FR3071175B1 - Systeme de controle d'une lance de projection permettant d'assurer la securite de l'operateur manipulant la lance - Google Patents

Abstract

Système de contrôle d'une lance, destinée à projeter sous haute pression et/ou à grande vitesse un ou plusieurs fluides, le cas échéant chargé(s) de particules solides, comportant : - au moins un gant de protection, intégrant un moyen d'identification électronique sans fil, - un moyen de détection électronique sans fil, intégré dans la lance et adapté pour détecter les signaux envoyés par le moyen d'identification, seulement lorsque le gant est positionné dans une zone définie de préhension de la lance, - un moyen manuel de commande, - une unité de contrôle-commande reliée électriquement au moyen manuel de commande, et adaptée pour permettre l'ouverture d'une ou plusieurs vannes d'alimentation de la lance par le(s) fluide(s) et pour maintenir la(les) vanne(s) en position ouverte, seulement si le moyen manuel de commande est actionné par l'opérateur portant le gant et si le moyen de détection détecte les signaux envoyés par le moyen d'identification.

Description

SYSTEME DE CONTRÔLE D’UNE LANCE DE PROJECTION PERMETTANT D’ASSURER LA SECURITE DE L’OPERATEUR MANIPULANT LA LANCE

Domaine technique

La présente invention concerne le domaine des systèmes de contrôle d’outillages, en particulier d’outillages industriels, pour assurer la protection/sécurité d’opérateurs.

Elle concerne plus particulièrement un système de contrôle d’une lance de projection, destinée à projeter sous haute pression et/ou à grande vitesse un ou plusieurs fluides le cas échéant chargé(s) en particules solides. L’invention vise notamment à protéger des opérateurs amenés à utiliser une telle lance de projection.

Une application principale visée concerne les lances de projection d’abrasifs sur une surface afin décaper un revêtement et/ou de modifier sa structure superficielle. En fonction du type d’abrasifs mis en œuvre et du niveau de pression, la projection est communément qualifiée de sablage, de grenaillage, de décapage au jet libre, de microbillage, d’aérogommage

Bien que décrite en référence à cette application principale, l’invention s’applique à tout type d’application dans laquelle la projection sous haute pression et/ou à grande vitesse de fluide(s) chargé(s) ou non en particules solides est requise. Par exemple, l’invention s’applique aux lances de projection de béton liquide ou encore aux lances à incendie ou de décapage haute pression (HP), très haute pression (THP) ou ultra haute pression (UHP), typiquement dans une gamme comprise entre 200 et 3000 bar.

Etat de la technique L’utilisation d’une lance pour la projection de fluides chargés en particules solides d’abrasif, sous haute pression, typiquement de 5 à 10 bar, est fréquente dans un grand nombre d’activités.

La projection d’abrasifs sous haute pression permet d’améliorer les propriétés d’une surface. En effet, selon l’abrasif utilisé et selon la pression employée, la projection d’abrasif permet de nettoyer une surface en enlevant une couche superficielle (décapage), de créer des rugosités, de dépolir du verre, de graver la surface, voire de provoquer des déformations plastiques permettant notamment de précontraindre la surface afin d’améliorer ses qualités mécaniques. L’abrasif est constitué de particules solides pouvant être des particules de verre, de métal (de l’acier par exemple), de scories, de céramique, de la poudre de verre... En sortie de lance, l’abrasif peut être projeté à une vitesse très élevée pouvant atteindre typiquement 200 m/s. La projection de particules à de telles vitesses soulève notamment des problématiques liées à la sécurité des opérateurs. Les EPI protègent les opérateurs uniquement contre le rebond des particules et non contre une projection directe.

En effet, même si les opérateurs sont équipés de combinaisons, casques et gants de protection, leur protection doit être assurée, même en cas de perte de contrôle intempestive de la lance, par exemple suite à une chute, à une perte de connaissance ou pour toute autre raison.

Dans ce cadre, il existe déjà des systèmes de contrôle permettant l’arrêt automatique de la projection en cas d’événement imprévu. En particulier, il existe des systèmes couramment utilisés qui comprennent des poignées en bout de lance dont le relâchement par l’opérateur permet l’arrêt de la projection.

Un tel système largement utilisé dans les lances de grenaillage/sablage est représenté en partie en figure 1.

Afin d’activer la projection, l’opérateur doit appuyer en permanence sur une poignée d’actionnement 1 agencée au bout du flexible 4 de la lance, à proximité immédiate du porte-buse 3.

Pour ce faire, il doit préalablement abaisser une languette 2 qui est déployée sous l’action d’un ressort non représenté. En effet, dans sa position déployée, la languette 2 empêche le déplacement de la poignée vers le flexible de la lance.

Une fois la languette abaissée, l’opérateur est libre d’appuyer la poignée 1 pour la déplacer contre le flexible. Cette action a pour effet d’activer la projection du(des) fluides chargé(s) en abrasif.

Plus précisément, en venant contre le flexible 4 de la lance, la poignée 1 vient appuyer sur un bouton de commande électrique, non représenté. Ce bouton de commande est relié électriquement à une unité de contrôle-commande qui vient réalisée l’ouverture d’une vanne lorsque l’appui sur le bouton par la poignée 1 est réalisé.

La vanne ouverte laisse passer de l’air comprimé passant par un pot sous pression comportant l’abrasif, ce qui permet à ce dernier d’être transporté via le flexible 4 de la lance jusqu’à la buse 3 et, de là, d’être projeté sur la surface cible désirée.

Le système illustré en figure 1 a plusieurs avantages majeurs. Tout d’abord, il s’avère simple à l’usage. La commande de la vanne d’air comprimé peut être pneumatique, ce qui est le cas rencontré le plus fréquemment, ou électrique. Dans le cas d’une commande pneumatique, il est particulièrement aisé de détecter et réparer toute panne. Cependant, la commande électrique apporte une meilleure sécurité car elle permet un arrêt plus rapide de la projection, typiquement dans un temps de l’ordre de sept secondes pour une lance de cent mètres de longueur contre une vingtaine de secondes pour une lance de même longueur avec une commande pneumatique.

Mais, le système de contrôle illustré en partie en figure 1 présente de nombreux inconvénients. Tout d’abord, le temps entre le moment où l’opérateur lâche la poignée et l’arrêt complet de la projection d’abrasif est beaucoup trop long avec une commande pneumatique.

Ensuite, compte tenu de la durée classique des opérations impliquées, le maintien de la poignée en position contre le flexible de la lance devient très difficile voire impossible physiquement pour l’opérateur. On observe ainsi un grand nombre de problèmes de tendinite chez les opérateurs. Cela peut amener les personnes concernées à contourner les procédures de sécurité, par exemple en bloquant la poignée en position appuyée contre le flexible à l’aide par exemple d’un élastique, ce qui crée naturellement des risques importants en termes de sécurité des personnes.

Afin d’éviter ce genre de contournements, des systèmes de contrôle avec des poignées munies de dispositifs dits antifatigue ont été développés.

Lin exemple de dispositif antifatigue est représenté en figure 2.

Sur cette figure est représentée une poignée d’actionnement 1 d’une lance de projection, qui est agencée également en bout de cette dernière. Cette poignée 1 comprenant une languette 2, dont le rôle est le même que celle représentée en figure 1, et un bracelet 5 muni d’une fourchette 6 liée à ce dernier par l’intermédiaire d’un câble de sécurité 7.

En cours d’utilisation de la lance, l’opérateur doit porter le bracelet 5 autour de son poignet. Une fois la poignée 1 appuyée contre la lance, la fourchette 6 peut être placée autour d’un axe 8 dont l’extrémité dépasse d’une ouverture 9 pratiquée dans la branche mobile 1’ de la poignée 1. L’extrémité de cet axe 8 présente un diamètre extérieur supérieur à celui intérieur de la fourchette 6.

Ainsi, la fourchette 6 est insérée entre la branche mobile 1 ’ de la poignée 1 et l’extrémité de l’axe 8 dépassant de l’ouverture 9, ce qui permet de bloquer la poignée 1 dans sa position active en appui contre le flexible de lance. L’opérateur est donc soulagé physiquement car il n’a plus d’effort à exercer pour maintenir la poignée dans sa position active.

Si pour quelle que raison que ce soit l’opérateur lâche la lance, le câble de sécurité 7 lié au poignet de l’opérateur entraîne la fourchette 6 hors de la position de blocage de la poignée 1, ce qui conduit par conséquent à l’arrêt de la projection. L’avantage de ce système est donc que l’opérateur n’a plus à maintenir de pression sur la poignée en permanence.

Cela étant, en raison de la longueur limitée du câble de sécurité il est contraint dans ses possibilités de changements de posture et de position. En particulier, il ne peut pas changer de main pour tenir la lance. Cela pousse les opérateurs à ne pas attacher le bracelet de sécurité autour de leur poignet, ce qui du point de vue de la sécurité des opérateurs rend ce dispositif inefficace. Allonger la longueur du câble de sécurité 7 n’est à ce titre pas une solution satisfaisante, car la sécurité des opérateurs ne serait pas assurée en cas de lâcher intempestif de la lance.

Un autre dispositif antifatigue est représenté en figure 3. Le principe de ce dispositif est identique à celui du dispositif à fourchette décrit précédemment, mais le rôle de la fourchette en tant qu’élément de blocage de la poignée en position active contre la lance est ici repris par une boule 10. La boule 10 est attachée à une lanière 11 prévue pour être attachée au poignet de l’opérateur.

Lorsque la poignée 1 est dans sa position active appuyée contre la lance, un espace 12 est créé entre la poignée 1 et un élément fixe 13. La boule 10 vient alors s’insérer dans cet espace 12 afin de bloquer la poignée. Ce dispositif est indépendant et fonctionne tout seul, c’est-à-dire que la partie équipée des raccords pour les flexibles d’air de commande sert de poignée que l’opérateur peut écarter sur le côté pour créer l’espace 12 afin d’y insérer la boule 10.

Cette variante de dispositif souffre donc des mêmes inconvénients que le dispositif précédent.

Il est également connu de mettre en œuvre des dispositifs de détection magnétique, dans lesquels le gant de protection porté par l’opérateur comporte un identifiant magnétique dont la détection est nécessaire pour l’activation de la projection. Cependant, un tel système n’est pas adapté à certaines situations, par exemple lorsque la lance projette des abrasifs de nature métallique.

Il existe donc un besoin pour améliorer les solutions de sécurité pour des lances de projection, notamment afin de pallier les inconvénients des systèmes existants et d’assurer la protection des opérateurs tout en améliorant leurs conditions de travail.

Le but de l’invention est de répondre au moins en partie à ce besoin.

Exposé de l’invention

Pour ce faire, l’invention concerne sous l’un des aspects, un système de contrôle d’une lance de projection, destinée à projeter sous haute pression et/ou à grande vitesse un ou plusieurs fluides, le cas échéant chargé(s) de particules solides, le système comportant : - au moins un gant de protection, destiné à être porté par un opérateur, le gant intégrant un moyen d’identification électronique sans fil, - un moyen de détection électronique sans fil, intégré dans la lance et adapté pour détecter les signaux envoyés par le moyen d’identification électronique, seulement lorsque le gant est positionné dans une zone définie de préhension de la lance, - un premier moyen manuel de commande, - une unité de contrôle-commande reliée électriquement au premier moyen manuel de commande, ladite unité de contrôle-commande étant adaptée pour permettre l’ouverture d’une ou plusieurs vannes d’alimentation de la lance par le(s) fluide(s) le cas échéant chargé(s) de particules solides et pour maintenir la(les) vanne(s) d’alimentation en position ouverte, seulement si le premier moyen manuel de commande est actionné au moins une fois par l’opérateur portant le gant de protection et si le moyen de détection électronique détecte les signaux envoyés par le moyen d’identification électronique.

Ainsi, l’invention consiste essentiellement en un système qui réalise la sécurité de l’opérateur qui manipule une lance de projection, par le biais d’une communication sans fil intégrée à la fois dans cette dernière et dans le ou les gants de protection de l’opérateur. Dès que le(s) gant(s) de l’opérateur s’éloigne(nt) d’une zone de préhension définie au préalable, la communication sans fil entre moyens d’identification et de détection électronique est interrompue, ce qui déclenche automatiquement par l’unité de contrôle-commande la fermeture de toute vanne d’alimentation de la lance en (des) fluides le cas échéant chargé en particules solides.

Autrement dit, afin de garantir la sécurité notamment de l’opérateur, l’invention consiste à implanter un contrôle par communication sans fil de la présence d’au moins un gant de protection, et donc d’une main de l’opérateur qui manipule une lance de projection. L’invention permet ainsi de s’affranchir des inconvénients majeurs des solutions selon l’état de l’art, à savoir supprimer toute poignée d’actionnement sur laquelle l’opérateur doit appuyer en permanence pour maintenir la projection ou encore tout autre système mécanique de sécurité qui en pratique peut être contourné aisément par des opérateurs.

Par conséquent, le système selon l’invention apporte un réel confort d’utilisation à un opérateur qui manipule la lance de projection tout en lui garantissant une sécurité lors de son travail.

De préférence, le moyen d’identification électronique est intégré dans une zone du gant correspondant à l’emplacement d’une paume de main.

Chacun des gants de protection portés par l’opérateur peut intégrer un moyen d’identification électronique.

Selon une variante de réalisation avantageuse, le moyen d’identification est une puce de radio-identification (RFID) et le moyen de détection capable de détecter le moyen d’identification est une antenne de radio-identification (RFID). L’antenne RFID peut avoir avantageusement une forme de grille s’étendant sur la périphérie du flexible de la lance.

De préférence, la zone définie de préhension de la lance est délimitée à proximité immédiate du moyen de détection.

Selon un mode de réalisation avantageux, le système peut comporter un second moyen manuel de commande dont l’actionnement déclenche l’émission d’un signal lumineux par un voyant, de préférence agencé à proximité de l’unité de contrôle-commande.

Chaque moyen manuel de commande peut être un bouton poussoir ou un bouton tactile.

Selon un autre mode de réalisation avantageux, le système comprend en outre un boîtier fixé à la lance à proximité de la zone définie de préhension, et dans lequel est (sont) intégré(s) le(s) moyen(s) manuel(s) de commande et de préférence, un dispositif d’éclairage, de préférence par diode électroluminescence (DEL), destiné à éclairer la surface sur laquelle la projection est réalisée. L’invention a également pour objet selon un autre de ses aspects, un procédé de fonctionnement d’une lance de projection, mis en œuvre par le système décrit ci-avant, le procédé comportant les étapes suivantes : a/ prise de la lance au niveau de la zone de préhension définie, par un opérateur portant le(s) gant(s) de protection ; b/ premier actionnement par l’opérateur sur le premier moyen manuel de commande, ce qui autorise la détection du moyen d’identification électronique sans fil par le moyen de détection électronique sans fil pour une durée prédéterminée, de préférence comprise entre 10 et 30 secondes ; c/ avant que la durée prédéterminée ne soit achevée, deuxième actionnement par l’opérateur sur le premier moyen manuel de commande, afin de déclencher la projection du (des) fluide(s); d/ projection du (des) fluide(s) jusqu’à ce que l’opérateur décide d’arrêter la projection ou que le moyen de détection électronique sans fil ne détecte plus le moyen d’identification électronique sans fil. L’arrêt de projection selon l’étape d/ peut être réalisée avantageusement par un nouvel actionnement du premier moyen manuel de commande ou par un actionnement d’un autre moyen dédié.

Autrement dit, le fonctionnement avantageux du système selon l’invention est le suivant.

Pour déclencher la projection, l’opérateur doit appuyer sur le premier moyen manuel de commande pour activer la détection du moyen d’identification électronique par le moyen de détection électronique, ce que l’unité de contrôle-commande comprend comme étant une première étape signalant la volonté de l’opérateur d’activer la projection.

Une fois le moyen d’identification électronique détecté, l’opérateur peut démarrer la projection en tenant le flexible de la lance avec le ou les gants de protection équipé(s) d’un moyen d’identification électronique et en confirmant sa volonté de démarrer la projection par un second actionnement du premier moyen manuel de commande.

Afin d’éliminer le risque d’un démarrage non volontaire en cas de prise en main de la lance par l’opérateur qui ne souhaite pas faire de projection, on prévoit que l’unité contrôle-commande active la détection du moyen d’identification électronique uniquement pendant une durée prédéterminée, typiquement entre 10 et 30 secondes. Une fois ce délai passé, si l’opérateur n’actionne pas à nouveau sur le premier moyen manuel de commande, alors la projection n’est pas démarrée.

La première étape de confirmation de la détection du moyen d’identification électronique constitue ainsi un niveau de sécurité supplémentaire en ce que la simple prise en main de la lance par l’opérateur équipé d’un ou de gant(s) de protection selon l’invention ne peut pas permettre le démarrage de la projection, même dans le cas d’un actionnement involontaire du premier moyen manuel de commande. La projection démarre donc uniquement quand l’opérateur tient la lance à pleine main, et que la distance entre le gant et la zone définie de préhension de la lance est respectée. Cela permet de s’assurer que la projection démarre uniquement quand l’opérateur a une bonne posture de travail. L’invention a également pour objet l’utilisation : - d’une lance de grenaillage et/ou sablage avec le système de contrôle décrit ci-avant, pour le décapage de surfaces par projection d’abrasif à l’air comprimé sous haute pression ; - d’une lance de projection de béton avec le système de contrôle décrit ci-avant, pour le revêtement de surfaces au moyen de béton liquide sous haute pression ; - d’une lance à incendie avec le système de contrôle décrit ci-avant, pour éteindre tout type d’incendie par projection de liquide anti-feu sous haute pression, - d’une lance de projection d’eau sous haute pression (HP), très haute pression (THP), ou ultra-haute pression (UHP), avec le système de contrôle décrit ci-avant, pour nettoyer, démolir, décaper par projection de liquide.

Description détaillée D’autres avantages et caractéristiques de l’invention ressortiront mieux à la lecture de la description détaillée de l’invention faite à titre illustratif et non limitatif en référence aux figures suivantes parmi lesquelles : - la figure 1 est une vue schématique d’une partie d’un système de contrôle de lance de projection selon l’état de l’art, comprenant une poignée d’actionnement dont le rabattement en permanence contre la lance permet d’activer la projection de fluides chargé de particules solides d’abrasif et dont le relâchement interrompt cette projection, - la figure 2 est une reproduction photographique d’une partie d’un système de contrôle de lance de projection selon l’état de l’art, qui est une amélioration du système selon la figure 1 ; - la figure 3 est une reproduction photographique d’une partie d’un système de contrôle de lance de projection selon l’état de l’art, qui est une variante du système selon la figure 2; - la figure 4 est une vue schématique d’une partie d’un système de contrôle de lance de projection de fluide(s), le cas échéant chargé en particules solides, selon l’invention ; - la figure 5 est une reproduction photographique d’une partie d’un système de contrôle de lance de projection selon l’invention ; - la figure 6 est une vue schématique d’un gant de protection d’un opérateur, conforme à l’invention

Par souci de clarté, les mêmes éléments d’un système de contrôle l’état de l’art et d’un système de contrôle selon l’invention sont désignés par les mêmes références numériques.

Les figures 1 à 3 relatives à l’état de l’art ont été préalablement commentées, elles ne seront donc pas détaillées plus avant.

On a représenté en figures 4 et 5, une partie 20 d’un système de contrôle d’une lance de projection destinée à projeter un ou plusieurs fluides chargé(s) de particules solides d’abrasif.

La figure 6 montre un gant de protection G conforme à l’invention.

Ce système comporte ainsi tout d’abord un gant de protection (G intégrant de préférence dans sa partie en regard de la paume d’une main, une puce de radio-identification 21a (RFID acronyme anglais pour « Radio Frequency IDentification »), destiné à envoyer des signaux à une antenne de réception 21b RFID fixée ou intégrée dans le flexible 4 d’une lance de projection dans une zone définie 40 de préhension par un opérateur.

Comme visible sur ces figures 4 et 5, la zone définie 40 est agencée à proximité du porte-buse 3 en bout duquel est montée une buse de projection 30. La zone 40 est définie pour optimiser la posture de travail de l’opérateur qui manipule la lance.

Afin d’offrir une liberté optimale de posture à l’opérateur, il est particulièrement avantageux que l’antenne 21b soit réalisée tout autour de la périphérie du flexible 4.

Ainsi, l’antenne de réception 21b peut être avantageusement réalisée sous la forme d’une grille cylindrique autour de toute la périphérie du flexible 4 de lance (figure 4).

Un boîtier 22 logeant un, deux, trois (ou plus) boutons poussoirs étanches 23, 24, ainsi qu’une lampe 26 sont fixées au flexible 4 de la lance par l’intermédiaire d’un ou plusieurs colliers de fixation 27.

Le(s) boutons poussoirs étanches 23, 24 sont situés à l’arrière du boîtier, c’est-à-dire du côté de la zone de préhension 40 de la lance et face à l’opérateur et pourront être lumineux, afin de donner une information liée à un code couleur. La lampe 26 permet avantageusement de réaliser l’éclairage de la direction de projection de la lance, et donc de la surface sur laquelle on souhaite réaliser la projection.

Comme montré en figure 4, le boîtier 22 peut également loger la lampe 26, de préférence constituée par une ou plusieurs diodes électroluminescentes (DEL).

Le boîtier 22 loge en outre un dispositif de traitement des signaux reçus par l’antenne RFID 21b.

Un ou plusieurs câbles de communication et d’alimentation électrique 25 relie(nt) chacun des boutons poussoirs 23, 24 et le dispositif de traitement des signaux de l’antenne RFID 21b à une unité de contrôle-commande (non représentée) et inversement amènent l’alimentation électrique nécessaire au fonctionnement de la lampe 26 et de l’antenne RFID 21b. L’unité de contrôle-commande qui peut être éloignée de plusieurs centaines de mètres de l’extrémité de la lance est accessible à un opérateur. Par exemple, dans le cadre d’une installation de sablage/grenaillage mobile, l’unité de contrôle-commande peut être installée à proximité du pot d’alimentation en grenaille/sable sous pression.

Le bouton-poussoir 23 est un bouton de commande de la projection. L’autre bouton-poussoir 24 permet de déclencher un signal lumineux émis par un voyant, de préférence agencé à proximité de l’unité de contrôle-commande. Ce signal lumineux constitue donc un moyen de communication rapide en cas, par exemple, de difficultés rencontrées par l’opérateur.

Le fonctionnement de la lance de projection avec le système de contrôle est le suivant.

Avant toute opération de projection, l’opérateur met au moins une de ses mains dans un gant de protection G intégrant une puce RFID 21a. Il vient alors positionner le gant dans la zone définie de préhension 40. L’activation de la projection est soumise à la condition que l’antenne 21b détecte bien le signal de la puce RFID 21a insérée dans le gant de protection de l’opérateur et que l’opérateur presse le bouton de commande 23. L’unité de contrôle-commande reçoit alors les signaux envoyés, depuis le dispositif de traitement des signaux, par le(s) câble(s) de communication électrique 25.

Avant que qu’une durée prédéterminée pouvant être avantageusement de l’ordre de 10 à 30 secondes ne soit achevée, l’opérateur doit appuyer à nouveau sur le bouton 23 afin de déclencher la projection du (des) fluide(s). L’unité de contrôle-commande actionne les vannes de fluide(s) sous pression chargé(s) le cas échéant en particules solides. Dans le cas d’un grenaillage/sablage, l’air comprimé et les particules d’abrasif sont envoyées sous pression à l’intérieur de la lance grâce à des électrovannes.

Pour l’arrêt de la projection, l’opérateur peut réaliser un nouvel appui sur le bouton 23 ou sur un autre bouton dédié. L’invention n’est pas limitée aux exemples qui viennent d’être décrits ; on peut notamment combiner entre elles des caractéristiques de l’exemple illustré au sein de variantes non illustrées.

Ainsi, pour réaliser la sécurité de présence d’au moins une des mains de l’opérateur par système RFID on peut inverser le positionnement de ses composants, i.e. prévoir d’intégrer l’antenne dans le gant et la puce RFID dans le flexible de lance.

Le dispositif de traitement des signaux reçus par l’antenne RFID peut également être localisé en-dehors du boîtier, par exemple à proximité de l’unité de contrôle-commande.

De même, en lieu et place d’une sécurité de présence d’au moins une des mains de l’opérateur par système RFID, on peut prévoir un autre système de communication sans fil, du type Bluetooth®, Wi-fi, infrarouge..., l’un des composants actifs étant toujours intégré à au moins un gant de protection d’opérateur et l’autre dans le flexible de lance dans une zone définie de préhension.

En lieu et place du bouton-poussoir de commande, on peut prévoir tout type de moyen manuel de commande, tel qu’un bouton tactile, un levier...

Claims (14)

1. REVENDICATIONS

   1. Système (20) de contrôle d’une lance de projection, destinée à projeter sous haute pression et/ou à grande vitesse un ou plusieurs fluides, le cas échéant chargé(s) de particules solides, le système comportant : - au moins un gant de protection (G), destiné à être porté par un opérateur, le gant intégrant un moyen d’identification électronique sans fil (21a), - un moyen de détection électronique sans fil (21b), intégré dans la lance et adapté pour détecter les signaux envoyés par le moyen d’identification électronique, seulement lorsque le gant est positionné dans une zone définie de préhension de la lance, - un premier moyen manuel de commande (23), - une unité de contrôle-commande reliée électriquement au premier moyen manuel de commande, ladite unité de contrôle-commande étant adaptée pour permettre l’ouverture d’une ou plusieurs vannes d’alimentation de la lance par le(s) fluide(s) le cas échéant chargé(s) de particules solides et pour maintenir la(les) vanne(s) d’alimentation en position ouverte, seulement si le premier moyen manuel de commande est actionné au moins une fois par l’opérateur portant le gant de protection et si le moyen de détection électronique détecte les signaux envoyés par le moyen d’identification électronique.
2. 2. Système selon la revendication 1, le moyen d’identification électronique étant intégré dans une zone du gant correspondant à l’emplacement d’une paume de main.
3. 3. Système selon la revendication 1 ou 2, chacun des gants de protection portés par l’opérateur intégrant un moyen d’identification électronique.
4. 4. Système selon l’une des revendications précédentes, le moyen d’identification étant une puce de radio-identification (RFID) et le moyen de détection capable de détecter le moyen d’identification étant une antenne de radio-identification (RFID).
5. 5. Système selon la revendication 4, l’antenne RFID ayant une forme de grille s’étendant sur la périphérie du flexible de la lance.
6. 6. Système selon l’une des revendications précédentes, la zone définie de préhension de la lance étant délimitée à proximité immédiate du moyen de détection.
7. 7. Système selon l’une des revendications précédentes, comportant un second moyen manuel de commande dont l’actionnement déclenche l’émission d’un signal lumineux par un voyant, de préférence agencé à proximité de l’unité de contrôle-commande.
8. 8. Système selon l’une des revendications précédentes, chaque moyen manuel de commande étant un bouton poussoir ou un bouton tactile.
9. 9. Système selon l’une des revendications précédentes, comprenant en outre un boîtier (22) fixé à la lance à proximité de la zone définie de préhension, et dans lequel est (sont) intégré(s) le(s) moyen(s) manuel(s) de commande et de préférence, un dispositif d’éclairage, de préférence par diode électroluminescence (DEL), destiné à éclairer la surface sur laquelle la projection est réalisée.
10. 10. Procédé de fonctionnement d’une lance de projection, mis en œuvre par le système de contrôle selon l’une des revendications précédentes, le procédé comportant les étapes suivantes : a/ prise de la lance au niveau de la zone de préhension définie, par un opérateur portant le(s) gant(s) de protection ; b/ premier actionnement par l’opérateur sur le premier moyen manuel de commande, ce qui autorise la détection du moyen d’identification électronique sans fil par le moyen de détection électronique sans fil pour une durée prédéterminée, de préférence comprise entre 10 et 30 secondes ; c/ avant que la durée prédéterminée ne soit achevée, deuxième actionnement par l’opérateur sur le premier moyen manuel de commande afin de déclencher la projection du (des) fluide(s); d/ projection du (des) fluide(s) jusqu’à ce que l’opérateur décide d’arrêter la projection ou que le moyen de détection électronique sans fil ne détecte plus le moyen d’identification électronique sans fil.
11. 11. Utilisation d’une lance de grenaillage et/ou sablage avec le système de contrôle selon l’une des revendications 1 à 9, pour le décapage de surfaces par projection d’abrasif à l’air comprimé sous haute pression.
12. 12. Utilisation d’une lance de projection de béton avec le système de contrôle selon l’une des revendications 1 à 9, pour le revêtement de surfaces au moyen de béton liquide sous haute pression.
13. 13. Utilisation d’une lance à incendie avec le système de contrôle selon l’une des revendications 1 à 9, pour éteindre tout type d’incendie par projection de liquide antifeu sous haute pression.
14. 14. Utilisation d’une lance de projection d’eau sous haute pression (HP), très haute pression (THP), ou ultra-haute pression (UHP), avec le système de contrôle selon l’une des revendications 1 à 9, pour nettoyer, démolir, décaper par projection de liquide.