FR3134793A1 - Dispositif d’amarrage à tourelle externe et navire comportant un tel dispositif d’amarrage à tourelle externe. - Google Patents

Abstract

L’invention vise un dispositif d’amarrage à tourelle (103) comportant un support supérieur (101), un support inférieur (102), une tourelle (103) et un organe de connexion (104) fixant ledit support supérieur (101) audit support inférieur (102), le support supérieur (101) présentant une surface de fixation (108) configurée pour épouser une forme de la première partie (21a) de la proue (21) du navire (2) et le support inférieur (102) présentant une surface de fixation (115) configurée pour épouser une forme de la deuxième partie (21b) de la proue (21) du navire (2). L’invention vise également un navire équipé d’un tel dispositif d’amarrage. (Figure 4)

Description

Dispositif d’amarrage à tourelle externe et navire comportant un tel dispositif d’amarrage à tourelle externe. Domaine technique de l’invention

L’invention a trait au domaine de l’amarrage d’engins flottants en mer, par exemple des navires.

En particulier, l’invention concerne un dispositif d’amarrage à tourelle dite externe configuré pour amarrer des navires ou autres engins flottants à un point d’accroche tel qu’un fond marin. L’invention concerne également un navire comportant un tel dispositif d’amarrage.

Etat de la technique

Pour amarrer un navire, il existe des dispositifs d’amarrage comportant une tourelle montée à rotation par rapport au navire et reliée à un fond marin, généralement par l’intermédiaire de chaînes. Ces dispositifs permettent au navire de pivoter librement autour de la tourelle et de le maintenir en place sous l'influence de charges s’exerçant sur lui, par exemple sous l'action des vagues, du vent et du courant. En outre, des connexions de lignes de fluide peuvent être établies entre le navire et une tête de puits, par exemple, via la tourelle.

Dans des dispositifs à tourelle dite externe, la tourelle est positionnée à l’extérieur de la coque du navire. Généralement dans de tels dispositifs d’amarrage, la tourelle est installée en porte-à-faux depuis une partie avant du navire afin que les chaînes ne heurtent pas la coque.

Pour l’installation d’un dispositif à tourelle externe, il est connu de découper la proue du navire afin de former une surface plane et d’assembler le dispositif à tourelle externe, par exemple par soudage, sur la surface plane ainsi obtenue.

Les opérations de découpe de la proue sont toutefois relativement longues et onéreuses. De telles opérations nécessitent également une immobilisation du navire en cale sèche et potentiellement, une perte de profits durant la période d’immobilisation. En outre, une partie du volume de stockage peut être perdue lorsque la proue est découpée.

Il existe un besoin pour faciliter l’installation d’un dispositif d’amarrage sur un navire ainsi que l’utilisation et la maintenance d’un tel dispositif.

L’invention vise ainsi à fournir un dispositif d’amarrage à tourelle externe qui soit particulièrement simple, commode et économique.

L’invention propose à cet effet un dispositif d’amarrage à tourelle configuré pour être fixé sur une proue d’un navire, comportant un support supérieur configuré pour être fixé à une première partie de la proue, un support inférieur configuré pour être fixé à une deuxième partie de la proue disposée sous la première partie de la proue, une tourelle montée à rotation dans ledit support supérieur et dans ledit support inférieur respectivement par l’intermédiaire d’un palier supérieur logé dans ledit support supérieur et d’un palier inférieur logé dans ledit support inférieur, ledit dispositif étant caractérisé en ce qu’il comporte un organe de connexion fixant ledit support supérieur audit support inférieur, et en ce que ledit support supérieur présente une surface de fixation configurée pour épouser une forme de la première partie de la proue du navire et ledit support inférieur présente une surface de fixation configurée pour épouser une forme de la deuxième partie de la proue du navire.

Dans le dispositif selon l’invention, le support supérieur et le support inférieur sont à distance l’un de l’autre et sont chacun adaptés à être fixés, par leur surface de fixation, à une partie de la proue d’un navire. Les supports supérieur et inférieur peuvent être fixés directement sur la proue du navire via les surfaces de fixation, sans nécessiter une découpe de la proue.

Chaque surface de connexion est configurée pour épouser une forme correspondant à une partie seulement de la proue, ce qui évite de devoir fabriquer toute une surface épousant la forme de la proue dans son intégralité. Par ailleurs, les surfaces à fixer sont inférieures à la surface totale de la proue, ce qui peut faciliter le travail de raccordement, par exemple par soudage.

En outre, le fait de fournir deux supports séparés plutôt qu’un ensemble monobloc permet de réduire le poids du dispositif d’amarrage. Cela permet par exemple de limiter, voire d’éviter, la mise en œuvre d’éléments de renforcement de la proue pour soutenir le dispositif d’amarrage.

Grâce à l’organe de connexion, les supports supérieur et inférieur sont maintenus à une distance prédéterminée l’un de l’autre et selon une position spatiale prédéterminée. En d’autres termes, l’organe de connexion maintient les supports supérieur et inférieur fixes l’un par rapport à l’autre. Ainsi, le support supérieur, le support inférieur et l’organe de connexion forment un ensemble fixe pouvant être monté directement sur la proue d’un navire via la surface de fixation de chacun des supports supérieur et inférieur. Il est alors possible d’aligner le palier supérieur et le palier inférieur selon un même axe, par exemple l’axe de rotation de la tourelle, avant d’installer le dispositif d’amarrage sur un navire.

Ainsi, le dispositif d’amarrage à tourelle selon l’invention peut être installé sur un navire seulement en fixant les supports supérieur et inférieur à la proue via les surfaces de fixation.

Des caractéristiques préférées particulièrement simples, commodes et économiques du dispositif selon l’invention sont présentées ci-dessous.

Préférentiellement, la surface de fixation du support supérieur et du support inférieur est courbée. La plupart des navires présentent une proue dont les surfaces sont courbées et pour lesquelles une surface de fixation courbée est particulièrement adaptée.

Avantageusement, l’organe de connexion comporte au moins une poutre métallique présentant une première extrémité assujettie mécaniquement au support supérieur et une deuxième extrémité, opposée à la première extrémité, assujettie mécaniquement au support inférieur. Du fait de sa structure allongée, l’au moins une poutre permet d’assurer le maintien en position des supports supérieur et inférieur l’un par rapport à l’autre, en limitant le poids du dispositif d’amarrage.

Avantageusement, la première extrémité de la poutre est assujettie mécaniquement du côté d’une extrémité distale du support supérieur et ladite deuxième extrémité de la poutre est assujettie mécaniquement du côté d’une extrémité proximale du support inférieur. L’extrémité proximale des supports supérieur et inférieur est située du côté de leur surface de fixation tandis que l’extrémité distale est opposée axialement à l’extrémité proximale. Autrement dit, lorsque le dispositif d’amarrage est installé sur le navire, l’extrémité proximale est la partie la plus proche de la proue du navire tandis que l’extrémité distale est la partie la plus éloignée de la proue. Ainsi, une partie des efforts auxquels est soumis le support supérieur est transférée vers l’extrémité proximale du support inférieur par l’au moins une poutre métallique. Lorsque le dispositif d’amarrage est installé sur un navire, ces efforts sont transmis à la proue du navire du fait de la proximité directe avec l’extrémité proximale où est fixée la deuxième extrémité de l’au moins une poutre. De ce fait, cet arrangement de l’au moins une poutre permet de renforcer le support inférieur au niveau de son extrémité distale sans affecter de manière notable le support inférieur. En outre, cet arrangement permet de libérer de l’espace autour de la tourelle au niveau du palier inférieur, et permet en particulier d’accéder facilement au palier inférieur.

Préférentiellement, l’organe de connexion comporte deux poutres métalliques sensiblement parallèles l’une à l’autre, les premières extrémités des deux poutres métalliques étant assujetties mécaniquement à une surface inférieure du support supérieur de part et d’autre du palier supérieur. Une partie des efforts auxquels le support supérieur est soumis est donc répartie entre les deux poutres métalliques. Le terme « de part et d’autre » signifie que les premières extrémités des deux poutres métalliques sont diamétralement opposées par rapport au palier supérieur. Cela permet de répartir les charges axiales auxquelles est soumis le support supérieur, par exemple le poids de la tourelle qui s’exerce sensiblement uniformément sur la périphérie du palier supérieur.

Avantageusement, une surface inférieure du support supérieur est inclinée par rapport à une surface supérieure du support supérieur de sorte que la distance entre la surface supérieure et la surface inférieure diminue en s’étendant depuis une extrémité proximale vers une extrémité distale du support supérieur. La masse du support supérieur est ainsi réduite, en particulier du côté de l’extrémité distale où se situe le palier supérieur.

Alternativement ou en complément, une surface inférieure du support inférieur peut également être inclinée par rapport à une surface supérieure du support inférieur de sorte que la distance entre la surface supérieure et la surface inférieure diminue en s’étendant depuis une extrémité proximale vers une extrémité distale du support inférieur.

Avantageusement, le palier inférieur comporte plusieurs patins de glissement agencés circulairement autour de la tourelle. Les paliers de glissement permettent de guider en rotation la tourelle au niveau du support inférieur. En comparaison avec des roulements conventionnels tels que des roulements à billes, les patins de glissement ont un coût inférieur et peuvent être remplacés facilement.

Préférentiellement, les patins de glissement sont montés de manière démontable dans des supports disposés circulairement dans le support inférieur. Les patins de glissement peuvent ainsi être remplacés individuellement ce qui facilite la maintenance du dispositif d’amarrage. Par ailleurs, la construction du dispositif d’amarrage selon l’invention facilite l’accessibilité au palier inférieur et permet par exemple d’accéder au palier pour remplacer les patins de glissement.

Avantageusement, les patins de glissement coopèrent avec les supports selon une liaison glissière d’axe parallèle à l’axe de rotation de la tourelle et les supports comportent un premier moyen de butée en translation adapté à arrêter le déplacement des patins de glissement dans une première direction. De préférence, la première direction correspond à une direction allant depuis la surface supérieure du support inférieur vers la surface inférieure du support inférieur. En d’autres termes, la première direction est de préférence vers le bas, lorsque la tourelle est en position de fonctionnement. Ainsi, les patins de glissement sont maintenus en position dans les supports par gravité. Cela permet d’éviter une fixation par vissage dans laquelle les patins de glissement sont troués et où la surface en contact avec la tourelle est réduite. Par ailleurs, les patins de glissement pouvant être insérés dans ou retirés des supports selon un mouvement vertical, il est possible de remplacer les patins de glissement sans avoir à retirer la tourelle.

Avantageusement, les supports comportent un deuxième moyen de butée en translation mobile entre une première position dans laquelle le deuxième moyen de butée en translation empêche le déplacement en translation des patins de glissement dans une deuxième direction opposée à la première direction, et une deuxième position dans laquelle le deuxième moyen de butée en translation autorise le déplacement en translation des patins de glissement dans la deuxième direction. Cela permet d’assurer une sécurité supplémentaire lorsque les patins de glissement sont reçus dans les supports. En particulier, les patins de glissement installés dans les supports ne peuvent se déplacer dans aucune direction lorsque le deuxième moyen de butée en translation est dans sa première position.

Préférentiellement, les patins de glissement forment avec les supports un assemblage à queue d’aronde.

Avantageusement, les patins de glissement comportent un organe de levage fixé sur une face supérieure des patins de glissement. L’organe de levage facilite la préhension des patins de fixation par un appareil de levage, par exemple une grue. L’organe de levage permet ainsi aux patins de glissement de pouvoir être déplacés facilement via l’organe de levage.

Avantageusement, le dispositif d’amarrage comporte un moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal et un moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical, le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal et le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical étant positionnés sur une face supérieure de la tourelle, le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical étant positionné entre le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal et au moins un orifice traversant ménagé dans une face supérieure de la tourelle. Le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical permet de guider la chaîne entre l’orifice traversant et le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal. Ainsi, le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical permet de transformer le mouvement vertical de la chaîne au niveau de l’orifice traversant en un mouvement horizontal au niveau du moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal. De cette manière, la chaîne peut être reliée à un dispositif de mise sous tension, par exemple un treuil, situé non pas au-dessus de la tourelle, mais sensiblement au même niveau que la face supérieure de la tourelle. Le dispositif de mise sous tension des chaînes, généralement monté sur la face supérieure de la tourelle pour tirer verticalement les chaînes, peut être déporté hors de la tourelle, par exemple sur le navire. Cela permet de ne pas alourdir la tourelle. Le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal peut permettre de guider la chaîne entre le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical et le moyen de mise sous tension des chaînes. Lorsque le navire pivote autour de la tourelle, la chaîne s’enroule autour du moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal ou se déroule. Toutefois grâce au moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal, la chaîne peut conserver un même angle de déviation entre le dispositif de mise sous tension et le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical.

Avantageusement, le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical est fixé de manière démontable sur la face supérieure de la tourelle. Ainsi, il est possible de n’utiliser qu’un seul moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical pour plusieurs chaînes traversant différents orifices traversant.

L’invention a aussi pour objet, sous un deuxième aspect, un navire présentant une proue comportant un dispositif d’amarrage à tourelle tel que décrit ci-dessus, le support supérieur étant fixé par la surface de fixation à une partie supérieure de la proue et le support inférieur étant fixé par la surface de fixation à une partie inférieure de la proue située sous la partie supérieure de la proue.

Brève description des figures

On va maintenant poursuivre l’exposé de l’invention par la description d’un exemple de réalisation, donnée ci-après à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés :
- la représente schématiquement et partiellement un navire pourvu d’un dispositif d’amarrage à tourelle conforme à l’invention, lequel dispositif est fixé sur la proue du navire ;
- la est une vue partielle en perspective du dispositif d’amarrage à tourelle de la , fixé sur la proue du navire;
- la est une vue similaire à celle de la , selon un autre angle de vue ;
- la est une vue du côté en semi-transparence du dispositif d’amarrage à tourelle des figures 1 à 3 ;
- la est une vue en coupe du dispositif d’amarrage repérée VI-VI sur la ;
- la est une vue en coupe du dispositif d’amarrage repérée VII-VII sur la ;
- la est une vue partielle en perspective d’un palier inférieur du support inférieur du dispositif d’amarrage à tourelle dans laquelle la tourelle n’est pas représentée ;
- la est une vue de dessus du dispositif d’amarrage à tourelle, montrant une face supérieure de la tourelle ; et
- la est une vue partielle en perspective du dispositif d’amarrage à tourelle, montrant la face supérieure de la tourelle.

Description détaillée

La représente schématiquement un navire 2, par exemple du type unité flottante de production, de stockage et de déchargement (également connu sous le sigle FPSO correspondant au terme anglais Floating Production Storage and Offloading). Un tel navire 2 est adapté à recevoir du pétrole ou du gaz d’une plateforme pétrolière ou d’un système sous-marin de puits d’exploitation, aussi appelé puits de production ou puits de forage. Le navire 2 peut également être adapté à séparer les effluents et/ou stocker la production de pétrole ou de gaz jusqu’à ce que des pétroliers viennent la récupérer et la transporter aux ports. Bien entendu, l’invention ne se limite pas au type de navire illustré à la et peut être mise en œuvre pour tout type de navire.

Le navire 2 présente une coque qui peut flotter sur la mer 8 de manière à ce que le navire puisse se déplacer au-dessus d’un puits d’exploitation 6. Le navire 2 présente également une proue 21, aussi appelée étrave, formant l’avant du navire 2, une poupe 22 située à une extrémité opposée et formant l’arrière du navire 2 ainsi qu’un pont principal 23. Le navire 2 peut comporter également des réservoirs (non représentés) adaptés à stocker du pétrole, du gaz ou tout autre fluide.

Dans l’exemple illustré à la , le navire 2 est ancré à un fond marin 4 par l’intermédiaire d’un dispositif d’amarrage à tourelle 100 fixé sur la coque du navire 2, du côté de la proue 21. Le dispositif d’amarrage 100 peut ainsi être qualifié d’externe en ce qu’il est fixé à l’extérieur de la coque du navire 2. Le navire 2 peut s’orienter librement autour du dispositif d’amarrage 100 situé sur la proue 21, qui constitue un point géostationnaire lorsqu’il est relié au fond marin 4.

En particulier, le dispositif d’amarrage 100 comporte des chaînes 125 qui relient le dispositif d’amarrage 100 au fond marin 4 et une ligne de fluide 126 qui relie le dispositif d’amarrage 100 au puits d’exploitation 6. Le dispositif d’amarrage 100 sert donc ici à immobiliser le navire 2 par rapport au fond marin 4 et à transférer du fluide, par exemple du pétrole ou du gaz, depuis un ou plusieurs puits d’exploitation 6 vers le navire 2 qui le stocke.

Le dispositif d’amarrage 100 est mieux visible sur les figures 2 à 4.

Le dispositif d’amarrage 100 comporte un support supérieur 101, un support inférieur 102 et un organe de connexion 104 connectant mécaniquement le support supérieur 101 au support inférieur 102. Le dispositif d’amarrage comporte également une tourelle 103 montée de manière rotative dans le support supérieur 101 et dans le support inférieur 102, respectivement par l’intermédiaire d’un palier supérieur 105 et d’un palier inférieur 112.

Le support inférieur 101 et le support supérieur 102 sont à distance l’un de l’autre. Le support inférieur 101 et le support supérieur 102 présentent chacun une ouverture destinée à recevoir respectivement le palier supérieur 105 et le palier inférieur 112. L’ouverture du support supérieur 101 et l’ouverture du support inférieur 102 sont alignées et la tourelle 103 est montée à rotation dans le palier supérieur 105 et le palier inférieur 112.

Le support supérieur 101 et le support inférieur 102 présentent chacun une extrémité proximale 106, 113 et une extrémité distale 107, 114 opposée axialement à l’extrémité proximale 106, 113. Les ouvertures des supports supérieur 101 et inférieur 102 sont ici situées du côté de leur extrémité distale 107 et 114.

Le palier supérieur 105 sert à supporter et guider en rotation une partie supérieure de la tourelle 103. Le palier supérieur 105 est configuré pour supporter des efforts radiaux et axiaux. En particulier, le palier supérieur 105 est adapté à supporter à la fois le poids de la tourelle 103 et d’autres charges, axiales ou radiales, s’appliquant sur la tourelle 103.

Le palier inférieur 112 sert à supporter et guider en rotation une partie inférieure de la tourelle 103. Le palier inférieur 112 est configuré pour supporter des efforts radiaux. En particulier, le palier inférieur 112 est adapté à supporter une partie des charges radiales s’appliquant sur la tourelle 103.

Le support supérieur 101 présente une surface de fixation, une surface supérieure 109, une surface inférieure 110 et une surface latérale 111 reliant la surface supérieure 109 à la surface inférieure 110. Les surfaces supérieure 109 et inférieure 110 sont planes, la surface inférieure 110 étant inclinée par rapport à la surface supérieure 109 de sorte que l’épaisseur du support supérieur 101, c’est-à-dire la distance entre la surface supérieure 109 et la surface inférieure 110, diminue dans une direction allant de l’extrémité proximale 106 vers l’extrémité distale 107. Cela permet notamment de réduire la masse en porte-à-faux du support supérieur 101 au niveau de l’extrémité distale 107.

La surface de fixation 108 est configurée pour épouser la forme d’une partie supérieure 21a de la proue 21 du navire 2. La surface de fixation 108 est ainsi prévue pour être assujettie mécaniquement à la coque du navire 2 au niveau de la partie supérieure 21a de la proue 21. Du fait de la forme incurvée de la proue 21, et en particulier de sa partie supérieure 21a, la surface de fixation 108 est courbée. Cela permet de fixer le support supérieur 101 directement sur la coque du navire 2 sans nécessiter un découpage complet de la proue 21.

Le support inférieur 102 présente une surface de fixation 115, une surface supérieure 116, une surface inférieure 117 et une surface latérale 118 reliant la surface supérieure 116 à la surface inférieure 117. La surface supérieure 116 et la surface inférieure 117 sont planes et s’étendent sensiblement parallèlement de sorte que l’épaisseur du support inférieur 102, c’est-à-dire la distance entre la surface supérieure 116 et la surface inférieure 117, est sensiblement constante.

La surface de fixation 115 est configurée pour épouser la forme d’une partie inférieure 21b de la proue 21 du navire 2. La surface de fixation 115 est ainsi prévue pour être assujettie mécaniquement à la coque du navire 2 au niveau de la partie inférieure 21b de la proue 21. Du fait de la forme incurvée de la proue 21, et en particulier de sa partie inférieure 21b, la surface de fixation 115 est courbée. Cela permet de fixer le support inférieur 102 directement sur la coque du navire 2 sans nécessiter un découpage complet de la proue 21.

Dans l’exemple représenté, le support supérieur 101 est fixé à une partie supérieure 21a de la proue 21 par la surface de fixation 108 et le support inférieur 102 est fixé à une partie inférieure 21b, située en dessous de la partie supérieure 21a, par la surface de fixation 115. Par le terme « en dessous », la présente description vise ici à décrire une partie de la proue 21 se situant à une hauteur inférieure lorsque le navire 2 flotte. En particulier, la coque présente ici un renflement, aussi appelé bulbe, au niveau de la partie inférieure 21b et le support inférieur 102 est fixé sur le bulbe. Cela permet notamment de réduire les dimensions du support inférieur 102, et plus particulièrement la distance entre l’extrémité distale 113 et l’extrémité proximale 114, pour aligner le palier inférieur 112 avec le palier supérieur 105.

La tourelle 103 est destinée à être fixée au fond marin 4 et sert de point géostationnaire autour duquel le navire 2 peut pivoter. Lorsque le dispositif d’amarrage 100 est installé sur le navire 2, la tourelle 103 s’étend verticalement. Dans l’exemple représenté, la tourelle 103 comporte un corps 119, des guides de chaînes 120, une face supérieure 121, une face inférieure 122, un collet supérieur 123 et un collet inférieur 124.

Le corps 119 présente une forme globalement cylindrique, délimitée axialement par la face supérieure 121 et par la face inférieure 122 qui est opposée axialement à la face supérieure 121. La face supérieure 121 est située au-dessus du support supérieur 101 et la face inférieure 122 est située en dessous du support inférieur 102. Autrement dit, la face supérieure 121 de la tourelle 103 est en saillie depuis la surface supérieure 109 du support supérieur 101 et la face inférieure 122 de la tourelle 103 est en saillie depuis la surface inférieure 117 du support inférieur 102.

Les guides de chaînes 120 sont répartis sur la périphérie du corps 119 de la tourelle 103. Les guides de chaînes 120 comportent des guides fixes 120a et des guides pivotant 120b.

Les guides fixes 120a sont disposés sur une partie de la tourelle 103 située entre le support supérieur 101 et le support inférieur 102 et servent principalement à guider les chaînes 125 le long de la tourelle 103. Pour cela, les guides fixes 120a s’étendent axialement sur plusieurs niveaux afin de guider les chaînes 125 sur toute la longueur de la tourelle 103, c’est-à-dire depuis la face supérieure 121 jusqu’à la face inférieure 122. La face supérieure 121 de la tourelle 103 est pourvue d’orifices traversant 127 à travers lesquels passent les chaînes 125. Ces orifices traversant 127 sont alignés avec les guides fixes 120a afin de ne pas dévier les chaînes 125 le long du corps 119 de la tourelle 103.

Les guides pivotant 120b, visibles aux figures 3 et 4, sont disposés sur une partie de la tourelle 103 située sous le support inférieur 102, à proximité de la face inférieure 122 de la tourelle 103. Les guides pivotants 120b sont utilisés pour guider les chaînes 125 selon une liaison rotule, c’est-à-dire en permettant une rotation selon l’axe longitudinal de la tourelle 103 et selon un axe transversal à l’axe longitudinal de la tourelle 103, afin d’éviter l’usure des chaînes 125 et des guides pivotants 120b. Les guides pivotants 120b peuvent également présenter une fonction de blocage en translation des chaînes 125.

Comme illustré à la , le collet supérieur 123 est situé du côté de la face supérieure 121 de la tourelle 103. Le collet supérieur 123 coopère avec le palier supérieur 105 afin de supporter et guider la tourelle 103 en rotation au niveau du support supérieur 101. Le collet supérieur 123 est disposé dans l’ouverture du support supérieur 101. Le collet supérieur 123 comporte des guides fixes 120a permettant aux cordes 125 de passer à travers sans être déviées.

Le collet inférieur 124 est situé du côté de la surface inférieure 122 de la tourelle 103. Le collet inférieur 124 coopère avec le palier inférieur 112 afin de supporter et guider la tourelle 103 en rotation au niveau du support inférieur 102. Le collet inférieur 124 est disposé dans l’ouverture du support inférieur 102. Le collet inférieur 124 comporte des guides fixes 120a permettant aux cordes 125 de passer à travers sans être déviées. Dans l’exemple représenté, le collet inférieur 124 se trouve à distance du collet supérieur 123.

L’organe de connexion 104 sert à positionner de manière fixe et définitive le support supérieur 101 par rapport au support inférieur 102. Dans l’exemple illustré, l’organe de connexion 104 comporte deux poutres métalliques. L’utilisation de deux poutres permet réduire les charges s’exerçant sur chaque poutre métallique tout en limitant le poids du dispositif d’amarrage 100. En variante, l’organe de connexion peut comporter une seule poutre, ou plus de deux poutres. Les poutres métalliques ont ici une structure fine et allongée et, à titre de comparaison, ont un diamètre bien inférieur à celui de la tourelle 103. Les poutres métalliques ont un diamètre inférieur à 1 mètre et de préférence compris entre 40 cm et 80 cm, voire entre 50 cm et 70 cm.

Chaque poutre métallique présente une première extrémité 130 assujettie mécaniquement au support supérieur 101 et une deuxième extrémité 131, opposée à ladite première extrémité 130, assujettie mécaniquement à la surface supérieure 109 du support inférieur 102.

La première extrémité 130 de chacune des poutres métalliques est assujettie mécaniquement du côté de l’extrémité distale 107 du support supérieur 101. En particulier, les premières extrémités 130 sont situées autour de l’ouverture du support supérieur 101 de sorte à être diamétralement opposés par rapport à cette ouverture.

La deuxième extrémité 131 de chacune des poutres métalliques est assujettie mécaniquement du côté de l’extrémité proximale 113 du support inférieur 102, c’est-à-dire à proximité de la surface de fixation 115. De cette manière, l’ouverture du support inférieur 102 est dégagée puisque cette dernière est située du côté de l’extrémité distale 114. Cet arrangement des poutres métalliques facilite ainsi l’accès au palier supérieur 105 depuis la surface supérieure 116.

Les poutres métalliques sont inclinées par rapport à l’axe longitudinal de la tourelle 103. En pratique, les poutres métalliques forment un angle avec l’horizontale compris entre 45 et 90°, de préférence entre 60° et 70° lorsque le dispositif d’amarrage 100 est installé sur le navire 2. Les charges s’exerçant sur le support supérieur 101 sont transmises au support inférieur 102 par l’organe de connexion 104, puis à la partie de la coque du navire 2 située à proximité directe de la deuxième extrémité 131 des poutres métalliques.

La montre selon une vue en coupe, le palier supérieur 105 du support supérieur 101. Le palier supérieur 105 est adapté à supporter des charges à la fois radiales et axiales exercées par la tourelle 103. En effet, le palier supérieur 105 est prévu pour supporter le poids de la tourelle 103 ainsi que des efforts transmis à la tourelle 103, par exemple par l’intermédiaire des chaînes, de la houle ou encore du vent. Dans l’exemple illustré, le palier supérieur 105 est formé par un palier de butée qui peut être à billes ou à rouleaux. Bien entendu, l’invention ne se limite pas à ce type de palier et tout autre palier rotatif prévu pour supporter une charge principalement axiale peut être envisagé, tel que des couronnes d’orientation par exemple. Ainsi, le palier supérieur 105 comporte une première partie solidaire du support supérieur 101 et une deuxième partie solidaire du collet supérieur 123, la première partie coopérant selon un mouvement de rotation avec la deuxième partie.

Comme visible aux figures 6 et 7, le palier inférieur 112 comporte des supports 132 et des patins de glissement 134 logés dans les supports 132.

Les supports 132 sont disposés sur la surface périphérique délimitant l’ouverture du support inférieur 102. Les supports 132 sont agencés circulairement dans l’ouverture du support inférieur 102 et répartis uniformément le long de la surface périphérique. Chaque support 132 définit une rainure 133 s’étendant selon un axe parallèle à l’axe longitudinal de la tourelle 103. Autrement dit, la rainure 133 s’étend selon un axe vertical lorsque le dispositif d’amarrage 100 est installé sur le navire 2. La rainure 133 présente ici une section trapézoïdale afin de former un assemblage à queue d’aronde avec une pièce de section complémentaire. Bien entendu, l’invention ne se limite pas à une telle section de la rainure et d’autres variantes peuvent être envisagées afin d’assurer une liaison glissière par coopération entre la rainure et une pièce de section complémentaire. Par exemple, la rainure peut avoir une section en forme de T.

Les supports 132 comportent un premier moyen de butée en translation (non représenté) empêchant le déplacement des patins de glissement 134 dans une première direction, et un deuxième moyen de butée en translation 135 empêchant le déplacement des patins de glissement 134 dans une deuxième direction opposée à la première direction.

Le premier moyen de butée en translation est situé à une première extrémité de la rainure 133. Dans l’exemple illustré, le premier moyen de butée est situé du côté de la surface inférieure 117 du support inférieur 102 afin d’empêcher le déplacement d’un patin de glissement 134 vers le bas, c’est-à-dire en direction de la surface inférieure 117, lorsque ce dernier est reçu dans le support 132. Le premier moyen de butée en translation peut être un élément rapporté au support 132 ou bien faire partie intégrante du support 132. Le premier moyen de butée en translation peut être formé par une extrémité de la rainure 133, si cette dernière est borgne par exemple.

Le deuxième moyen de butée en translation 135 est situé à une deuxième extrémité de la rainure 133 qui est opposée axialement à la première extrémité afin d’empêcher le déplacement d’un patin de glissement 134 vers le haut, c’est-à-dire vers la surface supérieure 116 du support inférieur 102, lorsque ce dernier est reçu dans le support 132.

Le deuxième moyen de butée 135 est configuré pour que, dans une première position, le deuxième moyen de butée en translation 135 empêche le déplacement vers le haut d’un patin de glissement 134 reçu le support 132, et pour que dans une deuxième position, le deuxième moyen de butée 135 autorise le déplacement vers le haut de ce patin de glissement 134.

Comme visible à la , le deuxième moyen de butée en translation 135 est formé par un pion qui, dans la première position, s’étend en saillie depuis la surface périphérique de l’ouverture du support inférieur 102 jusqu’à venir dans l’axe de la rainure 133. Dans la deuxième position non représentée, le pion n’est pas dans l’axe de la rainure 133.

Pour se déplacer entre la première position et la deuxième position, le pion peut être démontable de la surface périphérique de l’ouverture, auquel cas dans la deuxième position, le pion n’est plus sur la surface périphérique. Le pion peut également être rétractable par rapport à la surface périphérique, c’est-à-dire que dans la première position, le pion est rétracté et n’est pas dans l’axe de la rainure 133 et dans une deuxième position, le pion est déployé est se situe dans l’axe de la rainure 133 de sorte qu’un patin de glissement 134 logé dans le support 132 heurte le pion lorsqu’il est déplacé en translation vers le haut. Pour se rétracter ou se déployer, le pion peut être fileté et/ou être associé à un moyen motorisé pour déplacer le pion en translation. Bien entendu, l’invention ne se limite pas à l’exemple décrit ci-dessus et d’autres moyens de butée en translation peuvent être envisagés. Par exemple, le moyen de butée en translation peut comporter un couvercle mobile recouvrant au moins partiellement l’extrémité supérieure de la rainure.

Les patins de glissement 134 sont utilisés pour guider en rotation la tourelle 103 dans le support inférieur 102 en coopérant avec le collet inférieur 122. Pour cela, les patins de glissement 134 sont agencés circulairement dans l’ouverture du support inférieur 102 et sont répartis uniformément le long de la surface périphérique formant l’ouverture. Dans l’exemple illustré, le palier inférieur 112 comporte 24 patins de glissement 134. Bien entendu, le palier inférieur 112 peut comporter plus ou moins de patins de glissement 134 et il en est de même des supports 132.

Chaque patin de glissement 134 comporte une face de glissement 134a, une face supérieure 134b, une face inférieure 134c séparée de la face supérieure 134b par la face de glissement 134a, et des faces latérales 134d séparées l’une de l’autre par la face de glissement 134a.

La face de glissement 134a est configurée pour coopérer avec le collet inférieur 122 de la tourelle 103 et peut être légèrement courbée comme visible à la . En variante, la face de glissement peut être sensiblement plane. Afin de limiter les frottements, la face de glissement 134a est fabriquée à partir d’un matériau présentant, au contact du collet inférieur 122, un faible coefficient d’adhérence. En particulier, la face de glissement 134a peut notamment être réalisée à partir d’un composite polyester tandis que le collet peut par exemple être fabriqué à partir d’alliages Inconel^®.

Les faces latérales 134c sont sensiblement planes et sont biseautées de sorte que les patins de glissement 134 présentent une section sensiblement trapézoïdale pour coopérer avec la rainure 133 des supports 132.

La face supérieure 134b des patins de glissement 134 est pourvue d’organe de levage 136 permettant leur préhension. L’organe de levage 136 forme un anneau adapté à recevoir un crochet ou tout autre élément pour le levage du patin de glissement 134. L’organe de levage 136 est de préférence centré sur la face supérieure 134b des patins de glissement 134 afin de ne pas créer de déséquilibre lors du levage. L’organe de levage 136 peut être fixé à la face supérieure 134b par tout moyen approprié, par exemple par vissage ou soudage.

La mise en place des patins de glissement 134 dans les supports 132 est réalisée de préférence lorsque le dispositif est dans une position similaire à sa position installée sur la navire 2, c’est-à-dire lorsque la tourelle 103 est positionnée verticalement avec le support supérieur 101 au-dessus du support inférieur 102.

Ainsi pour être mis en place dans le support 132, le patin de glissement 134 est descendu, par exemple depuis la surface supérieure 109 du support inférieur 102, à travers l’ouverture du support inférieur et coopère avec la rainure 133 selon une liaison glissière jusqu’à ce que la face inférieure 134c vienne en butée contre le premier moyen de butée en translation. Lorsque la face inférieure 134c du patin de glissement 134 est en butée contre le premier moyen de butée en translation, le patin de glissement 134 ne peut se déplacer qu’en translation vers le haut du fait de l’assemblage en queue d’aronde. Afin d’immobiliser le patin de glissement 134, et en particulier éviter que ce dernier se déplace en translation vers le haut, le deuxième moyen de butée en translation 135 est déplacé dans la première position.

Pour retirer un patin de glissement 134, par exemple pour remplacer un patin de glissement usé par un patin de glissement neuf, le deuxième moyen de butée en translation 135 est déplacé dans la deuxième position pour que le patin de glissement 134 puisse être remonté jusqu’à la surface supérieure 116 du support inférieur 102 par exemple.

Les étapes de descente et de remontée du patin de glissement 134 peuvent être effectuées par un appareil de levage (non représenté) telle qu’une grue ou un treuil avec un élément tel qu’un crochet adapté à coopérer avec l’organe de levage 136. L’appareil de levage peut par exemple être positionné sur la surface supérieure 116 du support inférieur 102. Le positionnement d’un appareil de levage sur la surface supérieure 116 est d’ailleurs facilité par l’arrangement de l’organe de connexion 104 décrit ci-dessus.

Comme visible aux figures 8 et 9, la tourelle 103 comporte un moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128 et un moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical 138. Les moyens de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128 et vertical 138 sont disposés sur la face supérieure 121 de la tourelle 103. Par horizontal et vertical, la présente description vise à décrire une orientation de plans dans lesquels est déviée la chaîne 125, lorsque le dispositif d’amarrage 100 est installé sur le navire 2 ou dans une position similaire.

Comme le montre la , le navire 2 comporte un treuil 24 destiné à enrouler ou dérouler les chaînes 125 ou la ligne de fluide 126. Le treuil 24 est ici positionné sur le pont principal 23 du navire 2.

Dans l’exemple représenté, le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128 sert à guider une chaîne 125 entre le pont principal 23 du navire 2, où la chaîne est raccordée au treuil 24, et le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical 128.

Le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128 est ici formé par une portion tubulaire faisant saillie depuis la face supérieure 121 de la tourelle 103. La portion tubulaire est centrée sur la face supérieure 121 de la tourelle 103 ce qui permet de conserver l’alignement de la chaîne 125 avec le treuil 24 lorsque le navire 2 pivote autour de la tourelle 103. La portion tubulaire est ici solidaire en rotation de la tourelle 123.

En variante, le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal peut être formé par une poulie ou tout élément circulaire autour duquel une chaîne est susceptible de s’enrouler.

Lorsque le dispositif d’amarrage 100 est installé sur le navire 2, la chaîne 125 s’étend sensiblement horizontalement entre le treuil 24 et le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128. Le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128 est pourvu d’une gorge 129 afin d’améliorer le guidage de la chaîne 125 dans le plan horizontal et est donc positionnée de sorte à être sensiblement au même niveau que le treuil 24.

Le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical 138 sert à guider une chaîne 125 entre le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128 et un orifice traversant 127 de la face supérieure 121 de la tourelle 103. Le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical 138 est ici formé par une poulie et est fixé de manière démontable sur la face supérieure 121 de la tourelle 103. Cela permet de n’utiliser qu’une seule poulie pour mettre sous tension des chaînes 125 traversant différents orifices traversant 127.

En variante, le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical peut être formé par une portion tubulaire ou tout élément circulaire autour duquel une chaîne est susceptible de s’enrouler.

Pour mettre sous tension une chaîne 125 traversant un orifice traversant 127, le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical 138 est positionné sur la face supérieure 121 de la tourelle 103 et orienté pour guider la chaîne 125 selon un axe passant par le centre de l’orifice traversant 127 et tangent au moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128, comme visible à la .

La chaîne 125 est ensuite enroulée autour du moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical 138 puis autour du moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128 avant d’être raccordée au treuil 24.

Le treuil 24 peut alors enrouler ou dérouler la chaîne 125 pour ajuster la tension. Lorsqu’une tension souhaitée est atteinte, la chaîne 125 peut être bloquée par les guides pivotant 120b et peut ainsi être retirée du treuil 24, des moyens de guidage dans un plan horizontal 128 et vertical 138.

Pour enrouler une autre chaîne 125 traversant un autre orifice traversant 127, le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical 138 est déplacé sur la face supérieure 121 de la tourelle 103 afin d’être correctement orienté, de sorte que les étapes décrites ci-dessus peuvent à nouveau être mises en œuvre jusqu’à ce que les chaînes 125 aient chacune une tension souhaitée.

Dans l’exemple illustré à la , le treuil 24 est décalé par rapport au centre de la face supérieure 121 de la tourelle 103 pour que la trajectoire de la corde 125 (représentée en pointillés) entre le treuil 24 et le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128 est sensiblement orthogonal à l’axe d’enroulement du treuil 24. Dans cette configuration, seules les chaînes 125 traversant les orifices traversant 127 situés dans la partie inférieure, c’est-à-dire le demi-cercle du bas sur la figure, peuvent s’enrouler autour du moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128. Ces chaînes 125 s’enroulent alors autour du moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128 dans un sens antihoraire lorsqu’elles sont mises sous tension, c’est-à-dire lorsque le treuil 24 enroule les chaînes 125.

Pour enrouler ou dérouler les chaînes 125 traversant les orifices traversant 127 situés dans la partie supérieure, c’est-à-dire le demi-cercle du haut sur la figure 10, de la face supérieure 121 de la tourelle 103, le treuil 24 est décalé pour que la trajectoire de la corde 125 entre le treuil 24 et le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128 soir sensiblement orthogonal à l’axe d’enroulement du treuil 24 et que cette trajectoire soit tangente au moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128 en un point diamétralement opposé à celui représenté sur la . Lorsque le treuil 24 enroule ces chaînes 125, ces dernières s’enroulent autour du moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal 128 dans un sens horaire.

En variante, le treuil peut être positionné entre les deux positions précédemment décrites, c’est-à-dire aligné avec le centre de la face supérieure de la tourelle. De cette manière, le treuil peut rester au même endroit quelle que soit la position des orifices sur la face supérieure de la tourelle.

Bien entendu, l’invention n’est pas limitée au mode de réalisation décrit précédemment. En particulier, un support supérieur comportant un palier inférieur comportant lui-même plusieurs patins de glissement agencés circulairement autour de la tourelle tel que décrit ci-dessus peut être utilisé sur d’autres dispositifs d’amarrage indépendamment d’un dispositif d’amarrage comportant un support supérieur configuré pour être fixé à une première partie de la proue, un support inférieur configuré pour être fixé à une deuxième partie de la proue disposée sous la première partie de la proue et un organe de connexion fixant le support supérieur au support inférieur.

De même, une tourelle comportant un moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal et un moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical, le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal et le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical étant positionnés sur une surface supérieure de la tourelle, le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical étant positionné entre le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal et au moins un orifice traversant ménagé dans une surface supérieure de la tourelle telle que décrite ci-dessus peut être utilisée sur d’autres dispositifs d’amarrage indépendamment d’un dispositif comportant un support supérieur configuré pour être fixé à une première partie de la proue, un support inférieur configuré pour être fixé à une deuxième partie de la proue disposée sous la première partie de la proue et un organe de connexion fixant le support supérieur au support inférieur.

Claims (15)

1. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) configuré pour être fixé sur une proue (21) d’un navire (2), comportant un support supérieur (101) configuré pour être fixé à une première partie (21a) de la proue (21), un support inférieur (102) configuré pour être fixé à une deuxième partie (21b) de la proue (21) disposée sous la première partie (21a) de la proue (21), une tourelle (103) montée à rotation dans ledit support supérieur (101) et dans ledit support inférieur (102) respectivement par l’intermédiaire d’un palier supérieur (105) logé dans ledit support supérieur (101) et d’un palier inférieur (112) logé dans ledit support inférieur (102), ledit dispositif étant caractérisé en ce qu’il comporte un organe de connexion (104) fixant ledit support supérieur (101) audit support inférieur (102), et en ce que ledit support supérieur (101) présente une surface de fixation (108) configurée pour épouser une forme de la première partie (21a) de la proue (21) du navire (2) et ledit support inférieur (102) présente une surface de fixation (115) configurée pour épouser une forme de la deuxième partie (21b) de la proue (21) du navire (2).
2. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon l’une quelconque de la revendication 1, caractérisé en ce que ladite surface de fixation (108, 115) du support supérieur (101) et du support inférieur (102) est courbée.
3. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon l’une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit organe de connexion (104) comporte au moins une poutre métallique présentant une première extrémité (130) assujettie mécaniquement audit support supérieur (101) et une deuxième extrémité (131), opposée à ladite première extrémité (130), assujettie mécaniquement audit support inférieur (102).
4. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon la revendication 3, caractérisé en ce que la première extrémité (130) de la poutre métallique est assujettie mécaniquement du côté d’une extrémité distale (107) dudit support supérieur (101) et ladite deuxième extrémité (131) de ladite poutre métallique est assujettie mécaniquement du côté d’une extrémité proximale (106) dudit support inférieur (102).
5. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon l’une quelconque des revendications 3 ou 4, caractérisé en ce que ledit organe de connexion (104) comporte deux poutres métalliques sensiblement parallèles l’une à l’autre, les premières extrémités (130) des deux poutres étant assujetties mécaniquement à une surface inférieure (110) dudit support supérieur (101) de part et d’autre dudit palier supérieur (105).
6. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu’une surface inférieure (110) du support supérieur (101) est inclinée par rapport à une surface supérieure (109) du support supérieur (101) de sorte que la distance entre la surface supérieure (109) et la surface inférieure (110) diminue en s’étendant depuis une extrémité proximale (106) vers une extrémité distale (107) du support supérieur (101).
7. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le palier inférieur (112) comporte plusieurs patins de glissement (134) agencés circulairement autour de la tourelle (103).
8. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon la revendication 7, caractérisé en ce que les patins de glissement (134) sont montés de manière démontable dans des supports (132) disposés circulairement dans le support inférieur (102).
9. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon la revendication 8, caractérisé en ce que les patins de glissement (134) coopèrent avec les supports (132) selon une liaison glissière d’axe parallèle à l’axe de rotation de la tourelle (103) et en ce que les supports (132) comportent un premier moyen de butée en translation empêchant le déplacement des patins de glissement (134) dans une première direction.
10. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon la revendication 9, caractérisé en ce que les supports (132) comportent un deuxième moyen de butée en translation (135) mobile entre une première position dans laquelle le deuxième moyen de butée en translation empêche le déplacement en translation des patins de glissement (134) dans une deuxième direction opposée à la première direction, et une deuxième position dans laquelle le deuxième moyen de butée en translation (135) autorise le déplacement en translation des patins de glissement (134) dans la deuxième direction.
11. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon l’une quelconque des revendications 8 à 10, caractérisé en ce que les patins de glissement (134) forment avec les supports (132) un assemblage à queue d’aronde.
12. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon l’une quelconque des revendications 8 à 11, caractérisé en ce que les patins de glissement (134) comportent un organe de levage (136) fixé sur une face supérieure (134b) des patins de glissement (134).
13. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon l’une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce qu’il comporte un moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal (128) et un moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical (138), le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal (128) et le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical (138) étant positionnés sur une face supérieure (121) de la tourelle (103), le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical (138) étant positionné entre le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan horizontal (128) et au moins un orifice traversant (127) ménagé sur la face supérieure (121) de la tourelle (103).
14. Dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon la revendication 13, caractérisé en ce que le moyen de déviation d’une chaîne dans un plan vertical (138) est fixé de manière démontable sur la face supérieure (121) de la tourelle (103).
15. Navire présentant une proue (21), caractérisé en ce qu’il comporte un dispositif d’amarrage à tourelle (103) selon l’une quelconque des revendications 1 à 14, ledit support supérieur (101) étant fixé par la surface de fixation (108) à une partie supérieure (21a) de la proue (21) et le support inférieur (102) étant fixé par la surface de fixation (115) à une partie inférieure (21b) de ladite proue (21) située sous la partie supérieure (21a) de la proue (21).