PROCEDE DE PREPARATION D'UN CATALYSEUR RI-MFTALI IOUF
RUTHENIUM/ETAIN.
La présente invention a pour objet un nouveau procédé de préparation d'un catalyseur bi-métallique ruthénium/étain.
On a décrit dans EP-A-0539274, un procédé de préparation d'aldéhydes et de leurs dérivés selon un procédé qui consiste à effectuer la réduction en phase vapeur en présence d'hydrogène, d'acides, d'esters ou d'anhydrides carboxyliques, en présence d'un catalyseur bi-métallique ruthénium/étain.
Bien que des catalyseurs de type ruthénium/étain comprenant du bore conviennent à la mise en oeuvre du procédé décrit, les catalyseurs tout particulièrement intéressants sont les catalyseurs bi-métalliques comprenant de l'étain et du ruthénium, exempt de bore qui comprennent du ruthénium et de l'étain mis en oeuvre en quantités telles que le rapport molaire étain/ruthénium est d'au moins 2, de préférence compris entre 2 et 10 inclus et encore plus préférentiellement entre 2 et 6 inclus.
Il est possible d'utiliser différents types de catalyseurs qui peuvent être ou non supportés.
Généralement, le ruthénium représente entre 0,1 et 50 % du poids du catalyseur.
Dans le cas où l'on fait appel à un catalyseur massique, le ruthénium représente de 10 % à 50 % du poids du catalyseur. Dans un mode préféré de mise en oeuvre, on utilise toutefois un catalyseur sous forme supportée. A cet effet, le support peut être choisi notamment parmi les oxydes de métaux, tels que les oxydes d'aluminium, de silicium et/ou de zirconium, ou encore parmi les charbons éventuellement activés par un traitement bien connu à l'acide nitrique, le noir d'acétylène, ou les résines. Si la phase catalytique est déposée sur un support, la teneur en ruthénium du catalyseur est avantageusement choisie entre 0,1 et 20,0 % en poids, et encore plus préférentiellement, entre 0,5 et 3,0 % en poids.
Un mode de préparation desdits catalyseurs décrit dans EP-A-0 539 274 consiste à mélanger le chlorure de ruthénium III et ie chlorure d'étain II puis à ajouter le support solide.
L'inconvénient dont souffre ce procédé est qu'il ne permet pas d'obtenir un catalyseur parfaitement homogène susceptible d'être fabriqué à l'échelle industrielle. En effet, le chlorure d'étain II s'hydrolyse partiellement et précipite à
la surface du support alors que le chlorure de ruthénium III pénètre dans les pores du support. Il s'ensuit que le support n'est pas imprégné de manière uniforme par les précurseurs des métaux ruthénium et étain et que le catalyseur obtenu n'est pas très homogène. L'objectif de la présente invention est de fournir un procédé de préparation dudit catalyseur permettant d'obvier aux inconvénients précités.
Il a maintenant été trouvé et c'est ce qui constitue l'objet de la présente invention, un procédé de préparation d'un catalyseur bi-métallique ruthénium/étain caractérisé par le fait que qu'il consiste à effectuer la réduction d'un précurseur de catalyseur obtenu en faisant réagir un composé d'étain et un composé de ruthénium, dans un solvant organique.
Intervient donc dans le procédé de l'invention, un composé de ruthénium, un composé d'étain et un solvant organique. La nature des composés apportant les différents éléments ruthénium et étain utilisés pour la préparation des catalyseurs de l'invention n'est pas critique.
Les éléments métalliques peuvent être apportés sous forme d'un dérivé inorganique tel qu'un oxyde ou un hydroxyde. Il est possible de faire appel à un sel minéral de préférence, nitrate, sulfate, oxysurfate, halogénure, oxyhalogénure, silicate, carbonate ou à un dérivé organique, de préférence, cyanure, oxalate, acétylacétonate ; alcoolate et encore plus préférentiellement méthylate ou éthylate ; carboxylate et encore plus préférentiellement acétate. Peuvent être mis en oeuvre des complexes, notamment chlorés ou cyanés desdits métaux et/ou de métaux alcalins, de préférence sodium, potassium ou d'ammonium.
A titre d'exemples de composés susceptibles d'être mis en oeuvre pour la préparation des catalyseurs de l'invention, on peut citer notamment :
- pour le ruthénium :
. les halogénures de ruthénium, par exemple le chlorure de ruthénium III ou IV, le pentafluorure de ruthénium V,
. l'hydroxyde de ruthénium III, l'oxyde de ruthénium IV,
. l'oxychlorure de ruthénium ammoniaque Ru2(OH)2CI4, 7 NH3, 5 H20
. le nitrate de ruthénium III, l'acétate de ruthénium III,
- pour l'étain : . les halogénures d'étain, et par exemple, le fluorure, le chlorure ou le bromure d'étain II ou IV,
. les oxydes d'étain II ou IV sous forme anhydre ou hydratée, . le nitrate d'étain II ou IV ou le nitrate d'étain II basique,
. l'orthophosphate d'étain II,
. le métaphosphate d'étain II,
. le pyrophosphate d'étain II,
. le sulfate d'étain II ou IV, . le stannate de sodium,
. les sels organiques d'étain II tels qu'acétate, tartrate, octoate, éthylhexanoate.
On met en oeuvre préférentiellement dans le procédé de l'invention, un composé de ruthénium dans lequel le ruthénium a un degré d'oxydation supérieur à celui de l'étain présent dans ie composé d'étain.
Concernant le composé du ruthénium, on part de préférence, d'un halogénure de ruthénium III, de préférence, un chlorure de ruthénium III. Il est également possible de partir d'un sel de ruthénium IV mais il n'y a pas d'avantage supplémentaire d'autant plus qu'il est plus coûteux. On fait appel donc préférentiellement, à un halogénure de ruthénium III, qui peut être indifféremment sous forme anhydre ou hydratée.
Il est souhaitable que ledit composé ne contienne pas trop d'impuretés. Avantageusement, on a recours à un composé exempt de métaux lourds et présentant une pureté chimique en ruthénium de 99 % par rapport aux autres métaux.
On peut sans inconvénient mettre en oeuvre la forme commerciale du chlorure de ruthénium, RuC.3, x H2O comprenant environ de 42 à 43 % en poids de ruthénium.
En ce qui concerne le composé d'étain, on fait appel de préférence à un halogénure d'étain II, de préférence, au chlorure d'étain II.
On peut également mettre en oeuvre le sel sous forme anhydre ou hydratée. Préférentiellement, on utilise également le sel d'étain commercial de formule SnCI2, 2 H2O.
Le plus souvent, les composés desdits métaux sont mis en oeuvre sous forme de solution aqueuse. La concentration de ces solutions est telle que l'on obtienne une solution homogène susceptible d'être imprégnée sur un support.
Pour ce qui est des quantités engagées des composés des métaux précités, elle est déterminée de telle sorte que le rapport entre le nombre de moles de composé de ruthénium et le nombre de moles de composé d'étain varie entre 0,10 et 0,5, et de préférence, entre 0,15 et 0,35. Il est à noter que la limite inférieure ne présente pas de caractère critique car il n'y a pas d'inconvénient à mettre en oeuvre un excès de composé d'étain.
Conformément au procédé de l'invention, on effectue la préparation du précurseur, dans un solvant organique.
Une première caractéristique du solvant organique mis en oeuvre dans le procédé de l'invention est de solubiliser les composés des métaux de ruthénium et d'étain de départ.
On fait appel selon l'invention à un solvant de préférence, aprotique polaire ayant un point d'ébullition supérieur à 50°C et, de préférence, compris entre 50°C et 120°C, et encore plus préférentiellement entre 80°C et 100°C.
A titre de solvants aprotiques polaires susceptibles d'être mis en oeuvre dans le procédé de l'invention, on peut citer notamment :
- les éther-oxydes aliphatiques, cycloaliphatiques ou aromatiques et, plus particulièrement, ie diéthyléther, le dipropyléther, le diisopropyléther, le dibutyléther, le méthyltertiobutyléther, le ditertiobutyléther, le diméthyléther de l'éthylèneglycol, le diméthyléther du diéthylèneglycol ; le diphényléther, le dibenzyléther, l'anisole, le phénétole, ie 1 ,4-diméthoxybenzène, le vératrole ; le 1 ,4-dioxane, le tétrahydrofurane (THR,
- les cétones aliphatiques, cycloaliphatiques ou aromatiques de préférence, l'acétone, la méthyléthylcétone, la méthylisobutylcétone, la diisobutylcétone, la méthyl-n-amylcétone, la méthylisoamylcétone, la cyclohexanone, la méthylcyclohexanone, le diacétone alcool.
On peut également utiliser plusieurs solvants.
Parmi tous les solvants précités, le diméthyléther de l'éthylèneglycol, l'acétone et la méthylisobutylcétone sont préférés.
La quantité de solvant organique mise en jeu peut être très variable. Le rapport pondéral entre ie précurseur du catalyseur et le solvant organique peut varier entre 1 et 30 %, de préférence, entre 5 et 15 %.
D'un point de vue pratique, la préparation du précurseur du catalyseur se fait par mélange, dans un ordre quelconque, du composé de ruthénium (de préférence, le chlorure de ruthénium III) du composé d'étain (de préférence, le chlorure d'étain II) et du solvant organique.
On porte le mélange réactionnel à une température allant de 20°C à 100°C, de préférence, entre 70°C et 90°C.
La durée de cette opération peut varier largement et l'on précise à titre illustratif, qu'une durée allant de 1 à 3 heures convient tout à fait bien. Ensuite, si nécessaire, on ramène la température à la température ambiante c'est-à-dire à une température le plus souvent comprise entre 15°C et 25°C.
On obtient ainsi une solution organique homogène du précurseur de catalyseur qui est ensuite utilisée pour imprégner un support.
Le support peut être sous une forme quelconque, par exemple, poudre, billes, granulés, extrudés...
En ce qui concerne la nature du support, des exemples de support sont donnés ci-dessus tels que les oxydes de métaux, tels que les oxydes d'aluminium, de silicium et/ou de zirconium, ou encore parmi les charbons actifs ou les résines.
Dans le cas d'un catalyseur supporté, la teneur en ruthénium est adaptée par l'homme du métier en fonction du support (nature, surface spécifique).
Généralement, la teneur en ruthénium du catalyseur est avantageusement choisie entre 0,1 et 20,0 % en poids, et encore plus préférentiellement, entre 0,5 et 3,0 % en poids.
D'un point de vue pratique, on dépose les métaux sur support en imprégnant ledit support avec la solution organique obtenue selon le procédé décrit ci-dessus. La solution organique préférée d'imprégnation comprend un composé de ruthénium II et un halogénure d'étain IV à raison de 1 % à 20 % en poids de ruthénium.
D'une manière pratique, on peut réaliser l'imprégnation en pulvérisant sur le support mis en mouvement, par exemple, par la rotation d'un drageoir, la solution organique comprenant le précurseur du catalyseur de ruthénium et d'étain.
On peut également partir d'un support résultant d'une agglomération de ses particules selon les techniques bien connues, par exemple, d'extrusion ou de pastillage par pression, puis imprégner le support en le plongeant dans ia solution organique dudit précurseur. Selon une variante préférée de l'invention, l'imprégnation est réalisée "à sec" c'est-à-dire ie volume total de la solution organique du précurseur utilisé est approximativement égal au volume poreux présenté par le support. Pour la détermination du volume poreux, on peut la faire selon toute technique connue, notamment selon la méthode au porosimètre à mercure (norme ASTM D 4284- 83) ou bien mesurer sur un échantillon, la quantité d'eau qu'il absorbe.
Dans une étape suivante, le support imprégné est alors soumis à une opération de réduction.
Une variante préférée de l'invention consiste à faire au préalable une étape de séchage. Le séchage est effectué le plus souvent à l'air à une température qui peut aller de la température ambiante, par exemple 20°C jusqu'à 100°C.
La durée du séchage est poursuivie jusqu'à obtention d'un poids constant.
Généralement, elle varie de 1 à 24 heures, selon la température choisie.
Dans une étape suivante, on effectue la réduction dudit précurseur en le mettant en contact avec l'agent réducteur.
Il est possible d'envisager un réducteur chimique mais cela ne présente aucun avantage spécifique. Ainsi, la réduction est conduite préférentiellement avec de l'hydrogène.
L'hydrogène peut être injecté à la pression atmosphérique ou sous une légère pression, par exemple de 0,5 à 10 bar, de préférence, entre 1 et 2 bar.
L'hydrogène peut également être dilué dans un gaz inerte tel que l'azote ou l'hélium. Avantageusement, la réaction de réduction est conduite à une température d'au moins 350°C, de préférence comprise entre 350°C et 6O0°C, et encore plus préférentiellement entre 400°C et 500°C.
Il est entendu que la réduction peut être également effectuée au moment de l'emploi dans l'hypothèse où la réaction de réduction d'un substrat est conduite en présence d'hydrogène.
Ainsi, dans le procédé de préparation d'aldéhydes et de leurs dérivés décrits dans EP-A-0 539 274, selon un procédé qui consiste à effectuer la réduction en phase vapeur en présence d'hydrogène, d'acides, d'esters ou d'anhydrides carboxyliques, en présence d'un catalyseur bi-métallique ruthénium/étain, ledit catalyseur peut être préparé en début de réaction, par réduction du précurseur de ruthénium et d'étain tel que défini par l'invention.
Le catalyseur supporté de type ruthénium-étain ainsi obtenu est particulièrement homogène et peut être aisément préparé à l'échelle industrielle.
Il comprend une phase métallique recouvrant au moins en partie ledit support comportant au moins en partie un intermétallique ruthénium-étain au moins partiellement sous forme du composé défini de Ru3Srt7.
Avantageusement, la phase contenant le ruthénium et l'étain présente un rapport atomique Sn/Ru au moins égal à 2/3, avantageusement à 3/2, de préférence à 7/3. Par ailleurs, il est préférable que le rapport atomique Sn/Ru soit au plus égal à 3, avantageusement à 5/2.
Dans les catalyseurs préférés, ladite phase recouvrant au moins en partie ledit support contient au moins 50 %, avantageusement 80 %, de préférence au moins 90 % de ladite phase intermêtallique. Enfin il est souhaitable qu'au moins 90 %, avantageusement au moins
95 %, de préférence 98 % du ruthénium présent sur le support soit sous la forme de ladite phase recouvrant ledit support.
Il est très intéressant de mettre en oeuvre le catalyseur obtenu selon l'invention, dans le procédé de préparation d'aldéhydes et dérivés décrits dans EP-A-0 539 274 qui est incorporé par référence dans la présente demande.
En effet, il peut être avantageusement mis en oeuvre pour effectuer la réduction par l'hydrogène, d'acides, d'esters ou d'anhydrides carboxyliques en phase vapeur.
Plus particulièrement, le catalyseur est bien adaptée à la préparation d'aldéhydes de formule générale :
R — C =O
I
H (D dans laquelle R représente un atome d'hydrogène ou un radical hydrocarboné, éventuellement substitué comportant de 1 à 40 atomes de carbone qui peut être un radical aliphatique acyclique saturé ou insaturé, linéaire ou ramifié ; un radical carbocyclique ou hétérocyclique saturé, insaturé ou aromatique, monocyclique ou polycyclique, par réduction d'esters, d'anhydrides ou d'acides de formule :
R— C =O
° - R' (II) dans laquelle :
- R est défini comme précédemment,
- R' représente :
- un groupement R tel que précédemment défini, - un groupement R" - C = O dans lequel R" a la signification donnée pour R,
I
- les deux groupements R et R" pouvant être liés entre eux pour former un cycle saturé ou insaturé ayant de 5 à 7 atomes et comprenant la fonction anhydride, - les deux groupements R et R" par l'intermédiaire de deux atomes vicinaux pouvant former ensemble un pont d'un système bicyclique ortho-condensé. Conformément au procédé de l'invention, on peut mettre en oeuvre n'importe quel acide carboxylique susceptible d'être sous forme gazeuse dans les conditions de l'invention. Le procédé de l'invention s'applique à tout acide carboxylique mono- ou polycarboxylique tels que les acides aliphatiques saturés ou insaturés ; carbocycliques ou hétérocyciiques, saturés, insaturés ou aromatiques, monocycliques ou polycycliques ; aliphatiques saturés ou insaturés porteurs d'un substituant cyclique tel qu'un cycle carbocyclique ou hétérocyclique saturé, insaturé ou aromatique.
On peut donc faire appel comme matière première de départ à un acide carboxylique répondant à la formule (II) dans laquelle le reste R représente un radical hydrocarboné, substitué ou non qui peut être un radical aliphatique acyclique saturé ou insaturé, linéaire ou ramifié ; un radical carbocyclique ou hétérocyclique saturé, insaturé ou aromatique, monocyclique ou polycyclique.
Les acides carboxyliques ou dérivés mis en oeuvre préférentiellement répondent à la formule (II) dans laquelle R représente un radical hydrocarboné, éventuellement substitué comportant de 1 à 20 atomes de carbone.
Conviennent tout particulièrement bien à la mise en oeuvre du procédé de l'invention, les acides carboxyliques de formule générale (II) dans laquelle R représente un reste hydrocarboné aromatique éventuellement, substitué, monocyclique ou polycyclique.
N'importe quel substituant peut être présent sur le cycle dans la mesure où il ne gêne pas la réaction de réduction de la fonction carboxylique. R représente préférentiellement un reste hydrocarboné aromatique, et notamment benzénique répondant à la formule générale (III) :
dans ladite formule (III) :
Y
- n est un nombre entier de 0 à 5, de préférence de 0 à 3, - Q représente R^ , l'un des groupes ou fonctions suivantes :
. un radical alkyle, linéaire ou ramifié, ayant de 1 à 6 atomes de carbone, de préférence de 1 à 4 atomes de carbone, tel que méthyle, éthyle, propyle, isopropyle, butyle, isobutyle, sec-butyle, tert-butyle, . un radical alcényle linéaire ou ramifié ayant de 2 à 6 atomes de carbone, de préférence, de 2 à 4 atomes de carbone, tel que vinyle, allyle,
. un radical aikoxy linéaire ou ramifié ayant de 1 à 6 atomes de carbone, de préférence de 1 à 4 atomes de carbone tel que les radicaux méthoxy, éthoxy, propoxy, isopropoxy, butoxy, . un groupe acyle ayant de 2 à 6 atomes de carbone,
. un radical de formule :
-R2-OH -R2-COORs -R2-CHO -R2-NO2
-R2-CN
-R2-N(R5)2
-R2-CO-N(R5)2
-R2-SH -R2-X
-R2-CF3 dans lesdites formules, R2 représente un lien valentiel ou un radical hydrocarboné divalent, linéaire ou ramifié, saturé ou insaturé, ayant de 1 à 6 atomes de carbone tel que, par exemple, méthylène, èthylène, propylène, isopropylène, isopropylidène ; les radicaux R5, identiques ou différents représentent un atome d'hydrogène ou un radical alkyle linéaire ou ramifié ayant de 1 à 6 atomes de carbone ; X symbolise un atome d'halogène, de préférence un atome de chlore, de brome ou de fluor. - Q représente R» l'un des radicaux plus complexes suivants :
. un radical
et R
2 ont la signification donnée précédemment et m est un nombre entier de 0 à 5, de préférence de 0 à 3, . un radical -R^A-R^ dans lequel R
2 a la signification donnée précédemment, R
4 représente un radical alkyle linéaire ou ramifié ayant de 1 à 6 atomes de carbone, de préférence, de 1 à 4 atomes de carbone ou un radical de formule
et A symbolise l'un des groupes suivants :
-O-, -CO-, -N-, -CO-N-, -S-, -SO?. I I
R6 R6 dans ces formules, Rg représente un atome d'hydrogène ou un radical alkyle linéaire ou ramifié ayant de 1 à 4 atomes de carbone, de préférence, un radical méthyle ou éthyle.
Lorsque n est supérieur à 1, les radicaux Q peuvent être identiques ou différents et 2 atomes de carbone successifs du cycle benzénique peuvent être reliés entre eux par un pont cétalique tels que les radicaux méthylène dioxy ou èthylène dioxy extranucléaires.
De préférence, n est égal à 0, 1 , 2 ou 3.
Parmi tous les restes R précités, on met en oeuvre tout préférentiellement dans le procédé de l'invention, les acides carboxyliques ou dérivés répondant à la formule générale (II) dans laquelle R représente un reste aromatique répondant à la formule générale (III) dans laquelle : - n est égal à 0, 1 , 2 ou 3,
- Q représente l'un des groupes ou fonctions suivantes : . un atome d'hydrogène,
. un radical alkyle linéaire ou ramifié, ayant de 1 à 4 atomes de carbone, . un radical aikoxy linéaire ou ramifié ayant de 1 à 4 atomes de carbone,
. un radical méthylène ou èthylène dioxy, . un groupe -OH, . un groupe -CHO, . un groupe NH£,
. un radical phényle, . un atome d'halogène, . un groupe CF3. Encore plus préférentiellement, on choisit les composés de formule (II) dans laquelle les radicaux Q identiques ou différents sont un atome d'hydrogène, un groupe hydroxyle, un radical méthyle, un radical méthoxy, un groupe -CHO.
Comme exemples de radicaux R répondant à la formule (III), on peut mentionner plus précisément les radicaux phényle, tolyle ou xylyle et les radicaux biphényle, méthylène-1,1' biphényle, isopropylidène-1,1' biphényle, oxy-1,1' biphényle, imino-1,1' biphényle : lesdits radicaux pouvant être substitués par un ou plusieurs radicaux Q tels que prédéfinis, de préférence un groupe hydroxyle ou un atome d'halogène.
R peut également représenter un reste hydrocarboné aromatique polycyclique ; les cycles pouvant former entre eux des systèmes ortho- condensés, ortho- et péri-condensés. On peut citer plus particulièrement, un reste naphtalénique ; lesdits cycles pouvant être substitués par 1 à 4 radicaux
R.p de préférence 1 à 3, R-j ayant les significations énoncées précédemment pour les substituants du reste hydrocarboné aromatique de formule générale (III).
Dans la formule générale (II) des acides carboxyliques, R peut représenter également un reste carbocyclique saturé ou comprenant 1 ou 2 insaturations dans le cycle, ayant généralement de 3 à 7 atomes de carbone, de préférence, 6 atomes de carbone dans le cycle ; ledit cycle pouvant être substitué par 1 à 5 radicaux R.| , de préférence 1 à 3, R1 ayant les significations énoncées
précédemment pour les substituants du reste hydrocarboné aromatique de formule générale (III).
Comme exemples préférés de radicaux R, on peut citer les radicaux cyclohexyle ou cyclohexène-yle, éventuellement substitué par des radicaux alkyle linéaires ou ramifiés, ayant de 1 à 4 atomes de carbone.
Comme mentionné précédemment, R peut représenter un reste aliphatique acyclique, saturé ou insaturé, linéaire ou ramifié.
Plus précisément, R représente un reste aliphatique acyclique linéaire ou ramifié ayant de préférence de 1 à 12 atomes de carbone, saturé ou comprenant une à plusieurs insaturations sur la chaîne, généralement, 1 à 3 insaturations qui peuvent être des doubles liaisons simples ou conjuguées ou des triples liaisons.
La chaîne hydrocarbonée peut être éventuellement :
- interrompue par l'un des groupes suivants : -O-, -CO-, -N-, -CO-N-, -S-, -SOo-
I I *
Rβ R6 dans ces formules Rg représente l'hydrogène ou un radical alkyle linéaire ou ramifié ayant de 1 à 4 atomes de carbone, de préférence, un radical méthyle ou éthyle,
- et/ou porteuse de l'un des substituants suivants : -OH, -COOR5, -CHO, -NO2, -CN, -NH2, -SH, -X, -CFg, dans ces formules, R5 ayant la signification donnée précédemment.
Dans un mode préféré de l'invention, R répond à la formule suivante : R7
I Rg - C - (iv)
I
R9 dans laquelle R7, Rg et Rg, identiques ou différents, sont choisis parmi un atome d'hydrogène, un radical alkyle linéaire ou ramifié contenant 1 à 10 atomes de carbone, un radical alcényle linéaire ou ramifié contenant 1 à 10 atomes de carbone, un radical aikoxy linéaire ou ramifié contenant 1 à 10 atomes de carbone, un groupe hydroxyle, une fonction amine ou un atome d'halogène ou un groupe -CF3.
Préférentiellement, R7 et/ou Rg et/ou Rg représentent un groupement insaturé.
Encore plus préférentiellement, dans la formule (IV), l'un des 3 groupements R7, Rg et Rg possède une double liaison conjuguée avec le groupement carbonyle de l'acide, de l'ester ou de l'anhydride carboxylique.
Il est également possible de faire appel à un acide carboxylique ou dérivé de formule (II) dans laquelle R représente un reste aliphatique acyclique, saturé ou insaturé, linéaire ou ramifié pouvant être éventuellement porteur d'un substituant cyclique. Par cycle, on entend un cycle carbocyclique ou hétérocyclique, saturé, insaturé ou aromatique.
Le reste aliphatique acyclique peut être relié au cycle par un lien valentiel ou par l'un des groupes suivants :
-O-, -CO-, -N-, -CO-N-, -S-, -SO?. I I Rβ R6 dans ces formules, Rg ayant la signification donnée précédemment.
Comme exemples de substituants cycliques, on peut envisager des substi¬ tuants cycloaliphatiques, aromatiques ou hétérocyciiques, notamment cyclo¬ aliphatiques comprenant 6 atomes de carbone dans le cycle ou benzéniques, ces substituants cycliques étant eux-mêmes éventuellement porteurs de 1, 2, 3, 4 ou
5 radicaux R.. , identiques ou différents, R1 ayant les significations énoncées précédemment pour les substituants du reste hydrocarboné aromatique de formule générale (III).
Comme exemples de tels radicaux, on peut mentionner, entre autres, le radical benzyle.
Dans la formule générale (II) des acides carboxyliques, R peut également représenter un reste hétérocyclique, saturé ou non, comportant notamment 5 ou
6 atomes dans ie cycle dont 1 ou 2 hétéroatomes tels que les atomes d'azote, de soufre et d'oxygène ; les atomes de carbone de l'hétérocycle pouvant éventuel- lement être substitués, dans leur totalité ou pour une partie d'entre eux seulement par des radicaux R^, R-j ayant les significations énoncées précédemment pour les substituants du reste hydrocarboné aromatique de formule générale (III).
R peut aussi représenter un reste hétérocyclique polycyclique défini comme étant soit un radical constitué par au moins 2 hétérocycles aromatiques ou non contenant au moins un hétéroatome dans chaque cycle et formant entre eux des systèmes ortho- ou ortho- et péri-condensés ou soit un radical constitué par au moins un cycle hydrocarboné aromatique ou non et au moins un hétérocycle aromatique ou non formant entre eux des systèmes ortho- ou ortho- et péri- condensés ; les atomes de carbone desdits cycles pouvant éventuellement être substitués, dans leur totalité ou pour une partie d'entre eux seulement par des radicaux R., , R* ayant les significations énoncées précédemment pour les substituants du reste hydrocarboné aromatique de formule générale (III).
A titre d'exemples de groupements R de type hétérocyclique, on peut citer entre autres, les radicaux furyle, pyrrolyle, thiényle, isoxazolyle, furazannyle, isothiazolyle, imidazolyle, pyrazolyle, pyridyle, pyridazinyle, pyrimidinyle et les radicaux quinolyle, naphtyridinyle, benzofurannyle, indolyle. Comme exemples d'acides carboxyliques comprenant au moins un groupe carboxylique répondant à la formule (II), on peut mettre en oeuvre plus particulièrement les acides carboxyliques suivants :
- les acides monocarboxyliques aliphatiques saturés tels que l'acide formique, acétique, propionique, butyrique, isobutyrique, valérique, isovalérique, pivalique, iaurique, myristique, palmitique, stéarique,
- les acides dicarboxyliques aliphatiques saturés tels que l'acide oxalique, malonique, succinique, glutarique, adipique, pimélique, subérique, azélaïque, sébacique,
- les acides monocarboxyliques ou dicarboxyliques aliphatiques insaturés tels que l'acide acrylique, propioiique, méthacrylique, crotonique, isocrotonique, sénécioïque, acide tiglique, oléique, maleique, fumarique, citraconique, mésaconique,
- les acides carboxyliques carbocycliques saturés ou insaturés tels que l'acide camphorique, l'acide chrysanthémique, - les acides carboxyliques hétérocyciiques tels que les acides fu- rannecarboxyiiques, thiophènecarboxyliques, pyrrolecarboxyliques, pyrazinecarboxyliques, l'acide nicotinique, isonicotinique, l'acide picoiinique,
- les acides carboxyliques carbocycliques aromatiques tels que l'acide benzoïque, phtalique, isophtalique, téréphtalique, les acides naphtalènecarboxyliques, les acides toluiques,
- les acides carboxyliques arylaliphatiques saturés tels que, notamment les arylpropioniques comme l'acide 2-phénylpropionique, l'acide 2-[4-(2-butyl-2) phényl]propionique, l'acide 2-(3-benzoylphényl)propionique, l'acide 2-(6- méthoxy-2-naphtyl)propionique ou les acides insaturés comme par exemple l'acide 2-phényipropénoïque, l'acide cinnamique,
- les acides carboxyliques aliphatiques ou aromatiques halogènes tels que l'acide monofluoroacétique, difluroacétique, monochloroacétique, dichloroacétique, trichloroacétique, monochloropropionique, α- bromopropionique, α-bromobutyrique, trifluoroacétique, l'acide monofluoro- o-benzoîque, l'acide monofluoro-m-benzoïque, l'acide monofluoro-p- benzoïque, l'acide 2,3-difluorobenzoique, l'acide 2,4-difiuorobenzoïque, l'acide 2,5-d'ιfluorobenzoïque, l'acide 3,4-d'ιfluorobenzoïque, l'acide 2,3,6-
trifluorobenzoîque, l'acide 2,4,5-trifluorobenzoïque, l'acide 2,3,4,5 - tétrafluorobenzoîque, l'acide pentafluorobenzoïque, l'acide α,α,α-trifluoro-o- toluique, l'acide α,α,α-trifluoro-m-toluique, l'acide α,α,α-trifluoro-p-toluique, l'acide monochloro-o-benzoïque, l'acide monochloro-m-benzoïque, l'acide monochloro-p-benzoïque, l'acide 2,3-dichlorobenzoïque, l'acide 2,4- dichlorobenzoïque, l'acide 2,5-dichlorobenzoïque, l'acide 2,6- dichlorobenzoïque, l'acide 3,4-dichlorobenzoique, l'acide 3,5- dichlorobenzoïque, l'acide 2,3,5-trichlorobenzoïque, l'acide 2,3,6- trichlorobenzoïque, l'acide 2-chloro-4,5-difluorobenzoïque, l'acide 3-chloro- 2,4,5-triflurobenzoïque, l'acide monobromo-o-benzoïque, l'acide monobromo-m-benzoïque, l'acide monobromo-p-benzoïque.
- les hydroxy-acides aliphatiques, cycloaliphatiques, arylaliphatiques, tels que l'acide giycolique, l'acide lactique, l'acide giycérique, l'acide 2- hydroxybutanoique, l'acide 3-hydroxybutanoïque, l'acide 2-méthyllactique, l'acide 2-hydroxy-4-méthylthiobutanoïque, l'acide tartronique, l'acide malique, l'acide tartrique, l'acide 1-hydroxycyclopropane carboxylique, l'acide 2-hydroxyphénylpropanoîque, l'acide 2-hydroxycinnamique, l'acide 3-hydroxycinnamique, l'acide 4-hydroxycinnamique,
- les acides hydroxybenzoïques suivants : l'acide 2-hydroxybenzoique (acide salicylique), l'acide 3-hydroxybenzoïque, l'acide 4-hydroxybenzoique, l'acide 3-méthylsalicylique, l'acide 4-méthylsalicylique, l'acide 5- méthylsalicylique, l'acide 3-hydroxy-4-méthylbenzoïque, l'acide 3- méthoxysalicylique, l'acide 4-méthoxysalicylique, l'acide 5- méthoxysalicylique, l'acide 3-hydroxy-4-méthoxybenzoïque (acide isovanillique), l'acide 4-hydroxy-3-méthoxybenzoique (acide vanillique), l'acide 3-hydroxy-4,5-diméthoxybenzoique, l'acide 4-hydroxy-3,5- diméthoxybenzoique (acide syringique), l'acide 5-hydroxyisophtalique, l'acide 3-aminosalicylique, l'acide 4-aminosalicylique, l'acide 5- aminosalicylique, l'acide 3-hydroxy-2-aminobenzoïque, l'acide 3- nitrosalicylique, l'acide 3-hydroxy-4-nitrobenzoïque, l'acide 4-hydroxy-3- nitrobenzoïque, l'acide 3-hydroxy-4-méthyl-2-nitrobenzoïque, l'acide 3,5- diiodosalicylique, l'acide 2,3-dihydroxybenzoïque, l'acide 2,4- dihydroxybenzoïque, l'acide 2,5-dihydroxybenzoïque, l'acide 2,6- dihydroxybenzoïque, l'acide 3,4-dihydroxybenzoïque (acide protocatéchique), l'acide 3,5-dihydroxybenzoïque, l'acide 3,5-dihydroxy-4- méthylbenzoïque, l'acide 2,3,4-trihydroxybenzoïque, l'acide 2,4,6- trihydroxybenzoïque, l'acide 3,4,5-trihydroxybenzoïque,
- les alcoxy- et phénoxyacides tels que l'acide méthoxyacétique, phénoxyacétique, 2,4-dichlorophόnoxyacétique, phénoxypropionique, 2,4- dichlorophénoxypropionique, p-hydroxyphénoxypropionique, m- chlorophénoxypropionique, l'acide 4-phénoxybenzoïque, l'acide (4-carboxy- 4-phénoxy)benzoïque, l'acide pipéronyiique,
- les oxo-acides tels que l'acide 2-acétylbenzoïque, l'acide 4- acétylbenzoïque, l'acide 2-benzoylbenzoïque, l'acide 4-benzoylbenzoïque,
- les acyloxy-acides tels que l'acide 3-benzoyloxypropionique, l'acide 2- acétoxybenzoïque, l'acide 4-acétoxybenzoïque, - les amido-acides tels que l'acide 2-acétamidoacrylique, l'acide 2- acétamidobenzoïque, l'acide 3-acétamidobenzoïque, l'acide 4- acétamidobenzoîque,
- les acides aminés éventuellement N-protégés par un groupe protecteur comme par exemple les groupes suivants acyle (acétyle, benzoyle), BOC (butyloxycarbonyl), CBZ (carbobenzoxy), FMOC (fluorényl-9 méthoxycarbonyl), MSOC (méthanesulfényl-2 éthoxycarbonyl). On peut citer les acides aminés suivants :
- acides aminés aliphatiques : glycine, alanine, valine, leucine, isoleucine, - acides aminés hydroxyles : serine, thréonine,
- acides aminés soufrés : cystéine, méthionine,
- acides aminés dicarboxyliques et leurs amides : acide aspartique, asparagine, acide glutamique, glutamine,
. acides aminés possédant deux groupements basiques : lysine, arginine, histidine,
. acides aminés aromatiques : phénylalanine, tyrosine, tryptophanne,
. imino-acides : proline, hydroxyproline.
Les acides mis en oeuvre préférentiellement sont plus particulièrement des acides carboxyliques tels que l'acide benzoïque, l'acide 3,4-difluorobenzoïque, l'acide 4-chlorobenzoique, l'acide 4-trifluorométhylbenzoïque, l'acide salicylique, l'acide 3-hydroxybenzoïque, l'acide 4-hydroxybenzoîque, l'acide vanillique, l'acide 3,4-diméthoxybenzoïque, l'acide 4-méthoxybenzoïque, l'acide 3,4- dioxyméthylènebenzoîque, l'acide cinnamique, l'acide 6-méthoxy-2- naphtalènecarboxylique, l'acide 6-hydroxy-2-naphtalènecarboxylique, l'acide acétique, l'acide trifluoroacétique, l'acide 2-méthylbutyrique, les acides gras aliphatiques saturés ou non ayant de 6 à 20 atomes de carbone, de préférence, l'acide heptanoïque, l'acide nonanoique, l'acide undécanoïque, l'acide oleïque, l'acide heptadécanoïque, l'acide stéarique, l'acide iaurique, l'acide
undécènoïque, l'acide 2-méthylnonanoïque, l'acide 3,7-diméthyl-2,6- octadiènecarboxylique, l'acide sénécioïque, l'acide cyclohexaneoïque.
Conformément à la présente invention, on peut faire appel à un acide carboxylique sous la forme de son anhydride. Comme exemples d'anhydrides carboxyliques, on peut mentionner plus particulièrement les anhydrides des acides carboxyliques précités et les anhydrides cycliques.
En effet, lorsque l'anhydride répond à la formule (II) dans laquelle R' est un groupement R" - C = O, I les deux groupements R et R" peuvent être liés entre eux pour former un cycle saturé ou insaturé ayant de 5 à 7 atomes comprenant la fonction anhydride. Ils forment de préférence un radical alkylène linéaire ou ramifié ayant de 2 à 6 atomes de carbone et encore plus préférentiellement un radical -(CH2)t- avec t égal de 2 à 4.
Comme exemples de tels anhydrides cycliques, on peut citer l'anhydride succinique ou l'anhydride maleique.
Lorsque l'anhydride répond à la formule (II) dans laquelle R' est un groupement R" - C = O, I les deux groupements R et R", par l'intermédiaire de deux atomes vicinaux peuvent former ensemble un pont d'un système bicyclique orthocondensé.
Les composés préférés sont bicycliques et constitués d'un cycle benzénique et d'un hétérocycle puisque le cycle comprend l'atome d'oxygène de la fonction anhydride, ledit cycle ayant de préférence de 5 à 6 atomes. Comme exemples de tels anhydrides cycliques d'acides polycarboxyliques, on peut mentionner l'anhydride phtalique.
Le procédé de l'invention est mis en oeuvre en phase gazeuse.
Avantageusement, la réaction est conduite à une température comprise entre 100°C et 500°C, et encore plus préférentiellement entre 200 et 400°C. Il est entendu que la température est adaptée par l'homme du métier en fonction de l'acide de départ, et de la vitesse de réaction recherchée.
Par ailleurs, il peut être particulièrement avantageux de procéder à une activation préalable du catalyseur, par forte élévation de température. Notamment, le catalyseur peut être préalablement soumis à des températures proches de 500°C environ, et préférentiellement de 450°C. L'activation est conduite avantageusement sous courant d'hydrogène.
Une manière pratique de mettre en oeuvre la présente invention consiste à introduire dans un réacteur une quantité désirée de catalyseur, éventuellement
entre 2 lits de quartz pour favoriser la mise en contact des réactifs. La température du réacteur est ensuite élevée sous courant d'hydrogène jusqu'à une valeur déterminée, permettant d'activer le catalyseur, puis ramenée à la température de réaction. L'acide est ensuite injecté au débit souhaité et l'aldéhyde formé est récupéré.
Préférentiellement, l'acide est injecté directement sous forme gazeuse après avoir été vaporisé par chauffage.
Toutefois, il peut également être injecté en solution dans un solvant inerte pour la réaction. On peut citer en particulier comme solvants inertes les hydrocarbures aliphatiques (par exemple l'hexane), alicycliques (par exemple le cyclohexane), aromatiques (par exemple le toluène), ou les éthers (par exemple le diméthoxyéthane).
Sous l'effet de la température élevée, l'acide ainsi injecté est vaporisé au niveau du premier lit de quartz. L'hydrogène peut être injecté à la pression atmosphérique ou sous une légère pression compatible avec la phase vapeur
(quelques bar, par exemple de 0,5 à 10 bar). L'hydrogène peut également être dilué dans un gaz inerte tel que l'azote ou l'hélium.
Avantageusement, pour 1 ml de catalyseur, l'hydrogène est injecté à un débit compris entre 0,1 et 10 litres par heure, et l'acide à un débit liquide au plus égal à 10 ml/h, et de préférence compris entre 0,5 et 5 ml/h.
En fin de réaction, on récupère l'aldéhyde par tout moyen approprié tel que distillation ou cristallisation. Dans certains cas, notamment dans le cas du fluoral, l'aldéhyde peut être obtenu sous, une forme hydratée.
Le catalyseur obtenu selon le procédé de l'invention peut être mis en oeuvre dans un procédé de préparation de nombreuses aldéhydes qui sont utilisés comme produits intermédiaires pharmaceutiques et/ou agrochimiques tels que par exemple, le 3,4-difluorobenzaldéhyde, le 4-chlorobenzaldéhyde.
Il est particulièrement intéressant pour la préparation de l'aldéhyde salicylique qui peut être utilisé, entre autres, pour la préparation de la coumarine : celle-ci résultant d'une étape de cyclisation bien connue et largement décrite dans la littérature (KIRK-OTHMER - Encyclopedia of Chemical Technology L p. 198, 3 ème édition).
Le catalyseur obtenu selon l'invention convient également pour la préparation d'autres aldéhydes aromatiques tels que le 3-hydroxybenzaldéhyde, le 4-hydroxybenzaldéhyde, la vanilline, le vératraldéhyde, le p-anisaldéhyde, le pipéronal, l'aldéhyde cinnamique.
La présente invention est également utilisable pour la synthèse d'aldéhydes divers. Elle peut servir pour préparer des aldéhydes saturés tels que le fluoral ou l'aldéhyde acétique. Elle est particulièrement adaptée à la synthèse d'aldéhydes insaturés, notamment dans la chimie des terpènes (prénal, citral ...), intermédiaires de synthèse de vitamines A ou E.
On ne sortira du cadre de la présente invention à fabriquer selon le procédé de l'invention, les aldéhydes sous la forme de leurs dérivés tels que leurs acétals ou leurs hémiacôtals, par réaction de l'aldéhyde et d'un alcool qui est introduit soit conjointement à l'acide, soit en fin de réaction. Comme exemples d'alcools classiquement utilisés, on peut citer le méthanol ou l'éthanol.
On donne ci-après des exemples de réalisation de l'invention qui sont donnés à titre illustratif et sans caractère limitatif.
Exemple 1 Préparation du catalyseur imprégné à sec.
Dans un tricol, on introduit 1,92 g de RuC.3, x H2O comprenant 42 % en poids de ruthénium et 10,7 g de SnCI2, 2H2O et 15 ml de diméthoxyéthane.
On agite et on chauffe au reflux.
On maintient 1 heure dans ces conditions. On refroidit ensuite la solution à température ambiante.
On imprègne avec la solution organique, 40 g de billes d'alumine α (surface spécifique = 5 - 10 m2/g et volume poreux = 44 - 54 cm^ pour 100 g) commercialisées par Rhône-Poulenc sous la dénomination Sphéralite 512 ayant un diamètre de billes de 2 à 4 mm. On sèche ensuite les billes imprégnées dans une étuve ventilée jusqu'à obtention d'un poids constant.
Le catalyseur est ensuite traité à 450°C sous courant d'hydrogène, pendant 4 heures.
Exemple 2
Hydrogénation de l'acide trifluoroacétique.
Dans un réacteur tubulaire en nickel de diamètre 2,54 cm, on introduit 60 g de catalyseur préparé selon l'exemple 1.
On traite celui-ci sous courant d'hydrogène de 11 litres par heure, en chauffant à 450°C.
On maintient ces conditions, 15 heures.
On ramène la température à 320°C et on injecte l'acide trifluoroacétique à raison de 20 g/h.
Le taux de transformation est de 82 % et le rendement en fluoral hydraté est %.
Après 300 heures, les performances du catalyseur sont identiques.