FR3092832A1 - Arçon pour selle d’équitation comportant des modules d’appui articulés - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un arçon (10) pour selle d’équitation comprenant un corps qui s’étend entre un troussequin (11) et un pommeau (12), ledit pommeau (12) comportant une partie médiane de part et d’autre de laquelle s’étendent deux pattes (120), ledit arçon (10) étant caractérisé en ce qu’il comprend en outre un module d’appui articulé (20) solidaire de chacune desdites pattes (120), chaque module d’appui articulé (20) comportant un patin (21) configuré pour réaliser l’interface avec le dos du cheval, ledit patin (21) étant relié à une patte (120) par un mécanisme d’articulation (22) selon une liaison mécanique de type rotule, dans le prolongement de ladite patte (120), et étant configuré pour favoriser la répartition des efforts exercés contre le dos d’un cheval sur lequel est destiné à être installée ladite selle d’équitation. Figure pour l’abrégé : Fig. 1

Description

Arçon pour selle d’équitation comportant des modules d’appui articulés

Domaine technique de l’invention

L’invention s’inscrit dans le domaine des équipements équestres, et concerne plus particulièrement un arçon pour selle d’équitation et une selle d’équitation intégrant un tel arçon.

Une selle d’équitation comprend de manière conventionnelle un arçon constituant l’armature, ou autrement dit, le squelette de ladite selle.

Il définit la forme, le comportement dynamique et la résistance mécanique de la selle.

Un arçon réalisé traditionnellement en bois et métal comprend généralement un pommeau destiné à recouvrir le garrot d’un cheval, et un troussequin auquel est relié le pommeau par deux bandes latérales agencées de sorte qu’un évidement est formé au centre de l’arçon.

Des porte-étrivières sont fixés à la jonction entre le pommeau et chaque bande latérale.

Le pommeau, les bandes latérales et le troussequin peuvent être réalisés par assemblage de plusieurs couches de bois et le pommeau peut être renforcée d’une lame métallique appelée « arcade métallique » par l’homme du métier.

Il est également connu de réaliser l’arçon en matériau polymère ou en fibres de matériaux composites. Ces arçons sont alors réalisés de sorte qu’ils ne comportent pas d’évidement central.

Du fait de sa fonction structurelle, l’arçon est relativement rigide et doit être suffisamment souple pour assurer une meilleure répartition possible du poids de la selle et du cavalier sur le dos du cheval.

Il apparaît un besoin de bénéficier d’un arçon pouvant s’adapter à la morphologie d’un cheval, notamment à la forme de ses épaules et de son pommeau, de sorte à pouvoir installer une même selle (avec un même arçon) sur des chevaux différents ou sur un même cheval dont la morphologie a évolué. En effet, la morphologie d’un cheval est susceptible d’évoluer dans le temps, par exemple lors d’une prise ou d’une perte de masse musculaire.

S’il n’est pas adapté à la morphologie du cheval, l’arçon peut provoquer, notamment lors du déplacement du cheval, l’apparition cyclique de zones de concentration de pression sur le garrot du cheval et/ou sur les épaules du cheval pouvant générer à court ou à long terme des blessures musculaires et/ou osseuses (pas toujours visibles à l’œil nu), voire des plaies superficielles. Il y a lieu de noter que le garrot, générant une excroissance par rapport au reste du dos d’un cheval, est une des zones les plus sensibles du dos d’un cheval.

En outre, les arçons de l’état de l’art n’étant pas aptes à évoluer dans le temps pour s’adapter à un changement de morphologie du cheval, ils peuvent se retrouver inadaptés et par conséquent provoquer un inconfort pour ledit cheval, voire des blessures.

Il y a lieu de noter qu’un mauvais positionnement de la selle sur le cheval peut favoriser et accélérer les blessures décrites ci-dessus.

Présentation de l'invention

La présente invention a pour objectif de palier les inconvénients précités en proposant un arçon apte à s’adapter à la morphologie du cheval, de façon continue, lors de son déplacement, de sorte à éliminer toute concentration de contrainte sur le dos du cheval, en particulier sur son garrot et sur ses épaules, pouvant occasionner d’éventuelles blessures.

À cet effet, l’invention concerne un arçon pour selle d’équitation comprenant un corps qui s’étend entre un troussequin et un pommeau, ledit pommeau comportant une partie médiane de part et d’autre de laquelle s’étendent deux pattes.

L’arçon comprend en outre un module d’appui articulé solidaire de chacune des pattes, chaque module d’appui articulé comportant un patin configuré pour réaliser l’interface avec le dos du cheval, notamment avec ses épaules. Ledit patin est relié à une patte par un mécanisme d’articulation selon une liaison mécanique de type rotule, dans le prolongement de ladite patte, et est configuré pour favoriser la répartition des efforts exercés contre le dos du cheval, notamment contre ses épaules, sur lequel est destiné à être installée ladite selle d’équitation.

Grâce à ces caractéristiques, l’arçon repose sur les épaules du cheval de façon articulée, par des patins et s’adapte de façon dynamique à la morphologie dudit cheval.

Plus particulièrement, le mécanisme d’articulation est configuré de sorte que les patins suivent et épousent les mouvements des muscles et des os du cheval sur lesquels ils sont en appuis, lors des déplacements dudit cheval, de sorte que ce dernier ne subisse aucune concentration de contraintes susceptibles d’être générées par l’arçon.

Ainsi, tout risque de blessure du cheval est évité.

Il y a lieu de noter que lorsqu’il est mentionné que les patins sont agencés dans prolongement des pattes, on comprend que les patins sont disposés dans le prolongement d’une direction selon laquelle s’étendent les pattes.

Les pattes de l’arçon selon l’invention présentent proportionnellement une longueur moins importante que celle des pattes d’arçons de l’état de l’art, de sorte que globalement, les pattes de l’arçon selon l’invention en combinaison avec les modules d’appui articulés s’étendent selon une longueur sensiblement identique à la longueur de pattes d’arçons de l’état de l’art. À cet effet, une opération de coupe des pattes peut être réalisée suite à la fabrication de l’arçon, de sorte à réduire leur longueur. Les pattes peuvent être raccourcies simplement de cette manière, de sorte que la présente invention puisse être adapté sur tout type d’arçon, et non uniquement sur des arçons réalisés spécifiquement pour la présente invention.

Dans des modes particuliers de réalisation, l’invention répond en outre aux caractéristiques suivantes, mises en œuvre séparément ou en chacune de leurs combinaisons techniquement opérantes.

Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, chaque mécanisme d’articulation, ainsi que le patin auquel il est relié, est supporté par un support de fixation rigide lié mécaniquement à une patte, à distance du corps de l’arçon.

Les supports de fixation sont dits « rigides » dans le sens où ils permettent de maintenir la selle sur le dos du cheval en résistant aux efforts mécaniques générés par le poids de la selle et du cavalier. Toutefois, ces supports de fixation présentent une capacité de déformation élastique de sorte accompagner les mouvements des muscles et des os du cheval lors de son déplacement.

Ces supports de fixation sont préférentiellement réalisés dans un matériau métallique. En outre, ils peuvent prendre la forme de platines.

Par les termes « lié mécaniquement » on entend que la fixation est réalisée sans degré de liberté.

Chaque support de fixation s’étend longitudinalement selon une direction parallèle à celle selon laquelle s’étend l’arçon.

Les supports de fixation permettent avantageusement notamment de supporter les patins à distance des pattes d’arçons, de sorte que ledit arçon puisse reposer sur les épaules du cheval et ainsi espacer le pommeau de l’arçon du garrot du cheval. Dégager ainsi le garrot du cheval permet d’éliminer tout risque de contact entre le garrot du cheval et le pommeau de l’arçon lors du déplacement du cheval, et donc d’éliminer tout risque de blessure du garrot du cheval.

Un autre avantage de cette caractéristique réside dans le fait de répartir de manière homogène la charge générée par le poids de la selle et celui du cavalier sur les épaules du cheval.

Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, chaque patte présente une rainure dans laquelle est logée le support de fixation, ladite rainure et ledit support de fixation présentant une épaisseur sensiblement identique l’une de l’autre.

Ainsi, chaque support de fixation peut avantageusement être intégré dans une patte de sorte que leurs surfaces visibles soient affleurantes l’une à l’autre. L’arçon ne présente donc pas de surépaisseur susceptible de constituer un obstacle et l’intégration dudit arçon dans une selle s’en trouve facilitée.

Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, un porte-étrivière est fixé d’une part, à chaque support de fixation au niveau de la patte à laquelle ledit support de fixation est lié, et d’autre part à un flanc latéral de l’arçon reliant le pommeau au troussequin.

De la sorte, la rigidité et la fiabilité de la fixation des supports de fixation et des porte-étrivières sont assurées. En outre, les supports de fixation et les porte-étrivières peuvent avantageusement partager les mêmes organes de fixation, de sorte à simplifier la conception de l’arçon et à réduire les coûts de production.

Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, les modules d’appui articulés comportent des moyens de réglage de la position des patins relativement à l’arçon configurés de sorte à permettre le déplacement de chaque patin suivant une direction sensiblement parallèle à la direction selon laquelle s’étend la patte à laquelle il est relié.

Ainsi, un même arçon et donc par extension, une même selle équipée de l’arçon selon l’invention, est apte à s’adapter, dans le temps, à l’évolution de la morphologie du cheval, en particulier au développement des épaules et ainsi à la hauteur de garrot du cheval qui peut varier au cours de sa vie, lors d’une prise ou d’une perte de masse musculaire des épaules du cheval.

Par conséquent, cette caractéristique permet d’éviter toute blessure ou tout inconfort du cheval dû à une selle non adaptée à sa morphologie.

Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, les moyens de réglage comprennent des logements répartis le long du support de fixation, destinés à recevoir le mécanisme d’articulation.

Grâce à cette caractéristique, le réglage de la position des patins peut être réalisé de façon simple et rapide.

Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, chaque patin s’étend longitudinalement entre une extrémité proximale et une extrémité distale, et est agencé de sorte que ladite extrémité proximale soit plus proche du pommeau que l’extrémité distale. La section transversale de chaque patin est croissante depuis l’extrémité proximale jusqu’à une section transversale maximale, puis décroissante jusqu’à l’extrémité distale.

Cette caractéristique permet d’une part, de faciliter l’insertion de chaque patin au sein d’un étui ménagé dans un panneau de matelassure, et ainsi faciliter plus généralement l’intégration de l’arçon au sein d’une selle. D’autre part, cette caractéristique permet de répartir de façon optimale les efforts appliqués sur les épaules du cheval par l’arçon et plus particulièrement, d’améliorer la mobilité du patin lors du déplacement du cheval.

Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, les mécanismes d’articulation comprennent une tige fixée à l’un des supports de fixation, ladite tige présentant à l’une de ses extrémités une sphère coopérant avec un logement concave supporté par chaque patin.

Préférentiellement, le logement concave est formé sur le patin de sorte qu’ils ne forment qu’une unique pièce monobloc.

Selon un autre aspect, l’invention concerne aussi une selle d’équitation intégrant un arçon tel que décrit précédemment.

Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, les patins de l’arçon sont insérés dans des étuis dont sont dotés des panneaux de matelassures de ladite selle.

Brève description des figures

L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante, donnée à titre d’exemple nullement limitatif, et faite en se référant aux figures qui représentent :

une vue en perspective d’un arçon selon la présente invention et une vue de détail d’un patin ;

une vue de face d’un patin et d’un mécanisme d’articulation.

Dans ces figures, des références numériques identiques d’une figure à l’autre désignent des éléments identiques ou analogues. Par ailleurs, pour des raisons de clarté, les dessins ne sont pas à l’échelle, sauf mention contraire.

L’arçon 10 pour selle d’équitation selon la présente invention comprend un corps s’étendant, de manière connue en soi, entre un troussequin 11 destiné à reposer sur une partie postérieure du dos d’un cheval et un pommeau 12 destinée à être agencé au regard d’une partie antérieure du dos d’un cheval, en particulier en regard du garrot et des épaules d’un cheval. Lorsque l’on parle d’un cheval dans la suite du texte, on fait référence à un cheval sur lequel est destinée à être installée la selle d’équitation comportant ledit arçon 10.

Dans l’exemple de réalisation représenté par la figure 1, le pommeau 12 est relié au troussequin 11 par deux bandes latérales, de façon connue en soi, de sorte à former un évidement central. Dans cet exemple, le pommeau 12, le troussequin 11 et les bandes latérales sont réalisés en bois.

Dans d’autres exemples de réalisation non représentés par les figures, l’arçon 10 selon la présente invention peut ne comprendre qu’une unique bande de matière reliant le pommeau 12 au troussequin 11 de sorte qu’aucun évidement central ne soit formé. Ces exemples correspondent à des arçons réalisés en matériaux composites, tel qu’en fibres de carbone et en fibres d’aramide (notamment des fibres de poly-para-phénylène téréphtalamide telles que couramment commercialisées sous le nom Kevlar®), ou en matériau polymère.

Dans l’ensemble des exemples de réalisation, l’arçon 10 présente deux flancs latéraux 13 reliant le pommeau 12 au troussequin 11. Ces flancs latéraux 13 sont symétriques l’un de l’autre selon un plan de symétrie de l’arçon 10 correspondant à un plan sagittal du cheval sur lequel la selle est destinée à être installée.

Le pommeau 12 comporte une partie médiane de part et d’autre de laquelle s’étendent deux pattes 120, lesdites pattes 120 étant symétriques l’une de l’autre selon le plan de symétrie de l’arçon 10.

Typiquement, les pattes 120 peuvent s’étendre, depuis les flancs latéraux 13 de l’arçon 10, sur une longueur sensiblement égale à leur largeur. A titre d’exemple, les pattes 120 peuvent s’étendre de quelques centimètres, par exemple, moins de cinq centimètres.

L’arçon 10 présente une surface intrados 121 destinée à être orientée du côté du cheval et une surface extrados 122, opposée à la surface intrados 121, destinée à être orientée du côté du cavalier.

L’arçon 10 peut comprendre une arcade métallique fixée contre la surface intrados de l’arçon, en particulier contre le pommeau 12, de sorte à rigidifier ledit pommeau. Cette arcade métallique s’étend d’une patte 120 à l’autre et présente la même courbure que le pommeau. L’arçon 10 comprend préférentiellement une telle arcade métallique lorsqu’il est réalisé en bois ou en matériau polymère.

L’arçon 10 comprend également deux modules d’appuis articulés 20, respectivement agencés de part et d’autre du corps de l’arçon 10 et fixés au pommeau 12. Plus particulièrement, chaque module d’appui articulé 20 est fixé à l’une des pattes 120 et est configuré pour favoriser la répartition des efforts exercés contre le dos du cheval.

Chaque module d’appui articulé 20 comporte un patin 21 présentant une surface d’appui, préférentiellement plane, par laquelle il est configuré pour réaliser l’interface avec le dos du cheval, c’est-à-dire qu’il est configuré pour que la surface d’appui repose contre le dos du cheval, en particulier contre ses épaules, et plus précisément contre les muscles trapèze dorsal et/ou grand dorsal du cheval.

Comme le montrent la figure 1, chaque patin 21 est relié à une patte 120 du pommeau 12, dans son prolongement, par un mécanisme d’articulation 22 selon une liaison mécanique de type rotule, c’est-à-dire une liaison autorisant trois degrés de liberté en rotation.

Le terme « prolongement » signifie que les patins 21 se trouvent dans l’alignement des pattes 120.

Ainsi, les modules d’appui articulés 20 permettent à l’arçon 10 de s’adapter en continu aux mouvements des muscles et des os lors des déplacements du cheval et ne provoquent pas de concentrations de contraintes susceptibles de blesser le cheval.

Préférentiellement, le mécanisme d’articulation 22 est configuré de sorte que chaque patin 21 puisse avantageusement occuper une position dans laquelle sa surface d’appui est sensiblement inscrite dans un même plan géométrique que la surface intrados 121 de la patte 120 à laquelle il est fixé.

Chaque patin 21 est prévu pour être inséré dans un étui arrangé sur un panneau de matelassure (non représenté sur les figures), connus en tant que tels de l’homme du métier, décrits ci-après.

Chaque patin 21 s’étend longitudinalement entre une extrémité proximale 210 et une extrémité distale 211, l’extrémité proximale 210 étant plus proche du pommeau 12 que l’extrémité distale 211.

La section transversale de chaque patin 21 est croissante depuis l’extrémité proximale 210 jusqu’à une section transversale maximale, puis décroissante jusqu’à l’extrémité distale 211, de sorte notamment à faciliter l’insertion des patins 21 au sein des étuis et à présenter une forme répartissant de façon optimale les efforts sur les épaules du cheval. Plus particulièrement, cette forme permet d’améliorer la mobilité du patin 21 lors du déplacement du cheval.

Avantageusement, la section transversale maximale est plus proche de l’extrémité proximale 210 que de l’extrémité distale 211, comme le montrent les figures 1 et 2.

Les patins 21 sont préférentiellement réalisés en un matériau rigide. Par exemple, les patins 21 sont en bois ou en matériau synthétique, tel qu’en matériau polymère.

Chaque mécanisme d’articulation 22 et le patin 21 auquel il est relié est supporté par un support de fixation 23 rigide lié mécaniquement à une patte 120, à distance du corps de l’arçon 10. Les supports de fixation 23 sont fixés du côté de la surface extrados 122 de l’arçon 10.

Préférentiellement, comme le représente la figure 1, les supports de fixation sont préférentiellement de la forme d’une platine. En outre, les supports de fixation sont préférentiellement réalisés dans un matériau métallique.

Les supports de fixation 23 s’étendent selon un axe longitudinal et sont fixées à l’arçon 10 de sorte que leur axe longitudinal soit sensiblement parallèle à la direction dans laquelle s’étend chaque patte 120 d’arçon 10, de sorte que chaque patin 21 se trouve dans le prolongement de chaque patte 120 d’arçon 10, à distance desdites pattes 120.

Dans l’exemple illustré par la figure 1, chaque patte 120 présente, sur la surface extrados 122 de l’arçon 10, une rainure dans laquelle est logé le support de fixation 23. Préférentiellement, ladite rainure et ledit support de fixation 23 présentent une épaisseur sensiblement identique l’une de l’autre de sorte que les supports de fixation 23 affleurent la surface extrados 122 de l’arçon 10, c’est-à-dire, qu’elle ne génère pas d’épaulement par rapport à ladite surface extrados 122.

Les supports de fixation 23 sont fixés aux pattes 120 par des organes de fixation 230, par exemple connus en soi, tel que des rivets, répartis suivant leur axe longitudinal.

Comme le représente la figure 1, les organes de fixation 230 sont au nombre d’au moins deux, préférentiellement trois. Ils sont sensiblement alignés les uns aux autres de sorte qu’ils représentent respectivement un point de fixation proximal, un point de fixation intermédiaire et un point de fixation distal, le point de fixation proximal étant plus proche de la partie médiane du pommeau 12 que le point de fixation distal.

Un porte-étrivière (non représenté sur les figures) est préférentiellement fixé d’une part, à au moins un support de fixation 23 au niveau de la patte 120 auquel ledit support de fixation 23 est lié, et d’autre part à un flanc latéral 13 de l’arçon 10 reliant le pommeau 12 au troussequin 11.

Plus particulièrement, avantageusement, les porte-étrivière partagent les organes de fixation 230 du support de fixation 23 sur la patte 120, notamment ceux représentant les points de fixation intermédiaire et distal.

En outre, si l’arçon comprend une arcade métallique, ladite arcade métallique est fixée à l’arçon par un ou plusieurs des organes de fixation 230.

Comme le montre la vue de détail de la figure 1 dans un exemple de réalisation, chaque mécanisme d’articulation 22 peut comprendre une tige 220 liée au support de fixation 23, comprenant une sphère 221 à l’une de ses extrémités.

La figure 2 montre que la tige comporte également une butée 223, par exemple sous la forme d’une couronne radiale. La butée 223 est prévue pour venir en appui contre le support de fixation 23 de sorte à maintenir ledit support de fixation 23 à une distance prédéfinie de la sphère 23 pour ménager un espace de débattement potentiel suffisant pour le patin 21.

Avantageusement, chaque sphère 221 coopère avec un logement concave 222 supporté par chaque patin 21.

Préférentiellement, les logements concaves 222 sont agencés sur l’axe longitudinal de chaque patin 21, plus proches de l’extrémité proximale 210 que de l’extrémité distale 211. Par exemple, les logements concaves 222 sont agencés sensiblement au niveau du premier tiers d’un segment de l’axe longitudinal de chaque patin 21 reliant l’extrémité proximale 210 à l’extrémité distale 211.

Dans un exemple préféré de réalisation de l’invention non représenté par les figures, le logement concave 222 est réalisé dans les patins 21, de sorte que l’embase et le patin 21 soient formés en une unique même pièce.

Avantageusement, les modules d’appui articulés 20 comportent des moyens de réglage de la position des patins 21 relativement à l’arçon 10 permettant le déplacement de chaque patin 21 suivant une direction sensiblement parallèle à la direction selon laquelle s’étend la patte 120 à laquelle chaque patin 21 est relié.

Plus particulièrement, les moyens de réglage comprennent des logements 231 répartis le long de l’axe longitudinal de chaque platine 23, destinés à recevoir le mécanisme d’articulation 22.

Plus précisément, comme le montre la figure 1, la tige 220 s’étend à travers un des logements 231 et est fixée au support de fixation 23 par des éléments de fixation amovibles, par exemple la tige 220 peut être filetée et le mécanisme d’articulation 22 peut être fixé par boulonnage (non représenté sur les figures) à audit support de fixation 23.

De cette manière, pour adapter la forme de l’arçon 10 à la morphologie du cheval, un utilisateur de la selle ou un sellier peut insérer la tige 220 dans un des logements 231 correspondant à la position souhaitée des patins 21.

Selon un autre aspect, la présente invention concerne également une selle d’équitation intégrant un arçon 10 tel que décrit précédemment.

La selle comprend deux panneaux de matelassures symétriques l’un de l’autre, s’étendant longitudinalement entre deux extrémités. Les panneaux de matelassure sont fixés sur la surface intrados 121 de l’arçon 10.

Chaque panneau de matelassure présente un étui dans lequel est engagé l’extrémité distale 211 d’un patin 21.

De manière plus générale, il est à noter que les modes de mise en œuvre et de réalisation de l’invention considérés ci-dessus ont été décrits à titre d’exemples non limitatifs et que d’autres variantes sont par conséquent envisageables.

Claims (10)

1. Arçon (10) pour selle d’équitation comprenant un corps qui s’étend entre un troussequin (11) et un pommeau (12), ledit pommeau (12) comportant une partie médiane de part et d’autre de laquelle s’étendent deux pattes (120), ledit arçon (10) étantcaractérisé en ce qu’ilcomprend en outre un module d’appui articulé (20) solidaire de chacune desdites pattes (120), chaque module d’appui articulé (20) comportant un patin (21) configuré pour réaliser l’interface avec le dos du cheval, ledit patin (21) étant relié à une patte (120) par un mécanisme d’articulation (22) selon une liaison mécanique de type rotule, dans le prolongement de ladite patte (120), et étant configuré pour favoriser la répartition des efforts exercés contre le dos du cheval.
2. Arçon (10) selon la revendication 1, dans lequel chaque mécanisme d’articulation (22), ainsi que le patin (21) auquel il est relié, est supporté par un support de fixation (23) rigide liée mécaniquement à une patte (120), à distance du corps de l’arçon (10).
3. Arçon (10) selon la revendication 2, dans lequel chaque patte (120) présente une rainure dans laquelle est logée le support de fixation (23), ladite rainure et ledit support de fixation (23) présentant une épaisseur sensiblement identique l’une de l’autre.
4. Arçon (10) selon l’une des revendications 2 ou 3, dans lequel un porte-étrivière est fixé d’une part, à chaque support de fixation (23) au niveau de la patte (120) à laquelle ledit support de fixation (23) est liée, et d’autre part à un flanc latéral (13) de l’arçon (10) reliant le pommeau (12) au troussequin (11).
5. Arçon (10) selon l’une des revendications 1 à 4, dans lequel les modules d’appui articulés (20) comportent des moyens de réglage de la position des patins (21) relativement à l’arçon (10) configurés de sorte à permettre le déplacement de chaque patin (21) suivant une direction sensiblement parallèle à la direction selon laquelle s’étend la patte (120) à laquelle il est relié.
6. Arçon (10) selon les revendications 2 et 5, dans lequel les moyens de réglage comprennent des logements (231) répartis le long du support de fixation (23), destinés à recevoir le mécanisme d’articulation (22).
7. Arçon (10) selon l’une des revendications 1 à 6 dans lequel chaque patin (21) s’étend longitudinalement entre une extrémité proximale (210) et une extrémité distale (211), et est agencé de sorte que ladite extrémité proximale (210) soit plus proche du pommeau (12) que l’extrémité distale (211), la section transversale de chaque patin (21) étant croissante depuis l’extrémité proximale (210) jusqu’à une section transversale maximale, puis décroissante jusqu’à l’extrémité distale (211).
8. Arçon (10) selon l’une des revendications 1 à 7, dans lequel les mécanismes d’articulation (22) comprennent une tige (220) fixée à l’une des supports de fixation (23), ladite tige (220) présentant à l’une de ses extrémités une sphère (221) coopérant avec un logement concave (222) supporté par chaque patin (21).
9. Selle d’équitation intégrant un arçon (10) selon l’une des revendications 1 à 8.
10. Selle d’équitation selon la revendication 9, dans laquelle les patins (21) sont insérés dans des étuis dont sont dotés des panneaux de matelassures de ladite selle.