PROCEDE POUR LA. REPRODUCTION
EN VOLUME D'OBJETS A TROIS DIMENSIONS
DISPOSITIF POUR LA. MISE EN OEUVRE DE CE PROCEDE
ET OBJETS AINSI OBTENUS
Le problème que l'invention se propose de résoudre est la reproduction en volume d'objets à trois dimensions et dont la surface extérieure est non développable.
Une surface est considérée comme "non développable" si elle ne peut être ramenée à un plan, c'est-à-dire mise à plat. C'est le cas de la sphère et, a fortiori, de toutes les surfaces gauches ou complexes.
Une surface développable, au contraire, peut être imprimée à plat puis mise ensuite en volume. C'est le cas du cylindre, du cône, de la pyramide et, plus généralement, des volumes ayant une génératrice rectiligne.
On sait déjà reproduire en volume des objets en trois dimensions ayant une surface non développable comme, par exemple, le globe terrestre. Pour cela, on copie en la dessinant la surface extérieure de l'objet, en créant des espaces artificiels non dessinés, puis on imprime le dessin à plat, sur une feuille de papier, pour obtenir une reproduction de cette surface extérieure, puis on découpe la feuille pour retirer les espaces artificiels, puis on recouvre un gabarit avec ce qui reste de la feuille, les espaces originels étant supprimés par rapprochement de leurs bords découpés.
Ce procédé classique présente des inconvénients que l'on accepte, faute de mieux, lorsque la représentation finale ne nécessite pas un très haut degré de précision.
L'un de ces inconvénients majeurs réside dans le fait que la reproduction provient nécessairement d'un dessin et non de photographies, par exemple, ce qui fait reposer la qualité de la reproduction sur le talent et l'habileté d'individus et non sur la rigueur de la réalité.
En revanche, on ne sait pas, actuellement, obtenir une représentation très précise en utilisant les moyens habituels de la reproduction graphique.
Or, l'extension considérable des moyens de communication a fait naître le besoin croissant de diffuser des reproductions en relief d'objets de formes souvent complexes et, en tous cas, a surface non développable.
La reproduction en relief fait appel, en particulier, à la technique des hologrammes mais 1'enregistrement d'un hologramme n'est pas toujours possible d'après l'objet lui-même et il faut, alors, passer par l'intermédiaire d'une reproduction en trois dimensions de l'objet, l'hologramme étant enregistré à partir de cette reproductio . On comprend que des défauts puissent être tolérés sur certaines reproductions en trois dimensions mais qu'ils deviennent rédhibitoires dès que l'on recherche un haut degré de qualité, ce qui est le cas pour un enregistrement holographique ou, plus généralement, lorsque l'on veut réaliser une reproduction d'une oeuvre d'art, ou un objet rare, cette reproduction devant être exempte de tout défaut.
Par ailleurs, si l'on sait reproduire des objets de forme simple, géométrique, comme c'est le cas du globe terrestre, on ne sait pas, en revanche, reproduire, par des moyens industriels répétitifs, des objets de formes complexes : statues, oeuvres d'art en trois dimensions, etc.
A cet égard, on peut citer l'exemple de la grotte de Lascaux en France et des fresques d'A rotiri en Grèce
(île de Santorin) dont on a reproduit une partie en vraie
grandeur, et bien entendu en trois dimensions, mais cela a nécessité des travaux considérables pour un seul et unique exemplaire restitué.
On procède d'abord à la photogrammetrie des parois et à leur interprétation, ce qui permet de sculpter le relief des fresques et de les restituer dans leurs trois dimensions avec une grande précision.
Les oeuvres sont ensuite photographiées en couleur et en grand format avec une extrême rigueur et suivant des méthodes scientifiques. L'iconographie d'une part (l'aspect extérieur de l'objet à reproduire) et la nature tridimensionnelle d'autre part (la forme en trois dimensions de l'objet à reproduire) sont ainsi mémorisées. Ensuite, on effectue le tirage des photographies sur papier sensible (support papier et émulsion photographique) puis, grâce à un procédé original, on sépare l'émulsion du papier support.
L'émulsion photographique (ou "gélatine") portant l'image a une épaisseur de l/1.000ème de millimètre et possède une élasticité naturelle, de sorte qu'après avoir été transférée sur la paroi en relief, l'ensemble constitue une reconstitution extrêmement fidèle et réaliste de l'oeuvre d'origine.
Cette méthode nécessite à chaque opération une mémorisation des oeuvres en photogrammétrie, colorimétrie et photographie grand format et exige, à tous les stades du procédé, un effort intense de recherche et développement.
Il s'agit, d'ailleurs, d'un procédé et d'un savoir-faire uniques au monde. On comprend qu'un tel procédé ne réponde pas du tout à la préoccupation d'obtenir une large duplication d'oeuvres en relief, notamment au moyen d'hologrammes.
En effet, l'obtention préalable d'une reproduction en trois dimensions par ce procédé constituerait un investissement beaucoup trop lourd.
La présente invention permet, au contraire, l'obtention de reproductions en trois dimensions, soit en vue de leur distribution directe, soit pour en enregistrer des images holographiques, en mettant en oeuvre des moyens beaucoup plus légers, autorisant une production en série.
A cette fin, l'invention a pour objet un procédé pour la reproduction d'objets en trois dimensions, du type selon lequel on utilise un gabarit ayant, en trois dimensions, la forme de l'objet à reproduire, gabarit que l'on recouvre au moins partiellement pour lui donner l'aspect extérieur audit objet à reproduire, caractérisé en ce que l'on saisit, perpendiculairement à la surface à reproduire, une pluralité de représentations partielles de l'aspect de la surface extérieure de l'objet, selon une série axée suivant un ligne caractéristique extérieure de l'objet, puis l'on saisit une autre pluralité de représentations partielles de l'aspect de la surface extérieure de l'objet, selon une série axée suivant une autre ligne voisine de la précédente et ainsi de suite jusqu'à avoir saisi la totalité de la surface extérieure de l'objet, puis l'on reproduit soit sur un support matériel plan, tel que du papier, un film ou analogue, soit par projection lumineuse sur un gabarit, la totalité des reproductions partielles, juxtaposées série par série. Selon d'autres caractéristiques de ce procédé :
- la totalité des reproductions partielles étant reproduite sur un support matériel plan tel que du papier, on forme chaque série à plat suivant une projection en plan de la ligne caractéristique correspondante, puis l'on découpe dans le support matériel chacune des séries en bande de forme coordonnée à celle de la zone correspondante de l'objet, puis l'on fixe les bandes découpées côté à côte sur le gabarit;
- la totalité des reproductions partielles étant reproduite par projection lumineuse sur un gabarit, celui- ci est formé par une paroi creuse et transparente, la
projection se faisant sur cette paroi depuis l'intérieur du gabarit, des observateurs devant se trouver à l'extérieur audit gabarit;
- on effectue la saisie des représentations partielles de l'aspect de la surface extérieure de l'objet par des prises de vues vidéo, puis on transcrit chaque représentation graphique en informations numériques, puis on reproduit chaque série de représentations selon tous moyens connus pour imprimer un support matériel plan tel que du papier;
- on procède aux prises de vue en continu sur toute la longueur de l'objet correspondant à une série de représentations partielles, puis on extrait un certain nombre de représentations partielles repérées individuellement et espacées en fonction de la forme de l'objet dans la zone considérée;
- l'objet ayant la forme d'un volume régulier tel qu'une sphère, on saisit une pluralité de représentations partielles de l'aspect de la surface extérieure de l'objet, selon une série axée suivant un grand cercle, ou méridien, puis l'on saisit une autre pluralité de représentations partielles de l'aspect de la surface extérieure de l'objet, selon une série axée suivant un autre grand cercle, ou méridien, voisin du précédent et ainsi de suite jusqu'à avoir saisi la totalité de la surface extérieure de l'objet, puis l'on reproduit soit sur un support matériel plan, tel que du papier, soit par projection lumineuse sur un gabarit, la totalité des reproductions partielles, juxtaposées suivant une projection en plan du grand cercle, ou méridien, correspondant; l'objet ayant la forme d'une sphère, on reproduit sur un support matériel plan, tel que du papier, la totalité des reproductions partielles, puis l'on découpe le support matériel en bandes ayant un contour de fuseau, dont l'axe longitudinal rectiligne correspond à la projection orthogonale d'un grand cercle, ou méridien, et
dont les bords ont la courbure de deux grands cercles, ou méridiens, symétriques entre eux par rapport à l'axe du fuseau, puis l'on fixe bord à bord, sur un gabarit sphérique, les bandes ainsi découpées. 5 L'invention a également pour objet un dispositif pour saisir une pluralité de représentations partielles de l'aspect de la surface extérieure d'un objet en vue de sa reproduction en trois dimensions, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un support, un appareil de saisie des o représentations extérieures d'un objet et des moyens pour obtenir un déplacement relatif entre un objet et l'appareil de saisie.
Selon d'autres caractéristiques de ce dispositif:
- le support est destiné à l'objet et comprend un 5 socle qui porte des montants au sommet desquels se trouvent des pivots auxquels l'objet doit être assujetti et qui est monté pivotant, des moyens moteurs étant associés d'une part au socle et d'autre part à l'un au moins des pivots afin que l'objet puisse être déplacé selon deux axes Q perpendiculaires par rapport à l'appareil de saisie maintenu dans une position fixe;
- le support est destiné à un appareil de saisie et est monté mobile par rapport à l'objet substantiellement fixe, des moyens étant prévus pour que ledit appareil de 5 saisie puisse être déplacé selon au moins deux dimensions par rapport à l'objet;
- le support est un véhicule tel qu'un engin volant, avion, hélicoptère, satellite artificiel et analogue. 0 L'invention a également pour objet un dispositif pour restituer une pluralité de représentations partielles de l'aspect de la surface extérieure d'un objet en vue de sa reproduction en trois dimensions, caractérisé en ce qu'il comporte un gabarit et au moins un appareil pour la 5 projection d'images lumineuses sur ledit gabarit.
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PCT FR95/01190
Selon une caractéristique de ce dispositif:
- le gabarit est formé par une paroi translucide qui détermine un espace intérieur dans lequel se trouve le ou les appareils de projection d'images et un espace extérieur éventuellement muni d'équipements destinés à la commodité d'observateurs.
L'invention sera mieux comprise par la description détaillée ci-après faite en référence au dessin annexé. Bien entendu, la description et le dessin ne sont donnés qu'à titre d'exemple indicatif et non limitatif.
La figure 1 est une vue schématique d'un objet à reproduire ayant une forme complexe.
La figure 2 est une vue schématique d'un objet à reproduire ayant la forme géométrique simple d'une sphère. La figure 3 est une vue schématique illustrant la phase d'un procédé conforme à l'invention qui consiste à effectuer des prises de vue de l'objet de la figure 2.
La figure 4 est une représentation schématique d'une série de prises de vue de l'objet de la figure 2, reproduites sur un support à découper.
La figure 5 est une vue schématique illustrant la phase d'un procédé conforme à l'invention qui consiste à effectuer la numérisation des prises de vues de l'objet à reproduire. La figure 6 est une vue schématique montrant des bandes déjà découpées en vue de leur fixation sur un gabarit de forme sphérique.
La figure 7 est une vue schématique montrant un gabarit sphérique en partie recouvert de bandes découpées reproduisant l'aspect extérieur de l'objet de la figure 2.
La figure 8 est une représentation schématique d'une série de prises de vue de l'objet de la figure 1, reproduites sur un support à découper.
En se reportant à la figure 1, on voit un objet à reproduire, en trois dimensions, en l'occurrence une statue typique de l'ile de Pâques.
L'invention se propose d'effectuer une reproduction en trois dimensions de cette statue.
Par "reproduction" il faut entendre que l'on reproduit non seulement la forme mais également l'aspect extérieur, de sorte que l'on obtient un véritable fac similé de l'objet d'origine et non une copie plus ou moins approximative.
On traite séparément le problème de la forme en relief et le problème de l'aspect extérieur. La forme en relief est donnée par un gabarit en une matière quelconque et ayant un aspect quelconque, sa seule qualité étant de reproduire la forme en relief au plus près de la réalité.
Selon l'échelle à laquelle on veut réaliser la reproduction, les détails du relief sont plus ou moins marqués et sont donc à considérer plus ou moins.
Pour une statue en pierre, par exemple, on peut ne pas reproduire le grain du minéral d'origine mais, en revanche, on reproduira certains défauts éventuels tels qu'une cassure.
Quant à l'aspect extérieur, on procède en saisissant des représentations partielles, soit par photographie, soit par transduction électronique (enregistrement magnétique en particulier) alignées en séries dont l'axe est choisi cas par cas en fonction de la forme de chaque zone.
La saisie est effectuée selon un axe perpendiculaire au centre de la zone correspondante de l'objet, de sorte que l'orientation de l'appareil de saisie varie plus ou moins selon que l'objet est très ouvragé ou au contraire géométriquement très simple.
On a procédé à la saisie les représentations partielles en filmant l'objet en continu, le long de ses lignes caractéristiques évoquées très schématiquement sur la figure 1 par des traits mixtes _, au moyen d'un caméscope de marque CANON, type Hi8.
On a ainsi obtenu des séries, ou séquences, plus ou moins longues selon que les lignes x_ s'étendent de haut en bas de l'objet ou pas.
De chaque séquence, on extrait des images en nombre plus ou moins grand selon la longueur de chaque ligne x_ et selon les détails de l'objet : une grande zone plate et uniforme peut être fidèlement reproduite avec un petit nombre d'images alors qu'une zone plus restreinte mais très tourmentée et riche en détails nécessite un grand nombre d'images rapprochées.
Ces images sont repérées individuellement (numérotation image par image) puis sont numérisées sur un ordinateur ad hoc convenablement programmé, muni par exemple d'une carte d'acquisition vidéo "MEDIAPRO". L'aspect extérieur de l'objet à reproduire est donc entièrement saisi zone par zone, une série d'images sélectionnées et numérisées correspondant à une zone.
Chaque zone est reconstituée à l'ordinateur, avec contrôle par l'écran de visualisation, puis chaque série d'images correspondante est reproduite sur film par tout procédé connu tel que celui connu sous le nom de
"flashage".
Bien entendu, l'homme de métier sait éviter l'intermédiaire du film, s'il dispose d'une machine à imprimer agissant directement à partir du programme et des mémoires informatiques.
Ensuite, à partir des films (ou "typons"), toutes les séries sont imprimées sur un support matériel, à savoir du papier. On obtient des bandes rectangulaires dont la hauteur résulte de l'addition des hauteurs des images, lesquelles ne sont pas nécessairement toutes d'égales hauteurs, et dont la largeur est égale à celle d'une image.
Il faut noter que la reconstitution précise des zones à l'ordinateur peut nécessiter des rectifications d'amplitude d'autant plus faible que la saisie aura été
conduite avec plus de soin et de précisions.
Ces rectifications peuvent entraîner de légers décalages sur les bords des bandes, décalages qui peuvent ne pas être équldistants dans le sens de la longueur de la bande puisque les rectifications intéressent une image entière et que toutes les images n'ont pas nécessairement la même hauteur.
Sur chaque bande, on trace la forme en plan de la zone à reproduire, forme qui peut être plus ou moins régulière.
Ce tracé peut être obtenu lors de l'opération de flashage.
Ensuite, on découpe chaque bande en suivant cette forme, en prenant soin d'éliminer les marges et bords pour obtenir une feuille aussi parfaite que possible.
La découpe peut être obtenue automatiquement lors de l'impression sur papier, de sorte qu'à la sortie de la machine d'imprimerie on reçoit des formes imprimées et non des bandes à découper ultérieurement. Chaque bande découpée est posée à sa place sur le gabarit et fixée à celui-ci.
Bien entendu, on prend soin de juxtaposer deux bandes voisines avec le maximum de précision afin qu'elles se placent bord à bord sans superposition pour éviter les surépaisseurs.
On peut se contenter d'une reproduction en noir et blanc, notamment pour effectuer des hologrammes de l'objet reconstitué.
Pour des reproductions polychromes, il est préférable de saisir des images fixes sur des disques numériques de haute définition et d'effectuer la numérisation directement sur le site où se fait la saisie.
La description ci-dessus a été faite, pour l'essentiel, en référence à la figure 1, c'est-à-dire à propos d'un objet de formes complexes mais il est clair que l'invention s'applique aussi à des objets de forme
géométrique simple telle qu'une sphère.
La figure 2, représente un globe terrestre constituant un objet à reproduire.
Sa forme à reproduire est une sphère et le gabarit en trois dimensions sera, bien entendu, une sphère.
Sa surface extérieure à reproduire est bien une surface non développable mais la sphère est un volume simple, de révolution, et les lignes caractéristiques sont toutes identiques : ce sont les grands cercles, ou méridiens, passant par les pôles, et l'on a représenté quelques uns d'entre eux en -traits pointillés y_.
Deux demi-grands cercles, ou méridiens, pôle nord
- pôle sud déterminent entre eux une zone en forme de fuseau dont l'axe z. est le demi-grand cercle pôle nord - pôle sud équidistant des deux précédents qui délimitent la zone à reproduire.
Pour effectuer une saisie de la surface à reproduire, on procède comme schématisé sur la figure 3 :
Le globe est assujetti à deux pivots horizontaux 1 et 2 centrés sur un axe α nord - sud du globe couché, et situés au sommet de deux montants verticaux 3 et 4 fixés à un socle 5.
Le pivot 1 est relié cinématiquement à un moteur 6, de préférence de type "pas à pas", afin de pouvoir faire pivoter le globe selon un angle correspondant à l'arc séparant deux grands cercles axiaux £ de fuseaux voisins.
Le socle 5 est relié à un moteur 7, de préférence de type "pas à pas", afin de pouvoir faire pivoter le globe du nord au sud et/ou vice versa, selon un angle correspondant à l'entre-axe séparant deux représentations successives axées selon le grand cercle axial z. de chaque fuseau.
Un appareil de prise de vues 8, posé sur un piétement rigide 9 est positionné de telle sorte que son axe de prise de vue β soit exactement orthogonal à l'équateur du globe.
Ainsi, en commandant convenablement le moteur 7, on amène à la verticale de l'axe de prise de vues β toute une zone axée selon la ligne caractéristique que constitue le mériden axial z., lequel est perçu comme une ligne droite puisqu'il est la projection rectiligne d'un grand cercle.
Ce balayage du pôle nord au pôle sud fait apparaître sur les deux vues extrêmes les pivots 1 et 2 ainsi que les montants 3 et 4 (figure 4).
Il est avantageux que l'appareil de prise de vues 8 soit de type cinématographique : caméra vidéo (ou "caméscope") par exemple, permettant de filmer en continu toute la zone nord - sud axée sur un grand cercle axial £.
Dans la séquence continue complète, on sélectionne un certain nombre de vues caractéristiques (ici douze) et, comme dit plus haut, ce nombre peut n'être pas fixe selon la plus ou moins grande complexité du tracé du globe à reproduire : une étendue du Pacifique uniforme et dépourvue d'inscriptions nécessite moins d'attention et de précision qu'une vue des Alpes ou de l'Himalaya. En conséquence, les différentes vues sélectionnées d'une même série ne sont pas nécessairement équidistantes, ainsi que cela se voit sur la figure 4 où les traits 12 qui apparaissent à droite marquent les séparations entre deux vues successives, numérotées de 101 à 112 et dont certaines sont plus hautes que d'autres, ce qui équivaut à un recouvrement partiel de deux vues voisines égales originellement égales.
Après avoir saisi la représentation d'une zone nord - sud, on actionne le moteur 6 afin d'amener devant l'axe de prise de vues β le grand cercle axial z. du fuseau voisin, puis on saisit la zone nord - sud correspondante et ainsi de suite jusqu'à avoir saisi la totalité de la surface du globe.
Les vues sélectionnées sont numérotées individuellement, ici 101 à 112) pour un reprérage rigoureux, puis, comme l'évoque la figure 5 pour les vues
103, 104 et 105, elles sont numérisées et visualisées à l'écran d'un ordinateur et réajustées si besoin est, ce qui est perceptible sur la figure 4 où l'on voit à droite et à gauche de légers décalages angulaires, accentués par les traits 12, et qui révèlent de petites irrégularités de prise de vues que le procédé de l'invention permet, donc, de rectifier.
Ainsi, on dispose de la totalité de la surface du globe sous forme de séries numérisées et rectifiées. Chaque série est individuellement repérée au moyen d'une lettre de l'alphabet ou d'un ensemble alphanumérique, par exemple. Pour cela, lors de la prise de vue, on appose une ou deux étiquettes 13 sur lesquelles apparaît la lettre repère correspondante, "K" sur les figures 4 et 6.
Les étiquettes 13 sont appliquées près des pôles et apparaissent sur les vues extrêmes de chaque série (figure 4), à l'endroit où elles sont destinées à être retirées. Au moyen d'une opération appelée "flashage", ces informations sont transférées sur un film, pour une reproduction en noir et blanc, ou sur plusieurs films s'il y a sélection de couleurs.
Ce ou ces films sont utilisés pour l'impression des images sur un support matériel tel que du papier, ce que représente la figure 4.
Chaque série imprimée est découpée le long des grands cercles y_, comme on le voit sur la figure 6 et la collection complète de toutes les séries représente l'intégralité de la surface du globe.
On applique chaque série sur un gabarit sphérique 15, en plaçant exactement bord à bord les séries voisines juxtaposées. La figure 7 montre un tel gabarit 15 en partie recouvert.
Cette reproduction de l'objet peut être réalisée à une échelle différente de celle de l'original, comme on l'a précisé plus haut.
L'invention permet, en particulier, de reproduire des globes historiques en en saisissant l'aspect non plus par le dessin maie à partir d'images réelles, photographiques ou électroniques.
On peut, de la sorte, fabriquer un grand nombre de reproductions très fidèles à l'original puisque l'on dispose de moyens de production répétitifs, reproductions qui sont des objets conformes à la présente invention.
Mais on peut aussi, comme dit plus haut, effectuer des enregistrements holographiques d'une seule reproduction, notamment lorsqu'il s'agit d'une oeuvre très rare ou très difficile à reproduire.
Ces hologrammes sont également des objets conformes à l'invention.
Ici encore, on peut se contenter de prises de vues en noir et blanc ou préférer la polychromie en prenant les précautions indiquées.
Selon une variante du procédé, on peut recouvrir un gabarit non plus avec des éléments découpés dans un support matériel tel que du papier mais en projetant des images lumineuses. On utilise le même verbe "recouvrir" pour l'application d'un revêtement et pour la projection d'images car dans les deux cas il s'agit bien toujours d'habiller un gabarit en trois dimensions.
Le verbe "recouvrir", en revanche, ne doit pas être interprété comme signifiant que la totalité de la surface du gabarit est recouverte, car il peut se présenter des cas où une partie du gabarit reste découverte.
C'est le cas, notamment, lorsque le gabarit reçoit un ou plusieurs supports, ou bien lorsqu'il est appliqué devant une surface telle qu'une cloison car dans les deux cas une partie du gabarit reste invisible.
Lorsque l'on projette des images lumineuses, on peut utiliser un ensemble de projection plus ou moins complexe : on peut avoir besoin d'autant de projecteurs qu'il y a de séries de reproductions ou, au contraire d'un seul projecteur à objectif grand-angulaire.
On peut, en particulier, prévoir des reproductions de planètes, dont la Terre, ou autres corps célestes.
Pour cela, on utilise un gabarit en matière translucide, selon une sphère complète ou partielle, formé d'une paroi en une ou plusieurs pièces et déterminant un espace intérieur à partir duquel on projette des images sur la face interne de ladite paroi.
La paroi du gabarit détermine aussi un espace extérieur qui peut avantageusement être utilisé et aménagé pour des observateurs, en particulier en prévoyant des équipements propice à leur commodité : passages, balises sonores, sièges, etc.
Il est ainsi possible de réaliser une représentation de la Terre à une échelle tout à fait miniature par rapport à ses dimensions réelles mais très importante par rapport à la taille humaine, c'est-à-dire selon une sphère (ou une fraction de sphère) de plusieurs mètres de diamètre. On peut, en particulier, réaliser les prises de vues à partir d'engins spatiaux satellisés afin d'obtenir une reproduction extrêmement réaliste et donnant aux observateurs l'impression saisissante d'être réellement dans l'espace. On peut aussi restituer des enregistrements holographiques d'une reproduction de la Terre réalisée comme dit plus haut, à partir de prises de vues photographiques.
Il est évident, dans ce cas, que l'objet étant la Terre, l'appareil de prise de vues est lui-même associé à un "support" mobile par rapport à elle : un vaisseau spatial ou un satellite. Mais il est possible de reproduire non plus la
Terre en entier (ou sur une grande partie de son étendue) mais une fraction relativement modeste de sa surface : la chaîne himalayenne, une ville ou même un site plus restreint. Dans ce cas, la Terre, le sol, est considéré comme fixe et l'appareil de prise de vues doit être mobile, c'est-à-dire associé à un support constitué par un véhicule tel qu'un avion, un hélicoptère ou autre engin volant.
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