FR3145259A1 - Procédé de traitement d’insectes et poudres obtenues - Google Patents

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Abstract

Procédé de traitement d’insectes et poudres obtenues L’invention se rapporte à un procédé de traitement d'insectes comprenant les étapes suivantes : le broyage des insectes, puisla séparation des insectes broyés en une fraction huileuse, une fraction solide et une fraction aqueuse, le séchage de la fraction solide, etau moins un tamisage de la fraction solide séchée à travers un tamis présentant des mailles de taille inférieure ou égale à 2 mm. L’invention se rapporte également à un procédé de préparation d’une farine, comprenant un procédé de traitement d'insectes, et une étape 10) de mélange d’au moins deux fractions solides tamisées différentes, pour obtenir une farine. Figure pour l'abrégé : néant

Description

Procédé de traitement d’insectes et poudres obtenues
La présente invention concerne un procédé de traitement d'insectes. L’invention se rapporte également à un procédé de préparation d’une farine. L'invention vise également des poudres, en particulier une poudre susceptible d'être obtenue par le procédé de traitement d'insectes selon l'invention, et des farines, et l'utilisation de ces poudres et farines dans l'alimentation, notamment dans l'alimentation animale.
L’élevage d’insectes comestibles, par exemple la mouche soldat noire ou le ténébrion meunier, se développe rapidement, et a pour but de produire de nouvelles sources d’ingrédients pour les alimentations animale et humaine. Deux produits sont majoritairement extraits et commercialisés à partir des insectes entiers : de la farine protéinée principalement destinée à la formulation d’aliments pour les poissons d’élevage comme les salmonidés, et de la matière grasse (huile ou graisse) principalement destinée à enrichir les aliments à destination des monogastriques comme les volailles et les porcs.
Typiquement, l’insecte est abattu et transformé au dernier stade larvaire. Les larves subissent une transformation mécanique et thermique visant à séparer leurs différents constituants : une solution aqueuse protéinée d’une part, la matière grasse d’autre part, et enfin la matière solide dégraissée et riche en protéines, appelée gâteau protéique séché. Ce gâteau protéique est mélangé à la solution aqueuse protéinée puis broyé pour donner la farine protéinée. Cette dernière est composée pour majorité de protéines (50 – 70% en poids), de matières grasses résiduelles (6 – 15% en poids), de minéraux (7 – 9% en poids) et de fibres, parmi lesquelles le composé majoritaire est la chitine (5 – 10% en poids). Ce biopolymère provient notamment des cuticules (exosquelettes) des larves, auxquelles il confère leur rigidité et leur structure.
La qualité de la farine protéinée dépend essentiellement de deux facteurs, à savoir sa teneur en protéines et sa digestibilité. L’amélioration de l’un, l’autre ou des deux paramètres conduit à une augmentation de la valeur du produit.
La farine protéinée d’insecte est principalement composée de la matière protéique provenant de l’intérieur de la larve et de la matière sèche issue des cuticules, mues et carapaces d’insecte. Ces cuticules sont notamment riches en chitine et en protéines intriquées dans la matrice chitineuse. Leur digestibilité est variable en fonction des espèces et de la quantité de chitine dans la ration.
La présence de cuticules dans la farine protéinée peut avoir un impact négatif à la fois sur la teneur brute en protéines du produit fini, mais également sur sa digestibilité, du moins chez certaines espèces. La demande WO2018/122476 décrit notamment un procédé de traitement d’insectes comprenant la séparation des cuticules de la partie molle des insectes, ce qui permet d’obtenir une poudre d’insectes ayant une teneur réduite en chitine.
Cependant, chez certaines espèces animales (Using chitosan and chito-oligosaccharide in animal nutrition, Dr Hanbae Lee, Ph.D. https://www.allaboutfeed.net/animal-feed/feed-additives/using-chitosan-and-chito-oligosaccharide-in-animal-nutrition/) telles que les crevettes (The protective effect of chitin and chitosan against Vibrio alginolyticus in white shrimp Litopenaeus vannamei, Shi-Hong Wang et al. https://doi.org/10.1016/j.fsi.2004.11.003), les crustacés (The effect of dietary chitin supplementation on the survival and immune reactivity of the shore crab, Carcinus maenas, Adam Powell et al. https://doi.org/10.1016/j.cbpa.2006.12.027), les saumons, les truites (Chapter 24 - Chitin and chitosan as promising immunostimulant for aquaculture, Dibyendu Kamilya et al. https://doi.org/10.1016/B978-0-12-817966-6.00024-8) ou les animaux de compagnie (Impact of Insect Protein on Your Dogs Digestive Health, https://jiminys.com/blogs/news/impact-of-insect-protein-on-pet-gut-health et In vitro digestibility and fermentability of selected insects for dog foods, G.Bosch et al. https://doi.org/10.1016/j.anifeedsci.2016.08.018), mais également pour la nutrition humaine, la présence de chitine a été décrite comme favorable pour les performances de croissance et/ou pour la santé intestinale (de par sa structure de type fibre et via des effets prébiotiques).
Il existe donc un besoin pour obtenir des farines protéinées d’insectes présentant des profils de composition déterminés différents, et qui peuvent être obtenues par mélange à façon selon les besoins nutritionnels souhaités.
En particulier, il existe un besoin pour obtenir de telles farines protéinées d’insecte de manière simple.
La Demanderesse a maintenant mis au point un procédé dans lequel la teneur en protéines et la digestibilité de la farine protéinée issue de la transformation des larves d’insectes peut être modulée par la segmentation granulométrique des particules obtenues à partir du gâteau protéique séché. En particulier, il est possible d’obtenir des fractions présentant chacune un profil nutritionnel différent, notamment présentant des teneurs en protéines et en chitine distinctes. Un tel procédé est en outre intéressant car il utilise l’intégralité de l’insecte comme matériel de départ, i.e. ne nécessite pas de pré-traitement.
L'invention concerne donc un procédé de traitement d'insectes comprenant les étapes suivantes :
  • le broyage des insectes, puis
  • la séparation des insectes broyés en une fraction huileuse, une fraction solide et une fraction aqueuse,
  • le séchage de la fraction solide, et
  • au moins un tamisage de la fraction solide séchée à travers un tamis présentant des mailles de taille inférieure ou égale à 2 mm, de préférence inférieure ou égale à 1 mm.
Par « insectes », on entend des insectes à n'importe quel stade de développement, tel qu’un stade adulte, larvaire ou un stade de nymphe.
La cuticule est la couche externe (ou exosquelette) sécrétée par l'épiderme des insectes. Elle est en général formée de trois couches : l'épicuticule, l'exocuticule et l'endocuticule.
Avantageusement, les insectes mis en œuvre dans le procédé selon l'invention sont à un stade larvaire.
De préférence, les insectes mis en œuvre dans le procédé selon l'invention sont comestibles. Avantageusement, les insectes préférés pour la mise en œuvre du procédé selon l'invention sont par exemple les coléoptères, les diptères, les lépidoptères, les isoptères, les orthoptères, les hyménoptères, les blattoptères, les hémyptères, les hétéroptères, les éphéméroptères et les mécoptères ; de préférence les coléoptères, les diptères, les orthoptères, les lépidoptères ou leurs mélanges ; encore plus préférentiellement les diptères.
Les diptères préférentiellement mis en œuvre dans le procédé selon l'invention appartiennent aux familles des Stratiomyidae, ou leurs mélanges. Plus préférentiellement, il s'agit du diptère Hermetia illucens (mouche soldat noire).
Les coléoptères préférentiellement mis en œuvre dans le procédé selon l'invention appartiennent aux familles des Tenebrionidae, Melolonthidae, Dermestidae, Coccinellidae, Cerambycidae, Carabidae, Buprestidae, Cetoniidae, Dryophthoridae, ou leurs mélanges. Plus préférentiellement, il s'agit des coléoptères suivants : Tenebrio molitor, Alphitobius diaperinus, Zophobas morio, Tenebrio obscurus, Tribolium castaneum et Rhynchophorus ferrugineus, ou leurs mélanges.
Le tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille inférieure ou égale à 2 mm permet de séparer la fraction de particules de taille inférieure à 2 mm, de la fraction granulométrique supérieure. Par fraction granulométrique supérieure, on entend la fraction présentant une taille moyenne supérieure à la taille de maille du tamis, notamment en l’occurrence supérieure à 2 mm.
A la fin du procédé selon l’invention, des fractions sont récupérées.
Ces fractions peuvent être mélangées à façon, de manière à obtenir une farine.
Le procédé de traitement d'insectes selon l’invention peut comprendre, sauf mention contraire, une ou plusieurs étapes facultatives additionnelles entre chaque étape spécifiquement décrite.
De préférence, le procédé de traitement d'insectes selon l’invention comprend une étape de concentration de la fraction aqueuse (i.e. issue de la séparation des insectes broyés), puis le mélange de la fraction aqueuse concentrée obtenue avec la fraction solide, puis le séchage du mélange et son tamisage.
Alternativement, de préférence, le procédé de traitement d'insectes selon l’invention comprend une étape de concentration et de séchage de la fraction aqueuse (i.e. issue de la séparation des insectes broyés), puis le mélange de la fraction aqueuse concentrée séchée obtenue avec la fraction solide séchée et tamisée ; la fraction solide séchée et tamisée correspond à la fraction de particules de taille inférieure à 2 mm, ou bien à la fraction de particules de taille supérieure à 2 mm. Selon cette alternative, la fraction aqueuse concentrée séchée est mélangée avec la fraction solide séchée après son tamisage.
Le procédé de traitement d'insectes selon l'invention peut comprendre une étape d'abattage préalable à l'étape de broyage des insectes.
Avantageusement, suite à l'étape 1 d'abattage, les insectes sont directement utilisés pour la mise en œuvre de l'étape 2 de broyage, c'est-à-dire que les insectes ne sont soumis à aucun traitement, tel qu'une congélation ou une déshydratation entre l'étape 1 et l'étape 2.
Cette étape d'abattage est plus amplement décrite dans l'étape 1 du procédé détaillé de traitement d'insectes selon l'invention ci-après.
De préférence, après la séparation des insectes broyés en une fraction solide, une fraction aqueuse et une fraction huileuse, le procédé de traitement d'insectes selon l'invention comprend une étape de séchage de la fraction solide pour obtenir une fraction solide sèche. Cette étape est plus amplement décrite dans l'étape 4 du procédé détaillé de traitement d'insectes selon l'invention ci-après.
Préférentiellement, le procédé de traitement d'insectes selon l'invention comprend en outre une étape de broyage de la fraction solide sèche tamisée. Cette étape est plus amplement décrite dans l'étape 9 du procédé détaillé de traitement d'insectes selon l'invention ci-après.
Selon un mode de réalisation préféré du procédé de traitement d'insectes selon l'invention, celui-ci est un procédé de préparation d'une poudre, et notamment d'une poudre d'insectes, et comporte les étapes suivantes :
1) l'abattage des insectes ;
2) le broyage des insectes ;
3) la séparation des insectes broyés en une fraction solide, une fraction aqueuse et une fraction huileuse ;
4) le séchage de la fraction solide obtenue à l'étape 3 ;
5) au moins un tamisage de la fraction solide séchée obtenue à l’étape 4 à travers un tamis présentant des mailles de taille inférieure ou égale à 2 mm, de préférence inférieure ou égale à 1 mm ;
6) optionnellement, la transformation de la fraction granulométrique supérieure obtenue à l’étape 5 ;
7) optionnellement, la concentration et/ou le séchage de la fraction aqueuse obtenue à l’étape 3 ;
8) optionnellement, le mélange de la fraction aqueuse concentrée et/ou séchée obtenue à l’étape 7 avec la fraction solide obtenue à l'étape 3 ou 5 pour obtenir un mélange ; et
9) optionnellement, le broyage de la fraction solide sèche tamisée obtenue à l'étape 5.
Procédé détaillé de traitement d'insectes selon l'invention
• Etape 1 : Abattage des insectes
Cette étape 1 d'abattage peut avantageusement s'effectuer par choc thermique, tel que par ébouillantage ou par blanchiment. Cette étape 1 permet d'abattre les insectes tout en abaissant la charge microbienne (réduction du risque d'altération et sanitaire) et en inactivant les enzymes internes des insectes.
Pour l'ébouillantage, les insectes, de préférence des larves, sont ébouillantés à l'eau pendant 2 à 20 min, préférentiellement, 5 à 15 min. De préférence, l'eau est à une température comprise entre 40 à 100°C, préférentiellement 50 à 90°C.
La quantité d'eau introduite lors de l'ébouillantage est déterminée de la façon suivante : le ratio du volume d'eau en ml sur le poids en g d'insecte est de préférence compris entre 0,3 et 10, plus préférentiellement entre 0,5 et 5, encore plus préférentiellement entre 0,7 et 3, encore plus préférentiellement de l'ordre de 1.
Pour le blanchiment, les insectes, de préférence des larves, sont blanchis à l'eau ou à la vapeur (buses ou lit de vapeur) ou en mode mixte (eau + vapeur) à une température comprise entre 40 et 105°C, de préférence entre 45 et 105°C, plus préférentiellement entre 50 et 100°C. Lorsque les insectes sont blanchis uniquement à la vapeur, le blanchiment est avantageusement réalisé dans des blancheurs à vapeur à circulation forcée (« forced steaming »). Le temps de séjour dans la chambre de blanchiment est compris entre 5 secondes et 15 minutes, préférentiellement entre 1 et 7 min.
Avantageusement, suite à l'étape 1 d'abattage, les insectes sont directement utilisés pour la mise en œuvre de l'étape 2 de broyage des insectes, c'est-à-dire que les insectes ne sont soumis à aucun traitement, tel qu'une congélation ou une déshydratation entre l'étape 1 et l'étape 2. De préférence, le procédé selon l’invention ne comprend pas l’utilisation d’un séparateur à bande.
• Etape 2 : Broyage des insectes
Une fois abattus, les insectes sont broyés. Un broyeur tel qu'un broyeur à couteaux ou un broyeur conique (tel que les broyeurs coniques (« Kek cone mills ») de la société Kemutec) peut par exemple être utilisé.
Avantageusement, à l'issue de ce broyage, la taille des particules est inférieure à 1 cm (plus grande taille de particule observable à l'aide d'un microscope), de préférence inférieure à 8 mm.
• Etape 3 : Séparation des insectes broyés en une fraction solide, une fraction aqueuse et une fraction huileuse
Cette étape a pour objectif de récupérer trois fractions à partir des insectes broyés obtenus à l'étape 2, à savoir une fraction solide, une fraction aqueuse, et une fraction huileuse. La fraction solide est également appelée gâteau protéique.
Selon une possibilité de mise en œuvre de l’invention, le procédé peut comprendre entre les étapes 2 et 3 une étape de chauffage.
Selon un premier mode de réalisation, cette étape de séparation est réalisée en deux sous-étapes.
Dans la première sous-étape, le broyat d’insectes est soumis à une décantation à l'aide d'un décanteur 2 phases, de sorte à obtenir une fraction solide et une fraction liquide.
Dans la deuxième sous-étape, la fraction liquide est soumise à une centrifugation, de sorte à récupérer une fraction huileuse et une fraction aqueuse. Avantageusement, dans cette deuxième sous-étape, une centrifugeuse à assiettes est utilisée.
Selon un second mode de réalisation de l'étape 3, le broyat d’insectes est soumis à une décantation à l'aide d'un décanteur 3 phases, de sorte à obtenir directement une fraction aqueuse, une fraction huileuse et une fraction solide. Des décanteurs 3 phases adaptés sont, par exemple, le Tricanter® de la société Flottweg, ou les décanteurs 3 phases de la société GEA, tel que le décanteur CA 225-03-33.
Avantageusement, la séparation est réalisée selon le second mode de réalisation. En effet, l'utilisation d'un décanteur 2 phases ou 3 phases, seul ou sous forme de deux décanteurs en série, permet d'obtenir une séparation des phases particulièrement efficace.
Plus particulièrement, la fraction solide obtenue présente une haute teneur en matière sèche, la fraction aqueuse comporte peu de sédiments insolubles (provenant de la fraction solide) et d'huile, et la fraction huileuse comporte peu de sédiments insolubles (provenant de la fraction solide) et d'eau.
La fraction huileuse a typiquement une teneur en lipides supérieure ou égale à 90%, préférentiellement supérieure ou égale à 95%, encore plus préférentiellement supérieure ou égale à 99% en poids sur le poids total de fraction huileuse.
La fraction solide a typiquement une teneur en matière sèche comprise entre 45 et 65% en poids sur le poids total de fraction solide.
La fraction aqueuse a typiquement une teneur en protéines comprise entre 15 et 60% en poids, de préférence entre 35 et 50% en poids, sur le poids sec total de fraction aqueuse. Typiquement la teneur en matière sèche de la fraction aqueuse est comprise entre 3 et 10% en poids par rapport au poids total de fraction aqueuse.
• Etape 4 : Séchage de la fraction solide obtenue à l'étape 3
La fraction solide obtenue à l'étape 3 est séchée pour obtenir une fraction solide sèche (gâteau protéique séché).
Avantageusement, le séchage est réalisé à l'aide d'un sécheur à disques, un sécheur tubulaire, un sécheur à hélices, un sécheur de type flash, un sécheur à couche mince ou un sécheur à atomisation. De préférence, le séchage est réalisé à l'aide d'un sécheur à disques ou tubulaire, ou avec un système de lit fluidisé. Des sécheurs tubulaires adaptés sont par exemple ceux de la société Tummers (Simon Dryers Technology). Des sécheurs à disques adaptés sont par exemple ceux de la société Haarslev. Le séchage peut être réalisé entre 1 et 10 heures, de préférence entre 1 et 5 heures. Avantageusement, le séchage est réalisé à une température comprise entre 50°C et 200°C, de préférence entre 55°C et 90°C. De préférence, le séchage est réalisé sous vide.
Sous forme séchée, le gâteau protéique présente typiquement la composition suivante :
Le gâteau protéique présente typiquement une teneur en chitine comprise entre 10% et 15% en poids sec. Dans la présente demande, la détermination du taux de chitine est effectuée par analyse des fibres type Van Soest, puis par la soustraction des paramètres ADF – ADL obtenus par cette méthode. Cette méthode analytique est notamment décrite dans l’article de Hahn et al. « New methods for high-accuracy insect chitin measurement » (2018). Une telle méthode de détermination du taux de chitine est illustrée en exemples.
Par ailleurs, le gâteau protéique comporte de 8% à 18% en poids de lipides sur le poids sec total. Les méthodes de détermination de la teneur en matière grasse (lipides) sont bien connues de l'homme du métier. A titre d'exemple et de manière préférée, la détermination de cette teneur sera effectuée en suivant la méthode du règlement CE 152/2009.
En outre, le gâteau protéique comporte entre 50 et 70% en poids de protéines sur le poids sec total. Dans le cadre de la présente demande, par « protéines », on vise la quantité de protéines brutes. La quantification des protéines brutes est bien connue de l'homme du métier. A titre d'exemple, on peut citer la méthode Kjeldahl. On notera toutefois que cette méthode se base sur la mesure de la teneur en azote. Or, la chitine contient de l'azote à une teneur de l'ordre de 8%. Par conséquent, on utilise la méthode suivante dans la présente invention : on analyse le profil en acides aminés présents dans le gâteau protéique, puis on calcule la somme des teneurs individuelles en acides aminés (aa) afin d’obtenir la teneur totale en protéines. Cela permet de contourner le biais des méthodes par mesure d’azote.
Enfin, le gâteau protéique comporte de 5 à 7 % en poids sec total de cendres brutes. Les méthodes de détermination de la teneur en cendres brutes sont bien connues de l'homme du métier. De préférence, les cendres brutes ont été déterminées selon la méthode relevant du règlement CE 152/2009 du 27-01-2009.
• Etape 5 : Tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille inférieure ou égale à 2 mm, de préférence inférieure ou égale à 1 mm
La fraction solide (gâteau protéique) séchée, obtenue à l’issue de l’étape 4, est tamisée à travers un tamis présentant des mailles de taille inférieure ou égale à 2 mm, de préférence inférieure ou égale à 1 mm.
De préférence, les mailles présentent une taille comprise entre 400 µm et 2 mm, de préférence égale à 2 mm, de préférence égale à 1 mm.
Comme tamis convenant à l’invention, on peut citer les tamis VRS600 commercialisés par Allgaier ou bien Circular vibrating sieve MR par Vibrowest.
Il est entendu que lorsqu’un tamis présentant des mailles de taille X est utilisé, la fraction tamisée présente une D99, inférieure à X. La fraction restant sur le tamis (rétentat) présente une taille supérieure à X. Par D50 ou D99, on entend la taille des particules pour laquelle respectivement 50% ou 99% du poids de la fraction tamisée possède une granulométrie inférieure.
Le tamisage permet de séparer la fraction de particules de taille inférieure ou égale à 2 mm, de préférence inférieure ou égale à 1 mm, de la fraction granulométrique supérieure. La fraction tamisée ainsi obtenue est d’intérêt premier selon l’invention : elle peut être mélangée à façon avec au moins une autre fraction de taille et/ou de composition donnée(s), pour obtenir une farine.
En particulier, la fraction tamisée avec un tamis présentant des mailles de taille égale à 1 mm (i.e. fraction ayant une granulométrie inférieure à 1 mm) se trouve enrichie en protéines et voit sa concentration en chitine diminuer, ce qui permet d’améliorer sa digestibilité. En effet, une telle fraction dont les particules ont une taille inférieure à 1 mm présente typiquement la composition suivante :
Elle présente typiquement une teneur en chitine inférieure à 10% en poids sec, de préférence comprise entre 1% et 10% en poids sec, de préférence comprise entre 3% et 9% en poids sec.
Par ailleurs, elle comprend au moins 55% en poids de protéines par rapport au poids sec total, de préférence de 55% à 80%, de préférence de 55% à 70%.
Enfin, elle comprend au moins 5% en poids sec de cendres brutes, de préférence au moins 5,5 % en poids sec, de préférence entre 5 et 10% en poids sec, de préférence entre 5 et 9% en poids sec.
A la fin de l’étape 5, la fraction correspondante est récupérée après tamisage.
De préférence, l’étape 5 comprend :
  • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille égale à 2 mm ; et/ou
  • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille inférieure ou égale à 1 mm, de préférence égale à 1 mm ; et/ou
  • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille comprise entre 350 et 950 µm (par exemple égale à 400 µm ou 600 µm ou 800 µm), de préférence comprise entre 350 et 500 µm, de préférence égale à 400 µm.
Optionnellement, l’étape 5 comprend également au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille comprise entre 0,5 et 2 mm, de préférence égale à 1 mm.
De préférence, l’étape 5 comprend :
  • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille égale à 2 mm ; et
  • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille inférieure ou égale à 1 mm, de préférence égale à 1 mm ; et
  • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille égale à 400 µm ou 600 µm ou 800 µm, de préférence égale à 400 µm.
De préférence, l’étape 5 comprend :
  • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille égale à 2 mm ; et
  • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille égale à 1 mm ; et
  • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille égale à 400 µm.
On obtient ainsi 4 sous-fractions, ayant une taille respective suivante :
  • une sous-fraction dont les particules ont une taille inférieure à 400 µm ;
  • une sous-fraction dont les particules ont une taille comprise entre 400 µm et 1 mm ;
  • une sous-fraction dont les particules ont une taille comprise entre 1 mm et 2 mm ; et
  • une sous-fraction dont les particules ont une taille supérieure à 2 mm.
La sous-fraction dont les particules ont une taille inférieure à 400 µm présente typiquement la composition suivante :
La teneur en chitine est inférieure à 6% en poids sec, de préférence comprise entre 1% et 6% en poids sec, de préférence comprise entre 3% et 5% en poids sec.
La teneur en protéines est d’au moins 55% en poids par rapport au poids sec total, de préférence de 60% à 80%, de préférence de 60% à 70%.
La teneur en cendres brutes est d’au moins 6 % en poids sec, de préférence d’au moins 6,5 % en poids sec, de préférence au moins 7 % en poids sec.
La sous-fraction dont les particules ont une taille comprise entre 400 µm et 1 mm présente typiquement la composition suivante :
La teneur en chitine est comprise entre 5% et 10% en poids sec, de préférence comprise entre 6% et 10% en poids sec, de préférence comprise entre 6% et 9% en poids sec.
La teneur en protéines est d’au moins 55% en poids par rapport au poids sec total, de préférence de 55% à 70%, de préférence de 55% à 60%.
La teneur en cendres brutes est d’au moins 5 % en poids sec, de préférence d’au moins 5,5 % en poids sec.
La sous-fraction dont les particules ont une taille comprise entre 1 mm et 2 mm présente typiquement la composition suivante :
La teneur en chitine est d’au moins 10% en poids sec, de préférence comprise entre 11% et 30% en poids sec, de préférence comprise entre 15% et 25% en poids sec.
La teneur en protéines est inférieure à 50% en poids par rapport au poids sec total, de préférence de 30% à 50%, de préférence de 40% à 50%.
La teneur en cendres brutes est inférieure à 5 % en poids sec, de préférence de 3,9 à 4,5 % en poids sec.
La sous-fraction dont les particules ont une taille supérieure à 2 mm présente typiquement la composition suivante :
La teneur en chitine est d’au moins 15% en poids sec, de préférence comprise entre 20% et 30% en poids sec, de préférence comprise entre 20% et 25% en poids sec.
La teneur en protéines est inférieure à 55% en poids par rapport au poids sec total, de préférence de 30% à 55%, de préférence de 45% à 55%.
La teneur en cendres brutes est inférieure à 3,9 % en poids sec, de préférence de 3 à 3,9 % en poids sec.
• Etape 6 : Transformation de la fraction granulométrique supérieure
Le tamisage de l’étape 5 permet de séparer la fraction de particules de taille inférieure à 2 mm de la fraction granulométrique supérieure (i.e. la fraction de particules de taille supérieure à 2 mm). Cette fraction granulométrique supérieure peut être transformée.
Si plusieurs tamisages sont effectués, alors plusieurs fractions granulométriques sont obtenues en fin d’étape 5, qui peuvent également être transformées dans cette étape 6.
Selon un premier exemple, une hydrolyse enzymatique peut être réalisée. Elle permet de récupérer un hydrolysat protéique, et cet hydrolysat peut être valorisé de manière indépendante ou réinjecté dans la fraction sous forme séchée.
Selon un deuxième exemple, la chitine peut être extraite du résidu solide d’hydrolyse, par exemple par une méthode chimique, et valorisée indépendamment. Une méthode chimique classique d’extraction de la chitine peut comprendre une étape de déminéralisation, par exemple par traitement acide (HCl ou acides organiques par exemple) puis séparation de la phase solide par lavage puis neutralisation ; une étape d’élimination des protéines par traitement alcalin (par exemple NaOH) ; une étape d’élmiination des pigments résiduels (par exemple avec de l’hypochlorite de sodium ou du péroxyde d’hydrogène) ; puis une étape de conversion de la chitine en chitosan par déacétylation avec une solution alcaline (de type NaOH).
Selon un troisième exemple, la fraction granulométrique supérieure peut être mélangée avec un gâteau protéique, par exemple afin d’enrichir ce dernier en chitine.
• Etape 7 : Concentration et/ou séchage de la fraction aqueuse
La fraction aqueuse obtenue à l'étape 3 est ensuite optionnellement concentrée et/ou séchée, pour obtenir une fraction aqueuse concentrée et/ou séchée.
Avantageusement, la concentration est réalisée par évaporation. Avantageusement, l'évaporation est réalisée à une température comprise entre 30 et 100°C, de préférence entre 60 et 80°C. De préférence, l'évaporation est réalisée à une pression comprise entre 50 et 1013 mbars, de préférence à 1013 mbars. L'évaporation est de préférence réalisée pendant une durée allant de quelques minutes à quelques heures, de préférence comprise entre 3h et 24h. La concentration est de préférence réalisée à l'aide d'un évaporateur à film tombant, d'un évaporateur à plaque à flot montant, ou d'un évaporateur à couche mince. Ce type de matériel standard peut être utilisé sans rencontrer de problème d'encrassement, grâce notamment à la faible quantité de sédiments présents dans la fraction aqueuse.
De préférence, le séchage est réalisé par atomisation ou par un système de lit fluidisé.
• Etape 8 : Mélange de la fraction aqueuse concentrée et/ou séchée avec la fraction solide
Tout ou partie de la fraction aqueuse concentrée et/ou séchée obtenue à l'étape 7 peut être optionnellement mélangée à la fraction solide obtenue à l'étape 3 ou 5 pour obtenir un mélange.
Avantageusement, le mélange est homogénéisé de sorte à faciliter son traitement ultérieur (par exemple étapes 4 et suivantes). Les mélangeurs pouvant être utilisés sont par exemple des mélangeurs à vis conique, tels que ceux de la société Vrieco-Nauta®, ou des mélangeurs pendulaires, tels que ceux de la société PMS.
Avantageusement, tout ou partie de la fraction aqueuse séchée (et éventuellement concentrée) obtenue à l'étape 7 peut être mélangée à la fraction solide séchée tamisée obtenue à l'étape 5 pour obtenir un mélange.
Avantageusement, tout ou partie de la fraction aqueuse concentrée obtenue à l'étape 7 peut être mélangée à la fraction solide obtenue à l'étape 3 pour obtenir un mélange, qui sera séché (étape 4).
• Etape 9 : Broyage de la fraction solide sèche tamisée obtenue à l'étape 5
Suite au tamisage de l’étape 5, un broyage peut être réalisé et une poudre est obtenue. Par « poudre », on entend une composition sous forme de particules.
De préférence, la poudre selon l'invention est une poudre d'insectes, c'est-à-dire une poudre préparée uniquement à partir d'insectes et éventuellement d'eau. Le matériel peut être le même que celui de l’étape 2 : un broyeur tel qu'un broyeur à couteaux ou un broyeur conique (tel que les broyeurs coniques (« Kek cone mills ») de la société Kemutec) peut par exemple être utilisé.
Selon que les étapes 6 à 8 optionnelles est/sont mise(s) en œuvre ou non, différentes poudres peuvent être obtenues, à savoir :
une poudre résultant uniquement de la fraction solide (étapes 6 à 8 non mises en œuvre) : mise en œuvre des étapes 1 à 5 et éventuellement étape 9 ; ou
une poudre résultant du mélange de la fraction solide et de tout ou partie de la fraction aqueuse concentrée (étapes 7 et éventuellement 8 mise(s) en œuvre).
Les produits obtenus à la fin du procédé de traitement d’insectes selon l’invention sont appelés fractions ou poudres. Ils sont ensuite mélangés à façon pour obtenir une farine.
L'invention vise également les produits issus du procédé de traitement d'insectes selon l'invention.
L'invention concerne en outre une fraction solide ou une poudre susceptible d'être obtenue par le procédé de traitement d'insectes selon l'invention.
L'invention concerne également une fraction solide ou une poudre (pauvre en chitine), notamment dont les particules ont une taille inférieure à 1 mm, comprenant au moins 55% en poids de protéines et une teneur inférieure à 10% en poids de chitine, les pourcentages en poids étant indiqués sur le poids sec total de la fraction solide.
Ladite fraction solide ou ladite poudre présente typiquement une teneur en chitine inférieure à 10% en poids sec, de préférence comprise entre 1% et 10% en poids sec, de préférence comprise entre 3% et 9% en poids sec.
Par ailleurs, la fraction solide ou la poudre comprend au moins 55% en poids de protéines par rapport au poids sec total, de préférence de 55% à 80%, de préférence de 55% à 70%.
Enfin, la fraction solide ou la poudre comprend au moins 5 % en poids sec de cendres brutes, de préférence au moins 5,5 % en poids sec. De préférence, la fraction solide ou la poudre comprend entre 5 et 10% en poids, de préférence entre 5 et 9% en poids de cendres brutes, sur le poids sec total de fraction solide.
Par ailleurs, la digestibilité des protéines chez l'homme et les animaux est fortement conditionnée par la taille des protéines. En nutrition animale, il est courant de réduire la taille des protéines, afin de faciliter la digestion des animaux. Cette réduction de la taille des protéines se fait généralement par des procédés d'hydrolyse (par exemple enzymatique), dont la mise en œuvre est particulièrement coûteuse.
La fraction solide ou la poudre comporte des protéines solubles dont la taille est suffisamment réduite pour faciliter la digestion des animaux.
Avantageusement, les protéines de la fraction solide ou de la poudre selon l'invention présentent une digestibilité supérieure ou égale à 80% en poids sur le poids total de protéines brutes. La digestibilité est une digestibilité pepsique (digestibilité iléalein vitro) mesurée par la méthode Boisen, illustrée dans les exemples: le principe de cette méthode repose sur une digestion multienzymatique des protéines brutes, et comprend :
des attaques successives à la pepsine (phase gastrique) puis à la pancréatine (phase intestinale) ;
la précipitation par voie acide des protéines non digérées ;
la filtration sur un fritté et le séchage du résidu obtenu ;
le dosage de la teneur en protéines brutes de ce résidu ;
et le résultat ramené sur la teneur en protéines initiales, qui indique ainsi le pourcentage de digestibilité de l’aliment.
De préférence, la digestibilité est supérieure ou égale à 81%.
L'invention concerne également une fraction solide ou une poudre (riche en chitine), notamment dont les particules ont une taille supérieure à 1 mm, comprenant une teneur strictement inférieure à 55% en poids de protéines et une teneur supérieure à 15% en poids de chitine, les pourcentages en poids étant indiqués sur le poids sec total de la fraction solide. La fraction solide ou la poudre présente dans ce cas typiquement une teneur en chitine supérieure à 20% en poids sec, de préférence comprise entre 15% et 30% en poids sec, de préférence comprise entre 20% et 25% en poids sec. Enfin, la fraction solide ou la poudre comprend moins de 5,5 % en poids sec de cendres brutes, de préférence moins de 5 % en poids sec.
D’autres fractions ayant des teneurs variables en chitine peuvent être obtenues avec le procédé selon l’invention.
L'invention concerne également une fraction solide ou une poudre susceptible d'être obtenue par le procédé de traitement d'insectes comprenant les étapes suivantes :
1) l'abattage des insectes ;
2) le broyage des insectes ;
3) la séparation des insectes broyés en une fraction solide, une fraction aqueuse et une fraction huileuse ;
4) le séchage de la fraction solide obtenue à l'étape 3 ;
5) au moins un tamisage de la fraction solide séchée obtenue à l’étape 4 à travers un tamis présentant des mailles de taille inférieure ou égale à 2 mm, de préférence inférieure ou égale à 1 mm ;
6) optionnellement, la transformation de la fraction granulométrique supérieure obtenue à l’étape 5 ;
7) optionnellement, la concentration et/ou le séchage de la fraction aqueuse obtenue à l’étape 3 ;
8) optionnellement, le mélange de la fraction aqueuse concentrée et/ou séchée obtenue à l’étape 7 avec la fraction solide obtenue à l'étape 3 ou 5 pour obtenir un mélange ; et
9) optionnellement, le broyage de la fraction solide sèche tamisée obtenue à l'étape 5.
Ce procédé de traitement d'insectes peut comporter en outre une ou plusieurs des caractéristiques décrites ci-avant.
L’invention vise également un procédé de préparation d’une farine, comprenant un procédé de traitement d'insectes selon l’invention, et une étape 10) de mélange d’au moins deux fractions solides tamisées différentes, pour obtenir une farine.
La présente invention a également pour objet une farine comprenant un mélange d’au moins deux fractions solides ou poudres susceptibles d’être obtenues ci-dessus. Une telle farine est formulée à façon à partir des fractions solides ou poudres obtenues par le procédé de traitement d'insectes de l’invention.
L'invention concerne en outre l'utilisation d’une fraction solide ou d’une poudre selon l'invention, ou bien d’une farine selon l’invention, dans l'alimentation, de préférence dans l'alimentation animale. En particulier, la fraction solide ou poudre selon l'invention, ou bien la farine selon l’invention, peut être utilisée pour l’alimentation de certaines espèces animales, de préférence les crevettes, les saumons, les truites et/ou les animaux de compagnie. De préférence, elle peut être utilisée également pour l’alimentation humaine.
L’invention est maintenant illustrée par les exemples qui suivent.
Exemple 1 : procédé de traitement d’insectes selon l’invention
Obtention de la poudre dégraissée de Mouche Soldat Noire:
Les larves de Mouche Soldat Noire, préalablement abattues et lavées (Etape 1), sont broyées au moyen d’un broyeur à couteaux (taille max : 1 mm) (Etape 2). A l’issue de l’étape de séparation au moyen d’un tricanteur (Etape 3), la fraction solide est séchée (Etape 4) et collectée.
Séparation des fractions par taille:
La poudre dégraissée obtenue à l’étape précédente est pesée puis tamisée sur un tamis de laboratoire (Retsch) de taille de maille 2 mm. La fraction supérieure à 2 mm est conservée et pesée, la fraction inférieure à 2 mm est tamisée sur un tamis de laboratoire (Retsch) de taille de maille 1 mm (Etape 5). A nouveau, la fraction supérieure à la taille du tamis est conservée et pesée et la fraction inférieure à la taille du tamis est tamisée sur une taille de maille inférieure (400 µm). Les deux fractions ainsi obtenues sont conservées et pesées.
Quatre fractions sont ainsi obtenues et analysées.
Méthodes d’analyse:
  • Profil d’acides aminés(aa) : analyse par chromatographie ionique (UV), référence de la méthode : ISO 13903 :2005 ; EU 152/2009, après une préparation par hydrolyse acide (tous aa sauf Cys, Met, Trp) ; hydrolyse oxydante (Cys, Met) et hydrolyse à l’hydroxyde de Barium (Trp) ;
  • Matières grasses totales: analyse selon directive EU 152/2009, procédé B, avec hydrolyse des matières grasses ;
  • Cendres brutes: combustion à 550°C, mesure par gravimétrie ;
  • Estimation de la teneur en chitine: la teneur en chitine est estimée selon la méthodologie proposée par Hahnet al.(2018), «New methods for high-accuracy insect chitin measurement». Ainsi, une détermination des teneurs en fibres selon la méthode de Van Soest est réalisée, puis les valeurs de ADF et ADL sont soustraites afin d’obtenir la valeur estimée de chitine dans l’échantillon ;
  • Digestibilité iléale: la digestibilité iléalein vitrodes protéines brutes des échantillons est déterminée selon la méthode de Boisen.
Calcul des fractions massiques:
Les ratios massiques exprimés en % de chaque fraction collectée par tamisage sont calculés :
[Math 1]
mtamisée/ mtotale* 100
Résultats d’analyses:
Poudre dégraissée séchée Fraction
< 400µm
Fraction
< 1mm et > 400µm
Fraction
< 2mm et > 1mm
Fraction
> 2mm
Ratio massique (%) 100% 30% 20% 20% 30%
Protéines totales (somme aa)
(g/100g MS)
54 62 56 49 54
Matières grasses totales (g/100g MS) 17 17 19 20 16
Cendres brutes (g/100g MS) 6 7,5 6 4 4
Chitine (par ADF-ADL) (g/100g MS) 13,5 4,5 8 22 24
Digestibilité Boisen
(% protéines)
ND 84 82 74 75
Conclusion:
Comme il est connu de l’homme du métier, la chitine est un polysaccharide synthétisé par différentes espèces comme les champignons, les crustacés ou les insectes. Sa structure est comparable à celle de la cellulose, elle joue un rôle structurel similaire à celui de la kératine. Elle est notamment présente dans les structures cuticulaires de la larve de Mouche Soldat Noire. Un certain nombre d’espèces animales ne produisent pas la chitinase susceptible de pouvoir dégrader ce biopolymère au cours de la digestion.
Les données présentées dans cet exemple montrent que la séparation de la fraction solide de taille supérieure à 1 mm permet de séparer un produit riche en chitine (> 22% sur matière sèche ou MS), présentant de fait une digestibilité iléale moins avantageuse (75%). L’utilisation en nutrition animale des fractions solides de taille inférieure à 1 mm permet au contraire de proposer un ingrédient à plus forte valeur ajoutée, comportant une teneur en chitine au moins inférieure à 8% et présentant une excellente digestibilité iléale de plus de 82%.
Exemple 2 : procédé de traitement de la fraction aqueuse d’insectes selon l’invention
Obtention d’une poudre à partie de la fraction aqueuse:
La fraction aqueuse obtenue à l’étape 3 et contenant environ 5% de matière sèche (MS) est concentrée (Etape 7) au moyen d’un rotavapor ou d’un évaporateur à plaques jusqu’à atteindre environ 40% de matière sèche.
Le concentrat ainsi obtenu est ensuite séché sur une tour d’atomisation « Multi Stages Dryer » (MSD) Sicca Dania munie d’une buse bi-fluide et opérant avec un différentiel de température de 100°C (Etape 7).
Résultats d’analyse:
Poudre de fraction aqueuse
Protéines totales (somme aa)
(g/100g MS)
40
Matières grasses totales (g/100g MS) 5
Cendres brutes (g/100g MS) 9.5
Chitine (par ADF-ADL) (g/100g MS) 0
Digestibilité Boisen
(% protéines)
99.7
Conclusion:
L’utilisation de la poudre de fraction aqueuse combinée aux fractions < 1mm faibles en chitine permet de formuler un ingrédient particulièrement performant pour la nutrition animale, avec une digestibilité iléale comprise entre 82% et plus de 90%.

Claims (11)

  1. Procédé de traitement d'insectes comprenant les étapes suivantes :
    • le broyage des insectes, puis
    • la séparation des insectes broyés en une fraction huileuse, une fraction solide et une fraction aqueuse,
    • le séchage de la fraction solide, et
    • au moins un tamisage de la fraction solide séchée à travers un tamis présentant des mailles de taille inférieure ou égale à 2 mm, de préférence inférieure ou égale à 1 mm.
  2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel les insectes sont à n'importe quel stade de développement, tel qu’un stade adulte, larvaire ou un stade de nymphe, de préférence les insectes sont à un stade larvaire ; de préférence les insectes sont choisis parmi les diptères, les coléoptères, les lépidoptères, les isoptères, les orthoptères, les hyménoptères, les blattoptères, les hémyptères, les hétéroptères, les éphéméroptères et les mécoptères, encore plus préférentiellement les diptères.
  3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, qui comprend une étape d'abattage préalable à l'étape de broyage des insectes.
  4. Procédé selon l’une des revendications précédentes, qui comprend les étapes suivantes :
    1) l'abattage des insectes ;
    2) le broyage des insectes ;
    3) la séparation des insectes broyés en une fraction solide, une fraction aqueuse et une fraction huileuse ;
    4) le séchage de la fraction solide obtenue à l'étape 3 ;
    5) au moins un tamisage de la fraction solide séchée obtenue à l’étape 4 à travers un tamis présentant des mailles de taille inférieure ou égale à 2 mm, de préférence inférieure ou égale à 1 mm ;
    6) optionnellement, la transformation de la fraction granulométrique supérieure obtenue à l’étape 5 ;
    7) optionnellement, la concentration et/ou le séchage de la fraction aqueuse obtenue à l’étape 3 ;
    8) optionnellement, le mélange de la fraction aqueuse concentrée et/ou séchée obtenue à l’étape 7 avec la fraction solide obtenue à l'étape 3 ou 5 pour obtenir un mélange ; et
    9) optionnellement, le broyage de la fraction solide sèche tamisée obtenue à l'étape 5.
  5. Procédé selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le tamisage à travers un tamis présentant des mailles de taille inférieure ou égale à 1 mm permet d’obtenir une fraction ou poudre dont les particules ont une taille inférieure à 1 mm, ladite fraction ou poudre présentant la composition suivante :
    une teneur en chitine inférieure à 10% en poids sec, de préférence comprise entre 1% et 10% en poids sec, de préférence comprise entre 3% et 9% en poids sec ; et/ou
    une teneur en protéines d’au moins 55% en poids par rapport au poids sec total, de préférence de 55% à 80%, de préférence de 55% à 70% ; et/ou
    une teneur en cendres brutes d’au moins 5% en poids sec, de préférence au moins 5,5% en poids sec, de préférence entre 5 et 10% en poids sec, de préférence entre 5 et 9% en poids sec,
    et optionnellement une fraction ou une poudre dont les particules ont une taille supérieure à 1 mm, comprenant une teneur strictement inférieure à 55% en poids de protéines, une teneur supérieure à 15% en poids de chitine, les pourcentages en poids étant indiqués sur le poids sec total, et moins de 5,5 % en poids sec de cendres brutes en poids sec.
  6. Procédé selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’étape de tamisage comprend :
    • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille égale à 2 mm ; et/ou
    • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille inférieure ou égale à 1 mm ; et/ou
    • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille comprise entre 350 et 950 µm, par exemple égale à 400 µm ou 600 µm ou 800 µm, de préférence comprise entre 350 et 500 µm, de préférence égale à 400 µm,
    de préférence, l’étape de tamisage comprend :
    • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille égale à 2 mm ; et
    • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille égale à 1 mm ; et
    • au moins un tamisage de la fraction solide à travers un tamis présentant des mailles de taille égale à 400 µm.
  7. Procédé selon la revendication 6, dans lequel 4 sous-fractions sont obtenues, ayant les profils suivants :
    une sous-fraction dont les particules ont une taille inférieure à 400 µm, de composition suivante :
    la teneur en chitine est inférieure à 6% en poids sec, de préférence comprise entre 1% et 6% en poids sec, de préférence comprise entre 3% et 5% en poids sec ; et/ou
    la teneur en protéines est d’au moins 55% en poids par rapport au poids sec total, de préférence de 60% à 80%, de préférence de 60% à 70% ; et/ou
    la teneur en cendres brutes est d’au moins 6 % en poids sec, de préférence d’au moins 6,5 % en poids sec, de préférence au moins 7 % en poids sec ;
    une sous-fraction dont les particules ont une taille comprise entre 400 µm et 1 mm, de composition suivante :
    une teneur en chitine est comprise entre 5% et 10% en poids sec, de préférence comprise entre 6% et 10% en poids sec, de préférence comprise entre 6% et 9% en poids sec ; et/ou
    une teneur en protéines est d’au moins 55% en poids par rapport au poids sec total, de préférence de 55% à 70%, de préférence de 55% à 60% ; et/ou
    une teneur en cendres brutes est d’au moins 5 % en poids sec, de préférence d’au moins 5,5 % en poids sec ;
    une sous-fraction dont les particules ont une taille comprise entre 1 mm et 2 mm, de composition suivante :
    une teneur en chitine est d’au moins 10% en poids sec, de préférence comprise entre 11% et 30% en poids sec, de préférence comprise entre 15% et 25% en poids sec ; et/ou
    une teneur en protéines est inférieure à 50% en poids par rapport au poids sec total, de préférence de 30% à 50%, de préférence de 40% à 50% ; et/ou
    une teneur en cendres brutes est inférieure à 5 % en poids sec, de préférence de 3,9 à 4,5 % en poids sec ;
    une sous-fraction dont les particules ont une taille supérieure à 2 mm, de composition suivante :
    une teneur en chitine est d’au moins 15% en poids sec, de préférence comprise entre 20% et 30% en poids sec, de préférence comprise entre 20% et 25% en poids sec ; et/ou
    une teneur en protéines est inférieure à 55% en poids par rapport au poids sec total, de préférence de 30% à 55%, de préférence de 45% à 55% ; et/ou
    une teneur en cendres brutes est inférieure à 3,9 % en poids sec, de préférence de 3 à 3,9 % en poids sec.
  8. Fraction solide ou poudre susceptible d'être obtenue par un procédé selon l’une des revendications précédentes.
  9. Procédé de préparation d’une farine, comprenant un procédé de traitement d'insectes selon l’une des revendications 1 à 7, et une étape 10) de mélange d’au moins deux fractions solides tamisées différentes, pour obtenir une farine.
  10. Farine comprenant un mélange d’au moins deux fractions solides ou poudres selon la revendication 8.
  11. Utilisation d’une fraction solide ou d’une poudre selon la revendication 8, ou bien d’une farine selon la revendication 10, dans l'alimentation, de préférence dans l'alimentation animale, de préférence pour l’alimentation des crevettes, des saumons, des truites et/ou des animaux de compagnie, ou pour l’alimentation humaine.
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