FR3078751A3 - Transmission mecanique d’un mouvement de va-et-vient en mouvement rotatif regule - Google Patents

Abstract

La transmission mécanique transfère le mouvement de va-et-vient d'un élément moteur 1 comme une crémaillère, à la rotation d'une roue dentée de sortie, par deux ensembles mécaniques dites liaisons A et liaison B qui sont affectés chacun au transfert d'énergie pendant l'une des deux phases du mouvement de va-et-vient du moteur. Ces deux liaisons comportent chacun une roue libre de telle sorte que chacun des mouvements de va-et-vient du moteur se transmet à une rotation de même sens à la roue de sortie. Cette organisation permet de maitriser l'évolution du rapport de transmission lors d'un cycle de va-et-vient entre le déplacement du moteur et la rotation de la roue de sortie et d'améliorer le rendement de la transmission. Une transmission selon l'invention remplace le vilebrequin d'un mécanisme à cylindre et piston comme un moteur, ce qui apporte des avantages supplémentaires : un encombrement plus faible grâce à l'absence de cet élément, une diminution de l'usure de la liaison entre pistons et cylindres, et la possibilité de faire tourner le moteur plus vite puisqu'il n'est plus nécessaire d'équilibrer le vilebrequin. Elle permet aussi de réaliser de nombreux dispositifs comme des pédaliers de véhicules ou des outillages tournants.

Description

Transmission mécanique d’un mouvement de va-et-vient en mouvement rotatif régulé Domaine d’application L’invention est une transmission mécanique transformant un mouvement linéaire qui peut s’effectuer dans les deux sens en un mouvement de rotation qui s’effectue toujours dans le même sens.

Problème posé L’objectif général poursuivi par la présente invention est de transformer un mouvement de va-et-vient en un mouvement rotatif, en maîtrisant l’évolution du rapport de transmission tout au long de chacun des cycles du mouvement de va-et-vient.

Il est aussi d’améliorer tous les dispositifs connus qui nécessitent la transformation d’énergie pour obtenir un mouvement rotatif, comme par exemple l’énergie musculaire pour un véhicule comme un vélo ou pour un outillage rotatif, ou l’énergie de pistons d’un moteur à explosion ou à gaz ou à liquide, ou l’énergie de vibrations ou de mouvements quelconques pour générer de l’électricité.

Il est aussi de faire fonctionner un outillage tournant à la main, par un mouvement de va-et-vient. Dans tous les cas, il est d’obtenir des dispositifs plus ergonomiques, plus rustiques et plus économiques que ceux de l’art antérieur.

Description sommaire des dessins L’invention sera bien comprise, et d’autres buts, avantages et caractéristiques de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui va suivre, laquelle est illustrée par les figures 1 à 13 qui représentent toutes des dispositifs ou parties de dispositifs selon l'invention. La figure 1 est une vue en perspective d’une transmission selon l’invention, munie de ses accessoires. Comme c’est aussi le cas dans les figures suivantes, et afin de ne pas surcharger inutilement les figures, les guides assurant le maintien des deux crémaillères 1 et la constituant les éléments dits éléments moteurs ne sont pas représentés, ainsi que les paliers supportant les roues dentées.

La figure 2 est une vue en perspective de la transmission de la figure 1, dont tous les éléments ont été cachés sauf la roue de sortie 5 et les roues tertiaires 4A et 4B.

La figure 3 est une vue en perspective de la transmission de la figure 1, dont tous les éléments ont été cachés sauf les roues tertiaires 4A et 4B, les moyens secondaires 2A et 2B, et les roues libres qui assure leur rotation conjointe dans un sens de rotation seulement. Une de ces roues libres tourne librement dans le sens horaire et l’autre dans le sens trigonométriqué.

La figure 4 est une vue en perspective de la transmission de la figure 1, dont tous les éléments ont été cachés sauf les moyens secondaires 2A et 2B et les éléments moteurs 1 et lb.

La figure 5 est une vue en perspective de la transmission de la figure 1, dont tous les éléments ont été cachés sauf les éléments moteurs 1 et lb et une roue dentée 7 synchronisant les deux éléments moteurs 1 et la.

La figure 6 est une vue en perspective de la transmission de la figure 1, dont tous les éléments ont été cachés sauf les éléments moteurs 1 et lb et le moyen de transmission mécanique supplémentaire 6 qui transforme le mouvement de rotation de la roue de sortie 5 en un mouvement de va-et-vient de l’élément moteur 1. Ce moyen mécanique supplémentaire est composé d’une bielle 61 entraînée par une manivelle 62 reliée à la roue de sortie 5 par une roue libre 63.

La figure 7 est une vue en perspective d’une transmission dans un autre mode de mise en œuvre particulièrement adapté par exemple à un vélo. Deux crémaillères 1 et la sont ici solidaires l’une de l’autre, et le porte satellite 8 maintient les roues dentées 2A et 2B à une distance constante des crémaillères avec lesquelles elles coopèrent par engrènement. Ces deux roues dentées 2A et 2B entraînent à leur tour par des roues libres de sens inverse l’une de l’autre les roues dentées 4A et 4B qui entraînent in fine l’une après l’autre la roue de sortie 5.

La figure 8 montre une partie de la transmission de la figure 7 qui n’est pas totalement visible sur la figure 7. La roue de sortie 5 est entraînée alternativement par l’une ou l’autre des roues tertiaires 4A et 4B dont on voit les roues libres 3A et 3B.

La figure 9 est une vue en perspective d’une transmission dans un autre mode de mise en œuvre qui permet de redresser automatiquement le sens de rotation d’un arbre. Deux satellites 2A et 2B reliés à cet arbre qui entraîne un soleil 1 entraînent deux roues dentées 2A et 2B qui, par leurs roues libres, respectivement 3A et 3B, entraînent tour à tour deux roues dentées, respectivement 4A et 4B qui font tourner la couronne de sortie 5. L’homme du métier peut choisir le sens des deux roues libres pour que la couronne 5 tourne toujours dans le même sens, quel que soit le sens de rotation du soleil 1.

La figure 10 est le schéma d’un vélo muni de la transmission de la figure 7. La crémaillère 1 est entraînée dans un mouvement de va et vient par deux pédales. Un mécanisme non représenté fait monter une pédale quand l’autre descend. Les leviers OA et OB sont ceux qui permettent aux pédales de pivoter autour de O vers le haut et vers le bas. La pédale de droite du vélo, OA, est munie d’un levier ON sensiblement perpendiculaire à OA. La crémaillère est fixée à un point M de ce levier ON, et le mouvement de la pédale fait donc alternativement avancer et reculer le point M. Le déplacement de ce point M le long de ON modifie le rapport de transmission.

La figure 11 est le schéma d’un vélo muni de la transmission de la figure 7 entraînée par un vilebrequin solidaire d’un pédalier à manivelles. C’est ce vilebrequin LP qui entraîne le point M du levier ON.

La figure 12 est une vue en perspective d’une partie d’une variante de la transmission de la figure 7, dans laquelle les deux crémaillères 1 et la comportent une partie sans dents. Lorsque cet élément arrive en vis-à-vis des roues dentées secondaires 2A et 2B, ces dernières ne sont pas entraînées. H est alors possible de faire tourner la roue de sortie en marche arrière. Cela peut se révéler utile pour doter un véhicule à pédale d’une possibilité d’être déplacé en marche arrière, soit en étant poussé soit avec une motorisation complémentaire.

La figure 13 est une vue en perspective d’un moteur à quatre pistons muni de la transmission de la figure 1.

Exposé de l’invention L'invention est une transmission mécanique transférant le mouvement de va-et-vient d’un ou plusieurs éléments dit(s) moteur(s), 1 et le cas échéant lb, le et suivants, muni(s) d’un moyen d’entraînement comme par exemple une surface de friction, une denture, ou un ensemble d’aimants ou d’électro-aimants, à une roue dite roue de sortie 5, comportant au moins deux liaisons mécaniques dites liaison A et liaison B assurant la transmission de mouvement de l’élément moteur 1 à ladite roue de sortie 5, comportant chacune - une roue dit roue tertiaire, 4A ou 4B selon le cas, dont l’axe de rotation est dit axe secondaire, qui entraîne ladite roue de sortie 5, - et un moyen d’entraînement dit moyen secondaire, 2A ou 2B selon le cas, pouvant aussi tourner autour dudit axe secondaire, entraînant un élément moteur 1, et relié mécaniquement audit moyen secondaire 2A ou 2B par une roue libre, respectivement 3A ou 3B, caractérisée en ce que - ladite roue libre d’une desdites liaisons A et B ne rend cette liaison mécanique active que dans l’une des deux phases du mouvement de va-et-vient de l’élément moteur 1, - et chacune desdites liaisons A et B, lorsqu’elle est active, transmet le mouvement de l’élément moteur 1 à ladite roue de sortie 5 dans le même sens de rotation.

Description détaillée de l’invention

La transmission mécanique transfère le mouvement de va-et-vient du un moyen d’entraînement dit élément moteur 1 à la rotation d’une roue de sortie 5, par deux ensembles mécaniques dits liaison A et liaison B, qui sont chacun affecté au transfert d’énergie pendant l’une des deux phases du mouvement de va-et-vient de l’élément moteur 1. L’innovation est que, par la présence d’une roue libre dans chacune des liaisons, et par la méthode de transmission mécanique utilisée, chacun des mouvements de va-et-vient de l’élément moteur 1 est transmis à la roue de sortie 5 dans le même sens de rotation. L’homme du métier peut obtenir ce résultat en choisissant pour l’une des deux liaisons une méthode de transmission mécanique qui transfère le mouvement en inversant le sens de rotation, et pour l’autre une méthode qui ne l’inverse pas. Voici à titre d’exemple quelques unes de ces méthodes connues : - un ensemble poulies-courroie transfère le mouvement d’une poulie à l’autre sans changer le sens de rotation ; - un ensemble couronne pignon transfère le mouvement de la couronne au pignon sans changer le sens de rotation ; - un engrenage transfère le mouvement d’un pignon denté à un autre en inversant le sens de rotation. D’une façon générale, il sait concevoir une liaison mécanique d’une première roue dentée ou portion de roue dentée à une deuxième roue dentée de telle sorte que la deuxième roue dentée tourne dans le même sens que la première ou dans le sens opposé. Pour prendre un exemple, lorsque les deux roues dentées sont connectées directement l’une à l’autre, la deuxième tourne dans un sens opposé à la première, mais si l’on intercale une troisième roue dentée entre la première et la deuxième, la deuxième tourne dans le même sens que la première.

Il lui est donc facile concevoir une transmission mécanique selon l’invention, dans laquelle chacune desdites liaisons A ou B transfère le mouvement de l’élément moteur 1 à ladite roue de sortie 5 dans le même sens de rotation pendant la phase où sa roue libre la rend active.

On entend ci-avant et ci-après par roue libre aussi bien une roue libre à cliquet que toute forme de dispositif permettant un embrayage unidirectionnel.

Pour transférer des puissances importantes, l’élément moteur 1 coopère avantageusement avec un moyen secondaire 2A ou 2B par des dents d’engrenage, et une roue tertiaire 4A ou 4B coopère aussi avantageusement avec la roue de sortie 5 par des dents d’engrenage. La présente invention n’est pas limitée aux transmissions par contact solide, et aussi bien la liaison entre l’élément moteur 1 et le moyen dit secondaire que celle entre la roue tertiaire 4A ou 4B et la roue de sortie 5 peuvent aussi être des liaisons magnétiques, électromagnétiques ou par fluides, cette liste n’étant pas limitative.

Le mouvement de va-et-vient de l’élément moteur 1 peut être de toute nature, comme par exemple rectiligne ou circulaire. Il peut très bien s’agir d’une roue ou d’une portion de roue, ou d’un élément mécanique dont une extrémité est fixée sur un levier, et l’autre coulisse sur un support par exemple. Il faut en revanche que la coopération entre l’élément dit élément moteur 1 et le moyen secondaire 2A ou 2B soit permanente et que l’élément moteur 1 ait un mouvement de va-et-vient. L’homme du métier peut concevoir une liaison A ou B de telle sorte que le rapport entre le mouvement de l’élément moteur 1 et la rotation du moyen secondaire 2A ou 2B soit constant ou bien varie afin que la courbe de variation de la puissance de l’élément moteur 1 transmise à la roue de sortie 5 au cours d’un cycle soit la plus linéaire possible. Il peut aussi optimiser la forme de l’élément moteur 1 dans le même objectif.

Dans une version préférée, il peut faire en sorte que le rapport entre le travail fourni par l’élément moteur 1 et celui fourni par la rotation du moyen secondaire 2A ou 2B soit rendu constant par la combinaison des formes du moyen d’entraînement de m’élément moteur 1 et du moyen secondaire 2A ou 2B.

Plus généralement, le rapport entre le mouvement de l’élément moteur 1 et la rotation du moyen secondaire 2A ou 2B peut être rendu constant par la combinaison des formes du moyen d’entraînement de l’élément moteur 1 et dudit moyen secondaire 2A ou 2B, et l’homme de l’art peut avantageusement combiner les formes du moyen d’entraînement de l’élément moteur 1 et du moyen secondaire 2A ou 2B, afin de déterminer tout au long d’un cycle de va-et-vient de l’élément moteur 1 un rapport de transmission tel que la puissance transmise par l’élément moteur 1 à la roue de sortie 5 à travers toutes les liaisons mécaniques actives de la transmission reste sensiblement constante pendant ce cycle.

Dans une version simple, l’axe dit secondaire est fixe, mais il peut ne pas l’être, l’essentiel étant que sa distance avec l’axe de rotation de la roue de sortie 5 soit constante de telle sorte qu’une roue tertiaire 4A ou 4B coopère en permanence avec la roue de sortie 5. Des tiges 8A et 8B représentées à la figure 1 maintiennent cette distance constante.

Avantageusement, un rappel élastique (non représenté) tend à éloigner l’élément moteur 1 de chacune de ses positions extrêmes. Cela a pour effet que le rappel élastique stocke de l’énergie en atteignant cette position extrême, et engage automatiquement un cycle de direction opposée en restituant cette énergie.

Dans une version perfectionnée, une transmission selon l’invention peut être rendue réciproque, ce qui lui permet par exemple de disposer d’un frein moteur, ou de faire démarrer un moteur à explosion. Pour cela, un moyen de transmission mécanique supplémentaire imprime un mouvement de va-et-vient audit élément moteur 1 lorsque la roue de sortie 5 tourne. De tels moyens sont connus comme les systèmes pignon-crémaillère, les systèmes à cames ou les systèmes bielle-manivelle. L’homme du métier comprend que, pour mettre en œuvre ce perfectionnement, il faut que ce moyen de transmission mécanique supplémentaire ait les deux caractéristiques suivantes : - il ne doit pas provoquer un mouvement de l’élément moteur 1 qui lui-même entraîne la roue de sortie 5 à une vitesse supérieure car, dans le cas contraire, la transmission se bloquerait, - et il doit être relié audit élément moteur 1 par une roue libre de telle sorte que l’élément moteur 1 puisse avoir un mouvement plus important que celui qui lui est transmis par ce moyen de transmission mécanique supplémentaire.

Comme représenté dans les figures, le moteur peut aussi être constitué de deux éléments 1 et la ayant un mouvement de va-et-vient identique ou opposé, comme par exemple deux leviers ou deux crémaillères. Chacun de ces deux éléments peut être relié aussi bien à une seule ou à deux liaisons mécaniques A ou B. Ces deux éléments peuvent aussi être reliés entre eux par une liaison mécanique 7 de telle sorte qu’ils aient des mouvements de va-et-vient synchrones, qui peuvent être aussi bien semblables qu’opposés. L’invention s’applique particulièrement aux moteurs à explosion, à air comprimé ou à fluide qui comportent des pistons ou des soufflets comme celui illustré par la figure 13.

Le fait que la forme de l’élément moteur 1 et celle du moyen secondaire 2A ou 2B puissent être optimisées par l’homme du métier est un avantage majeur, aussi bien pour améliorer le rendement que pour diminuer voire supprimer les acyclismes qui sont une grande cause de fatigue de tous les éléments d’une transmission mécanique, générant de surcroît des vibrations et du bruit, et obligeant à limiter la vitesse de rotation du moteur.

La suppression du vilebrequin et des bielles permet de limiter considérablement le poids et l’encombrement des moteurs. Elle permet aussi de limiter l’usure de la liaison étanche entre cylindre et piston, car la force transmise par le cylindre l’est dans le même axe que celui de son mouvement, ce qui ouvre la voie à la réalisation de moteurs supercarrés qui peuvent tourner à de très hauts régimes. Pour des moteurs destinés à tourner à faible régime, c’est l’inverse qui devient possible, l’allongement de la course des pistons qui offre l’avantage de n’augmenter que peu l’encombrement du moteur et son poids. Cela permet d’améliorer le rendement en augmentant la durée de l’admission et celle de l’échappement qui est plus complet dans ce cas.

La présente invention supprime l’intérêt qu’il y avait, avec des vilebrequins, de multiplier le nombre de pistons et de cylindres, dans la mesure où l’objectif de cette augmentation du nombre de pistons et cylindres était en particulier de limiter les acyclismes et les vibrations.

Pour un moteur à deux temps, l’association de deux pistons suffit à réduire ou supprimer complètement les acyclismes, soit en les disposant « a plat » opposés l’un à l’autre - ils peuvent dans ce cas avantageusement former un seul élément mécanique rigide - soit en les disposant « en ligne » et en les reliant mécaniquement, par exemple par une roue dentée 7 les obligeant à avoir un mouvement en sens inverse l’un de l’autre comme représenté dans les figures. On a ainsi un temps de détente pour chaque aller ou retour du mouvement de va-et-vient de chacun des deux pistons. Pour un moteur à quatre temps, il suffit d’associer quatre pistons pour avoir un temps de détente pour chaque aller ou retour de chacun des quatre pistons.

Deux pistons peuvent être opposés dans le même cylindre. On a alors deux mécanismes selon l’invention à chaque extrémité du cylindre. Les roues de sortie peuvent entraîner une roue qui fait tourner un arbre à cames. Les moyens d’admission et d’échappement peuvent être localisés dans les pistons, par exemple comme dans le brevet W02009/122089 A2 - Daouk Antar [FR] -2009-10-08 Engine with a variable volume chamber. L’homme du métier peut avantageusement combiner les formes des moyens d’entraînement des éléments moteurs et des moyens secondaires détermine tout au long d’un cycle, par exemple celui d’un moteur à plusieurs pistons, un rapport de transmission tel que la puissance transmise par tous les éléments moteurs à la roue de sortie à travers toutes les liaisons mécaniques actives de la transmission reste sensiblement constante pendant ce cycle.

Dans l’exemple des figures 7 et 8, la double crémaillère lia peut pivoter librement autour de l’axe de la roue de sortie 5. Tout mouvement d’aller ou de retour de cette double crémaillère entraîne un mouvement de rotation de la roue de sortie 5, toujours dans le même sens, parce que les roues libres 3A et 3B entraînent chacune le mouvement de rotation dans un sens inverse l’une de l’autre. Ainsi, dans une direction de déplacement de la crémaillère, le mouvement est transmis par la crémaillère 1, la roue dentée 2A, la roue libre 3A et la roue dentée 4A à la roue de sortie 6, tandis que dans la direction opposée de la crémaillère, il est transmis par la crémaillère la, la roue dentée 2B, la roue libre 3 B et la roue dentée 4B à la roue de sortie 6. La couronne 5 peut évidemment être remplacée par un soleil pour obtenir un rapport de transmission de base qui soit différent. Les deux crémaillères peuvent être confondues en une seule, et l’homme du métier doit alors adapter le sens des roues libres en conséquence, mais la disposition du dispositif présenté sur les figures 7 et 8 est préférée car elle permet un meilleur équilibre et un plus faible encombrement.

Le mouvement de la crémaillère peut être provoqué par un vilebrequin comme un pivot solidaire du pédalier, de préférence situé sur un point de ce dernier qui est perpendiculaire au rayon allant de l’axe de rotation du pédalier à une pédale, ou par un pivot d’un levier.

La présente transmission peut comporter un moyen de variation de son rapport de transmission. Il suffit pour cela qu’un élément moteur 1 soit entraîné en un mouvement de va-et-vient par un levier ou une manivelle. En modifiant la distance entre l’axe de rotation du levier ou du bras de manivelle et le point de ce levier qui entraîne l’élément moteur 1, on modifie directement et en continu le rapport de transmission.

Ce dispositif permet en particulier de remplacer un pédalier classique de vélo qui est traditionnellement une manivelle à pédales, par un levier comportant une pédale. L’homme du métier peut concevoir un dispositif avec deux pédales, les deux leviers étant reliés par un moyen mécanique simple tel que le mouvement de l’un d’eux entraîne le mouvement inverse de l’autre. Si l’on souhaite conserver un pédalier à manivelle, il est possible de ne pas munir ce pédalier d’un maneton dont la distance soit variable par rapport à l’axe de rotation du pédalier, car c’est compliqué. On peut en effet dans ce cas munir le dispositif d’un levier intermédiaire relié au maneton du vilebrequin, et doter ce levier intermédiaire d’une liaison mécanique entraînant l’élément moteur 1 par un point dont la distance à l’axe de rotation du levier est variable.

Dans les deux cas, le levier ON est avantageusement déformable élastiquement, de telle sorte que si le couple de la roue résiste, par exemple dans une montée, la longueur OM diminue, ce qui modifie en conséquence le rapport de couple. Une transmission selon l’invention est ainsi automatique et s’adapte automatiquement au couple résistant.

Il est possible d’accumuler de l’énergie dans un tel levier déformable élastiquement, pour qu’elle soit restituée lorsque l’énergie ainsi stockée est suffisante pour vaincre le couple résistant de la roue de sortie 6. D’une façon générale, l’homme du métier peut trouver plusieurs façons d’insérer dans le dispositif un élément déformable élastiquement permettant de stocker temporairement de l’énergie.

Un dispositif selon l’invention permet aussi de réaliser un outil tournant comme un tournevis ou une perceuse. Cela est illustré en particulier par la figure 7. Il suffit pour cela que l’axe de la roue de sortie 5 soit muni d’un support pour un tournevis ou une mèche de perceuse ou n’importe quel outil tournant. En manœuvrant à la main la crémaillère, aussi bien en lui imprimant un mouvement d’aller et retour qu’en la faisant pivoter autour de l’axe de la roue de sortie 5, on fait tourner l’outil tournant. L’outil peut être conçu de façon réversible, en ce sens que le support de l’outil tournant peut être placé sur sa face avant ou sur sa face arrière. Cela permet de l’utiliser dans un sens pour visser et dans l’autre pour dévisser.

Le porte planète 8 a avantageusement une forme telle qu’elle sert d’appui à une main pour plaquer le dispositif contre la pièce sur laquelle l’outil doit travailler, par exemple sur la vis à visser ou sur la surface à percer.

Dans une version perfectionnée, non représentée, on peut juxtaposer deux crémaillères situées à des distances différentes de l’axe de rotation de la roue de sortie 1, et doter le dispositif de deux séries de roues secondaires solidaires entre elles, une série de deux roues secondaires coopérant avec une crémaillère et l’autre série coopérant avec l’autre. On obtient ainsi une démultiplication qui varie en fonction de la position de la crémaillère.

On connaît les transmissions à engrenages à diamètre variables comme celles décrites dans la demande PCT/LR2017000174 - Engrenage à géométrie variable - Lranck Guigan [LR] déposée le 21 septembre 2017. Certaines de ces transmissions ont un rapport de transmission qui varie en fonction du couple résistant. L’association d’un dispositif selon la présente invention et une telle transmission est particulièrement avantageuse. Un mode d’association particulier est celui dans lequel la roue de sortie 6 entraîne une transmission à diamètre variable dont le rapport de transmission varie en fonction du couple résistant, car cela permet d’utiliser un mouvement linéaire qui peut être alternatif pour accélérer à chaque cycle l’arbre de sortie d’une telle transmission. La roue de sortie peut par exemple être reliée mécaniquement à un volant d’inertie, lequel accélère à chaque mouvement de l’élément moteur 1, stockant à chaque cycle un peu plus d’énergie.

Principaux avantages

Une transmission selon l’invention permet de maîtriser l’évolution du rapport de transmission lors d’un cycle de va-et-vient entre le déplacement de l’élément moteur 1 et la rotation de la roue de sortie 5, ce qui permet d’améliorer le rendement d’un moteur ou de nombreux autres types de systèmes mécaniques.

Une transmission selon l’invention remplace le vilebrequin d’un mécanisme à cylindre et piston comme un moteur ou une pompe, ce qui apporte des avantages supplémentaires : un encombrement plus faible grâce à l’absence de cet élément, et une diminution de l’usure de la liaison entre pistons et cylindres.

Elle permet aussi de supprimer les manivelles que constituent habituellement les pédaliers des vélos, en les remplaçant par des pédaliers constitués de leviers à mouvement de va-et-vient. Cela permet de limiter l’encombrement de la transmission, d’améliorer son rendement. Par ailleurs, la possibilité de modifier la distance entre l’axe de rotation du levier du pédalier et l’élément dit élément moteur 1 de la transmission permet de disposer d’un changement de vitesse très simple et économique.

Applications L'invention s’applique en particulier : a) aux moteurs à pistons b) aux transmissions mécaniques de toutes natures, comme par exemple les palans, les crics, les treuils, les winches, c) aux éoliennes et aux hydroliennes, d) aux dispositifs de récupération d’énergie par mouvements de va et vient (vibrations, mouvements dans les aéronefs et les bateaux, houle, amortisseurs et suspensions de véhicules, mouvements du corps humain servant par exemple à recharger des batteries situées à l’intérieur du corps ou dans des accessoires comme des chaussures, etc.), e) outillage tournant comme tournevis, perceuses, ponceuses, etc. f) aux mécanismes de redressement du sens de mouvement d’un arbre susceptible de tourner dans les deux sens, g) aux broyeurs et concasseurs de minerais et aux mélangeurs, h) aux appareils électroménagers et à l'outillage, i) aux engins à pédales, voiturettes et bicyclettes en solo ou en tandem, pour transformer le mouvement de va-et-vient de pédales ou de manettes en rotation d’une roue, j) aux jouets.

Claims (10)

1. Revendications

   1. Transmission mécanique transférant le mouvement de va-et-vient d’un ou plusieurs éléments dit(s) moteur(s) (1 et le cas échéant lb, le et suivants), muni(s) d’un moyen d’entraînement comme par exemple une surface de friction, une denture, ou un ensemble d’aimants ou d’électro-aimants, à une roue dite roue de sortie (5), comportant au moins deux liaisons mécaniques dites liaison A et liaison B assurant la transmission de mouvement dudit élément moteur (1) à ladite roue de sortie (5), comportant chacune - une roue dit roue tertiaire (4A ou 4B selon le cas) dont l’axe de rotation est dit axe secondaire, qui entraîne ladite roue de sortie (5), - et un moyen d’entraînement dit moyen secondaire (2A ou 2B selon le cas), pouvant aussi tourner autour dudit axe secondaire, entraînant un élément moteur (1) et relié mécaniquement audit moyen secondaire (2A ou 2B) par une roue libre (respectivement 3A ou 3B), caractérisée en ce que : - ladite roue libre d’une desdites liaisons A et B ne rend cette liaison mécanique active que dans l’une des deux phases du mouvement de va-et-vient dudit élément moteur (1), - et chacune desdites liaisons A et B, lorsqu’elle est active, transmet le mouvement dudit élément moteur (1) à ladite roue de sortie (5) dans le même sens de rotation. chacune desdites roues libres ne transférant le mouvement que dans une des deux phases du mouvement de va-et-vient dudit élément moteur (1), de telle sorte chacune desdites liaisons A ou B ne transfère le mouvement dudit élément moteur (1) à ladite roue de sortie (5) que pendant cette phase.
2. 2. Transmission mécanique selon la revendication 1 caractérisée en ce que le rapport entre le travail fourni par ledit élément moteur (1) et celui fourni par la rotation dudit moyen secondaire (2A ou 2B) est rendu sensiblement constant tout au long d’un cycle par la combinaison des formes du moyen d’entraînement dudit élément moteur (1) et dudit moyen secondaire (2A ou 2B).
3. 3. Transmission mécanique selon la revendication 1 caractérisée en ce que la combinaison des formes des moyens d’entraînement desdits éléments moteurs et desdits moyens secondaires d’un ensemble comportant plusieurs éléments moteurs et plusieurs séries de moyens secondaire détermine tout au long d’un cycle de l’ensemble de ces cléments, un rapport de transmission tel que la puissance transmise par tous lesdits éléments moteurs à ladite roue de sortie à travers toutes les liaisons mécaniques actives de la transmission reste sensiblement constante pendant ce cycle.
4. 4. Transmission mécanique selon la Tune quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit axe secondaire n’est pas fixe mais que sa distance avec Taxe de rotation de ladite roue de sortie (5) est constant de telle sorte que ladite roue tertiaire (4A ou 4B) coopère en permanence avec ladite roue de sortie (5) tout en coopérant en permanence avec ledit élément moteur (1).
5. 5. Transmission mécanique selon Tune quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce qu’un rappel élastique tend à éloigner ledit élément moteur (1) de chacune de ses positions extrêmes.
6. 6. Transmission mécanique selon Tune quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce qu’un moyen de transmission mécanique supplémentaire (6) transforme le mouvement de rotation de ladite roue de sortie (5) en un mouvement de va-et-vient dudit élément moteur (1).
7. 7. Transmission mécanique selon Tune quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce que ledit élément moteur (1) est entraîné en un mouvement de va-et-vient par un levier.
8. 8. Moteur comportant au moins deux pistons reliés mécaniquement entre eux, constituant un ou plusieurs desdits moteurs (1 et la) d’une transmission mécanique selon Tune quelconque des revendications précédentes.
9. 9. Machine comme un moteur ou un outillage tournant ou un véhicule à pédales munie d’une transmission selon la présente invention.
10. 10. Procédé consistant à transférer le mouvement de va-et-vient en un mouvement de rotation par une transmission mécanique selon Tune quelconque des revendications précédentes.