FR3094443A1

FR3094443A1 - Surveillance d’un dispositif de bride

Info

Publication number: FR3094443A1
Application number: FR1903208A
Authority: FR
Inventors: Pedro Nascimento; Gaël CHEVALIER
Original assignee: Total Raffinage Chimie SAS
Current assignee: TotalEnergies Onetech SAS
Priority date: 2019-03-27
Filing date: 2019-03-27
Publication date: 2020-10-02
Anticipated expiration: 2039-03-27
Also published as: FR3094443B1

Abstract

Détection de feu de bride L'invention concerne un dispositif de détection (1) d’inflammation autour d’un dispositif de bride d’une enceinte ou d’un conduit, ledit dispositif de bride comprenant deux éléments de bride (13) et des boulons (2) pour assembler ces éléments de bride entre eux, chaque boulon comprenant deux éléments d’écrou (4) de part et d’autres des deux éléments de bride, ledit dispositif de détection comprenantun élément de détection (7 ; 7’) apte à détecter un dysfonctionnement du dispositif de bride, et au moins un élément de fixation (6) de l’élément de détection au dispositif de bride, ledit élément de fixation comprenant une première partie (8) conformée pour être montée sur un élément d’écrou (4) du dispositif de bride, ledit montage étant indépendant de l’assemblage assuré par le boulon correspondant audit écrou, et une deuxième partie (9) conformée pour supporter l’élément de détection. Figure pour l’abrégé : figure 1

Description

SURVEILLANCE D’UN DISPOSITIF DE BRIDE

L’invention se rapporte à la surveillance d’un dispositif de bride fermant ou raccordant un conduit ou une enceinte, notamment à la détection d’une éventuelle inflammation d’un dispositif de bride, à la détection des fuites, ou autre.

Un dispositif de bride comprend un élément de bride, dit aussi couronne, terminant au moins une partie de l’enceinte ou du conduit, pour l’assemblage avec une pièce analogue au moyen de boulons.

L’invention peut trouver une application par exemple dans le domaine du raffinage, dans une unité de pétrochimie, ou autre.

En matière de détection de feu de bride, on connait notamment deux types de dispositifs de détection, les dispositifs à tube souple sous pression et les dispositifs à câble électrique. La détection assurée par ces dispositifs constitue la première barrière de mitigation pour limiter l’impact des fuites de bride avec feu.

Un dispositif à tube souple sous pression comprend un tube, par exemple en vinyle et dont la section a quelques millimètres ou centimètres de diamètre, fermé et rempli de gaz sous pression. En cas d’inflammation à proximité du tube, les parois du tube se rompent et la chute de pression à l’intérieur du tube est détectée par des moyens appropriés. Compte tenu de la raideur du tube, son installation autour de la bride peut être délicate à mener.

Notamment, dans le cas d’une bride susceptible d’être soumise à des températures élevées, par exemple 200°C ou davantage, on prévoit un support externe pour que le tube souple soit à un ou quelques décimètres de la bride. Mais le tube peut ne pas être dans le plan de joint de la bride, et il existe un risque de non détection d’une inflammation au niveau de la bride.

Un dispositif à câble métallique comprend un câble conformé pour se rompre lorsque touché par des flammes. Ce câble peut être installé plus facilement, et notamment en zig-zag autour de la bride, ce qui facilite la détection. Par exemple, on soude ou on colle des anneaux sur chacune des couronnes de la bride, sur toute la circonférence, et on fait passer ce fil alternativement par un anneau sur une couronne, puis par un anneau sur l’autre couronne, afin de couvrir au mieux la zone de fuite.

En revanche, ce type de dispositif peut être relativement long à démonter. En outre, dans le cas d’une bride susceptible de subir des températures élevées, il n’est pas envisageable de disposer le câble si prés des couronnes.

En matière de détection de fuite, on connait notamment les détecteurs portables de gaz. Ces détecteurs se présentent généralement sous la forme d’un boîtier de quelques centimètres de côté.

Différentes technologies existent en détection portable de gaz, notamment la technologie catalytique. Un détecteur de type explosimètre peut par exemple comprendre un capteur catalytique dans ce boîtier, ce capteur comprenant une cellule comportant deux filaments dont l’un est enduit d’un catalyseur, et une membrane de diffusion. L’oxydation de gaz combustible au niveau du filament catalytique entraine une augmentation de température qui modifie sa résistance électrique. Le deuxième filament sert de référence.

D’autres détecteurs portables assurent une analyse du gaz environnant et mesurent une quantité d’échantillon, par exemple une quantité de benzène, de sulfure d’hydrogène, ou autre.

On peut par exemple citer les technologies catharométriques, basées sur des mesures de variation de conductivité thermique imputable à la présence de gaz inflammable, les technologies infrarouges pour détecter des gaz dont les molécules possèdent au moins deux atomes différents, les technologies électrochimiques, etc.

Afin que les mesures effectuées soient pertinentes, on installe le boîtier à quelques dizaines de centimètres de la bride, au moyen d’un support comme dans le cas d’un tube souple ou d’une installation séparée de la bride.

Il existe un besoin pour un dispositif de surveillance de bride conciliant facilité d’installation et de démontage.

Il est proposé un dispositif de surveillance d’un dispositif de bride d’une enceinte ou d’un conduit, ledit dispositif de bride comprenant deux éléments de bride (dits aussi couronnes) et des boulons pour assembler ces éléments de bride entre eux, chaque boulon comprenant deux éléments d’écrou de part et d’autre des deux éléments de bride, ledit dispositif de surveillance comprenant :

un élément de détection apte à détecter un dysfonctionnement du dispositif de bride, et

au moins un élément de fixation de l’élément de détection au dispositif de bride, ledit élément de fixation comprenant

une première partie conformée pour être montée, avantageusement de façon réversible, sur un élément d’écrou d’un boulon du dispositif de bride, ledit montage étant indépendant de l’assemblage assuré par le boulon, et

une deuxième partie conformée pour supporter l’élément de détection.

Ainsi, l’élément de détection est plus facile à installer que les dispositifs à tube souple de l’art antérieur, de sorte qu’il peut être disposé plus près du plan d’interface entre les éléments de bride. La détection des éventuels dysfonctionnements est ainsi rendue plus fiable.

Avantageusement, la première partie de l’élément de fixation peut être montée sur l’élément d’écrou de façon réversible, de sorte que pour libérer l’accès au dispositif de bride, il suffit de défaire ce montage entre l’élément de fixation et l’élément d’écrou. Le dispositif de surveillance peut ainsi être plus facile à démonter que les dispositifs à câble métallique de l’art antérieur.

L’invention n’est en rien limitée à un montage réversible : on pourrait alternativement prévoir un montage irréversible à moins d’endommager la première partie. Par exemple, la première partie peut comprendre un collier de serrage, par exemple à crémaillère ou avec des dents anti-retour. On pourra par exemple mettre en œuvre un collier de serrage connu sous le nom Serflex (marque déposée) ou bien encore Colson (marque déposée).

Par « élément d’écrou », on entend un élément rotatif destiné à être vissé par un mouvement de rotation, par exemple un écrou ou une tête de vis.

Un boulon peut comprendre par exemple un écrou et une vis avec une tête de vis, l’écrou et la tête de vis étant de part et d’autre des couronnes, ou bien encore deux écrous et une tige filetée.

Le boulon peut comprendre en outre au moins une rondelle, ou non.

L’élément d’écrou peut présenter des faces planes, notamment lorsqu’il s’agit d’un écrou hexagonal ou d’une tête de vis définissant un orifice central de section hexagonale, ou non.

Par « monté sur l’élément d’écrou de façon indépendante de l’assemblage réalisé par le boulon», on entend toute fixation à l’élément d’écrou, réversible ou non, pourvu que la qualité de cette fixation ne dépende pas du serrage du boulon ; et en particulier que la première partie reçoit ou enserre au moins une partie de l’élément d’écrou, ou bien est reçue au moins en partie dans un orifice de l’élément d’écrou. Ainsi, il est possible de monter et/ou retirer la première partie sans avoir à desserrer le boulon correspondant.

Selon l’agencement de la première partie, il peut être possible de détacher l’élément de fixation de l’élément d’écrou sans toucher la bride, ce qui peut être intéressant notamment dans le cas d’une bride chaude.

L’élément de détection de dysfonctionnement peut par exemple comprendre un élément linéaire, notamment dans le cas d’une détection de flamme, un boîtier, notamment dans le cas d’un détecteur portable de gaz, ou autre.

L’élément de détection peut être apte à détecter la présence d’un gaz particulier, par exemple un gaz inflammable et/ou toxique. Il peut en particulier comprendre un détecteur portable de gaz.

Un détecteur portable de gaz peut se présenter sous la forme d’un boîtier et mettre en œuvre une technologie catalytique (explosimètre), une technologie catharométrique, une technologie infrarouge, une technologie électrochimique, un technologie basée sur la photo-ionisation, ou autre.

Le détecteur portable de gaz peut comprendre une pompe intégrée pour prélever du gaz environnant.

L’élément de détection peut être apte à détecter la présence d’une flamme qui résulterait d’une fuite du contenu du conduit ou de l’enceinte. Le dispositif de surveillance peut alors être un dispositif de détection de feu de bride.

L’élément linéaire peut par exemple comprendre un tube souple pressurisé, du type connu de l’art antérieur ou non, ou bien encore un fil conducteur, du type connu de l’art antérieur ou non, une fibre optique, etc.

Dans le cas d’un tube souple pressurisé, le dispositif de surveillance peut comprendre un moyen de détection de chute de tension à l’intérieur du tube, par exemple un capteur de pression en communication avec un dispositif d’alarme.

Dans le cas d’un câble conducteur, on pourra choisir un câble avec un (ou des) matériau et des dimensions de section tels qu’il se rompe lorsqu’atteint par une flamme. Le dispositif de surveillance peut comprendre en outre un circuit de détection raccordé aux deux extrémités de ce câble, ce circuit étant apte à détecter une rupture de câble.

L’invention n’est pas limitée à une forme particulière de la première partie conformée pour être montée sur l’élément d’écrou.

En particulier, cette première partie, ou une pièce intermédiaire entre la première partie et l’élément d’écrou, peut comprendre un ou plusieurs ressorts, ou non.

Ce ou ces ressorts peuvent par exemple exercer une pression, directement ou indirectement, sur une ou des parois s’étendant suivant une direction ayant une composante parallèle à la direction de l’axe de rotation du boulon, par exemple des parois latérales de l’élément d’écrou, ou non.

On peut par exemple prévoir des pinces montées sur ressort, du type pinces crocodile par exemple, qui viendraient enserrer des parois opposées de l’élément d’écrou.

Lesdits un ou plusieurs ressorts peuvent comprendre un ou plusieurs ressorts lame.

Les parois subissant une pression du fait du ou des ressort(s) peuvent être à la périphérie de l’élément d’écrou, ou non. Par exemple, une tête de vis en particulier peut définir un orifice central non débouchant, de profil dans un plan normal à l’axe de rotation polygonal, par exemple hexagonal. On peut alors prévoir un ou des ressort (s) pour exercer une pression sur les parois de cet orifice central.

L’invention n’est pas limitée à la présence de ressorts. On peut par exemple prévoir une extrémité d’élément de fixation (ou une pièce intermédiaire entre la première partie et l’élément d’écrou) définissant une cavité, par exemple de profil hexagonal, et dimensionnée pour recevoir un élément d’écrou. Pour monter l’élément de fixation sur l’élément d’écrou, on installe cette extrémité sur l’élément d’écrou. Pour démonter l’élément de fixation, il suffit de l’entrainer en translation suivant la direction de l’axe de rotation.

La première partie (ou une pièce intermédiaire entre la première partie et l’élément d’écrou) peut avantageusement être conformée de sorte que lorsqu’installée sur l’élément d’écrou, les parois de la cavité soient alors chacune en regard d’une paroi correspondante de l’élément d’écrou, empêchant toute rotation de la première partie autour de l’axe de rotation de l’élément d’écrou.

Avantageusement, la première partie (ou une pièce intermédiaire entre la première partie et l’élément d’écrou) peut comprendre un corps creux, définissant une cavité pour recevoir au moins une partie de l’élément d’écrou.

Ce corps creux peut être fermé sur le dessus (ou sur le dessous), ou non.

Ce corps creux peut être conformé pour limiter les rotations relativement à un écrou ou tête de vis polygonal (par exemple hexagonal), ou non.

Par exemple, les parois internes de ce corps creux peuvent définir des rainures fines, d’étendant suivant la direction de l’axe de rotation, et destinées à venir s’encastrer légèrement autour des arêtes de l’élément d’écrou correspondant.

Suivant un autre exemple, les parois internes du corps, ou bien encore la totalité du corps, peu(ven)t être réalisé en un matériau relativement élastique, comme le silicone, pour se gripper et/ou exercer des efforts sur l’élément d’écrou.

Dans un mode de réalisation avantageux, au moins un ressort est solidarisé au corps de sorte que lorsque ce corps est monté sur l’élément d’écrou, ce ressort exerce des efforts sur une paroi plane de l’élément d’écrou.

On relèvera qu’un desserrage éventuel du boulon s’accompagnera alors d’un déplacement de l’élément linéaire de détection, et sera donc encore plus facile à repérer.

L’invention n’est pas limitée par la forme du ou des ressort(s). On peut par exemple prévoir un corps comprenant un élément couronne de forme polygonale auquel est fixée une bande ondulée, ou bien encore un corps avec un élément couronne polygonal, avec des parois planes internes, et dans lequel on fixe une extrémité d’un ressort hélicoïdal relativement rigide sur l’une des parois internes, de sorte que lorsqu’un élément d’écrou est reçu, ce ressort exerce des efforts radiaux vers l’élément d’écrou.

Dans un mode de réalisation avantageux, la première partie (ou une pièce intermédiaire entre la première partie et l’élément d’écrou) comprend un ou plusieurs ressort(s) lame.

Chaque lame ressort peut s’étendre entre deux extrémités solidaires du corps.

Chaque lame ressort peut avoir une longueur légèrement supérieure à la longueur d’une face plane correspondante de l’élément d’écrou.

Avantageusement, ce corps peut être en outre utilisé comme indicateur de desserrage. Plus généralement, la première partie peut intégrer un indicateur de desserrage, ou encore coopérer avec un indicateur de desserrage solidarisé à l’écrou ou la tête de vis. Dans ce dernier cas, on profite de la présence d’un indicateur de desserrage pour installer, de façon peu contraignante, un dispositif de surveillance, par exemple un dispositif de détection d’inflammation.

Ainsi, la première partie peut comprendre, ou être montée sur un corps monté sur l’élément d’écrou de façon à interdire toute rotation relative entre ledit corps et ledit élément d’écrou.

Une flèche s’étendant radialement peut en outre être solidarisée ou d’une seule pièce avec le corps, afin d’indiquer un desserrage éventuel.

Cet indicateur de desserrage peut être du type décrit dans le document FR3057628, ou non.

On peut prévoir que la première partie coopère directement avec l’élément d’écrou, auquel cas lors du démontage l’élément d’écrou est laissé nu, ce qui peut faciliter son resserrage.

Alternativement, on peut prévoir une pièce intermédiaire entre la première partie et l’élément d’écrou : lors du démontage, on peut prévoir de détacher la première partie de cette pièce intermédiaire, cette pièce intermédiaire restant alors en place sur l’élément d’écrou. La pièce intermédiaire peut être conçue de sorte que son montage sur l’élément d’écrou soit lui-même réversible (on peut alors prévoir de la retirer par exemple pour resserrer le boulon), ou non.

Dans ce cas, la première partie peut être conformée pour se clipser sur la pièce intermédiaire, pour s’insérer dans un évidement de la pièce intermédiaire, ou autre.

La première partie et la deuxième partie peuvent être d’une seule pièce, ou non.

L’élément de fixation peut avantageusement être tout en partie suffisamment flexible pour pouvoir être déformé par un être humain. Ceci peut faciliter le démontage.

La première partie et/ou deuxième partie peut être réalisée en un matériau suffisamment flexible et avec des dimensions telles qu’elle puisse être au moins légèrement déformé par un humain, par exemple en plastique, ou non. La deuxième partie peut par exemple être en métal.

Avantageusement, l’élément de fixation peut comprendre une portion s’étendant entre la première partie et la deuxième partie sur au moins 1 centimètre, avantageusement sur au moins 5 centimètres, par exemple entre 5 et 100 centimètres, avantageusement entre 7 et 60 centimètres, par exemple entre 10 et 20 centimètres, ou bien entre 45 et 55 centimètres, suivant une direction ayant une composante radiale par rapport à l’axe de rotation du boulon correspondant. Ainsi l’élément de détection peut-il être déporté relativement à la bride, ce qui peut en particulier être intéressant dans le cas d’une bride chaude ou dans le cas d’un boîtier d’analyse in situ, pour lequel il est nécessaire d’être relativement éloigné de la source potentielle de fuite pour que les mesures soient représentatives.

Avantageusement, l’élément de fixation comprend deux premières parties, conformée chacune pour être montée de façon réversible ou non) sur un élément d’écrou respectif.

L’élément de fixation peut être agencé pour que ces deux premières parties puissent être montées sur deux éléments d’écrou respectifs d’un même boulon, situés de part et d’autre des couronnes du dispositif de bride.

L’élément de fixation peut par exemple avoir une forme de U, chaque branche du U correspondant à une portion s’étendant suivant une direction ayant une composante radiale et le fond du U s’étendant suivant une direction ayant une composante parallèle à la direction de rotation. La deuxième partie peut être située sur le fond du U.

. En variante, l’élément de fixation peut ne comprendre qu’une seule première partie. L’élément de fixation peut alors par exemple avoir par exemple une forme de L, une branche du L s’étendant suivant une direction ayant une composante radiale et l’autre branche du L suivant une direction ayant une composante parallèle à la direction de rotation. La deuxième partie peut être située sur cette autre branche, de sorte que l’élément linéaire puisse être positionné relativement proche du plan de joint.

L’élément de fixation peut comprendre une seule deuxième partie.

Alternativement, l’élément de fixation peut comprendre plusieurs deuxièmes parties, permettant ainsi de choisir parmi plusieurs possibilités de positionnement de l’élément linéaire.

On peut aussi prévoir un élément de fixation agencé pour permettre un ajustement de la position relative de la deuxième partie par rapport à la première partie, notamment un réglage en hauteur (c’est-à-dire une direction correspondant à l’axe de rotation du boulon).

Ainsi, l’élément de fixation peut être conformé de façon à permettre un support de l’élément de détection à plusieurs emplacements possibles.

Ces emplacements peuvent avantageusement avoir différentes hauteurs. Ainsi, en prévoyant plusieurs éléments de fixations pour un même dispositif de bride, on peut choisir de monter l’élément de détection à des hauteurs différentes d’un élément de fixation à l’autre.

En particulier, dans le cas d’un élément linéaire, on peut prévoir ainsi un montage en zig-zag de part et d’autre du plan de bride. La fiabilité de la détection est ainsi renforcée.

Le dispositif de surveillance peut ainsi comprendre un seul élément de fixation, ou alternativement plusieurs, par exemple autant d’éléments de fixation que de boulons.

Dans le cas d’un élément de détection à forme générale de boîtier, cet élément peut par exemple comprendre un explosimètre. Cet explosimètre peut par exemple être agencé pour détecter des débits de fuite inférieurs à 100 kilogrammes par heure, par exemple variant entre 0,1 et 10 kilogrammes par heure.

Il est en outre proposé un procédé d’installation d’un dispositif de surveillance d’un dispositif de bride d’une enceinte ou d’un conduit, ledit dispositif de bride comprenant deux éléments de bride (couronnes) et des boulons pour assembler ces éléments de bride entre eux, chaque boulon comprenant deux éléments d’écrou de part et d’autre des deux éléments de bride, ledit procédé comprenant :

(a) prévoir un élément de détection apte à détecter un dysfonctionnement du dispositif de bride, et au moins un élément de fixation de l’élément de détection au dispositif de bride,

(b) monter l’élément de fixation sur un élément d’écrou d’un boulon du dispositif de bride, ledit montage étant indépendant de l’assemblage assuré par le boulon, et

(c) monter l’élément de détection sur l’élément de fixation.

L’étape (b) peut être effectuée avant ou après l’étape (c).

L'invention est maintenant décrite en référence aux dessins annexés, non limitatifs, dans lesquels :

est une vue de côté et très schématique d’un exemple de dispositif de surveillance installé sur un dispositif de bride.

est une vue de dessus et très schématique d’un exemple de dispositif de surveillance installé sur un dispositif de bride.

Ces figures étant relatives à des modes de réalisation proches, elles seront commentées simultanément.

En outre, des références identiques d’une figure à l’autre peuvent désigner des éléments identiques ou similaires.

On prévoit un dispositif de bride comprenant deux éléments de bride 13, dit couronnes, circulaires superposés l’une sur l’autre et maintenus l’un contre l’autre par des boulons 2 répartis sur toute la circonférence des éléments de bride circulaires.

Dans cet exemple, chaque boulon comprend une tige filetée 3 et deux écrous 4.

Chaque écrou 4 est par exemple à section hexagonale.

Le fluide circulant dans le conduit 20 comprenant ce dispositif de bride (ou, dans un mode de réalisation non représenté, stocké dans l’enceinte comprenant ce dispositif de bride), peut être inflammable. Il peut par exemple comprendre de l’hydrogène gazeux, d’hydrocarbures, notamment dans le cas d’une application en raffinage ou en pétrochimie.

En cas de fuite via un passage entre les couronnes 13, il existe un risque d’inflammation. On cherche donc à détecter cette fuite et/ou cette inflammation au plus tôt afin de limiter l’impact de la fuite.

Un dispositif de surveillance comprend un élément linéaire 7 susceptible d’être détérioré par une flamme, et un explosimètre 7’. L’explosimètre se présente sous la forme d’un boîtier de quelques millimètres ou centimètres de côté.

L’élément linéaire 7 peut par exemple comprendre un fil conducteur du type connu de l’art antérieur, et raccordé à un circuit de mesure de résistivité non représenté.

Le dispositif de surveillance comprend en outre plusieurs éléments de fixation 6 supportant cet élément linéaire 7 et/ou l’explosimètre 7’.

Chaque élément de fixation 6 comprend une première partie 8, conformée pour être montée sur un écrou 4 correspondant, et une deuxième partie 9 conformée pour supporter l’élément linéaire 7 et/ou l’explosimètre 7’.

La deuxième partie peut par exemple comprendre un (ou des) anneau(x) 9 soudé(s) à une branche 11 de l’élément de fixation, notamment si cette branche est en métal.

L’explosimètre 7’ peut être monté sur par exemple un ou deux anneau(x), par exemple au moyen de crochets.

L’élément linéaire peut traverser un anneau par élément de fixation 6.

L’invention n’est en rien limitée à une forme particulière de la deuxième partie : on peut par exemple prévoir un orifice défini dans la branche 11, une pince crocodile dont une extrémité est soudée à cette branche 11, etc.

Dans cet exemple, la première partie 8 est montée sur l’écrou 4 correspondant via un corps intermédiaire 12 faisant par ailleurs office d’indicateur de desserrage.

Ce corps 12 peut par exemple être du type décrit dans le document FR3057628, avec six lames ressort 14 exerçant chacune une pression sur une face plane correspondante de l’écrou hexagonal.

Ce corps 12 peut notamment comprendre ou être solidarisé à une flèche d’indication de desserrage 15.

L’élément de fixation 6 comprend dans cet exemple deux premières parties, pour la fixation aux deux écrous du boulon correspondant.

L’élément de fixation 6 est dans cet exemple en forme de U, avec le fond 11 du U qui s’étend suivant une direction parallèle à l’axe de rotation du boulon correspondant. Les branches 10 du U s’étendent radialement et permettent d’éloigner la deuxième partie 9 des couronnes 13 du dispositif de bride.

La première partie 8 de l’élément de fixation 6 est conformée pour venir se clipser autour d’une paroi du corps 12, notamment si cette première partie est en plastique, mais dans un mode de réalisation avantageux, cette première partie comprend simplement deux parois en regard d’une de l’autre, et que l’on insère de part et d’autre d’une paroi du corps. Cette première partie peut ainsi être en métal.

Comme illustré sur la figure 1, on fait passer l’élément linéaire 7 par le plus haut anneau 9 d’un élément de fixation 6, puis par le plus bas anneau de l’élément de fixation adjacent, de façon à former un zigzag.

Dans ce mode de réalisation, l’ensemble de l’élément de fixation 6 est réalisé en métal. On choisit pour les branches 10, 11 de cet élément de fixation 6 des épaisseurs relativement faibles, de l’ordre du demi millimètre afin que ces branches restent flexibles, ce qui facilite le montage/démontage de l’élément de fixation relativement au corps 12 correspondant.

On pourrait aussi prévoir lors du démontage de retirer le corps 12 de l’écrou 4, en laissant la première partie 8 solidarisée sur le corps 4.

Dans un mode de réalisation alternatif et non représenté, l’élément linéaire peut comprendre un tube souple, auquel cas on adaptera la deuxième partie de l’élément de fixation.

Claims

Dispositif de surveillance (1) d’un dispositif de bride d’une enceinte ou d’un conduit, ledit dispositif de bride comprenant deux éléments de bride (13) et des boulons (2) pour assembler ces éléments de bride entre eux, chaque boulon comprenant deux éléments d’écrou (4) de part et d’autres des deux éléments de bride, ledit dispositif de surveillance comprenant
un élément de détection (7 ;7’) apte à détecter un dysfonctionnement du dispositif de bride, et
au moins un élément de fixation (6) de l’élément de détection au dispositif de bride, ledit élément de fixation comprenant une première partie (8) conformée pour être montée sur un élément d’écrou (4) du dispositif de bride, ledit montage étant indépendant de l’assemblage assuré par le boulon correspondant audit écrou, et une deuxième partie (9) conformée pour supporter l’élément de détection.
Dispositif de surveillance (1) selon la revendication 1, dans lequel la première partie comprend, ou est montée sur une pièce intermédiaire (12) comprenant
un ou plusieurs ressorts (14) exerçant chacun une pression sur une ou plusieurs paroi(s) de l’élément d’écrou (4) correspondant, cette ou ces parois s’étendant suivant une direction ayant une composante parallèle à l’axe de rotation du boulon.
Dispositif de surveillance (1) selon la revendication 2, dans lequel lesdits un ou plusieurs ressorts comprennent un ou plusieurs ressorts lame (14).
Dispositif de surveillance (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel
la première partie comprend, ou est montée sur, un corps (12) monté sur l’élément d’écrou de façon à interdire toute rotation relative entre ledit corps et ledit élément d’écrou, et
une flèche (15) s’étendant radialement est solidarisée ou d’une seule pièce avec le corps.
Dispositif de surveillance (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel
l’élément de fixation (6) comprend une portion (10) s’étendant entre la première partie (8) et la deuxième partie (9) sur au moins 5 centimètres suivant une direction ayant une composante radiale par rapport à l’axe de rotation du boulon correspondant (2).
Dispositif de surveillance (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel
l’élément de fixation (6) comprend deux premières parties (8), conformée chacune pour être montée de façon réversible sur un élément d’écrou respectif (4).
Dispositif de surveillance (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel l’élément de fixation est conformé de façon à permettre un support de l’élément de détection (7 ; 7’) à plusieurs emplacements ayant des hauteurs, suivant un axe parallèle à l’axe de rotation du boulon (4) correspondant, différentes.
Dispositif de surveillance (1), selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel l’élément de détection de dysfonctionnement comprend un élément linéaire de détection de flamme (7) susceptible d’être endommagé lorsqu’atteint par une flamme.
Dispositif de surveillance (1) selon la revendication 8 lorsqu’elle dépend de la 7, comprenant plusieurs éléments de fixation (6) et dans lequel l’élément linéaire (7) est monté en zig-zag, à des hauteurs différentes d’un élément de fixation à l’autre, de parts et d’autre d’un plan de bride entre les éléments de bride (13).
Dispositif de détection (1) selon l’une quelconque des revendications 8 à 9, dans lequel l’élément linéaire comprend un fil conducteur (7).
Procédé d’installation d’un dispositif de surveillance autour d’un dispositif de bride d’une enceinte ou d’un conduit, ledit dispositif de bride comprenant deux éléments de bride et des boulons pour assembler ces éléments de bride entre eux, chaque boulon comprenant deux éléments d’écrou de part et d’autre des deux éléments de bride, ledit procédé comprenant
(a) prévoir un élément de détection apte à détecter un dysfonctionnement du dispositif de bride, et au moins un élément de fixation de l’élément de détection au dispositif de bride,
(b) monter l’élément de fixation sur un élément d’écrou d’un boulon du dispositif de bride, ledit montage étant indépendant de l’assemblage assuré par le boulon, et
(c) monter l’élément de détection sur l’élément de fixation.