FR3131339A1 - Ouvrage de construction de type plancher composite - Google Patents

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Clémence LEPOURRY
Franck Palas
Huges SOMJA
Piseth HENG
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Ingenova
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Abstract

Ouvrage de construction de type plancher composite L’invention concerne un ouvrage de construction de type plancher comprenant au moins deux poutres (10) montées parallèlement entre elles et un matériau de recouvrement (20) recouvrant l’ensemble ; ledit ouvrage de construction étant caractérisé en ce que lesdites au moins deux poutres (10) sont constituées d’un matériau de masse volumique inférieure à celle du matériau de recouvrement et en ce qu’elles comprennent sur leur partie supérieure des évidements (60) dans lesquels pénètre ledit béton coulé (20) de sorte à assurer une liaison longitudinales entre lesdites au moins deux poutres (10) et ledit matériau de recouvrement (20). Fig. 1

Description

Ouvrage de construction de type plancher composite Domaine technique de l'invention
Le domaine de l'invention est celui de la construction d’ouvrages. Plus particulièrement, l’invention concerne la construction d’un plancher composite alliant au moins deux matériaux distincts.
Actuellement, il existe de nombreuses méthodes de construction de planchers. La méthode la plus communément utilisée consiste à réaliser une dalle de béton armé, permettant de répondre aux contraintes mécaniques, pyrique (résistance au feu), acoustique et structurelles des bâtiments.
La méthode traditionnelle la plus simple consiste en la réalisation d’un coffrage dans lequel des armatures sont disposées et qui est ensuite rempli de béton. Cette méthode très populaire, nécessite des moyens de levage sur site pour le matériel de coffrage et le transport d’une quantité importante de béton.
En alternative d’un plancher béton armé, une autre technique consiste en l’utilisation de poutrelles en béton entre lesquelles sont disposés des entrevous, également en béton, l’ensemble étant recouvert d’une dalle en béton. Le plancher ainsi obtenu est monolithique et lourd.
Une méthode particulière est décrite dans la demande de brevet US2035296A de 1936. Cette méthode, également monolithique, propose l’utilisation de poutres en T, sur les semelles desquelles reposent des entrevous. Le béton est ensuite coulé sur les poutres et les entrevous jusqu’à atteindre l’extrémité supérieure de l’âme des poutres. Cette méthode, bien qu’utilisant moins de moyens de levage que la première méthode décrite, nécessite beaucoup de temps de mise en place des différents éléments et ne présente pas de performances mécaniques plus importantes.
Ces méthodes présentent les inconvénients d’être difficiles à mettre en œuvre en raison du poids des ouvrages de construction, et/ou de ne pas répondre à des contraintes mécaniques suffisantes.
De plus, les matériaux utilisés (principalement du béton et de l’acier) présentent également un inconvénient écologique en raison de la forte émission de GES qu’ils provoquent (respectivement 1785 tonnes équivalent CO2 et 871 tonnes équivalent CO2).
Il existe donc un besoin de d’améliorer les performances écologiques et de faciliter la mise en œuvre des ouvrages de construction de type planchers en réduisant leur poids, tout en conservant de bonnes propriétés mécaniques en permettant une accroche optimale du matériau de recouvrement de type béton sur les poutres, et en conservant également de bonnes propriétés de résistance au feu.
L'invention permet de pallier au moins un des inconvénients de l’art antérieur énoncé ci-dessus, en proposant un ouvrage de construction de type plancher comprenant au moins deux poutres montées parallèlement entre elles, et un matériau de recouvrement, recouvrant l’ensemble ; ledit ouvrage de construction étant caractérisé en ce que lesdites au moins deux poutres sont constituées d’un matériau de masse volumique inférieure à celle du matériau de recouvrement et en ce qu’elles comprennent sur leur partie supérieure des évidements dans lesquels pénètre ledit matériau de recouvrement de sorte à assurer une liaison longitudinales entre lesdites au moins deux poutres et ledit matériau de recouvrement.
Une telle solution permet de faciliter la mise en œuvre de l’ouvrage de construction de type plancher puisque l’utilisation de telles poutres allège considérablement l’ensemble de l’ouvrage, tout en permettant d’obtenir des propriétés mécaniques adaptées à ce type d’application.
Par ailleurs, cette solution permet également de faciliter la mise en œuvre de l’ouvrage de construction de type plancher car aucun moyen supplémentaire de fixation n’est nécessaire (autre que les évidements) entre les poutres et le matériau de recouvrement. L’invention permet ainsi de faciliter la fixation du matériau de recouvrement aux poutres. En effet, les évidements étant recouverts de matériau de recouvrement, ils empêchent celui-ci (une fois solidifié) d’effectuer tout mouvement vertical ou longitudinal ; tandis que les poutres empêchent tout mouvement latéral, ainsi, cette solution permet une connexion structurelle efficace.
Dans une implémentation particulière de l’invention, lesdits évidements présentent un volume de forme polyèdre dont la section augmente dans la direction allant de la partie supérieure des poutres vers la partie inférieure.
Dans une implémentation particulière de l’invention, lesdits évidements sont en forme de queue d’aronde traversant.
Dans une implémentation particulière de l’invention, ledit matériau de recouvrement est principalement constitué de béton.
Dans une implémentation particulière de l’invention, ledit matériau de masse volumique inférieure à celle du matériau de recouvrement est principalement constitué de bois.
Ainsi, l’invention est facile à mettre en œuvre en raison de l’utilisation de bois qui est un matériau commun dans la construction, facile à travailler et qui est bien plus léger que le béton. De plus, l’utilisation de bois permet de diminuer considérablement l’empreinte écologique de la structure en diminuant les émissions carbones.
Dans une autre implémentation particulière de l’invention, des fonds de coffrage sont placés entre lesdites au moins deux poutres.
Dans une autre implémentation particulière de l’invention, lesdits fonds de coffrage sont des entrevous sous la forme de blocs de matériau de faible densité.
Ainsi, cette implémentation permet d’améliorer les performances thermiques et acoustiques de l’ouvrage de construction en améliorant l’isolation du plancher. Ceci permet également de limiter l’utilisation d’un isolant complémentaire dont le mise en place prend du temps. De plus, les entrevous sont légers et faciles à mettre en œuvre. Enfin, l’utilisation d’un matériau ignifugé en tant qu’entrevous permet d’obtenir une plus grande résistance au feu.
Dans une autre implémentation particulière de l’invention, lesdits fonds de coffrage sont des panneaux de coffrage.
Dans une autre implémentation particulière de l’invention, des entrevous sous la forme de blocs de matériau de faible densité sont placés sur lesdits panneaux de coffrage.
Ainsi, les panneaux de coffrage permettent de solidifier la base des entrevous et d’en améliorer les propriétés mécaniques.
Dans une autre implémentation particulière de l’invention, lesdites poutres possèdent une section en T ou en L, définissant une âme et une semelle inférieure, lesdites âmes étant entièrement enveloppées dans ledit matériau de recouvrement.
Ainsi, le matériau de recouvrement étant en contact avec toute l’âme des poutre (jusqu’à la semelle inférieure), cela permet d’obtenir une surface de connexion très importante entre les poutres et le matériau de recouvrement et donc une meilleure solidarisation des différents éléments composant le plancher.
Dans une autre implémentation particulière de l’invention, le plancher comprend un treillis soudé disposé sur l’ensemble de la surface du plancher.
Dans une autre implémentation particulière de l’invention, des armatures sont présentes dans ledit matériau de recouvrement.
Dans une autre implémentation particulière de l’invention, lesdites armatures sont métalliques.
Dans une autre implémentation particulière de l’invention, lesdites armatures chevauchent au moins une desdites au moins deux poutres, formant un U autour de celles-ci, lesdites armatures étant composées de tiges filantes horizontales dans le sens desdites au moins deux poutres, reliant des U inversés transversaux, lesdites tiges filantes étant positionnées sur les branches des U, au moins une desdites tiges filantes étant proches de la partie inférieure de la poutre.
Ainsi, le treillis soudé et les armatures permettent d’obtenir de meilleures propriétés mécaniques pour l’ensemble de l’ouvrage de construction. De plus, les armatures chevauchant les poutres permettent de renforcer la solidarisation des poutres au matériau de recouvrement.
Figures
D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante, donnée à titre de simple exemple illustratif, et non limitatif, en relation avec les figures, parmi lesquelles :
représente une mise en situation d’une implémentation particulière de l’assemblage décrit précédemment en coupe transversale.
représente une implémentation particulière de l’assemblage décrit précédemment en coupe transversale, cette implémentation utilisant entre autres des poutres en T et des panneaux de coffrages ainsi que des entrevous.
représente une vue 3D d’une implémentation particulière de la fixation du matériau de recouvrement aux poutres.
représente une coupe longitudinale et deux coupes transversales d’une poutre dans une implémentation particulière de l’invention, dans laquelle les évidements sont des encoches en forme de queue d’aronde.
représente deux coupes transversales d’une poutre dans une implémentation particulière de l’invention, dans laquelle la poutre est entourée du matériau de recouvrement, celui-ci comprenant un treillis soudé et des armatures.
représente une implémentation particulière de l’assemblage décrit précédemment en coupe transversale, cette implémentation utilisant entre autres des poutres en Y et des entrevous.
représente quatre types de poutres selon quatre implémentations différentes, chacune de ces poutres ayant une forme et des évidements différents.
représente la vue 3D d’une poutre dans une implémentation particulière, dans laquelle l’âme de la poutre est entourée d’armatures.
Description détaillée
Comme préalablement introduit, l’invention se rapporte à un ouvrage mixte entre un premier matériau et un matériau de recouvrement, la masse volumique du premier matériau étant inférieure à celle du matériau de recouvrement, le premier matériau pouvant se présenter sous la forme de bois. Le premier matériau peut également se présenter sous la forme d’un matériau composite à base par exemple de fibre de carbone et de résine époxy (ou autre) spécialement adapté à l’usage souhaité dans le cadre de l’invention. Le matériau de recouvrement peut être composé de béton ou de tout type de matériau de recouvrement pouvant être coulé sur le premier. La présente un ensemble exposant globalement l’invention. Le premier matériau est celui qui compose des poutres (10) (ou des poutrelles). Le matériau de recouvrement (20) est coulé, notamment sur ces poutres (10) (et un fond de coffrage (30, 40)) pour former l’ouvrage mixte.
Un des objets de l’invention est de permettre de disposer d’ouvrages mixtes qui soient résistants et plus légers, tout en permettant une accroche optimale du matériau de recouvrement sur le premier matériau, i.e. le bois, le matériau composite, etc.
Dans le cas de l’utilisation de béton en tant que matériau de recouvrement (20), celui-ci peut être simplement coulé, il peut être armé, il peut être précontraint, ou peut être mis en œuvre par toute autre méthode jugée utile par l’homme du métier.
Les poutres (10) peuvent se présenter sous la forme de poutres (10) en T, en Y en L, telles qu’explicité dans la présente, la caractéristique commune à ces poutres (10) est qu’elles disposent notamment de moyens de rétention (i.e. semelles (12), membrures…) des fonds de coffrages (30, 40) utilisés pour la construction de l’ouvrage. Elles présentent également des évidements sur le dessus de leur partie supérieure.
Dans une implémentation particulière utilisant principalement du bois comme premier matériau, les poutres (10) peuvent être massives, ou composées. Les poutres composées peuvent être composées de bois lamellé-collé, permettant d’améliorer les propriétés mécaniques des poutres et de limiter les variations dimensionnelles du bois. Les poutres composées peuvent aussi être composées de différentes essences de bois. Par exemple la partie supérieure de la poutre peut être constituée d’une essence possédant une bonne résistante à la compression (i.e. charme, douglas, noyer, chêne, hêtre) et la partie inférieure peut être constituée d’une essence possédant une bonne résistante à la traction (i.e. frêne, châtaigner, érable, charme, bouleau). Les essences précédemment citées sont des essences communes, elles ne sont pas limitatives et toute autre essence peut être envisagée.
Les poutres (10) peuvent être précontraintes afin d’anticiper les efforts en traction et compression induits par le poids des différents éléments supportés par les poutres (10).
Dans un exemple de réalisation spécifique, le fond de coffrage n’est composé que d’entrevous (40). Dans un autre exemple de réalisation spécifique, le fond de coffrage est composé d’un panneau de coffrage (30), reposant sur la ou les semelles inférieures (12) des poutres (10) (i.e. des poutres en T et/ou en L), panneau de coffrage (30) sur lequel des entrevous (12) prennent place, comme par exemple illustré en relation avec la . Dans un exemple de réalisation particulier, les panneaux de coffrage sont en contreplaqué de type tripli ou provenant du recyclage de bakélisé, et présentent une épaisseur comprise entre 15 et 19mm.
On rappelle qu’un entrevous (40) (également appelé hourdis dans certaines situations) est une couche de remplissage utilisée dans la fabrication d’ouvrages, et composée par exemple de terre cuite, de béton (cellulaire), de bois aggloméré, ou encore de polystyrène. Ce sont des éléments préfabriqués et prêts à l'emploi, qu'il suffit de placer en tant que fond de coffrage (30, 40), créant ainsi un plancher. Ils sont portés par des poutrelles (10). Un matériau de recouvrement (20) est ensuite placé pour unifier l'ensemble.
Les entrevous (40) mis en œuvre dans l’invention peuvent être composés de tout matériau, qui, en combinaison avec une structure particulière, permet d’obtenir de bonnes propriétés thermiques et/ou acoustiques et possédant une bonne résistance à la compression, tout en restant léger. Ces entrevous (40) peuvent également être ignifugés pour répondre à des contraintes de résistance au feu. Dans un exemple de réalisation, les entrevous utilisés sont constitués de laine de roche, un matériau extrêmement résilient au feu. En effet, le laine de roche agit pour contenir le feu et empêcher sa propagation et ne contribue pas à l’émission de quantités significatives de fumée toxique. Dans un exemple de réalisation, les entrevous ne sont pas en contact avec les âmes des poutres, permettant ainsi au matériau de recouvrement d’envelopper entièrement l’âme des poutres.
Les évidements (60), dont plusieurs modes de réalisation sont présentés par la suite, notamment sous la forme d’encoches, sont espacés sur la partie supérieure des poutres (10), à intervalles réguliers, et plus précisément tous les 40 à 50 centimètres, par exemple 43 cm. Ces évidements représentent des volumes dont au moins une section de la zone supérieure est plus petite qu’au moins une section de la zone inférieure, par exemple en forme de polyèdre à deux bases, chacune des deux bases possédant une surface différente, et la plus petite des deux bases étant au-dessus de la plus grande. Ces évidements peuvent être traversant ou non.
Les évidements permettent une fixation simple et rapide du matériau de recouvrement aux poutres en raison de leur forme spécifique (polyèdre à deux bases dont la surface de la base supérieure est inférieure à la surface de la base inférieure). De plus, les évidements étant positionnés en partie supérieure des poutres, l’application d’efforts sur la poutre (i.e. poids du matériau de recouvrement et de tout élément placé au-dessus des poutres) induit une flèche et donc une compression de la partie supérieure (et une traction de la partie inférieure), provoquant une compression des tenons formés par le matériau de recouvrement et favorisant ainsi la solidarisation du matériau de recouvrement et des poutres.
Les armatures (50) mises en œuvre dans l’invention peuvent être métalliques ou en tout autre matériau jugé intéressant par l’homme du métier. Ainsi, les armatures (50) peuvent, par exemple, être en matériaux composites (i.e. fibre de carbone ou fibre de verre ou fibres naturelles ou autres, avec une matrice en résine époxyde ou polyester ou autre) présentant des caractéristiques identiques, en termes de résistance et de longévité, à celles des armatures métalliques.
Ainsi, le principe général de l'invention repose sur un assemblage d’au moins deux matériaux. Le but étant d’allier les avantages du premier matériau à ceux du matériau de recouvrement (20) pour obtenir un ouvrage de construction de type plancher facile à mettre en œuvre de par son poids et sa rapidité de mise en place, tout en possédant de bonne propriétés mécaniques, thermiques, acoustiques et de résistance au feu.
Un exemple de réalisation de l’invention consiste à exécuter les étapes de :
- mise en œuvre d’au moins deux poutres (10) parallèles entre elles, lesdites au moins deux poutres étant constituées d’un matériau de masse volumique inférieure à celle du matériau de recouvrement, les dites au moins deux poutres présentant sur leur partie supérieure des évidements (60) ;
- ajout de fond de coffrage (30, 40) entre lesdites au moins deux poutres ;
- remplissage de matériau de recouvrement (20) ; ledit matériau de recouvrement (20) pénétrant dans lesdits évidements (60) de façon à assurer une liaison longitudinale entre lesdites au moins deux poutres (10) et ledit matériau de recouvrement (20).
La présente plus particulièrement une implémentation de l’invention avec une mise en situation de l’ouvrage de construction. Ainsi, le plancher est constitué de poutres (10) en L et en T supportant des fonds de coffrage de type entrevous (40). Du béton (20) est coulé sur l’ensemble, formant ainsi une dalle plane. Les extrémités de ce plancher sont fixées à des murs (70), à l’aide de poutres (10) en L.
La représente une implémentation particulière, cette implémentation étant constituée des éléments suivants :
- Des poutres (10) à section en T, disposées à intervalle régulier sur l’ensemble de la surface à recouvrir. Ces poutres (10) sont composées d’une âme (11) et d’une semelle inférieure (12) (ou table, ou membrure inférieure). L’âme (11) est définie comme étant la partie verticale d’une poutre (10). La semelle inférieure (12) est définie comme étant la partie extrême et perpendiculaire à l’âme (12) de la poutre (10). Les poutres présentent des évidements (60) de type encoches en forme de queue d’aronde sur l’extrémité supérieure de leur âme (11).
- Des panneaux de coffrage (30), pouvant être composés en partie avec du bois, sont mis en appui sur les semelles inférieures (12) des poutres (10). Ces panneaux (30) sont positionnés de manière à laisser un espace entre l’âme (11) de la poutre (10) et le bord du panneau (30), cet espace étant sensiblement le même pour tous les couples poutre-panneau.
- Des entrevous (40) sont placés sur les panneaux de coffrage (30). Ces entrevous (40) sont composés de matériau isolant, léger et résistant au feu et à la compression. Ils possèdent une section trapézoïdale dont la grande base est de même taille ou de taille inférieure à la largeur des panneaux de coffrage (30), la grande base du trapèze étant en contact avec les panneaux de coffrage (30). Ces entrevous (40) sont centrés sur les panneaux de coffrage (30).
- Un treillis soudé (55) métallique quadrillé (ou équivalent) est placé sur l’ensemble de la surface du plancher.
- Du béton (20) est coulé sur l’assemblage ainsi formé des poutres (10), des panneaux de coffrage (30), des entrevous (40) et du treillis soudé (55). Ce béton (20) enveloppe entièrement l’âme (11) des poutres (10) et atteint la semelle inférieure (12) de celles-ci. Le béton pénètre dans les évidements (60) de type encoches en formant des tenons en forme de queue d’aronde perpendiculaires aux poutres.
La présente une implémentation particulière d’un assemblage entre les poutres (11, 12) et le béton (20), permis par des évidement (60) de type encoches en forme de queue d’aronde. Lors de l’étape de coulée du béton, celui-ci pénètre dans les évidements (60) situées sur la partie supérieure de l’âme (11) des poutres. Ainsi, une fois durci, le béton ne possède plus aucun degré de liberté. En effet, les évidements bloquent les mouvements longitudinaux et verticaux du béton tandis que les poutres bloquent les mouvements latéraux.
La représente une coupe longitudinale et deux coupes transversales d’une poutre (10) dans une implémentation particulière de l’invention. La coupe longitudinale représente une poutre présentant deux évidements (60) de type encoches en forme de queue d’aronde. La coupe A-A transversale est faite dans une zone de la poutre (10) sans évidement ; la coupe B-B transversale est faite dans la même poutre (10), cette fois dans une zone avec un évidement (60).
La , dans une implémentation particulière associée, présente les mêmes coupes A-A et B-B que la mais avec du béton coulé (20), un treillis soudé (55) et des armatures (50). Les armatures (50) présentées dans la sont de type en U. Les armatures (50) métalliques en forme de U sont placées autour des âmes (11) des poutres (10) permettant ainsi de renforcer la solidarisation des poutres (10) au béton (20). Les armatures de type U sont composées de quatre tiges filantes horizontales dans le sens de la poutre reliant des armatures en U inversés transversaux. Les tiges filantes sont positionnées sur les branches des armatures en U, celles-ci étant situées entre l’âme (11) de la poutre et les entrevous, permettant ainsi, dans le cas d’un incendie, de pallier l’éventuelle dégradation ou la disparition des poutres (pouvant être en bois), en maintenant l’ensemble pour éviter l’effondrement de la structure. Dans l’exemple de réalisation illustré par la , les armatures en U présentent deux tailles différentes, permettant d’entourer l’âme de la poutre et d’insérer certaines armatures en U dans les encoches en forme de queue d’aronde. Dans un exemple de réalisation, les tiges présentent un diamètre de l’ordre de 8mm tandis que le diamètre de l’acier composant l’armature en U est de l’ordre de 6mm. Le treillis soudé permet d’obtenir du béton armé, celui-ci possédant de meilleures propriétés mécaniques que le béton seul.
La , présente une autre implémentation de l’invention mettant en œuvre des poutres (10) en Y renversé. Ces poutres (10) sont disposées à intervalle régulier sur l’ensemble de la surface à couvrir. Des entrevous (40) de forme hexagonale sont déposés sur les embranchements inférieurs des poutres, puis du béton (20) est coulé sur l’ensemble.
La , présente différentes implémentations de différents types de poutres (10) et de différentes formes d’évidements (60). Les éléments de la sont décrits par la suite, de gauche à droite. Le premier schéma à gauche représente une poutre en Y avec des évidements dont les surfaces inférieure et supérieure prennent la forme de cercles de tailles différentes, formant ainsi un cône tronqué. Le deuxième schéma représente aussi une poutre en Y, cette fois avec des évidements dont les surfaces inférieure et supérieure prennent la forme de rectangles de tailles différentes, formant ainsi une pyramide à base rectangle tronquée. Le troisième schéma représente une poutre en T avec des évidements de forme complexe (dont la surface de la base inférieure est supérieure à la surface de la base supérieure) ces évidements sont ouverts sur le côté de l’âme de la poutre, alternativement à gauche puis à droite. Enfin, le quatrième schéma (à droite) représente une poutre en T avec des évidements dont la section s’apparente à une goutte d’eau, ces évidements étant traversant.
La présente une vue 3D d’une poutre en T, selon un exemple de réalisation. L’âme de la poutre est ainsi entourée par une armature en U telles que décrites précédemment, les armatures en U épousant la forme de la poutre jusque dans les encoches en forme de queue d’aronde. Ainsi, la représente des armatures en U inversés de deux tailles différentes alternés en fonction de la présence (ou non) d’évidement(s), les armatures en U de plus petite taille s’insérant dans les évidements. Toutes les armatures en U sont reliées entre elles par des tiges filantes. La représente ainsi deux tiges solidarisées à chaque branche de chaque armature en U, l’une de ces tiges filantes étant proches de la semelle de la poutre. L’ensemble de l’armature représentée sur la est solidaire et forme une structure unique, qu’il suffit de déposer sur l’âme de la poutre avant de couler le matériau de recouvrement.
D’autres implémentations ayant pour objet les caractéristiques décrites dans la présente peuvent également être mises en œuvre selon des conditions de mises en œuvre opérationnelles propres.

Claims (14)

  1. Ouvrage de construction de type plancher comprenant au moins deux poutres (10) montées parallèlement entre elles, et un matériau de recouvrement (20) recouvrant l’ensemble ; ledit ouvrage de construction étant caractérisé en ce que lesdites au moins deux poutres (10) sont constituées d’un matériau de masse volumique inférieure à celle du matériau de recouvrement et en ce qu’elles comprennent sur leur partie supérieure des évidements (60) dans lesquels pénètre ledit matériau de recouvrement (20) de sorte à assurer une liaison longitudinales entre lesdites au moins deux poutres (10) et ledit matériau de recouvrement (20).
  2. Ouvrage de construction selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits évidements présentent un volume dont la surface d’au moins une des sections supérieures est inférieure à la surface d’au moins une des sections inférieures.
  3. Ouvrage de construction selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits évidements sont en forme de queue d’aronde traversant.
  4. Ouvrage de construction selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit matériau de recouvrement est principalement constitué de béton.
  5. Ouvrage de construction selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit matériau de masse volumique inférieure à celle du matériau de recouvrement est principalement constitué de bois.
  6. Ouvrage de construction selon la revendication 1, caractérisé en ce que des fonds de coffrage (30, 40) sont placés entre lesdites au moins deux poutres.
  7. Ouvrage de construction selon la revendication 6, caractérisé en ce que lesdits fonds de coffrage (30, 40) sont des entrevous (40) sous la forme de blocs de matériau de faible densité.
  8. Ouvrage de construction selon la revendication 6, caractérisé en ce que lesdits fonds de coffrage (30, 40) sont des panneaux de coffrage (30).
  9. Ouvrage de construction selon la revendication 8, caractérisé en ce que des entrevous (40) sous la forme de blocs de faible densité, sont placés sur lesdits panneaux de coffrage (30).
  10. Ouvrage de construction selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdites au moins deux poutres (10) possèdent une section en T ou en L, définissant une âme (11) et une semelle inférieure (12), lesdites âmes (11) étant entièrement enveloppées dans ledit matériau de recouvrement (20).
  11. Ouvrage de construction selon la revendication 1, caractérisé en ce qu’il comprend un treillis soudé (55) disposé sur l’ensemble de la surface du plancher.
  12. Ouvrage de construction selon la revendication 1, caractérisé en ce que des armatures (50) sont présentes dans ledit matériau de recouvrement (20).
  13. Ouvrage de construction selon la revendication 12, caractérisé en ce que lesdites armatures (50) chevauchent au moins une desdites au moins deux poutres (10), formant un U autour de celle-ci.
  14. Ouvrage de construction selon la revendication 13, caractérisé en ce que lesdites armatures (50) sont composées de tiges filantes horizontales dans le sens desdites au moins deux poutres (10), reliant des U inversés transversaux, lesdites tiges filantes étant positionnées sur les branches des U, au moins une desdites tiges filantes étant proches de la partie inférieure de ladite au moins une desdites au moins deux poutres (10).
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Citations (4)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
US2035296A (en) 1934-02-10 1936-03-24 Burbank Clement Everett Concrete floor and ceiling construction
EP0352566A1 (fr) * 1988-07-28 1990-01-31 Robert Haldi Ouvrage de construction
EP0568441A1 (fr) * 1992-04-28 1993-11-03 Claude Marcel René Henri Blouet Structure porteuse telle qu'un plancher, comprenant des poutres et une dalle béton et procédé pour son obtention
EP3202567A1 (fr) * 2016-02-03 2017-08-09 Lignotrend GmbH & Co. KG Élément de construction conçu comme un composite bois/béton et son procédé de production

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