FR3082552A1

FR3082552A1 - Turbomachine d'aeronef a double flux comprenant un reservoir de lubrifiant dans un compartiment inter-veines, ainsi que des moyens ameliores de remplissage du reservoir

Info

Publication number: FR3082552A1
Application number: FR1855346A
Authority: FR
Inventors: Pierrot GUILLOU
Original assignee: Safran Aircraft Engines SAS
Current assignee: Safran Aircraft Engines SAS
Priority date: 2018-06-18
Filing date: 2018-06-18
Publication date: 2019-12-20
Anticipated expiration: 2038-06-18
Also published as: US10975741B2; FR3082552B1; US20190383180A1

Abstract

L'invention se rapporte à une turbomachine d'aéronef à double flux comprenant un compartiment inter-veines (50) logeant un réservoir de lubrifiant (54), le compartiment inter-veines étant délimité extérieurement par un capot (52) délimitant intérieurement une veine secondaire (14b) de la turbomachine, le capot comportant un accès obturable (64) à un orifice déporté (74) de remplissage du réservoir de lubrifiant. La turbomachine comporte en outre : - un orifice d'évacuation de trop plein (82) situé plus bas sur le réservoir que l'orifice d'introduction de lubrifiant (68) ; - un conduit d'évacuation de trop plein de lubrifiant (84) cheminant vers le bas à partir de l'orifice d'évacuation de trop plein (82) ; - une vanne d'évacuation (88) commandée, associée à l'orifice d'évacuation de trop plein (82) ; et - un dispositif (90, 94) de commande de la vanne d'évacuation (88), le dispositif de commande étant accessible par l'accès (64).

Description

TURBOMACHINE D'AERONEF A DOUBLE FLUX COMPRENANT UN RESERVOIR DE LUBRIFIANT DANS UN COMPARTIMENT INTER-VEINES, AINSI QUE DES MOYENS AMELIORES DE REMPLISSAGE DU RESERVOIR

DESCRIPTION

DOMAINE TECHNIQUE

La présente invention se rapporte au domaine des turbomachines d'aéronef à double flux.

Elle concerne plus particulièrement une telle turbomachine dans laquelle un compartiment inter-veines de la turbomachine loge un ou plusieurs réservoirs de lubrifiant. Une solution de ce type est par exemple connue du document FR 3 046 200 Al.

ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE

Sur les turbomachines à double flux, il est effectivement prévu un compartiment entre une veine primaire et une veine secondaire, ce compartiment étant habituellement dénommé compartiment inter-veines. Il loge de nombreux équipements, dont l'accessibilité est parfois rendue difficile en raison de la forte densité de ces équipements, dans un espace relativement restreint.

Cette problématique d'accessibilité peut se rencontrer pour un réservoir de lubrifiant agencé dans le compartiment inter-veines. En effet, le remplissage du réservoir s'avère parfois délicat, en raison de l'accès difficile dans cet environnement très dense. Pour résoudre ce problème, il est possible de déporter des moyens permettant le remplissage, afin de s'éloigner de la zone encombrée du compartiment inter-veines. Dans un tel cas, la maîtrise du remplissage peut s'avérer compliquée, puisque l'opérateur se trouve à distance du réservoir de lubrifiant, sans nécessairement disposer d'un accès visuel à ce réservoir.

Il existe par conséquent un besoin d'optimisation des conceptions existantes, dans le but de faciliter la maîtrise des opérations de remplissage du réservoir agencé dans le compartiment inter-veines.

EXPOSÉ DE L'INVENTION

Pour répondre à ce besoin, l'invention a pour objet une turbomachine d'aéronef à double flux comprenant un compartiment inter-veines logeant un réservoir de lubrifiant, le compartiment inter-veines étant délimité extérieurement par un capot délimitant intérieurement une veine secondaire de la turbomachine, ledit capot comportant un accès obturable à un orifice déporté de remplissage du réservoir de lubrifiant, et la turbomachine comportant également un conduit de remplissage reliant l'orifice déporté de remplissage à un orifice d'introduction de lubrifiant prévu sur une partie supérieure du réservoir.

Selon l'invention, la turbomachine comporte en outre :

- un orifice d'évacuation de trop plein situé plus bas sur le réservoir que l'orifice d'introduction de lubrifiant ;

- un conduit d'évacuation de trop plein de lubrifiant cheminant vers le bas à partir de l'orifice d'évacuation de trop plein ;

- une vanne d'évacuation commandée, associée à l'orifice d'évacuation de trop plein ; et

- un dispositif de commande de la vanne d'évacuation, le dispositif de commande étant accessible par ledit accès.

Grâce à la présence de l'orifice d'évacuation et du conduit d'évacuation de trop plein, il devient aisé pour un opérateur de savoir à quel moment stopper son remplissage, même lorsqu'il réalise cette opération sans accès visuel au réservoir. De plus, la commande de la vanne d'évacuation s'effectuant par l'opérateur en passant sa main ou son bras à travers le même accès qui sert au remplissage déporté de lubrifiant, l'architecture proposée se révèle avantageusement simple et fonctionnelle. Enfin, en position fermée telle qu'adoptée durant le vol, la vanne d'évacuation interdit les fuites de lubrifiant en dehors du réservoir.

L'invention prévoit de préférence au moins l'une des caractéristiques optionnelles suivantes, prises isolément ou en combinaison.

Le dispositif de commande de la vanne d'évacuation comporte un organe de commande accessible par l'accès, et de préférence un câble reliant l'organe de commande à la vanne d'évacuation. Dans cet exemple préféré, la solution est mécanique. Cependant, la vanne d'évacuation pourrait être électrique, et commandée à distance par un organe de commande du type bouton agencé à proximité de l'orifice déporté de remplissage.

La turbomachine comporte une vanne de remplissage commandée, associée à l'orifice d'introduction de lubrifiant prévu sur la partie supérieure du réservoir, et le dispositif de commande de la vanne d'évacuation est configurée pour commander également ladite vanne de remplissage, via le même organe de commande. Cette commande additionnelle s'effectue par exemple par un autre câble, ou par l'intermédiaire d'un dispositif de transmission de mouvement agencé entre les deux vannes concernées.

En effet, selon une possibilité, une liaison mécanique de couplage est prévue pour relier entre elles la vanne d'évacuation et la vanne de remplissage, afin que l'actionnement de l'une de ces vannes entraîne également l'actionnement de l'autre vanne. Cela permet notamment de limiter la longueur/le cheminement des câbles.

L'organe de commande est un levier, de préférence articulé à proximité de l'orifice déporté de remplissage.

Alternativement à la solution de vanne de remplissage, il peut être prévu des moyens anti-retour de lubrifiant, associés à l'orifice d'introduction de lubrifiant prévu sur la partie supérieure du réservoir.

Quelle que soit la solution retenue, le conduit d'évacuation de trop plein de lubrifiant présente de préférence une extrémité basse libre, ou raccordée à un drain relié à une coupelle de remplissage de lubrifiant à travers laquelle est pratiqué ledit orifice déporté de remplissage. Dans le premier cas, ce sont d'éventuelles fuites par l'extrémité libre du conduit d'évacuation de trop plein qui sont surveillées par l'opérateur réalisant le remplissage, tandis que dans le second cas, ce sont les fuites via la sortie du drain relié à la coupelle de remplissage.

Ladite extrémité basse libre du conduit d'évacuation de trop plein est préférentiellement fermée par un bouchon démontable.

Ledit orifice déporté de remplissage est préférentiellement fermé par un bouchon démontable accessible par l'accès.

Enfin, le réservoir de lubrifiant se situe en amont d'un corps haute pression de la turbomachine, et de préférence autour d'un compresseur basse pression appartenant à un corps basse pression de la turbomachine. L'accès se situe quant à lui de préférence en aval du compresseur basse pression, et plus préférentiellement autour d'une chambre de combustion de la turbomachine et/ou d'un compresseur haute pression de la turbomachine.

L'invention a également pour objet un procédé de remplissage d'un réservoir de lubrifiant d'une telle turbomachine, comportant les étapes successives suivantes :

- ouverture de l'accès obturable ;

- introduction de lubrifiant dans l'orifice déporté de remplissage, avec la vanne d'évacuation agencée en position ouverte via le dispositif de commande ;

- surveillance d'une évacuation de lubrifiant par le conduit d'évacuation de trop plein ;

- arrêt du remplissage de lubrifiant et fermeture de la vanne d'évacuation après une détection d'une évacuation de lubrifiant par le conduit d'évacuation de trop plein ; et

- obturation de l'accès.

D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront dans la description détaillée non limitative ci-dessous.

BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS

Cette description sera faite au regard des dessins annexés parmi lesquels ;

- la figure 1 représente une vue schématique en coupe longitudinale d'une turbomachine à double flux selon l'invention ;

- la figure 2 représente une vue schématique d'une partie d'un compartiment inter-veines de la turbomachine, selon un premier mode de réalisation préféré de l'invention ;

- la figure 3 représente une vue similaire à celle de la figure 2, selon un second mode de réalisation préféré de l'invention ; et

- la figure 4 représente un opérateur agencé à côté de la turbomachine représentée sur les figures précédentes, avant la mise en œuvre d'un procédé de remplissage d'un réservoir de lubrifiant agencé dans le compartiment inter-veines.

EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE MODES DE RÉALISATION PRÉFÉRÉS

En référence à la figure 1, il est représenté une turbomachine 1 à double flux selon l'invention, du type turboréacteur à double corps.

Dans toute la description qui va suivre, par convention, les termes « amont » et « aval » sont à considérer en rapport avec une direction principale d'écoulement des gaz au travers de la turbomachine, cette direction étant représentée schématiquement par la flèche 6.

La turbomachine 1, d'axe central longitudinal 2, comprend d'amont en aval un compresseur basse pression 5, un compresseur haute pression 7, une chambre de combustion 11, une turbine haute pression 10 et une turbine basse pression 8.

De manière conventionnelle, après avoir traversé la soufflante, l'air se divise en un flux primaire central 12a et un flux secondaire 12b qui entoure le flux primaire. Le flux primaire 12a s'écoule dans une veine principale 14a de circulation des gaz traversant les compresseurs 5, 7, la chambre de combustion 11, et les turbines 10, 8. Le flux secondaire 12b s'écoule quant à lui dans une veine secondaire 14b délimitée radialement vers l'extérieur par un carter de soufflante 20, à l'amont de la turbomachine. Cette délimitation se poursuit vers l'aval par une virole extérieure 40 d'un carter intermédiaire 28, fixée sur l'extrémité aval du carter de soufflante 20. A cet égard, il est noté que de manière conventionnelle, le carter intermédiaire 28 présente non seulement la virole 40, mais également un moyeu 42, ainsi que des bras radiaux 44 reliant le moyeu 42 à la virole extérieure 40. Le moyeu 42 est relié à un carter central 32, également dit carter core, qui s'étend vers l'aval à partir de ce moyeu. Ce dernier forme une délimitation amont d'un compartiment inter-veines 50, logeant une pluralité d'équipements. Le compartiment 50 est ainsi délimité radialement vers l'intérieur par le carter central 32, et radialement vers l'extérieur par un ou plusieurs capots 52 formant la délimitation intérieure de la veine secondaire 14b. Vers l'amont, le compartiment inter-veines 50 est plus précisément délimité par un flasque aval 62 du moyeu de carter intermédiaire.

Sur les nombreux équipements logés dans la partie amont du compartiment inter-veines 50, seul un réservoir de lubrifiant 54 a été représenté, et ce pour des raisons de clarté de la figure. Ce réservoir 54 est destiné à fournir du lubrifiant aux éléments environnants, via une ou plusieurs pompes également logées dans le compartiment 50. C'est notamment le cas pour un réducteur 56, entraîné par un corps basse pression 60a comprenant le compresseur 5 et la turbine 8. De manière classique, le corps basse pression 60a s'ajoute à un corps haute pression 60b comportant le compresseur 7 et la turbine 10. Le réducteur 56 est quant à lui prévu pour entraîner la soufflante 3, afin que celle-ci tourne à une vitesse de rotation inférieure à celle du corps basse pression 60a.

Le réservoir de lubrifiant 54 se trouve proche du flasque aval 62 du moyeu 42 de carter intermédiaire. Dans le compartiment inter-veines 50, le réservoir 54 est agencé autour du compresseur basse pression 5, c'est-à-dire en amont du corps haute pression 60b. Le réservoir 54 peut par exemple présenter une forme partiellement annulaire s'étendant circonférentiellement autour du compresseur basse pression 5.

Par ailleurs, le capot 52 est pourvu d'un accès 64 obturable, qui forme une ouverture dans ce capot. Cet accès 64 est dimensionné de manière à pouvoir permettre le passage de la main ou d'un bras d'un opérateur. Ainsi, l'opérateur peut avoir accès à un ou plusieurs équipements logés dans le compartiment inter-veines 50 délimité par le capot. Typiquement, l'accès présente une forme globale carrée ou rectangulaire, dont chaque côté mesure par exemple entre 10 cm et 40 cm. En vol, cet accès 64 est obturé par un carénage 66 de nature amovible, ou bien monté mobile sur l'accès 64 afin de pouvoir adopter une position fermée ainsi qu'une position ouverte libérant l'accès aux équipements.

L'accès obturable 64 est en particulier dédié au remplissage à distance du réservoir 50 en lubrifiant, comme cela sera détaillé en référence aux figures suivantes. Il se situe dans une partie plus accessible en aval du réservoir 50 et du compresseur basse pression 5, et encore plus préférentiellement en aval du compresseur haute pression 7, autour de la chambre de combustion 11.

En référence à présent à la figure 2, il est montré de façon agrandie le réservoir 54 dans son compartiment inter-veines 50. En partie supérieure 54a, ce réservoir comporte un orifice d'introduction de lubrifiant 68, sur lequel est installé une vanne de remplissage commandée 70. L'orifice d'introduction de lubrifiant 68 est raccordé à un conduit de remplissage 72 s'étendant vers l'aval, et le reliant à un orifice déporté 74 de remplissage du réservoir. Cet orifice 74 traverse le fond d'une coupelle de remplissage de lubrifiant 76, fixée dans le compartiment inter-veines 50. L'accès 64 est prévu pour permettre à un opérateur d'accéder à l'orifice déporté de remplissage 74, en passant la main ou le bras à travers cet accès. En d'autres termes, l'orifice 74 se trouve radialement en regard de l'accès 64, à une distance n'excédant de préférence pas 0,4 m. Alternativement, cet orifice 74 peut être légèrement décalé axialement de l'accès 64, tout en restant accessible depuis celui-ci par l'opérateur. Il est équipé d'un bouchon 75 démontable par l'accès 64, par exemple un bouchon vissé dans l'orifice déporté 74.

En alternative, l'accès 64 peut être obturé par une pièce solidaire du bouchon 75 démontable, cette pièce pouvant former une continuité de surface avec le capot 52 délimitant intérieurement la veine secondaire de la turbomachine. Cette pièce est configurée de façon à ce que sa mise en place pour obturer l'accès 64 permette au bouchon 75 de fermer l'orifice déporté de remplissage 74.

La coupelle de remplissage 76 présente une fonction anti-débordement à l'aide d'un orifice dédié 78, situé plus haut que l'orifice déporté de remplissage 74. Un drain 80 s'étend vers le bas à partir de cet orifice 78, pour évacuer vers le bas le lubrifiant qui déborderait de la coupelle lors du remplissage. Ce surplus de lubrifiant est de préférence collecté à la sortie 86 du drain 80 par une capacité dédiée (non représentée), située par exemple en dehors du compartiment inter-veines 50, dans une zone plus proche du sol et plus accessible que ce compartiment. La canalisation formant le drain 80 pourra par exemple traverser radialement la veine secondaire par un bras de drainage disposé à six heures pour le passage de drains, voire aussi de servitudes, pour que la sortie 86 du drain 80 rejoigne un point bas d'une nacelle entourant la turbomachine. Le lubrifiant s'échappant par cette sortie 86 pourra par exemple être récupéré dans un réceptacle disposé au sol, pour éviter de salir le tarmac.

L'une des particularités de l'invention réside dans la présence d'un orifice d'évacuation de trop plein 82 situé plus bas sur le réservoir que l'orifice d'introduction de lubrifiant 68, mais toujours en partie supérieure 54a de ce réservoir. Les deux orifices 68, 82 sont ainsi décalés verticalement l'un de l'autre, mais de préférence également décalés selon une autre direction orthogonale à la direction verticale. En faisant en sorte que l'orifice 82 ne soit pas au droit verticalement de l'orifice 68, cette disposition permet d'éliminer le risque que du lubrifiant introduit par l'orifice 68 soit involontairement extrait du réservoir par l'orifice 82.

Un conduit 84 d'évacuation de trop plein de lubrifiant chemine vers le bas à partir de l'orifice d'évacuation de trop plein 82. Dans ce premier mode de réalisation préféré, l'extrémité basse 84a du conduit 84 se raccorde sur le drain de coupelle 80, de sorte qu'une seule sortie de lubrifiant commune 86 est conservée.

L'orifice d'évacuation de trop plein 82 est équipé d'une vanne d'évacuation commandée 88. Pour commander cette vanne 88, il est prévu un dispositif de commande comportant un organe de commande manuelle 90 accessible par l'accès 64. Cet organe 90 est préférentiellement un levier de commande, articulée sur une ferrure 92 solidaire de la coupelle 76. Le levier de commande 90 se situe ainsi à proximité de l'orifice déporté de remplissage 74, en étant également en regard radialement de l'accès 64 pour être facilement manipulé par la main d'un opérateur. Le levier de commande 90 est relié à un câble 94 raccordé à la vanne d'évacuation 88. En manœuvrant le levier 90, la vanne 88 peut être amenée d'une position ouverte adoptée durant le remplissage du réservoir 54, la turbomachine étant à l'arrêt, à une position fermée adoptée durant le fonctionnement de la turbomachine, et inversement. De cette manière, il est possible de détecter l'instant auquel le remplissage du réservoir est achevé, par identification d'une évacuation de lubrifiant via la sortie 86 commune au drain 80 et au conduit d'évacuation de trop plein 84. Il est aussi possible d'éviter les fuites de lubrifiant en condition de fonctionnement de la turbomachine, du fait de la fermeture de la vanne d'évacuation 88.

Pour des raisons de simplicité d'utilisation, le levier 90 commande également la vanne de remplissage 70, par exemple via un autre câble 96 reliant le levier 90 à la vanne 70. Selon une variante possible du premier mode de réalisation préféré de l'invention , un seul câble 94 ou 96 est utilisé pour relier le levier 90 à l'une des vannes 70, 88, et une liaison mécanique de couplage par un câble, une tringle, ou tout moyen équivalent, est prévue par exemple sur la paroi extérieure du réservoir pour relier entre elles les deux vannes afin de coupler mutuellement leurs positions respectives (ouverte ou fermée). Ainsi, l'actionnement d'une vanne entraîne également l'actionnement de l'autre vanne. Dans ce premier mode de réalisation incluant sa variante susmentionnée, l'ouverture des vannes 70, 88 s'effectue de manière mécanique et sensiblement simultanée, par actionnement du levier articulé 90. Il en est de même pour leur fermeture.

Selon un second mode de réalisation montré sur la figure 3, la vanne de remplissage est remplacée par un simple clapet anti-retour 70' ou un moyen équivalent, évitant au lubrifiant de remonter du réservoir vers le conduit de remplissage 72 pendant le fonctionnement de la turbomachine. Le levier 90 ne commande donc plus que la vanne d'évacuation 88.

En outre, dans ce second mode de réalisation préféré, le conduit d'évacuation de trop plein 84 présente une extrémité basse 84a qui n'est plus raccordée sur le drain de coupelle 80, mais qui reste libre et indépendante du drain. Cette extrémité basse 84a est alors préférentiellement équipée d'un bouchon démontable 98, de préférence vissé, et retiré durant le remplissage afin de surveiller une éventuelle évacuation de lubrifiant signifiant la fin du remplissage du réservoir.

En alternative à la surveillance d'un éventuel écoulement de lubrifiant par l'extrémité basse 84a du conduit d'évacuation de trop plein 84, il est possible de prévoir un élément électro-sensible installé dans le conduit d'évacuation 84, par exemple capable de détecter la modification d'une résistivité en présence d'huile, et relié à un indicateur visuel situé au niveau de l'accès 64 du remplissage de façon à ce que l'opérateur effectuant le remplissage puisse surveiller en même temps l'indicateur visuel de trop plein.

Le fait que le conduit d'évacuation de trop plein 84 ne soit pas raccordé au drain de coupelle 80 présente un avantage en particulier dans le cadre du remplacement de la vanne de remplissage par un clapet anti-retour, ou un moyen équivalent. En effet, si le clapet anti-retour 70' reste bloqué fermé pendant le remplissage du réservoir 54, le conduit de remplissage 72 va se remplir jusqu'à refluer dans la coupelle 76 et du lubrifiant va être évacué par le drain de coupelle 80. L'opérateur effectuant le remplissage risque de ne pas remarquer le reflux de lubrifiant dans la coupelle vers le drain 80, même si les dimensions et la forme de la coupelle peuvent être adaptées pour rendre particulièrement visible par l'opérateur un tel reflux de lubrifiant. Si la sortie 86 était commune au drain 80 et au conduit d'évacuation de trop plein 84, l'évacuation de lubrifiant via la sortie 86, qui peut être repérée par le même opérateur ou par un second, pourrait être interprétée comme signifiant la fin du remplissage du réservoir, alors qu'en réalité, le réservoir serait en déficit de lubrifiant. Au contraire, avec une sortie 86 non commune, une évacuation de lubrifiant via la sortie 86 signifie nécessairement que ce lubrifiant provient de la coupelle 76.

Ici également, le surplus de lubrifiant est de préférence collecté à l'extrémité basse 84a par une capacité dédiée (non représentée), située par exemple en dehors du compartiment inter-veines 50, dans une zone plus proche du sol et plus accessible que ce compartiment. Là aussi, de même que pour le drain 80, le conduit d'évacuation de trop plein 84 pourra traverser radialement la veine secondaire par un bras de drainage disposé à six heures, pour que son extrémité basse 84a se situe en un point bas d'une nacelle entourant la turbomachine.

L'invention peut également être mise en œuvre selon un troisième mode de réalisation reprenant toutes les caractéristiques du premier mode de réalisation préféré, et en particulier une vanne de remplissage commandée par le dispositif de commande de la vanne d'évacuation, sauf la caractéristique relative à la sortie de lubrifiant commune au conduit 84 d'évacuation de trop plein et au drain de coupelle 80. Il est en effet possible de prévoir une sortie 86 du drain 80 séparée de la sortie du conduit d'évacuation de trop plein 84, comme prévu dans le second mode de réalisation préféré, quel que soit le système d'obturation (vanne commandée ou clapet anti-retour) de l'orifice d'introduction de lubrifiant 68 situé sur le réservoir.

Dans chacun des modes de réalisation décrits précédemment, pour assurer le remplissage du réservoir 54, l'opérateur se positionne tout d'abord au niveau du compartiment inter-veines 50, afin d'accéder au carénage 66 fermant l'accès 64. Pour ce faire, l'opérateur 100 peut se dresser sur une plateforme 102, comme cela a été schématisé sur la figure 4. Ensuite, il libère / ouvre l'accès 64 en retirant le carénage 66, ou en l'amenant en position ouverte. Lorsque ce carénage 66 est solidaire du bouchon 75, ce dernier est ainsi retiré en même temps que le carénage 66. Dans le cas contraire, le bouchon 75 de l'orifice déporté de remplissage 74 est retiré en passant la main par l'accès 64, puis l'opérateur introduit, toujours par ce même accès, du lubrifiant dans l'orifice déporté 74. Cette introduction s'effectue avec au moins la vanne 88 amenée préalablement en position ouverte, via le levier de commande 90.

Pendant le remplissage, le lubrifiant s'écoule par gravité successivement dans la coupelle 76, dans l'orifice déporté 74, dans le conduit de remplissage 72, puis dans le réservoir 54 via la vanne de remplissage 70 amenée préalablement en position ouverte ou via le clapet antiretour 70'. L'opérateur surveillance une éventuelle évacuation de lubrifiant par le conduit d'évacuation de trop plein 84, via l'extrémité basse libre 84a ou la sortie commune 86, en fonction du mode de réalisation de la turbomachine.

Lorsqu'une telle évacuation de lubrifiant est détectée, elle signifie que le niveau haut du réservoir a été atteint. L'opérateur arrête alors le remplissage, et procède à la fermeture des vannes 70, 88 dans le premier mode de réalisation, ou seulement à la fermeture de la vanne 88 dans le second mode de réalisation dans lequel un simple clapet anti-retour 70' (ou un moyen équivalent) forme une vanne de remplissage adaptée pour se fermer de façon autonome à l'arrêt du débit la traversant.

Enfin, l'accès 64 est obturé en réinstallant le carénage 66, ou en l'amenant en position fermée.

Bien entendu, diverses modifications peuvent être apportées par l'homme du métier à l'invention qui vient d'être décrite, uniquement à titre d'exemples non limitatifs, et dont la portée est définie par les revendications annexées. En particulier, les caractéristiques 10 techniques des différents modes de réalisation sont combinables entre elles.

Claims

REVENDICATIONS

1. Turbomachine d'aéronef à double flux (1) comprenant un compartiment inter-veines (50) logeant un réservoir de lubrifiant (54), le compartiment inter-veines étant délimité extérieurement par un capot (52) délimitant intérieurement une veine secondaire (14b) de la turbomachine, ledit capot (52) comportant un accès obturable (64) à un orifice déporté (74) de remplissage du réservoir de lubrifiant, et la turbomachine comportant également un conduit de remplissage (72) reliant l'orifice déporté de remplissage (74) à un orifice d'introduction de lubrifiant (68) prévu sur une partie supérieure (54a) du réservoir, caractérisée en ce que la turbomachine comporte en outre :

- un orifice d'évacuation de trop plein (82) situé plus bas sur le réservoir que l'orifice d'introduction de lubrifiant (68) ;

- un conduit d'évacuation de trop plein de lubrifiant (84) cheminant vers le bas à partir de l'orifice d'évacuation de trop plein (82) ;

- une vanne d'évacuation (88) commandée, associée à l'orifice d'évacuation de trop plein (82) ; et

- un dispositif (90, 94) de commande de la vanne d'évacuation (88), le dispositif de commande étant accessible par ledit accès (64).
2. Turbomachine selon la revendication 1, caractérisée en ce que le dispositif de commande de la vanne d'évacuation comporte un organe de commande (90) accessible par ledit accès (64), et de préférence un câble (94) reliant l'organe de commande (90) à la vanne d'évacuation (88).
3. Turbomachine selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'elle comporte une vanne de remplissage (70) commandée, associée à l'orifice d'introduction de lubrifiant (68) prévu sur la partie supérieure (54a) du réservoir, et en ce que le dispositif de commande de la vanne d'évacuation est configurée pour commander également ladite vanne de remplissage (70), via le même organe de commande (90).
4. Turbomachine selon la revendication 3, caractérisée en ce qu'une liaison mécanique de couplage est prévue pour relier entre elles la vanne d'évacuation (88) et la vanne de remplissage (70), afin que l'actionnement de l'une de ces vannes (70, 88) entraîne également l'actionnement de l'autre vanne.
5. Turbomachine selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisée en ce que l'organe de commande (90) est un levier, de préférence articulé à proximité de l'orifice déporté de remplissage (74).
6. Turbomachine selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens anti-retour de lubrifiant (70'), associés à l'orifice d'introduction de lubrifiant (68) prévu sur la partie supérieure (54a) du réservoir.
7. Turbomachine selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le conduit d'évacuation de trop plein de lubrifiant (84) présente une extrémité basse (84a) libre, ou raccordée à un drain (80) relié à une coupelle de remplissage de lubrifiant (76) à travers laquelle est pratiqué ledit orifice déporté de remplissage (74).
8. Turbomachine selon la revendication précédente, caractérisée en ce que ladite extrémité basse libre (84a) du conduit d'évacuation de trop plein est fermée par un bouchon démontable (98).
9. Turbomachine selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le réservoir de lubrifiant (54) se situe en amont d'un corps haute pression (60b) de la turbomachine, et de préférence autour d'un compresseur basse pression (5) appartenant à un corps basse pression (60a) de la turbomachine, et en ce que ledit accès (64) se situe de préférence en aval du compresseur basse pression (5), et plus préférentiellement autour d'une chambre de combustion (11) de la turbomachine et/ou d'un compresseur haute pression (7) de la turbomachine.
10. Procédé de remplissage d'un réservoir de lubrifiant (54) d'une turbomachine (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte les étapes successives suivantes :

- ouverture de l'accès (64) obturable ;

- introduction de lubrifiant dans l'orifice déporté de remplissage (74), avec la vanne d'évacuation (88) agencée en position ouverte via le dispositif de commande (90, 94) ;

- surveillance d'une évacuation de lubrifiant par le conduit d'évacuation de trop plein (84) ;

5 - arrêt du remplissage de lubrifiant et fermeture de la vanne d'évacuation (88) après une détection d'une évacuation de lubrifiant par le conduit d'évacuation de trop plein (84) ; et

- obturation de l'accès (64).