FR3080454A1 - Machine d'essai de flexion pure d'une eprouvette - Google Patents

Abstract

L'invention concerne une machine d'essai de flexion (10) d'au moins une éprouvette (68), présentant deux extrémités opposées (64, 66). Elle comprend, d'une part un bâti support (12) et deux éléments longitudinaux flexibles (14, 16) solidaires dudit bâti support (10), et d'autre part deux bras (30, 32) montés respectivement à pivotement sur lesdits éléments longitudinaux (14, 16), chacun desdits deux bras (30, 32) présentant une extrémité de réception (38, 40) comportant un mors (42, 44), lesdits deux bras (30, 32) étant orientés pour que les mors (42, 44) reçoivent respectivement en prise lesdites extrémités d'éprouvette (64, 66), et pour pouvoir pivoter simultanément dans deux sens opposés. La machine comprend un pont de couplage (86, 82, 84, 88, 90) couplant mécaniquement lesdites extrémités de réception (38, 40).

Description

Machine d’essai de flexion pure d’une éprouvette

La présente invention se rapporte à une machine d’essai de flexion pure d’au moins une éprouvette.

Un domaine d'application de l'invention envisagé est notamment, mais non exclusivement, celui de la tenue des matériaux en fatigue. Une telle machine d'essai permet par exemple de tracer la courbe de Wohler, qui définit une relation entre la contrainte appliquée à une éprouvette et le nombre de cycles de déformation de ladite éprouvette jusqu'à sa rupture.

Il est usuel d'imprimer un fléchissement à une éprouvette au moyen d'un dispositif trois points. Ainsi, on ajuste une éprouvette longitudinale d'un matériau à tester sur deux supports espacés l'un de l'autre. Et on exerce alors une contrainte sur l'éprouvette longitudinale entre les deux supports. Un tel dispositif présente certains inconvénients, et notamment en termes de fréquence de sollicitations. Elles ne peuvent en effet excéder que difficilement 1.0 Hz si l’épaisseur de l’éprouvette est inférieure à 5 mm. D'autre part, compte tenu des forces de frottement inhérentes au dispositif, l'éprouvette subit des efforts parasites aux efforts de flexion.

Afin de s'affranchir de ces efforts parasites il a été imaginé de coupler deux éprouvettes identiques à un dispositif suspendu. Aussi, ladite machine d’essai comprend un bâti support et deux éléments longitudinaux flexibles accrochés au bâti support et s’étendant à distance, parallèlement l’un à l’autre. Le dispositif est suspendu aux deux éléments longitudinaux flexibles et il comprend deux premiers bras solidaires respectivement des rotors de deux moteurs pas à pas et deux seconds bras opposés solidaires des stators des moteurs. Chacun desdits deux premiers et seconds bras, présente une extrémité de réception comportant un mors, lesdits deux premiers et seconds bras étant respectivement orientés les uns vers les autres pour que lesdits mors reçoivent respectivement les extrémités des deux éprouvettes.

En outre, les deux premiers bras sont reliés respectivement aux deux éléments longitudinaux flexibles au niveau du rotor des moteurs pas à pas, tandis que ces derniers s’étendent verticalement parallèlement l’un à l’autre.

Ainsi, les deux moteurs et les bras respectivement reliés par l'intermédiaire des deux éprouvettes, sont respectivement suspendus au bâti support par les deux seuls éléments longitudinaux flexibles. Partant, lorsque les deux moteurs sont entraînés en mouvement dans les deux sens opposés, les deux éprouvettes sont entraînées en fléchissement dans deux sens opposés sans efforts parasites.

On pourra se reporter au document FR 2 843 633, lequel décrit une telle machine d’essai.

En revanche, compte tenu de ses différents éléments et de leur agencement, la machine est extrêmement complexe et coûteuse à mettre en œuvre.

Aussi, un problème qui se pose et que vise à résoudre la présente invention est de fournir une machine d'essai de flexion pure plus simple et par conséquent moins coûteuse.

Dans le but de résoudre ce problème, il est proposé une machine d’essai de flexion pure d’au moins une éprouvette, ladite éprouvette présentant deux extrémités d’éprouvette opposées, ladite machine d’essai comprenant, d’une part un bâti support et deux éléments longitudinaux flexibles solidaires dudit bâti support et s’étendant à distance, parallèlement l’un à l’autre, et d’autre part deux bras montés respectivement à pivotement selon deux axes parallèles sur lesdits éléments longitudinaux, chacun desdits deux bras présentant une extrémité de réception comportant un mors, lesdits deux bras étant orientés l’un vers l’autre pour que lesdits mors reçoivent respectivement en prise lesdites extrémités d’éprouvette, et pour pouvoir pivoter simultanément dans deux sens opposés respectivement autour desdits deux axes en provoquant le fléchissement de ladite éprouvette. La machine comprend un pont de couplage pour coupler mécaniquement lesdites extrémités de réception, tandis que lesdits éléments longitudinaux sont rigides selon leur direction longitudinale et que lesdits axes s’étendent perpendiculairement auxdits éléments longitudinaux ; et ledit pont de couplage et ledit bâti support sont adaptés à être entraînés l’un par rapport à l’autre selon une composante perpendiculaire à un plan axial définit par lesdits deux axes, pour provoquer le pivotement simultané desdits bras.

Ainsi, une caractéristique de l'invention réside tout d'abord dans la mise en œuvre d'éléments longitudinaux rigides selon leur direction longitudinale, les deux axes de pivotement des deux bras étant respectivement sensiblement perpendiculaire aux éléments longitudinaux. De la sorte, en couplant mécaniquement les extrémités de réception des bras et en imprimant une contrainte sur les deux extrémités de réception des bras selon une composante perpendiculaire au plan axial défini par les deux axes de pivotement des deux bras, et par conséquent selon une direction sensiblement parallèle aux éléments longitudinaux, on provoque alors le fléchissement de l'éprouvette sans efforts parasites. Conséquemment, la machine d’essai selon l’invention permet d’imprimer à l’éprouvette de la flexion pure en fatigue.

En effet, lorsque le pont de couplage est entraîné vers le bâti support, alors que les deux bras en regard et l'éprouvette au repos s'étendent sensiblement dans un même plan, les deux bras pivotent alors vers le bâti support, par rapport aux éléments longitudinaux sur lesquels ils sont respectivement montés à pivotement, tandis que ces mêmes éléments longitudinaux fléchissent l'un vers l'autre. C'est notamment grâce à cette possibilité de fléchissement des éléments longitudinaux que les contraintes parasites disparaissent et n'interfèrent pas avec les contraintes de flexion. En effet, le fléchissement de l’éprouvette provoque nécessairement le raccourcissement de la distance qui sépare les mors, et partant, les bras doivent pouvoir se rapprocher l’un de l’autre. Le fléchissement des éléments longitudinaux autorise ce rapprochement.

Partant, par un simple mouvement de translation du pont de couplage par rapport au bâti support, on opère un fléchissement pur de l'éprouvette sans contrainte parasite sur l’éprouvette. Aussi, comme on l'expliquera plus en détail ci-après, ce mouvement de translation du pont de couplage et du bâti support est bien plus simple à mettre en œuvre que ne peuvent l'être les mouvements de rotation à imprimer par les deux moteurs de la machine d’essai selon l'art antérieur. Partant, la machine d'essai conforme à l'invention est moins coûteuse.

Selon un mode de mise en œuvre de l'invention particulièrement avantageux, la machine d'essai comprend en outre deux autres bras respectivement couplés parallèlement auxdits deux bras et deux autres éléments longitudinaux flexibles solidaires dudit châssis support, lesdits deux autres bras étant montés respectivement à pivotement selon lesdits deux axes parallèles sur lesdits autres éléments longitudinaux. Préférentiellement, les deux bras respectivement couplés ensemble forment une seule pièce comme on va l’expliquer ci-après et ils s'étendent parallèlement en regard l'un de l'autre. Et ainsi, grâce aux quatre éléments longitudinaux flexibles solidaires du châssis qui reçoivent respectivement les quatre bras, on obtient un ensemble plus stable mécaniquement.

Préférentiellement, lesdits deux autres bras présentent une autre extrémité de réception, et lesdites extrémités de réception et les autres extrémités de réception sont respectivement reliées ensemble pour coupler lesdits bras deux à deux. Grâce aux deux paires de bras en regard et leurs extrémités de réception, on peut installer avantageusement au moins deux éprouvettes parallèlement l’une à l’autre comme on l’expliquera plus en détail dans la suite de la description.

Aussi, lesdits éléments longitudinaux flexibles comprennent chacun une lame flexible destinée à être reliée audit châssis support et un palier support surmontant ladite lame flexible. Ainsi, les lames flexibles sont adaptées à fléchir l'une vers l'autre, ou à l'opposé l'une de l'autre. De surcroît, les paliers qui les surmontent reçoivent respectivement les deux bras qui pivotent alors autour des deux axes parallèles.

Préférentiellement, lesdites lames flexibles sont élastiquement déformables. De la sorte, lorsque l’on cesse d’entraîner le pont de couplage vers le bâti support, et qu’on les relâche, les lames flexibles s’écartent l’une de l’autre, entraînant ainsi les bras qu’elles supportent. Ces derniers pivotent et s’écartent l’un de l’autre, Partant, l’éprouvette retrouve sa forme plane originelle.

En outre, chacun desdits bras est équipé d’un tourillon libre monté à l’extrémité opposée de ladite extrémité de réception et s’étendant selon une direction perpendiculaire au bras. De la sorte, les tourillons libres des bras peuvent être montés respectivement à rotation dans les paliers surmontant les éléments longitudinaux flexibles.

Au surplus, ladite extrémité de réception desdits bras comporte au moins un tourillon de réception orienté dans une direction parallèle auxdits axes. De la sorte, le pont de couplage peut venir coupler les extrémités de réception par l'intermédiaire des tourillons de réception. De la sorte, les extrémités de réception peuvent pivoter aisément par rapport au pont de couplage lorsque celui-ci est entraîné en translation par rapport au bâti support comme on l'expliquera plus en détail dans la suite de la description.

De plus, ledit pont de couplage comprend au moins une paire de lames flexibles parallèles reliées à une embase et deux paliers d’entraînement installés respectivement aux extrémités desdites lames parallèles de ladite au moins une paire. Partant, tout comme les éléments longitudinaux précités, les lames flexibles de la paire de lames flexibles équipées respectivement de palier, lesquels paliers sont reliés aux extrémités de réception des bras par l’intermédiaire des tourillons de réception, sont adaptés à pouvoir se déformer lors du mouvement relatif du pont de couplage et du bâti support. De la sorte, on évite plus encore les effets parasites comme on l'expliquera ci-après.

Aussi, les lames flexibles de la paire de lames flexibles sont avantageusement, élastiquement déformables. De la sorte, tandis que les lames flexibles de la paire de lames flexibles fléchissent l’une de l’autre lorsque le pont de couplage est entraîné vers le bâti support, ces mêmes lames flexibles s’écartent naturellement l’une de l’autre, lorsque le pont de couplage et le bâti support cessent d’être rapprochés l’un de l’autre et sont relâchés. Partant, ces lames flexibles de la paire de lames flexibles contribuent également à provoquer l’écartement des bras l’un de l’autre et à ce que l’éprouvette retrouve sa forme plane de repos.

Préférentiellement, la machine d'essai selon l'invention comprend en outre un actionneur pour entraîner ledit pont de couplage et ledit bâti support l’un par rapport à l’autre. Par exemple, la machine d'essai est installée dans un actionneur hydraulique capable d'entraîner le pont de couplage par rapport au bâti support selon une gamme de fréquence élevée, par exemple comprise entre 10 Hz 25 Hz.

D’autres particularités et avantages de l’invention ressortiront à la lecture de la description faite ci-après d’un mode de réalisation particulier de l’invention, donné à titre indicatif mais non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 est une vue schématique partielle selon une coupe verticale de la machine d’essai conforme à l’invention ; et,

- la figure 2 est une vue schématique de dessus de la machine d’essai telle qu’illustrée sur la figure 1.

La Figure 1 illustre schématiquement une machine d’essai 10 conforme à l’invention selon un plan de coupe vertical I - I tel que représenté sur la Figure 2. Elle comporte un bâti support 12 sur lequel sont montées, deux premières lames flexibles 14, 16 en regard d’une part, et en arrière, respectivement, deux secondes lames flexibles 18, 20 en regard, d’autre part. Ces lames flexibles 14, 16; 18, 20 sont élastiquement déformables en fléchissement et elles s’étendent en saillie, sensiblement perpendiculairement au bâti support 12 lorsqu’elles sont au repos. Les deux premières lames flexibles 14, 16, et respectivement les deux secondes lames flexibles 18, 20, sont donc adaptées à fléchir respectivement l’une vers l’autre ou l’une à l’opposé de l’autre, dans un plan moyen qu’elles définissent comme on l’expliquera ci-après. En revanche, les lames flexibles 14, 16; 18, 20 sont rigides selon leur direction longitudinale. Et, elles sont également rigides dans des plans perpendiculaires aux plans moyens précités.

Aussi, les deux premières lames flexibles 14, 16 sont équipées à leur extrémité, de deux premiers paliers 22, 24, dont les axes de rotation A, B sont sensiblement perpendiculaires aux deux premières lames flexibles 14, 16. Les deux axes de rotation A, B sont parallèles entre eux.

En outre, les deux secondes lames flexibles 18, 20 sont également équipées à leur extrémité, de deux seconds paliers 26, 28 respectivement coaxiaux aux deux premiers paliers 22, 24 et partant, ils présentent respectivement les mêmes axes de rotation A, B.

La machine d’essai 10 comprend deux premiers bras 30, 32 montés respectivement à pivotement dans les deux premiers paliers 22, 24 grâce à deux premiers tourillons 34, 36. Les deux premiers bras présentent chacun une première extrémité de réception 38, 40. Les deux premières extrémités de réception 38, 40 sont respectivement équipées de deux premiers mors 42, 44.

La machine d’essai 10 comprend également deux seconds bras 46, 48 montés respectivement à pivotement dans les deux seconds paliers 26, 28 grâce à deux seconds tourillons 50, 52. Les deux seconds bras 46, 48 présentent chacun une deuxième extrémité de réception 54, 56. Les deux secondes extrémités de réception 54, 56 sont respectivement équipées de deux seconds mors 58, 60.

Ainsi, les deux premiers bras 30, 32 et les deux seconds bras 46, 48 sont respectivement orientés les uns vers les autres de telle sorte que les deux premiers mors 42, 44 et les deux seconds mors 58, 60 sont respectivement en regards les uns des autres. De la sorte, les deux premières extrémités opposées 64, 66 d’une première éprouvette 68 sont adaptées à venir en prise respectivement dans les deux premiers mors 42, 44. La première éprouvette 68 s’étend alors selon un plan moyen qu’elle définit. En outre, les deux secondes extrémités opposées 70, 72 d’une seconde éprouvette 74 viennent en prise respectivement dans les deux seconds mors 58, 60. Les éprouvettes 68, 74 sont découpées dans une tôle mince, dont l’épaisseur est par exemple comprise entre 0,5 mm et 6 mm. On observera que la machine d’essai 10 n’est nullement limitée aux essais de flexion d’éprouvettes métalliques, et elle est également adaptée à tester des matériaux non métallique, par exemple des matières plastiques ou des composites. Partant, des éprouvettes peuvent être découpées dans ces matériaux pour être installées sur la machine d’essai 10 conforme à l’invention.

On se référera à la Figure 2, sur laquelle on retrouve les deux premiers paliers 22, 24, et les deux seconds paliers 26, 28 respectivement d’axes A, B. Les deux paires de paliers 22, 24, 26, 28 masques sur cette Figure 2, les deux paires de lames flexibles qui s’étendent en dessous perpendiculairement au plan de la Figure 2.

Les deux axes A, B parallèles entre eux définissent un plan axial parallèle au plan de la Figure 2. On y retrouve également les deux premiers bras 30, 32 respectivement montés à pivotement dans les deux premiers paliers 22, 24, grâce aux deux premiers tourillons 34, 36 et les deux seconds bras 46, 48 respectivement montés à pivotement dans les deux seconds paliers 26, 28 grâce aux deux seconds tourillons 50, 52.

On y retrouve également les deux premières extrémités de réception 38, 40 respectivement équipées des deux premiers mors 42, 44, d’une part et les deux secondes extrémités de réception 54, 56 respectivement équipées des deux seconds mors 58, 60.

Aussi, comme l’illustre la Figure 2, les première 38 et seconde 54 extrémités de réception sont couplées ensemble coaxialement par un arbre gauche 76, tandis que les première 40 et seconde 56 extrémités de réception sont couplées ensemble coaxialement par un arbre droit 78. Ainsi, les premiers tourillons 34, 36, les premiers bras 30, 32, les premières extrémités de réception 38, 40, les arbres gauche 76 et droit 78, les secondes extrémités de réception 54, 56, les seconds bras 46, 48, parallèles aux premiers bras 30, 32, et les seconds tourillons 50, 52, forment respectivement deux seules pièces parallèles formant chacune vilebrequin.

On retrouve également sur la Figure 2 les deux éprouvettes 68, 74, vues de dessus. Les deux premières extrémités opposées 64, 66 de la première éprouvette 68 sont en prise respectivement dans les deux premiers mors 42, 44, tandis que les deux secondes extrémités opposées 70, 72 de la seconde éprouvette 74 sont en prise respectivement dans les deux seconds mors 58, 60.

Aussi, selon l’invention la machine d’essai 10 comprend un pont de couplage 80, couplant mécaniquement deux à deux, les premières extrémités de réception 38, 40 et les secondes extrémités de réception 54, 56. On retrouve le pont de couplage 80 sur les deux Figures 1, 2 auxquelles on se référera.

Le pont de couplage 80 comporte une paire de lames flexibles illustrées sur la Figure 1, une lame flexible gauche 82, et une lame flexible droite 84, lesquelles sont reliées parallèlement à une embase 86. Les lames flexibles 82, 84 sont élastiquement déformables en fléchissement selon le plan moyen qu’elles définissent. En revanche, elles sont rigides non seulement en compression selon leur direction longitudinale, mais aussi selon un plan perpendiculaire au plan moyen qu’elles définissent. L’embase 86 s’étend ainsi selon un plan sensiblement parallèle au bâti support 12.

On retrouve sur la Figure 2 vue de dessus, l’embase 86 reliée à deux paliers d’entraînement, un gauche 88, un droit 90, par l’intermédiaire de la paire de lames flexibles précitées 82, 84. Aussi, les arbres, gauche 76 et droit 78 traversent respectivement les deux paliers gauche 88 et droit 90. En outre, les arbres 76, 78 présentent respectivement un tourillon de réception gauche 92 et un tourillon de réception droit 94 au niveau des paliers gauche 88 et droit 90. De la sorte, grâce aux tourillons de réception 92, 94, respectivement parallèles aux axes de rotation A, B, les arbres gauche 76, et droit 78 sont montés à rotation dans les paliers gauche 88 et droit 90 respectivement.

Aussi, la machine d’essai 10 comprend un actionneur hydraulique, non représenté, permettant d’entraîner en translation l’embase 86 vers le bâti support 12 selon une fréquence prédéterminée, comprise par exemple entre 10 Hz et 30 Hz. On observera que d’autres types d’actionneur peuvent être mis en œuvre pour faire fonctionner la machine d’essai 10 selon l’invention.

Ainsi, après avoir décrit les éléments structurels de la machine d’essai 10 conforme à l’invention, on décrira maintenant son mode de fonctionnement.

L’actionneur hydraulique précité entraîne ainsi l’embase 86 selon la force T vers le bâti support 12. Partant, les deux lames flexibles, gauche 82 et droite 84, exercent simultanément un effort sur les arbres gauche 76 et droit 78 par l’intermédiaire des paliers gauche 88 et droit 90. Aussi, les premier 30 et second bras 46 pivotent autour de l’axe de rotation A des premier 22 et second 26 paliers vers le bâti support 12 dans un sens opposé au sens trigonométrique, et simultanément, les premier 32 et second 48 bras pivotent autour de l’axe de rotation B des premier 24 et second 28 paliers vers le bâti support 12 dans le sens trigonométrique. Simultanément, les tourillons de réception gauche 92 et droit 94 sont entraînés en rotation à l’intérieur des paliers gauche 88 et droit 90, selon des angles de faibles amplitudes.

Conséquemment, les deux éprouvettes 68, 74 fléchissent simultanément dans leur zone médiane 96, 98 vers le bâti support 12. Aussi, les distances qui séparent respectivement les deux premiers mors 42, 44, d’une part et les deux seconds mors 58, 60 d’autre part, se raccourcissent. Et ainsi les premiers bras 30, 32 et les seconds bras 46, 48 se rapprochent simultanément les uns des autres, tandis que les premières lames 14, 16, tout comme les secondes lames flexibles 18, 20 fléchissent les unes vers les autres. De surcroît, les lames flexibles, gauche 82 et droite 84 fléchissent également l’une vers l’autre.

Aussi, en choisissant des premières lames 14, 16, et des secondes lames flexibles 18, 20, et aussi des lames flexibles, gauche 82 et droite 84, dont les coefficients de flexion sont adaptés en fonction du coefficient de flexion des éprouvettes, et préférentiellement est inférieur au coefficient de flexion des éprouvettes, les éprouvettes subissent une flexion pure sans efforts parasites.

Aussi, l’actionneur hydraulique poursuit sa course suivant une amplitude prédéterminée, de quelques millimètres, 10 mm par exemple, puis il revient à sa position initiale dans laquelle les éprouvettes 68, 74 s’étendent selon un même plan et où elles sont au repos.

Ce retour des éprouvettes 68, 74 vers leur position initiale de repos est provoqué par le retour élastiques des lames flexibles 14, 16, 18, 20, 82, 84, qui tendent à écartés respectivement les bras 30, 32 et 46, 48 les un des autres, lesquels pivotent respectivement en sens inverse.

L’actionneur hydraulique entraîne à nouveau l’embase 86 selon la force T vers le bâti support 12, pour un nouveau cycle. La fréquence d’actionnement de l’embase peut être supérieure à 10 Hz, par exemple 20 Hz, en fonction de l’épaisseur de l’éprouvette. Aussi, on repère le nombre de cycles au bout duquel les éprouvettes 68, 74 sont endommagées ou bien au bout duquel elles se rompent, pour tracer la courbe de Wôhler, par exemple.

On observera que le cycle de déformation ici concerné vise à déformer les éprouvettes 68, 74 dans un seul sens. Autrement dit, les éprouvettes 68, 74 reviennent à leur position initiale de repos où elles s’étendent horizontalement avant d’être à nouveau fléchi dans le même sens. Le cycle est ainsi répété. Toutefois, selon un cycle dit alterné, l’actionneur hydraulique peut exercer une traction sur l’embase 86 lorsque les éprouvettes 68, 74 rejoignent leur position initiale de repos pour provoquer leur flexion dans l’autre sens selon une courbure opposée. De la sorte, un cycle vise à fléchir les éprouvettes 68, 74 dans les deux sens.

Comme expliqué ci-dessus, le choix des lames flexibles 14, 16, 18, 20, 82, 84, et plus particulièrement leur section, laquelle conditionne leur coefficient de flexion pour un matériau donné, par exemple de l’acier, est déterminé en fonction des éprouvettes à tester et de leur coefficient de flexion. Ce dernier est fonction de leur section.

Aussi, pour disposer d’une gamme importante de possibilités de tests, les premiers 34, 36 et les seconds 50, 52 tourillons sont montés réglables sur les premiers 30, 32 et les second 46, 48 bras, entre une position éloignée des premières extrémités 38, 40, 54, 56 respectivement et une position rapprochée. De la sorte, on peut faire varier les efforts à exercer sur les éprouvettes 68, 74 en réglant le bras de levier.

Sur les Figures 1 et 2, la machine d’essai 10 permet de solliciter simultanément deux éprouvettes. Toutefois, d’autres configurations sont envisagées.

En effet, tout d’abord, on prévoit une machine permettant de solliciter une seule éprouvette, dans laquelle deux seules lames flexibles, deux bras, l’éprouvette et le pont de couplage s’étendent verticalement selon un même plan.

Aussi, on prévoit une machine permettant de solliciter simultanément trois éprouvettes. Pour ce faire, on prévoit d’une part des arbres plus longs reliant les extrémités des bras, les premières lames flexibles étant alors plus éloignées des secondes lames flexibles sur le bâti support. D’autre part, deux troisièmes mors sont montés sur les arbres gauche et droit pour recevoir la troisième éprouvette. En outre, on prévoit deux autres tourillons de réception respectivement sur les arbres entre la seconde éprouvette et la troisième éprouvette, de manière à pouvoir engager les arbres dans deux seconds paliers d’entraînement gauche et droite. Les deux seconds paliers d’entraînement sont alors relier à l’embase par l’intermédiaire d’une seconde paire de lames flexibles. Le pont de couplage ainsi formé présente alors quatre 5 points d’appui sur les extrémités des bras. Cela permet une meilleure répartition des efforts pour solliciter avec la même intensité et la même amplitude, les trois éprouvettes.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS

   1. Machine d’essai de flexion pure (10) d’au moins une éprouvette (68), ladite éprouvette présentant deux extrémités d’éprouvette opposées (64, 66) ladite machine d’essai (10) comprenant, d’une part un bâti support (12) et deux éléments longitudinaux flexibles (14, 16) solidaires dudit bâti support (10) et s’étendant à distance, parallèlement l’un à l’autre, et d’autre part deux bras (30, 32 ) montés respectivement à pivotement selon deux axes parallèles A, B, sur lesdits éléments longitudinaux (14, 16), chacun desdits deux bras (30, 32) présentant une extrémité de réception (38, 40) comportant un mors (42, 44), lesdits deux bras (30, 32) étant orientés l’un vers l’autre pour que les mors (42, 44) reçoivent respectivement en prise lesdites extrémités d’éprouvette (64, 66), et pour pouvoir pivoter simultanément dans deux sens opposés respectivement autour desdits deux axes A, B, en provoquant le fléchissement de ladite éprouvette (68);

   caractérisée en ce qu’elle comprend un pont de couplage (86, 82, 84, 88, 90) pour coupler mécaniquement lesdites extrémités de réception (38, 40), tandis que lesdits éléments longitudinaux (14, 16) sont rigides selon leur direction longitudinale et que lesdits axes A, B, s’étendent perpendiculairement auxdits éléments longitudinaux (14, 16) ;

   et en ce que ledit pont de couplage (86, 82, 84, 88, 90) et ledit bâti support (12) sont adaptés à être entraînés l’un par rapport à l’autre selon une composante perpendiculaire à un plan axial définit par lesdits deux axes A, B, pour provoquer le pivotement simultané desdits bras (30, 32).
2. 2. Machine d’essai selon la revendication 1, caractérisée en ce qu’elle comprend en outre deux autres bras (46, 48) respectivement couplés parallèlement auxdits deux bras (30, 32) et deux autres éléments longitudinaux flexibles (18, 20) solidaires dudit châssis support (12), lesdits deux autres bras (46, 48) étant montés respectivement à pivotement selon lesdits deux axes parallèles A, B, sur lesdits autres éléments longitudinaux (18, 20).
3. 3. Machine d’essai selon la revendication 2, caractérisée en ce que lesdits deux autres bras (46, 48) présentent une autre extrémité de réception (54, 56), et en ce que lesdites extrémités de réception (38, 40) et les autres extrémités de réception (54, 56) sont respectivement reliées ensemble pour coupler lesdits bras (30, 46 ; 32, 48) deux à deux.
4. 4. Machine d’essai selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que lesdits éléments longitudinaux flexibles (14, 16 ; 18, 20) comprennent chacun une lame flexible destinée à être reliée audit châssis support (12) et un palier support (22, 24; 26, 28) surmontant ladite lame flexible.
5. 5. Machine d’essai selon la revendication 4, caractérisée en ce que ladite lame flexible (14, 16 ; 18, 20) est élastiquement déformable.
6. 6. Machine d’essai selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que chacun desdits bras (30, 32 ; 46, 48) est équipé d’un tourillon libre (34, 36 ; 50, 52) monté à l’extrémité opposée de ladite extrémité de réception (38, 40 ; 54, 56) et s’étendant selon une direction perpendiculaire au bras.
7. 7. Machine d’essai selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que ladite extrémité de réception (38, 40 ; 54, 56) desdits bras comporte au moins un tourillon de réception (92, 94) orienté dans une direction parallèle auxdits axes A, B.
8. 8. Machine d’essai selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que ledit pont de couplage (86, 82, 84, 88, 90) comprend au moins une paire de lames flexibles (82, 84) parallèles reliées à une embase (86) et deux paliers d’entraînement (88, 90) installés respectivement aux extrémités desdites lames parallèles (82, 84) de ladite au moins une paire.
9. 9. Machine d’essai selon la revendication 8, caractérisée en ce que les lames flexibles (82, 84) de ladite paire de lames flexibles sont élastiquement déformables.
10. 10. Machine d’essai selon l’une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce qu’elle comprend en outre un actionneur pour entraîner ledit pont de couplage (86, 82, 84, 88, 90) et ledit bâti support (12) l’un par rapport à l’autre.