LU88733A1 - Paire de lunettes - Google Patents

Description

Paire de lunettes

La présente invention concerne une paire de lunettes.

Le problème connu avec les lunettes conventionnelles est celui de l'adaptation des lunettes, après leur assemblage, à la morphologie de la tête du porteur, notamment de l'ajustement de l'angle d'ouverture des branches, lorsque celles-ci se trouvent dans leur position ouverte, par rapport à la partie centrale des lunettes.

Un ajustement de cet angle "normal" d'ouverture est souvent réalisé par une déformation plastique soit de la branche, si celle-ci est en matériel déformable, soit de l'articulation qui lui est associée. Or il est évident, qu'un tel ajustement par déformation ne permet de compenser qu'un désajustement très petit et qu'il entraîne une sollicitation considérable du matériel menant assez souvent à la destruction de la pièce déformée.

Cette problématique s'aggrave encore pour les lunettes percées, c'est à dire les lunettes sans monture. Ici, chaque branche est fixée par l'intermédiaire de son articulation dans un ou plusieurs perçages qui sont exécutés dans le bord du verre correspondant. L'orientation d'une branche est donc déterminée par l'orientation des perçage dans le verre.

Or, dû à la courbure du verre, il est extrêmement difficile d'avoir une orientation optimale du perçage et par conséquent, les branches nécessitent très souvent un ajustement considérable. En voulant régler l'orientation de la branche par déformation, on ne sollicite pas seulement la pièce déformée mais on transmet également des contraintes au verre respectif, notamment dans la région entourant les perçages, qui elle est déjà soumise aux sollicitations dû au fixage de l'articulation. Il en résulte un risque très élevé de destruction du verre, destruction qui entraîne évidemment des coûts énormes.

L'objet de la présente invention est donc de proposer des lunettes qui permettent un ajustage des lunettes après leur assemblage, notamment un ajuste- ment de Tangle d'ouverture des branches, lorsque celles-ci se trouvent dans leur position ouverte, par rapport à la partie centrale des lunettes.

Conformément à l'invention, cet objectif est atteint par une paire de lunettes qui présente une partie centrale avec deux verres de lunettes et deux branches comprenant chacune une pièce oblongue et une première articulation pour rabattre ladite pièce oblongue d'une position ouverte dans une position fermée, la première articulation présentant une première pièce et une deuxième pièce enclavées Tune dans l'autre. Chaque branche comprend en outre une deuxième articulation permettant d'ajuster l'angle d'ouverture de ladite pièce oblongue dans ladite position ouverte, et des premiers moyens de blocage permettant de bloquer ladite deuxième articulation dans sa position d'ajustement et de fixer ainsi ledit angle d'ouverture de ladite pièce oblongue dans ladite position ouverte.

Cette paire de lunettes présente donc un moyen pour adapter ultérieurement, c'est à dire après l'assemblage des lunettes, l'angle d'ouverture des branches à la tête du porteur. Cette adaptation se fait au moyen d'une articulation spéciale et donc en évitant toute déformation plastique du matériel de la branche. Après avoir trouvé l'angle d'ouverture convenable pour le porteur, cet angle d'ouverture est fixé à l'aide de moyens de blocage, par exemple une vis de blocage. Contrairement à l'ajustement par déformation, cette adaptation peut être réalisée même si la paire des lunettes se trouve sur le nez du porteur. Ceci présente un avantage considérable car on peut arriver ainsi en une seule étape d'ajustement à une position optimale pour le porteur en question.

Ladite deuxième articulation est avantageusement une articulation bidirectionnelle permettant d'ajuster l'inclinaison de ladite pièce oblongue, dans sa position ouverte, par rapport à ladite partie centrale. Elle comprend de préférence un élément fixe, qui est fixé sur le bord de ladite partie centrale, et un élément mobile, articulé sur ledit élément fixe, ledit élément mobile présentant par rapport audit élément fixe un degré de liberté supérieur ou égal à deux. Grâce à cette articulation bidirectionnelle, on peut donc ajuster l'inclinaison de la partie centrale par rapport aux branches de lunettes, c'est à dire l'inclinaison des verres par rapport au visage du porteur. Tout comme l'adaptation de l'angle d'ouverture, cet ajustage de l'inclinaison peut se faire sur une lunette portée.

Dans un premier mode de réalisation préféré, ladite deuxième articulation est une rotule comprenant une tête de rotule et une cuvette de rotule. La tête de rotule est de préférence fixée au bord de la partie centrale des lunettes tandis que la cuvette de rotule est solidaire de ladite première pièce de ladite première articulation, ladite deuxième pièce de ladite première articulation étant fixée à ladite pièce oblongue. Cette rotule permet d'adapter un troisième paramètre d'une branche de lunettes, à savoir l'inclinaison d'un crochet à l'extrémité libre de la pièce oblongue par rapport à un plan vertical, perpendiculaire au plan à travers la partie centrale.

Dans un deuxième mode de réalisation préféré, ladite deuxième articulation comprend un arceau de guidage à section transversale substantiellement circulaire et une pièce menée, en prise avec ledit arceau de guidage et coulissant sur celui-ci. Dans ce cas, ledit arceau de guidage est de préférence fixé sur le bord de la partie centrale de manière à s’étendre vers l'arrière de ladite partie centrale, et ladite pièce menée est solidaire de ladite première pièce de ladite première articulation, ladite deuxième pièce de ladite première articulation étant fixée à ladite pièce oblongue.

Il est à noter que les deux modes de réalisation de la deuxième articulation présentent des solutions très satisfaisantes tant au niveau de la fonctionnalité qu'au niveau de l'esthétique.

En vue de l'ajustage de la longueur totale de la branche de lunettes, la pièce oblongue comprend avantageusement à une première extrémité un alésage s'étendant axialement dans ladite pièce oblongue. Ladite deuxième pièce de ladite première articulation comprend alors une tige pouvant coulisser dans ledit alésage de manière à ajuster la longueur totale de ladite branche. Ensuite la position de ladite tige peut être fixée dans ledit alésage par un deuxième moyen de blocage de manière à fixer la longueur totale de ladite branche.

Avantageusement ladite première articulation comprend des moyens élastiques pour précontraindre ladite pièce oblongue vers ladite position ouverte et/ou ladite position fermée. Ces moyens élastiques sont par exemple intégrés dans un alésage qui est exécuté axialement dans ladite tige.

Par la suite, deux modes de réalisation préférés de l'invention sont décrits en faisant références aux figures 1 à 4. Celles ci montrent:

Fig. 1 : une vue partielle en perspective d'un premier mode de réalisation d'une paire de lunettes,

Fig. 2: un vue de dessus de l'articulation de la paire de lunettes de la Fig. 1, Fig. 3: une vue partielle en perspective d'un deuxième mode de réalisation d'une paire de lunettes,

Fig. 4: une vue de côté de l'articulation de la paire de lunettes de la Fig. 2.

Bien que les deux modes de réalisation d'une paire de lunettes décrits avec référence sur les figures se rapportent à une paire de lunettes percées, il est évident que l'invention n'est pas limité à ce type de lunettes.

Les figures 1 et 2 montrent à chaque fois une partie d'un premier mode de réalisation pour une paire de lunettes. La paire de lunettes comprend une partie centrale 2 avec deux verres de lunettes 4 (dont un seulement est visible), réunie au milieu par une arcade de lunettes (non représentée), et une branche de lunettes 6 de chaque côté de cette partie centrale 2.

La branche 6 comprend une pièce oblongue 8, fabriquée d'une matière quelconque tels qu'un métal, une matière synthétique ou le bois, et un système de deux articulations 10 et 12, au moyen duquel la pièce oblongue 8 est fixée à la partie centrale 2.

La première articulation 10 permet de rabattre la pièce oblongue 8 d'une position ouverte (tel que représentée sur les figures) dans une position fermée (non représentée). Il s'agit de préférence d'une charnière en métal qui comporte deux pièces 14 et 16 enclavées l'une dans l'autre et réunies par un axe 18 commun. L'extrémité libre de la première pièce 14 de la première articulation 10 est reliée à la deuxième articulation 12, tandis que la deuxième pièce 16 présente préférentiellement une tige 20, par laquelle elle est fixée à une extrémité de la pièce oblongue 8. Pour cela, un alésage axial 22, ayant un diamètre intérieur légèrement supérieur au diamètre extérieur de la tige 20, est exécuté dans la face frontale de l'extrémité de la pièce oblongue 8, de sorte que l'extrémité de la tige 20 peut être introduite axialement dans l'alésage 22 et coulisser dans celui-ci. On peut ainsi ajuster la longueur totale de la branche 6 à la morphologie de la tête du porteur en variant la position axiale de la tige 20 dans l'alésage 22 selon les besoins et en la fixant ensuite par un moyen de blocage 24, par exemple une vis de blocage.

La deuxième articulation 12 comporte une tête de rotule 26, fixée dans la zone marginale du verre 4, et une cuvette de rotule 28, qui est de préférence solidaire de la première pièce 14 de la première articulation 10. La cuvette de rotule 28 enferme la tête de rotule 26 et est mobile sur celle-ci. Cette mobilité de la cuvette 28 par rapport à la tête 26 permet d'ajuster aussi bien l'angle d'ouverture de la branche 6 que l'inclinaison de la branche 6 par rapport à la partie centrale 2. Après avoir ajusté ainsi l'orientation de la partie oblongue 8 par rapport au verre 4, cette orientation peut être fixée par une vis de blocage 30, qui permet d'immobiliser la cuvette de rotule 28 par rapport à la tête de rotule 26. La position ouverte de la branche étant déterminée par la deuxième articulation 12, la branche 6 peut néanmoins être rabattue dans sa position fermée grâce à la première articulation 10.

En vue de favoriser la position ouverte et/ou la position fermée par rapport aux positions intermédiaires, la première articulation 10 comprend des moyens élastiques 32, qui exercent sur la branche 8 une précontrainte envers l'une des deux positions. Ces moyens élastiques 32 comprennent avantageusement un alésage 34, qui est exécuté axialement dans la face frontale de l'extrémité enclavée de la deuxième pièce 16 de l'articulation 10. Dans cet alésage 34 sont alors agencé un ressort précontraint 36 et une bille 38, de sorte que le ressort 36 exerce une pression sur la bille 38 et la presse envers la face frontale de la première pièce 14 de l'articulation 10. La pression de la bille 38 sur la première pièce 14 de l'articulation 10 favorise donc une orientation des deux pièces 14 et 16 l'une par rapport à l'autre, dans laquelle la distance entre le fonds de l'alésage 34 et la face frontale de la première pièce 14 de l’articulation 10 est maximale.

Un deuxième mode de réalisation d'une paire de lunettes est illustré sur les figures 3 et 4. Ce mode de réalisation ne se distingue du premier mode que par le type de la deuxième articulation 12.

Celle-ci comprend un arceau de guidage 40 à section transversale substantiellement circulaire, qui est fixé dans la zone marginale du verre 4 et qui s'étend vers l’arrière de la partie centrale 2. Une pièce menée 42 avec un perçage 44 est en prise avec ledit arceau de guidage 40 et peut coulisser sur celui-ci. De préférence, la pièce menée 42 est solidaire de la première pièce 14 de la première articulation 10. En coulissant sur l'arceau de guidage 40, l'orientation de la pièce menée 42 varie dans un plan perpendiculaire à la partie centrale et de là l'inclinaison de la pièce oblongue 8 par rapport à la partie centrale 2 peut être modifiée. De plus, en faisant pivoter la pièce menée 44 autour d'un axe formé par l'arceau de guidage 40, on peut modifier l'angle d'ouverture de la branche par rapport à la partie centrale 2. Une orientation convenable de la branche 6 par rapport à la partie centrale 2 des lunettes étant réalisée de cette manière, celle-ci peut être fixée à l'aide d'une vis de blocage 46 qui immobilise la position de la pièce menée 42 par rapport à l'arceau de guidage 40.

Claims (10)

1. Paire de lunettes présentant une partie centrale (2) avec deux verres de lunettes (4) et deux branches (6) comprenant chacune une pièce oblongue (8) et une première articulation (10) pour rabattre ladite pièce oblongue (8) d'une position ouverte dans une position fermée, la première articulation (10) présentant une première pièce (14) et une deuxième pièce (16) enclavées l'une dans l'autre, caractérisée en ce que chaque branche (6) comprend une deuxième articulation (12) permettant d'ajuster l'angle d'ouverture de ladite pièce oblongue (8) dans ladite position ouverte, et des premiers moyens de blocage (30) permettant de bloquer ladite deuxième articulation (12) dans sa position d'ajustement et de fixer ainsi ledit angle d'ouverture de ladite pièce oblongue (8) dans ladite position ouverte.

2. Paire de lunettes selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite deuxième articulation (12) est une articulation bidirectionnelle permettant d'ajuster l'inclinaison de ladite pièce oblongue (8), dans sa position ouverte, par rapport à ladite partie centrale (2).

3. Paire de lunettes selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que ladite deuxième articulation (12) comprend un élément fixe, qui est fixé sur le bord de ladite partie centrale (2), et un élément mobile, articulé sur ledit élément fixe, ledit élément mobile présentant par rapport audit élément fixe un degré de liberté supérieur ou égal à deux.

4. Paire de lunettes selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que ladite deuxième articulation (12) est une rotule comprenant une tête de rotule (26) et une cuvette de rotule (28).

5. Paire de lunettes selon la revendication 4, caractérisée en ce que la tête de rotule (26) est fixée au bord de la partie centrale (2) des lunettes et en ce que la cuvette de rotule (28) est solidaire de ladite première pièce (14) de ladite première articulation (10), ladite deuxième pièce (16) de ladite première articulation (10) étant fixée à ladite pièce oblongue (8).

6. Paire de lunettes selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que ladite deuxième articulation (12) comprend un arceau de guidage (40) à section transversale substantiellement circulaire et une pièce menée (42), en prise avec ledit arceau de guidage (40) et coulissant sur celui-ci.

7. Paire de lunettes selon la revendication 6, caractérisée en ce que ledit arceau de guidage (40) est fixé sur le bord de la partie centrale (2) de manière à s'étendre vers l'arrière de ladite partie centrale (2), et en ce que ladite pièce menée (42) est solidaire de ladite première pièce (14) de ladite première articulation (10), ladite deuxième pièce (16) de ladite première articulation (10) étant fixée à ladite pièce oblongue (8).

8. Paire de lunettes selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ladite pièce oblongue (8) comprend à une première extrémité un alésage (22) s'étendant axialement dans ladite pièce oblongue (8), en ce que ladite deuxième pièce (16) de ladite première articulation (10) comprend une tige (20) pouvant coulisser dans ledit alésage (22) de manière à ajuster la longueur totale de ladite branche (6), et en ce que des deuxièmes moyens de blocage (24) sont prévus pour fixer la position de ladite tige (20) dans ledit alésage (22) de manière à fixer la longueur totale de ladite branche (6).

9. Paire de lunettes selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ladite première articulation (10) comprend des moyens élastiques (36) pour précontraindre ladite pièce oblongue (8) vers ladite position ouverte et/ou ladite position fermée.

10. Paire de lunettes selon la revendication 9, caractérisée en ce que lesdits moyens élastiques (36) sont intégrés dans un alésage (34) qui est exécuté axialement dans ladite tige (20).