FR3091860A1 - Convoyeur à bande et son système d’étanchéité perfectionné - Google Patents

Abstract

Convoyeur à bande et son système d’étanchéité perfectionné Convoyeur (100) à bande, pour le transport de produits en vrac ou de charges isolées, comprenant un châssis (10), un ensemble transporteur (20), et un dispositif d’entraînement (30) motorisé, l’ensemble transporteur comportant une pluralité de palettes transversales (23) couplées à au moins une chaine entraînée par un pignon moteur du dispositif d’entraînement et sur lesquelles une bande transporteuse (22) souple est fixée, ledit convoyeur comportant au niveau de chaque bord latéral de l’ensemble transporteur : une sole de glissement (24) placée au-dessus des extrémités d’une partie des palettes transversales et au-dessous de la bande transporteuse, un bloc d’étanchéité (25) fixé à une paroi latérale (11) du convoyeur et appuyant la bande transporteuse contre ladite sole de glissement, et un soufflet (26) le long du contour latéral de la bande transporteuse. figure pour l’abrégé : figure 4

Description

Convoyeur à bande et son système d’étanchéité perfectionné

La présente invention appartient au domaine général de la manutention du vrac, notamment des équipements utilisés pour le convoyage de matériaux en vrac, et concerne plus particulièrement un convoyeur à bande présentant une étanchéité améliorée.

Etat de la technique

Les convoyeurs à bande sont connus et très répandus dans différents domaines d’activité. Ces convoyeurs à bande, parfois appelés bandes transporteuses, sont des dispositifs de transport assurant un déplacement continu de vrac ou de charges isolées entre une source et une destination, pouvant respectivement être une benne de déchargement et un réservoir de stockage de type GRV (Grand Récipient pour Vrac) par exemple.

Un convoyeur à bande comprend essentiellement une bande sans fin, généralement en matériau souple, montée sur un châssis porteur et supportée par une sole de glissement occupant toute la largeur de la bande, ladite bande étant entraînée par un mécanisme d’entraînement motorisé de type chaine et roue dentée.

Les dimensions de la bande, et par là-même du convoyeur à bande, varient en fonction des applications et impliquent différentes conceptions mécaniques pour le reste du convoyeur.

Pour un déplacement incliné, ascendant ou descendant, du produit, les bandes sont généralement munies de tasseaux transversaux empêchant la retombée du produit par gravité.

Pour le transport de produit en granulés présentant une faible adhérence et une forme plus ou moins arrondie facilitant le roulement, tels que le blé, le maïs, l’orge, les graines de tournesol, le colza et le riz, les convoyeurs à bande inclinés existants présentent de majeurs problèmes d’étanchéité, que ce soit au niveau des bords latéraux du convoyeur, à l’arrivée, ou au départ de celui-ci, qui nécessitent un entretien récurrent tant sur le lieu du convoyeur que dans le convoyeur lui-même.

Le document WO 2017/071632 divulgue un convoyeur à bande à chaine étanche comprenant un récepteur de matériau, un cadre de base, une courroie à chaine scellée circulaire, un dispositif d'entraînement, un rouleau d'entraînement à chaine scellée et une chaine scellée rouleau de changement de direction. La courroie de chaine scellée circulaire comprend des plaques de courroie de chaine, un élément de courroie de chaine scellée, un axe de courroie de chaine, une chaine d'entraînement et une attache de courroie de chaine. L'élément de courroie de chaine scellé est disposé entre deux des plaques de courroie de chaine et est configuré pour empêcher les matières en poudre de glisser à travers un intervalle entre les deux plaques de courroie de chaine adjacentes. Un pignon d'entraînement est disposé sur le rouleau d'entraînement à engrenages à chaine étanche.

À ce jour, il n’existe pas de solutions efficaces assurant une étanchéité dans les convoyeurs transportant des graines de petit calibre telles que les graines de colza.

Présentation de l’invention

La présente invention a pour but principal de pallier les limitations de l’art antérieur en proposant un convoyeur présentant une étanchéité quasi parfaite, y compris pour les produits de très faible calibre, tout en préservant la structure de base des convoyeurs connus pour permettre une implémentation simplifiée de la solution présentée.

À cet effet, la présente invention concerne un convoyeur à bande, pour le transport de produits en vrac ou de charges isolées, comprenant un châssis, un ensemble transporteur, et un dispositif d’entraînement motorisé, l’ensemble transporteur comportant une pluralité de palettes transversales couplées à au moins une chaine entraînée par un pignon moteur du dispositif d’entraînement et sur lesquelles une bande transporteuse souple est fixée. Ce convoyeur à bande est remarquable en ce qu’il comporte au niveau de chaque bord latéral de l’ensemble transporteur : une sole de glissement placée au-dessus des extrémités d’une partie des palettes transversales et au-dessous de la bande transporteuse, un bloc d’étanchéité fixé à une paroi latérale du convoyeur et appuyant la bande transporteuse contre ladite sole de glissement, et un soufflet le long du contour latéral de la bande transporteuse.

Selon un mode de réalisation de l’invention, l’ensemble transporteur présente une inclinaison par rapport au plan horizontal permettant un transport des produits et des charges dans un sens ascendant, au moyen de tasseaux transversaux équipant la bande transporteuse.

De façon avantageuse, chaque tasseau comporte deux lèvres extrémales souples raclant les parois latérales lorsque ledit tasseau est en mouvement, et les tasseaux sont régulièrement espacés le long de la bande transporteuse.

Selon un mode de réalisation de l’invention particulièrement avantageux, chaque palette transversale comporte un méplat à chacune de ses extrémités, et chaque sole de glissement est placée dans les méplats des palettes transversales se trouvant directement en dessous.

Par exemple, chaque sole de glissement est une tôle pliée qui s’étend strictement sur les palettes transversales situées entre un enroulement de départ de la chaine d’entraînement et un enroulement d’arrivée de ladite chaine.

Avantageusement, chaque bloc d’étanchéité est réglable en hauteur par rapport à la paroi latérale à laquelle il est fixé, et est constitué d’un polymère de haute résistance.

De préférence, les blocs d’étanchéité sont en polyéthylène de haute densité (PEHD).

Selon un mode de réalisation de l’invention, le convoyeur à bande comporte en outre, au niveau de chaque bord latéral de l’ensemble transporteur, des obstacles situés entre le bloc d’étanchéité et le soufflet, chacun desdits obstacles étant accolé audit bloc d’étanchéité et en vis-à-vis d’un creux dudit soufflet.

Selon un mode de réalisation de l’invention, l’ensemble transporteur présente une portion horizontale en amont d’une section de réception comportant une membrane d’étanchéité couvrant ladite portion horizontale en étant au contact des bords supérieurs d’une partie des tasseaux.

De préférence, la membrane d’étanchéité est en polyéthylène de haute densité (PEHD).

Avantageusement, la bande transporteuse et le soufflet sont en polychlorure de vinyle (PVC) souple, en caoutchouc, ou en matériau dérivé des deux derniers.

Les concepts fondamentaux de l’invention venant d’être exposés ci-dessus dans leur forme la plus élémentaire, d’autres détails et caractéristiques ressortiront plus clairement à la lecture de la description qui suit et en regard des dessins annexés, donnant à titre d’exemple non limitatif des modes de réalisations d’un convoyeur à bande et de son système d’étanchéité conformes aux principes de l’invention.

Présentation des dessins

Les différentes figures ainsi que les éléments d’une même figure ne sont pas nécessairement représentés à la même échelle. Sur l’ensemble des figures, les éléments identiques portent la même référence numérique.

Il est ainsi illustré en :

: une vue en perspective d’un convoyeur à bande selon l’invention ;

: une vue de côté du convoyeur à bande de la figure 1 ;

: une coupe du convoyeur à bande de la figure 2 suivant un plan transversal A-A ;

: un détail de la figure 3 ;

: une vue schématique partielle d’une bande avec fuite latérale selon l’art antérieur ;

: une vue schématique partielle d’une bande sans fuite latérale selon l’invention ;

: une vue partielle de la bande du convoyeur au niveau de l’extrémité d’enroulement ;

: une vue schématique partielle de la bande avec son système d’étanchéité selon l’invention ;

: un schéma de comparaison entre un soufflet selon l’art antérieur et un soufflet avec chicane selon l’invention ;

: une vue de dessus tronquée du convoyeur à bande de la figure 1 ;

: une coupe du convoyeur à bande de la figure 9 suivant un plan longitudinal C-C ;

: un détail de la figure 10.

Description détaillée de modes de réalisation

La terminologie employée dans la présente description ne doit en aucun cas être interprétée de manière limitative ou restrictive, simplement parce qu’elle est employée en conjonction avec une description détaillée de certains modes de réalisation de l’invention.

Dans le mode de réalisation décrit ci-après, on fait référence à un convoyeur à bande destiné principalement à l’industrie agroalimentaire pour le transport et la manutention de produits en vrac dans un état pulvérulent, granuleux ou liquide. Cet exemple non limitatif est donné pour une meilleure compréhension de l’invention et n’exclut pas une application de celle-ci dans d’autres domaines tels que le convoyage, à une échelle réduite, de comprimés, pilules et autres granulés dans l’industrie pharmaceutique, ou, à une échelle plus importante, de matériaux de carrière présentant différentes granulométries dans l’industrie minière par exemple.

Dans la suite de la description, le terme « convoyeur » est laconiquement employé pour désigner un convoyeur à bande, de préférence un convoyeur à bande pour céréales et autres graines assimilées.

La figure 1 représente un convoyeur 100 incliné comportant principalement un châssis 10 monté sur une structure portante non représentée, un ensemble transporteur 20 supporté par le châssis et entraîné dans le sens ascendant par un dispositif d’entraînement 30 motorisé, une section de réception 40 et une section de déversement 50 permettant respectivement de recevoir et de déverser les produits.

De façon connue, le convoyeur 100 reçoit au niveau de la section de réception 40 un produit, en vrac ou par charges isolées, déchargé d’un conteneur de type benne, le produit atteint l’ensemble transporteur 20 dans sa partie inférieure. L’ensemble transporteur 20, entraîné par le dispositif d’entraînement 30, déplace continuellement le produit déchargé, de sa partie inférieure vers sa partie supérieure, pour qu’il soit déversé au travers de la section de déversement 50 en passant par une ouverture 51, et stocké dans un réservoir ou un lieu approprié.

En outre, la réception du produit au niveau de la section de réception 40 du convoyeur 100 peut être effectuée au moyen d’une trémie, non représentée, qui serait positionnée adéquatement au départ de l’ensemble transporteur 20.

Ainsi, le convoyeur 100 opère un transfert du produit entre une source, telle qu’une remorque de livraison, et une destination, telle qu’un silo de stockage, selon diverses configurations qui s’adaptent aux besoins de chaque secteur d’activité.

Dans toute la description, les termes « haut », « bas », « avant », « arrière », « supérieur », « inférieur » ainsi que les termes et expressions qui peuvent leurs être associés ou en être dérivés seront compris, sauf précision ou évidence contraire, comme ayant le sens que leur donnerait un utilisateur du convoyeur 100 représenté sur les figures. Compte tenu du système d’axes représenté sur la figure 1, l’avant et le haut sont situés respectivement suivant les Y croissants et les Z croissants.

Le convoyeur 100, selon le mode de réalisation illustré, est un convoyeur élévateur, autrement dit, un convoyeur présentant une inclinaison par rapport à l’horizontale et permet ainsi un convoyage ascendant du produit avec une pente d’angle déterminé comme représenté sur la figure 2. De ce fait, l’ensemble transporteur 20 est pourvu de tasseaux 21 transversaux assurant la montée du produit lorsque le convoyeur est actionné tout en bloquant, sur une hauteur utile, la retombée du produit par gravité.

L’ensemble transporteur 20, selon l’exemple illustré, comporte principalement, outre les tasseaux 21, une bande transporteuse 22 sur laquelle lesdits tasseaux sont fixés, et des palettes transversales 23 enveloppées par ladite bande transporteuse. L’agencement de ces différents éléments est visible sur la figure 3.

Chaque tasseau 21, selon l’exemple illustré, présente une forme allongée de faible épaisseur avec une hauteur adaptée aux volumes de produits transportés par le convoyeur 100. Les tasseaux 21 peuvent être fabriqués séparément et rapportés in situ sur la bande transporteuse 22 par soudure ou par tout autre moyen de fixation garantissant une bonne étanchéité, ou fabriqués d’un seul tenant avec la bande transporteuse 22 par moulage par exemple. De plus, les tasseaux 21 sont disposés perpendiculairement aux bords longitudinaux de la bande transporteuse 22 en étant régulièrement espacés.

Cette dernière propriété n’est cependant pas obligatoire et les tasseaux peuvent être disposés en chevrons ou selon toute autre configuration usuelle connue de l’homme du métier.

La bande transporteuse 22 est une bande sans fin en matériau souple tel qu’un polychlorure de vinyle (PVC) souple, du caoutchouc ou d’autres polymères dérivés de ces derniers, qui constitue un revêtement de fond du convoyeur 100 sur lequel repose le produit transporté. La bande transporteuse 22 est supportée par les palettes transversales 23 qu’elle recouvre quasi intégralement.

Les palettes transversales 23 constituent l’ossature mobile de l’ensemble transporteur 20 et permettent notamment de communiquer leur mouvement à la bande transporteuse 22. En effet, le dispositif d’entraînement 30 motorisée comprend un groupe motoréducteur, et, à chaque côté latéral de l’ensemble transporteur 20, un pignon moteur et une chaine à galets couplée à chacune des palettes transversales 23.

Chaque palette transversale 23 est donc montée entre les deux chaines latérales, et plus précisément entres deux maillons 31 desdites chaines en vis-à-vis. Le détail représenté en figure 4 permet de visualiser un maillon 31 auquel la palette 23 est fixée au moyen d’une platine par exemple.

Le dispositif d’entraînement 30 présente une architecture qui permet à la traction d’être répartie sur les deux côtés latéraux de l’ensemble transporteur 20. Par conséquent, le dispositif d’entraînement 30 comporte des moyens pour maintenir une synchronicité entre ses éléments tels que des barres rigides reliant les chaines.

La figure 4 représente un détail d’une coupe transversale du convoyeur 100 permettant de visualiser les principales caractéristiques du système d’étanchéité selon l’invention. Il est important de noter qu’étant donnée la symétrie globale du convoyeur 100, et plus particulièrement de l’ensemble transporteur 20, par rapport à un plan longitudinal de symétrie, la figure 4 représente indifféremment les deux bords longitudinaux du convoyeur à une symétrie axiale près.

À cet effet, chaque palette transversale 23 comporte un méplat 231 ménagé à chacune de ses extrémités, une sole de glissement 24 est disposée en appui sur chaque rangée de méplats obtenue. La bande transporteuse 22 repose sur le cadre que forment les palettes 23 et les deux soles de glissement 24. Un bloc d’étanchéité 25 fixé à une paroi latérale 11, un soufflet 26 et des obstacles 27 sont disposés sur chaque bord longitudinal de la bande 22 en prolongement des tasseaux 21 de sorte à constituer une bordure d’étanchéité latérale dont le fonctionnement est décrit dans la suite.

Les méplats 231 des palettes transversales 23 présentent une hauteur sensiblement supérieure à l’épaisseur des soles de glissement 24.

Chaque sole de glissement 24, selon l’exemple de réalisation illustré, est une tôle pliée en forme de Z à angle droit adaptée aux spécificités structurales du convoyeur 100.

Les soles de glissement 24 présentent une certaine résistance à la flexion entre deux liaisons appui plan successives matérialisées par le contact entre lesdites soles de glissement et les méplats des palettes transversales 23.

Ainsi, les soles de glissement 24 permettent d’éviter l’affaissement des bords de la bande transporteuse 22 soutenus par lesdites soles, sous le poids du produit transporté, entre deux palettes transversales 23 successives. Ce phénomène d’affaissement de la bande transporteuse entre deux palettes est responsable d’une majeure partie des fuites latérales de produit observées dans les convoyeurs de l’art antérieur. Les figures 5a et 5b illustrent la résolution du problème d’affaissement de la bande transporteuse de façon simplifiée.

En effet, dans le cas d’un convoyeur de l’art antérieur représenté sur la figure 5a, la bande transporteuse 22, souple, fléchit entre deux palettes transversales 23 sous l’effet du poids du produit P. Par conséquent, il se crée une ouverture 221 entre la bande 22 et la paroi latérale 11 surplombant les palettes. Le diamètre, ou flèche F, de l’ouverture 221 varie en fonction de plusieurs paramètres tels que l’effort tranchant dû à la contrainte poids du produit, les propriétés mécaniques de la bande 22, l’écart E entre les palettes 23, et permet aux graines G de plus faible diamètre par exemple de fuiter par ladite ouverture.

Dans l’art antérieur, ce problème peut être partiellement résolu en réduisant l’écart E entre palettes, avec pour conséquence une multiplication du nombre de palettes et par là-même une augmentation des coûts et une pénalisation énergétique, et/ou en choisissant un matériau moins souple pour la bande.

Selon la présente invention telle que représentée sur la figure 5b, l’adjonction d’une sole de glissement 24 entre les palettes 23 pour supporter la bande transporteuse 22 permet de contrecarrer la déformation latérale de ladite bande, ou tout du moins de sa portion reposant sur ladite sole, sous le poids du produit transporté et d’éviter ainsi la formation d’ouverture de fuite entre la paroi latérale 11 et la bande transporteuse 22. Il en résulte que la déformation de la bande transporteuse 22 reste localisée à l’intérieur du cadre que forment deux palettes successives et les deux soles de glissement joignant lesdites palettes. Cette déformation au centre ne présente aucun risque de fuite du produit transporté.

Chaque bloc d’étanchéité 25, selon l’invention, permet d’appuyer la bande transporteuse 22 contre la sole de glissement 24, sur toute la longueur de cette dernière, en étant fixé à la paroi latérale 11 comme représenté sur la figure 4. Les blocs d’étanchéité 25 sont réglables en hauteur par rapport aux parois latérales 11. Ce réglage en hauteur correspond à un réglage de la pression exercée par les blocs d’étanchéité sur la bande transporteuse 22. Les blocs d’étanchéité 25 sont par exemple réglables en hauteur par des moyens de fixation comprenant des vis, des écrous et des trous oblongs.

Les blocs d’étanchéité 25 sont en polymère hautement résistant, de préférence en polyéthylène haute densité (PEHD).

Avantageusement, les blocs d’étanchéité 25 permettent de limiter au maximum toute fuite de produit, et représentent une solution très efficace même pour des graines de petit calibre. L’étanchéité latérale se trouve donc grandement améliorée par la présence des blocs 25 le long des bords longitudinaux de l’ensemble transporteur 20.

De par leur rigidité, les soles de glissement 24 ne peuvent pas être prolongées jusqu’à l’extrémité supérieure de l’ensemble transporteur 20 qui correspond à la fin de chaine et au niveau de laquelle les palettes transversales 23 s’enroulent et repartent dans le sens descendant.

La sole de glissement 24 représentée sur la figure 6 ne s’étend pas jusqu’à l’extrémité supérieure de l’ensemble transporteur et se limite, par exemple, à l’avant dernière palette 23 avant l’enroulement, le méplat 231 de la palette 23 entamant l’enroulement reste dégagé de ladite sole. En effet, l’enroulement crée une distorsion polygonale de la bande transporteuse, non représentée sur la figure 6, due à la cinématique des palettes 23 et à leurs faces planes, et la présence d’une sole de glissement au niveau de l’enroulement pourrait provoquer une usure de la bande souple, voire même son déchirement.

Toujours en référence à la figure 6, il apparaît que la longueur limitée de la sole de glissement 25 laisse subsister un vide, ou une absence de support, entre la dernière et l’avant dernière palettes 23, le long des méplats concernés, favorisant ainsi l’apparition du phénomène d’affaissement de la bande transporteuse à cet emplacement. Cet affaissement reste néanmoins limité en raison de la tension de la bande au niveau de l’enroulement, mais malgré tout responsable de certaines fuites de produit.

Les soufflets 26 et les obstacles 27 permettent d’apporter une étanchéité supplémentaire pour les fuites à l’arrivée ci-dessus décrites en contenant le produit qui fuite au niveau de l’enroulement supérieur pour qu’il ne pénètre pas dans le châssis du convoyeur.

Chaque soufflet 26 est solidaire de la bande transporteuse 22 et entoure entièrement ladite bande sur un contour périphérique latéral de sorte que les deux soufflets 26 constituent les bordures latérales de la bande 22.

Les soufflets 26 tels que représentés sur la figure 7 présentent une forme ondulée, connue de l’homme du métier dans des bandes transporteuses de dimensions réduites, et sont fabriqués dans le même matériau que la bande transporteuse 22, de préférence un PVC souple. Par exemple, les soufflets 26 sont soudés sur la bande transporteuse. La forme ondulée des soufflets 26 permet, grâce aux creux, de remonter les graines présentes entre lesdits soufflets et les parois latérales 11. Cependant, dès lors que le diamètre des graines devient très petit, tel que celui des graines de colza, l’effet remontant des soufflets 26 devient négligeable, voire quasi nul, et les graines s’accumulent et se tassent en bas des soufflets, rendant le nettoyage du convoyeur très délicat.

De façon avantageuse, les obstacles 27 permettent ralentir la retombée des graines, et leur présence favorise une récupération et un déversement à l’arrivée de la totalité du produit fuyant au niveau de l’enroulement supérieur.

Chaque obstacle 27, selon l’exemple de réalisation illustré, est un bloc parallélépipédique disposé contre le bloc d’étanchéité 25 avec un jeu fonctionnel et devant un creux du soufflet 26. De préférence, les obstacles 27 sont régulièrement espacés le long de chaque soufflet 26.

La figure 8 schématise le fonctionnement d’une portion de soufflet 26 seule ou combinée à un obstacle 27 selon l’invention en illustrant un mouvement ascendant de la bande transporteuse 22, et par là-même du soufflet et de l’obstacle solidaires de ladite bande, ainsi qu’un exemple de trajectoires d’une graine G dans les deux configurations et à trois instants chronologiques t0, t1 et t2.

Dans le cas d’un soufflet sans obstacles, la graine G commence par rebondir sur ledit soufflet, puis sur le bloc 25 pour retomber ensuite librement entre le soufflet et ledit bloc.

Avantageusement, dans le cas d’un soufflet avec obstacles, la graine percute l’obstacle 27 après son rebond initial sur le soufflet, se stabilise éventuellement sur ledit obstacle qui la fait remonter jusqu’à la section de déversement 50.

Les modes de trajectoires de la graine décrits ci-dessus sont donnés à titre explicatif simplement pour que l’on comprenne que les graines ont une probabilité de franchir la ligne d’arrivée beaucoup plus grande dans le cas d’une bande équipée de soufflets et d’obstacles.

Selon la présente invention, chaque tasseau 21 comporte en outre une lèvre 211, qui apparait clairement sur la figure 4, à chacune de ses extrémités. Les lèvres 211 sont réalisées en matériau souple, en caoutchouc par exemple, et permettent d’obturer le passage entre les tasseaux 21 et les parois latérales 11.

Les lèvres 211 des tasseaux 21 font office de raclettes sur les parois latérales 11 du convoyeur et empêchent toute fuite latérale de produit entre tasseaux.

L’incorporation de lèvres en caoutchouc aux extrémités des tasseaux répond à une problématique qui concerne la majorité des bandes à tasseaux existantes entraînées par une chaine engrenant un pignon moteur.

En effet, dans tout convoyeur à chaine il existe un jeu fonctionnel entre chaque chaine et son pignon. Ce jeu induit de légères déviations transversales, vers la gauche et vers la droite, dans le mouvement des palettes transversales et donc, de la bande transporteuse fixée auxdites palettes. A cause de ces déviations de la bande transporteuse, les tasseaux, solidaires de ladite bande, ne peuvent pas être accolés aux parois latérales, au risque d’accentuer les frottements et de bloquer le convoyeur. De ce fait, les tasseaux dans les solutions antérieures ont une longueur inférieure à la largeur de la bande transporteuse qui les contient de sorte à laisser une marge pour les déviations de la bande.

Les tasseaux 21 selon l’invention peuvent également être réalisés, au moins en partie, en matériau souple, tel que le caoutchouc et le PVC, et ne pas nécessiter la présence de lèvres pour racler les bords du convoyeur.

En référence aux figures 9, 10 et 11, le convoyeur 100 selon l’invention est équipé d’un système d’étanchéité supplémentaire placé en amont de la section de réception 40. Le convoyeur 100 dispose à cet effet d’une partie horizontale, en prolongement de la partie inclinée de l’ensemble transporteur 20, comportant une membrane d’étanchéité 70.

La membrane d’étanchéité 70 est en polymère hautement résistant, de préférence en polyéthylène haute densité (PEHD), et recouvre la surface supérieure de la partie horizontale de la bande transporteuse 22 comme représenté sur la figure 11. La membrane 70 est en contact permanent avec les bords supérieurs des tasseaux 21 se trouvant en position verticale.

Selon l’exemple illustré, la membrane 70 repose sur au moins quatre tasseaux 21 formant ainsi au moins trois compartiments étanches par le haut sur la partie horizontale du convoyeur.

Cette solution permet ainsi de se passer des bavettes en caoutchouc utilisées dans l’art antérieur et qui sont généralement positionnées à l’intérieur de la jonction 60. Lorsqu’un convoyeur tel que celui de l’invention comporte ce genre de bavettes, les tasseaux viennent les pousser à chaque passage occasionnant ainsi un retour en position initiale desdites bavettes avec une certaine durée, due au rappel élastique, suffisante pour provoquer une fuite du produit.

Il ressort de la description de la présente invention que des éléments supplémentaires, usuels pour l’homme du métier, peuvent être ajoutés au convoyeur, et que certains éléments peuvent être réalisés différemment sans pour autant sortir du cadre de l’invention.

Claims (11)

1. Convoyeur (100) à bande, pour le transport de produits en vrac ou de charges isolées, comprenant un châssis (10), un ensemble transporteur (20), et un dispositif d’entraînement (30) motorisé, l’ensemble transporteur comportant une pluralité de palettes transversales (23) couplées à au moins une chaine entraînée par un pignon moteur du dispositif d’entraînement et sur lesquelles une bande transporteuse (22) souple est fixée, caractérisé en ce qu’il comporte au niveau de chaque bord latéral de l’ensemble transporteur : une sole de glissement (24) placée au-dessus des extrémités d’une partie des palettes transversales et au-dessous de la bande transporteuse, un bloc d’étanchéité (25) fixé à une paroi latérale (11) du convoyeur et appuyant la bande transporteuse contre ladite sole de glissement, et un soufflet (26) le long du contour latéral de la bande transporteuse.
2. Convoyeur à bande selon la revendication 1, dans lequel l’ensemble transporteur (20) présente une inclinaison par rapport au plan horizontal permettant un transport des produits et des charges dans un sens ascendant, au moyen de tasseaux (21) transversaux équipant la bande transporteuse (22).
3. Convoyeur à bande selon la revendication 2, dans lequel chaque tasseau (21) comporte deux lèvres (211) extrémales souples raclant les parois latérales (11) lorsque ledit tasseau est en mouvement, et dans lequel les tasseaux (21) sont régulièrement espacés le long de la bande transporteuse (22).
4. Convoyeur à bande selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel chaque palette transversale (23) comporte un méplat (231) à chacune de ses extrémités, et dans lequel chaque sole de glissement (24) est placée dans les méplats (231) des palettes transversales (23) se trouvant directement en dessous.
5. Convoyeur à bande selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel chaque sole de glissement (24) est une tôle pliée s’étendant strictement sur les palettes transversales (23) situées entre un enroulement de départ de la chaine et un enroulement d’arrivée de la chaine.
6. Convoyeur à bande selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel chaque bloc d’étanchéité (25) est réglable en hauteur par rapport à la paroi latérale (11) à laquelle il est fixé, et est constitué d’un polymère de haute résistance.
7. Convoyeur à bande selon la revendication 6, dans lequel les blocs d’étanchéité (25) sont en polyéthylène de haute densité (PEHD).
8. Convoyeur à bande selon l’une quelconque des revendications précédentes, comportant en outre, au niveau de chaque bord latéral de l’ensemble transporteur (20), des obstacles (27) situés entre le bloc d’étanchéité (25) et le soufflet (26), chacun desdits obstacles étant accolé audit bloc d’étanchéité et en vis-à-vis d’un creux dudit soufflet.
9. Convoyeur à bande selon l’une quelconque des revendications précédentes en combinaison avec la revendication 2, dans lequel l’ensemble transporteur (20) présente une portion horizontale en amont d’une section de réception (40) comportant une membrane d’étanchéité (70) couvrant ladite portion horizontale en étant au contact des bords supérieurs d’une partie des tasseaux (21).
10. Convoyeur à bande selon la revendication 9, dans lequel la membrane d’étanchéité (70) est en polyéthylène de haute densité (PEHD).
11. Convoyeur à bande selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la bande transporteuse (22) et le soufflet (26) sont en polychlorure de vinyle (PVC) souple, en caoutchouc, ou en matériau dérivé des deux derniers.