées au processeur
de reconstruction d'images 54 comprenant la mémoire de bandeau d'images 40. Le processeur de reconstruction d'images recale les images élémentaires dans la mémoire de bandeau d'image en fonction des valeurs de décalage fournies par le processeur de corrélation 53 et des valeurs de luminance fournies par le circuit 50 Sortis de la mémoire de bandeau d'image 40, les signaux sont délivrés pour être enregistrés sous forme numérique dans un dispositif d'enregistrement 56, ou visualisés sur un moniteur 57 de standard compatible, ou bien encore émis par une antenne 58 vers une station située au sol Un séquenceur (non représenté) gère classiquement les temps de pose synchrone des capteurs élémentaires, les temps d'intégration des charges de ces capteurs, et les temps d'intégration et de passage des informations entres les différents composants du traitement postérieur
Selon une variante de réalisation, et afin de limiter le volume des calculs opérés par le processeur de corrélation 53, des capteurs angulaires K situés sur le miroir de stabilisation du balayage principal 1 a fournissent une information de positionnement au processeur de corrélation 53 Ce processeur utilise ces informations pour prépositionner l'image élémentaire courante par rapport à l'image précédente en ne calculant que la nappe de corrélation dont les dimensions sont celles du résidu de stabilisation
Selon une autre variante illustrée à la figure 6, l'image élémentaire courante est comparée à une image de référence, extraite de la mémoire de bandeau d'images 40 à partir de toutes les images élémentaires précédentes et mémorisée dans une mémoire d'image de référence 60 L'image de référence est obtenue en extrayant de la mémoire de bandeau des valeurs moyennes de luminance, et ces valeurs sont intégrées dans un extracteur 61 Les valeurs intégrées dans la mémoire d'images de référence 60 sont alors obtenues avec une position fournie par les capteurs angulaires K. On obtient ainsi des valeurs de corrélation plus
précises car l'image de référence bénéficie du sur-échantillonnage fourni par les images élémentaires précédentes.
L'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation décrits et représentés. Il est par exemple possible d'utiliser un seul processeur central de puissance adaptée pour effectuer la corrélation et la reconstruction d'images. Il est également possible d'utiliser deux gyroscopes, afin de donner un positionnement de l'image élémentaire courante au traitement numérique de corrélation, ou d'utiliser des capteurs angulaires suffisamment précis pour fournir directement la position de l'image élémentaire courante. Dans ce dernier cas, il est alors possible de supprimer le processeur de corrélation en transmettant les données directement au processeur de reconstruction.